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Après 2010 année de mensonges, 2011 sera-t-elle une année de vérité ?

Avant de démarrer une nouvelle année, il est sain de faire le bilan de l’année qui s’écoule et d’en tirer les conséquences, sur ce qu’il faut améliorer, sur l’orientation à donner des priorités.

Ce qui m’a frappée en 2010, c’est la profusion des mensonges, des fausses promesses du passé révélées non tenues, les faux a priori servant de surcroît à justifier une politique, enfin les mensonges par omission, les non-dits. Et la presse n’est pas étrangère à la diffusion des mensonges, notamment une presse mise au service du gouvernement et qui devient un outil de propagande, dérivant de sa mission d’origine. J’en cirerai quelques uns qui ont marqué l’année :

 

- Le bouclier fiscal, un véritable écran de fumée :

Initialement mis en place par le gouvernement Villepin à un taux de 60%, Nicolas Sarkozy a abaissé ce seuil à 50% en 2007. Objectif initial : lutter contre l'évasion fiscale et le départ de contribuables aisés à l'étranger. Or en mars 2009, la Cour des compte fait un rapport sur le bouclier fiscal, en notant les effets pervers et négatif sur les comptes publics. Ce rapport révèle que l'évasion fiscale a des conséquences marginales par rapport au coût du bouclier fiscal. Cet article montre aussi que la presse a traité très différemment l’événement pour faire ressortir une réalité différente selon les chiffres sélectionnés … Malgré la communication de Bercy cherchant à démontrer que le bouclier fiscal a bénéficié à des classes moyennes et a contribué à la baisse des exilés fiscaux, cet article de l’Expansion montre que ces vérités sont contestables : 10% des contribuables les plus riches bénéficient de 83% du bouclier fiscal. Comme le dit cet article de Les Echos, le gouvernement a dû admettre en avril 2010 que les départs ont été plus nombreux que le retour des exilés fiscaux. D’ailleurs, il est faux de prétendre que le critère de résidence des riches est déterminant pour la localisation des emplois, car les actionnaires peuvent investir dans des entreprises situées en dehors de leur pays de résidence !

- Le plan de relance : il a coûté plus que rapporté

Annoncé en décembre 2008 par Nicolas Sarkozy pour contrer la crise économique, le plan de relance, doté d’un budget de 26 milliards d’euros (34 milliards finalement sur 2009 et 2010), se voulait ambitieux et efficace. Or, un bilan en est dressé en septembre 2010 par la Cour des comptes (voir le résumé par mesure dans cet article de l’Expansion). La Cour des comptes estime que le plan de relance a coûté bien plus aux finances publiques qu'il n'a rapporté de croissance. Le verdict semble sans appel : l'impact sur la croissance du plan de relance serait d'environ 0,5 point de PIB sur 2009 et 2010, selon la Cour des comptes, très en deçà de son coût pour les finances publiques (1,4% du PIB).Il a cependant atténué les effets de la crise.

- Les paradis fiscaux : eh bien non, ce n’est pas fini !

Nicolas Sarkozy nous avait annoncé à la télévision le 23 septembre 2009 : « Les paradis fiscaux, le secret bancaire, c’est terminé ! ». Or, comme le signale un article du Parisien du 7 décembre 2010, faisant référence à un rapport publié ce jour par le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD), les choses ont très peu évolué pourtant depuis l’éclatement de la crise financière, il y a trois ans. Soucieuses d’alléger leur comptabilité, de payer moins de frais de siège ou moins de droits de propriété, par exemple, les multinationales ont bien compris les avantages qu’offre l’implantation dans ces territoires à la fiscalité parfois opaque et continuent comme avant à en profiter. Depuis le 1er mars, les entreprises françaises implantées dans l’un des 18 paradis fiscaux référencés par le gouvernement sont passibles de sanctions financières. « Ces dispositions ne valent que pour les pays n’ayant pas de convention fiscale avec la France », remarque Jean Merckaert, auteur du rapport. En revanche, pas de sanctions, a priori, pour les entreprises implantées dans des pays ayant un accord de coopération avec Paris. « Et comme ces Etats sont incapables de fournir des informations fiables sur les sociétés établies sur leur territoire, ajoute Jean Merckaert, pour ces dernières, le risque est quasi nul. »

Il n’y a pas que les multinationales qui font de l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux ou Etats pratiquant de secret bancaire. Comme les affaires Bettencourt et Wildenstein l’ont révélé, c’est chose courante chez les grosses fortune et nous sommes frappés par l’inertie de l’administration fiscale à cet égard. Le fait que ces fortunes soient de grandes donatrices au bénéfice de l’UMP, du parti du gouvernement, n’est pas anodin … Nous sommes en plein conflit d’intérêt et le gouvernement continue de nier l’évidence de ces conflits d’intérêt !

Mais le plus fort, c’est que la France s’avère être elle-même un paradis fiscal pour les riches ! En effet, l’affaire Bettencourt a aussi dévoilé qu’il suffit de loger les revenus mobiliers (dividendes des titres de l’Oréal) sur une société Holding (Téthys), détentrice des actions, société détenue à majorité par le bénéficiaire final. Cette société n’est imposée elle-même qu’à 1,6% sur ces revenus et le bénéficiaire final (Liliane Bettencourt) n’est imposé sur ses revenus que des sommes qui lui sont reversées par la société écran pour ses dépenses personnelles. Elle est donc imposée sur ses dépenses et non sur ses véritables revenus. Elle bénéficie du bouclier fiscal, censé garantir une limitation de l’impôt à 50% des revenus, mais si l’on rapporte l’impôt finalement payé sur les vrais revenus reçus au travers de ces sociétés écrans, le taux n’est plus que de 9%, le même que sur un petit salaire, comme le décrypte le Canard Enchaîné (voir cet article de l’Expansion) …

- Wikileaks : ce que « Sarkozy l’américain » ne nous avait pas dit

La révélation des câbles des services secrets américains a eu l’effet d’une bombe à vérité, déclenchant des réactions extrêmes avec d’un côté ceux qui dénoncent par cette révélation une « dictature de la transparence », de l’autre ceux qui s’ébahissent de vérités dévoilées qui en fait pour la plupart étaient connues de tous … Ce qui est assez choquant et aurait dû faire plus réagir la presse et le monde politique (le journal Marianne l’a fait), c’est la révélation des visites répétées que faisaient Nicolas Sarkozy en 2005 et 2006, alors ministre de l’Intérieur, à l’Ambassade des Etats-Unis, pour critiquer devant des officiels étrangers la position diplomatique de la France, de son propre gouvernement, pour dénoncer le veto français à l’ONU et l’arrogance du président Chirac et du premier ministre Villepin contre la guerre en Irak, assurer par avance ses amis américains de son allégeance aux Etats-Unis s’il devient président de la République. Ses révélations m’ont profondément choquée car j’y ai perçu une forme de traîtrise, touchant la raison d’Etat. En effet, Nicolas Sarkozy a tenu sa promesse d’allégeance aux américains en effectuant ce virage atlantiste, en décidant de la réintégration de la France dans le commandement armé de l’Otan, alors que cette décision n’avait aucunement été annoncée dans son programme présidentiel. Comme une promesse non tenue, une telle position prise sans avoir été annoncée, ce non-dit, est une forme de mensonge à l’égard des Français.

- Le Mediator : combien de morts évitées si on avait dit la vérité plus tôt ?

Comme dans le cas du nuage de Tchernobyl, qui se serait par miracle arrêté à nos frontières, comme le scandale du sang contaminé, qui aurait pu aussi limiter les morts par une application plus précoce du principe de précaution, l’affaire du médicament Mediator révèle que les services publics ont continué à autoriser sa vente alors que d’autres pays d’Europe l’avait interdit plusieurs années avant et de surcroît également à autoriser son remboursement par la sécurité sociale alors que son efficacité contre le diabète n’était pas démontrée … Selon l’UNOCAM, les remboursements du médicament ont coûté 423 millions d’euros en 10 ans à l’Assurance Maladie et aux complémentaires santé, médicament qui pourrait avoir été responsable de la mort d’au moins 2000 personnes.

- L’Allemagne, modèle à copier pour sa compétitivité, son moindre coût du travail et pour sa fiscalité : encore des fausses idées !

Nicolas Sarkozy nous a d’abord vanté le modèle américain, ce pays de cocagne qui donne sa chance à chacun, où le mythe du self-made-man fait rêver, de la ruée vers l’or à Bill Gates, le pays de l’argent facile et de la société de consommation, de l’endettement décomplexé. Il se trouve que les études récentes (OCDE notamment) montrent que c’est un des pays où la pauvreté a le plus augmenté et où les inégalités se sont le plus creusées. Comme je l’écrivais récemment dans cet article « Après le rêve américain, le mythe allemand », Nicolas Sarkozy et François Fillon veulent à présent nous montrer le modèle allemand comme l’exemple à suivre pour retrouver la voie du succès, tant sur le plan économique que fiscal. Rappelant que le succès des entreprises allemandes, notamment à l’exportation, a été possible au prix de dix ans de stagnation des salaires, de charges sociales moindres qu’en France, expliquant leur meilleure compétitivité. Or comme le montre cet extrait de rapport sur les comptes de la Sécurité Sociale en 2010, les chiffres démontrent que le coût du travail est plus important en Allemagne qu’en France, en brut comprenant les charges sociales (+38%) comme en net (+6%), alors que leur productivité est moindre qu’en France. La raison du succès des entreprises allemandes est autre. De plus, le taux de chômage allemand reste élevé malgré sa balance commerciale positive (7,1% en mai 2010 contre 10% pour la France, 9,3% au 3ème trimestre).
Du côté fiscal, même discours en trompe-l’œil. Il y un mois, Nicolas Sarkozy expliquait aux Français qu’il fallait viser la convergence fiscale avec l’Allemagne. Dans cet objectif : rester compétitif et éviter les délocalisations. Après avoir justifié le bouclier fiscal à 50% en prétendant que l’Allemagne l’avait mis en place depuis 15 ans (ce qui était faux), pour retenir les riches créateurs d’emplois sur le territoire, Nicolas Sarkozy nous dit maintenant qu’après réflexion (mais surtout sous la pression non seulement de l’opposition et de l’opinion mais même de son propre camp politique), il justifie sa suppression en disant que ce bouclier fiscal n’existe pas en Allemagne depuis 15 ans. Loin de se déjuger, il prouve par là son précédent mensonge !).
En fait, à bien regarder les chiffres, les prélèvements obligatoires (taxes + charges sociales contraintes) sont plus élevés en France en % du PIB mais la part des prélèvements sociaux et de l'impôt sur le revenu dans le coût du travail est supérieure en Allemagne (52% contre 49,3%).

