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Avec Chevènement, Ségolène trahit-elle la politique européenne de la France ?

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Le Lion de Belfort renonce. Mais joue toujours les coqs gaulois... europhobes, avec un PS euro-hésitant !

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C’est un événement dont il ne faut pas sous-estimer l’importance. Pour les présidentielles. Pour les rapports de forces au sein de la gauche. Et surtout, en cas de victoire de Ségolène, pour après. Pour la France et, surtout, pour l’Europe.


Il suffit de lire le dernier livre de Chevènement, La faute de M. Monnet, les derniers discours de JPC et de surfer sur son site pour voir que ses orientations européennes sont aux antipodes, sur bien des points, de celles des plus européens des socialistes, et de la grande majorité des socialistes européens.

Trois remarques et trois questions-clefs :


1- Ce n’est pas la « méthode de Jean Monnet » qui est à l’origine de la panne actuelle de l’Europe. C’est parce que nos dirigeants actuels se sont trop écartés de l’esprit, des méthodes et des stratégies des « pères de l’Europe », que Chevènement dénonce avec une myopie difficilement corrigible.

Non, l’Europe ne s’est pas construite contre les nations, amies pour garantir la paix entre des nations respectueuses les unes des autres, unies dans le respect de leur diversité et de leurs spécificités.

Non, l’Union européenne ne sacrifie pas les souverainetés nationales, mais elle doit permettre de garantir une souveraineté partagée mais réelle, effective.

Non, la construction d’une Europe politique n’efface pas les frontières, mais les dépasse, les transcende afin de dégager une « nouvelle frontière » pour reprendre, en l’adaptant, une formule de Kennedy, des horizons d’avenir.

Dans ces conditions, le PS va-t-il rester fidèle à la vision communautaire de l’Union européenne qu’il a toujours eue, ou va-t-il en revenir à une conception intergouvernementale (celle du Conseil de l’Europe) que Chevènement porte à bout de bras en en oubliant toutes les limites ?

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2- Ce n’est pas le « trop » d’Europe qui crée problèmes : c’est l’insuffisance d’Europe, c’est l’inachèvement de la construction d’une Europe politique, c’est le fait qu’au plus haut niveau des Etats et des gouvernements (surtout en France) on considère trop « l’Europe » comme une affaire « étrangère » et pas assez comme une « affaire intérieure ». Le « déficit » européen est plus pédagogique que démocratique... et les premiers responsables en sont les dirigeants politiques et les médias.

L’Europe « concrète », oui. L’Europe « des projets », oui. L’Europe « des gens », oui. L’Europe « par la preuve », oui. L’Europe « sociale », oui. L’Europe qui puisse se défendre contre les effets pervers de la « mondialisation » et tirer parti de ses effets bénéfiques (tant sous-estimés) , oui. L’Europe de la recherche, de l’éducation, de l’énergie et de l’innovation, oui.

Mais ces figures-là de l’Europe ne font qu’une. D’où l’impérative nécessité de « constituer » cette union, de la doter d’institutions « politiques » nouvelles et d’instaurer un état d’esprit nouveau qui cesse de faire de l’Europe un bouc émissaire trop facile. D’où aussi la nécessité de doter cette union de budgets plus consistants et non plafonnés bêtement. Suicidairement.

Cette Europe politique est indispensable pour rapprocher l’Union de ses citoyens et pour mener des actions motrices : diplomatie, défense, stratégie, industrie, progrès social, immigration, justice.

Dans ce contexte, le PS allié à Chevènement va-t-il, comme Badinter, Delors, Guigou et d’autres le souhaitent, agir pour une Europe politique et une Europe de la Justice (promise sous le septennat de Giscard), qui reste à faire ? Ou va-t-il, au nom d’un souverainisme mal compris, s’arc-bouter sur des fonctions régaliennes mal assumées, d’une façon archaïque, plus nostalgique que porteur d’espérance ?

3- L’Allemagne obsède toujours Chevènement. Le Lion fait toujours face à la « frontière » qui est toujours, pour lui, une « ligne de front ». Le complexe de Denfert-Rochereau !

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Je cite l’une des dernières prestations de cet archéonationaliste qui ne comprend toujours pas les « Germains », nos cousins : « Le vrai problème, c’est l’Allemagne de Mme Merkel. Il nous faudra gagner l’Allemagne à une conception qui privilégie la croissance interne en Allemagne et en Europe plutôt que le développement de ses exportations hors d’Europe. L’Allemagne réalise 70 % de ses exportations vers l’Europe au sens large, y compris la Russie, et son PIB est le tiers du PIB européen.

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Cette réorientation européenne irait dans le sens des intérêts du monde du travail en Allemagne même, où il existe plus de quatre millions de chômeurs mais elle ne correspond pas à la politique actuelle du gouvernement Merkel qui prévoit une hausse de trois points de la TVA et une baisse à 30 % de l’impôt sur les sociétés.

C’est cet iceberg à l’horizon que les dirigeants du Titanic socialiste ne voient pas. Cette politique de Mme Merkel est celle des milieux dirigeants de l’industrie et de la banque. Elle ne répond pas aux intérêts du monde du travail ni de l’Allemagne elle-même.

Mais elle peut être infléchie : il faudra faire prendre conscience à l’opinion publique allemande de la nécessité d’un changement de cap « européen », de nouvelles règles du jeu, plus équitables dans le commerce international. Ce sera une de nos tâches, la plus décisive peut-être. »

Un Gaulois donneur de leçons à un pays qui a su faire et sait faire des réformes qu’il est incapable de faire ! Un état d’esprit qui est à l’opposé de celui qui a animé Schuman, Mendès, de Gaulle, Giscard, Mitterrand, Chirac...

Le PS saura-t-il renouer avec l’esprit de concertation permanente, de dialogue constant, d’amitié authentique avec l’Allemagne qui était pratiqué par Mitterrand et Kohl, ou cèdera-t-il aux cantiques passéistes du Lion de Belfort ?

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Questions de fond...

A court terme, en échange d’une dizaine d’investitures aux législatives, le PS et Ségolène Royal font une bonne opération. Jospin n’a-t-il pas mis son échec de 2002 sur le dos de Chevènement et des 5,33% de suffrages réunis sur son nom ? Mais à plus long terme, cet « accord » est dangereux, chargé d’ambiguïtés.

Il est vrai que tout parti à vocation majoritaire est fatalement hétéroclite...

La droite de Sarkozy aussi a ses « souverainistes anti-européens », même si Pasqua est hors course et Seguin sur la touche.

Mais dans la situation actuelle, ne faut-il pas sur l’Europe avoir une ligne claire ?

La prise en compte de la victoire des non au référendum sur le traité instituant une constitution pour l’Union (qui fait croupir l’Europe dans la pire des crises depuis 1957 et qui la menace dans son existence même), ne doit pas exclure la clarté des idées, des ambitions, des objectifs.

