Ces travaux sont à mettre en parallèle avec ceux du psychologue américain Albert Mehrabian. Dès les années 70 il a démontré en essayant de mesurer le degré de sympathie, que l’essentiel de ce qui marque le public est la communication non verbale (gestes, mimiques, intonations) à près de 80%, plus que le contenu du discours. D’ailleurs, ma pratique de coach média me permet de constater que des hésitations répétées, un trombone trituré, une main à hauteur de la bouche, une transpiration excessive, peuvent s’avérer particlulièrment désastreux en télévision. De tels détails donnent en effet l’impression, parfois fondée, que celui ou celle qui s’exprime éprouve un sentiment d’embarras, voire dissimule la vérité. Au grand dam de ceux qui passent leur temps à « bétonner » leurs interventions, le petit écran use en réalité d’un double langage. Gestes et intonations y apportent en fait autant d’informations, voire plus, sur celui qui s’exprime que le contenu de ses propos.