• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Accidentologie : « j’ai bousillé une famille »
#42 des Tendances

Accidentologie : « j’ai bousillé une famille »

Pierre Palmade est appelé à comparaître mercredi 20 novembre devant le tribunal correctionnel de Melun pour blessures involontaires. Le vendredi 10 février 2023, la Peugeot 3008 conduite par l'humoriste accompagné de deux passagers se déporte et percute frontalement une Renault circulant en sens inverse sur la RD 372 à Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne) vers 18 h 30. À son bord : un homme, une femme enceinte et un enfant ; leur véhicule est percuté par un troisième véhicule dont le conducteur n'a pu freiner à temps. Les secours arrivés sur place, les deux passagers accompagnant Palmade, Mohcine 33 ans et Sambou prennent la poudre d'escampette. « Ils sont en fait aller chez Pierre Palmade récupérer leurs affaires, et ils sont ensuite rentrés, en taxi, à Paris  ». Les trois passagers du véhicule percuté sont transportés aux urgences. Le conducteur et son fils placés en réanimation sont dans un état grave. La femme enceinte de 27 semaines a perdu son enfant qui n’a pas survécu aux 32 minutes de réanimation. Les experts établiront : «  un lien de causalité direct et certain entre l’accident et son décès dû au traumatisme abdominal ayant entraîné une hémorragie fœto-maternelle aiguë ». Le conducteur du troisième véhicule plus légèrement blessé, a pu regagner son domicile.

Le jour du drame, l’humoriste blessé (8 jours d’ITT) est sous l’emprise de la drogue. Il a commandé « 4 g de 3MMC par jour, un gramme correspondant à dix injections » et s'est piqué huit fois avec une dernière prise 30 minutes avant de prendre le volant. L’un des deux passagers lui a proposé de prendre le volant, en vain... Pierre Palmade est présenté le vendredi 17 février 2023 à l’issue de sa garde à vue à un juge d’instruction de Melun (Seine-et-Marne). Une information judiciaire est ouverte « pour homicide involontaire et blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à 3 mois, par conducteur ayant fait usage de produits stupéfiants, en récidive légale ». Le parquet melunais requiert de la détention provisoire pour Palmade et le placement sous contrôle judiciaire des deux passagers interpellés. Lors du choc, Mohcine, assoupi à l’arrière de la Peugeot 3008 a été blessé « Il a un bleu au à l’œil, une raideur au niveau de la jambe et souffre d’acouphènes  ».

Le lundi 20 novembre 2023, Karim, Moussa et Junyang âgés respectivement de 21, 22 et 31 ans, soupçonnés d’avoir vendu de la drogue à Pierre Palmade sont devant le tribunal correctionnel de Melun pour « transport, détention et cession non autorisés de stupéfiants ». Junyang est condamné à un an de prison ferme pour avoir vendu de la 3-MMC, de la cocaïne, de la kétamine et du GHB. Karim condamné à un an avec sursis et à 2 000 euros d’amende pour trafic de cocaïne, de 3-MMC et de MDMA (ecstacy). Moussa écope de trois mois de prison avec sursis pour usage de cocaïne, de 3-MMC et de MDMA.

Chaque année 600 accidents mortels impliquent la consommation de stupéfiants. La 3-MMC (3-methylmethcathinone) se présente principalement sous forme de poudre dont les propriétés sont l’euphorie et stimulation et la libido. Les Nouveaux Produits de Synthèse sont consommés lors de relations homosexuelles de groupe (chemsex), de soirées récréatives, de festivals, free parties, concerts et en boîte de nuit. Les consommateurs qui : « apprécient les effets de la 3-MMC les décrivent comme étant une combinaison entre ceux de la cocaïne, de la MDMA et des amphétamines. Sous 3-MMC On observe des états psychotiques comme la paranoïa et les hallucinations, de l’anxiété ou des insomnies importantes, de la pression artérielle ou de la fréquence cardiaque ». Le coût de la 3-MMC, entre 30 et 40€, est bien inférieur à celui de la cocaïne 50-70 € le gramme.

Si un accident n'a causé que des dégâts matériels, les automobilistes doivent établir un constat amiable (prendre des photographies, vidéo, dash cam). Si l'un des mis en cause refuse de le signer, on peut demander à un témoin présent de le signer et appeler la police ou un huissier (commissaire de la République). Si l'accident a entrainé des blessures, il faut alerter les secours (Samu, pompiers) et les policiers ou gendarmes qui procéderont aux constatations d'usage. Lorsqu’un conducteur tue une personne, c’est généralement un « homicide involontaire », s'il a pris des stupéfiants, qu'il a franchi une ligne continue ou commis un excès de vitesse, les sanctions encourues sont aggravées.

