Il est important de préciser que les sondages font partie de la vie démocratique pour le meilleur et pour le pire.
Pour le meilleur, car ils permettent de connaître plus ou moins fidèlement l’état de l’opinion à un instant donné et ainsi alerter les politiques.
Pour le pire, quand les sondages éclipsent volontairement les hésitations de l’opinion pour renvoyer une image très éloignée de la réalité.
Car il est au moins aussi important de montrer l’opinion quand elle sûre de ses choix que lorsqu’elle hésite. C’est précisément sur ce point que les instituts de sondages se doivent de faire la plus grande transparence en mentionnant systématiquement, le nombre de personnes qui ont refusé de répondre à chaque question d’une part, et la proportion de personnes indécises dont les intentions de vote ont été prises en compte d’autre part.
Sans nécessairement attendre l’adoption d’une loi sur le sujet, les instituts gagneraient à renseigner sur le degré de certitude de l’opinion sur une question ou une candidature. En faisant état de l’indécision de l’opinion, les sondages redonneraient aux campagnes politiques toute leur importance puisqu’elles sont censées convaincre les électeurs et les citoyens pour les rallier à une idée ou une proposition. Partant, les instituts de sondage joueraient un rôle définitivement utile en faveur du débat démocratique.