Qu’en pensent les radicaux dits de « gauche », ralliés eux aussi à Ségolène en échange de quelques sièges à l’assemblée future ? Qu’en pensent les socialistes pro-européens ?

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Une seule certitude : sur l’Europe, le seul qui soit clair, c’est François Bayrou. C’est le seul, en l’état, qui puisse « déverrouiller l’avenir » en débloquant le présent. Je ne juge pas, en l’occurrence, l’homme, mais le programme et la cohérence de ses propos.

Daniel RIOT


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49 réactions à cet article    


  • Marie Pierre (---.---.213.199) 11 décembre 2006 09:41

    Comme quoi, le renouveau du PS auquel S. Royal veut nous faire croire, n’est que la poursuite d’anciennes pratiques : en échange de ton silence, je te donne X circonscriptions, X postes de ministres. Chevènement, comme Lang l’ont bien compris. Et, en cas de réussite à l’élection présidentielle, on distribuera les postes en fonction des courants, des régions et la Présidente sera prise en tenaille.

    On nous dira que ce n’est pas S. Royal qui fait cela, c’est Hollande. C’est se fiche un peu de nous !


    • parkway (---.---.18.161) 11 décembre 2006 11:18

      INEXACT, Marie-pierre !

      Sego et hollande se fiche BEAUCOUP de nous !

      mais vous avez compris le principe de nos cher rentiers politiques, ils sont bien là, tranquilles entres copains et ils ne veulent pas en bouger. Les places sont trop bonnes !

      mais bien évidemment, je dis n’importe quoi, vu que je suis un salaud de gauchiste doublé d’un salaud de fonctionnaire, mais qd même, pour ma défense, je ne suis pas encore un salaud de pauvre ; pourtant, il semblerait que ...


    • (---.---.26.214) 11 décembre 2006 11:28

      L’Europe a toujours été une entreprise réactionnaire et impérialiste, et il n’y a rien à « renier ». Le problème, c’est le contraire : que malgré les apparences, Royal et Chévènement roulent pour cette « Europe », quoi qu’ils disent aux électeurs.


    • seb (---.---.12.18) 11 décembre 2006 10:26

      Si vous lisiez un peu Marianne ou le Canard vous auriez su que Chevènement n’avait aucunement l’intention de se présenter à la présidentielle 2007 (voir mon commentaire il y a environ un mois. Politiquement, il est mort et il ne peut espérer que quelques sièges au parlement. Faudrait peut être se rappeler que le PS avait dit OUI, comme l’UMP d’ailleurs, et qu’ils avaient pris le NON à la constitution en pleine poire. Les 53% du vote non VONT FAIRE la différence en 2007 pour le choix entre LE PEN (non), ROYAL (oui), SARKOZY (oui) et la gauche radicale (non). Tout cela est du calcul politique.


      • parkway (---.---.18.161) 11 décembre 2006 11:11

        on voit bien M. RIOT, que vous savez y faire en politique ;

        Comme le P.S. et L’UMP ainsi que l’UDF, vous vous gardez bien de parler du 3eme volet du texte de GISCARD.

        M. CHEVENEMENT n’est pas contre l’Europe, mais contre l’europe de giscard destaing.

        Vous essayez, comme les médias de 2005, de truquer les mentalités et de nous faire avaler des couleuvres.

        les connards du PS de l’ump et de l’udf sont POUR le TRAITE GISCARD et CONTRE l’europe sociale. Cela est bien clair pour beaucoup. L’europe de giscard c’est une europe anti-démocratique, gérée par la commission européenne et la BCE, des personnages non élus mais désignés par les financiers et les grands patrons, amis de M. LAMY, copain des USA à l’OMC.

        Mais vous avez raison,continuez à parler, à dire des moitiés de vérités, en bon journaliste de notre époque...


      • FredSud37 (---.---.129.175) 11 décembre 2006 20:30

        Si vous ne l’avez pas encore vue, je vous invite vivement à regarder la vidéo du discours tenu par Jean-Luc Mélenchon le 17 novembre dernier à Montpellier et qui est disponible : ICI.


      • Daniel RIOT Daniel RIOT 11 décembre 2006 21:09

        je lis et Marianne et le Canard et d’autres...Et j’ai moi-même dénoncé voilà longtemps la vraai fausse candidature de Chevénement. Mais il faut llire l’accord du PS avec le mouvement de JPC...L’Europe ? Non transformée et améliorée, mais déchirée !


      • (---.---.220.58) 21 décembre 2006 12:25

        c’est du grand n’importe quoi Mr Riot ! Cet accord, c’est l’Europe remise sur les bons rails, et, effectivement, pour cela, nous ne ferons pas l’économie, des disputes, des luttes politiques, bref, du dialogue franc et sincère sur ce qui fait l’Europe : le concret des décisions oligarchiques absurdes.

        Quel manque de courage.....ils sont pourtant assez nombreux vos collègues journaleux à aller dans le sens des vents dominants....là pour le coup, votre posture est ridicule.

        Mais bon, ça, tout le monde l’avait déjà remarqué.


      • Jean-Christophe Loric jean-christophe 11 décembre 2006 11:13

        Assez d’accord avec cette analyse : le NON au traité sera la clé pour décoder le vote aux presidentielles 2007. Mais celui ou celle qui voudra en tirer parti devra reconcilier le OUI et le NON. Car ceux qui ont refusé le traité n’ont pas refusé l’Europe, ils veulent une Europe différente, une Europe protectrice, solidaire, avec des frontières claires, pas une zone de libre échange boulimique qui fait planner l’ ombre de la précarité ou du dumping social sur ses citoyens. Dans cet exercice, l’allégeance de JPC à Mme Royal est de mauvais augure : c’est un marchandage de circonscriptions et pas une ébauche de programme de réconciliation. Je suis tout a fait d’accord avec la conclusion de l’auteur de l’article, la seule personnalité capable de transcender les clivages partisans et de reconcilier les français avec l’Europe, c’est François Bayrou.


        • parkway (---.---.18.161) 11 décembre 2006 11:22

          jean-christophe,

          Le revirement de BAYROU est suspect. La politique de droite qu’il a suivie depuis tant d’années, il l’abandonnerait maintenant ? à la veille de élections ?

          N’oublions pas qu’il a donné de la voix en faveur du repris de justice JUPPE, aujourd’hui maire de bordeaux ; vous avez dit compromission ?


        • (---.---.26.214) 11 décembre 2006 11:31

          Bayrou n’a pas dit la vérité sur ses liens avec la Trilatérale, où Bourlanges lui a succédé. C’est clair qu’on ne peut pas croire un mot de ce qu’il raconte.


        • Roro (---.---.131.118) 11 décembre 2006 11:34

          L’UDF en général, et Bayrou en particulier, soutiennent les situations qui leur semblent bonnes et qui marchent. La ville de Bordeaux ne va pas si mal et ils ne voient donc aucune raison de ne pas remettre en place celui qui y est pour bcp dans la « réussite » de la ville...