Chacun est responsable du dommage qu'il cause à autrui en raison d'une faute, d'une simple négligence, d'une imprudence ou chose placée sous sa garde. C'est à la victime d'apporter la preuve de la faute. La preuve du lien entre la faute et le dommage peut être apportée par des témoignages - vidéo - procès-verbaux de police - constats d'huissiers. En absence de faute, la victime peut se valoir de l'article du Code Civil qui établit une présomption de responsabilité. Toute personne transportée gratuitement (passager) victime d'un accident est indemnisée qu'il y ait ou non faute du conducteur et peut obtenir réparation par l'assurance du véhicule en faute.

Le conducteur peut invoquer l'exonération de sa responsabilité en cas de force majeure : fait de guerre, cause extérieure au conducteur, événement irrésistible et imprévisible - fait d’un tiers, négligence, erreur, faute d’un tiers (véhicule mal réparé) - faute de la victime ou d'un tiers qui a contribué à l’événement (imprudence ou maladresse). En cas du vol du véhicule à son gardien légal suivi d'un accident, le gardien ou propriétaire n'est pas tenu pour responsable. Cependant « les maîtres et commettants répondent du dommage causé par leurs domestiques et préposés dans les fonctions auxquelles ils les ont employés ». S'il n'y a pas de faute du préposé, la victime doit rechercher la responsabilité du commettant. S'il s'agit d'un mineur, la responsabilité des parents peut être mise en cause (obligation d'éducation et de surveillance) à condition que le mineur : habite chez ses parents - d'établir l'action personnelle du mineur - et un lien entre le fait et le dommage subi.

Les dommages matériels sont fixés par les experts des compagnies d'assurance, il arrive que des victimes demandent une indemnité de dépréciation, voire une évaluation de la privation de son véhicule (perte de gain). Lorsque le montant des réparations dépasse la valeur vénale du véhicule, l'assurance ne rembourse que la côte à l'Argus. Les dommages corporels sont évalués par un médecin qui fixe une Incapacité de Travail Temporaire (ITT) fonction de la gravité des blessures. La victime privée d'exercer son activité rémunératrice a le droit à indemnisation et au remboursement de ses frais de soins et traitement. Lorsque l'état de la victime n'est plus susceptible d'amélioration, l'expert établit l'incapacité permanente. L'évaluation de l'incapacité s'exprime en pourcentage (perte d'un œil 30 %, d'un pied 50 %, troubles psychiques de 1 à 100 %). La victime peut avancer le pretium doloris lié à la souffrance physique, le préjudice esthétique, le préjudice d'agrément (privation d'un loisir ou l’accomplissement d'un geste professionnel).

La consolidation intervenue, la compagnie d’assurance fait une proposition d’indemnisation, « Si la victime l’accepte, la loi lui accorde un délai de réflexion de quinze jours pour y renoncer. Si elle accepte définitivement, l’assurance doit dans les 45 jours qui suivent lui adresser le montant de l’indemnisation. En cas de retard dans le paiement, l’assureur est obligé de verser des intérêts au taux légal, majoré. Si la victime estime la proposition insuffisante ou la consolidation n’est pas intervenue, elle peut solliciter dans les huit mois qui suivent l’accident, une offre provisionnelle ». Les deux parties étant rarement d'accord, le Président du Tribunal ou référé peut désigner un médecin expert.

Si la victime cotise à la CPAM (caisse de la Sécurité sociale), elle bénéficie automatiquement de la couverture, à charge pour l'organisme de se tourner contre l'auteur de l'accident pour se faire rembourser les prestations réglées à la victime. L'accident qui survient entre le domicile et le lieu de travail de la victime est considéré comme un accident de travail. Si la décision de justice conclut à un partage de responsabilité entre l'auteur et la victime, la CPAM à le droit au remboursement intégral des prestations versées. Lorsqu'une personne décède dans un accident, ses ayants droits peuvent demander réparation du préjudice moral et matériel : sentiment d'affection, frais en rapport avec l'accident, perte de ressources, atteinte du patrimoine.

