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Accueil du site > Tribune Libre > BHL et le syndrome de Zorro

BHL et le syndrome de Zorro

Nous connaissons tous le syndrome de Peter Pan, caractérisant le refus de grandir. Si votre copain de 50 balais se prend d’une envie soudaine de jouer avec des soldats de plombs, vous pouvez soupçonner quelque atteinte par ce syndrome de l’éternelle enfance. Avec BHL, nous pourrions déceler un nouveau syndrome, celui de Zorro, plus sérieux, presque philosophique en vérité.

Dans un précédent billet, j’avais évoqué un côté Don Quichotte chez le plus détesté des intellectuels français. Un internaute me fit remarquer que dans le roman de Cervantès, il y avait des moulins à vent et donc, que mon propos était illégitime. En fait, il y a bien chez Don Quichotte cette propension à parcourir le monde en rêveur idéaliste et absurde, en se positionnant comme justicier. Don Quichotte, selon les analyses de Benoît XVI, incarne le chevalier devenu fou, après la liquidation du monde médiéval. La porte vers le passé s’est refermée. Le moment est machiavélien. L’autorité théologale est transférée à celle du prince et sans doute, désarçonné par une telle responsabilité, le chevalier épris de vertu et de justice devient fou. Il est tourmenté par la roue d’Ixion qui se projette telle un moulin à vent symbolisant les tourments de l’âme qui cherche la Loi après le règne des cléricaux. La porte du séminaire s’est refermée, entraînant le monde médiéval dans le repli des parchemins, avec son monde clos et ses règles théologiques strictes.

On pourra trouver quelques points communs avec BHL, clerc qui refusa le séminaire et ses conventions néo-scolastiques pour parcourir le monde et se proposer comme justicier. BHL a refusé les doctes voies de la philosophies spéculative. Sans doute n’en ressentait-il point le désir, ni l’ambition, conscient de ne pas être à la hauteur ou bien de s’enfermer dans une carrière toute tracée sous réserve qu’on suive les règles imposées par les maîtres. Obéir, ce n’est pas le style de BHL et c’est même l’inverse, BHL aime qu’on lui obéisse, qu’on opine dans son sens. Sa folie est de ne pas être fou comme Don Quichotte et de prétendre connaître la justice. BHL se refuse à être un philosophe révolutionnaire. Sartre fut son anti-modèle, jusqu’à ce qu’il tente de le dézinguer pour finir par comprendre qu’il lui ressemblait, au fond. Ni révolution, ni spéculation, telle serait la maxime de BHL. Autrement dit, ne pas tenter de comprendre le monde en s’enfermant dans un séminaire ontologique au risque de se couper du monde mais pas question de le transformer pour autant en empruntant la simplification idéologique. Le monde doit être réparé, tel est l’objectif affiché par BHL dont on peut dire qu’avec Nietzsche, il partage le refus de l’ontologie et du marxisme, voyant chez Kant le refus de la vie et chez Marx la vie complètement faussée. Ainsi, BHL, tout comme Nietzsche, assigne à la philosophie une mission thérapeutique. Diagnostiquer les maux du monde pour mieux le soigner.

Dans les temps médiévaux, il y avait deux types de savants religieux. Les uns à méditer sur les sentences, les Ecritures, épris de vérité et de disputes jouées dans les premières universités, les autres, missionnaires, prédicateurs ou croisés, porteur de combats et de messages pour le monde. C’est cette seconde voie qu’a choisie BHL qui s’enorgueillit de quelques réussites persuasives, introduisant le chef bosniaque Izetbegovic auprès de Mitterrand ou d’avoir soustrait la « bourgeoise vieille France » Ségolène Royal à l’influence du conservatisme de Jean-Pierre Chevènement. Il fallait combattre, dixit BHL, l’antiaméricanisme, le communautarisme et l’antisionisme. Dans les années 1970, c’était du communisme dont il fallait guérir la France. Il y a quelque chose de l’exorciste chez BHL, avec cette propension à désigner le malin et à l’extirper de la société au prix d’ouvrages bien ciselés et surtout d’apparitions télévisées savamment ciblées. L’ontologie et la vérité qui va avec n’est pas le souci de BHL, ce justicier déguisé avec le masque de Nietzsche et maniant le verbe comme une épée prédestinée pour une saignée moralisante censée purifier la France du sang moralement impur qui s’insinue dans les mauvaises pensées du moment.

