Notre société perd progressivement ses réactions les plus dignes face aux comportements des puissants et des plus munis et non les plus démunis. En l’occurrence, il s’agit de la Ministre des Finances qui parade chaque jour à la sortie du Conseil des Ministres pour montrer au peuple l’intensité et la régularité de son travail, de son souci de la nation bien supérieur au sien. Auréolée de sa campagne américaine, de son bilinguisme, de l’occupation de hautes fonctions, elle jette sur le petit peuple et même sur les modestes ou trop modestes conseillers municipaux un regard hautain et méprisant du haut de ses talons hauts qui n’ont rien à envier à ceux de son maitre à penser, le Président d’une République une et indivisible quel que soit l’instrument tranchant qui soit en mesure de la découper. Il parait que même la Grèce ne trouve aucune indulgence chez cette dame de fer dont la notoriété dépasse de loin les résultats d’une politique financière qui regarde de haut les peuples d’en bas qui ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Cette fois, il s’agit de cette pauvre Grèce, berceau de notre civilisation qui a donné plus au monde qu’une Ministre des Finances qu’elle que soient ses capacités et son envergure. La grandeur ne se mesure pas nécessairement à la taille du corps mais plutôt à celle de l’âme si cette structure existe encore au sein de chaque humanoïde. On souhaite à cette dame qu’elle puisse l’accueillir en toute dignité si elle se présente comme invitée.