- Les banques françaises, injustement montrées profiteuses de la crise et rétives à financer l’économie

On entend couramment dire, et c’est repris par la presse, que l’Etat a donné de l’argent aux banques, que les banques ont réduit leur financement à l’économie, qu’elles font du profit injustifié sur le dos des clients en engrangeant des marges d’intérêt importantes, qu’elles maintiennent des taux d’intérêt élevés à l’égard de leurs clients alors que la liquidité est fournie à 1% par la BCE ou sur le marché interbancaire. Là aussi, il y a mensonges sur les chiffres et amalgames trompeurs, comme je l’ai souligné dans cet article récemment. La FBF (Fédération Française des Banques) vient de publier une brochure « Parlons clair » pour démontrer par les chiffres que d’une part le soutien de l’Etat aux banques françaises n’a rien coûté au contribuable et a même rapporté 2 milliards d’euros au budget de l’Etat (sans compter la nouvelle taxe bancaire qui a rapporté 1,3 milliards en 2009 et une nouvelle taxe qui rapportera 500 millions en 2011), d’autre part que les encours de prêts à l’économie ont augmenté de °3,6% (alors que le PIB augmentait de 1,4%) et que les taux d’intérêt français sont parmi les plus bas d’Europe (3,22% en moyenne).

Bien sûr je ne nie pas la part de responsabilité des banques dans l’origine et la propagation de la crise financière (notamment plutôt des banques américaines), je ne nie pas les méfaits de la spéculation financière, ni le caractère indécent et injuste des bonus mirobolants versés aux traders et aux dirigeants, bonus calculés sur un profit sans tenir compte du coût du risque, ce qui est anormal. Mais dénonçons en connaissance de cause, sur des faits réels et non sur base de fausses idées.

 

Pour conclure, ce que je souhaite avant tout pour 2011, de la part du gouvernement, des personnalités politiques, de la presse et des médias, c’est LA VERITE.

Comme le disait la philosophe Hannah Arendt, « l’exigence de vérité est en elle-même une œuvre d’action politique ». Souhaitons que la presse œuvre pour l’exigence de vérité, par sa curiosité et son investigation, qu'elle ait une action pédagogique dans l’analyse comparée des faits, des opinions, des expériences des autres pays.

Aujourd’hui, la presse relaie des informations déjà pré mâchées, des dépêches et des annonces, rapidement, l’une succédant à l’autre et faisant oublier la précédente, une information plus ou moins copiée sur l’autre. Peu de temps pour l’analyse, peu de temps pour la réflexion, pour la recherche des causes et l’évaluation des conséquences, peu de motivation pour la critique et la comparaison des vérités. Or la première tâche des journalistes est de fournir de l’information sur des faits justes et pas seulement l’information délivrée par les canaux officiels.

Les journalistes ont une responsabilité immense dans l’équilibre de la démocratie, l’information et la formation du peuple, dans la formation de sa conscience et de sa responsabilité, du discernement et de son sens critique, comme dans la gestion de sa déprime et dans la confiance de la société en elle-même et dans la politique. La manière dont ils couvrent les faits, en rendent compte ou au contraire les occultent, oriente le sentiment général de défiance ou de confiance, de confusion ou de clarté, de mensonge ou de vérité, de malaise ou d’harmonie.

J’ai aussi un message à destination des personnalités politiques : il faut redonner l’espoir sans pour autant bercer le peuple d’illusions. Il faut être optimiste sans cacher la vérité. Ne pas attendre passivement que la croissance revienne, en laissant croire que le plan de relance tout seul va être capable de créer des emplois sur fond de désindustrialisation et de délocalisation non seulement industrielle mais aussi des services, en entretenant l’illusion qu’un simple renfort de régulation va sécuriser les marchés dans la mondialisation. Il faut aller plus loin, à la source des maux. Ne pas laisser croire non plus que l’Etat peut tout prendre en charge, qu’on aura les moyens de financer toutes les mesures que le PS préconise dans ce document de 40 pages pour « l’égalité réelle », qu’il vient de produire et de valider sans le chiffrer, malgré les réticences exprimées par certains de ses représentants comme François Hollande et Manuel Valls, doutant de son réalisme.

Je vous souhaite donc à tous ESPOIR ET VERITE pour 2011 !


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83 réactions à cet article    


  • pierrot123 27 décembre 2010 10:34

    Excellent article, où l’exigence de vérité se voit comme une bouée de sauvetage de nos sociétés...
    Hélas, Wikileaks nous apprend que la vérité est tout, sauf bonne à dire, et encore moins à connaître...
    Et puis...« vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. », disait le bon Blaise Pascal.


    • clostra 27 décembre 2010 10:39

      Merci de souligner tous ces mensonges.
      Si j’ai bien compris, le centre orange se rallierait à la gauche si elle venait à la raison (la vérité ?) en désignant Hollande (pour qui on pourrait avoir quelques sympathie) et « non c’est pas vrai Marianne, nous faites pas ça ! »


      • Marianne Marianne 27 décembre 2010 11:08

        Je ne vois pas ce qui vous permet par ce texte de faire une telle conclusion sur un quelconque « ralliement » du « centre orange » ...
        En tout cas pour ma part j’ai du respect et de la sympathie pour François Hollande, Le contenu de son discours est intéressant, cohérent, il priorise la jeunesse et je pense qu’il a raison, il a les pieds sur terre et ne veut pas raconter de bobards.
        Il m’est même arrivé de faire un billet fouillé sur le dernier livre de Jacques Généreux (n°2 du Parti de Gauche), « La Grande Régression », que j’ai trouvé très bien et dont j’ai recommandé la lecture (étant assez d’accord avec le diagnostic même si ensuite je diverge avec ce parti sur les solutions envisagées),
        Comme quoi, même si je soutiens François Bayrou, je n’ai pas un comportement clanique et sectaire ...


      • clostra 27 décembre 2010 16:54

        Ouf ! vous m’évitez d’enfoncer un clou ! un nom suffisait et vous avez choisi le bon !


      • Alpo47 Alpo47 27 décembre 2010 12:08

        Je vais risquer deux commentaires :

        - Le bouclier fiscal est bien un « écran de fumée », et c’est essentiellement parce qu’il masque le fait que les ultra-riches, et les entreprises, échappent très, très largement à l’impôt, à l’aide des différentes niches fiscales et également à l’aide de l’évasion fiscale. Ainsi nos grands groupes ne paient en moyenne que 8/10% d’impôts sur les bénéfices (?).

        - Pour ce qui concerne les banques, on devrait être étonnés, lorsque leurs bilans 2010 vont commencer à apparaître. Je prends les paris qu’elles vont encore faire de très gros profits pour l’année écoulée. Ceci dans une société qui se paupérise et une activité qui se ralentit. 
        Cherchez l’erreur...


        • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 27 décembre 2010 12:19

          Yes, les banksters ne semblent pas vraiment touchés par la crise qu’ils ont pourtant provoqué. Au contraire...


        • Marianne Marianne 27 décembre 2010 12:53

          2 réponses aux 2 points évoqués par Alpo47 :

          - si les grands groupes du CAC40 ne paient que 8% d’impôt comparé au taux normal en France de 30%, qui lui est payé par les PME françaises, c’est pour deux raisons : d’une part parce que ces groupes sont des multinationales, implantées dans de multiples pays. Or la fiscalité est appliquée par pays d’implantation et le taux d’IS n’est pas de 30% dans tous les pays. Par ailleurs, ces sociétés opèrent des transferts intra-groupe, par le biais de facturation interne entre filiales, se facturant des services ou des coûts et font ainsi une « optimisation fiscale », diminuant le bénéfice de certaines (donc l’impôt sur bénéfice) grâce aux pertes des autres. Ces groupes profitent aussi des avantages des paradis fiscaux comme je le mentionne dans l’article. D’autre part ces groupes bénéficient de niches fiscales, d’exonérations négociées avec l’Etat et les collectivités locales pour embauches de bas salaires, réinsertion, installation dans des bassins sinistrés etc.

          - concernant les banques, si vous lisez l’article auquel je fais référence dans mon billet « La vérité sur les banques et la crise », j’explique la formation du profit bancaire, qui comporte une part importante de coût du risque, exactement comme une société d’assurance qui fait payer le risque statistique dans les primes d’assurance. Plus le risque de faillite des clients augmente, donc de non remboursement des prêts, plus le taux client (et par là la marge d’intérêt pour la banque) est élevé pour payer cette assurance. Ce qui explique qu’en temps de crise, les profits bancaires peuvent augmenter (en même temps que le risque subi par la banque). Mais ce profit supplémentaire ne peut pas être distribué car les règles prudentielles de Bâle II imposent à la banque de mettre en réserve le capital nécessaire pour faire face à ce risque. Si on voulait avoir une version plus interprétable du profit restant à la banque, il faudrait regarder le profit après coût du risque statistique, comme pour les compagnies d’assurance. Bien sûr je conçois que ces explications sont assez techniques, mais cependant compréhensibles avec un minimum de bon sens.
          Ce qui opère une déformation du profit bancaire, c’est lorsque le risque réel constaté n’est pas égal au coût du risque qui avait été anticipé et donc facturé au client. Si la banque a été trop pessimiste, son coût du risque comptable (donc les provisions pour risque) diminue et le profit augmente alors que le capital alloué pour risque diminue, donc cela fait monter le ROE. En revanche, dans le cas inverse, si le marché et la banque avaient été trop optimistes, la banque peut faire des pertes et le capital peut être insuffisant pour les couvrir. C’est ce qui s’est passé en 2008 et 2009 suite à la crise financière.
          Il y a donc à mon avis des évolutions notables à prévoir en comptabilité bancaire, en présentation des résultats, en provisionnement des risques statistiques et obligation à mettre en réserve le profit couvrant le risque qui n’a pas été consommé par le risque constaté.


        • Alpo47 Alpo47 27 décembre 2010 13:17

          Merci de votre réponse.

