• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > 2007 : une année charnière de plus pour la musique et internet

2007 : une année charnière de plus pour la musique et internet

L’année 2007 restera sans doute comme une année importante dans l’histoire mouvementée des rapport entre la musique et internet ainsi que le furent avant elle les années : 1994, 1998 et 2003.

  • L’année 1994 correspondait à l’ouverture d’internet au grand public.
  • En 1998, on assistait à l’explosion de l’utilisation des fichiers sonores au format mp3 avec le début des plates-formes d’échange P2P dont la première fut Napster. Pour accompagner ces nouveaux usages, le premier baladeur mp3, le Rio 300, était commercialisé.
  • Le lancement par Apple le 28 avril 2003 de iTunes Music Store marque les vrais débuts du téléchargement légal.

En 2007, quelques éléments sont venus changer le paysage. Certains ne viennent que confirmer fortement des tendances déjà amorcées.

D’autres sujets auraient pu être abordés comme les espaces de stockage sur internet, mais la barque vous semblera déjà bien pleine.

Le cas Radiohead

C’est sans doute l’événement marquant de l’année 2007.

Rappelons les faits : les membres du groupe Radiohead, sans maison de disques depuis la fin de leur contrat avec Parlophone (EMI), décident de produire eux-mêmes leur prochain album intitulé In Rainbows. Le 10 octobre 2007, l’album sortait uniquement en téléchargement (format mp3, 160 kp/s sans DRM) sur un seul site destiné à cet usage :  Innovation essentielle, c’est l’internaute qui fixait lui-même le prix auquel il désirait acheter l’album composé de dix titres. Il était impossible de télécharger un titre seul. Parallèlement à ce téléchargement, il était possible de pré-commander, pour une livraison à partir du 3 décembre, une Discbox contenant : 2 CD-Audio, 2 maxi vinyls et un livret. A partir du 10 décembre, il n’était plus possible de télécharger l’album car une sortie "classique" sur support CD - distribué par XL Recordings en Europe - était programmée pour le 31 décembre. Il sera également, à cette date, disponible sur les plates-formes de téléchargement légal.

Il est difficile de savoir quels sont les résultats de cette opération. Les chiffres annoncés par ComScore ayant été démentis par Radiohead. Ce qui semble certain pour la majorité des observateurs, c’est qu’elle a été un grand succès pour au moins trois raisons :

  1. c’était la première opération de ce type et de cette envergure ;
  2. la notoriété du groupe ;
  3. l’album est très bon (un peu d’artistique ne fera pas de mal).

Cette première expérience notable tentée, nombreux sont ceux qui ont suivi l’exemple Radiohead. Citons :

Deux enseignements à tirer de ces expériences :

  1. Qui fixe le prix ?
  2. La multiplication des vecteurs de distribution.

Qui fixe le prix ?

On a assisté en quatre ans à un glissement complet du modèle de fixation du prix.

  • Dans le monde physique, c’est le producteur phonographique (maison de disque) qui fixe le prix de vente, c’est le modèle classique.
  • Dans le monde du téléchargement légal, c’est le distributeur qui fixe le prix de vente. C’est Apple qui a mis en place ce nouveau modèle et qui a fixé le prix, de sa propre autorité, à 0,99 dollars ou euros.
  • Dans le cas Radiohead, c’est le consommateur qui fixe le prix.

Musique Info Hebdo du 30 novembre 2007 rapporte que pour l’album de Barbara Hendricks certains internautes ont payé 20 € alors qu’il peut être téléchargé sur l’ensemble des plates-formes de musique en ligne au tarif de 9,99 €. Cela pourrait paraître irrationnel, ça l’est. Ce qui est mis en évidence par le modèle Radiohead, c’est la relation directe entre l’artiste et l’acheteur. Ce qu’achète l’acheteur c’est du lien affectif, le prix qu’il fixe et qu’il paye c’est la force de son attachement à l’artiste, il n’y a rien de rationnel là-dedans. La somme la plus importante payée pour l’album de Radiohead a sans doute été 5 000 $ payé par Trent Reznor de Nine Inch Nails comme il l’a révélé dans une interview au New York Magazine le 30 octobre.

Un des trois modèles va-t-il l’emporter sur les autres ? Je ne le crois pas, ils vont cohabiter ce qui va rendre encore un peu plus complexe un monde déjà peu lisible. On avouera qu’il s’agit-là d’un véritable bouleversement.

La multiplication des vecteurs de distribution.

Avec Radiohead, on assiste à la mise en place d’une chronologie des sorties sur un nombre toujours plus grand de façons de publier un album  :

  • Téléchargement mp3 basse qualité sur un site unique ;
  • Édition de prestige matérielle ;
  • Sortie sur CD-Audio, téléchargement sur les plates-formes légales.

