Pour moi, un intellectuel, c’est un penseur de combat.
Il lui faut deux choses :
- une pensée ;
- un combat.
Qu’en est-il dans les media ? Les intellectuels des plateaux télé se caractérisent en général par une pensée formatée, conformiste, sous une apparence rebelle (s’ils se disent à gauche) ou indépendante (s’ils se présentent à droite). Quant à leur combat, il se résume le plus souvent à trouver ou défendre des « causes » en marge des vraies questions de société, c’est-à-dire en marge de la question du pouvoir et de sa légitimité.
Ces « intellectuels » de pacotille sont des publicitaires d’une pensée stérilisante. Ce sont des sortes de pare-feu, installés pour empêcher toute pensée critique de se déployer socialement.
Le mieux, c’est encore de les ignorer. Totalement. De les citer le moins possible, car citer leur nom, c’est encore leur donner de la place. Mieux vaut parler des intellectuels vrais, ceux qu’on voit trop peu (mais un peu quand même !), ceux que motivent le goût de penser et la force d’une conviction.
Ils sont nombreux. En voici un (ma contribution du jour) : Francis Hallé.