          Toutefois, je trouve votre article et vos commentaires, très favorables au système bancaire. Vous tentez d’expliquer, et avec force arguments, les profits incommensurables du système bancaire. Or, celui ci est devenu fou, totalement prédateur de nos sociétés. C’est un fait.
          Que notre société et économie soient prospères ou non, le système bancaire gagne toujours. Qu’il aligne néanmoins les pertes, par dizaines de milliards, et ce sont les contribuables qui le sauvent. Toujours gagnant et nous, toujours perdants. Ou encore, « privatiser les profits et mutualiser les pertes ».
          On a suffisamment argumenté sur Agoravox sur le fonctionnement actuel du « système », les causes, l’endettement des Etats, ou particuliers, toujours au profit du système financier pour ne pas ré-écrire les mêmes arguments.

          Le système financier est fou, car il est en train de scier la branche sur laquelle il est assis. Et, j’ai beau chercher, mais je ne trouve aucun argument pour défendre sa cause.


        • gimo 27 décembre 2010 13:18

          «  Christophe Colomb était le premier homme politique

           il ne savait pas où il allait,

           il ignorait où il se trouvait

           et faisait tout ça aux frais des autres. »


        • gimo 27 décembre 2010 13:20

          Ce qu’on appelle liberté,

           dans le langage politique,

          c’est le droit de faire des lois,

           c’est-à-dire d’enchaîner la liberté. !!!!!


        • gimo 27 décembre 2010 13:23

           pour finir

          Du faible au fort, ce serait voler ;

          du fort au faible, c’est seulement s’approprier le bien d’autrui. »

          nuance !! 
          merci 


        • pierrot123 27 décembre 2010 13:47

          @Peachy Carnehan :

          Vous dites « les banksters ne semblent pas touchés par la crise qu’ils ont eux-même créée »...

          Mais, ce que vous appelez « Crise », ce que tout le monde appelle « crise »...Qu’est-ce que c’est ?
          Je pense pour ma part que ce n’est pas une crise du tout...

          Ce que vous appelez « crise », c’est l’ensemble des conséquences sociales (et économiques) du gigantesque hold-up que nous subissons depuis plusieurs années , et pour encore quelque temps, de la part du secteur financier (et, donc, bancaire.)

          Alors, bien sûr qu’ils sont « touchés par la crise », les banksters...mais en ce sens seulement qu’ils s’en remplissent les poches, de cette « crise », qui pour eux est comme un Paradis...


        • verdan 27 décembre 2010 17:13

          Bonjour Tutti


          Par gimo
          (xxx.xxx.xxx.182) 27 décembre 13:18

          rendre à césar ce... :)

          -"Winston Churchill :

          • Christophe Colomb fut le premier socialiste : il ne savait pas où il allait, il ignorait où il se trouvait... et il faisait tout ça aux frais du contribuable.


            Outranceier , oui :) , mais rigolo ...

            Bien à vous


        • Ferdinand_Pecora 27 décembre 2010 23:06

          Sans GLASS-STEAGALL GLOBAL, c’était évident !

          Réf : http://www.solidariteetprogres.org/article7217.html


        • Shaytan666 Shaytan666 27 décembre 2010 12:19

          Certains articles ou plutôt « tracts » politiques me font bien rire  smiley
          Ils sont tous des menteurs, sauf bien entendu mon « favoris ».
          Ici c’est FB, pour Christian c’est SR  smiley


          • ALIS ALIS 27 décembre 2010 13:00

            Vous dites que la FBF vient de publier une brochure pour démontrer par les chiffres que d’une part le soutien de l’Etat aux banques françaises n’a rien coûté au contribuable.

            Vous vous trompez.. L’argumentaire du système bancaire vu par lui-même ne peut pas être objectif. C’est comme demander à un gouvernement d’évaluer son bilan et de tenir pour vérité absolue ses affirmations.
            En outre c’est forcément faux pour une raison simple : La France est endettée. Pour prêter aux banques, les pouvoirs publics n’ont eu d’autre choix que de puiser dans les emprunts souscrits aux banquiers pour palier aux déficits et amortir les emprunts qui arrivent à terme. L’argent « prêtée » aux banques à un coût d’opportunité évident. Le postulat des banquier est donc faux à la base. Les règles comptables sur lequelles s’appuie la FBF sont donc mal fondées dès le départ.


            • Marianne Marianne 27 décembre 2010 13:15

              @ALIS
              Vous dites n’importe quoi ... L’Etat n’a pas prêté aux banques pour qu’elles souscrivent des emprunts d’Etat qui servent à prêter aux banques. Cela n’aurait aucun effet d’ailleurs. L’Etat a prêté aux banques et a garanti les prêts interbancaires (en faisant payer cette garantie) pour relancer la confiance dans le crédit, le financement à l’économie, sinon tout aurait été bloqué. Maintenant ces prêts sont remboursés.


            • pierrot123 1er janvier 2011 13:23

              « ...maintenant ces prêts sont remboursés. »...dites-vous...

              Certes, mais le problème reste entier, car les banques sont virtuellement en faillite, du fait que leurs bilans sont pleins de titres qui ont une valeur nominale...et qui en fait ne valent plus rien !!!
              Toute l’astuce, si on peut dire, (pauvre astuce, presque enfantine) ,c’est que les banques continuent d’évaluer ces titres « au prix d’avant » (d’avant la crise des subprimes, pour être clair).

              Donc les banques sont dans un état « incertain »...du genre « tout va très bien, Madame la Marquise...mais cependant, il faut que je vous dise... » etc...

              Et personne ne sait comment on va s’en sortir.


            • Ariane Walter Ariane Walter 27 décembre 2010 13:02

              Votre article est « vieillot ». je vous explique pourquoi Marianne, sans vouloir vous froisser.

              Vous semblez considérer que la politique Française gouverne notre pays.Mais nous savons que , pour emprunter un beau vers de Racine qui n’a rien à voir ici :
              « Le mal vient de plus loin... »

              L’article sur Al Capone est d’une autre actualité. D’une autre vérité.
              Vous faites partie de ces gens qui pensent que discuter pour savoir si c’est Le Centre, la gauche ou la droite qui va conduire la char à bœufs à l’abattoir, c’est important.
              Pauvre boeufs que nous sommes !
              Il faut que celui qui conduise refuse d’aller à l’abattoir. et donc qu’il sache qu’on le dirige vers là !

              Mais je crois que les bœufs n’aiment pas savoir qu’ils sont condamnés.Ils préfèrent discuter pour savoir s’ils préfèrent être traits par le fermier, la fermière ou le jardinier. Grand sujet de conversation !
              Tout en regardant passer des trains.... 

              Tout le reste n’est que maquillage d’un mourant.


              • gimo 27 décembre 2010 13:29

                Ariane Walter 

                j’ apprécie fortement vos commentaires !! assez justes et bien montés

                merci
                c’est pour cette raison que
                Grâce à la bureaucratie
                et au politique il y a que deux partis en France :
                 ceux qui vivent de l’impôt et ceux qui en meurent.


              • dupont dupont 27 décembre 2010 14:51

                D’un autre côté, ce n’est pas en trayant des boeufs qu’on peut faire son beurre.


              • Ariane Walter Ariane Walter 27 décembre 2010 17:39

                mdr ! C’est vrai ! je n’avais pas fait attention !!!! Ou alors, drôle de traite !! Merci pour la remarque !


              • Ariane Walter Ariane Walter 27 décembre 2010 17:40

                Merci Gemo !
                Ce sont des commentaires aussi bien montés que des boeufs qu’on trait !!!!! Mettons cela sur le compte de l’émotion !


              • Croa Croa 27 décembre 2010 23:18

                Parisienne ?

                On ne peut pas traire les bœufs, voyons smiley !

                « Pauvre boeufs que nous sommes ! »

                Nous ne pouvons pas pour autant nous en branler, en effet ! smiley


              • Agor&Acri Agor&Acri 27 décembre 2010 23:40

                @ Ariane
                +1  smiley

                @l’auteur (Marianne)
                Comment expliquer que vous fassiez, dans le même article,
                preuve de lucidité et d’objectivité sur des thèmes de propagandes mensongères
                et preuve d’un tel manque de lucidité et d’objectivité concernant la mascarade des politiques de tous bords qui ont sciemment maintenu caché l’existence des cercles de réflexion nationaux et supra-nationaux, composés de pseudo-élites cooptés parmi les politiques, économistes, journalistes, banquiers et directeurs de multinationales
                (Bilderberg, Trilatérale, Aspen, Siècle,...) ?

                La propagande que vous dénoncez n’a été rendue possible que grâce à la complicité de ces dévoyeurs de démocratie, qui s’évertuent à « politiser » le débat pour que le bon peuple ne capte pas que la trahison se situe au-dela des partis.

                Si le modem veut réellement s’amender de ses silences, de ses compromissions et de ses trahisons démocratiques, il devra pousser bcp plus loin ses dénonciations du « système » et proposer un programme bcp plus convaincant en terme de rééquilibrage du rapport de force entre l’expression de l’intérêt général et les pressions des intérêts particuliers (liberté d’expression, justice, équité dans la redistribution des richesses, inéligibilité des menteurs et des corrompus,...).


              • Dzan 28 décembre 2010 10:00

                Ariane
                Vous avez déjà essayé de traire un boeuf. ?
                J’entends une immense hilarité, dans les campagnes !


              • Ariane Walter Ariane Walter 28 décembre 2010 11:53

                Moi et ma traite des boeufs ! je suis ridicule pour toujours ! Mais faire rire la campagne où tant de gens se suicident est quand même gentil.

                cette histoire me rappelle une anecdote.(authentique.)

                Chez les Rotschild, les jardiniers, en automne, enlevaient les feuilles dès qu’elles tombaient.Un jour la baronne de Rostchild allant chez des amis où on les avait laissé s’amonceler découvre émerveillée ce beau spcetacle et demande :
                -Que c’est beau ! comment faites-vous, vous vous les faites livrer de Pologne ?"

                Ah ! Ces Rostchild !!


              • SALOMON2345 1er janvier 2011 14:27

                Ok pour votre message, sauf à savoir comment vous faites pour traire un boeuf ?


              • Zangao Zangao 2 janvier 2011 14:05

                Traire des boeufs ???? ah bon ! Ariane allons, vous savez que les boeufs sont castrés !


              • patroc 27 décembre 2010 13:19

                Bon article..

