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En réponse à :


Charmord 26 juillet 2011 11:22

Reproduction de ce message : réponse à l’AFIS :

http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/le-11-septembre-sur-europe-1-entre-97832?debut_forums=100#forum2995235

Une première lecture de ce dossier de l’AFIS suscite les observations et remarques suivantes.

1. Un nombre considérable de points controversés - et non des moindres -est complètement passé sous silence dans le dossier, s’agissant des explications données à la ruine des tours jumelles.

a) On pense spécialement aux multiples indices d’utilisation d’explosifs pour lesquelles pas un mot n’est prononcé alors qu’ils justifient à eux seuls d’approfondir l’enquête et à défaut, des suspicions d’une variante dans le modus operandi des attaques, avant même de se hasarder sur la question des auteurs. 

Ainsi, Mr M. Levy, directeur du bureau d’expertise Weidlinger, ayant produit le rapport d’expertise sur les causes des effondrements en faveur de la société de L. Silverstein, propriétaire et leaseholder d’une partie non négligeable du complexe du WTC, affirme-t-il que du kerozène a coulé dans les cages d’ascenseurs et escaliers. Il ne prétend toutefois ni a fortiori ne démontre que cet écoulement ait pu entraîner des explosions majeurs, comme l’enseigne le postulat non démontré du Nist de la théorie de la boule de feu responsable de diverses explosions à des étages sélectifs de la tour Nord ; que ce soient celles qui se produites dans le bas des tours, quelque trois cent mètres plus bas, au moment des crashes, comme le prétend le rapport du Nist, mais aussi celles largement postérieurs aux crashes, avant les effondrements, causant outre des dégâts matériels majeurs, de nombreux morts et blessés, selon plusieurs témoignages concordants !

Voir ici par exemple (A noter les gesticulations des debunkers pour répondre à ce post)


b) Les chaleurs extrêmes qui ont, selon des rapports officiels sortis dès 2002 (RJ Lee, notamment), été générées lors de la destruction des tours, ne reçoivent aucune explication plausible étayée. 

La seule qui est fournie par le métallurgiste M. Brilich, attribue le développement des phénomènes jusque là incompris de telles chaleurs et du phénomène de fusion intergranulaire constaté par la Fema sur diverses poutrelles à des phénomènes anarchiques de réactions chimiques postérieures à la ruine des tours qui se seraient produites dans le tas de décombres. 

L’auteur prétend se fonder sur la littérature scientifique en citant trois articles, en notes de bas de page. Les deux qui sont accessibles en version intégrale sur le net ne paraissent absolument pas corroborer son explication, malgré ce qu’il affirme, après vérifications dans les articles. Une dernière vérification a permis d’écarter la première source citée par l’auteur, aucune explication similaire à celle postulée, sans démonstration par l’auteur, ne s’y trouvant...

Cette explication, qui est identique à celle « développée » par Monsieur Quirant sur son site bastison, sans le moindre début de démonstration, semble au premier abord incompatible avec celle avancée dès 2002 par le laboratoire RJ Lee, selon laquelle les très hautes chaleurs capables de produire la fusion de l’acier dont des indices probants ont été retrouvées dans des poussières recueillies non seulement dans les ruines fumantes de de Ground Zéro même mais également dans un immeuble situé à proximité de celui-ci, ont été générées lors du « WTC Event », soit lors de la ruine des tours. Vous avez dit qu’il n’y a pas de controverse sur ce point ?

c) Quant aux raisons de l’initiation de l’effondrement lui-même des tours jumelles, les experts consultés leurs apportent pour toute caution, des modèles informatiques invérifiables censés démontrer comment elle s’est produite, en répétant les explications données par la théorie officielle, avec quelques variantes notables, comme le nombre de colonnes ayant perdu leur fonctionnalité dans chaque tour. Au demeurant, le rapport de la société Weidlinger a fait l’objet de cet article, qui le critique très sévèrement.



