Tant que la production ne sera pas gérée de manière démocratique, mais . Je n’attends rien de mon employeur, j’ai depuis longtemps fini ma période d’essai, mais je sais que le jour où ça lui plaira, il me jettera comme une merde. Il me l’a déjà proposé il y a un an, à une période de creux de l’activité (entre temps ils ont eu besoin de moi sur une nouvelle mission de longue durée, donc ça ne s’est pas produit finalement). Une « faute grave » inventée de toute pièce, puis quand je conteste, ils sortent un accord comme quoi je renonce à toute action contre eux, en l’échange d’avoir droit à une indemnité qui correspondait à peu près au préavis de licenciement + le solde de tout compte. C’est arrivé à pas mal de mes collègues ; il y a quelques jours à peine c’est à nouveau arrivé à un collègue que je connais.
Le droit du travail n’est pas si dur à contourner pour un patron voyou. Si on est habile, on ne risque quasiment rien.
Il n’y a qu’une seule solution pour résoudre ce problème : rétablir un juste de rapport de force entre l’employé et l’employeur. Pour cela, il faut déjà :
- réduire le chômage (qui résulte d’abord d’une idéologie politique, et que superficiellement de facteurs économiques : les bureaucrates européens l’appellent le NAIRU, le taux de chômage nécessaire pour faire pression sur les salaires et maximiser ainsi le profit des rentiers, la politique de la BCE est de le maintenir le plus haut possible),
- mettre le secteur économique sous contrôle démocratique (banques, création monétaire, secteurs clés comme l’énergie et les services publics)
- redistribuer les richesses (en cassant le mécanisme de l’héritage notamment) et créer un revenu de vie universel, pour sortir du diktat de l’argent et permettre à chacun de développer au mieux ses capacités et ses envies, de contribuer à l’intérêt général sans se renier soi-même.
Tout ça est utopique, oui, mais nécessaire malheureusement. Le capitalisme actuel est en train de déconstruire le contrat social, de détruire notre société. Un changement radical est nécessaire. Notre liberté est en jeu. Nous laisserons-nous piétiner sans rien faire ?