                Mensonges aussi avec l’affaire woerth-bettencourt-sarkozy, avec l’affaire Karachi (une fable !), avec l’affaire du médiator, avec la réforme des retraites, avec les chiffres du chômage, etc..

                Bref, que des mensonges..


                • Abou Antoun Abou Antoun 27 décembre 2010 13:41

                  Je ne commente que le titre.
                  Quel optimiste que Marianne qui ne voit que 2010 comme année de ’mensonges’. Je vois pour ce qui me concerne des décennies de mensonges, je vois le mensonge comme mode de gouvernement. Alors pour ce qui concerne 2011, je n’ai aucun doute ...


                  • cathy30 cathy30 27 décembre 2010 13:44

                     L’émission monétaire de la banque centrale dirigée vers les administrations pour couvrir la dette publique) est interdite par le traité de Maastricht et le traité de Lisbonne. C’est plutôt une bonne nouvelle pour les banques, alors ne nous privons pas, prêtons aux banques d’affaires.

                    De dire que le prêt aux banques nous a rien couté est faux. La BCE prêtent avec un taux d’intérêt, et se sont les européens qui vont rembourser les intérêts de la dette qui ne fait que s’ajouter à celles que nous ne pourront jamais évidemment rembourser.

                    Il y en a marre de dire que Assange enfonce des portes ouvertes. Ce n’est pas vrai, d’ailleurs sont blog est fermé, et il pèse sur lui une amande de 1,5 million, cela fait un peu chere la porte ouverte.


                    • Marianne Marianne 27 décembre 2010 14:42

                      Le traité interdit à la BCE de souscrire aux émission de dettes d’Etat européennes en marché primaire mais pas en marché secondaire (d’occasion). La BCE a commencé d’ailleurs à le faire, tout en veillant à ne pas faire de création monétaire en la neutralisant par obligation aux banques de faire des dépôts à terme en banque centrale. La BCE pourrait aussi « laisser filer la monnaie » en acceptant de la création monétaire, qui se traduirait en inflation ou dépréciation de l’euro, si cette dépréciation est acceptée par exemple pour soutenir les exportations vers les pays non euro (30% du commerce international de la zone euro).


                    • bernard29 bernard29 27 décembre 2010 13:48

                      Article qui nous annonce que la vérité de 2011 nous sera accordée par des médias et journalistes sérieux, objectifs et ci et ça, et par un personnel politique, porteur d’espoir mais réaliste et qui la servira (la verité !).
                      Tout ça est bel et bon et nous pouvons être optimiste. A propos d’optimisme, est-ce que le Modem est sorti de l’hôpital ? En tout cas nous souhaitons que la convalescence de Mr Bayrou se passe bien en ce début d’année 2011 où il aura fort à faire. 


                      • pierrot123 27 décembre 2010 13:53

                        Ah..le mensonge, dites-vous ?

                        Je conseille la (re ?)-lecture du « Prince » de Machiavel...
                        Où l’on apprend que le seul vrai synonyme de « politique », c’est, justement, « mensonge » (ou « dissimulation », ou encore « pipeau complet »...)

                        Celui qui n’est pas prêt à mentir ne doit SURTOUT PAS faire de politique... Le pauvre, Il ne tiendrait pas une semaine !


                        • Marianne Marianne 27 décembre 2010 14:51

                          @Pierrot123
                          Vous pourriez citer aussi Schopenhauer « L’art d’avoir toujours raison » ...
                          Non je ne suis pas d’accord. Ce n’est pas parce qu’il existe de mauvais comportements en politique, du populisme, de la traitrise, des coups bas, qu’il faut jeter le bébé avec l’eau du bain. Il faut justement faire de la politique, mais autrement, sur le fond des idées, s’engager, faire la chasse aux mauvais comportements et les dénoncer. Au fond les gens ne sont pas bêtes, ils comprennent ou finissent par comprendre quand ils se sont trompés. Il y a toujours eu des sursauts pour réagir, que ce soit à la révolution française ou au moment de la mobilisation de la résistance pendant la seconde guerre mondiale. De toute façon la démocratie est encore le meilleur système même s’il comporte des anomalies et des défauts.
                          Le citoyen doit reprendre le pouvoir en s’intéressant à la politique et en s’engageant, non pas en laissant tomber et en la jetant aux orties.
                          Je pense que Internet jouera un rôle considérable dans cette conscience et dans cet engagement. Agoravox y contribue.


                        • clostra 27 décembre 2010 17:05

                          Notre grand malheur est que la classe politique (pas tous mais certains de gauche ou de droite) a intégré cette donnée du politique et l’a pris au premier degré.
                          Ainsi, nous avons en face de nous de vrais menteurs et de faux stratèges car ils mentent pour leur seul profit à l’aide d’outils qui nous feront couler : la communication publicitaire, le marketing.
                          Des politiques qui peuvent mentir en vous regardant dans les yeux, non pas pour vous dire « on va surmonter cette crise » même s’ils n’en sont pas persuadés eux-mêmes, ce qui est en fait un « pieux mensonge », une sorte d’atout supplémentaire, mais pour dire « non, nous n’avons pas triché, nous ne nous sommes pas enrichis, nous n’avons pas calomnié, nous sommes blancs comme neige »


                        • Cocasse cocasse 27 décembre 2010 13:54

                          Article qui nous annonce que la vérité de 2011 nous sera accordée par des médias et journalistes sérieux, objectifs et ci et ça, et par un personnel politique, porteur d’espoir mais réaliste et qui la servira (la verité !).

                          J’en déduis que cet article ne vaut même pas sa consommation électrique ayant servi à son stockage sur un disque dur. smiley


                          • Taverne Taverne 27 décembre 2010 13:55
                            Après 2010 année de mensonges,
                            2011 sera-t-elle une année de vérité ?Même pas en songe
                            Car c’est Pinocchio qu’on a hérité !

                            • epapel epapel 27 décembre 2010 14:00

                              les chiffres démontrent que le coût du travail est plus important en Allemagne qu’en France, en brut comprenant les charges sociales (+38%) comme en net (+6%), alors que leur productivité est moindre qu’en France. La raison du succès des entreprises allemandes est autre.

                              La qualité du made in Germany et la délocalisation des tâches à faible valeur ajoutée ?


                              • pierrot123 27 décembre 2010 14:43

                                Certes, mais aussi le fait que l’Allemagne vend en grosses quantités de l’armement (très coûteux, on le sait), à...la Grèce, entre autres...
                                Après on a beau jeu de dénoncer le « laxisme » des grecs...dont une grande partie de la dette se retrouve en fait ...dans les comptes des industriels Allemands...


                              • Croa Croa 27 décembre 2010 23:29

                                Oui Pierro mais pas exactement car nous, français, vendons aussi plein d’armes !

                                Les allemands choisissent les bons clients et c’est toute la différence. (Si encore nos ventes étaient plus morales... Même pas !)


                              • Yvance77 27 décembre 2010 15:28

                                Salut,

                                Bah quand tu commences ton quiquenat en t’augmentant royalement et en faisant pour les nécessiteux un bouclier fiscal, tu sais qu’ensuite « la politique du mensonge » est la seule possible.

                                Sauf que 2011 il va nous la faire à l’envers : la redemption de l’homme qu’a enfin compris.

                                Qu’il aille se faire foutre !


                                • Tall 27 décembre 2010 15:44

                                  En Belgique en tout cas, 2011 sera à coup sûr, l’année de tous les mensonges et des bien gros, bien épais.

                                  Avec d’un côté des Flamands qui disent ne pas vouloir casser le pays alors qu’ils font tout pour, et de l’autre côté des Wallons qui disent « même pas peur » alors qu’en réalité, ils sont morts de trouille et racontent n’importe quoi.

                                  • cmoy patou 27 décembre 2010 15:56

                                    Mediator, combien de morts ?
                                    C’était le titre d’un livre du docteur Irène Frachon, censuré à l’époque et qui se révèle non seulement exact mais encore au dessous de la réalité. Le Mediator serait responsable de 1000 à 2000 morts, alors que sa nocivité avait fait l’objet d’un rapport aux autorités compétentes depuis 1998. Les télés commencent enfin à en parler mais, comme d’habitude, on se garde bien de vous donner toutes les clés de cette sinistre affaire. Je me devais de réparer ces « oublis »

                                    Mediator, combien de morts ?


                                    Vous aviez entendu parler du Mediator ? Moi non plus. Jusqu’à ce matin, où je clique sur un article du site du Monde, dans la liste des dix plus envoyés. Sous le titre « le Mediator serait responsable de 500 à 1000 morts en France », l’article, bref, raconte donc que ce médicament, prescrit aux malades désireux de perdre du poids, serait responsable de plusieurs centaines de morts, selon une étude confidentielle de la CNAM, révélée par Le Figaro (dans un grand papier de la page 12, me précise notre vigie Gilles Klein). Le Mediator est à base de benfluorex, de la famille des fenfluramines, dit l’article. Les fenfluramines ont été proscrites en Europe. Le Mediator a longtemps échappé à cette interdiction. Il est néanmoins interdit depuis 2009.

                                    Le Mediator était commercialisé par les laboratoires Servier. Vous connaissez les laboratoires Servier ? Moi non plus. Jusqu’à ce matin, où j’ai fait connaissance avec Jacques Servier, 86 ans, 9 e fortune française, fondateur et actionnaire unique du groupe éponyme, 20 000 salariés dans le monde, grand croix de la Légion d’honneur le 31 décembre 2008, a publié un livre d’entretiens avec Jacques Marseille, dont il est rendu compte dans Neuilly journal, notice Wikipedia irréprochable, pas une molécule ne dépasse. Et à part ça, guerroye contre une pneumologue de Brest, le Dr Irène Frachon, celle-là même qui se bat depuis des années contre le Mediator, et dont la CNAM vient de confirmer les intuitions.

                                    Source : Arrêt sur Images

                                    Santé

                                    Le Point.fr - Publié le 18/12/2010
                                    Mediator : l’alerte aurait été donnée dès 1998

                                    Selon Le Figaro, les autorités sanitaires étaient prévenues, dès alors, de la dangerosité du médicament. Il pourrait être à l’origine de 2.000 décès.
                                    Source AFP

                                    L’Agence française du médicament a été alertée dès 1998 de la dangerosité du Mediator, un antidiabétique également utilisé comme coupe-faim, mais rien n’a été fait avant son retrait du marché en 2009. 