Qui donc est BHL ? Un partisan, un prosélyte, un prédicateur, un essayiste, un provocateur, un propagandiste, un homme influent qui aime se voir influent et influencer la société pour la réparer. BHL est a lui seul un think tank qui, se mettant au service de cause qu’il choisit, se transforme en spin doctor pour mener le juste combat. Tel un Zorro échappé d’un bureau cossu, il débarque, en Bosnie, en Israël, au Soudan et récemment en Géorgie puis en Suisse. Il devient le communicant des puissants. Mais dans Zorro, le scénario est écrit dès le départ. On connaît les méchants et le justicier masqué qui va venger les opprimés. Le problème avec BHL, c’est qu’il doit construire un discours permettant de châtier verbalement les méchants et le cas échéant, déclencher l’action des politiques et la force de frappe, comme en Serbie dans les années 1990. Dieu merci, BHL n’est pas au pouvoir, sinon, nous serions peut-être en guerre avec la Russie pour défendre Sakkachvili, le gentil démocrate formé aux universelles valeurs occidentales.

Philosophe BHL ? Tout dépend ce qu’on entend par ce terme. Si un philosophe est un type qui réfléchit sur le monde en écrivant des pensées, alors BHL est philosophe, mais pas plus que Camus. On lui reconnaîtra néanmoins une fibre philosophique à travers ses premiers livres qui eurent le mérite de faire réfléchir sur l’existence et de débattre de la condition humaine. C’est par la suite que BHL a attrapé le syndrome de Zorro. Mieux vaudrait dire que BHL se sert de la philosophie pour défendre des causes. Quoique, il se peut bien qu’à travers ses combats, BHL cherche qu’à ne défendre que lui-même, son image, son influence, à s’assurer de la présence des médias afin de conforter son narcissique exacerbé. Sur son blog, il ne s’est pas privé d’annoncer toutes ses apparitions dans les journaux, télés et radio, pour parler de ses deux derniers chefs-d’œuvre parus chez Grasset. Autant on peut comprendre qu’un jeune premier des lettres, Florian Zeller par exemple, ose ce genre de promo, autant cela paraît ridicule de la part d’un sexagénaire que les médias n’ont pas boudé depuis ses premières prestations chez Pivot.

BHL se sert de la philosophie. C’est pour cette raison qu’il boude Kant, ce fantôme de l’abstraction conceptuelle, dont l’œuvre ne sert à rien et surtout pas à démontrer que Medvedev est un méchant et que Tsahal est la plus éthique des armées. Il fut un temps où le titre de philosophe était accordé par ses confrères à un professionnel de la pensée, enseignant au lycée ou mieux encore, un scientifique cherchant à l’université et diffusant le fruit de ses travaux conceptuels, ou encore mieux, un type qui carrément a créé une conception du monde construite comme une cathédrale d’idées. En général, il faut du temps pour introniser un penseur. Le problème, c’est que le titre de philosophe, qui plus est, nouveau, a été conféré à BHL par les médias. Et c’était bien là le signe d’une époque naissante. Ces mêmes médias qui en 2010, après avoir fait de l’homme en chemise blanche le roi de la philosophie, se prennent à jouer les bouffons, se moquant du roi qui s’est glissé une peau de Botul sous les pieds, mais sans pour autant détrôner le roi. Et ce sont encore les mêmes qui ont fabriqué de toutes pièces une potentielle présidente de la République dès 2006. S’il y avait quelques reproches à faire pour dénoncer une notoriété surfaite, alors ce ne serait pas tant au philosophe entarté qu’aux médias qui l’ont fabriquée, ces médias qui aussi on fabriqué la pandémie de grippe et dont il faudrait s’inquiéter.