Complément

Même s’il ne s’agit pas d’internet, il est difficile de passer sous silence, un nouveau mode de distribution apparu en 2007 : le CD-Audio distribué gratuitement avec un journal. Trois exemples illustrent ce nouveau mode :

  1. En Angleterre, le dernier album de Prince a été distribué avec le Mail on Sunday le 14 juillet 2007 ;
  2. En Belgique, c’est l’album de Sarah Bettens qui était distribué le 13 octobre 2007 avec De Morgen ;
  3. Le 21 octobre 2007, c’est le Sunday Times qui distribuait le dernier album de Ray Davies.

L’échec partiel des solutions DRM

Dans un article essentiel « Thoughts on music » daté du 6 février 2007, Steve Jobs, le patron d’Apple, faisait le point sur les difficultés observées dans le téléchargement légal à cause des DRM (Digital Right Management). Pour résumer, le débat tourne autour de l’interopérabilité. Aujourd’hui des fichiers achetés légalement sur le site de la Fnac au format wma ne sont pas lisibles sur un baladeur iPod d’Apple. Ce sont les DRM, sorte de verrous numériques, qui empêchent cette interopérabilité. Des tentatives avaient déjà été faites pour sortir de ce casse-tête. La Fnac avait dès septembre 2006 vendu des fichiers mp3 sans DRM avec un certain succès (Aaron par exemple). L’article de Steve Jobs a rapidement eu des suites. Le 2 avril 2007, EMI signait un accord avec Apple pour publier son catalogue au format mp3 sans DRM.

Deux poids lourds de la distribution - Amazon et Wal-Mart - déclaraient en août vouloir lancer des plates-formes de téléchargement mais sans DRM. Depuis Amazon a signé avec Universal et EMI pour vendre une partie de leur catalogue. Warner les a rejoint en toute fin d’année, le 27 décembre (3).

L’abandon partiel des DRM a un impact direct sur les intervenants qui utilisaient des systèmes propriétaires reposant lourdement sur les DRM. C’est le cas de Sony et de sa plate-forme de téléchargement légal Connect. Pour simplifier, seuls les baladeurs de la marque Sony sont capables de lire les fichiers achetés sur cette plate-forme. De plus, le site web est incompatible avec Firefox, un cauchemar pour l’internaute. Sony a été condamné en France pour tromperie, en ne signalant pas expressément que les fichiers achetés sur Connect n’étaient lisibles que sur des baladeurs Sony. Sony en a tiré les conséquences et fermera Connect en 2008.

Les DRM vont-elles être abandonnées pour autant ? Pas sûr, mais dans leur forme actuelle elles sont clairement un frein au développement du téléchargement légal.

La musique fluide

La musique de par ses caractéristiques sur le réseau devient de plus en plus semblable à un fluide. 2007 n’a fait, sur ce terrain, que confirmer une tendance lourde qui aura un impact énorme sur les usages.

Avec la numérisation de la musique et le réseau internet, les phonogrammes sont devenus « volatils ». Ils ne sont plus liés à un support. De nombreuses offres utilisent ces nouvelles caractéristiques. En voici deux tout à fait représentatives.

Deezer.com (anciennement Blogmusik.net) est un site de musique à la demande ; gratuit et illimité. Il s’agit d’écoute en streaming, pas de téléchargement. Ce site est maintenant quasi-légal puisque Deezer a signé un accord avec la Sacem et avec certains producteurs (ou est en passe de le faire). Ce sont les internautes qui fournissent le catalogue. Le service est gratuit pour l’utilisateur. C’est la publicité qui rémunère les auteurs et les producteurs.

SpiralFrog suit ce modèle publicitaire, mais il s’agit de téléchargement. Si certaines pages du site sont accessibles, l’ensemble du site n’est accessible qu’aux internautes résidents aux Etats-Unis ou au Canada pour des problèmes de droits.

Profitant de cette volatilité, certains Fournisseurs d’accès internet (FAI) ont intégré dans leurs offres d’abonnement des services en relation avec la musique. Neuf Cégétel a été le premier à proposer ce type de services à partir du 20 août 2007. Il s’agit d’une offre de téléchargement gratuit et illimité sur le catalogue d’Universal et dans un genre musical donné. D’autres offres plus complètes sont payantes. Alice propose depuis le 4 décembre une offre de même type avec EMI et plus de catalogue.

La musique devient donc de plus en plus un fluide distribué par un réseau comme l’eau, le gaz et l’électricité. L’accès à internet devient un robinet. A terme, il est probable que tous les FAI qui gèrent l’entrée du réseau (le robinet), proposeront dans leurs offres d’abonnement internet un service lié à la musique.

La montée en puissance inexorable des PM (Personal Mobile)

PM (Personal Mobile) par analogie évidemment à PC (Personal Computer)

A moins d’être anachorète, il n’aura échappé à personne que le PM est capable de tout faire (voir le tohu bohu médiatique autour de l’iPhone) et sera de plus en plus souvent la porte d’entrée d’internet. Il y avait en France 53 075 900 abonnements de mobile en septembre 2007. Il y a donc plus de PM que de PC. On comprend l’importance stratégique de ce secteur.