        • Anthony Meilland Anthony Meilland 11 décembre 2006 12:14

          Cher Parkway,

          Prenez note qu’Alain Juppé a payé sa dette envers la société, et qu’il peut désormais exercer les fonctions qu’il souhaite.

          Cet acharnement contre un ancien repris de justice se justifie-t-elle vraiment ?

          Ne croyez-vous pas à la réhabilitation par le travail ?

          M. Juppé, il me semble, est qualifié pour la fonction de maire de Bordeaux. De plus, les citoyens, qui étaient, soyons en sur, au courant de son passé peu glorieux, l’on tout de même choisit. Il est de notre devoir de respecter ce choix.

          Enfin, vous voyant adepte de la délation et de l’intolérance à l’égard des anciens repris de justice, je ne peux que vous conseiller la lecture des Misérables de Victor Hugo.


        • parkway (---.---.18.161) 11 décembre 2006 13:31

          cher meilland,

          j’ai vôté positif à votre réponse.

          Effectivement, on peut penser comme vous le faîtes. Je ne nie pas les qualités en tant que maire de Juppé, je dis qu’il aurait mieux valu en choisir un autre, moins impliqué dans les scandales, cela n’aurait nuis en rien à la ville de bordeaux...

          Dans les mêmes conditions, pourquoi alors ne pas voter aussi pour Tapie, Carignon, Noir,Chirac, etc... ? Continuons donc à voter pour ceux qui nous grugent depuis 30 ans et vive la Raie Pudique !

          L’affaire guy drut, ça vous dis quelque chose ? Ils sont une majorité de pourris qui s’accoquinent très bien entre-eux ; regardez chevenement et sego, 2 anti-nomies du PS,

          Juppé a payé sa peine, petitement, et psychologiquement il ne change pas( pourquoi ne dit-uil pas ce qu’il sait sur les hlm de paris-CHIRAC ?), il continuera de faire ses petites affaires mais de façon moins voyante, c’est tout !

          Moi, c’est ce que je crois, il vaut mieux voter pour un politique qui n’a jamais connu la Justice...

          On devrait en faire une loi !


        • T.B. T.B. 12 décembre 2006 09:21

          Parkway, je viens de voter positif à chacun de tes 4 commentaires.

          Concernant Juppé, j’ajoute que la Justice n’a pas été rendue à son encontre comme elle aurait due l’être : voir Juppé sur Wikipédia. Par ailleurs, le 8 octobre 2006, après une campagne électorale qui aurait coûté au contribuables bordelais entre 152 000 et 800 000 Euros selon les estimations de divers partis politiques, il a été réélu, dès le 1er tour, à Bordeaux avec 56,24 % des voix mais avec un taux d’abstention de 55,2 % ... Réélu donc avec 25 % des voix des inscrits (n’ai pas eu connaissance du nombre des votes blancs). Autrement dit, les 3/4 des bordelais n’ont pas votés pour lui et il est, à nouveau, maire de Bordeaux ... !!! Trois personnes sur quatre ne votent pas pour toi ou s’abstiennent et tu retrouves maire ; étrange cette « démocratie », non ?

          Concernant Bayrou, en plus des griefs annoncés plus haut, à juste titre, contre lui, j’ajoute son cynisme sur un sujet qui me tiens à coeur : la démocratie directe est instituée en Italie et en Suisse sur la base de 1 % de l’électorat (RIP ou RIC qui déterminent le nombre de signataires lors d’une pétition ouvrant sur l’obligation d’un référendum ). Bayrou, dans son projet de 6ème République, propose bel et bien une démocratie directe mais place d’office la barre à 5 % ( le candidat Alain Mourguy la replace à 1 % ) rendant ainsi les référendums d’initiatives populaires ou citoyennes irréalisables. Je te promets la démocratie directe mais en même temps je te mets des bâtons dans les roues pour ne pas que tu l‘obtiennes. Je te fais la charité en bon catho que je suis mais ne comptes pas sur moi si tu travailles pour moi car je vais tout faire pour t’entuber ou m‘enrichir à tes dépens (c’est le même principe et Bayrou est catho pratiquant, ça ne me dérange pas, mais de ce fait n’en veux non plus comme Président monarque) .

          Enfin, je le répète, s’il ne dénonçait pas 2 ou 3 incohérences dans le système électoral (collusion argent / médias) , et je pourrais en trouver plus qu’il en trouve, son « programme » déjà insipide, car mélange de l’UMPS, le serait encore plus. Il est obligé de faire la différence ou de montrer qu‘il la fait. En réalité, il ne la fait pas.


        • (---.---.220.58) 21 décembre 2006 16:38

          BAYROU : LA BONNE BLAGUE. iL N’ AUCUNE CHANCE DE DEVENIR JAMAIS PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE...C’EST DU GISCARD RECHAUFFE RIEN DE+


        • (---.---.220.58) 21 décembre 2006 16:46

          C’est « misérable » pour le coup de mêler Victor Hugo a votre piteux commentaire : Juppé est un escroc, c’est pour ça que Chirac est si proche de lui. Qui se ressemble s’assemble.

          Je me demande si vous faites partie de ces gens qui pardonnent volontiers à Mr Juppé, mais jamais à Mr Tapie, qui, lui aussi a payé, mais fait bien l’affaire de l’épouventail permanent.

          Peut-etre socialement moins respectable.

          Allez, je quitte ce forum de bourgeois UDF et européiste à tout crin, qui ne savent même pas sortir 1 argument et un exemple pour étayer les vérités qu’ils assènent.

          Bayrou ? l’Homme du changement avec sa participation à autant de gouvernements de droite ??

          Bayrou rassembleur et qui « transcende » les clivages politiques ???? J’en doute très fort. Car, vous savez, un homme du centre, c’est quelqu’un qui n’est « NI DE GAUCHE, NI DE GAUCHE ».


        • Johan Johan 11 décembre 2006 11:30

          « Non, la construction d’une Europe politique n’efface pas les frontières, mais les dépasse, les transcende afin de dégager une « nouvelle frontière » pour reprendre, en l’adaptant, une formule de Kennedy, des horizons d’avenir. »

          Vous faites un contre sens en ne distinguant pas la critique du manque de frontières autour de l’Europe dumanque de frontières autour de la France.

          Maastricht a mis fin aux frontières autour de l’Europe avec l’abandon de la préférence communautaire en matière douanière.

          Pour Chevènement, ce n’est qu’au cas où il serait impossible de relever les douanes aux frontières de l’Europe que la France devrait reprendre sa politique douanière.

          Pour vous en convaincre :

          http://www.chevenement2007.fr/Mettre-la-gauche-a-la-hauteur-de-ses-responsabilites_a104.html

          "Troisième volet : la reconstruction d’une « préférence européenne » par une réglementation « antidumping social » aux frontières de l’Union. C’est le seul moyen de préserver notre tissu industriel et d’attirer à nouveau l’investissement. La lutte contre le dumping social doit utiliser des instruments efficaces et sélectifs. Il ne s’agit pas de priver les pays en voie de développement de leurs débouchés : il faut distinguer entre les pays moins avancés auxquels il faut garantir ces débouchés, (ainsi l’Afrique, avec des accords tarifaires généreux) et ceux dont le développement permet déjà l’accroissement des revenus de leur population, ainsi la Chine ou l’Inde.