On complètera ce portrait en faisant un détour théologique. Il fut un temps où la théologie pensait que Dieu avait créé le monde. Juste après la Renaissance, les peintres maniéristes se mirent en quête d’imiter de belle manière la nature. Taddeo Zuccari, peintre et philosophe esthéticien italien du 16ème siècle, qui a bien existé contrairement à Jean-Baptiste Botul, avait conçu l’homme à la ressemblance de Dieu, lui accordant la faculté de créer un autre monde intelligible et de rivaliser avec la nature. Ainsi fut interprété le geste maniériste comme l’art de produire une représentation intérieure et de former un monde nouveau (Panofsky, Idea, p. 109) Ne pourrait-on dire que notre Zorro de la philosophie est à l’image du peintre maniériste, conçu à l’image de Dieu mais en l’occurrence, il s’agit du Dieu vengeur et justicier, du Dieu porteur le la Loi qu’on trouve dans l’Ancien Testament. En ce sens, BHL produit dans son intérieur une représentation du tribunal de Dieu et ce n’est pas lui faire injure que de lui signaler que l’idée du jugement dernier l’obsède à un point hautement transcendantal. De là, quelques connivences avec l’Etat d’Israël et le goût pour le Talmud, ce livre énigmatique plus compliqué que le code civil républicain, ce livre qui prétend régir l’intégralité de la bonne et juste vie. Bref, une mauvaise fréquentation littéraire pour ce philosophe qui, n’ayant pas trop de goût pour la spéculation ontologique, n’ira pas s’encanailler avec le Zohar et la Kabbale, contrairement à Pic de la Mirandole, autre philosophe de la Renaissance.

BHL s’inscrit parfaitement dans la culture judéo-chrétienne. On n’imagine pas un BHL en Chine ou au Japon. Dans ce pays rompu à l’art du bushido, BHL est un inconnu alors qu’Alain Delon est une star. Ce qui est normal, Delon ressemble à un samouraï et son regard profond rappelle sans doute aux Japonais celui des kamikazes froidement déterminés à aller se suicider contre les navires américains. Mais BHL aura sa revanche et gageons qu’avec son aura de Zorro, il saura inspirer quelque personnage de manga et deviendra aussi célèbre qu’Alain Delon au Japon.

En fin de compte, la moquerie ne fait pas avancer la connaissance. Il est de bon ton de dénigrer BHL. Pourtant, son propos est loin d’être insignifiant et sa prose est bien stylée, comme j’ai pu m’en apercevoir en parcourant chez un libraire son traité sur la guerre en philosophie. Le problème de BHL est qu’il prend trop de place dans les médias. Mme Pearl disait que son ego tue son intelligence. On peut aussi dire que sa notoriété l’expose à être flingué sans égard pour ses contributions intellectuelles souvent intéressantes, autant que les explorations de Jean-Luc Marion visitant Descartes comme un musée.

BHL dit de lui-même qu’il recèle une énigme. Un improbable ou impossible saut par-dessus le siècle de Heidegger, c’est du moins ce que j’ai compris. BHL confirme ce que je pressentais, son goût pour Nietzsche, pour la philosophie de la vie et le dédain de la phénoménologie comme accès aux essences du monde par la suspension du jugement. Il y a aussi une énigme chez Husserl, une possibilité comme le savait Heidegger. Bien avant, Kant avait déjà pointé cette séparation entre ceux qui ont la compréhension du monde et ceux qui en ont l’usage. BHL a choisi l’usage du monde et ne s’en cache pas. L’expérience est riche d’enseignement mais il y a au bout du chemin la justice, comme l’énonce ce qui, d’après Heidegger, serait la première sentence philosophique de l’Occident, signée Anaximandre. Les hommes agissent et se rendent justice à la fin des temps. C’est la loi du karma pourrait-on penser. BHL, incarnation du karma, inkarmation ! Zorro a tombé le masque. Les philosophes se jouent dans un miroir. Heidegger a entendu comme justice la vérité que cherchait Nietzsche. En ce sens, BHL est bien en deçà de Nietzsche en laissant de côté la quête de vérité au profit de celle de la justice. Descartes, je pense donc je suis, Nietzsche, je vis donc je suis, BHL, je juge donc je suis.
 

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38 réactions à cet article    


  • MKT 12 février 2010 10:27

    Vous écrivez : « Mais BHL aura sa revanche et gageons qu’...il saura inspirer quelque personnage de manga... »

    La coupe de cheveu, la manière de se coiffer ?
    Wait and see !


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 février 2010 10:46

      Dugué il a le syndrome de Petet Pan pan cul-cul .... smiley


      • spartacus1 spartacus1 12 février 2010 11:09

        Dugué, jusqu’ici, je vous prenais pour quelqu’un de convenable.