De fait, de grandes manœuvres industrielles et économiques liées à la musique ont commencé et vont continuer. En voici quelques exemples :

  • Les Illimythics lancés par SFR le 6 novembre 2007 proposent sur téléphone portable (PM) d’accéder à internet de façon illimitée et donc d’avoir accès aux services musicaux (y compris téléchargement) pour un coût forfaitaire.
  • Nokia a fait sensation le 4 décembre 2007 en présentant une offre pour 2008 appelée "Comes With Music". Les acheteurs d’un appareil Nokia auront un an d’accès illimité à un catalogue important via le Nokia Music Store. Cette fois c’est le fabricant de mobile qui sera distributeur.
  • Pour couronner le tout, les rumeurs vont bon train sur l’entrée en lice dans le monde du PM de Google. Ce qui est sûr c’est que Google s’y intéresse et a annoncé la mise d’un consortium pour le développement d’un système d’exploitation ouvert pour le PM (l’équivalent de Linux pour les PC). Il s’appellera Android.

Le PM globalement et pas seulement par son rapport à la musique est un des enjeux majeurs des années à venir.

Un monde complexe et instable

Le monde numérique qui nous entoure est de plus en plus complexe. Les nouveaux outils, les nouvelles offres arrivent alors que les usagers ne se sont encore pas appropriées les précédents, mais l’année 2007 est plus une année de confirmation que de vraies nouveautés. Pour ceux ou celles qui sont attentifs, certaines pistes tracées sont assez claires. Il reste à trouver un équilibre avec le droit, mais c’est une autre affaire.


Moyenne des avis sur cet article :  4.5/5   (8 votes)




Réagissez à l'article

24 réactions à cet article    


  • saint_sebastien saint_sebastien 3 janvier 2008 11:09

    Même si certain sites de musique en ligne marche bien (itunes pour la variété , beatport pour l’électronique).

    Leur rentabilité est très faible par rapport à la distribution classique, et ils ne font pas vivre autant de monde qu’avant (plus de distributeurs , de labels , de graphistes pour les pochettes , de promotion en magasin , fin des journaux spécialisés , etc ...).

    Il est claire aujourd’hui que le secteur de la musique est moribond , trop d’offre de qualité moindre , peu de débouchés , etc ...

    Et le secteur des sonneries pour téléphone semble aussi ralentir.

    Ce ne sont pas les quelques initiatives isolées , telles celles de Radiohead qui vont permettront de sauver le business.

    A qui la faute ?

    aux téléchargeurs eux même qui n’attribuent aucune valeur aux biens immatériels , alors que faire un disque , çA coute énormément quand on veut le réaliser dans des conditions pro.

    A l’industrie bien sur qui 1. criminalise ses clients à cout de procès et de lois liberticides , comme si on allait en retour acheter chez eux ... 2 aurait dut au bon moment proposer des services et négocier avec les acteurs tels que napster et autre , pour éduquer au plus vite le consommateur , maintenant , c’est trop tard.

    Aujourd’hui , les seules musiciens qui s’en sortent sont ceux qui misent sur le spectacle et non sur la production en studio , et encore.

    A la rigueur , le seul avantage de la distribution numérique est une hypothétique rentabilité sur le long terme ( 5 , 10 ans car pas d’épuisement des stocks) , mais on ne peut plus s’enrichir rapidement dans ce milieux , c’est fini.

    C’est aussi une chance pour la plupart des artistes non anglophones qui n’étaient bien sur pas distribués de se faire connaitre avec comme débouchés des concerts dans les pays du nord s’ils ont assez de notoriété.


    • HELIOS HELIOS 3 janvier 2008 16:54

      C’est ça... c’est la faute au client-téléchargeur si il n’apporte pas de valeur a la merde qu’on lui vend !

      Votre propos est vraiment tordu. D’une part, quand un amateur de musique aime, il apporte la valeur qui correspond au produit qu’on lui vend ou qu’on lui donne... et d’autre part, la fugitivité du produit vient également du mode d’acces. A quoi cela sert il d’avoir un cd alors qu’il faut un mp3 pour ecouter sa musique favorite dans sa voiture, dans son salon et sur son balladeur ? Vous iriez courir vous, avec 7 ou 8 cd dans leurs boites dans la poche de vote jogging ?

      mon dieu, mon dieu, qu’est-ce qu’on ne lit pas comme bêtises !


    • Laurent (---.---.98.80) 3 janvier 2008 23:14

      1. Je ne comprends pas pourquoi les gens téléchargeraient de la merde. Ou alors ils aiment la merde et il faut la payer...
      2. Des gens, moi le premier, achètent des CD car la qualité est incomparable avec celle d’un mp3. J’achèterai en ligne quand ils fourniront les fichiers dans un format non destructif en vue de les graver.


