Le centrisme est une notion relative, mais les centristes ne le savent pas.
Par exemple, nos notions de gauche et droite n’ont pas cours dans les pays anglo-saxons où ont cours les partis républicains vs démocrates, ou bien conservateurs vs travaillistes.
Dans chacun de ces clivages artificiel, il y a des centristes. Mais centristes seulement par rapport à cette répartition des voix dans ce qu’il est convenu d’appeler la démocratacie représentative, et tous ces gens s’entendent comme larrons en foire pour leurrer les électeurs.
Frédéric Lordon propose une nouvelle grille de lecture des clivages authentiques qui pourraient faire sens en politique, si l’on voulait vraiment en finir avec la politique politicienne : partant de la notion de servitude volontaire dénoncée par La Boëtie, il propose de considérer, d’un coté les asservis contents et de l’autre les asservis mécontents.