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Apocalypse et Royaume de Dieu

 

Derrière le terme Apocalypse qui signifiant simplement action de révéler ou de lever un voile en grec, voile qui nous empêche de voir la vérité ultime sur Dieu et sur l’homme, on a souvent tendance à voir une série de catastrophes et de destructions amenant à la fin de l’humanité et la destruction de la terre. Ces visions quelque peu pessimistes sont renouvelées aujourd'hui par des courants écologistes radicaux entre autres.

 

On retrouve cette vision ou ce message chez les « prêcheurs d’Apocalypse » ou collapsologues dénoncés lors du forum de Davos en Janvier par Donald Trump, ceux qui nous promettent une chaîne de catastrophes jusqu’à la catastrophe finale ou qui découragent les jeunes d’avoir des enfants en expliquant qu’un nouvel enfant a une empreinte carbone très supérieure à l’achat d’un 4x4 Diesel puissant, ce qui en passant serait bien ennuyeux pour l’équilibrage de nos régimes de retraites basés sur la répartition entre générations.

Ces collapsologues ne tiennent pas compte de la créativité humaine qui tout au long de l’histoire a permis à l’humanité de s’adapter et surmonter des défis au moins aussi importants que les défis actuels.

Grâce à cette créativité, la terre arrive aujourd’hui à nourrir une population de 7 milliards d’individus, ce qui aurait fait frémir d’horreur un Thomas Malthus, ancêtre de certains courants écologiques actuels, qui prônait l’arrêt de toute aide aux nécessiteux ou pauvres en Angleterre pour éviter leur multiplication à une époque où la population mondiale dépassait tout juste le milliard. Pourtant, malgré cette augmentation rapide de la population, le pourcentage de personnes souffrant de malnutrition a décliné régulièrement, pas assez vite au vue des souffrances endurées mais passant quand même de 19% à 11% entre 1990 et 2015.

Cette conception de l’Apocalypse comme destruction finale du monde terrestre part d’une compréhension erronée de la Bible qui a influencé notre culture occidentale. Ainsi la Bible dans la Genèse nous dit que Dieu créa l’homme et l’univers et vit « que cela était bon » dépeignant un Dieu fier de sa création qui a nul désir de voir l’élimination finale du monde minéral, végétal et animal si complexe et remarquable et qui a nécessité des milliards d’années à se développer. Les Psaumes dans l’Ancien Testament contredisent aussi cette idée de destruction finale de l’univers avec le Psaume 33 :6 qui nous dit que Dieu a bâti son sanctuaire « comme la terre qu'il a fondée pour toujours. »

Malgré cela, cette conception d’une destruction finale a continué à influencer de nombreuses personnes au cours de l’histoire du Christianisme comme on peut le voir dans les peintures et sculptures des églises ou les sermons sur le jugement dernier. Ces idées se basant sur une interprétation littérale de certaines images de l’Apocalypse de Jean, notamment l’idée d’une catastrophe cosmique avec entre autres les étoiles qui tombent sur la terre et autres évènements cosmiques alors que ces étoiles représentent clairement des anges selon une symbolique utilisée à diverses reprises dans la Bible. C’est ainsi qu’un tiers des étoiles sont jetées du ciel sur terre avec le dragon représentant le diable dans l’Apocalypse et dans Isaïe Lucifer est représenté par l’astre du matin ou Vénus.

Cette vision quelque peu pessimiste de l’avenir ou de la fin des temps va de pair avec une dévalorisation de la chair et du monde terrestre vu comme une « vallée de larmes », dans laquelle les souffrances endurées servent de préparation au paradis céleste. On retrouve cet état d’esprit dans certains chants traditionnels très touchants mais qui décrivent la vie avant tout comme une série de souffrances et d’épreuves que le croyant traverse dans l’attente de passer « de l’autre côté de la rivière » pour retrouver ses parents et amis au paradis.

Ainsi selon Françoise Breynaert, auteur de « La Venue glorieuse du Christ, Véritable espérance pour le monde », il y a dans le christianisme occidental un problème venant de l’augustinisme, qui laisse imaginer que le monde serait voué à la destruction à l’occasion d’un jugement final. Cette sœur catholique ajoute avec un certain humour que « Si telle est la destinée du monde des prédicateurs, autant détruire le monde tout de suite ! ».

