Il n’est pas nécessaire que 80 % de la population soit prête à collaborer avec l’autorité pour que le pire advienne : il suffit d’une minorité de salauds.
Lorsque Paul Villach écrit : « les expériences de Milgram apprennent que les vertus les plus hautes peuvent être mises au service des vices les plus sordides » Il dit la même chose mais en creux, que Mandeville et avec lui Sade et Smith ont dit, et qui se résume dans cette simple formule : « greed id good ».
Ecoutons ce que dit Dany-Robert Dufour : "Quand Mandeville dit : « Les vices privés font la vertu publique », que dit-il d’autre que ceci : ce que vous prenez pour du vice c’est en fait de la vertu. Ou encore : si vous le prenez au premier degré, c’est du vice mais si vous le prenez au second, c’est de la vertu. Ce discours brouille tout repère et annule toute pensée démonstrative : il revendique de pouvoir dire tout et son contraire puisqu’il affirme qu’en fin de compte, le blanc est noir et que le faux est vrai – exactement comme le discours pervers ». (« La cité perverse »)
L’on comprend mieux ainsi d’où vient la publicité faite autour de cette émission, et qui en sont les laudateurs !