                                    C’est ce qu’affirme Le Figaro qui publie, vendredi, sur son site internet une lettre adressée à cette agence le 21 septembre 1998 par trois professeurs, dont Hubert Allemand, médecin-conseil de la Caisse nationale de l’assurance maladie.

                                    Ces autorités médicales s’alarment des risques liés à la prise de ce médicament qui, selon l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps, nouveau nom de l’Agence du médicament), serait à l’origine d’au moins 500 décès en France depuis sa commercialisation en 1976. 

                                    « Il nous semble utile d’alerter l’Agence du médicament sur l’utilisation non contrôlée d’un produit de structure amphétaminique, dans un but anorexigène », peut-on y lire. « Il est, en effet, assez paradoxal de constater que la prescription de Mediator est tout à fait libre, tandis que celle des médicaments du groupe des amphétaminiques est strictement encadrée depuis mai 1995 », estiment les médecins de la Sécurité sociale dans un courrier qui n’a eu aucune suite.

                                    De 1.000 à 2.000 décès

                                    Selon Le Figaro, dès septembre 1997, l’Isoméride, autre médicament coupe-faim des laboratoires Servier qui commercialisaient le Mediator, était retiré du marché mondial du fait d’un risque accru et démontré d’hypertension artérielle pulmonaire et de maladie des valves cardiaques. Or, le Mediator et l’Isoméride ont des caractéristiques chimiques très proches, explique le quotidien. Dès le mois de septembre 1998, à la demande des autorités sanitaires italiennes, le Mediator a fait l’objet d’une enquête au niveau européen dont Paris et Rome étaient les rapporteurs. Si ce médicament a été retiré du marché en Italie et en Espagne dès 2003, il est resté autorisé en France.

                                    Toujours selon Le Figaro, l’Afssaps a également commandité une étude qui examine les effets à plus long terme du Mediator et qui démontrerait que ce médicament est à l’origine de 1.000 à 2.000 décès si l’on prend en compte les patients qui sont décédés longtemps après le traitement. L’ancienne ministre de la Santé en 2009, Roselyne Bachelot, a assuré le 15 décembre avoir agi dans les temps pour retirer le médicament du marché une fois sa dangerosité constatée et n’avoir eu connaissance d’un premier cas qu’en 2008. « On ne peut pas préjuger de ce qui s’est passé avant », faisait-on valoir alors dans l’entourage de la ministre. 

                                    Le nouveau ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a commandé un rapport à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui doit être rendu le 15 janvier. Le Parti socialiste, qui déplore les lenteurs de la France pour retirer le Mediator du marché, a obtenu la création d’une mission d’information parlementaire sur ce dossier.

                                    Les personnalités politiques impliquées depuis 1998

                                    Bernard Kouchner 1992 ministre de la santé : pas au courant !
                                    Aubry Ministre de l’emploi et de la solidarité, en charge de la santé de 97 à 2000 : pas au courant !
                                    Xavier Bertrand (2006) ministre de la sante de 2005 à 2007 : Pas au courant, à l’époque mais subitement très concerné par cette affaire
                                    Roselyne Bachelot ministre santé 2008/2010 : a fait retirer le médicament du marché (Ah...) mais n’était pas au courant de sa dangerosité (Oh...)

                                    Pourquoi une telle passivité des autorités face à ce médicament mortel ?

                                    C’est tout simple, et ce n’est pas nouveau ! 

                                    Un communiqué :

                                    Le Docteur Jacques Servier (Fondateur et actionnaire unique du groupe éponyme, 20 000 salariés dans le monde) vient d’accéder à la plus haute distinction de l’Ordre National de la Légion d’Honneur. Le Président de la République Française, Monsieur Nicolas Sarkozy, a, par décret en date du 31 décembre 2008, élevé à la dignité de Grand’ Croix le Dr Jacques Servier.

                                    Cette exceptionnelle distinction vient récompenser les éminents services rendus à la France et son rayonnement scientifique.

                                    Fermez le ban. Je rappelle que depuis 1998 les autorités compétentes étaient alertées.

                                    La cerise (pourrie) sur le gâteau
                                    Alors que l’affaire du Mediator s’esquissait, Servier était fait grand croix de la Légion d’honneur, en janvier 2009.
                                     
                                    Et quel beau discours de Nicolas Sarkozy :

                                    « Vous vous êtes battu toute votre vie pour soulager et pour guérir, pour proposer aux médecins et à leurs patients des médicaments efficaces. [...] Vous n’avez eu de cesse de prendre des risques. La Nation vous est reconnaissante de ce que vous faites. »
                                     
                                    Oui mais Servier est un gros donateur de l’UMP

                                    Source : Le blog du MoDem d’Eure et Loir (28) 

                                    dont j’ai aimé le titre de l’article :

                                    Mediator, gros Donator !
                                    Dévastator !

                                    Confirmation
                                    Les petites attentions encouragent d’ailleurs cette amitié. Dans le numéro « Fric et politique » des dossiers du Canard d’octobre 2010, on découvre que le Groupe Servier sait entretenir ses réseaux : « Sous la houlette du laboratoire Servier, [le Cercle Hippocrate] réunit économistes et jeunes loups de la politique pour des dîners dans un luxueux hôtel particulier de Neuilly. L’un des produits de l’école Servier n’est autre que Luc Chatel, le prometteur ministre de l’Education et porte-parole du gouvernement ». Y a-t-on jamais évoqué le Mediator ? Dossier du Canard d’octobre 2010
                                    Source:GDERIDET

                                    • clostra 2 janvier 2011 19:21

                                      Pour ce qui concerne les légions d’honneur des années 2007-2012, jetant le déshonneur sur ceux qui l’ont eu à titre posthume « morts pour la France » dans les camps de concentration, parfois victimes de « recherche en pharmacologie », on repense aux Procès de Nuremberg, on se demande vraiment ce qui est arrivé à la France...


                                    • clostra 3 janvier 2011 10:59

                                      Quelques éléments à ajouter :
                                      une remarque tout d’abord :

                                      un médicament disposant d’une AMM et venant d’être mis sur le marché peut encore être considéré en expérimentation : un recueil des effets secondaires lorsqu’il est largement distribué.

                                      un constat :

                                      en France, il aura fallu attendre 1995 pour que le code de Nuremberg soit applicable (appliqué ?) dans une charte du patient hospitalisé et ce sous l’impulsion des usagers de la santé eux-mêmes :

                                      et ce n’est qu’en 2002/2004 qu’elle sera explicitée


                                    • clostra 3 janvier 2011 11:06

                                      et quelques articles intéressants sur slate.fr

                                      lien


                                    • cathy30 cathy30 27 décembre 2010 16:01

                                      Arretez de faire de la promotion pour les banques commerciales, il faut arrêter leurs pouvoirs de nuisances, c’est tout.

                                      Il nous faut du crédit social , du crédit mutuel : il n’y a pas d’émission supplémentaire de monnaie, mais simplement des crédits échangés entre les différents agents économiques
                                      « La piste suggérée par Maurice Allais : les banques commerciales n’ont plus le droit de créer de la monnaie scripturale (« 100% money »), on sépare les établissement « intermédiaires financiers » des banques ne faisant que de la gestion (comptable) monétaire, du « cash management » »
                                      Voilà ce qu’il faut dénoncer pour 2011.


                                      • Marianne Marianne 27 décembre 2010 17:02

                                        @Cathy30
                                        Je ne fais pas de promotion des banques commerciales, je cherche à dire la vérité des faits et dénoncer la part de responsabilité des banques et leurs abus sans pour autant cautionner des torts mensongers qu’on leur attribue.
                                        Rappelez-vous lorsque des banques étaient nationalisées et que l’Etat utilisait le Crédit Lyonnais comme outil de financement politique, facilitant aussi les demandes de tel élu local, de Bernard Tapie ami du pouvoir etc. Jean-Yves Haberer était en ligne directe avec Bérégovoy et se sentait maître du monde à tirer les ficelles avec la caution de l’Etat. Fianncements trop risqués et désastreux (MGM,...). Il s’ensuivit une quasi-faillite et au final c’est le contribuable qui a payé les pots cassés (100 milliards de Francs, soit environ 15 milliards d’Euros). Quand on mise l’argent des autres, on peut prendre des risques pour le compte d’autrui, c’est facile !
                                        Je pense même que Pierre Bérégovoy s’est suicidé à cause de cette affaire, quand il a réalisé la responsabilité qu’il avait dans ce désastre. Il est mort le 1er mai 1993, 2 mois après la découverte de l’ampleur de la catastrophe.

                                        Je pense qu’il faut revenir au système mutualiste pour les banques, ce qui est d’ailleurs le fait majoritaire de notre système bancaire, avec une bonne gouvernance où les clients actionnaires ont vraiment le pouvoir de décision, d’orientation des activités, d’assurer la transparence dans la formation des prix, des taux et des commissions, tout en supprimant la spéculation pour compte propre, le trading, pour que l’activité bancaire ne soit qu’au service de l’économie.



                                      • L'enfoiré L’enfoiré 27 décembre 2010 16:13

                                        @L’auteur,
                                         Je vous conseille de tourner votre analyse sur la Science.
                                         Là, au moins, l’année 2010 a donné une profusion de bonnes nouvelles.
                                         La politique, c’est bien, mais parfois il faut ouvrir son horizon. smiley


                                        • L'enfoiré L’enfoiré 27 décembre 2010 16:14

                                          Mais peut-être faudra-t-il sortir de l’ambiance de la France.


                                        • Marianne Marianne 27 décembre 2010 17:03

                                          Merci l’Enfoiré de compléter l’article en listant les faits scientifiques. Mais vous savez là aussi il y a eu des mensonges avérés (histoire pas claire sur les frères Bogdanoff,...).


                                        • L'enfoiré L’enfoiré 27 décembre 2010 17:38

                                          Mariane,
                                           "Merci l’Enfoiré de compléter l’article en listant les faits scientifiques.« 
                                          Il suffit d’acheter quelques magazines qui parlent de Science.
                                          Les prix Nobel ne sont pas tous tourné vers l’économie.
                                          Le problème, ils sont très mal expliqués au commun des mortels. A part les journalistes scientifiques qui ne courent pas les rues en sont capables.
                                          Vous verrez cela change de la politique. 2011 va encore vous en confirmer bien plus. C’est garanti sur facture.