Ces interprétations divergentes des textes apocalyptiques sont importantes même si l’on ne s’intéresse pas aux religions car elles ont marqué notre culture occidentale, se retrouvant dans toutes sortes d’œuvres d’art ou sermons et réapparaissant à la surface, laïcisées ou déchristianisées, dans des courants marxistes avec le Grand soir, image poétique annonçant la venue de la société sans classes sur terre, ou chez des courants écologistes radicaux qui plutôt que d’annoncer un monde idéal renouvellent aujourd’hui la peur de l’an mil.

Ainsi, dans une interview au Point en Novembre 2018, Nicolas Hulot, alors qu’il avait récemment quitté le gouvernement, nous annonçait que « dans deux ans et demi », si rien n’était fait pour se conformer aux objectifs en émission de Carbonne de la conférence de Paris sur le climat, nous attendrions « le point de non retour », avec une série de catastrophes incontrôlables. Nous y arrivons vu que ni les USA, ni l’Inde ou la Chine, ni même la Pologne ou l’Allemagne n’ont fait particulièrement d’efforts en ce domaine et donc l’avenir selon ces écologistes est très sombre.

Cette vision d’une destruction finale du monde physique a placé les prédicateurs chrétiens dans une position de faiblesse face aux marxistes et autres réformateurs sociaux qui promettaient un monde meilleur sur cette terre, que ces promesses furent tenues ou pas, c’est un autre débat.

Pourtant, tout en décrivant des épisodes catastrophiques de la lutte entre le bien et le mal, l’Apocalypse de Jean nous parle du jour où Dieu vivra au milieu des hommes sur une terre nouvelle ou plutôt renouvelée, libérée du péché, et « essuiera toutes les larmes et la mort ne sera plus ». Bien sûr, les récits apocalyptiques dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament annoncent des catastrophes diverses mais l’important, c’est l’immense espoir qu’ils représentent ou ont représenté, en particulier pour les premiers chrétiens, d’une victoire des forces du bien sur le mal et d’une réconciliation entre l’humanité et Dieu avec la venue d’une nouvelle terre et de nouveaux cieux, la terre comme les cieux n’étant pas à prendre au sens purement physique et non l’attente d’une destruction finale du monde physique.

L’idée d’une destruction de l’univers physique maquant la « fin des temps » est liée dans le Christianisme à celle d’un jugement final des vivants et des morts que l’on retrouve dans le Credo catholique. Toutefois, on peut constater une nette différence de perspective entre, d’une part les différents Crédos des premiers siècles résultants de longs débats entre théologiens sur la nature du Christ, le dogme de sa naissance virginale (né de la vierge Marie), le rôle de l’Eglise et du pape et de luttes contre diverses « hérésies », une tendance majoritaire à un concile pouvant être considérée comme hérétique au suivant et, d’autre part, la bonne nouvelle de l’Evangile annoncée à tous, en particulier aux pauvres ou aux captifs, bonne nouvelle de la venue du royaume de Dieu et sa justice.

L’expression du Notre Père « que ton Royaume vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ! » indique clairement une dimension terrestre de l’idéal des chrétiens tel qu’il est enseigné par Jésus. Les hommes sont appelés à « hâter la venue du Royaume » par leurs désirs et efforts, une expression employée par l’apôtre Pierre dans sa deuxième épître, pratiquant l’amour du prochain et le pardon avec la perspective d’une nouvelle Jérusalem terrestre, d’une société où règnera l'amour de Dieu et sa justice.

Cette conception reprend l’espérance messianique juive de la venue du jour où Jérusalem sera libérée de ses ennemis intérieurs dont l’idolâtrie et l’oppression des pauvres et ennemis extérieurs (Syriens, babyloniens, perses, grecs romains et autres), ce qui amènera une ère de paix universelle, de réconciliations entre les hommes avec une nouvelle Jérusalem ou une Jérusalem céleste comme centre , et même entre les hommes et la création avec une image comme celle du loup qui habite avec l’agneau dans une prophétie d’Isaïe.