    • CoinCoinWC (---.---.43.152) 4 janvier 2008 05:15

      Un sujet hautement interessant et un article tres instructif quoi qu’un peu brut.

      A qui la faute ? A l’industrie musicale elle meme ! Il ne faut pas chercher plus loin. Ce ne sont pas les artistes (par artiste j’entend « les vrais ») qui sont a l’origine de cette débandade, ce ne sont pas non plus les consommateurs qui sont la source de cette recession du marché du disque. Non ! C’est de la faute aux majors/radio/chaines de télé.

      Depuis des années la qualité est aux abonnés absents et ne parlons pas de la diversité. Tout ce que l’on nous propose ce sont des copies de copies « d’artistes » qui marchent. Comment s’étonner des lors que le publique se lasse ?

      Je garde depuis quelques dizaines de mois un petit document sous la main, document qui illustre a quel point l’offre musicale s’est rarifiée et a quelle point celle ci est devenue monotonne en l’espace de quelques années. La faute a des entreprises qui trop soucieuses de faire « du pognon » (entendons nous bien le but d’une entreprise est de faire de l’argent) a préféré éviter tout risque. Et cela est valable tant d’un point de vue des majors que des diffuseurs.

      Lassé des radios, des star ac’, des m6 starsystem et cie les consommateurs ont préférés petit a petit choisir ce qu’ils voulaient écouter. Et remercions le téléchargement de permettre chaque jours a des millions d’internautes d’élargir leurs horizons musicaux. Internautes qui volontairement, ou non, court circuitent un systeme totalement dépassé par la situation actuelle. Et la j’en arrive directement a la question de la retribution.

      Oui nous achetons de moins en moins de cd, c’est un fait. Oui nous téléchargeons énormement de musique mais cela n’est pas fait dans un esprit de pillage. Non a défaut de trouver des choses interessantes a se mettre sous l’oreille sur la major partie des ondes radios nous préférons aller chercher la musique sur le net. Se l’échanger avec nos amis et en discuter. Se faire partager nos trouvailles et écouter, découvrir un maximum d’artiste.

      Je ne developpe que peu pour tacher de rester court mais il faut aussi savoir que l’immense majorité des artistes (a savoir ceux qui ne trustent pas les hits parades a longueur d’années) ne touchent que peu voir pas de revenus sur la vente des albums. La majorité de son beurre se fait sur la tournée et les concerts donnés a droite et a gauche. Et chose qui n’est jamais relevée nulle part on assiste depuis des années a une forte croissance des affluences sur les festivals en tout genre. N’ayant aucune information sur le marché des concerts je ne saurais m’avancé.

      Nous continuons donc a rétribuer nos artistes par le biais des spectacles et troquons des écoutes contre des spectacles. Dans cet article il est a un moment question d’un lien affectif entre l’artiste et l’auditeur. Et je crois que dans cette relation spectateur/artiste on retrouve cette idée d’affection.

      Je fais parti de cette génération « internet » qui a découvert la musique par le net, s’est constitué une discotheque et surtout une culture musicale grace au net. Et jamais je n’ai eu l’impression de voler un artiste. Pour évoluer au contact de ce qu’on appelle des « pirates » je ne crois pas que eux non plus volent les artistes. Leurs téléchargements se transforment en concert, achat d’albums en tous genres, marchandising etc ... Autant de produits rénumérateurs pour un artiste.

      Alors voler un artiste non, piller une maison de disque oui. Mais je n’ai vraiment pas l’impression que tout cela provoque le moindre émoi au pres de ce que l’on appel « le pirate » (qui soit dit en passant va de 7 a 77 ans). Nous avons juste assisté impuissant a un formatage et un appauvrissement de l’offre musicale directe (par la j’entend radio, chaine de musique, hypermarché, fnac et consorts), et sommes en train de nous réapproprier la relation auditeur artiste sans le moindre intermédiaire « profiteur ».

      Et j’avoue etre amusé de voir que dans nos sociétés capitalistes et libérales certains puissent s’émouvoir de la disparition de grandes entités qui n’ont tout simplement pas été capable de s’adapter a leur marchés. Il est fatiguant de voir le consmateur traité en voleur alors qu’il est celui qui fait vivre cette industrie.

      Il est temps de remettre les choses en place. Le piratage ne constitue pas un manque a gagner pour l’industrie musicale. Le piratage est une voie qui a permis a tout a chacun de se réapproprier la musique et de renouer un lien avec un artiste qu’il apprécie. Et seuls les « gros » pleurent sur les ravages du piratage. Voir diamms sur TF1 traité de con le milions de téléchargement de son dernier album ne m’émeut pas. C’est dit.