La souscription d'un contrat d'assurance est obligatoire et l'assuré reste soumis à plusieurs obligations : déclaration des caractéristiques du véhicule, l'usage (promenade, professionnel, sportif), etc. Le titulaire du contrat d'assurance dispose d'un délai de huit jours (LRAR) pour signaler toute modification du risque : changement de véhicule, d'adresse, d'usage, du conducteur habituel, conduite accompagnée, participation à des épreuves de sports mécaniques, transport à titre onéreux (covoiturage, Uber).

En cas d'inexactitude de bonne foi, l'assureur peut résilier le contrat, soit augmenter la prime. Si l'inexactitude est constatée le sinistre intervenu, l'assureur règle au prorata de la prime payée, le reste est à charge de l'ex assuré (déchéance du contrat). « le dol est une cause de nullité de la convention lorsque les manœuvres pratiquées par l’une des parties sont telles, qu’il est évident que sans ces manœuvres, l’autre partie n’aurait pas contracté ». Le dol ne peut être présumé, il convient de le prouver pour celui qui l’invoque. Quant à savoir si le contrat est annulable dans son entier ou en partie, Il faut se demander si sans cette clause le contrat aurait quand même été conclu entre les parties. Il appartiendra à la justice de trancher. En cas de mauvaise foi prouvée par l'assureur, le contrat est annulé.

En cas de défaut d'assurance de l'auteur d'un accident, la victime est indemnisée par le Fonds de Garantie Automobile. Le Fonds, une fois les indemnités réglées à la victime, peut réclamer celle-ci majorées d'un pourcentage contre l'auteur des dommages (corporels et matériels). La victime ou l'auteur d'un accident grave a tout intérêt à se tourner vers un avocat spécialisé en droit routier qui saura le conseiller avant d'accepter toute proposition d’indemnisation ou procédure et définir une stratégie de défense.

L'homme grièvement blessé lors de la collision avec le véhicule de Palmade a déclaré lors de l'émission Sept à Huit « J’ai des douleurs tellement intenses que je suis épuisé, et que j’ai l’impression que mon cerveau va exploser. J’ai été opéré du ventre, des épaules, des jambes, des pieds. Je n’ai plus de sensations sur trois doigts. Quand je marche, les plaques que j’ai dans les jambes me font beaucoup souffrir. Même pour faire ma toilette et pour marcher, je dois demander de l’aide à mes proches ». Son fils « ne supporte plus ni le soleil, ni le froid. Il a des plaques dans la bouche, alors, quand il mange, ses mâchoires se fatiguent très vite. (...) Pierre Palmade a transformé notre vie en enfer. (…) Je ne veux qu’une seule chose : qu’il paye pour ce qu’il a fait  ».

L’humoriste encourt jusqu’à 14 ans de prison et 200 000 euros d’amende pour « blessures involontaires avec incapacité supérieure à trois mois ». (...) Les préventions sont aggravées par la violation délibérée d’obligation de prudence au volant et l’usage de stupéfiants en récidive. L’humoriste a déjà été condamné en 2019 pour acquisition de drogue. La défense entend plaider l’absence de re-hausseur-auto pour enfant dans le véhicule, ce qui « a limité le rôle de la ceinture de sécurité qui bloque l’enfant au fond du siège. (...) Il a percuté avec plus de force le siège avant (…) La gravité des lésions est 21 % plus grave si l’enfant est ceinturé sans re-hausseur ». Une correction, une précision, une remarque, un retour d'expérience ? 

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


Moyenne des avis sur cet article :  1.89/5   (9 votes)




Réagissez à l'article

17 réactions à cet article    


  • Gégène Gégène 21 novembre 00:33

    Pour la peine (si l’on peut dire), on lui offre un bracelet à porter quelques mois

    (deux ans fermes moins toutes les réductions offertes)

    C’est pas comme si ça avait été un gilet jaune boxeur, là c’est très grave !


    • ricoxy ricoxy 21 novembre 06:09

       

      P. Palmade écope finalement de deux ans fermes. Pas cher payé pour une famille détruite et la mort d’un enfant à naître. La seule issue pour lui, s’il avait quelque dignité humaine : le suicide.