On retrouve aussi cet état d’esprit chez les puritains de Cromwell et de nombreux autres mouvements de réformes. Ces tentatives teintées de millénarisme ont souvent échoué sur le court terme, comme pour les puritains avec comme pour les puritains avec le retour en force de l’Eglise Anglicane et une certaine persécution à l’encontre des dissidents ou en Allemagne, lors de la révolte des paysans férocement réprimée et condamnée par Luther suivie par la révolte des anabaptistes à Munster, ville considérée par eux comme la nouvelle Jérusalem. Mais même ces échecs ont été fructueux, ainsi, après diverses persécutions en Europe, ces mouvements par l’intermédiaire des « pères pèlerins » du Mayflower ou d’autres groupes d’immigrants ont influencé les mouvements baptistes ou autres mouvements de renouveau chrétiens aux USA et marqué la société américaine, sans parler de l’influence de ces divers mouvements à travers le monde.

L’historien Jean Delumeau a montré dans un ouvrage collectif avec le médiéviste Umberto Eco, le paléontologiste Stephan Jay Gould et l'écrivain Jean-Claude Carrière « Entretiens sur la fin des temps » que cet espoir, loin d’engendrer une attitude passive d’attente au cours de l’histoire, a poussé des groupes d’hommes à agir de façon radicale pour créer de nouvelles structures sociales. Il montre l’importance de cet espoir qualifié de millénariste guidant aussi bien les Jésuites au Paraguay cherchant à construire un début de Royaume avec les indiens Guarani. C’est ce même type d’espoir qui poussera les pères pèlerins, fondateurs de l’Amérique à jeter les bases d’une nouvelle société alors qu’ils étaient dans des conditions de survie précaire après leur arrivée en Nouvelle Angleterre, les Mormons à aller dans l’ouest des Etats-Unis cherchant à réaliser loin de tous dans les déserts de l’Utah leur idéal social et religieux. En remontant plus loin au Moyen Age on retrouve l’idéal du Royaume de Jérusalem sous le règne de Baudouin 6, le roi lépreux qui a inspiré le film "Kingdom of Heaven". Delumeau rappelle aussi le renouveau du millénarisme avec les écrits de Joachim de Flore avec sa théorie des 3 âges (âge du Père, du Fils et de l'Esprit représentant le règne de la loi, celui de la foi et celui de l'esprit ou l’amour) et son impact chez certains Franciscains qui voyaient St François annoncer cet âge de l'esprit.

Au-delà de ces divers mouvements, cette attitude s’est traduite par une approche positive à l’égard de la vie et des capacités de l’homme à améliorer sa situation et la société sur cette terre, approche que l’on retrouve dans les courants de la pensée positive représentés en particulier par le pasteur Norman Vincent Peale, auteur du livre à succès la Pensée positive et pasteur qui a été entre autres celui de la famille Trump à New York.

On la retrouve chez des mouvements chrétiens de type évangéliste promettant la prospérité matérielle comme spirituelle qui touchent les gens aussi bien aux USA qu’au Brésil ou en Afrique. Ces mouvements le font peut-être de façon naïve et maladroite mais ce message a plus de succès qu'annoncer le contraire avec des séries de malheurs à venir, car comme dit le vieux proverbe, l’espoir fait vivre.

En conclusion, la vision apocalyptique et le messianisme qui va avec ne doivent pas être compris comme un message de dévalorisation du monde physique mais comme un espoir nous incitant à œuvrer à un monde meilleur. Bien sûr la Bible nous rappelle que « l’on récolte ce que l’on sème », donc, il ne s’agit pas d’avoir une vision toute rose d’une résolution aisée des conflits qui ont marqué l’histoire. La tâche est longue et rude mais les prophéties bibliques n’appellent pas à une attente passive mais, bien au contraire, à semer dans l’espoir « de bonnes semences ».