          Cette pression serait légitime. La production mondiale aujourd’hui dépend de la consommation américaine ; et si elle ralentit, il est souhaitable qu’elle soit relayée par une capacité accrue de consommation de centaines de millions de Chinois ou d’Indiens, désormais intégrés à l’économie moderne et mondialisée. C’est un sujet qu’il faut inscrire à l’ordre du jour des conférences internationales.

          Des tarifs modulés devraient être acquittés pour les produits dont l’importation massive casse notre appareil industriel (textile, biens d’équipement). Le rétablissement d’une telle préférence communautaire serait plus intéressant pour les travailleurs des pays d’Europe que la signature de traités « constitutionnels » ou la promulgation d’une énième directive sur les sujets les plus insignifiants.

          De même en matière de marchés publics, des clauses préférentielles devraient-elles être introduites, particulièrement dans le domaine de la défense, si du moins on veut que se constitue une Europe de la défense."

          DU RESTE,

          Tout ce que vous dites n’est pas faux : un déficit d’Europe enraye la machine puisuqe comme en France pour la taxe pro, on assiste à un dumping intra UE au niveau fiscal, auquel s’ajoutent des dumpings sociaux, environnementaux, juridiques (de moins en moins), judiciaires (de plus en plus)...

          Maintenant que les Pays de l’Est ont rejoint l’UE, quelle incitation utiliser pour la convergence économique et sociale, et politique (en plus de la démocratie et des Droits de l’Homme, une europe de la Défense etc...) ? D’autant qu’ils ont rapidement rejoint l’OTAN (et que le traité constitutionnel mentionnait l’OTAN comme le pacte de Défense principal !) ?

          Ca sera dur, ça va prendre du temps ou ça ne se fera jamais.

          C’est pourquoi il faut mettre de la pression, e ne pas hésitersi nécessaire à reconstruire l’UE à partir des Etats membres qui auront compris que l’UE doit avoir des frontières, que ce n’est pas incompatible avec le libre circulation intra UE, AUX CONTRAIRE !

          Cordialement


          • Anthony Meilland Anthony Meilland 11 décembre 2006 12:31

            Salut Johan,

            Bienvenu au club des loosers. Je t’accueille avec grand plaisir.

            Je suis d’accord avec toi et chevenement sur l’intérêt de réinstaurer la préférence communautaire en matière de commerce. D’accord aussi avec l’aberration que constituer l’utilisation du mot OTAN dans le TCE.

            Par contre, il me semble que pour Chevenement, le pouvoir doit résider essentiellement au Conseil, et que le rôle du parlement et de la commission doit être fortement limité. C’est en cela que le républicain internationaliste que je suis, diffère fortement. Pour moi, le Conseil n’est pas démocratique puisqu’il n’émane pas directement du Peuple. Seul le Parlement, et d’une certaine façon la Commission qui est responsable devant lui sont d’essence démocratiques. Reste tout de même à réformer le mode aberrant de désignation des commissaires. De même l’élection du parlement doit se faire simultanément dans tous les pays membres.

            Pour finir, je rappellerais que si le TCE était très loin d’être parfait, il constituait tout de même un réel progrès par rapport à la situation actuelle. Néanmoins, il faut espérer que la crise actuelle débouche sur un nouvel élan européiste. Force est de constater que pour l’instant c’est plutôt les forces anti-européennes (extrême droite et extrême gauche) qui profitent de la situation.


          • Johan Johan 11 décembre 2006 12:40

            Salut Anthony,

            « Bienvenu au club des loosers. Je t’accueille avec grand plaisir. »

            « S’il est une solitude où le solitaire est un abandonné, il en est une ou il n’est seul que parceque les autres ne l’ont pas encore rejoint. » Malraux.

            D’accord avec toi : les points contestables de TCE étaient peu nombreux, mais si forts qu’il suffisaient à faire pencher la balance du mauvais côté.

            D’accord aussi : le « non » bénéficie en premier lieu aux extrèmes. Ca va aussi obliger à faire une synthèse pour les candidats qui veulent percer, entre les pro et anti TCE.

            Je suis très content de l’accord poliique : il est clair et ferme, mais on ne sait pas s’il sera respecté.

            Peut être S.ROYAL a t elle ouvert la voie à une débat sur l’avenir de l’Europe, à une multiplication et une clarification des vues ? Ce serait souhaitable. C’est pour moi le plus grand enjeu, désormais, celui qui aura le plus d’impact sur la vie des français.

            Amicalement


          • parkway (---.---.18.161) 11 décembre 2006 14:56

            johan, vous croyez que Sego a un programme politique ?

            hollande et DSK seront là pour lui dicter...


          • Anthony Meilland Anthony Meilland 11 décembre 2006 16:26

            Puisses-tu avoir raison Parkway !


          • (---.---.93.66) 11 décembre 2006 11:40

            Encore une fois la répétition inlasssable de l’affirmation : le peuple a eu tort au dernier referendum...ne change rien à la donne et ne présente en rien une ébauche d’argumentation.

            Le désir d’Europe peut être un désir de paix...Mais Monsieur Riot allez, énoncez une seule avancée sociale venue de l’Europe depuis 30 ans.

            De l’Europe sont venus les coups : en justification ou en supplément de mesures qui ont conduit à la misère actuelle.

            Retraite, niveau de vie , durée du travail....L’europe n’a que des menaces au programme.

            Monsieur Riot il va falloir changer de peuple.


            • Daniel RIOT Daniel RIOT 21 décembre 2006 17:17

              Vous regrettez quoi ? l’inflation , les crises monétaires, l’absence de normes comunautaires, les frontières, les guerres. Des exemples de progrès sociaix, il y en a mille. sachez regarder, surfer sur les sites des instituions européennes, suivez les travaux du Parlement européen. Mais les pires des aveugles sont ceux qui ne veulent pas voir.


            • mijo (---.---.154.57) 11 décembre 2006 11:41

              « Une seule certitude : sur l’Europe, le seul qui soit clair, c’est François Bayrou. C’est le seul, en l’état, qui puisse « déverrouiller l’avenir » en débloquant le présent. » Entièrement d’accord avec vous. Quelle honte ces politiciens démagogues de Ségolène Royal à Villepin, qui tirent à boulets rouges sur la BCE ! Serait-ce parce qu’ils n’ont pas le courage d’entreprendre de vrais réformes et de dire la vérité aux français ? Et comment font donc les voisins qui ont un meilleur taux de croissance que nous ? Ils ne pleurnichent pas à Bruxelles, mais ils bossent... Quant au « gnome de Belfort », il est pour moi complètement hors jeu.


