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barbapapa barbapapa 6 juin 2011 15:09

Toujours étonnant ceux qui trouvent anormal de rembourser ses dettes.

Georges Papaconstantinou, ministre grec des Finances prenait la parole à le 24 mai à Paris. Invité par la Maison de l’Europe, il évoquait la crise économique consécutive au délabrement des finances publiques.

Cet économiste de 48 ans, issu de la London School of Economics, se trouve aujourd’hui au cœur des débats agités quotidiennement par l’incertitude des marchés financiers. Sur sa politique budgétaire, et, bien sûr aussi, sur l’acceptation de la rigueur par la majorité du peuple, repose le retour de son pays aux équilibres arithmétiques exigés par les traités.

Non le gouvernement d’Athènes n’envisage ni de faire faillite, ni de quitter la zone euro, ni de renégocier structurellement sa dette.

Les chiffres très simples soulignent la carence de l’administration précédente, pour ne pas dire son incurie. Le parlement avait voté en 2008, sur le papier, un budget 2009 en déficit de 2 % de son PIB. On s’est retrouvé à l’automne 2009, lors de l’arrivée au pouvoir de la nouvelle équipe, en grande partie du fait de la crise mondiale, à une nouvelle évaluation autour de 13 % qui s’est révélée supérieure à 15 % au printemps 2010. Entre-temps les négociations avaient commencé pour faire face à des échéances qui ont nécessité des emprunts de 110 milliards en 2010, et encore de 50 milliards en 2011, en cours de mise en place. Situation préoccupante mais beaucoup moins affolante qu’on cherche à le faire croire.

Le déficit a été diminué de moitié et le retour à la normale est en route. Après deux années de récession, la conjoncture redevient moins défavorable, les exportations repartent à la hausse, etc. On peut estimer très raisonnablement qu’en 2012 et 2013, après 3 ou 4 années de désarroi cette crise appartiendra au passé. Cet État remboursera ses dettes.

Le  rapport à la libre entreprise et à une fiscalité moins lourde sur le papier, plus efficiente et mieux administrée dans la pratique, ne peuvent que donner entière satisfaction sur le long terme à la population.

 Oui l’obligation impérieuse de recourir à des privatisations à hauteur de 50 milliards d’euros, afin de payer la rançon de la dette, rend un immense service à l’État et au pays, pour le long et le moyen terme.

Oui les coupes sombres dans les gaspillages, oui les efforts très durs, de réduction des salaires dans le secteur public, de diminution de pensions pourtant fort modestes, permettra à la nation de rebondir, de concentrer son budget sur les tâches régaliennes, et de reprendre la courbe des progrès considérables accomplis dans les 20 dernières années.

Naturellement les gauchisants, ignorants et prompts à toutes les démagogies, vont donner la parole et faire écho aux protestations de toutes sortes. Les Grecs intelligents savent en général à quoi s’attendre, depuis 1204, de la part des maîtres de l’opinion en Europe occidentale. Devant choisir entre une voix difficile et une voie catastrophique la Grèce s’oriente irrévocablement vers le redressement.


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