                                           »... mensonges avérés (histoire pas claire sur les frères Bogdanoff,...)."
                                          Ouille. Ceux qui font rêver au visage de dieu ?
                                          Ca c’est bon pour la galerie. Il faudrait qu’ils redescendent sur Terre. Le plancher des vaches a encore beaucoup de secrets comme je viens de vous le faire découvrir dans mon dernier billet.
                                           smiley


                                        • Loatse Loatse 27 décembre 2010 16:37

                                          Bonjour,

                                          Ce que je vais dire n’est pas plaisant et pourtant..

                                          je vous cite, Marianne :

                                          « Il faut justement faire de la politique, mais autrement, sur le fond des idées, s’engager, faire la chasse aux mauvais comportements et les dénoncer. Au fond les gens ne sont pas bêtes, ils comprennent ou finissent par comprendre quand ils se sont trompés. »

                                          Faire la chasse aux mauvais comportements ? de qui ? de nos politique ? Mais ils font comme nous ; ils privilégient leurs intérêts personnels...

                                          La propriété subjective existe lorsqu’intervient le travail humain dans la production d’un objet. Une marchandise contient du travail humain. La propriété privée subjective (subjective, parce qu’elle contient l’idée qu’un sujet - l’homme - l’a produite) est une appropriation du travail humain. Posséder une marchandise (une maison, une entreprise, une machine), c’est détenir du travail humain, donc cela crée une domination de l’homme par lui-même... (karl Marx)

                                          Nous réclamons donc, que dis-je nous exigeons de nos hommes politiques une conscience, une droiture que bien souvent nous ne possèdons pas nous même faute de considérer le poids de nos actes, leurs conséquences sur la collectivité...

                                          Un exemple tout simple : En ce moment se déroule sous nos yeux plutôt à demi fermés, une guerre sans merci entre les opérateurs téléphoniques/FAI

                                          Dernièrement, l’un de ceux ci a lancé une offre très avantageuse. l’économie ainsi réalisée pour le consommateur affilié à un autre FAI n’est pas négligeable.. que faire ? résilier son abonnement et prendre le plus avantageux ?

                                          Mais la question qu’on oublie de se poser est celle-ci : Combien de licenciements, combien de tensions et de pressions pour l’entreprise (et ses salariés) qui, logiquemement devra s’aligner sur son concurrent ou mourir ?

                                          Se mentir à soi-même, fermer les yeux et ne pas chercher ce qu’impliquent nos actes de consommateurs,

                                          Pleurer sur les délocalisations.. mais ne plus acheter français, consommer toujours moins cher à l’étranger, chercher en cela son intérêt plutot que celui de la collectivité..

                                          Je pense que nous sommes tout autant responsables que ceux qui nous gouvernent de la crise qui touche l’europe. Nous ne pourrons pas maintenir ce mode de consommation effréné qui a été le notre, qui s’est construit sur l’exploitation de l’homme, sauf à participer un peu plus à l’effondrement de notre économie..

                                          Pouvons nous tout attendre de nos politiques, sans nous remettre en question nous-même ?















                                          • Marianne Marianne 27 décembre 2010 17:08

                                            @Loatse

                                            Parfaitement d’accord avec vous : nous sommes autant responsables de nos comportements de citoyens-consommateurs que les politiques des leurs. Il faut en effet développer une consommation responsable, en obligeant déjà à un étiquetage sur les lieux de fabrication, la trace carbone, indicateur socialement responsable de l’entreprise etc. Et mettre des taxes sur les produits qui polluent plus ou n’ont pas respecté des normes sociales minimum. Ensuite éveiller la conscience citoyenne sur les achats de biens et de services.


                                          • Francis, agnotologue JL 27 décembre 2010 17:36

                                            « Ses (NS) révélations m’ont profondément choquée car j’y ai perçu une forme de traîtrise, touchant la raison d’Etat. » (Marianne)

                                            En temps de guerre, la punition pour trahison c’est la mort. Nous sommes en guerre ... économique, mais guerre tout de même.


                                            • LE CHAT LE CHAT 27 décembre 2010 17:48

                                              Le langage politique est destiné à rendre vraisemblable les mensonges, respectables les meurtres et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que vent.


                                              Source : proverbes mensonge - citation

                                              Le langage politique est destiné à rendre vraisemblable les mensonges, respectables les meurtres et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que vent.


                                              Source : proverbes mensonge - citation

                                              le langage politique est destiné à rendre vraissemblable les mensonges , respectables les meutres et à donner une apparence de solidité à ce qui n’est que vent

                                              G.ORWELL

                                              et ça va pas changer en 2011 !  smiley


                                              • gimo 27 décembre 2010 20:32

                                                 le cat je te +
                                                 bien vu merci

                                                once bit twice shy


                                              • ddacoudre ddacoudre 27 décembre 2010 18:27

                                                bonjour marianne

                                                tu aurais du attendre la fin de l’année pour faire un vœux, mais bon j’ai bien compris que c’était manière de dire. je n’ai pas grand chose a rajouter, l’humain est imparfait, et cela à fait du bien que wikilearsk sorte toutes ces remarques pour ceux qui sachant faisaient les autruches.
                                                mais le plus amusant c’est que quand un fait est caché, il prend soudainement un accent de vérité.
                                                pour l’avoir écrit avec tant d’autre que notre président était un amércanophobe, que la presse était loin d’en son ensemble d’être libre. je ne crois pas que 2011 va changer cela, car tout dépend du regard que l’on porte et du moment où l’arrête.
                                                comme pour les banques, elles nous prête l’argent qu’on leur reprête et en plus l’on récupère des intérêts qu’elles récupèreront auprès de leurs clients quel qu’en soit la longueur du circuit et au bout il y a toujours ce qui travaillent pour produisent la richesse, soit nous.
                                                cordialement bonne fêtes.


                                                • pastori 27 décembre 2010 18:46

                                                  quelques conséquences du passage à l’euro :
                                                  evolution du smic horaires et des prix en 10 ans

                                                  1/07/2000  smic horaire brut 6.40€ /heure
                                                  1/01/2010    «  »     «  »    8.86€/ heure  
                                                  +38.43 %
                                                   
                                                   évolution de quelques prix :

                                                  oeufs +60.31%
                                                  huile tournesol +90.63%
                                                  beurre +51.41%
                                                  pain baguette +75%
                                                  nutella +100,85%
                                                  lait +59.74%
                                                  pommes de terre +96.34%
                                                  laitue +206.67%
                                                  carottes +69.81%
                                                  lardons +131.34%
                                                  tranche jambon +14.01%
                                                  sucre +30.08
                                                  café bar  +70.40%


                                                  • Marianne Marianne 27 décembre 2010 19:57

                                                    Oui sans parler du gaz et de l’électricité, de l’essence,...
                                                    L’indice Insee marque une très faible inflation pendant cette période, mais le panier qui fait l’indice est composé de choses qui ne correspondent pas à la consommation courante d’un smicard. Les produits électroniques, Hi-fi, téléphonie, électroménager, ont beaucoup baissé en prix et augmenté en volume, ce qui fait baisser la moyenne du prix.
                                                    Il faut revoir tout cela.


                                                  • gimo 27 décembre 2010 20:47

                                                    pas inflation mais !!!!!!!!!!!!!! fellation , hoo ho..... excuse me


                                                  • Croa Croa 27 décembre 2010 23:44

                                                    Des conséquences mais pas que de l’euro, il y a aussi celles « la concurence libre et non faussée » et autres « libérations ».


                                                  • iakin 27 décembre 2010 19:05

                                                    Bien, les politiciens mentent, les journalistes ne font pas leur boulot... mais mis à part les dénoncer, il n’y a donc rien à faire ?
                                                    Pensez vous ou non qu’il faut des actions politiques pour enrayer cela ?

                                                    Est-ce que le centre va se contenter de faire désormais comme le PS, pour montrer sa désolidatisation de la droite, c’est à dire dénoncer tout ça sans faire de proposition politique, ou bien quand il fait des propositions ne pas parler des moyens de financements (ce qui revient finalement au même).

                                                    Vous parlez de "l’illusion qu’un simple renfort de régulation va sécuriser les marchés dans la mondialisation« , vous rajoutez »il faut aller plus loin, à la source des maux« ...
                                                    Puis vous finissez par »ESPOIR ET VERITE pour 2011"... avouez le, on dirait un peu du Ségolène.

                                                    Elle est drôle, aussi, la naïveté, volontaire ou non, de faire croire que l’on peut encore agir au niveau national quand on sait que 75% des propositions de loi qui arrivent à l’assemblée nationale sont des transcriptions de directives européennes, qui continuent à prôner la dérégularisation...

                                                    Et bien soit, prenons vous au mot donc : je serais curieux de savoir qu’elle est la source des maux selon vous.

                                                    Personnellement, et pour l’instant, le seul programme qui me semble cohérent est celui du front de gauche. Vous-même semblez le reconnaître, en faisant allusion à Jacques Généreux.
                                                    Seulement, dans le programme du fdg il n’y a pas que des réformes fiscales, loin de là.
                                                    - Lancer un processus européen de modification du traité de Lisbonne pour ne plus avoir à subir ses directives de libéralisation
                                                    - Elire une assemblée constituante pour refonder le contrat social, donner plus de place au parlement et un nouvel élan démocratique à la politique
                                                    - Concernant les journalistes, il serait même peut-être question de constitutionnaliser les médias comme 4eme pouvoir de la république, c’est à dire rendre le service publique audiovisuel indépendant des pouvoirs politiques, mais aussi des pouvoirs financiers en les finançant par une redevance proportionnelle aux revenus. Enfin, les démocratiser, faire élire les directeurs de programme par le peuple, et les cadres par les salariés.