        Mais je dois dire que je commence à réviser mon jugement, parce que, accorder une quelconque importance, en bien ou en mal, à la baudruche BHl ne me parait pas du meilleur aloi.


        • John Lloyds John Lloyds 12 février 2010 11:13

          Mais qu’est-ce qu’il nous emmerde Dugué avec son BHL, BHL et son « goût pour la philosophie de la vie », dixit Dugué, Ha oui, on l’a vu à l’oeuvre au nettoyage de Gaza par de l’armement non conventionnel fin 2008, comme par hasard il n’avait pas d’idée cette fois là :

          « N’étant pas un expert militaire, je m’abstiendrai de juger si les bombardements israéliens sur Gaza auraient pu être mieux ciblés, moins intenses. »

          BHL n’existe que par sa présence médiatique, il est président du conseil de surveillance d’ARTE, dont on s’est récemment rendu compte à quelle point cette chaîne soi-disant culturelle était la marionnette du pouvoir, actionnaire de Libé, et c’est l’éditocrate et le tribunocrate de Sarkoland, maintenant la propagande gouvernementale au sein des canards boiteux que sont Le Point et Le monde qui ne doivent leur survie qu’à coups de centaines de millions de subventions qu’on pompe au contribuable.

          Dugué, non seulement vous êtes un dissident de façade gesticulant pour mieux buzzer, mais votre semblant de critique du système en place que l’on croit se dégager de vos centaines d’articles n’est qu’un artifice démagogique pour drainer du lecteur. Vous êtes un imposteur, un des pires, un serviteur gouvernemental planqué derrière une gestuelle anticonformiste.


          • Lorenzo extremeño 12 février 2010 13:38

            @John

            un grand merci á vous pour cette remise en place desgens et des faits,
            j’ai commencé á lire l’article et j’ai pensé , mais qu’est ce qu’il nous bassine !
            j’ai sauté aux commentaires et lá quel soulagement !
            merci de ce pavé dans la mare de tous ces faux intellos de m...
            toujours le cul entre deux chaises, attentistes etc..


            Merci encore !


          • morice morice 12 février 2010 11:25

            c’est pas Zorro : c’est ZERO.


            • morice morice 12 février 2010 11:26

              " N’étant pas un expert militaire, je m’abstiendrai de juger si les bombardements israéliens sur Gaza auraient pu être mieux ciblés, moins intenses. »


              il est expert en drague de vieilles blondes de mauvais goût, c’est déjà ça...

              • Serpico Serpico 12 février 2010 12:53

                «  N’étant pas un expert militaire, je m’abstiendrai de juger si les bombardements israéliens sur Gaza auraient pu être mieux ciblés, moins intenses. »

                je trouve que c’est le propos type du faux-cul de classe internationale.

                Parce que pour le reste des sujets (et de l’humanité), il est expert en tout. C’est juste quand il s’agit d’un crime manifeste d’Israel qu’il nous la joue »objectif".

                BHL, la pensée merdique.


              • morice morice 12 février 2010 18:27

                je trouve que c’est le propos type du faux-cul de classe internationale.


                sidérale vous voulez dire !

              • morice morice 12 février 2010 11:27

                « BHL s’inscrit parfaitement dans la culture judéo-chrétienne » : elle est faite de garçons-coiffeurs alors ?


                • morice morice 12 février 2010 11:33

                  Tel un Zorro échappé d’un bureau cossu, il débarque, en Bosnie, en Israël, au Soudan et récemment en Géorgie puis en Suisse. 


                  non, mossieu, il vient représenter un groupe de pensée dangereux pour la démocratie ; celui du  Cercle de l’Oratoire et sa revue le Meilleur des mondes...


                  c’est CELA, Dugué, et rien d’autre !

                  Le noyau dur de ce groupe d’intellectuels s’est constitué après le choc constitué par les attentats du 11 septembre 2001. Autour de Michel Taubmann, responsable alors d’Arte-Info, à Paris, et de son épouse Florence, pasteur du temple de l’Oratoire du Louvre, des réunions puis des conférences publiques ont été organisées dans l’une des salles dépendant du temple. Le groupe s’est dès lors, peu à peu, nommé le Cercle de l’Oratoire.

