L’auteur nous demande de nous engager dans le combat politique et de ne pas nous contenter d’une indignation stérile.
L’indignation est un moteur. Ce moteur peut aussi bien tourner à
vide qu’entraîner une action. Ce n’est pas l’indignation qui est
critiquable, c’est sa stérilité.
Mon indignation deviendrait-elle utile si, argumentée et diffusée, elle entraînait l’action d’un tiers ?
S’il est vrai que l’action est nécessaire pour changer le monde, encore faut-il qu’elle soit cohérente voire organisée. On ne s’improvise pas révolutionnaire. Le gueux qui prend les armes pour mettre le bourgeois, son futur maître, au pouvoir, ne le fera pas sans une bonne raison.
Lorsqu’un philosophe démontre la vanité de la possession matérielle et persuade des milliers ou des millions de gens à renoncer au consumérisme pour se tourner vers la réalisation de soi, il peut le faire en montrant l’exemple ou en vivant en totale contradiction avec son concept. Les papes catholiques ne sont pas des Bouddha.
Méfions nous toutefois de ces faux indignés beaux parleurs qui utilisent leur auditoire comme marchepieds vers le pouvoir, derrière chaque Saint-Just, n’y a t-il pas un Napoléon ?