                                                    Au passage je note que dans les mensonges de l’année vous n’avez pas mentionner l’argument démographique pour défendre la réforme des retraites... il suffit pourtant de voir que le déficit des caisses ne s’est pas fait progressivement depuis les années 50 mais subitement ces dernières années, pour constater que c’est un mensonge.
                                                    Ensuite vous dites que les banques sont injustement montrées comme profiteuses de la crise.
                                                    Vous ajoutez que l’argent que leur a prêté l’Etat a été remboursé et lui a même rapporté un peu d’argent avec les intérêts, et c’est vrai ! Seulement ce que vous ne dîtes pas c’est que en dehors du renflouement des banques, toute les retombées de la crise économique, elles, ont été facturé à l’Etat et pas aux banques ! Ce qui fait que l’Etat a du s’endetter de telle manière que les banques, maintenant renflouées, augmentent les intérêts des prêts qu’elles font à l’Etat sous prétexte qu’elles le soupçonnent de ne pas pouvoir garantir ces emprunts... d’où la crise de la dette publique grecque, irlandaise, portugaise, espagnole, et qui se posera aussi chez nous à un moment ou à un autre.
                                                    (voir sur internet la vidéo melenchon/attali à arreturimages, stupéfiante)

                                                    Vous ne pouvez pas dire que l’Etat n’est pas en train de s’écrouler sous les dettes avec la crise et que les banques n’en profitent pas, non seulement elles refont d’importants bénéfices mais en plus elles n’ont eu à souffrir d’aucune contrepartie !
                                                    Si vous vous intéressez vraiment à la question, lisez les travaux de Frederic Lordon par exemple qui est extrêmement clair sur le sujet.
                                                    Pour quelqu’un qui prône la vérité, ça fait une sacrée erreur dans votre argumentaire, qui sinon est, par ailleurs, assez bien fait.


                                                    • Marianne Marianne 27 décembre 2010 22:49

                                                      Détrompez-vous Iakin ! J’ai lu Frédéric Lordon, assisté à des débats avec lui, de même que Paul Jorion et Joseph Stiglitz. Je ne prétends pas détenir LA vérité mais je la cherche, je m’informe, je suis toujours méfiante et douteuse a priori et vérifie mes informations, les compare, avant de me faire une opinion. Je sais que Frédéric Lordon a son petit succès avec ses théories car le langage révolutionnaire de celui qui veut renverser la table et trouve des coupables tout désignés recueille facilement une adhésion populaire. Il prône une nationalisation du système bancaire et pour que l’Etat ait les moyens de racheter les banques à tout petit prix, il souhaite même leur faillite. Et bien ceci est tout simplement irresponsable et une telle situation nous mettrait tous à la rue. C’est un peu facile d’avoir ce langage, mais c’est dangereux.
                                                      Jacques Généreux me paraît plus argumenté, moins violent dans son analyse. Mais il a tendance en permanence à dire que les dérives de notre système néocapitaliste, ses inégalités croissantes, sont voulues expressément par une élite qui domine le monde, qui frise selon moi la théorie du complot. Or je ne crois pas cela. Par ailleurs, autant je suis d’accord à 90% avec son diagnostic, autant je ne le suis pas sur les solutions à apporter. Certes l’Europe ne fonctionne pas bien et n’a pas été à la hauteur des espérances que l’on portait en elle, d’une Europe forte, fédérale, en harmonie, visant l’intérêt général et la réduction de la pauvreté et des inégalités. Elle a été dominée par les anglo-saxons qui ont imposé une doctrine libérale faisant soi-disant primer « la libre concurrence » souvent au détriment des accords coopératifs, des structures communes soupçonnées de cartellisation, elle a cassé des fleurons industriels vendus hors Europe pour éviter les positions dominantes, elle a été freinée par les Britanniques en cheville avec les Etats-Unis, ...
                                                      Mais plutôt que renoncer à l’Europe en se repliant sur la nation, qui ne peut pas faire le poids dans ce monde, je suis pour changer l’Europe, la renforcer et améliorer sa gouvernance. Maintenant que nous avons vu clairement ses faiblesses, c’est le moment de s’unir pour changer cela. Voilà ce que je crois.


                                                    • iakin 28 décembre 2010 00:59

                                                      Ne mélangeons pas tout... effectivement il y a d’un côté les analyses qui consistent à faire le constat de ce qui s’est passé, et puis les analyses qui consistent à chercher ce qu’il faudrait faire.

                                                      Concernant Lordon, je parlais de ses analyses très pertinentes qui décrivent comment la crise, amorcée par des banques, s’est finalement retournée contre les états, avec l’appui de ces dernières. Vous dîtes qu’elles n’ont pas profité de cette crise, alors qu’il me semble justement qu’à peu près tout le monde est d’accord aujourd’hui pour dire le contraire.

                                                      Vous dîtes aussi que le succès des théories de Lordon est du à leur manière de pointer du doigt les banques comme un bouc-émissaire tout prêt... dans mes souvenirs j’ai plutôt l’impression que Lordon défend au contraire que les banques n’y sont, au final, pas pour grand chose (ce qui ne veut pas dire qu’elles n’en ont pas tiré profit) mais que la crise est due, en amont, à décisions politiques qui ont fait qu’une banque ne pouvaient rapidement plus refuser d’investir dans les subprimes et autres junkbonds si elles voulaient rester compétitive sur le marché.

                                                      Ensuite, il y a les propositions que fait Lordon sur ce qu’il faudrait faire pour mettre un terme à cette crise. Je ne sais pas s’il est véritablement qualifié pour cet aspect des choses, en tout cas ses propositions ont le mérite d’être audacieuses, parfois surprenantes (supprimer la bourse) et en tout cas toujours très bien documentées.

                                                      Quand à son idée de profiter d’une faillite bancaire pour les nationaliser, que vous dîtes irresponsable et dangereux (plus irresponsable et dangereux que la faillite elle-même ?), sachez que c’est pourtant exactement ce qu’on fait les Etats Unis avec certaines banques au moment de la crise des subprimes.

                                                      Mais c’est autre chose. En attendant vous avez évité toutes mes questions.

                                                      - L’allongement de la durée de la vie pour justifier l’allongement de la durée de travail, selon vous cela ne fait pas parti des mensonges éhonté de l’année ?

                                                      - Le gouvernement nous ment et les médias ne font pas leur travail de recherche d’information... faut-il faire quelque chose à votre avis ou sommes-nous condamner à les dénoncer tout en les voyant continuer ?

                                                      - Vous dîtes qu’il faut aller plus loin, à la source des maux. Vous avez une idée sur ce qu’elle en est ?

                                                      - Qu’est-ce que le PS et le centre ont comme autre solution à la crise que de poursuivre le plan de rigueur de la droite pour espérer trouver de la croissance qui nous permettrait de payer les dettes ?
                                                      (solution devenue complètement absurde d’ailleurs depuis que, en Espagne je crois, on s’aperçoit que même les plans de rigueur provoquent une décôte des agences de notation et font donc désormais aussi augmenter la dette)
                                                       

                                                      - "Je suis pour changer l’Europe, la renforcer et améliorer sa gouvernance". Changer l’Europe et la renforcer, c’est malheureusement contradictoire. Vous vous êtes intéressée au Traité Constitutionnel Européen et au Traité de Lisbonne ?

                                                      Vous savez que la doctrine libérale y est inscrite noir sur blanc, qu’on l’a refusé en 2005 et que le gouvernement Sarkozy l’a tout de même ratifié ?
                                                      Vous savez que toute loi qui entraverait, en France, la concurrence « libre et non faussée » sera pénalisée par la comission européenne ?
                                                      Mais il y a mieux encore... DSK lui est carrément pour un centre bancaire européen complètement indépendant de tout politique (et donc de toute élection démocratique).

                                                      Croyez vous vraiment qu’on puisse changer d’Europe alors que ça fait 20 ans que tous ces bonnes gens bossent comme des malades à faire l’Europe qu’ils souhaitent eux ?

                                                      J’ajoute juste une chose, lorsque Jacques Généreux parle d’une oligarchie qui provoque volontairement l’augmentation des inégalités... il n’y a même pas à chercher dans les hautes sphères du complot pour trouver des gens qui défendent les inégalités... N’importe quel libéral un peu radical vous dira qu’il faut supprimer le smic, les aides sociales, les services publiques, ouvrir les marchés et que ça créera de l’emploi.


                                                    • suumcuique suumcuique 27 décembre 2010 19:18

                                                      En 2011, il fera - comme dit un vieux proverbe yiddish - beau toute l’année.


                                                      • karquen karquen 27 décembre 2010 19:37

                                                        Je pense que les médias font leurs boulot, comme ils peuvent ! sans se faire lyncher par le totalitarisme ambiant...

                                                        Je pense que ce sont les citoyens qui ne réagissent pas ; ils ne sont par endormis ; ils ne savent pas comment réagir ! Il n’y a pas de leader, il n’y a rien et surtout pas les politiciens qui défendent le quidam, et les maires ont de moins en moins de pouvoir et les préfêts sont « nommés » ! 

                                                        Galère partout : privatisation des gains et nationalisation des dettes ! Destruction massive des services publique, peurs et haines démultipliée, hyper-violence des « jeunes » ....

                                                        Bienvenue dans la réalité !

                                                        tout celà est voulu ! tout celà est déja calculé et anticipé depuis 2000 ! smiley 


                                                        • Croa Croa 27 décembre 2010 23:50

                                                          Où t’as vu des citoyens ? 

                                                          Il n’y a en Europe que des con-sommateurs, des sujets comme partout ailleurs dans le monde.



                                                          • Tuscany 27 décembre 2010 19:54

                                                            La Politique c’est Comme les Chiffres, la politique n’a pas de nationalité. Même en Italie comme en France, tous les preomesse et aucun fait (ou quelques faits). J’aime l’article et je tiens à entendre et rappeler la vérité de temps à autre
                                                            By Tuscany .



                                                              • Ferdinand_Pecora 27 décembre 2010 23:11

                                                                Dès 1995, Jacques CHEMINADE, lors de sa campagne présidentielle, dénonçait « le CANCER FINANCIER de la CITY de Londres et de WALL STREET » et proposait un Nouveau BRETTON WOODS. Roland Dumas l’a fait taire politiquement alors que Balladur et Chirac pouvaient continuer à sévir.

                                                                Le 17 octobre 2008, c’est Jacques CHEMINADE qu’on fit intervenir sur France24 à propos de la nécessité d’un Nouveau BRETTON WOODS :
                                                                http://www.dailymotion.com/video/x73m58_un-nouveau-bretton-woods-jacques-ch_news

                                                                Enfin, c’est toujours Jacques CHEMINADE qui se bat pour la réinstauration en France et dans le monde du GLASS-STEAGALL et le retour du CREDIT PRODUCTIF PUBLIC, dans le cadre d’un nouveau BRETTON WOODS.
                                                                Réf : http://www.solidariteetprogres.org/article7217.html

                                                                En effet, battons-nous pour que 2011 soit l’année de la VERITE :
                                                                http://www.dailymotion.com/video/x72xdl_krach-1995-2008-dire-la-verite-au-p_news


                                                                • LOKERINO LOKERINO 28 décembre 2010 03:23

                                                                  En pariant sur une année 2011 sans mensonge .. dites nous Marianne avec qui Mr Bayrou gouvernerait il en 2012 si d’aventure il était élu ?