              • Internaute de passage (---.---.180.55) 11 décembre 2006 11:51

                En quoi Chevènement donne-t-il des leçons à l’Allemagne ? Parce qu’elle aurait su faire des réformes ? On voit bien de quelles réformes vous voulez parler : des réformes libérales (qu’on se rappelle HartzIV sous Schröder) qui ne soulagent en rien les travailleurs allemands. Et Chevènement a bien raison de les dénoncer et de les refuser pour la France.

                Cela dit, après son pitoyable ralliement à SR, je ne vois pas comment une réorientation sociale de l’Europe pourra se faire.


                • FredSud37 (---.---.129.175) 11 décembre 2006 20:35

                  Fort heureusement pour nous, il n’y a pas que JPC qui souhaite l’avénement d’une République Sociale et qui lutte contre la dérive néolibérale de l’UE...


                • (---.---.101.8) 11 décembre 2006 11:54

                  Je vois 3 points très discutables dans le chevènementisme :

                  1) L’Europe dont rêve la France, et bien l’Europe n’en veut pas.... Le modèle français de haute protection sociale liée à un chômage de masse élevé est rejeté par nos partenaires. Il suffit de regarder autour de nous.

                  2) Jospin était tellement pas assez à gauche, que finalement on a voté pour Chirac : à 80%.

                  3) La constitution était tellement pas assez sociale que finalement, c’est la conception anglaise de l’Europe qui domine aujourd’hui : union économique avec une politique minimale ou inexistante.

                  En dernier point, je garde une grande méfiance contre Chevenement qui reste dans mon esprit le président du cercle d’amitié franco irakien. Je préfèrerais le voir à la retraite, à coté de Chirac (un autre amis de Saddam) et de Thatcher (la copine de Pinochet).

                  Mais tout cela n’a plus d’importance. Chevènement vient d’aller à la soupe électorale, il sera bien sage en attendant sa gamelle, l’intendance suivra.


                  • Bill Bill 11 décembre 2006 12:06

                    L’Europe, c’est le suicide de tous les pays européens. On ne se rend pas bien compte pour le moment, mais les difficultés vont venir très, très vite. Par delà le fait que la vie est plus chère, il y a d’autres problèmes qui devront être réglé. Nous devrons trouver une langue commune, établir des salaires communs à toute l’Union... Je ne fais pas un mystère de mon eurospticisme !

                    Mais je souhaite surtout corriger une chose : ce n’est pas l’Euroland qui a amené la paix, mais c’est bien la paix qui a permis de faire l’Euroland. D’autre part ce serait une erreur de croire qu’on peut d’une petite signature au bas d’un traité annuler plus de mile ans d’Histoire. A la première vraie difficulté vous verrez les Allemands se défiler, les Italiens se replier, les Espagnols se rebiffer, et les Français se révolter. Ce n’est pas que nous ne nous aimons pas entre européens, c’est juste que nous avons des cultures et des caractères nationaux.

                    Rien de ce tout que nous faisons avec l’Europe ne peut se faire sans... Airbus est antérieur contrairement à ce qu’on veut nous faire croire comme le concorde qui s’est fait avec les anglais... L’euroland est pesant et ne rêgle rien là ou deux ou trois état pourraient intervenir rapidement. Vous voulez une Europe de la recherche ? Savez vous qu’il existe des centres de recherches internationnaux ? Si malgré tout vous souhaitez en créer un, cela peut se faire très vite entre deux états. Là il faudrait se mettre d’accord à 25... Et pourquoi ne pas faire de recherches avec les Japonais aussi ? C’est vous qui vous limitez par vos choix pro-européens...

                    Maintenant je ne dis pas qu’il faut tout rejeter en bloc, l’euro existe, on ne peut pas le rayer d’un gros trait comme ça, bien que sa gestion soit pointée du doigt par les économistes eux-même, la banque centrale étant indépendante, mais le projet eurolandien lui-même n’est pas viable pour des raisons culturelles et Historiques. Ce n’est qu’une utopie, le pire c’est que ce cauchemard soit accrédité par tant de gens ! Nous sommes en période de paix, et vous êtes en train de préparer les prochaines guerres ! Quelle folie !

                    Bill


                    • René Job (---.---.132.216) 13 décembre 2006 20:12

                      @ Bill

                      Point de vue intéressant et plein de pertinence.

                      Si nous faisons l’Europe, c’est pour éviter d’être ce que nous sommes naturellement : des rivaux.

                      Mais le procédé de construction de l’objet « Europe » n’était pas au point. A l’image de ce qui se passe institutionnellement dans les principaux Etats membres : une dérive du politique vers l’économisme. Et un dépérissement progressif du lien démocratique.

                      On aurait dû garder le SME. Rester 15. Etablir un dispositif institutionnel démocratique : élections directes, référendums, Constituante, projet établissant une CE avec pouvoirs et contre-pouvoirs équilibrés (Législatif/Exécutif/Judiciaire), puis seulement mener une politique progressive de convergence vers une monnaie unique tout en protégeant nos marchés nationaux. Avec un travail d’harmonisation sociale intense. Et pas de dumping intra et extra européens.

                      Quelqu’un a dit que la guerre était une chose trop importante pour la confier à des généraux, je dirais que la politique est une chose trop sérieuse pour la laisser entre les mains de technocrates qui n’y connaissent rien.


                    • Comité Cicéron 11 décembre 2006 12:32

                      Bravo pour ce texte ! Il y a énormément de mensonges dits sur l’EUrope : en particulier beaucoup de ceux qui prétendent vouloir une Europe sociale refusent en réalité une politique sociale unique pour protéger leur propre système national. Chaque pays a ses règles et ne veut pas les harmoniser avec celles du voisin, même si cela permettrait de renforcer l’égalité et la liberté d’installation d’un pays à l’autre.

                      De même, les critiques à l’encontre de la BCE sont soit du populisme soit de l’hypocrisie : la BCE est obligée de monter les taux car les Etats membres (et notamment leurs systèmes sociaux) sont trop mal gérés et leurs dépenses créent de l’inflation au lieu de renforcer la justice sociale.

                      En revanche il est vrai que l’Europe devrait prendre une dimension nationale maintenant qu’elle est quasiment construite : il n’est pas normal que les règles en matière de protection boursière soient les mêmes entre les investisseurs des pays européens qu’entre des européens et des indiens, chinois ou autre américains.

                      Il n’y a pas de honte à développer une fierté nationale européenne, comme le Japon lui-même ose maintenant le faire. En cela Monnet est aujourd’hui dépassé. Pour nous, il serait important de créer une sécurité sociale unique en Europe, et c’est l’attribut d’un Etat. De même, il faudrait une armée unique.

                      Il faut franchir ce pas si on veut que l’Europe se fasse vraiment. Et c’est ce qui permettrait peut-être de réconcilier le oui et le non à la Constitution (soit pour soit contre l’Europe, c’est encore à voir !). Mais pour cela la Constitution devrait devenir plus ambitieuse, plus claire, bref être une vraie Constitution, et non un compromis centriste.