Monsieur Levy ne fait pas grand cas du fait que le rapport du Nist contient la propre démonstration de son insuffisance quand il admet que les tests réels autant que les simulations qu’ils ont effectuées n’ont pas permis de reproduire le scénario de tirage des poutres d’acier sur les fixations, pourtant crucial pour la fiabilité de leur modèle. Tout ceci est expliqué en détail ici : http://www.darksideofgravity.com/WTC_init.pdf

d) Ce qui frappe aussi, c’est le silence radio complet - tout comme pour la version du Nist - sur l’effondrement lui-même dans l’article de M. Levy (ni dans aucun autre) ! Il n’y pas la moindre description et encore moins d’explication de la théorie de l’effondrement dit progressif dans cet article, cette théorie qui est tant décriée par de nombreux architectes, ingénieurs et scientifiques, dont certains ayant le même domaine de compétence que les experts consultés, quoique le dossier SPS tente d’insinuer. Récemment, plusieurs membres de l’association reopen ont été en contacts avec le Dr R.M Korol, dont la réputation est indiscutable et à qui s’est associé le Dr F. Greening, ayant debunké jusqu’ici les hypothèses de démolition contrôlée mais qui paraît avoir fortement modifié son approche... 

Exit Z. Bazant, donc, et sa théorie dite du marteau, pourtant si chèrement défendue par Monsieur Quirant. 

e) On, cherchera aussi en vain une explication cohérente à tous les phénomènes qui se sont produits lors des prétendus « effondrements » des tours tels que les squibs et éjections de pans latéraux des tours bien en deçà du front théorique d’effondrement, les coulées de métal fondu antérieures et contemporaines à l’effondrement de la tour Sud, la « désintégration » dès les premiers instants du bloc supérieur de la tour Nord, avant l’initiation même du front d’effondrement théorique à partir des étages impactés, tel que parfaitement lisiblesur une illustration graphique figurant dans le dernier article cité ci-dessous.

2. Pour le WTC 7, on a droit de la part des experts consultés à une synthèse conforme des explications que le Nist a finalement délivrées mais sans jamais que les critiques adressées par de très nombreux ingénieurs et scientifiques à cette théorie soient davantage adressées. 

A titre d’exemple, dans l’enchaînement des événements ayant conduit à la ruine de ce troisième immeuble, les experts laissent paraître que la ruine interne de cette tour préalable à l’effondrement des façades - ce qu’ils appellent "la ruine en chaîne horizontale - soit des plus logique et naturelle. 


Pourtant, sur le forum de l’association ReOpen911, Monsieur Quirant a affirmé qu’à partir du moment où l’une des colonnes dans le penthouse east perdait sa stabilité, non seulement, la stabilité du penthouse était perdue mais en outre, le report de charges qui s’ensuivrait au niveau de la paroi externe était tel que cette-dernière ne pouvait certainement pas résister et allait immanquablement flamber. Dans la version développée par le Nist - reprise par les experts précités, avant ce flambement localisé à l’est de la tour 7 qui aurait, dans les conditions décrites par Monsieur Quirant, produit l’effondrement dissymétrique du bâtiment immédiatement après l’effondrement du penthouse, on a une tour qui est privée progressivement mais en quelques secondes par un jeu de domino de la stabilité des 47 colonnes de son noyau, sans le moindre signe extérieur visible attestant d’un tel phénomène, avant donc l’effondrement visible d’un bloc et quasiment parfaitement symétrique de ses parois externes soutenues par un treillis de poutrelles, incapable par lui-même de supporter le poids de la tour. 

On ne peut se contenter de simulations informatiques comme seules cautions de ce type d’explication d’un effondrement aussi atypique, surtout quand les paramètres de la simulation sont gardées confidentielles pour des raisons alléguées par le Nist de "sécurité publique" et pire, quand la visualisation de cette simulation non seulement possède un rapport très lointain avec la réalité visible de l’effondrement mais en outre, s’écarte manifestement de l’enchaînement des événements décrits dans le propre rapport, ce dont aucun des experts consultés pour la rédaction de ce dossier ne paraît s’émouvoir...