                  Multipliant les interventions notamment pour soutenir les États-Unis après l’attaque du 11 Septembre, le cercle a lancé une première pétition en faveur de l’intervention de l’ONU en Afghanistan intitulée : « Cette guerre est la nôtre » (Le Monde du 8 novembre 2001). Deux ans plus tard, dans Le Figaro du 4 mars 2003, une autre plus marquante intitulée : « Avec Washington et Londres, pour le soutien du peuple irakien » qui soutenait la coalition militaire dans son intervention contre Saddam Hussein.

                  Qualifiée par le journal Marianne comme la « Voix de l’Amérique »2, ou encore comme un repaire de « néo-conservateurs à la française »3, la revue récuse ces appellations. « La ligne directrice, indique son rédacteur en chef, c’est l’antitotalitarisme car nous pensons que la question est toujours d’actualité. Certains pensent que le totalitarisme s’est arrêté avec la chute du Mur de Berlin, ils n’imaginent pas que l’islamisme radical représente un vrai danger. Il n’y a jamais eu autant de propagande anti-juive. Nous sommes rentrés dans une période de chaos et la démocratie doit être défendue. »4

                  Les thèmes abordés par Le Meilleur des mondes sont :

                  • l’américanophobie ;
                  • la critique des « totalitarismes », parmi lesquels figure l’« islamisme radical », aussi appelé « islamo-fascisme », « fascisme vert » ou « totalitarisme islamique »5 ;
                  • l’antisionisme, la revue adoptant le point de vue l’associant à l’antisémitisme5 ;
                  • la remise en question de ce qui est décrit comme « archaïsmes » et des « mythes » de la gauche traditionnelle.

                  BREF ILS SONT BIEN REPRESENTES ICI aussi... avec « ’antisionisme, la revue adoptant le point de vue l’associant à l’antisémitisme ; » on se les coltine tous les jours !!! 


                  • robespierre55 robespierre55 13 février 2010 07:36

                    M. Morice, merci pour cette remise en perspective.


                  • LeGus LeGus 12 février 2010 11:54

                    @l’auteur,

                    Si on veut faire un parallèle entre Béchamel et Don Quichotte, lui c’est plutôt les moulins.
                    Vidal Naquet, Castoriadis, Deuleuze, Bourdieu et d’autres l’ont chargé en vain, il reste sur la ligne des crêtes de la télévision, à brasser du vent toujours dans le bon sens.

                    Bien à vous


                    • Thierry LEITZ 12 février 2010 12:18

                      Bernard,

                      Il y 2 jours, vous avez commis ce billet « il faut défendre BHL contre la meute... ».
                      Cette fois-ci on progresse, le personnage est mieux cerné...
                      Reste plus qu’une position sur le fond : les causes défendues par PhiloZorro sont-elles justes ? Les moyens pour les défendre sont-ils appropriés ? Les résultats de ses croisades sont-ils probants ?

                      A part être fan de BHL ou bobosioniste, je ne vois pas comment on pourrait répondre par l’affirmative à ces trois simples questions...

                      Votre précédent billet m’avait inspiré cette remarque...

                      BHL, bon produit de la médiasphère qui l’adore. Il porte beau, le verbe haut et le regard perçant, il voyage et cause géopolitique : il a tout, même une femme valorisante, enfin...

                      En tout cas, il a le profil : c’est Le penseur-intellectuel-philosophe homme sandwich de la bien pensance bourgeoise bobosioniste qui SAIT qui sont les bons et les méchants, désignant les premiers à l’admiration ou la pitié, les seconds aux enfers de l’indignité.

                      Et défense de discuter. IL SAIT. Contrairement au reste du monde. La nuance et le doute en deviennent des aveux de faiblesse. Or celle-ci n’est pas de mise avec les « méchants », ou comme disait Bush II « axis of evil »...Bernard (Dugué) aurait du prendre en compte cette dimension du personnage.

                      C’est chose faite semble-t-il. Encore un effort Bernard : parlez du fond. Sans crainte. Livrez-nous le fond de votre pensée.


                      • Bernard Dugué Bernard Dugué 12 février 2010 12:49

                        Le fond est dans le texte, je ne suis pas responsable si on ne sait plus lire à notre époque

                        Bon, je vous résume, BHL est quelqu-un qui voit les choses à sa manière et dont la prétendue guerre qu’il livre consiste à imposer sa manière de voir.

