Le style paranoïde de l’extrême-droite altermondialiste est bien reconnaissable, comme celui d’ailleurs de tout l’espace ultra-antilibéral. Les juifs, le sionisme, le capital, la banque, la reine d’Angleterre... Il y a là presque un folklore.
Cependant il n’y a pas de mythes politiques qui ne tiennent sans quelques solides apparences de réalité. Et, bien que je l’ai pas lu, Soral me semble redoutablement cohérent dans son ultra-antilibéralisme notamment dans cette notion de « peuples enracinés ». C’est la déclaration antilibérale ultime, celle qui lie le sang et la terre. Bien entendu le prétendu enracinement des « peuples » a toujours été au minimum plutôt une dérive plus ou moins rapide, pas forcément visible à une seule génération. Par la pratique de l’exogamie, par exemple.
Je comprends que les gauchistes s’agitent : voila une idéologie concurrente forte et doté d’un récit (un telling-storie) simple à retenir. Plus antilibéral tu meurs.