3. Le sujet du Pentagone est abordé par Monsieur Quirant de façon particulièrement indigente. La controverse y est caricaturée et certains points majeurs de celles-ci mystérieusement oubliés, en particulier quand ils sont des plus sérieux, ce qui constitue un peu la marque de fabrique de ce dossier de l’AFIS. 

Il s’agit pourtant d’un sujet qui nourrit un foisonnement de questions dont les réponses sont tout sauf aisées pour les chercheurs confrontés à insuffisance effective d’éléments probants et cohérents. Dans ce cas, il faut avoir l’humilité d’admettre que ces éléments connus sont à l’analyse incapables de fournir un scénario solide de ce qui s’est exactement produit au Pentagone, en oubliant pas que, comme pour tout autre versant de ce dossier tentaculaire, la charge de la preuve appartient aux enquêteurs qui ont échoué à convaincre de la véracité de leur version, en produisant des preuves qui n’en sont pas, si l’on prend la peine d’examiner objectivement les choses, en utilisant les principes applicables.

4. En ce qui concerne la réfutation de la thèse alternative de la démolition contrôlée, Monsieur Muzeau commence par dire que la thèse de la démolition contrôlée est ridicule pour admettre à la page suivante que cette hypothèse est théoriquement possible.

Il affirme ainsi que, dans la pratique, la démolition par explosifs était excessivement complexe et demandait à une équipe de spécialistes de mettre au point une opération complexe qui ne se fait pas en quelques jours, ayant du reste impliqué de mettre des grandes quantités d’explosifs dans les tours, à des endroits stratégiques. Un autre expert consulté va plus loin en soutenant qu’il est impossible d’avoir placé des explosifs au moment où les tours vivaient leurs derniers instants...

Cependant :

a). Les truthers ne prétendent pas que cette opération aurait été réalisée en quelques jours et encore moins au moment des crashes et des incendies postérieures. Ils ont au contraire, sous l’égide de K. Ryan ayant mené une enquête assez fouillée sur les liens apparents entre certains représentants des occupants des étages concernés, des sociétés assurant la sécurité des tours, de certaines administrations et départements d’état et personnages clés de celles-ci, de certaines institutions financières et industrielles, ébauché une piste de recherche alternative dans laquelle un réseau crapuleux aurait pu concevoir des mois voire des années auparavant, une opération d’une telle ampleur dans une relative discrétion et moyennant l’utilisation de techniques avancées faisant appel à des substances de la dernière génération développées durant les années 90, pour la destruction des tours. Ces « explosifs » auraient pu être installées en profitant des travaux (réfection de la protection anti-feux, modification de certains étages, rénovation des ascenseurs juste avant les attentats, ...) que les tours ont subi. 

Seule une enquête non orientée dès le départ et effectuée dans les formes aurait pu ou permettrait de connaître la validité d’une telle hypothèse alternative qui n’en est qu’à ses prémisses, mais qui a l’avantage de pouvoir donner une explication à de nombreux phénomènes sur lesquels la théorie officielle et les experts de ce dossier restent peu diserts, comme le phénomène de fusion intergranulaire de l’acier dont question au point 1.

En attendant qu’elle soit conduite, un nombre impressionnant de faits demeure figé comme autant de « coïncidences », ce qui fait de la théorie officielle la plus improbable de toutes, comme l’a démontré le récent article tentaculaire paru sur le site ReOpen911 que chacun s’intéressant à ce sujet devrait lire, même s’il est parfois d’un abord difficile.



b) Un chercheur du nom de J. Cole a démontré qu’il n’était pas nécessaire de disposer d’une grande quantité de thermate pour sectionner les poutres aux jointures et que cela pouvait se faire dans une grande discrétion, tant lors de la pose que lors de la réaction.

