On a pu éviter les crash-tests à partir du moment où les modèles de simulation ont été suffisamment étalonnés et validés, en effet. Même s’il me semble globalement impossible de prévoir le mouvement d’un siège après rupture de la carlingue en plusieurs morceaux. Disons qu’on a probablement davantage réduit la probabilité d’un crash que limité ses conséquences.
Car la simulation des phénomènes non linéaires, voire des chocs, reste très fragile dans la mesure où les conditions initiales sont elles-mêmes hasardeuses.
Mais il y a un point qui fait de la catastrophe aérienne un évènement mineur par rapport à un accident nucléaire : C’est le temps que les conséquence se feront sentir.
Et là-dessus, il faut être tout à fait honnête : On n’en sait rien.
Car même si l’on connait la durée de vie d’un produit radioactif X ou Y, c’est probablement la dilution naturelle, ou l’absorption par la biomasse qui déterminera la véritable constante de temps. Un peu comme pour le CO2...
Et face à une telle inconnue, s’opposeront toujours ceux qui sur-estimeront ce temps et ceux qui le sous-estimeront. Le genre d’affrontement qui nous éloigne de la sagesse, et d’un solide et salutaire compromis.
Mais revenons à l’article : Ce qui à mon avis est le plus propre à tout remettre en cause, c’est que pour les trois points que j’ai cité, on ne peut espérer de progrès. C’est à dire qu’on reste en dehors des modèles d’apprentissage propres à chaque nouvelle technologie.
Dans ces conditions, et dans la mesure ou il y a de plus en plus de réacteurs, pour un temps croissant, on connait parfaitement l’asymptote :
L’accident n’est même pas risqué.
Il est certain.