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88 réactions à cet article    


  • Gollum Gollum 5 février 2020 16:48

    Les Psaumes dans l’Ancien Testament contredisent aussi cette idée de destruction finale de l’univers avec le Psaume 33 :6 qui nous dit que Dieu a bâti son sanctuaire « comme la terre quil a fondée pour toujours. »


    Oui sauf que l’on sait maintenant que la terre sera détruite un jour totalement quand le soleil deviendra une géante rouge... smiley


    Et celui qui a écrit le psaume 33 ne le savait pas, le pôvre...


    Pour le reste faire un parallèle foireux entre les collapsologues modernes et les anciens disciples du petit Jésus qui attendaient le Paradis après destruction du monde ancien est tendancieux..


    Bien évidemment soyons optimistes comme disaient les grenouilles dans la casserole sur le feu... J’ai jamais compris cette mode moderne de considérer l’optimisme comme une vertu...


    Sinon si vous avez lu le collapsologue Pablo Servigne vous constaterez que malgré un constat lucide (que vous dénommerez pessimisme) il ne baisse pas les bras loin de là..


    Enfin, et pour finir : je déteste la mentalité chrétienne.


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      Lire les 44 réponses ▼ (de Bernard Mitjavile, Shawford, Kylo REN 42, Gollum, Luc-Laurent Salvador, Pascal L, Pierre Régnier, Francis, agnotologue)

    • Étirév 5 février 2020 16:52

      L’Apocalypse est un livre écrit par un auteur qui se répand en doléances sur le mal qui règne partout, sur le sort des opprimés victimes des religions et des institutions nouvelles des hommes.

      Il s’élève contre Jézabel, désignant ainsi les femmes perdues qui suivent les Paulinistes. Il accuse les Nicolaïtes et les Juifs qu’il appelle « ceux de la synagogue de Satan », et annonce, une fois de plus, le retour de la Femme-Messie.

      Ce livre, tout rempli de réminiscences de l’Ancien Testament, a évidemment été altéré par les Jésuites qui y ont mis, après coup, leur Jésus, leur Dieu Père, leur personnel ecclésiastique et les douze apôtres à la place des douze tribus, ce qui fait qu’ils apparaissent comme contemporains des prophètes. L’Apocalypse a dû être écrite avant la destruction du temple ; les remaniements qu’elle a subis, peut-être plusieurs fois, ont dû commencer dans le IIème siècle, L’ancien symbolisme, dont la signification était connue et facile à comprendre, y devient un surnaturel fantastique en prenant les idées abstraites symbolisées pour des réalités concrètes. Cette transformation de l’idée se retrouve dans tous siècles, c’est l’éternel manteau de l’ignorance et de la bêtise posé sur l’éternelle Vérité.

      L’Apocalypse en est un des plus frappants exemples. Ceux qui savent la lire et la comprennent y voient de grandes choses, de tout temps elle a eu un grand prestige. Ceux qui ne comprennent que la lettre sans apercevoir l’esprit n’y voient qu’une vision étrange d’un illuminé.

      On nous dit que c’est Jean l’Evangéliste qui est l’auteur de l’Apocalypse. Or, comme Jean, c’est Johana, nous ne doutons pas que c’est cette grande femme, fondatrice du premier Christianisme, le seul vrai, qui a écrit le livre dans lequel, découragée après toutes ses luttes, toutes les persécutions subies, elle met son dernier cri d’espérance : « Si la femme n’a pas triomphé avec nous, elle triomphera dans l’avenir », après que le règne de l’homme aura apporté au monde toutes les tribulations qu’elle annonce.

      Johana, comme auteur de l’Apocalypse, est appelée saint Jean le Théologien  ; c’est une façon nouvelle de la désigner.

      Nous la connaissons déjà sous le nom de Jean-Baptiste, sous celui de Jean l’Evangéliste ; elle est aussi Jean l’Ancien, et nous ne savons pas si le Jean, chef des Zélotes, qui défendit les Israélites dans le Temple de Jérusalem lors du siège, ce n’est pas encore elle.

      On intitule son livre « la Révélation de saint Jean le Théologien ». Or révéler, c’est re-voiler, et Johana, loin de revoiler, a au contraire dévoilé la science cachée ; ce sont, ceux qui sont venus après elle qui ont revoilé sa science.

