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sisyphe sisyphe 24 septembre 2010 13:21

Donnons acte à Monsieur Schiffer de s’occuper également (ENFIN !!) d’autres condamnées à mort que celle(s) d’Iran.
Il serait temps !!

Du coup, on lui demande d’ajouter à sa liste, comme nous le demandons ici depuis de longues semaines, toutes affaires cessantes, le nom de

NAFEEK Rizanasri-lankaise, condamnée à mort en Arabie Saoudite.
Petit rappel :

L’AFFAIRE : les faits, l’accusation, le déroulement du procès

« Rizana Nafeek, employée de maison, a été condamnée à mort le 16 juin pour un homicide commis lorsqu’elle avait dix-sept ans. L’Arabie saoudite est partie à la Convention relative aux droits de l’enfant, qui interdit expressément l’exécution de mineurs délinquants, c’est à dire âgés de moins de dix-huit ans au moment des faits qui leur sont reprochés. On pense que Rizana Nafeek a fait appel de sa condamnation ; si cette procédure échoue, cependant, elle pourrait être exécutée dans les jours qui suivent.

La jeune fille a été arrêtée en mai 2005, à Djedda, pour le meurtre d’un nourrisson dont elle s’occupait. Elle n’a été autorisée à consulter un avocat ni lors des interrogatoires, ni lors de son procès, et l’on pense qu’elle a « avoué » le meurtre pendant qu’elle était interrogée par la police. Elle s’est rétractée par la suite.

Rizana Nafeek aurait déclaré aux autorités qu’elle était née en février 1988, mais celles-ci semblent n’en avoir pas tenu compte du fait que son passeport indique février 1982. D’après les informations dont dispose Amnesty International, aucun examen médical ne paraît avoir été conduit en vue de déterminer l’âge de Rizana Nafeek ; en outre, les autorités ne lui ont pas offert la possibilité de présenter un certificat de naissance qui confirmerait ses dires.

Informations générales :
En Arabie saoudite, un grand nombre d’infractions sont passibles de la peine capitale. Les procès se déroulent souvent à huis clos et les normes les plus élémentaires d’équité ne sont pas respectées.

Il n’est normalement pas permis aux prévenus d’être officiellement représentés par un avocat et, dans de nombreux cas, ceux-ci ne sont pas informés de l’évolution des procédures dont ils font l’objet. Il arrive que leur condamnation repose uniquement sur des « aveux » obtenus par la contrainte, la torture ou la ruse. Ces derniers temps, le nombre d’exécutions a fortement augmenté. Les autorités ont exécuté au moins 100 condamnés depuis le début de l’année, un chiffre qui pourrait être bien en deçà de la réalité. La méthode généralement employée est la décapitation.

Ainsi, ces appels présenteront une autre crédibilité que ceux centrés uniquement sur l’Iran, pour atteindre, enfin, la juste demande d’une abrogation TOTALE de la peine de mort, dans les pays où elle subsiste encore...


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