                        Quant à moi, je vois les choses différemment mais je constate qu’ici, certains sont des petits BHL, car ils imposent leur manière de voir et de juger et moi, je ne dirai pas plus de mal de BHL que le personnage ne le mérite, contrairement à ceux qui m’imposeraient quelques aveux, les John, Morice et autres procureurs de Moscou


                      • morice morice 12 février 2010 18:29

                        Bon, je vous résume, BHL est quelqu-un qui voit les choses à sa manière et dont la prétendue guerre qu’il livre consiste à imposer sa manière de voir.


                        merci pour le «  PRETENDU » : moi qui croyait que les philosophes avaient quelques certitudes...

                      • Serpico Serpico 12 février 2010 12:49

                        Y en a ras le bol de ce tocard.

                        C’est un âne, purée de merde ! Vous êtes fasciné par ce trou noir ou quoi ?

                        Comme disait l’autre dans une vieille BD : « On ne va pas faire une montagne de ce trou ? »


                        • le naif le naif 12 février 2010 13:31

                          Plus qu’un long discours, une bonne vidéo où le clown triste montre toute l’étendue de son talent comique à dégouter les vrais humoristes. http://www.dailymotion.com/video/x9o0mf_exclusifadresse-a-la-jeunesse-irani_news


                          • Thierry LEITZ 12 février 2010 13:43

                            Bernard,

                            Cet extrait de votre texte est un début de critique sur le fond des postures de BHL, enfin si je sais lire...

                            « Dieu merci, BHL n’est pas au pouvoir, sinon, nous serions peut-être en guerre avec la Russie pour défendre Sakkachvili, le gentil démocrate formé aux universelles valeurs occidentales. »
                             
                            Mais j’admets que votre article est plus un portrait qu’une discussion sur le fond...

                            A une prochaine fois peut-être. La foule n’a pas toujours raison. Elle n’a pas toujours tort. Celle des agoranautes est diverse et indépendante.
                             
                            C’est un bon début pour déjouer la manipulation médiatique via ses « experts » brandits comme idoles de la pensée devant lesquels « il est convenu » de s’incliner.


                            • wesson wesson 12 février 2010 13:51

                              Bonjour cher auteur,

                              je crois avoir détecté des fautes d’orthographe dans votre titre.

                              Ainsi, n’y aurait-il pas un « o » à la place d’un « e », et un « r » de trop dans « zorro » ?


                              • wesson wesson 12 février 2010 14:20

                                Oups, je viens de m’apercevoir que Morice m’avait grillé sur ce coup là ....


                              • morice morice 12 février 2010 18:30

                                non mais venez corriger les miens plutôt !


                              • fredleborgne fredleborgne 12 février 2010 15:05

                                La philosophie, ce n’est pas imposer sa façon de voir, c’est honnêtement analyser les faits pour en extraire la théorie qui en est indéniablement la cause (ou la raison).
                                Parmi les faits, il peut y avoir des résultats validés par d’autres.
                                Or, il faut être rigoureux et honnête pour édicter des règles philosophiques ou expliquer des résultats. Il ne suffit pas d’avoir de la passion ou de savoir bien écrire.
                                L’affaire Botul montre le peu de rigueur du personnage. l’affaire Polanski, entre autres, sa malhonnêteté pour des raisons idéologiques.
                                On ne peut donc dans ces conditions être un philosophe crédible. Même pas polémique. il annonce une chose, et il suffit de démontrer soit qu’elle est fausse, soit qu’on a rien trouvé contre, mais ce n’est pas lui qui a fait le boulot, et , de toute façon, tous les lecteurs n’étant pas philosophes, cela ne veut pas dire que c’est vrai.
                                Alors, faut-il y croire pour autant ?
                                Et bien non ! BHL est un philosophe qui nous laisse le choix entre le contre et le doute. Donc, ce n’est pas un philosophe


                                • morice morice 12 février 2010 18:32

                                  L’affaire Botul montre le peu de rigueur du personnage. l’affaire Polanski, entre autres, sa malhonnêteté pour des raisons idéologiques.


                                  LA GEORGIE est un bien meilleur exemple de ces mensonges et de ces compromissions enfin !


