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Accueil du site > Tribune Libre > Afghanistan - > Syrie : Peut-on comparer les interventions occidentales (...)

Afghanistan - > Syrie : Peut-on comparer les interventions occidentales avec quelques traits de la politique hitlérienne ?

J’ai écrit un billet qui visiblement pose des problèmes aux rédacteurs d’Agoravox. Pourtant, quelques idées développées ont été présentées à un auditoire lors d’un café citoyen que j’anime et je n’ai pas vu d’opposition. Sans doute est-ce une question de présentation. Alors je présente ce texte différemment, comme une interprétation, libre et dégagée des normes de la pensée correcte, visant à interroger les politiques agressives menées par les Occidentaux vers des pays dont le point commun est d’être de culture musulmane, mais aussi des pays au régime dictatorial. Ce qui donne quelques arguments solides aux interventionnistes mais si l’on observe les monarchies du Golfe on notera que les régimes sont tout aussi dictatoriaux, sauf qu’aucun occidental ne pense à punir des pays parce qu’ils ne sont pas démocratiques et que de plus, ils réservent un mauvais sort aux femmes. L’interprétation que je donne aux événements récents réfléchis dans le miroir de l’Histoire ne va pas de soi. Elle est argumentée mais ne peut pas être publiée dans le Monde ou Libé ni même Charlie Hebdo. En plus, j’ai un énorme doute, ne sachant pas si cette réflexion est légitime ou complètement hors du sens de l’Histoire. Alors, je compte sur les internautes citoyens pour m’éclairer. C’est la première fois que je n’assume pas un propos mais je trouve intéressant de diffuser un texte qui n’énonce pas une opinion mais un doute. J’espère que cette présentation est claire et sans ambiguïté. A vous de voir…


Munichois ! L’anathème a été lancé, par John Kerry et chez nous Harlem Désir, pour désigner les opposants à l’intervention. Mais l’Histoire est cruelle. Si on ouvre ses pages, on pourrait bien découvrir alors que les munichois sont plutôt de l’autre camp, du côté des interventionnistes. Cette idée me trouble énormément. Ces choses ne sont pas aisées à écrire. Elles vont à l’encontre de tout ce qui a pu être dit dans les médias, que l’on soit d’un camp ou d’un autre. Mais nul ne peut exclure que les analystes fonctionnaires et l’opinion ne soient aveuglés par une bienveillance patriotique envers la présidence, à laquelle s’ajoutent les flux émotionnels véhiculés par les mots et les images. La raison est suspendue. Alors, le mieux à faire est d’ouvrir un livre d’Histoire pour comprendre les événements ayant abouti à ce pas très glorieux épisode que fut le traité de Munich signé en 1938 par Hitler et les dirigeants de l’Europe occidentale. Cet examen de l’Histoire devrait permettre de mettre en examen philosophique le présent et notamment la politique interventionniste des Etats-Unis depuis 2001 et de la France depuis 2011.

Le mieux est de remonter à partir des événements où le problème s’est intensifié. Après la fin de la Grande Guerre, beaucoup de territoires ont été redécoupés, que ce soit dans l’ancien empire Ottoman ou en Europe orientale avec la création de la Tchécoslovaquie. Dans ce nouveau pays vivaient une importante minorité germanophone, les Sudètes. L’Histoire moderne et récente nous apprend que les nations formées de plusieurs minorités finissent par générer des conflits. L’opposition entre Tchèques et Sudètes germanophones s’est intensifiée au cours des années 1930. Avec à la clé la création d’un parti allemand des Sudètes. Pendant ce temps, Hitler s’est emparé du pouvoir et au nom de la défense de la race et du pangermanisme, s’érige en protecteur de la minorité germanophone de Tchécoslovaquie et au final, une annexion de cette région qui sera rattachée au IIIème Reich. Le 29 septembre 1938, l’affaire est entérinée par Hitler, Mussolini, Chamberlain et Daladier avec un traité signé dans la ville de Munich.

Avançons d’environ 70 ans pour examiner le cas de la Libye et de la Syrie. Ces deux pays étaient dirigés par des régimes autoritaires et même despotiques. Ils pouvaient se prévaloir d’une relative stabilité, imposée par la crainte certes, mais n’oublions pas que Kadhafi a réussi à faire tenir ensemble des tribus aux intérêts antagonistes pendant des décennies alors que Assad fils et père ont tant bien que mal réussi à stabiliser une Syrie aux dizaines de communautés, islamiques mais aussi chrétiennes. Sauf que le printemps arabe est arrivé et que des populations, profitant de la vague insurrectionnelle en Tunisie et Egypte, se sont soulevées, dans la région cyrénaïque en Libye et dans quelques villes périphériques en Syrie, dont Homs et Alep. C’est de là que part l’argumentation. En reconnaissant des similitudes entre le soulèvement des Sudètes germanophones et celui des communautés dressées contre le régime en Libye et Syrie.

