Le
genre est une construction sociale et culturelle qui rend compte ou
pré-définit, dans les sociétés
traditionnelles (et toutes le sont peu ou prou), les rôles
plus ou moins figé, de la femme et de l’homme comme masculin
et féminin.
Notre
société dite libérale qui promeut l’égalité
des droits fondamentaux entre les individus hommes ou femmes met en
cause ce modèle symbolique et donc la notion de genre comme
marqueur identitaire et social.
Le
sexe est d’abord une caractéristique biologique et sa
détermination relève de la génétique donc
des sciences génétiques mais cette caractéristique
biologique ne détermine pas nécessairement une
sexualité hétérosexuelle et ne fonde pas une
normalité morale privilégiant celle-ci. Affirmer que la
sexualité n’est pas seulement biologique et que sa
construction est aussi sociale et psychologique est un fait
scientifique démontré . Un(e) homosexuel (lelle) n’est
pas biologiquement différent(e) d’un(e) hétérosexuel(lelle)
et donc n’a pas à être considéré(e) comme
déficient (e) biologiquement et encore moins comme pervers(e)
moralement ,sauf dans le cadre d’une idéologie moralisante qui
biologise, en cela qu’elle prétend réduire à la
seule sexualité biologique, les comportements sexuels.
Derrière
la dénonciation de cet énoncé scientifique que
la construction de la sexualité est un fait complexe, se
manifeste un vision normative de la sexualité d’origine
traditionnelle et religieuse qui, de fait, confond genre, sexe
biologique et sexualité vécue. Cette vision
idéologique refuse par cette confusion toute évolution
qui autoriserait à considérer que toutes les formes de
sexualité non-violentes sont, en droit et en fait, légitimes.
Elle
est donc tout à la fois anti-scientifique et anti-libérale...