                      • jamesdu75 jamesdu75 11 décembre 2006 12:48

                        Pour revenir a l’information principal de cet news. C’est Chevenement qui se rend compte qu’il n’est rien fasse l’imperialisme du PS et du rouleau compresseur Royal.

                        Il y à quelque temps quelqu’un a fait un article pro Chevement heureux de sa candidateur comme un bienfaiteur pour l’humanité. A present il doit s’apercevoir que tt les politiques s’achetent d’une maniére ou d’une autre.


                        • Bill Bill 11 décembre 2006 12:52

                          Ah oui, le populisme, c’est toujours un argument très facile ! Je ne suis pas économiste, et je connais peu les rouages de la BCE. Je constate simplement que le monde ENTIER est en forte croissance sauf... l’Europe ! Je ne suis pas sûr que cet argument soit populiste ! Je m’amuse toujours de ce qu’on veuille plus d’Europe, pour quoi faire ? Même en politique étrangère nous ne sommes pas d’accord entre nous. Et quid de notre siège à l’ONU ? Franchement je ne vois pas quels sont les avantages de l’Euroland. Qu’on m’en trouve ! En étant purement réaliste et pragmatique, on ne peut que constater que ce projet n’est pas utile et ne s’impose pas.

                          Bill


                          • Voltaire Voltaire 11 décembre 2006 13:21

                            @l’auteur ;

                            Votre analyse sur la situation actuelle de l’Europe est assez juste, mais je ne partage pas votre avis sur l’implication du ralliement de Mr Chevènement.

                            Sur l’Europe tout d’abord, les problèmes actuels sont multiples. A la base, il faut admettre qu’il était impossible de procéder à l’élargissement avec le traité de Nice, qu’ont signé Mrs Jospin et Chirac. La paralysie qui en résulte conduit à un repli sur soi et à la protection de ses propres intérêts au détriment de l’esprit « communautaire » qui avait prévalu pendant longtemps, qui permettait l’intégration de nouveaux membres avec la solidarité des autres, au bénéfice de tous. C’est ainsi que l’Espagne, le Portugal, l’Irlande etc... ont vu leurs économies se développer considérablement, ouvrant par là même leurs marchés aux produits des autres pays (souvenons-nous des diatribes contre cette intégration qui sévissaient à la fin des années 70...). Ceci aurait permis à l’Europe de devenir une puissance internationale si une plus grande intégration politique avait eu lieu....

                            Le rejet du traité constitutionnel, sur des bases complexes, mais principalement en raison du refus d’entériner une économie de marché de type libéral, a bloqué les réformes institutionnelles nécessaires à la poursuite de la construction européenne sur ce modèle solidaire.

                            Ceci ne sera débloqué qu’avec la volonté politique des grands pays fondateurs. Il faut d’ailleurs reconnaitre à Mmr Merkel cette volonté d’aboutir lors de sa présidence de l’Union, mais hélas, si l’Italie et l’Espagne sont du même avis, ni la France ni la Grande-Bretagne, confrontés à leurs problèmes internes, n’en n’ont la volonté.

                            Passons donc au problème du PS. L’essentiel est que sa vision de l’Europe est floue, car divisée. La présence de Mr Chevènement n’y change rien, car celui-ci n’a toujours eu pour objectif dans cette pre-campagne que de négocier son ralliement. Il ne pourra pas influer sur la politique du PS ou de sa candidate, mais cela est sans objet car ni le PS ni S. Royal n’ont de politique européenne établie. La nécessité de maintenir une cohésion de façade sur le sujet, comme d’ailleurs à l’UMP, les forcent à un consenus mou, de ni-ni et donc d’immobilisme.

                            Vous avez donc raison d’indiquer que, sur ce sujet, seul François Bayrou a une position claire, susceptible de débloquer la situation, mais qui n’est pour le moment pas partagée par une majorité de français...

                            Nous somes donc en présence d’un noeud gorgien :

                            Soit S. Royal ou N. Sarkozy est élu, et la France continuera de ne pas prendre de position ambitieuse sur l’Europe, pour éviter tout conflit interne dans leur gouvernement.

                            Soit F. Bayrou est élu, mais s’il aurait alors la crédibilité nécessaire vis à vis de ses partenaires européens pour débloquer la situation, il n’aurait pas de soutien en interne...

                            La solution passe donc soit par une volonté et un courage politique nouveau de la part de Mme Royal ou Mr Sarkozy, soit par un effort de dialogue interne mené par Mr Bayrou pour obtenir une vision commune des français sur le sujet.

                            Quant à ce qui est le plus réaliste, je vous laisse juge...


                            • mijo (---.---.154.57) 11 décembre 2006 14:32

                              Pour Bill, « Je constate simplement que le monde ENTIER est en forte croissance sauf... l’Europe ! » C’est un peu général comme remarque. Les pays qui ont la plus forte croissance sont la Chine et l’Inde (auparavant des pays du tiers-monde et toujours des pays du tiers-monde, sans sécu, ni RMI, ni CMU ni tout notre toutim social). Les Etats-Unis ont une croissance meilleure que la nôtre, mais en France leur modèle (moins de sécu, pas de RMI, moins de toutim social... )est également honni. En Europe, il y a quand même des pays qui tirent mieux leur épingle du jeu que d’autres : l’Allemagne et l’Espagne, qui ont, eux, pourtant, des politiques sociales. Je pense, pour ma part, que l’Europe est le meilleur contrepoids à la puissance américaine, et aux puissances émergentes que sont l’Inde et la Chine ; que l’Europe est une chance d’élargir nos étroites frontières hexagonales, et d’avoir du poids sur la scène internationale. Vue des Etats-Unis, la France est quand même un tout petit pays et à part notre réputation gastronomique, on ne compte pas beaucoup...Il faut certes plus « d’Europe sociale » mais quel modèle social ? Est-ce qu’il y a un pays qui veut de notre modèle : les 35 h, la CMU, etc... ?

                              Quand à votre remarque d’un autre poste « Nous devrons trouver une langue commune, établir des salaires communs à toute l’Union... » Pourquoi voulez-vous donc que l’Union Européenne prenne pour modèle le régime soviétique d’avant la chute du rideau de fer ?

                              Cordialement.


                              • Bill Bill 11 décembre 2006 14:56

                                @ Mijo

                                C’est justement parce que je ne veux pas de ça que j’ai écris ce que j’ai écris plus haut. L’Union ressemblera plus ou moins à l’ancien empire ! La seule façon de faire face aux Etats-Unis est d’être solidaires entre pays européens. Vous n’avez pas pu ne pas remarquer que l’euro s’inspire même dans son symbole du dollars !€ et $... L’Euroland n’est pas là pour faire front, mais pour se rajouter aux USA. L’euroland n’arrange d’ailleurs que les grandes finances.

                                Mais votre comparaison est intéressante ! Les nordistes, pour absorber les sudistes ont trouvé le prétexte de l’esclavage. Ca ne s’est pas fait sans heurts ! L’Inde et la Chine ont déjà une homogénéité qui tient aussi à l’histoire.