Le cas de la Libye a été réglé par trois puissances occidentales qui, sous couvert d’une résolution de l’ONU vite dépassé, tout en arguant de la légitimité d’ingérence à visée humanitaire, ont pilonné une Libye souveraine pour ensuite procéder à l’exécution de son dirigeant. En Syrie on retrouve les mêmes prêts à frapper au nom d’une même légitimité, sauf que la Grande-Bretagne s’est rétractés et que le doute plane sur les convictions d’un Obama assez hésitant cette fois. Les interventions en Libye et en Syrie sont, quoi qu’on pense des justifications, une agression de puissances occidentales contre des pays souverains et qui n’ont rien demandé. Il n’y a rien de comparable avec le Mali qui, en tant qu’Etat souverain, a demandé de l’aide pour régler un problème intérieur dû à des combattant venus du désert qui ne représentent aucune nation. L’intervention des troupes françaises ressemble plus alors à une opération musclée de police qu’à une authentique guerre. La rage vindicative envers le régime syrien ne tourne qu’autour d’une idée fixe, une obsession, les armes chimiques, qui devraient se traduire par une réponse automatique de punition et si on suit les développements médiatiques de cette crise, on voit l’obsession envahir les esprits au point d’occulter à la fois l’historique de cette crise et les conséquence d’une intervention. A croire que nos analyses et dirigeants soient devenus des psychopathes.

La démonstration semble solide. Les interventions en Libye et Syrie, réalisée et projetée, placent les puissances occidentales dans une situation géopolitique similaire à celle de l’Allemagne nazie face aux Sudètes. Après, la légitimité reste distincte. Hitler se réclamait du pangermanisme alors que les Occidentaux se prévalent de la démocratie mais dans les deux cas de figure, il était question de protéger une minorité face à un régime en intervenant de manière autoritaire dans un pays souverain. C’est assez gênant cette histoire. Les partisans de l’intervention en Syrie (mais aussi en Libye) étant alors les munichois, de BHL à Colombani en passant par les ténors du PS et nombre d’analystes et autres éditocrates. La politique des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, est une politique d’agression. Menée au nom d’idéaux humanitaires mais gageons que pour Hitler, le souci humanitaire envers les germanophones des Sudètes était aussi mis en avant.

L’Histoire a montré en fait quelles étaient les intentions nazies. On ne peut pas comparer les interventions occidentales avec les invasions germaniques après 1939 mais les motifs géopolitiques se ressemblent. Les Etats-Unis et la France ont deux point commun, celui d’avoir une armée capables de mener des opérations loin de son territoire et celui d’adopter un régime présidentiel qui de fait, façonne la personnalisation du pouvoir tout en favorisant des pratiques où se forgent des personnalités fortes lors de féroces combats électoraux. Ce qui permet d’évoquer avec prudence la psycho-politique en interrogeant le ressort qui, chez Sarkozy et Hollande, motive cette agressivité militaire et l’usage de la force qui pourrait être l’instrument d’une autosatisfaction de la puissance et de la volonté de punir et régenter les affaires du monde. Dans un contexte où les affaires intérieures sont moisies avec les crises financière et sociale. Néanmoins, le psycho-politique ne tient pas si on l’applique à une personne. C’est plutôt un système au sens de Luhmann, un système militaro-politique qui disposant de la force de frappe, finit par frapper en trouvant des prétextes. Qui sont fort légitimes, humanitaire, peuple, protection, démocratie… mais ne correspondent pas forcément à la réalité du terrain et des pays concernés.

Alors, ironie de l’Histoire, la situation globale met face à face Obama et Poutine dans une négociation qu’on espère voir aboutir car nous ne sommes pas dans une configuration de guerre froide mais plus près de 1940. Avec un Poutine prêt à fournir les batteries antimissiles à Assad, sortes d’orgues de Staline revisités et employés dans un contexte différent. Quant à la politique des Etats-Unis depuis 2001, elle est agressive, comme si la justification démocratique permettant de légitimer les interventions en Afghanistan puis en Irak et maintenant en Libye et Syrie et après… Quel sera le prochain maillon ? L’Iran sans doute. Pourtant, les Etats-Unis n’ont pas été agressés par un Etat et l’Iran est plutôt connu comme un pays peu agressif. Les attentats du WTC ont pour auteurs une dizaine de terroristes dont les soutiens opérationnels n’ont jamais été dévoilés. La démocratie serait-elle un instrument de domination occidental comme l’a été le pangermanisme du 21ème siècle ? Ce genre de comparaison est certainement douteux mais qui a décrété que le philosophe devrait contourner le doute ?

Dernier coup d’œil sur le cas de conscience du président Obama qui certainement, réfléchit à cette politique hitlérienne menée par son pays depuis plus de dix ans. Alors que nos médias y vont de leur appréciation de bistrot en jugeant indécis et couille molle le président américain sans comprendre le sens des événements. Il faut dire que nos médiarques sont bien peu éclairés, sans doute imprégné d’une culture de la punition et de la leçon de morale, des médiarques somme toute assez collabo dans l’âme, bureaucrates serviles des puissants et de la gloire narcissique. La révolte des élites a conduit à l’avènement de démagogues démoniaques pour reprendre une formule de Broch. Des démoniaques prêts à risquer une troisième guerre mondiale en appuyant une intervention en Syrie. On ne mesure pas à quel point la position du président Obama est décisive et cruciale et que la Russie a aussi un rôle déterminant. Quant à Hollande, son attitude a été surprenante. Jaurès abandonné ! Les Occidentaux ont certainement commis une erreur dès lors qu’ils ont reconnu la légitimité de l’opposition syrienne puis aidé les rebelles à s’armer, oubliant au passage les principes démocratiques dont ils se réclament. Erreur ? Ou peut-être calcul, pour se débarrasser d’un régime jugé indésirable. Et Hollande de persister en souhaitant le départ d’Assad et l’armement des rebelles. De quoi faire encore plus de morts mais sans doute la fonction présidentielle légitime-t-elle les incompétents à ce poste à agir de manière inconsciente et obsessionnelle.

Dans cette séquence, les rebondissements venant des Etats-Unis montrent quelques retenue et peut-être une conscience supérieure des Américains pas disposés à frapper la Syrie et cherchant une porte de sortie. Ce qui a été réalisé avec les Russes alors que la diplomatie française ne parvient pas à sortir de l’option agressive et qu’on doit maintenant commencer à douter des capacités de François Hollande à occuper son poste. Avec le sentiment que la diplomatie française ne veut pas lâcher prise en trouvant tous les moyens pour parvenir à « dégager » Assad au risque de saboter un fragile processus de négociation. On s’en aperçoit avec l’insistance de Laurent Fabius a ficeler une résolution de l’ONU incluant les dispositions de l’article 7 qui prévoit un usage de la force. On comprend que les Russes ne souhaitent pas être dupés comme avec Libye. Une résolution contraignante de l’ONU équivaudrait à une sorte d’accord de Munich validant l’agression contre une Syrie pays souverain. Je crois avoir été plus que déçu, comme jamais, depuis la gestion de la crise syrienne par la France. Je ne me reconnais plus ici. Mais au fond, ma conviction est que le monde finit par devenir agressif et ressembler à l’hitlérisme, si on ajoute en plus la domination des élites intellectuelles, industrielles et financières. Il y a bien une prise de conscience du basculement qui se dessine, entre un monde humain, éclairé, démocratique, et un monde dominé par des élites, par la violence, la domination, la peur et l’agression avec des peuples faisant office de matière humaine livrée au monstre économique et militaire.

Difficile d’établir des similitudes avec le nazisme, sauf en reconnaissant les jeux de domination, d’extension, de puissances qui se déroulent depuis la Modernité avec des mariages de sang nobles pour composer les nations puis des impérialismes et autres colonialismes avec les guerres qui ont découpé les empires et les nations et à notre époque, des régimes qui ont été dans les pays périphériques renversés. Pas seulement au Chili. Comme quoi la folie impérialiste n’a pas décliné au 20ème siècle. La démocratie, comme d’autres idéaux en d’autres temps, justifie les politiques agressives. 25 millions de dollars, c’est selon une source personnelle le coût des deux (six en réalité) missiles tirés il y a peu par les Etats-Unis et Israël en Méditerranée en pleine crise syrienne. Des armes nouvelles sans doute. Et l’énigmatique Fabius, si pressé d’aller en guerre. Attitude suspecte comme celle du président Hollande. Il ne semble pas qu’il y ait un plan global. Juste des jeux opportunistes avec un fond agressif. Je ne vois pas non plus de plan cohérent de la part des Etats-Unis mis à part la puissance et l’agressivité qui anime quelques cercles près du pouvoir. Obama reste une énigme. Si ça se trouve, il ne maîtrise pas totalement les cartes, et finalement, les Russes et les Iraniens peuvent contribuer à une solution négociée alors que les Occidentaux sont tentés par l’usage des armes. Et donc par une option agressive qui en rappelle d’autres…


Finalement, la seule question universelle qui ressort de cette réflexion, c’est la fin justifie-t-elle les moyens. Car finalement, les régimes talibans, irakiens et libyens n’étaient pas sympathiques mais était-ce une raison légitime pour intervenir, comme cela est aussi prévu en Syrie ? Il y a non seulement la question de la légitimité mais aussi celle de la responsabilité car dans les trois cas précédents, le résultat a été pire. En Irak, combien de morts depuis 2003 ? Sans doute plus que dans le conflit syrien. L’emploi des moyens occidentaux mérite alors de questionner les fins. C’est la conclusion logique de cet étrange billet.

 


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36 réactions à cet article    


  • demosoluce 20 septembre 2013 11:18

    Dans la comparaison entre la politique Hitlérienne en Tchécoslovaquie et la Politique occidentale en Syrie/Iran, il y a un point commun de stratégie militaire. En visitant la région de Hrensko cet été, j’ai pu comprendre qu’il était vital pour la Tchécoslovaquie de garder cette région qui était naturellement un bon système de défense (on appelle cette région limitrophe Suisse saxonne et Suisse tchèque). Effectivement, y mener une offensive blindée y aurait été difficile.

    J’ai volontairement écrit Syrie/Iran car même si l’Iran ne touche pas la Syrie, il semble que la fin du régime syrien soit stratégique avant d’attaquer l’iran afin de lui couper ses soutiens près de la frontière israélienne. Si la Syrie tombe, c’est aussi le Hezbollah qui en est fortement fragilisé.

    Dans les 2 cas, on retrouve un système défensif de l’ennemi à mettre bas.


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 20 septembre 2013 11:36

      En fait, je suis assez surpris mais pas trop de cet engouement pour la guerre manifestée chez Sarkozy puis Hollande. Je n’imagine pas Giscard ou Chirac dans cette position.

      Pour le reste, le billet fait débat, avec dans l’actu la position de Fillon et surtout le récent billet de BHL que je n’avais pas lu en écrivant de billet. BHL qui traite les Américains de munichois parce qu’ils refusent de bombarder la Syrie. J’ai essayé de montrer que les munichois ne sont pas là où s’écrient quelques voix médiatiques

      Si ça continue, on va me surnommer Bernard Anti-Lévy


    • devphil30 devphil30 20 septembre 2013 12:01

      Sur votre remarque , je dirais tout simplement que Chirac et Giscard font partie de la génération qui à connu la deuxième guerre mondiale.


      Une occupation de la France avec toute les restrictions que cela à provoquer.

      La génération suivante de Sarkozy et Hollande n’a connu que la décolonisation avec peut être un brin de regret sur ces pertes coloniales mais ils n’ont aucunement connu la guerre et ils n’y ont pas participé à la différence également de Giscard et de Chirac.

      Philippe 

    • Jelena XCII 20 septembre 2013 14:09

      Chirac, il ne s’est pas fait prier pour bombarder la Serbie, pays qui fut pourtant allié à la France durant les 2 guerres... Simple rappel en passant.


    • Duke77 Duke77 20 septembre 2013 15:28

      « En fait, je suis assez surpris mais pas trop de cet engouement pour la guerre manifestée chez Sarkozy puis Hollande. Je n’imagine pas Giscard ou Chirac dans cette position. »


      Vous avez raison. Et l’explication est simple : depuis Sarkozy, nos présidents sont mis en place par la CIA (ou les gens d’influence qui perdurent par delà les administrations à la tête de l’etat US, appelez ça comme vous voudrez). Hollande a pris la place de DSK dans l’alternance de rigueur pour donner l’illusion du choix démocratique aux français. Comment ? En se faisant prendre sur une affaire de sexe ! Ce scandale est tombé par hasard au moment au ce monsieur était favoris à la présidentielle française. Je ne dis pas que tout a été orchestré, mais d’habitude, quand un notable se fait prendre dans ce genre d’affaires, s’il sert convenablement le système, il s’en sors toujours : le mensonge sous serment de la pipe de Monica, les affaires de pédophilie (cf. les CD de la honte), etc etc.

      On ne peut comparer les présidents avant Sarkozy et ceux que l’on aura dorénavant. Les premiers étaient attachés à la France qu’ils soient plus ou moins pro-capitalisme, les nouveaux sont des mondialistes convaincus qu’il faut servir le projet du Nouvel Ordre Mondial et être à 100% derrière les USA, même si ceux-ci mentent pour créer des ennemis de toute pièce et se transforment en Big Brother :


      Comment la CIA évince les chefs d’Etat ne voulant pas se plier à sa volonté de livrer leur ressources et/ou autoriser l’installation de leurs bases : http://www.dailymotion.com/video/xmvtm7_confessions-d-un-assassin-financier-john-perkins_news (si vous n’avez pas visionné ça, ce n’est pas la peine de répondre)

      Tout ceci est comparable à un jeu de stratégie dont le but est d’installer sa corporation/son oligarchie à la tête d’un gouvernement mondial qui dominera la planète : les USA étant les plus actifs pour remporter la partie.

    • devphil30 devphil30 20 septembre 2013 15:39

      Effectivement c’est vrai , j’ai omis cette période.


      Merci pour votre rappel de ce fait pour lequel vous êtes concernée. 

      Philippe 

    • lionel 22 septembre 2013 14:16

      Monsieur Dugué, 


      Tout mon respect pour votre travail permanent sur ce site. Ceci dit, à mes yeux, vous appeler Bernard anti-levy serait plutôt flatteur pour la majorité des francophone. Et puis pour que les escrocs ne nous traitent pas d’antisémitisme, je vous suggère la lecture d’un Levy qui lui, écrit vraiment des choses très très très intéressantes, inspirantes, désaliénantes : http://www.awakeninthedream.com/wordpress/

      Prenez soin de vous
      PS : Bien sur, je ne suis pas toujours d’accord avec vous et c’est tant mieux.

      Respect

      Lionel

    • devphil30 devphil30 20 septembre 2013 11:56

      Approche intéressante.


      Nul ne peux oublier l’expansionnisme européen entre le 18 ième et le début du 20 ième siècle à travers le monde.

      Nul ne peux oublier l’expansionnisme destructeur des américains à l’encontre des indiens.

      Les USA depuis 1945 ont bien oeuvré dans le monde de pour asseoir leur puissance et assurer leur approvisionnement énergétique à travers leur culture , leur monnaie , leur puissance militaire et leur coup fourrés en sous main.