       


      • Messan Arnold Messan Arnold 21 novembre 12:07

        @ricoxy
        Aussi effroyable que la cause de l’accident dont il est responsable, il me semble extrêmement sévère de lui souhaiter le suicide !!! La justice malheureusement n’est jamais à la hauteur attendue, pour la simple raison que la douleur des victimes est irréversible. Aucune justice ne peut réparer l’irrémissible. Il est heureux de savoir que la peine de mort a été abolie, sinon innombrables accusés auraient été guillotinés, et quand bien même cela n’aurait jamais ramené les victimes. La vie est ainsi faite, elle est loin d’être parfaite comme les êtres humains, désastreusement !!! 


      • ricoxy ricoxy 22 novembre 06:39

         
        @Messan Arnold
         
        «  Il me semble extrêmement sévère de lui souhaiter le suicide ». — De toute façon, socialement, il est mort.
         


      • ricoxy ricoxy 21 novembre 06:10

         

        P. Palmade écope finalement de deux ans fermes. Pas cher payé pour une famille détruite et la mort d’un enfant à naître. La seule issue pour lui, s’il avait quelque dignité humaine : le suicide.

         


        • LeMerou 21 novembre 07:47

          @Demaretz Gérard

          Une précision, un remarque ?

          Bien sûr !

          Mais que dire, à propos de cet accident ? Comme souvent j’ai remarqué que les auteurs s’en tirent mieux que les victimes, sont ils sous la protection divine de Lucifer ou Machiavel ?

          Dans le ca de cet « humoriste » j’ai noté aussi après coup, le haro sur l’individu, par certains de ses ex-collègues ou frères et soeurs de la confrérie des intermittents, du monde du spectacle, peut être par colère d’avoir mis à jour des pratiques usuelles du milieu,

          Vient ensuite la traditionnelle « victimisation », le pauvre, ce métier infâme d’amuseur public, ma bonne Dame, est tellement horrible qu’il était obligé, rendez vous compte ce qu’il est obligé de faire à cause du succès, de la célébrité. Un peu comme récemment le député qui tape dans la caisse, pour s’acheter de la drogue, ce n’est pas de sa faute...

          Bref, la loi n’est absolument plus adaptée pour juger de tels comportements, qui sont criminel, n’ayons pas peur des mots. Addiction ou pas aux stupéfiants, règne avant la prise volontaire de ces produis, la pleine conscience de ses actes et des conséquences associées, notamment sur la conduite d’un véhicule, le déni, l’ignorance des dangers ne pouvant être évoqués.

          Nul ne pouvant ignorer les effets de ces produits sur le comportement encore moins celui qui les prends, connaissant parfaitement les effets qui sont recherchés ne l’oublions pas.

          Pour moi, tout personne sous l’effet d’un produit stupéfiant (quel qu’il soit, la notion de puissance du produit, y compris les phénomènes liés à une certaine « habitude » ne devant pas entrer en ligne de compte) conduisant un véhicule, se place volontairement et automatiquement dans un cas d’homicide volontaire en cas de problème.

          Que la personne soit un quidam, un politique, un acteur, un humoriste, journaliste ou quoi que ce soit.

          Est toujours évoqué par l’accusé, une sorte de non conscience de ses actes, l’éventuelle première fois, des regrets aussi, alors que l’issue fatale de ces derniers, est toujours d’origine volontaire par la consommation des dits produits, cela frôle l’hypocrisie pour attendrir le jugement, implorant une sorte de clémence, surtout quant l’accusé s’est déjà vu par le passé reprocher légalement l’usage de ces produits.

          Je ne connais pas la condamnation de l’humoriste, sera t-elle emprunte d’égards bienveillants envers sa « célébrité » je ne sais pas, c’est la vie, dans laquelle il faut assumer ses actes.

          Même si cette dernière détruit la vie, la carrière, de l’accusé, il ne faut jamais oublier que ce qui l’a conduit sur les bancs est à la base un acte exécuté volontairement, en pleine conscience. Rechercher toutes suggestions d’excuses est un affront envers les victimes, même si elle sont toujours en vie. Il existe des fautes inexcusables, et celle là en fait partie.


          • Messan Arnold Messan Arnold 21 novembre 12:16

            @LeMerou
            Je plussoie dans vos arguments, qui semblent être justes et droites au demeurant. Nonobstant, nous savons que la vie est injuste à bien des égards, une liste exhaustives ne suffirait à remplir ces pages. En outre, il est acquis qu’aucune loi aussi adaptable et adaptée soit t-elle, ne saurait expier la douleur des victimes, aucune rassurez-vous !!! Il demeure une vive espérance en cette dignité humaine qui fait qu’un homme quel qui soit s’incline devant ses torts et accepte sa condamnation, mais j’ai un doute sérieux sur cela. Ainsi ne dit-on pas que la vie est INJUSTE, voilà une raison !!!


          • ZenZoe ZenZoe 21 novembre 10:19

            Palmade a finalement eu 5 ans dont deux fermes sans possibilité d’aménagement, ce qui est conforme aux réquisitions et équivalent aux peines généralement infligées dans ce type d’affaire. Pour moi, justice est passée dans le sens où Palmade a été traité comme tout autre accusé, ni mieux ni pire. Palmade aura en outre à payer de lourdes indemnités ; on oublie souvent de les mentionner celles-là, et pourtant elles sont essentielles.

            Pour autant, on peut estimer que deux ans de prison, même ferme, n’est pas cher payé vu les drames occasionnés. Je ne crois pas tellement au changement d’appellation en homicide routier à la place d’homicide involontaire. D’abord parce que, même si le délinquant était au courant des risques, il n’avait évidemment pas l’intention ferme de tuer. Mieux vaut alourdir les peines sur les circonstances aggravantes. D’autre part, parce que le symbole ne sert pas à grand chose pour ce type de délit. La solution serait d’appliquer vraiment les peines encourues et de s’en donner vraiment les moyens ce serait déjà énorme !


            • ZenZoe ZenZoe 21 novembre 10:28

              Sur Palmade : un pauvre type, bousillé de l’intérieur depuis des décennies, qui a parait-il été très protégé de ses frasques par son milieu et a fini par se croire tout permis sans qu’il ait à payer les conséquences. Son milieu qui l’a complètement lâché, une triste bande de pétochards hypocrites !
              L’ex-humoriste doit avoir une sacrée gueule de bois aujourd’hui en tout cas. Je le crois sincère quand il demande pardon, et j’espère vraiment que la prison ne va pas le laminer encore plus, qu’il pourra se reconstruire enfin, et pareil évidemment pour ses victimes, surtout le petit garçon défiguré.


            • LeMerou 21 novembre 11:23

              @ZenZoe

              Bonjour, 
              « Je ne crois pas tellement au changement d’appellation en homicide routier à la place d’homicide involontaire. D’abord parce que, même si le délinquant était au courant des risques, il n’avait évidemment pas l’intention ferme de tuer. »

              Je ne suis pas juriste loin de là, mais l’homicide routier me paraît être une solution, car à partir du moment ou l’on franchi les règles, les conséquences hélas peuvent aboutir à un homicide, certes l’intention de « tuer » volontaire n’est pas là, car cela s’appelle un « meurtre » mais le franchissement des règles est lui bien intentionnel ou volontaire selon, les conséquences étant connues.

              J’ai l’intention de franchir les règles alors que je sais pertinemment quelles peuvent « tuer », mais en fait, au début, je ne voulais pas tuer ! Ben voyons ! C’est tout le dilemme de la chose.

              L’homicide routier, tel qu’il est présenté, demandé à juste titre ne s’applique que si l’accident est mortel, pour ma part je trouve cela insuffisant. La personne n’est pas morte, mais handicapée à vie (c’est la société qui paiera) ou transformée en légume, c’est quand même ôter une partie très importante de la vie, la vie normale non ?.

              Le problème de toute règles, ou lois sont les tolérances associées, du fait même de leur existence, cela permet de s’en affranchir en se minimisant le risque.

              Je suis d’accord avec vous, les peines ne sont pas suffisamment appliquées, vérifiées, etc. peut être par manque de moyens, seulement le problème entre ceux qui font le constat (les forces de l’ordres) et ceux qui sanctionnent (la justice) il y a un écart notable, de surcroît la récidive n’est pas assez sanctionnée à mon sens.

              Le nombre de gens roulant sans permis, voire même sans assurance augmente d’années en années est tout simplement inadmissible, rien par le fait qu’il puissent le faire. Contrôler c’est bien, nécessaire même, mais face à un danger, ce qui est important c’est d’en supprimer l’origine, la possibilité qu’il arrive.


            • LeMerou 21 novembre 11:32

              @ZenZoe

              Pour ma part, je n’ai aucune compassion pour cette personne, ne tenant pas compte de son métier, de sa « célébrité », rien. Cette personne est un citoyen comme vous et moi, assujettis aux mêmes règles.
              Maintenant quant à son devenir, certes il doit se poser des questions innombrables c’est certain, mais un jour nous avons tous à un moment ou un autre à assumer la conséquence de nos actes bénins ou graves.

              « Je le crois sincère quand il demande pardon »
              Je ne sais pas, c’est très difficile de savoir si la sincérité est liée à une espérance de réduction de peine ou bien réelle. 


            • cevennevive cevennevive 21 novembre 12:31

              @LeMerou, bonjour,

              On ne peut que lui souhaiter de vivre, tout le reste de sa vie, comme dans le poème de Victor Hugo : « la Conscience »...


            • ZenZoe ZenZoe 21 novembre 13:12

              @LeMerou
              Quoi qu’il en soit, je n’aimerais pas être lui. Il a beau être talentueux, célèbre et riche (enfin, il est parait-il fauché aujourd’hui...), il est très mal dans sa peau depuis longtemps, c’est à ça que ma compassion s’applique, évidemment pas aux conséquences intimes du drame qu’il a provoqué.


            • ZenZoe ZenZoe 21 novembre 13:19

              Sur l’appellation : le débat se situe entre homicide involontaire et homicide routier, pas entre homicide involontaire et volontaire. Personnellement, je pense que créer une nouvelle appellation ne changerait absolument rien aux comportements. Seule à mon avis importe la sanction.

              J’ai perdu une jeune soeur dans des circonstances similaires et je me fichais pas mal de l’intitulé judiciaire, je voulais juste que le chauffard aille en prison, et qu’il paye toute sa vie après sa sortie, pour lui rappeler ce qu’il avait fait...


              • ZenZoe ZenZoe 21 novembre 13:20

                Je répondais à @LeMerou


              • LeMerou 21 novembre 14:09

                @ZenZoe

                « Personnellement, je pense que créer une nouvelle appellation ne changerait absolument rien aux comportements. Seule à mon avis importe la sanction ».
                Pas tout à fait d’accord.
                La sanction est en fait liée au chef d’inculpation et son « degré », regardez ce qui est demandé par l’initiateur dans l’homicide routier. Quant au comportement, à part les véritables malfrats, qui n’ont rien à faire des lois, cela pourrait peut être influer le comportement de certains. 

                « Sur l’appellation : le débat se situe entre homicide involontaire et homicide routier, pas entre homicide involontaire et volontaire. »
                Nous sommes bien d’accord.
                 

                Il y existe une « loi » de la route, le fameux « code » les infractions à ces dernières ne sont majoritairement qu’un troupeau de sanctions administratives et financières, désormais je pense qu’il est grand de temps d’y adjoindre un coté pénal, plus fort.
                Et qu’au lieu que les médias ou le gouvernement nous fasse du tapage publicitaire pour telle ou telle maladie, qu’elle jouent leur rôle en martelant ces nouvelles règles. 
                Je trouve que dans l’affaire, M. Palmade s’en sort très très bien au lieu d’être condamné sur la base qui suit (extrait du CDR Article L.232.1)

                Les peines sont portées à sept ans d’emprisonnement et à 100 000 euros d’amende lorsque :

                1° Le conducteur a commis une violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement autre que celles mentionnées ci-après ;

                3° Il résulte d’une analyse sanguine ou salivaire que le conducteur avait fait usage de substances ou de plantes classées comme stupéfiants, ou a refusé de se soumettre aux vérifications prévues par le code de la route destinées à établir s’il conduisait en ayant fait usage de stupéfiants ;

                Les peines sont portées à dix ans d’emprisonnement et à 150 000 euros d’amende lorsque l’homicide involontaire a été commis avec deux ou plus des circonstances mentionnées aux 1° et suivants du présent article.

                Désolé pour votre soeur, qui hélas fait partis des nombreuses victimes à qui ont à trouvé peut être des circonstances atténuantes à l’auteur des faits, par des effets de manches et une sorte de « vide » législatif existant.)


              • chantecler chantecler 21 novembre 17:45

                Bof !

                Qu’attendre d’une justice de spectacle , de classe , d’argent aussi , de fait divers ? .

                Que savons nous des coulisses de cette justice , des avocats , de leur rémunérations , des familles , des amis , des dealers ?

                Cette justice peut elle encourager à plus de prudence , de responsabilité ?

                Prône t’elle l’exemple ?

                J’en doute ... Procès spectacle , système US où finalement l’argent détermine tout !

                Palmade s’en sort et bien je trouve !

                Et il pourra recommencer .

                S’il est « jugé »dingue qui s’en offusquera ?

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité