« Autrefois, les États partageaient avec les banques privées le droit de création monétaire. Comment faisaient-ils ? L’État avait la possibilité d’emprunter auprès de sa banque centrale et de lui rembourser au fur et à mesure de ses recettes. La différence, c’est que l’État ne payait pas d’intérêts.
C’est là qu’il s’est passé quelque chose d’absolument majeur. En 1974 a eu lieu la dernière émission de monnaie par la Banque de France et depuis, l’État s’est, de fait, interdit de créer de la monnaie. Concrètement, il s’est interdit d’emprunter auprès de la banque centrale. Cela a comme conséquence de payer beaucoup plus cher tout ce dont l’État a besoin et qui est financé par le crédit.
Je ne sais pas comment les banquiers ont fait pour obtenir du gouvernement cette espèce de hara-kiri monétaire qui consiste à se priver soi-même d’un pouvoir considérable et essentiel dans la politique du pays. Ce sabordage monétaire a été monté au plus haut niveau du droit, à la faveur des « traités constitutionnels », par l’article 104 du traité de Maastricht, devenu l’article 123 du traité de Lisbonne consolidé, qui rend ce sabordage irréversible, hors d’atteinte des citoyens. » [
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La banque centrale européenne doit prêter à la Grèce à taux 0, putain de monopoly.