      Bien entendu , la comparaison hégémonique avec le régime nazi ne peux tenir que pour la période évoquée d’avant 1939.

      La France n’a pas non plus eu un beau rôle durant la colonisation et la décolonisation , cette soif de puissance passée aurait elle un arrière goût de revanche ou de nostalgie qui nous inciterais à être interventionniste dans des régions autrefois sous contrôle Français ( Afrique , Syrie sous mandat Français ) ?

      L’épisode nazi n’aura été que la suite d’alliance et de contre alliance en europe durant plusieurs siècles qui ont conduit à des découpages géographiques au gré des mariages des cours européennes.
      La dynastie des Habsbourg est intéressante à ce sujet http://fr.wikipedia.org/wiki/Habsbourg pour son influence en Europe centrale jusqu’à l’Italie , la France , l’Espagne et même le Portugal du 13 ième au début du 20 ième siècle avec l’assasinat de François Ferdinand conduisant au déclenchement de la première guerre mondiale. 

      Bien entendu la dimension géo stratégique de la Syrie n’a échappé à personne ce qui explique aussi cette propension d’action dans le moyen orient.

      Le pétrole a modelé l’histoire de manière tragique et la combustion du même pétrole conduira le monde à un destin tragique mais c’est un autre sujet ....


      Philippe
       




       

      • Duke77 Duke77 20 septembre 2013 12:39

        « la diplomatie française ne veut pas lâcher prise en trouvant tous les moyens pour parvenir à « dégager » Assad »

        L’intérêt stratégique pour la France est celui d’avoir une alternative au fournisseur de gaz Russe. La France ayant fait le choix de voir la Russie comme un état mafieux dirigé par un président illégitime, elle est en train d’en faire son ennemi. Aussi, la possibilité d’acheminer du gaz à travers les territoires Lybiens permettra d’acquérir une indépendance énergétique vis à vis de ceux qui ne font pas partie de notre camp. En outre, cette diabolisation de Poutine est à mettre en parallèle avec celle faite pour les autres dirigeants de démocraties indépendantes de l’impérialisme américain. Nous avons choisi un camp : celui des USA, dont le seul allié est Israël. D’ailleurs la NSA a semble-t-il partager certaines informations avec ce seul pays, signe d’un partenariat serré entre les 2 pays, le projet du grand Israël étant compatible avec l’anéantissement des pays arabes autonomes. La France n’est qu’un pion et n’obtiendra jamais ce statut, trop résistante à l’american way of life que l’empire américain veut imposer au monde entier. La domination et la colonisation passe par la voie politique, économique mais avant tout culturelle.
        La preuve de cette emprise est qu’aujourd’hui bon nombre de politiques français sont des « Young Leaders » ayant suivi un formatage, pardon une formation aux USA. Sans être soralien, on ne peut nier que le lobby sioniste, partenaire des neocons américain a réussi à imposer sa volonté à nos élites, le projet israëlien n’étant même plus remis en cause dans les débats télévisés pendant que le peuple arabe est de plus en plus assimilé à la violence des banlieues, le terrorisme et l’archaïsme religieux.


        "Je ne vois pas non plus de plan cohérent de la part des Etats-Unis mis à part la puissance et l’agressivité qui anime quelques cercles près du pouvoir. Obama reste une énigme."

        Le plan est simple : dominer les ressources avant que d’autres ne le fassent. Cela est bien expliqué dans le rapport du PNAC rédigé à la fin du 20e siècle par les néoconservateurs qui ont toujours été derrière les présidents américains, Républicains comme Démocrates. Le nouvel ordre mondiale annoncé publiquement par Bush père en 90 et repris plus récemment par Sarkozy ne peut être dirigé que par cette élite américaine, qui tente de regrouper toutes les fortunes du monde autour d’elle afin de mettre en place une oligarchie mondiale aux intérêt mutualisés. Les fortes têtes de pays orientaux comme ceux d’Amérique latine sont donc des entraves à ce projet.

        "Car finalement, les régimes talibans, irakiens et libyens n’étaient pas sympathiques mais était-ce une raison légitime pour intervenir, comme cela est aussi prévu en Syrie ?"

        Non, la raison est bien la colonisation de ces territoires afin d’une part de s’assurer l’accès aux énergies fossiles de la région et d’autre part, d’accumuler un avantage stratégique en positionnant des bases militaires comme on positionne ses pions sur un échiquier. Les USA avancent avant que les Russes ne reprenne du terrain et les Chinois derrière eux.

        Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une grand partie d’échec pour la dernière ligne droite de la globalisation de l’humanité sur terre et l’instauration d’un gouvernement mondial. Ce projet ne se faisant pas par le mode démocratique mais piloté par les hommes les plus puissants qui ont pris l’ascendant sur leurs congénères et qui forment les hommes politiques pour faire de nos démocratie, des machine alignés politiquement sur le même projet. Je ne vois personnellement que peu d’impact de la part de Hollande, ou Fillon ou même BHL, ils servent un projet qui les dépasse sont des marionnettes heureuses car on leur donne un peu de pouvoir pour un temps. Mais ils ne font certainement pas partie de ceux qui tirent réellement les ficelles.


