Pour une foultitude de raisons cette décision déshonore les prudhommes. En tant que syndiqué j’en suis outré, et je me demande qui étaient les juges prudhommaux salariés dans cette affaire.
Le gros du problème est en effet que quelqu’un s’est décrit comme « ami » pour avoir accès à une discussion privée, puis est allé balancer ce qu’il a lu à son patron. Ce seul fait démontre amplement que le qualificatif « ami » était usurpé. Oui, il s’agit bien d’écouter aux portes, et la validité d’un preuve acquise de cette façon aurait dû être infirmée.
Supposons que vous vous procuriez une clé de ma boite à lettres, en me la demandant pour me relever mon courrier et me rendre service. Soit, je suis naïf si je vous la donne. Vous serez toutefois coupable si vous en profitez pour lire mon courrier et tirer un quelconque profit de ce que vous aurez trouvé. De plus, si je suis malade ou vieux, ou simplement bourré, vous serez peut-être poursuivi pour abus de faiblesse en prime. Et une copie de mon courrier obtenue de cette façon sera refusée comme preuve en justice.
Je suis très curieux de voir ça en appel, et éventuellement en cassation.On saura si la France est déjà devenue une dictature ou pas encore.