                                Je suis passionné d’Histoire et il me semble que l’Histoire nous montre un chemin et que nous sommes en train de prendre un sentier extrèmement dangereux !Je ne suis en rien populiste et j’aime les autres pays d’Europe, que j’ai parfois eu la chance de visiter, mais je souhaite la paix pour plus tard...

                                Bien à vous

                                Bill


                                • hervé (---.---.220.58) 21 décembre 2006 11:57

                                  Ne mélangez pas tout ! ce n’est pas l’Europe qui a fait la paix ! C’est parcequ’il y a eu la terreur entre les deux blocs grâce à l’arme nucléaire qu’il y a eu la paix en Europe, et parce que les pays européens se sont donc débarrassés de leur ambition de grandeur et de leurs dictatures.

                                  L’Europe n’existe pas en tant que puissance : ce n’est pas une nation. ça reste un continent. Dont les peuples doivent encore etre solidarisés entre eux par des projets......c’est ce qui a toujours marché : Eurocopter, arianespace, airbus, etc...... La taille d’un pays n’est pas sa force ou sa faiblesse : regardez la taille du Japon et son économie ?????la 2ème du monde, pour un pays plus petit que la France.

                                  L’indépendance de la France, et la France-puissance, reste le seule terreau possible d’une Europe Européenne, de sa place dans le monde, et de l’équilibre géopolitique de celui-ci.


                                • Toc-Toc (---.---.7.99) 11 décembre 2006 15:15

                                  Je pense que cet article « Avec Chevènement, Ségolène trahit-elle la politique européenne de la France ? » aurait du s’appeler « Chevènement rallie les Royalistes vu par un Fédéraliste Européen UDF ». smiley


                                  • Stephane Klein (---.---.19.227) 11 décembre 2006 19:30

                                    Effectivement, le petit che de Belfort qui croit pouvoir donner la lecon economique a la puissante Allemagne, c’est savoureux.

                                    Mais ne ditons pas : « le coq est le seul animal capable de chanter les deux pieds dans la merde » ?


                                    • (---.---.18.19) 11 décembre 2006 23:17

                                      Politique européenne dela France ? Kesako ? Depuis quant la Frnce a-t-elle une politique européenne ? Depuis que Chirac a renié son euroscepticisme au nom du libéralisme européen ? Fadaises !


                                      • (---.---.116.172) 12 décembre 2006 08:16

                                        royal se fout de tout et se moque des gens sa seule stratégie est de gagner l’élection fut ce en avalant des couleuvres ou des boas (elle a autant d’ambitions présidentielles que sarkozy mais de maniere bcp plus hypocrite)


                                        • a.alfarge (---.---.186.45) 12 décembre 2006 10:38

                                          Avec Mme Royal ou sans elle, le Che avait sa chance pour être le président de tous les Français. Sans aucun doute c’est un homme d’Etat dont la France a besoin actuellement. nous savons que cette désision de se retirer était difficile pour lui. mais Son devoir et son courage et son respect pour la France étaient plus important que le reste .


                                          • FredSud37 (---.---.196.229) 12 décembre 2006 21:09

                                            La vidéo de l’intervention de Jean-Luc Mélenchon lors de la réunion de travail des Collectifs Unitaires est disponible : ICI.

                                            Pour la République Sociale


                                          • René Job (---.---.132.216) 13 décembre 2006 20:25

                                            @ Bonjour FredSud37,

                                            Content de te voir de passage. J’ai vu la vidéo. Il ne choisit toujours pas. Dommage.

                                            Chevènement vient de se faire avoir. J’ai écouté son interview sur France inter. Il pense que son accord politique avec Royal est satisfaisant. je n’ai pas confiance en Royal. Elle s’est révélée très capable de renier du jour au lendemain ses paroles et ses engagements.

                                            Je pense que Chevènement le sait. Il lutte pour maintenir le PS à gauche et pour éviter la « droitisation » de la vie politique (pardon du barbarisme). Elle ira vers la droite. Royal me fait penser au franquisme.

                                            Attendons de voir ce que font les anti-libéraux. Ils ont du mal à s’entendre...quand même. Et puis le PC doit voir dans ce mouvement, une possibilité de retrouver une force électorale perdue. Encore des calculs à la petite semaine. Je comprends pourquoi Arlette et Olivier préfèrent jouer la partie en solo.

                                            La gauche en miettes...

                                            A bientôt.


                                          • charlemagne (---.---.27.246) 12 décembre 2006 15:16

                                            1°) Mme ROYAL qui prétend faire de la politique « autrement » se livre à un horrible marchandage politicien digne de la 4ème république 2°)Il serait temps qu’elle précise en bon français et non en langue de bois qu’elle serait sa politique européenne avec dans la poche gauche Fabius et dans la poche droite Chevènement.Le flou artistique ça suffit,ça devient injurieux pour les électeurs.


                                            • René Job (---.---.132.216) 13 décembre 2006 20:27

                                              @ Charlemagne

                                              Elle vous le dira quand elle aura été élue. On pourra toujours protester...on devra attendre 5 ans pour manifester notre mécontentement. Comme d’habitude.

                                              La VIème République, si elle existe, ressemblera un peu à la IVème...c’est ça le progrès.


                                            • Prosper Prosper 19 décembre 2006 23:56

                                              Le Ché n’est qu’un nain malfaisant incapable par égotisme prononcé de comprendre que la démocratie marche toujours sur deux pieds, alors qu’il arrête de marcher sur les nôtres en faisant de la politique à la papa. Grrr


                                              • hervé (---.---.220.58) 21 décembre 2006 11:39

                                                Bonjour à tous !

                                                Je suis attéré par tant d’inepsies.Et malsaines parfois même.

                                                Vous n’avez strictement rien compris à la construction européenne depuis 50 ans mon cher Daniel.

                                                Il est affligeant de constater que les gens un tant soit peu cultivés tentent à tout prix d’éviter le débat de fond, que dis-je ? entendent l’enterrer à tout prix par leurs critiques péjoratives et parfois viles, et leur imprécations.

                                                Ce que vous voulez, c’est une Europe fédérale : en bref, « les Etats-Unis d’Europe », comme Mr Monnet.

                                                Erreur CAPITALE : l’Europe est une mosaïque de plus de 30 peuples que l’on doit d’abord solidariser entre eux.

                                                La fabrication des peuples, des nations, ça s’appelle « l’ethnogénèse » et ça peut prendre des siècles.....Nous en sommes loin.

                                                Il n’y a pas de peuple européen, il y a DES peuples d’Europe....mais vous tentez d’y croire malgré vous, en vain. c’est là votre malheur.

                                                Mr Monnet était avant tout un homme d’influence très « imbriqué » dans les sphères politiques d’outre-atlantique, et il avait dit à Roosevelt à propos de De Gaulle : « il faut le détruire »....pendant la guerre....

                                                alors voyez-vous, votre rapprochement entre l’Europe de Monnet et l’Europe que voulait de Gaulle.....laissez-moi rire.

                                                De gaulle disait : « avec ce système, il y aurait certes toujours des français, mais il n’y aurait plus »La France« . » Et c’est parce qu’il sentait que De Gaulle était le Catalyseur en France de l’Identité nationale dont Monnet voulait faire « table rase » à la libération pour instaurer progressivement ces « Etas-Unis d’Europe », qu’il a suggéré à Roosevelt de le « detruire », politiquement bien sûr.

                                                Cause perdue. Mr Monnet n’avait rien compris à l’Histoire, ni vous mon cher Daniel.

                                                Et vous nous ressortez là cette petite rancoeur d’avoir vu renvoyé, et sans possibilité de retour, cette Constitution Européenne qui s’apprêtait à fonder (comme le veut toute Constitution par définition et par nature) un état Européen supranational....ces fameux « Etats-unis d’Europe »....chers à vous et à Jean Monnet.

                                                Comme lui, vous n’avez rien compris à l’Histoire, au monde, aux peuples. On ne fabrique rien contre le gré des peuples, et encore moins sans eux, ou pire, contre eux, une instance supérieure et extérieure qui, comme le disait Mendès France « exercera au nom de la technique, en réalité la puissance politique ».....

                                                Là aussi vous voyez, Mendès France que vous accollez aussi facilement aux idées européistes de Mr Monnet, n’avait pas du tout la même conception sur l’organisation de l’Europe.

                                                Bref, vous n’avez rien compris et vous avez, comme le commentaire qui vous suivait, tout faux, sur toute la ligne.

                                                Enfin, une réflexion, somme toute générale, vous disiez :

                                                « Mr Chevènement donne des leçons à l’Allemagne, qui a réussi à se réformer, mais jamais la France ». Mais , mon cher Daniel, ce qui nous attend, n’est pas du domaine des réformes, soit de la technique(quoique), en bref. il s’agit avant tout, par-dessus tout de « relancer » l’Europe, c’est-à-dire son Moteur franco-allemand : pour cela il faut mettre les choses « à plat » comme dans toute refonte de projet commun, et se dire les choses, en face et telles quelles sont. Relancer l’Europe par les projets, c’est relancer le dialogue entre les peuples, c’est relancer la cohésion entre les peuples ; C’est ce qui a toujours marché, et contre tout, souvent même, contre les instances européennes qui ont si souvent cherchées à pêcher ces alliances et ces projets européens. La réussite, c’est « Eurocopter », Arianespace, Airbus.....C’EST LA VOIE DE LA REUSSITE ! et c’est justement par là, que petit à petit ET AVEC PATIENCE, nous créerons les conditions d’un rapprochement commun pour fonder les bases dun grand état Européen....si les peuples le veulent. Pas autrement.

                                                Ne mettez pas la charrue avant les boeux : c’est là votre grand tort.

                                                Enfin, l’Allemangne, savez-vous n’est quand même pas le modèle si vertueux que vous semblez croire en nous le magnificiant ainsi. C’est un pays qui doit « A LA FRANCE », oui, à elle, d’être revenue dans le concert des nations occidentales et démocratiques et respectée comme telle.

                                                Cela vaut bien l’amitié qui nous lie et ainsi la franchise dans la manière d’aborder les problèmes.

                                                De Gaulle, qui est la référence me semble-t-il, tant au niveau de l’intérêt national (de la France, car il s’agit d’élir le Président de la France et pas de l’Europe) que du courage politique, ne renonçait jamais lui : il a fait la politique de la chaise vide et a eu gain de cause sur la PAC pour nos exportations qui auraient été sacrifiées sans ça : il a eu, un an après gain de cause(1967).Il a appellé les parlemantaires français à voter « NON » au projet de la Communauté Européenne de Défense(CED), en 1954, qui nous aurait vassalisée et retirer toute capacité d’avoir une diplomatie française indépendante....coeur et cocoon de l’Europe « Européenne ».

                                                Vous voyez, avoir le courage de dire « NON » quand le chemin n’est pas ou n’est plus le bon, ça peut changer l’Histoire, et parfois même, voire très souvent, créer les conditions du rassemblement et faire grandir un projet. Tout dépend, de quel intérêt on se place ? Que voulons-nous ? Quels moyens nous donnons nous pour parvenir à nos objectifs ?

                                                Pour, justement, « faire l’Europe », nous ne ferons pas, à travers les décennies, l’économie, des débats de fond, politiques ou autres.......rien de solide et de fort ne se construit dans l’économie des efforts et des luttes.

                                                Je pensais que vous aviez compris cela .

                                                Donc quand on s’attaque aux problèmes de l’Europe Oligarchique, celle que refusait de Gaulle ou Mendès France, et même Adenauer, il faut un minimum de courage pour, seul contre tous, oser citer les raisons du marasme européen, car l’allemangne ne va pas tellement mieux que nous.

                                                Les peuples d’Europe sont dans la même situation que nous. nous trouverons donc des alliés. Bien plus vite que ce que vous craigniez.

                                                Regardez sur le TCE : la France devait être isolée......

                                                Combien de pays d’Europe ont dit NON ???? Pays-Bas, Italie, Pologne, grande Bretagne,etc....et si on avait demandé par Référundum dans les pays du « OUI », les peuples auraient dit « NON » à chaque fois (Espagne, Allemagne...etc..)et très largement. Et parmis eux nombreux sont des pays « fondateurs », ou ayant un grand « poids » politique : Grande Bretagne, l’Italie....par exemple.

                                                Bref, vous voyez, nous ne sommes et ne serons pas seuls en Europe. Au contraire, vous l’avez constaté, la voix de la France est souvent « communicative » et beaucoup attendent d’elle pour trouver courage de dire ce qu’ils pensent.

                                                L’Europe « Politique » ou en tant que Nation est encore très très loin.......mais peut-être en effet un jour y arriverons-nous.....mais pas sans les peuples....jamais sans eux.

                                                Non, ce n’est pas « la fin de l’Histoire », non, les marchés finaciers ne sont pas l’horizon de l’Histoire ! Ce sont toujours les peuples qui font l’Histoire, et particulièrement le nôtre, le peuple français qui n’a pas dit son dernier mot.


                                                • moebius (---.---.133.174) 1er janvier 2007 21:48

                                                  Chevénement, souverainement malade, est tout juste bon à sucrer les fraises chez Ségo, pas meme foutu de conciller les non de gauche qui continuent de plus belle à se lécher l’anus entre eux. Si 2007 est une rupture, c’est avec le gaullisme historique qu’elle l’est et JPC, joyeux histrion, qui se prend pour le Général est dans la charette. Quant au navire socialiste européen, plombé sous la ligne de flotaison par le non il reste dans les brumes, faisons plutot l’Europe poitevine et bouffons nos fromages par la racine car nous n’avons pas finis de digérer et d’excrémenter nos navets nonistes. Que la merdre est bonne ! Courage fuyons !

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