Vous dites : « Ce qui est vraiment choquant, dans la société actuelle, ce n’est pas que certains aient un peu plus de richesses ou de pouvoir que d’autres : c’est que des groupes privilégiés aient amassé un tel capital économique, social et culturel, qu’ils ont les moyens d’imposer leurs désirs au reste de la société. »
Je dirais : quand ce n’est pas leurs délires !
Evidemment, dans une société libérale, l’argent va à l’argent, et le capitalisme est le moyen le plus sûr et le plus performant en ce sens ! La démocratie est le système qui offre, par le biais de élections, le contre pouvoir nécessaire. Mais si le pouvoir de l’argent a corrompu la démocratie, alors, il n’y a plus de limite à la croissance des inégalités, et à terme, la mise en esclavage de pans entiers de populations.
Le néolibéralisme, c’est le refus de payer l’impôt par tous les moyens possibles. L’affaire Worth en est l’exemple le plus actuel.
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« Un système économique qui exige une croissance constante tout en refusant presque toutes les tentatives de règlementation environnementale génère de lui-même un flot ininterrompu de désastres militaires, écologiques ou financiers. La soif de profits faciles et rapides que procurent les placements purement spéculatifs a transformé les marchés boursiers, financiers et immobiliers en machines à fabriquer des crises. Notre dépendance commune à l’égard des ressources d’énergies polluantes et non renouvelables engendre d’autres crises : les catastrophes naturelles (en hausse de 430% depuis 1975) et les guerres (Irak, Afghanistan, Nigéria, Colombie, Soudan), lesquelles entrainent à leur tour des ripostes terroristes (depuis la guerre en Irak, le nombre d’attentats terroristes a été multiplié par sept). Comme la planète se réchauffe, sur le double plan climatique et politique, il n’est plus nécessaire de provoquer les désastres au moyen de sombres complots. Tout indique au contraire qu’il suffit de maintenir le cap pour qu’ils continuent de se produire avec une intensité de plus en plus grande. On peut donc laisser la fabrication des cataclysmes à la main invisible du marché. C’est l’un des rares domaines où il tient ses promesses » (Naomi Klein)«
A lire là : La fabrique de l’Etat néolibéral :
Une citation, si vous voulez bien :
»La définition du corporatisme : la grande entreprise et le gouvernement tout puissant combinant leur formidable puissances respectives pour mieux contrôler les citoyens. (Naomi Klein) Etrangement, cette définition rejoint celle que Mussolini donnait du fascisme : « Le Fascisme devrait plutôt être appelé Corporatisme, puisqu’il s’agit en fait de l’intégration des pouvoirs de l’état et des pouvoirs du marché. » Le fascisme est l’évolution naturelle du capitalisme. Et pour ces gens, ce qui est bon pour les US est bon pour le monde, par conséquent ce qui est bon pour Haliburton est bon pour le monde entier.« La politique étrangère des Etats-Unis est, pour une large part, un exercice de projection de masse à la faveur duquel une infime élite uniquement préoccupée par ses propres intérêts prend ses besoins et ses désirs pour ceux du monde entier. » (Naomi Klein)