                                • Marc Viot Marc Viot 12 février 2010 15:36

                                  Monsieur Dugué, en vous extrayant de la moquerie pour tenter d’aller vers l’humain, vous avez pris un risque dont je vous remercie.

                                  « BHL, je juge donc je suis. » : En lisant ceci, le dégout m’envahit et nous lient : Beurk !


                                  • perditadeblanc perditadeblanc 12 février 2010 16:38

                                    Dugué est la merde de Lévy qui est la merde Sartre qui est l’apprenti de Heïdegger... !


                                    • Marc Viot Marc Viot 12 février 2010 16:50

                                      Nos contemporains perdent de vue l’une des propriétés essentielles de la merde, celle d’être recyclable et donc de ne pas polluer, dans le sens où toute pollution ferme le processus / débat.

                                      Celui/celle qui manie l’insulte doit prendre conscience qu’elle le révèle beaucoup plus que l’analyse de tout excrément.


                                    • morice morice 12 février 2010 18:32

                                      on n’est pas obligé d’insulter pour causer. 


                                    • perditadeblanc perditadeblanc 12 février 2010 16:40

                                      qui est la merde « DE » Sartre (,vous aurez corrigé de vous mêmes)


                                      • Chang Captain Dan 12 février 2010 18:06

                                        Le desaroi du narcisse contemporain....
                                        Lisez plutôt le billet de Pierre Assouline sur son blog ! ...et appréciez que « le monde des livres » de ce jour n’ai fait aucunne mention des derniers opus de BHL...
                                        Ayant connu de très près la fondation de la« cause du peuple »,ayant fait un bref passage à « Libé » du temps ou les journalistes étaient payées comme des femmes de ménages et inversement, je viens d’en cesser recemment la lecture assidue.Je ne la reprendrai que quand BHL en sera exclu du conseil de surveillance...
                                        Cet article me fait penser irresistiblement au « néant » qui selon Sartre était un « trou du cul sans fesses »...


                                        • epapel epapel 12 février 2010 19:22

                                          Et le syndrome du Bernard Dugué, ça ne serait pas le BHL ?


                                          • Mohamed 12 février 2010 20:00

                                            Le grand philosophe Jean-Baptiste Botul disait :

                                            « Dans la guerre de philosophie, avant d’appuyer sur la gâchette, vérifiez que le fusil ne tire pas dans le sens contraire. » 


                                            • wesson wesson 12 février 2010 23:20

                                              L’existence précède l’essence, mais de peu

                                              Jean-Baptiste Botul

                                               smiley


                                              • robespierre55 robespierre55 13 février 2010 07:38

                                                L’existence précède les sens ? ou l’inverse ?
                                                Raah lovely.


                                              • Lorenzo extremeño 13 février 2010 16:13

                                                @ Wesson

                                                Ok, mais ne pas oublier de faire le plein de bon sens avant de partir dans

                                                les méandres de la pensée en cas d’égarement. smiley


                                              • Lorenzo extremeño 13 février 2010 10:34

                                                La plus grande critique de BHL a été faite par Pierre Desproges
                                                dans un ouvrage paru aux Editions du Seuil « Fonds de tiroirs »
                                                paru en 1990, deux ans aprés sa mort que je recommande á
                                                tous. 20 ans aprés c’est toujours de la même actualité et Pierre
                                                au paradis des rigolards a du se marrer sur son nuage de la
                                                derniére bouffonerie du philosophe !
                                                ISBN 2.02.010902.6 page 86.


                                                • epapel epapel 13 février 2010 15:54

                                                  La prose de Dugué ressemble étrangement à celle de BHL : du magma indigeste et incompréhensible.


                                                  • moebius 14 février 2010 22:37

                                                     Dugué n’est pas BHL, c’est son drame et c’est le drame de beaucoup d’intellectuels. BHL en fait de syndrome est le nom du prurit annal des intellectuel français. Ne vous inquiétezr pas pour eux , c’est saisonnier. Ils vont invoquer leurs chamans Kant, Hegel, Nietzche qui ne leur seront d’aucune aide dans la circonstance, tomberont dans des transes et puis d’ici la semaine prochaine ça passera et puis ça leur reprendra . C’est ainsi depuis une quarantaine d’années

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