Donnons acte à Monsieur Schiffer de s’occuper également (ENFIN !!) d’autres condamnées à mort que celle(s) d’Iran.
Il serait temps !!
Du coup, on lui demande d’ajouter à sa liste, comme nous le demandons ici depuis de longues semaines, toutes affaires cessantes, le nom de
NAFEEK Rizanasri-lankaise, condamnée à mort en Arabie Saoudite.
Petit rappel :
L’AFFAIRE : les faits, l’accusation, le déroulement du procès
« Rizana Nafeek, employée de maison, a été condamnée à mort le 16 juin
pour un homicide commis lorsqu’elle avait dix-sept ans. L’Arabie
saoudite est partie à la Convention relative aux droits de l’enfant,
qui interdit expressément l’exécution de mineurs délinquants, c’est à
dire âgés de moins de dix-huit ans au moment des faits qui leur sont
reprochés. On pense que Rizana Nafeek a fait appel de sa condamnation ;
si cette procédure échoue, cependant, elle pourrait être exécutée dans
les jours qui suivent.
La jeune fille a été arrêtée en mai 2005, à Djedda, pour le meurtre
d’un nourrisson dont elle s’occupait. Elle n’a été autorisée à
consulter un avocat ni lors des interrogatoires, ni lors de son procès,
et l’on pense qu’elle a « avoué » le meurtre pendant qu’elle était
interrogée par la police. Elle s’est rétractée par la suite.
Rizana Nafeek aurait déclaré aux autorités qu’elle était née en février
1988, mais celles-ci semblent n’en avoir pas tenu compte du fait que
son passeport indique février 1982. D’après les informations dont
dispose Amnesty International, aucun examen médical ne paraît avoir été
conduit en vue de déterminer l’âge de Rizana Nafeek ; en outre, les
autorités ne lui ont pas offert la possibilité de présenter un
certificat de naissance qui confirmerait ses dires.
Informations générales :
En Arabie saoudite, un grand nombre d’infractions sont passibles de la
peine capitale. Les procès se déroulent souvent à huis clos et les
normes les plus élémentaires d’équité ne sont pas respectées.
Il n’est normalement pas permis aux prévenus d’être officiellement
représentés par un avocat et, dans de nombreux cas, ceux-ci ne sont pas
informés de l’évolution des procédures dont ils font l’objet. Il arrive
que leur condamnation repose uniquement sur des « aveux » obtenus par la
contrainte, la torture ou la ruse. Ces derniers temps, le nombre
d’exécutions a fortement augmenté. Les autorités ont exécuté au moins
100 condamnés depuis le début de l’année, un chiffre qui pourrait être
bien en deçà de la réalité. La méthode généralement employée est la
décapitation.
Ainsi, ces appels présenteront une autre crédibilité que ceux centrés uniquement sur l’Iran, pour atteindre, enfin, la juste demande d’une abrogation TOTALE de la peine de mort, dans les pays où elle subsiste encore...