        • Duke77 Duke77 20 septembre 2013 14:54

          Intéressant : je suis « moinssé », mais le valeureux détracteur n’a pas daigné en indiquer la raison. Pourtant, je serais ravi qu’on m’explique où je me trompe et ainsi, je pourrais voir le monde d’une manière plus positive.


        • escoe 20 septembre 2013 16:45

          L’intérêt stratégique pour la France est celui d’avoir une alternative au fournisseur de gaz Russe

          heu....

          En 2011, la France assure 81,6% de ses importations par le biais de contrats à long terme afin de pérenniser son approvisionnement. Celles-ci proviennent principalement de 4 fournisseurs

          • la Norvège (37%) ;
          • les Pays-Bas (18,7%) ;
          • la Russie (14,7%) ;
          • l’Algérie (12,7%).

        • Rensk Rensk 20 septembre 2013 19:07

          Et rien de la Libye ??? Sarko et l’autre BHL vous ont vraiment arnaqué


        • Buddha 20 septembre 2013 12:57

          quand je pense qu’il suffirait de coopérer volontairement...........................c’est si simple smiley..mais apparemment pas compréhensible par notre QI....le QI qui n’est pas intelligence, l’intelligence pour moi est un phénomène global qui nous dépasse,
          le QI ne connait le reste du monde humains inclus que pour l’utiliser, en tirer un profit x ,en couple compris bien sur, lui étant un programme mécanique,automatique et aléatoire pour survivre, il se découvre tout seul en laissant faire notre souffrance qui mets en route le cerveau manquant (pas aussi simple, mais en gros c’est ça) .....notre cerveau intelligent n’est plus éveillé,aussi tout raisonnement à l’intérieur de l’analyse ne porte pas de solutions intelligentes.....après tout pour ce programme QI, tuer est seulement un moyen de régler un problème ,en éliminant la question du pourquoi..plus con tu meurs..on y va tout droit smiley
          tout raisonnement à l’intérieur du système conforte le système..


          • Massada Massada 20 septembre 2013 12:59

            Vous êtes plus intéressant en sciences qu’en politique !



            • soi même 20 septembre 2013 17:40

              Tien le martyr est de retour !
              Va te faire cuire un œuf, l’Europe n’est pas là pour votre merdier !


            • philouie 20 septembre 2013 13:05

              Comparaison n’est pas raison.

              Mais, ce qui justifiait l’action du régime Nazi, c’était l’idée de l’espace vital pour le peuple allemand qu’il fallait protéger et étendre. L’annexion des Sudètes repose sur ce désir.

              Pour les USA, ce n’est pas la question de l’espace ouisqu’ils en ont à revendre, mais la question de l’accès aux ressources énergétiques. On dit d’eux qu’ils défendent dans les guerres leurs intérêts stratégiques.

              Les uns et les autres sont dans un même registre, au combien humain, de tout pour ma gueule, rien pour les autres.

              NOUS contre le reste du monde.



                • Rensk Rensk 20 septembre 2013 19:36

                  Ben dis donc... A quelle profondeur des abîmes vous trouvez-vous ?


                • Jelena XCII 20 septembre 2013 14:08

                  @Bernard Pas d’accord concernant le début de votre article, la Tchécoslovaquie, tout comme la Yougoslavie, furent des pays « préfabriqués » suite aux guerres, entre slovaques et tchèques, ce n’était pas vraiment une histoire d’amour, il en était de même entre serbes et croates, mais dans les deux cas il s’agissait de peuples qui étaient réunis sous le même drapeau.

                  Alors que dans le cas de la Libye ou de la Syrie, les « rebelles » sont des agresseurs extérieurs (qui s’attaquent aux pays pré-cités car la charia n’est pas appliquée).


                  • alinea Alinea 20 septembre 2013 15:24

                    J’ai lu vite ; je reviendrai mais j’ai les yeux qui fatiguent parce qu’avant, j’ai lu ça, que je vous conseille :
                    http://www.legrandsoir.info/interview-de-bashar-al-assad-par-fox-news-texte-quasi-complet-en-francais.html


                    • Rensk Rensk 20 septembre 2013 19:27

                      Damas a donné (vendredi) un jour avant le délai (samedi soir) la liste des armes chimiques qu’il détiens a l’OIAC... Damas a demandé l’adhésion qui se fait normalement 30 jours après que l’OIAC aie reçu le courrier demandant l’adhésion... Damas renonce à ces 30 jours !

                      Damas a donné la liste des produits, dont elle ne sait pas si elle les a encore tous sous sa surveillance car... le vol et détournement par les terroristes et les non loyaux peu donner des surprises...

                      En tous les cas : Damas tiens parole jusqu’à ce jour !


                    • soi même 20 septembre 2013 17:35

                      A nom avis Bernard Dugué vous deviez poser la question à Fabuis .