      Et pendant qu’on parle « pognon » j’aimerai que l’on m’annonce concretement quel est le coup de production d’un album. En détaillant les différentes étapes de la pré production a la mise rayon. Car encore une fois il me semble necessaire de faire la part des choses.

      Et dire que dans tout cela je n’ai meme pas developper sur les distributeurs ... 1 euros le morceau, ou 12 euros l’album pour du 128kbit/s avec ou sans drm je m’excuse mais c’est non. 25 ou 30 euros un album d’un artiste comme sigur ros je m’excuse mais c’est non et je prefere aller les voir en concert.

      Et le plus drole c’est que je claque 150 a 300 euros par mois en dvd et HD DVD.

      Alors certes les initiatives telles que celles de radiohead restent anodines mais je pense qu’a l’heure actuelle entre les représentations, les festivals et la vente direct il y a encore largement de quoi faire son beurre.

      Piratin et fier de l’etre.

      CoinCoin qui se bat pour la légalisation du piratage et espere voir un jour ces grands groupes s’écrouler.


    • Wlad Wlad 4 janvier 2008 10:17

      « J’achèterai en ligne quand ils fourniront les fichiers dans un format non destructif en vue de les graver »

      Le FLAC ? Je n’ai pas essayé, mais j’ai vu que ça pèse très très lourd car c’est sans pertes.


    • Gilles Rettel Gilles Rettel 4 janvier 2008 11:01

      Heu, là il y a un petit problème. Soit c’est destructif (comprendre compressé) et c’est léger (enfin plus léger, AAC, mp3, wma, ogg), soit c’est non destructif (comprendre compacté comme FLAC) et c’est lourd. La structure des données « sons » fait qu’il n’est pas possible de compacter en gagnant du poids un fichier « son » comme un fichier texte avec Winzip. On ne peut pas gagner sur tous les tableaux.


    • Forest Ent Forest Ent 3 janvier 2008 11:57

      Bon article, qui illustre bien le fouillis où a conduite la politique paléolithique illustrée par la DADVSI.

      Il y a une erreur dans l’article :

      « C’est Apple qui a mis en place ce nouveau modèle et qui a fixé le prix, de sa propre autorité, à 0,99 dollars ou euros. »

      En fait, les 4 majors se sont entendus, au sens pénal du terme, pour fourguer leurs fichiers à 0,65$HT à Apple. Celui-ci, compte-tenu des frais et taxes, a donc vendu à 1$ A PRIX COUTANT, et n’a rien gagné là-dessus. Ca a par contre assuré le succès de l’ipod. Ce prix a été fixé volontairement pour obtenir un prix final égal à celui du CD, et éviter ainsi une concurrence entre supports - ce qui aurait pourtant dû être le but.

      Après 10 ans d’erreurs des majors, il est devenu impossible d’aboutir à une solution raisonnable et satisfaisante pour tous. Il semble que ce marché soit simplement voué à disparaitre. Et, pour en venir à des considérations personnelles, je m’en fous sincèrement, après des années d’investissement pour proposer des solutions raisonnables et expliquer aux majors le produits simple que l’on attendait d’elles et qu’elles ont toujours refusé de nous vendre. En dix ans, j’ai pris l’habitude de vivre sans leurs produits, et leurs tentatives pathétiques ne m’intéressent plus. Comme beaucoup, j’ai acheté des jeux vidéos à la place. Si les majors me proposaient aujourd’hui le produit dont je rêvais il y a 10 ans (un napster payant sans drm), je ne l’achèterais pas. Ces 10 ans de retard ont tué mes attentes insatisfaites.

      Ce sera juste un autre cas de suicide collectif intéressant pour l’histoire des sectes.


      • Gilles Rettel Gilles Rettel 3 janvier 2008 12:14

        Vous est-il possible de documenter ce point ? « En fait, les 4 majors se sont entendus, au sens pénal du terme, pour fourguer leurs fichiers à 0,65$HT à Apple. Celui-ci, compte-tenu des frais et taxes, a donc vendu à 1$ A PRIX COUTANT, et n’a rien gagné là-dessus. » De toutes façons en décidant de ne rien gagné là dessus mais de récupérer sur le iPod, ils ont imposé un prix du marché.


      • Forest Ent Forest Ent 3 janvier 2008 16:25

        J’écrivais de mémoire et il y a peu de publications transparentes là-dessus.

        Le procureur de l’état de NY a lancé une enquête pénale qui à ma connaissance n’a pas été conclue ni abandonnée. Le mot « pénal » dans mon post ci-dessus peut être pris comme calomnieux en termes juridiques stricts. Il existe néanmoins un faisceau de présomptions, en particulier des déclarations de certains dirigeants des majors de ne pas « vouloir cannibaliser les autres méthodes de distribution », une curieuse coincidence de tarifs entre eux et avec le prix CD.