http://www.youtube.com/watch?v=Duf3mtz98eI

Monsieur Muzeau a-t-il envisagé une telle possibilité avec ses étudiants ou leurs a-t-il seulement parlé d’explosifs classiques type TNT ? Monsieur Muzeau a-t-il expliqué à ses étudiants que des standards existent lors de tels événements catastrophiques enjoignant les responsables de l’enquête à rechercher si des explosifs ou des incendiaires de quelque type que ce soit ont ou non été utilisés, ce qui suppose de faire des examens visant à détecter l’éventuelle présence d’explosifs ou d’incendiaires, qu’il n’y eut pas ni de la part de la Fema ni de la part du Nist, qui comptait pourtant en son sein une belle brochette de grands spécialistes de la chose, spécialement en matière de nanothermites de la dernière génération ? 

c) Si Moniseur Muzeau se persuade autant que son auditoire qu’aucun spécialiste ne figure parmi les scientifiques, ingénieurs et architectes partisan d’une hypothèse alternative de démolition contrôlée, on peut sérieusement questionner sa connaissance du sujet autant que l’objectivité de sa démarche, voire l’intérêt de son intervention... L’exemple de R. Korol a été donné plus haut mais il en existe bien d’autres et ce ne sont pas les injures régulièrement proférées par Monsieur Quirant qui terniront d’un iota leurs contributions scientifiques.

5. De façon générale, les rares fois où le dossier de SPS cherche à réfuter les hypothèses ou théories alternatives, c’est pour n’en retenir que les aspects les plus aisément « débunkables » que les truthers ne soutiennent pas, plus, ou n’ont jamais soutenu (sauf une fraction marginale du mouvement) et se retenir d’exposer les plus solides à l’encontre desquelles aucune explication n’est fournie dans ce dossier. 

On en vient souvent à se demander si les experts consultés ont pris personnellement connaissance des explications et questionnements de ceux qu’ils sont censés taire, résumés dans le lien cité à la fin de cette réponse ou s’ils se sont contentés des explications de l’initiateur de cette initiative collective.

Ce travail collectif est en tous les cas d’une très grande superficialité, quand bien même il paraît imposant par son volume. Il tient donc davantage de l’argument d’autorité que d’un travail de vulgarisation convainquant. 

L’AFIS n’a pas retenu la suggestion que j’avais personnellement faite à l’un de ses membres (le Webmestre) de confronter les thèses et hypothèses en présence, ce qui aurait permis aux lecteurs de se faire leur propre idée notamment sur les arguments en présence dans les domaines suivants : Possibilité d’une démolition contrôlée, présence ou absence de nanothermite, aspects sismiques et, dans un tout autre domaine, indices de délits d’initiés. Il eût pourtant certainement été intéressant de recueillir les avis de pour ne citer qu’eux, K. Ryan, N. Harrit et al, A. Rousseau et M. Chesney, pour ne citer qu’eux, sur les sujets discutés. Au lieu de cela, on a une litanie de propos péremptoires qui ne prennent même pas la peine de résumer correctement avec un tant soi peu d’objectivité les arguments adverses ni davantage ne les sourcent afin de susciter la curiosité des lecteurs...

En clair, ce travail de SPS, malgré son aspect clair et didactique indéniable - qualité qu’on ne peut du reste dénier à Monsieur Quirant - son initiateur, échoue à faire taire les questionnements légitimes des truthers dont l’association reopen911 assure la diffusion. Il est déplorable qu’une association qui se propose de dénoncer la pseudo-science ait adopté une méthodologie aussi critiquable de fermeture au débat alors que l’occasion était rêvée de laisser s’exprimer les uns et les autres pour chacun puisse déterminer, à partir d’arguments rationnels, qui des uns et des autres produit la pseudo-science.

A présent, posez-vous la question suivante : les articles de vulgarisation qui figurent dans le dossier de l’AFIS mettent-ils fin au questionnement des truthers, exprimés dans cet article de synthèse ? 

Pour beaucoup, la réponse est négative.

PS : Une critique circonstanciée émanant de pairs devrait être adressée à l’AFIS pour la commémoration du dixième anniversaire.

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