                                                                  Parce que si vous nous faites croire qu’il y aura automatiquement une majorité Modem de 300 députés dans la foulée , ce serait un gros mensonge..

                                                                  Alors pas de mensonge, avec qui Mr Bayrou gouvernerait il en 2012 ? Son élection serait l’occasion de la mise en oeuvre d’un programme de droite ou de gauche ?

                                                                  Plus de mensonge , Marianne !!


                                                                  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 28 décembre 2010 09:58

                                                                    Il faut parler de la « décennie du mensonge 2000-2010 » qui est synonyme de l’échec total de l’Etat français comme je l’avais expliqué dans l’article que j’avais proposé dans la rubrique « international » le 3 decembre 2010 bizarrement rufusé par AgoraVox !

                                                                    Mon article intitulé « Ce que Wikileaks n’a pas dit... » peut toujours vous inspirer afin d’éclairer au mieux les Français outrageusement assoupis !

                                                                    Mohammed MADJOUR.


                                                                    • vinvin 1er janvier 2011 14:08

                                                                      Bien l’ année 2010, je ne sais pas si elle a été un mensonge, mais ce qui est certain c’ est que l’ année 2011 commence déjà par un mensonge, vu que les médiats refusent de nous informer du nombre de voiture incendiées dans la nuit du 31 ai 01 Janvier.


                                                                      Les médiats doivent être-là pour nous informer. Si nous n’ avons plus le droit a l’ information, alors on qu’ a de supprimer carrément le Journal TV est la presse écrite !

                                                                      Mais a ce moment-là nous ne somme plus dans un pays démocratique.

                                                                      (Bof, de toute façons nous ne le sommes déjà plus, alors...).



                                                                      VINVIN.

                                                                      • vinvin 1er janvier 2011 18:29

                                                                        Cet aprèm, j’ ai un peu médité sur la décision du gouvernement et médiats, de ne pas nous informer du nombre de voitures « cramées » la nuit de la st Sylvestre :


                                                                        En fait, par leurs comportements, nos politiques se trahissent eux-meme, car si le nombre de voitures brûlées était en baisse, ils ce seraient fait un plaisir de nous l’ annoncer.
                                                                        S’ ils veulent nous cacher la vérité, c’ est justement par ce que le phénomène est plus a la hausse qu’ a la baisse, ( et qu’ avec une mouvance populaire de plus en plus tourné vers le FN,) mieux vaut laisser le peuple dans l’ ignorance des délits.

                                                                        Et puis le fait est qu’ en tenant la population dans l’ ignorance, il faut savoir qu’ un peuple d’ ignorants est plus facilement manipulable qu’ un peuple éclairé et informé. 



                                                                        Enfin, bonne année, et surtout bonne santé pour tout le monde pour cette nouvelle année !


                                                                        Cordialement.



                                                                        VINVIN. 

                                                                        • vinvin 1er janvier 2011 20:02

                                                                          Ha, ça y est, je vois que des (bacs +6) ont consultés mes posts précédents !.....



                                                                          VINVIN.

                                                                          • furio furio 2 janvier 2011 09:23

                                                                            Ben oui avec 53% des votantsdont l’extrême droite et le centre, vous avez élu un menteur, un traître, un inculte, un mauvais, etc.... Fallait pas l’élire !! A noter que les amis de M BAYROU sont toujours à voter avec les amis du nimbus. 



                                                                              • BA 2 janvier 2011 18:16

                                                                                Wikileaks vient de révéler un document historique : dès le 17 mars 2008, les dirigeants anglais et étatsuniens savaient déjà que les grandes banques privées étaient en faillite.

                                                                                 

                                                                                Lundi 17 Mars 2008, 18:27


                                                                                SUJET : LA CRISE BANCAIRE EST MAINTENANT UNE CRISE DE SOLVABILITE ET NON PAS DE LIQUIDITE, AFFIRME LE GOUVERNEUR DE LA BANQUE D’ANGLETERRE.

                                                                                 

                                                                                Classifié par : AMB RTUTTLE, raisons 1.4 (b) et (d).

                                                                                Résumé :

                                                                                §1. (C/NF) Depuis l’été dernier, la crise des marchés financiers a changé de nature. Le problème est maintenant non pas celui de la liquidité présente dans le système mais plutôt une question de solvabilité systémique, selon les déclarations du Gouverneur de la Banque d’Angleterre (BOE) Mervyn King lors d’une rencontre à déjeuner avec le Sous-Secrétaire au Trésor Robert Kimmitt et l’Ambassadeur Robert Tuttle.

                                                                                Mervyn King a mis en avant deux impératifs. Premièrement, trouver le moyen d’éviter aux banques l’infamie d’avoir à vendre des billets de trésorerie dont personne ne veut à des prix bradés, ou de devoir réclamer l’aide d’une banque centrale. Deuxièmement, s’assurer qu’il existe un effort coordonné qui pourrait devoir aller jusqu’à recapitaliser le système bancaire dans son intégralité.

                                                                                Quant au premier impératif, King a suggéré de développer un système de regroupement et d’enchères de manière à débloquer l’important volume d’investissements financiers pour lesquels il n’existe pour le moment aucun marché. Quant au second impératif, King a suggéré que les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la Suisse, et peut-être le Japon puissent former un nouveau groupe provisoire qui dans un commun effort réunirait le capital nécessaire afin de recapitaliser toutes les principales banques. FIN DU RESUME.

                                                                                L’insolvabilité systémique est désormais le problème.

                                                                                –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

                                                                                 

                                                                                §2. (C/NF) Mervyn King a déclaré que la liquidité est nécessaire mais non suffisante dans la crise du marché actuelle car le système bancaire mondial est sous-capitalisé en raison d’un effet de levier trop important. Il a dit qu’il est difficile de penser que les quatre principales banques anglaises (Royal Bank of Scotland, Barclays, HSBC, et Lloyds TSB) n’ont pas besoin de capitaux supplémentaires. Un effort coordonné des banques centrales et des ministres des finances sera peut-être nécessaire afin de développer un plan de recapitalisation du système bancaire.

                                                                                Débloquer les titres adossés à des hypothèques qui ne trouvent pas acheteur.

                                                                                –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––—–

                                                                                 

                                                                                §3. (C/NF) King a déclaré qu’il est également impératif de trouver un moyen pour que les banques puissent se débarrasser de leurs titres qui ne trouvent pas acheteur, ce qui inclut les titres adossée à des hypothèques, sans devoir les solder à des prix bradés. Il a dit que les ventes à prix bradés ne servent qu’à abaisser la valeur plancher à laquelle les banques doivent évaluer leurs actifs (cote au marché), et par là-même obligent à entériner des ventes forcées supplémentaires injustifiées. Il a déclaré que nous devons inventer un système d’enchères où les banques pourraient placer les billets de trésorerie qu’elles veulent vendre sans craindre d’être stigmatisées par les marchés qui interpréteraient des ventes à faible prix comme le signe que la banque est en difficulté. King a pourtant indiqué qu’il ne savait pas encore comment structurer de telles enchères et que des discussions supplémentaires étaient nécessaires. Kimmit a convenu qu’il fallait trouver le moyen de débloquer ces marchés et a déclaré que nous devrions rester en contact aussi bien bilatéralement qu’à travers le G7, le Forum de Stabilité Financière et les banques centrales.

                                                                                Une méthode éventuelle de recapitalisation.

                                                                                ––––––––––––––––––––––––––––––––––

                                                                                 

                                                                                §4. (C/NF) Le G7 est presque complètement inopérant au niveau économique a déclaré King. Des économies jouant un rôle-clé ne sont pas représentées, en particulier celles qui ont d’importantes et croissantes réserves en capital. King a dit qu’un nouveau groupe international était nécessaire pour remédier à cela. Cela pourrait être un groupe provisoire, et il a suggéré que peut-être les banques centrales et les ministres des finances des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la Suisse pourraient coordonner les discussions avec d’autres pays qui ont de vastes réserves de capitaux, incluant les fonds souverains, à propos du recyclage de dollars pour recapitaliser les banques. King dit que le Japon pourrait ne pas être inclus car il n’a pas grand-chose à offrir. King a observé pourtant qu’inclure les Japonais pourrait les forcer à finalement évaluer au prix du marché des actifs dépréciés. Kimmit a déclaré qu’il était réticent à susciter de nouveaux regroupements dans la communauté financière internationale en raison des inévitables débats visant à déterminer qui inclure.

                                                                                Commentaire.

                                                                                –––––––––––

                                                                                 

                                                                                §5. (C) Les propositions de King n’étaient pas des idées en l’air comme on peut en lâcher pour faire la conversation au cours d’un déjeuner. Il était clair que son objectif principal lors de cette réunion était de faire connaître à Kimmit, dans les grandes lignes, ses idées originales sur la question. King n’est pas rentré dans les détails quant à ses propositions et se satisfaisait de présenter des idées générales, posant ainsi les fondements pour une discussion future. FIN DU COMMENTAIRE.

                                                                                 

                                                                                §6. (U) Participants : USG : Ambassador Robert Tuttle ; Deputy Secretary Kimmitt ; Eric Meyer, Office Director for Europe ;

                                                                                SIPDIS Robert Saliterman, Spokesman, International Affairs, U.S. Treasury ; Warren Chane, ECONOFF. UK : Mervyn King, Governor, Bank of England ; Chris Salmon, Private Secretary.

                                                                                 

                                                                                §7. (U) Le Sous-Secrétaire Kimmitt a approuvé ce message.

                                                                                Visit London’s Classified Website : http://www.state.sgov.gov/p/eur/london/index. cfm TUTTLE

                                                                                Visit London’s Classified Website : http://www.state.sgov.gov/p/eur/london/index. cfm TUTTLE

                                                                                ===============================

                                                                                NB : Merci à Nikademus pour la traduction.

                                                                                 

                                                                                http://www.pauljorion.com/blog/?p=19899#more-19899

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