        Le tarif de 0,65$ a été abondamment discuté et critiqué à l’époque, en particulier par Apple elle-même. Ca doit être retrouvable dans les comptes d’Apple - si tant est qu’elle présente dans son rapport d’activité des comptes par segments - ou dans l’hagio de Steve Jobs.


      • Gilles Rettel (---.---.143.16) 3 janvier 2008 16:52

        Merci pour les précisions. Je persiste néanmoins. C’est bien Apple qui a décidé mais j’aurai du préciser du prix de vente au détail. Dans le monde physique, c’est le producteur qui fixe un prix de vente de détail, libre au distributeur de le suivre ou non. Ce prix est déclaré par le producteur puisque c’est la base de calcul de la redevance SACEM-SDRM (8 %) lors du pressage. Ce n’est pas ce qui s’est passé avec Apple. Par contre, les major ont bien fixé le prix de gros dans les deux cas.


      • Forest Ent Forest Ent 3 janvier 2008 17:18

        Tout à fait. Je retire très volontiers ma critique injustifiée « d’erreur dans l’article ».

        Mais le distributeur règle une marge qui est ici voisine de zéro. Celle du grossiste est plus impressionnante quand on pense que les droits d’auteurs et voisins représentent moins de 1$ par CD en moyenne, et que les droits voisins ne sont parfois pas payés dans la vente online.

        J’ai eu l’occasion d’exprimer déjà sur AV mon point de vue : la vente à l’unité est inadaptée à internet. La clientèle est plus intéressée par un abonnement. Mais un abonnement par major, ça fait beaucoup. Un hébergeur commun indépendant serait trop puissant. La solution pour les majors aurait été de créer une société pseudo-indépendante dont ils auraient eu la majorité, comme beaucoup de sociétés de gestion de droits, et de proposer un abonnement universel dont ils auraient retiré l’essentiel des profits. Je ne saurai jamais pourquoi ils ne l’ont pas fait, mais je pense que c’est trop tard maintenant.


      • xa 3 janvier 2008 18:20

        « les droits voisins ne sont parfois pas payés dans la vente online. »

        Tout dépend de ce que vous mettez dans les droits voisins. Si, comme les majors le rappellent, les droits voisins inclus les droits du producteur au sens enregistrement et arrangement de l’album, et pas dans sa partie fabrication, distribution du CD, alors si, les droits voisins sont payés.

        Ce qui n’est parfois pas payé, ce sont les droits des artistes (donc les interprètes principalement) qui sont définis par les contrats de production, lesquels ne prennent pas nécessairement en compte les ventes en ligne.

        Mais le producteur, lui, touche toujours sa part (du lion)...

        Cela dit, je ne suis pas sûr que la marge d’Apple soit nulle. En effet, si je veux bien croire que les majors ont fait tout ce qu’elles pouvaient pour que le prix d’un « CD » en ligne et du CD réel soient proche, elles ne peuvent justifier auprès d’un Apple des marges qui sont normalement celles du distributeur initial de CD. Ces marges devraient logiquement être celle d’Apple. Je doute qu’Apple n’ait pas eu le poids d’imposer une marge minimale lui permettant de vivre. Il faudrait, pour cela, regarder les bilans de la branche iTunes.


      • Forest Ent Forest Ent 3 janvier 2008 19:18

        Apple a reçu en échange un monopole de fait sur les baladeurs qui lui a permis de gagner des sous avec l’ipod, inaugurant ainsi une forme de licence globale : la taxe privée sur le baladeur. Un truc qui n’a finalement presque rien rapporté aux majors (entre un et deux milliards) mais a enrichi Apple. C’est bien dur, le business.

        J’ai l’air de critiquer Apple, là, mais s’ils n’avaient pas été là c’est Microsoft qui aurait raflé la mise avec son DRM et Vista, et là on serait vraiment mal, parce qu’ils ont moins de scrupules que la mafia. En tout cas, la question n’était que de savoir quels vautours allaient dépecer le cadavre de la RIAA. Avec un peu de bol, ce sera personne.

        Le spectacle est mal monté. Cette agonie est trop longue. Ca manque de rebondissements. « Warner va vendre sans DRM chez Amazon ». Grands Dieux, on s’en moque. Qu’ils mettent tout leur catalogue en clés USB gratuites dans les barils de lessive, on ne les ramasserait plus.


      • Gilles Rettel Gilles Rettel 4 janvier 2008 09:19

        Juste une petite remarque, il ne s’agit pas d’une taxe mais d’une rémunération pour copie privée (Article L311-1 du Code de la Propriété Intellectuelle). Ce n’est pas une taxe car elle n’est pas fixée par l’état mais par une commission paritaire. De plus, elle n’est pas perçue par l’état mais par deux SPRD (Copie France et Sorecop) qui reversent ensuite aux différents ayant-droits.