      Ainsi, le premier verset de son livre altéré par les Paulinistes dira : « La révélation de Jésus-Christ qu’il a reçue de Dieu pour faire connaître les choses qui doivent arriver bientôt et qu’il a déclarée et envoyée par son ange à Jean, son serviteur.  »

      Donc, c’est Jésus-Christ, le personnage inventé par Paul, qui envoie sa révélation (re-voilation) à Johana ! Qu’on juge, par ce premier verset, des absurdités qu’on va mettre dans le reste du livre.

      L’Apocalypse semble avoir été, d’abord, le livre rituélique des « Mystères Johanites  ».

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      • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 février 2020 18:37

        @Étirév Au lieu de parler d’une Apocalypse, vous pourriez plutôt parler de la littérature apocalyptique, il y a de nombreux récits apocalyptiques dans la Bible et la littérature inter-testamentaire. 


      • Clark Kent Séraphin Lampion 5 février 2020 17:45

        L’effet de cascade est-il un cataclysme prévisible, qu’on le nomme à tort « apocalypse » ou autrement ?

        Le terme désigne une série d’extinctions secondaires qui sont déclenchées par l’extinction primaire d’une espèce clé dans un écosystème, lorsque les espèces menacées sont dépendantes de quelques sources alimentaires spécifiques, mutualistes ou forcées de coexister avec une espèce envahissante introduite dans l’écosystème, ce qui peut dévaster des espèces entières, voire des écosystèmes entiers

        Des espèces exotiques ont provoqué des effets de cascade dans les écosystèmes des lacs et des estuaires et causé la perte d’algues , d’écrevisses , de mollusques , de poissons, d’ amphibiens et d’oiseaux, mais la principale cause des effets en cascade est la perte des principaux prédateurs en tant qu’espèce clé. À la suite de cette perte, une augmentation spectaculaire des espèces- proies se produit. La proie est alors en mesure de surexploiter ses propres ressources alimentaires, jusqu’à ce que la population diminue en abondance, ce qui peut conduire à l’extinction. Lorsque les ressources alimentaires des proies disparaissent, elles meurent de faim et peuvent également disparaître. Si l’espèce proie est herbivore , leur libération et leur exploitation initiales des plantes peuvent entraîner une perte de biodiversité végétale dans la zone. Si d’autres organismes de l’écosystème dépendent également de ces plantes comme ressources alimentaires, ces espèces peuvent également disparaître. Lorsque les chasseurs provoquent des extinctions locales des principaux prédateurs, la population des proies augmente, provoquant une surexploitation d’une ressource alimentaire et un effet en cascade de la perte d’espèces. Les ravages causés par les exploitations minières et la destruction des forêts primaires ont un impact dont les conséquences se mesurent quotidiennement, réchauffisme ou pas.

        Que des manipulateurs utilisent le « greenwashing » pour culpabiliser les victimes de leurs propres méfaits en perpétuant une tradition qui n’a pas commencé avec « le livre de Jean » (ces récits existaient déjà dans les traditions babylonienne et juive) est un point intéressant à soulever, mais il ne faut pas réduire les préoccupations écologiques au seul réchauffement sous prétexte que le mot « apocalypse » a été détourné de son sens premier de « révélation ».

        Lire la suite ▼

        • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 février 2020 18:43

          @Séraphin Lampion Je suis d’accord avec vous qu’il ne faut pas réduire les préoccupations écologiques au seul réchauffement climatique. Personnellement, je pense qu’il y a bien d’autres priorités écologiques et que cette obsession a quelque chose de maladif qui nous détourne de tâches plus importantes sur lesquelles nous pouvons agir en revoyant nos modes de vie et de production, entre autre en visant plus la qualité que la quantité, en envisageant des mesures beaucoup plus contraignantes en terme de recyclage etc..


        • Hervé Hum Hervé Hum 5 février 2020 17:58

          texte d’une consternante médiocrité !

            Lire les 13 réponses ▼ (de Bernard Mitjavile, Hervé Hum, Luc-Laurent Salvador)

          • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 février 2020 18:19

            La fin d’un monde devenu fou peut-être vu aussi comme une forme de délivrance. De tous temps, l’hubris fut sanctionné.


            • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 février 2020 18:44

              @Mélusine ou la Robe de Saphir. C’est tout a fait vrai, c’est même une loi universelle (la sanction de l’hubris).


            • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 5 février 2020 18:47

              je vois pas « je voie »


              • Jonas Jonas 5 février 2020 22:43

                "En conclusion, la vision apocalyptique et le messianisme qui va avec ne doivent pas être compris comme un message de dévalorisation du monde physique mais comme un espoir nous incitant à œuvrer à un monde meilleur.« 

                Le monde est corrompu, car l’homme est pêcheur, mais Jésus nous invite à donner le meilleur de nous même :

                 »Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux."

                Matthieu 5:14-16


                • Jonas Jonas 5 février 2020 22:47

                  "Cette conception de l’Apocalypse comme destruction finale du monde terrestre part d’une compréhension erronée de la Bible qui a influencé notre culture occidentale. "

                  Vous croyez vraiment que la Terre est éternelle, et qu’elle n’aura pas de fin ? Demandez aux scientifiques, pour savoir ce qu’ils en pensent !


                  • Shawford Manureva42 6 février 2020 05:34

                    @arthes

                    Yep poulette, et le principal n’est-il pas de toujours parvenir à bon port ? smiley smiley <3


                  • Jonas Jonas 6 février 2020 07:38

                    @arthes "Pourquoi voulez vous que il y ait une fin. ? Le point central entre-deux infinis n est-il pas l humain, rien n a commencé , rien ne finira, le présent est éternel, se détruit et se reconstruit sans cesse,le temporel est un concept humain que la mort seule détermine. Non ?« 

                    https://www.notre-planete.info/terre/fin_du_monde/mort_soleil.php

                     »Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son oeuvre. Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin."
                    Apocalypse 22:12-13


                  • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 février 2020 10:03

                    @Jonas Peut-être que la terre aura une fin, encore que l’on a le temps de voir, mais le monde physique, c’est plus discutable.
                    J’insiste dans ce texte sur le fait que le salut ou la libération de l’homme selon la Bible a une dimension physique et collective. C’est clair dans l’Ancien Testament avec les prophéties où tous les peuples de la terre viendront adorer le vrai Dieu à Jérusalem, où le loup habitera avec l’agneau et le Messie, descendant de David régnera sur Israël et le monde. Les juifs n’ayant pas alors une conception trop développé de la vie après la mort (les morts sont endormis etc..), c’est normal que les prophètes aient clairement insisté sur cette dimension terrestre qui a été un peu oubliée par les Chrétiens. Pourtant le notre Père est clair : Que ton Royaume vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Pour Jésus, le prince de ce monde est Satan (tentations dans le désert entre autres) et il s’agit de le chasser de ce monde, en particulier lors du retour du « fils de l’homme ». Les paraboles de Jésus ont une dimension terrestre et témoignent d’une appréciation profonde de la beauté de la nature (le lys des vallée etc..) et il dit à Pierre "tout ce que tu lieras sur terre sera lié dans les cieux etc..) La Bonne Nouvelle ne prêche pas simplement l’accession à un Nirvana au delà du monde physique mais consiste en l’annonce du Royaume pour lequel nous devons agir sur cette terre.  


                  • Pierre Régnier Pierre Régnier 6 février 2020 09:03

                    Détruire l’appellation d’Apocalypse pour penser l’effondrement annoncé par les « collapsologues » est une bonne chose. En profiter pour détruire la très ancienne déformation du sens religieux de l’Apocalypse est une bonne chose. Mais c’est une grave erreur que de glisser vers la négation de l’effondrement.

                    Une remarque, « en passant », dit bien le risque : Si un nouvel enfant avait une empreinte carbone très supérieure à l’achat d’un 4x4 Diesel puissant, ce qui en passant serait bien ennuyeux pour l’équilibrage de nos régimes de retraites basés sur la répartition entre générations... Le combat actuel pour la sauvegarde du régime de retraite existant serait en effet bien dérisoire si la société prochaine était totalement différente... donc elle ne sera pas très différente.

                    C’est dans ce « donc » qu’est le pire aspect de la bien réelle catastrophe à venir, et il faut insister sur ce point : l’annonce de cette probable catastrophe n’est pas nouvelle. Depuis un demi-siècle, bien des analystes de l’évolution de la société l’ont vu venir et nous en ont prévenus : ceux du Club de Rome, Ivan Illich, André Gorz, René Dumont, Yves Cochet, François Brune ou encore, sur les risques de mauvaise utilisation du progrès technique, Jacques Ellul...

                    C’est parce que ces penseurs n’ont pas été écoutés que l’effondrement, en réalité, n’est pas à venir mais qu’il est en cours. Et continuer, comme le font les gouvernants et les politiciens de toutes tendances, à nier cette réalité est le plus sûr moyen de la conduire à sa pire réalisation.


                    • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 février 2020 10:14

                      @Pierre Régnier J’apprécie votre premier paragraphe. Effectivement, on ne peut nier qu’il y ait une possibilité d’effondrement. Ceci dit, les prévisions du Club de Rome étaient largement erronées et on peut dire la même chose des ouvrages de futurologues du passé (fin du pétrole toujours repoussée depuis plus de 50 ans entre autres) on n’a pas eu tort de ne pas les écouter. Ceci dit, c’est vrai que les défis sont importants et je n’ai pas la solution à tous les problèmes de l’humanité. Un problème est que certains croient avoir « la solution » et engagent les gens sur de mauvaises pistes. De toutes les façons, une solution ne pourra émerger que de nombreux efforts et réflexions collectives.


                    • zzz999 6 février 2020 11:30

                      "En conclusion, la vision apocalyptique et le messianisme qui va avec ne doivent pas être compris comme un message de dévalorisation du monde physique mais comme un espoir nous incitant à œuvrer à un monde meilleur

                      « .

                      Alors il vous manque encore quelques éléments bibliques, entre autres comme Jérémie 10:23 : »Il n’appartient pas à l’homme de diriger son pas« ou encore Psaumes 146:3 : »Ne faites pas confiance dans les nobles ni dans le fils de l’homme à qui n’appartient pas le salut"  : en d’autres termes, l’apocalypse c’est la substitution de la gouvernance de Dieu à la gouvernance des hommes. Donc les hommes pourront se démener autant qu’ils voudront leur gouvernance est vouée à l’échec.

                        Lire les 5 réponses ▼ (de Bernard Mitjavile, zzz999, Pierre Régnier)

                      • Réflexions du Miroir AlLusion 6 février 2020 13:45

                        @Bernard,

                         Mécréant, je ne peux pas parler de la Bible et de tout ce qui l’entoure.

                         J’écris "dieu(x) et pas Dieu.

                         La vie peut-être un déluge de conneries que l’on raconte et l’on se passe de bouche à oreille, pour désillusionner, donner peur, en apportant l’opium du peuple à son secours.

                         Il y a toujours eu des créateurs qui se foutent de ce qu’il crée, des vendeurs des premiers (prophètes ou messie) et des clients des vendeurs qui suivent avec un genou en terre..

                         

                          


                        • zzz999 6 février 2020 14:06

                          @AlLusion

                          et où vous voulez vous en venir ?


                        • Réflexions du Miroir AlLusion 7 février 2020 10:35

                          @zzz999
                          D’après vous ???


                        • zygzornifle zygzornifle 6 février 2020 14:13

                          expliquant qu’un nouvel enfant a une empreinte carbone très supérieure à l’achat d’un 4x4 Diesel puissant

                          Sauf que dans 10-15 ans le 4x4 partira a la casse alors que le gosse en grandissant aura encore plus besoin de consommer ....


                          • Bernard Mitjavile Bernard Mitjavile 6 février 2020 18:04

                             C’est bien ce que dit Yves Cochet et les autres « prêcheurs d’Apocalypse » dénoncés par D. Trump que je mentionne dans mon texte.


                          • Old Dan 8 février 2020 04:55

                            Pour un cataclysme final, pas besoin d’interventions célestes ou théologiques :

                            L’avidité de Homme et ses technologies y suffiront...

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