                       



                        • Pie 3,14 20 septembre 2013 21:01

                          A l’auteur,

                          D’une part vos présupposés sont faux. Le mélange de communautés diverses n’est pas gage de conflits insolubles et n’exclut pas le sentiment national à l’œuvre depuis le XIXème. Tous les pays du monde à l’exception de quelques uns, généralement insulaires comme le Japon sont des mélanges de populations et de cultures multiples.

                          D’autre part vous sombrez dans l’anachronisme.

                           

                          Quelques réflexions. Le Libye est un pays culturellement homogène à l’organisation tribale. Kadhafi ne faisait que gérer les conflits tribaux comme doit continuer à le faire le gouvernement actuel. La Syrie comprend des communautés qui vivent ensemble depuis des siècles voire des millénaires. La guerre civile ne résulte pas de leurs conflits, elle la met seulement aujourd’hui à rude épreuve.

                          Hitler avait la volonté de créer une grande Allemagne, de casser les frontières imposées par la défaite de 14/18. Il a soutenu, parfois crée les mouvements pangermanistes afin de justifier son action. Les Sudètes n’étaient pas en danger dans la Tchécoslovaquie de l’entre-deux-guerres, ils n’étaient pas tués par le pouvoir en place. Ils ont seulement été manipulés par l’Allemagne afin de justifier sa politique expansionniste.

                          Vous mélangez trop de choses. Certes les USA sont redevenus militairement agressifs depuis 2001, 10 ans après la fin de la guerre froide mais les motifs d’interventions sont très divers.

                          L’intervention en Afghanistan était logique ( soutien à Ben Laden, refus de le livrer), celle d’Irak était aberrante. Elle s’explique par l’absence totale de vision géopolitique de Bush ; si ce n’est finir le boulot de papa, l’opportunisme des néoconservateurs, le pouvoir du complexe militaro-industriel, la stratégie du marteau contre le moustique qui caractérise l’Amérique depuis 1945.

                          L’intervention en Libye avait deux buts : éviter un bain de sang que l’on aurait reproché aux occidentaux et à l’ONU, se débarrasser d’un dictateur encombrant connu pour son soutien aux terroristes de toutes obédiences ( le passif était lourd et l’occasion très bonne).

                          L’Irak est une autre affaire. Personne n’a rien vu venir, Obama qui s’est fait élire en promettant d’en finir avec le bourbier irakien n’a aucun intérêt à déclencher une nouvelle guerre, la France clame son soutien aux insurgés à peu de frais. Les occidentaux ont peu aidé les insurgés et laissé s’installer le foutoir actuel dont ils tentent de se dépêtrer maladroitement. Rien à voir avec la situation en Europe pendant les années 30.

                          Les motifs géopolitiques ne se ressemblent pas du tout. La démocratie est peut-être un instrument de domination occidentale mais vous oubliez que son fonctionnement et la nature de son pouvoir ne répondent pas aux mêmes buts que ceux des nazis.

                          Jaurès comme la plupart des socialistes d’avant 1914 était pacifiste. L’esprit munichois résultait du souvenir du carnage de 14/18 et de cette culture pacifiste encore très puissante entre les deux-guerres. Le monde d’aujourd’hui, épargné depuis 70 ans par la guerre mondiale mais émaillé continuellement d’une trentaine de conflits régionaux gère au cas par cas ces conflits avec les outils imparfaits que sont l’ONU et la puissance américaine.

                          Faut-il s’en plaindre au point d’invoquer Hitler ?

                           

                           

                           

                           


                          • Bernard Dugué Bernard Dugué 20 septembre 2013 21:39

                            Vos arguments sont habiles mais pas convaincants

                            les interventions en Afghanistan et en Libye n’étaient pas justifiées et c’est mon opinion qui vaut la votre. Quant à l’esprit munichois, il est à double face mais le ressort commun entre cette période de l’Histoire et l’actuelle, c’est la politique agressive et militariste. Et c’est ce point que je conteste vivement au point d’user d’un argumentaire limite avec quelques dérapages contrôlés que j’assume. Sarkozy et Hollande sont les acteurs d’un monde voué à la force. Un monde à la Thucydide, et moi, je plaide pour un monde avec la Loi, à la Platon


                          • philouie 20 septembre 2013 22:00

                            ... sont les acteurs d’un monde voué à la force.

                            et à la manipulation des foules par la propagande.


                          • Pie 3,14 20 septembre 2013 22:02

                            Pour appliquer la loi il faut toujours la force, police , justice pour les individus, armée, interventions militaires pour les états.

                            L’ONU qui représente depuis 1944 la loi internationale n’autorise pas un état à massacrer ses populations.

                            On peut regretter la faiblesse de cette instance, que ceux qui peuvent intervenir aient toujours des arrières pensées et des considérations géopolitiques propres, que le monde soit si violent, que les bons et les méchants soient si difficiles à identifier mais il faut bien choisir un camp et agir à un moment.

                            Assad, soutenu par la Russie peut temporiser encore longtemps, continuer à plonger le pays dans des abimes, je préfère miser sur sa chute inéluctable de toute façon. Personne n’interviendra massivement dans ce pays à court terme.


                          • Pie 3,14 20 septembre 2013 22:06

                            Il y a une erreur dans mon premier texte. J’ai écrit : l’Irak est une autre affaire, je voulais dire évidement la Syrie est une autre affaire.


                          • philouie 20 septembre 2013 22:12

                            Pour appliquer la loi il faut toujours la force, police , justice pour les individus, armée, interventions militaires pour les états.

                            Non monsieur.
                            rien de tout ça.
                            des pères.


                          • Pie 3,14 20 septembre 2013 22:48

                            Vous prêtez un pouvoir aux pères qu’ils n’ont pas. Si cela était le cas depuis 4000 ans, cela se saurait. Et les mères ?


                          • alinea Alinea 20 septembre 2013 22:53

                            N’est-ce pas tout simplement parce que la France, grâce à Sarkozy, a réintégré l’OTAN ?
                            Avec le GMTA, l’Europe deviendra une colonie avérée des US. Ça commence...


                          • philouie 20 septembre 2013 22:59

                            Plus court, plus fluide :

                            Non monsieur.
                            Rien de ça.
                            Des pères.


                          • philouie 20 septembre 2013 23:03

                            Et les mères ?

                            Demandez leur à elles.
                            moi je suis un homme.


                          • Christian Labrune Christian Labrune 21 septembre 2013 15:38

                            @Bernard Dugué
                            J’approuve tout à fait le distinguo que vous faites entre l’intervention au Mali, qui était parfaitement justifiée, et une aventure libyenne dont les conséquences sur la région, et particulièrement au Mali, ont été rien moins que catastrophiques. Et je vous accorde que le rapprochement fait par John Kerry à propos de la Syrie, avec la situation européenne à l’époque de Münich est assez absurde.

                            Mais votre rapprochement paradoxal entre la position des occidentaux dans les successives coalitions de ces dernières années ne tient pas debout. Vous écrivez par exemple : ". Hitler se réclamait du pangermanisme alors que les Occidentaux se prévalent de la démocratie mais dans les deux cas de figure, il était question de protéger une minorité face à un régime en intervenant de manière autoritaire dans un pays souverain« . On peut bien se gausser des prétentions démocratiques de nos démocraties (la démocratie est un système bancal et imparfait par essence) mais ces prétentions sont quand même d’une tout autre nature que le pangermanisme du IIIe Reich ! C’est comme si vous disiez que les démocraties ont usé de la violence pour éradiquer la violence hitlérienne et que par conséquent elles ne valent pas mieux que le fascisme. Ce serait là un sophisme si facile à démonter que je ne vois pas la nécessité d’insister.

                            Vous doutez qu’il y ait une sorte de plan d’ensemble des politiques occidentales et vous avez bien raison. Ce que nous avons vu ces dernières semaines, avec le brutal changement de cap des britanniques, avec les palinodies d’un Obama, la ridicule témérité d’un Hollande et de son ministre des affaires étrangères, présente un démenti cinglant à toutes les thèses conspirationnistes. La plupart des dirigeants se sont montrés désemparés face à leurs opinions publiques, et on pourrait difficilement concevoir que ces sortes de prestations ridicules entrent dans le cadre d’un projet de manipulation des masses. Vous faites l’hypothèse que plusieurs seraient des »psychopathes« . Ca y
                            ressemble un peu, en effet.

                            Il reste que vous vous faites, semble-t-il des illusions sur un Iran qui serait selon vous assez peu agressif. Est-ce un nouveau paradoxe ? Il est énorme, si on se souvient des déclarations, naguère, d’un Ahmadinejad.

                            En fait, la question de la Syrie n’est qu’une répétition générale d’un autre scénario tout à fait nécessaire et urgent qui est celui d’un désarmement de l’Iran. Et si c’est à l’Iran, par delà la question syrienne, que pensait John Kerry en parlant de Münich, il n’avait pas tort. Et de fait, depuis que la »solution" russe a prévalu pour la Syrie, la question de l’Iran est maintenant au centre des débats. Et ceux qui prennent pour argent comptant les déclarations comiques du nouveau président de l’Iran sont de fait dans la même illusion que les Parisiens qui étaient allés applaudir Daladier à sa descente d’avion au Bourget. Le bonhomme, qui n’était pas dupe, les avait jugés sévèrement !


                            • Christian Labrune Christian Labrune 21 septembre 2013 15:41

                              ERRATUM
                              "Mais votre rapprochement paradoxal entre la position des occidentaux dans les successives coalitions de ces dernières années ne tient pas debout.« 

                              Phrase bancale. Je voulais dire :
                               »Mais votre rapprochement paradoxal entre la position des occidentaux dans les successives coalitions de ces dernières années ET CELLE DU PANGERMANISME ne tient pas debout.


                            • philouie 22 septembre 2013 10:28

                              Finalement, si je comprends, les allemands venaient défendre des compatriotes qu’ils pensaient en danger. Attitude finalement plus glorieuse que celle d’américain qui n’agissent que pour le contrôle des matières premières. le prétexte de sauver des populations qu’ils ont eux-mêmes mis en danger n’est qu’un mensonge.

                              Au final, il y avait plus de gloire et d’honneur dans l’allemagne Nazi que dans l’amérique démocratique.

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