      • Forest Ent Forest Ent 4 janvier 2008 11:50

        Excusez-moi, j’ai été lapidaire. Ce que j’appellais « taxe » a été la situation de monopole de fait dont a joui Apple pendant un moment avec l’ipod, étant le seul à pouvoir vendre des baladeurs lisant de la musique achetée légalement. Cela l’a aidé à vendre ses ipods à deux fois le prix du marché, et à payer à la RIAA son tarif léonin. Il s’agit là pour moi, comme tout monopole privé, d’un « impôt privé ».

        De même, je dirais que le prix de windows est un « impôt privé », que le consommateur paye suite à la corruption des pouvoirs publics qui les empêchent de réguler la concurrence sur le marché des OS.

        Apple, Microsoft, RIAA, là sont les vrais pirates.

        Microsoft a voulu ensuite légaliser ce type de racket avec le zune : un dollar du prix était reversé à la RIAA.

        Sur le fond, il n’y a pas de grande différence entre redevance sur copie privée, abonnement forfaitaire, licence globale, ... Il s’agit dans tous les cas de prélever des sous forfaitairement, sans mesure de la consommation, et d’un autre côté de les répartir sur des critères ad hoc. La seule question est de savoir qui maîtrise le système et quelle est la base de répartition.

        Comme il semble que nos représentants en France et à l’UE ne sont sensibles qu’à l’intérêt des industriels, et jamais à celui du public, tout ce qui va venir pour « sauver » ce marché sera catastrophique pour nos droits, nos libertés, notre intérêt culturel et économique.

        On ne peut donc que souhaiter la faillite la plus rapide et complète possible de toute l’industrie culturelle.


      • Gilles Rettel Gilles Rettel 4 janvier 2008 12:03

        Sur le principe, il n’y a pas effectivement de grosses différences entre rémunération pour copie privée et licence globale. Il s’agit d’exceptions au droit exclusif d’autoriser ou d’interdire. Donc c’est géré en amont des producteurs directement par la loi. Par contre, il y en a une avec un abonnement forfaitaire car on est dans du droit exclusif et c’est l’intermédiaire (Neuf Cégétel par exemple) qui négocie les droits en aval avec le producteur. Vu de l’internaute, ça ne fait pas de différences mais sur le droit, la différence est importante.


      • Nonyme (---.---.92.232) 3 janvier 2008 12:04

        Dans ce rétrospectacle 2007, il manque le rapport Oliviennes, ses conséquences, le rôle de la Sacem et autres RIAA, la chute du cours des Majors,...

        Les apparences sont plus que trompeuses particulièrement sur le réseau.

        Le débat des droits d’auteurs et autres brevets ne sont toujours pas le point central. Nous passons donc à côté de l’essentiel.

        La qualité audio est aussi oubliée.

        L’excuse et le prétexte de flicailler les internautes sont toutes trouvées. Le rôle des FAI et de la Sacem est loin d’être anodin.

        Nous oublions aussi la Cnil et autres CSA.

        Nous fermons les yeux sur les milliers de chaînes TV accessibles sur le réseau, et la VOD et du devenir de la redevance.

        L’explosion des Taxes en tout genre, et la mutation d’un art subventionné par les internautes.

        L’open source et la C.C. ne sont pas non plus évoqués.

        L’évolution s’accélère et nombreux sont encore au point mort.

        Alors le PM et son avenir ? Si mon téléphone est hacké comme mon PC, je trouve où une cabine fumeurs ?

        Pour info, la vision des multinationales n’a que très peu d’influence sur les pratiques des internautes.

        C’est la demande de la simplicité et de l’efficacité qui fait l’offre. Inversez le rôle et tout s’écroule...

        Constater par vous-même, le sujet ne fait plus recette ! Les internautes ont déjà toutes les musiques du monde dans la poche. Faut-il effacer tous nos disques durs pour autant ? Changer les formats inutilement à n’en plus finir ?

        Le Midem sera-t-il rassuré des mesures prises, et de voir que notre président est entre de bonnes mains avec la Carla ?

        Cela s’appelle regarder par le petit bout de la lorgnette !

        Il est vrai que la problématique de ce sujet commence à prendre des proportions hors-normes...

        Merci tout de même de me donner l’occasion de rajouter ces quelques petites précisions à votre sujet.

        Cordialement.


        • Gilles Rettel Gilles Rettel 3 janvier 2008 12:24

          Merci pour le commentaire. Je n’ai en aucun cas voulu être exhaustif sinon il fallait un bouquin. Donc je n’ai délibérément pas évoqué le rapport Olivennes qui n’est qu’une péripétie vers un hypothétique équilibre juridique. Je parle un peu de l’Open Source avec Android mais il n’y a pas eu, me semble t-il de développement majeur en 2007. Je suis parfaitement d’accord sur le fait que ce sont les aspects pratiques de la technologie qui essentiellement déterminent les usages. Voire l’échec du SACD et du DVD-Audio. Mais pour le PM, l’affaire est me semble t-il déjà entendu.

          Encore une fois, je n’ai pas voulu être exhaustif et même si je l’ai publié en tribune libre parce que je dis « je » à 2 ou 3 moments, mon article est plutôt un constat q’une prise de position affirmée.

          Cordialement.


        • Nonyme (---.---.92.232) 3 janvier 2008 13:02

          Rassurez-vous Gilles Rettel, nous sommes bien tous conscients de l’énormité du sujet...

          Vous avez entièrement raison avec cette notation : le rapport Olivennes qui n’est qu’une péripétie vers un hypothétique équilibre juridique.

          Hélas, elle a déjà des répercussions désastreuses sur le devenir du réseau. À suivre de très près...

          Par contre : “l’Open Source avec Android mais il n’y a pas eu, me semble t-il de développement majeur en 2007.”

          Là, c’est ne pas mesurer où oublier les combats de titans qui se sont déroulés cette année 2007 et qui auront des répercutions considérable cette année. Il est vrai que les avancées de Linux et de l’open source ne se mesurent pas dans leurs cotations en bourse...

          Quant au nombre d’auteurs-compositeurs-interprètes qui cautionne la C.C., il entraîne un déséquilibre de la demande et, comme vous le dites si bien, une fluidité de l’offre.

          Amicalement.


        • Gilles Rettel (---.---.143.16) 3 janvier 2008 13:32

          J’ai tout a fait conscience de l’enjeu de « titans » - et j’approuve le terme - autour de l’Open. Je pense même que sur ce sujet nous allons assister à une vraie fracture dont je ne sais pas qu’elle sera l’expression. Disons pour faire vite et très grossièrement que les tenants d’un monde anti marchands ont sur le réseau des outils autrement plus performantes que dans le monde physique.


        • Nonyme (---.---.90.37) 3 janvier 2008 17:09

          Vous avez certainement maladroitement oubliez de signer votre post avec votre nom, ou ce n’est peut-être pas vous. pas grave...

          Contrairement aux idées reçues, l’Open Source n’est pas un système anti-marchand ! Mais oui, ils ont une autre logique et comme vous le soulignez, ils offrent des outils autrement plus performants et pour l’instant un peu plus respectueux des utilisateurs.

          À suivre.


        • Jeffbi Jeffbi 3 janvier 2008 18:11

          tout cela va t’il tuer l’industrie musicale ? Ou plutôt cela va t’il redonner à la musique et aux musiciens leur statut d’art et d’artiste et non plus de marchandise et de produit ?

          un peu plus haut quelqu’un dit en le déplorant : « Aujourd’hui , les seuls musiciens qui s’en sortent sont ceux qui misent sur le spectacle et non sur la production en studio , et encore. »" fin de citation corrigée ...

          on croit réver .. mais la musique c’est un art vivant qui se fait depuis la nuit des temps et dans toute civilisation (terme a la mode) en direct entre un artiste et un auditoire. Le disque, l’enregistrement c’est comme la reproduction d’une statue sur papier glacé. C’est beau mais ca n’a rien a voir avec l’œuvre.

          cette marchandisation de la musique enregistrée et diffusée a contribué à abaisser le niveau général de ce qui est proposé au plus petit commun dénominateur musical : la comptine si possible poussée par une belle plante dressed to kill. Alors qui souffrirait de la gratuité de la musique enregistrée ?

          Certainement pas en tout cas les artistes, les vrais , ceux dont la pulsion musicale est pour eux une évidence, ceux qui pratiquent cet art devant des spectateurs après de longues années d’apprentissage de la maîtrise de leur instrument ou de la composition musicale. Qu’ils gagnent décemment leur vie bien sûr et que ceux qui ont le génie sortent du lot évidemment.

          Les autres, qu’ils aillent se faire foutre, et tant pis s’ils ne gagnent plus de montagnes de fric en vendant leurs galettes formatées ou leur musique fluidisée sur la toile. Ca ne me fera pas pleurer.

          Alors téléchargez téléchargez téléchargez, c’est un acte artistique et politique de la plus haute importance.


          • Deneb Deneb 3 janvier 2008 18:46

            Jefbi, je suis à tout coeur avec vous. Excellent commentaire !


          • Gilles Rettel Gilles Rettel 4 janvier 2008 09:11

            Je me permets de réagir à une partie du commentaire :
            « Le disque, l’enregistrement c’est comme la reproduction d’une statue sur papier glacé. C’est beau mais ca n’a rien a voir avec l’œuvre. »
            Voila une vraie question quasi philosophique, mais il me semble que la réponse n’est pas aussi simple, relire par exemple les passionnantes réflexions sur ce sujet de Glenn Gould qui disait exactement l’inverse et avec des arguments de poids (attention, je n’ai pas dit que j’étais d’accord avec lui http://agoravox.fr/smileys/clin_d-oeil.png).

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès