Briser l’Isolement, Acte II de la Résistance
En 2020, notre quotidien s’est désagrégé, officiellement sous l’impact d’un virus, officieusement par la mise en place d’un projet radical de réforme de la société. S’il était impératif de dénoncer l’évolution en cours, il devient urgent de se fédérer pour briser nos isolements. En 2020, à notre insu, un nouveau siècle est né et ce siècle ne doit pas se bâtir contre nous.
Le Pass sanitaire arrive…
Après l’adoption, en première lecture, du projet de loi relatif à la gestion de la sortie de crise sanitaire par l’Assemblée nationale, le Sénat va à son tour examiner ce texte. Le projet de loi, à l’instar de ceux qui l’ont précédé depuis une année, est une énième progression vers une société toujours plus surveillée, contrainte et liberticide. Le Sénat devrait rejeter ce projet, mais au final, il sera adopté, en deuxième lecture, par l’Assemblée Nationale. Le Pass sanitaire, véritable « certificat de conformité biologique et sanitaire d’un individu », n’est pas sans rappeler le sinistre certificat de bon Aryen, « certificat de conformité raciale », mis en place par les Nazis dans les années 30. Les deux certificats ont pour effet de séparer la population en deux groupes et de créer un apartheid non démocratique, anti républicain, et il faut bien le dire, fasciste. Le glissement fasciste est d’autant plus pernicieux que le Pass sanitaire est de plus en plus assimilé à un Pass vaccinal alors que ce certificat n’impose (pas encore) la vaccination. Sur ce point, j’invite les lecteurs à écouter la très percutante intervention de Slobodan Despot sur la situation en Suisse, très proche de la situation française. Ce pass sanitaire, objet contraire à l’esprit de la République et aux valeurs démocratiques sera bientôt adopté. Pourquoi l’adoption d’un outil si contraire à nos valeurs ? Comment expliquer son adoption dans l’indifférence de la population ? J’ai déjà beaucoup écrit sur ce Pass sanitaire et je ne suis pas le seul. Tout a été dit mais en fait tout ne semble pas avoir été entendu, compris et intégré.
… sans avoir été bien compris
Aujourd’hui, tous ceux qui entendent alerter sur les dangers et ouvrir le débat sur les décisions du Gouvernement, semblent se heurter à une paroi de verre qui les sépare d’une partie non négligeable de la population. De nombreux articles, enrichis de références scientifiques, statistiques, philosophiques et politiques, ne font plus sens auprès d’une fraction de la population. L’impossibilité d’atteindre cette population par le raisonnement et la présentation des faits est déstabilisante car elle révèle une forme d’impuissance à communiquer. L’impression est de ne plus parler la même langue, de ne plus accorder la même importance aux faits et de ne plus capter l’attention. Cette impression pourrait conduire à baisser les bras, à renoncer aux perspectives du dialogue, à se convaincre de l’inutilité d’écrire et/ou de produire des vidéos. Ce découragement ne doit être qu’une étape à surmonter. Une étape difficile, certes, mais pas un mur infranchissable. Les défis auxquels nous sommes confrontés ne peuvent pas être résolus vite et facilement. La difficulté à susciter l’attention des autres met en lumière l’un des maux sur lequel s’appuie le système pour imposer sa loi. Ce mal est la perte de la capacité à se concentrer, à focaliser son attention sur un texte, à comprendre la complexité du monde. Ce mal est la conséquence de l’endormissement des cerveaux par le divertissement permanent et la perte des références historiques, politiques, morales et philosophiques.
L’accablement frappe ceux qui se désespèrent de ne pas avoir de retour à leurs alertes, mais cet accablement ne doit pas paralyser. Il est impératif de comprendre pourquoi les messages d’alerte ne semblent pas avoir toute l’efficacité attendue. Une des causes de cette relative sous-efficacité des alertes est sans doute l’isolement des individus.
L’isolement et le repli sur soi, sources d’asservissement
Les citoyens ont peur. Les injonctions médiatiques sur la vaccination, les prises de position de « scientifiques » de plateau, les discours des politiques versatiles et incohérents, les accusations de mauvais citoyen qui privilégie sa personne au détriment du groupe, l’énumération des décès quotidiens, tout cela terrorise et provoque un abrutissement de la population. Les gens sont effrayés et incapables de lire et d’entendre des voix dissonantes. Le mal est profond car depuis des décennies, la société du spectacle, puis l’envahissement du quotidien par les écrans, ont rendu une fraction importante de la population incapable de lire des textes longs, parfois complexes et nécessitant un minimum de concentration. La conséquence de cette situation est notamment l’incapacité à entrer dans un débat avec des arguments, une logique, une raison. Dépossédée de sa capacité à construire et déconstruire un discours, une fraction de la population renonce au débat, à l’échange et même à la simple conversation. Notre mode de vie a comme annihilé en nous la capacité à questionner le présent et à dialoguer avec l’autre. On assiste alors à un repliement sur soi, une atomisation de la société en autant de petites bulles individuelles effrayées par l’idée de communiquer entre elles, et pire, de contester ce qui lui est si facilement donné à voir et à penser. C’est si pratique de recevoir son prêt-à-penser et si réconfortant de le savoir, ou le croire, partagé par le reste du groupe. Exercer son sens critique devient une perspective paralysante et même un concept vide, inconnu. Le mieux est de se refermer sur soi, d’attendre… et de se taire. Ce repli accentue la vulnérabilité d’une population constituée de bulles d’entre-soi autonomes, non solidaires, tenues par la peur et fermées à tout partage d’information autre que ce qui lui est donné verticalement par l’autorité en place.
Cette situation, pour dramatique qu’elle soit, ne doit pas décourager celles et ceux qui ne baissent pas les bras. Il ne faut pas oublier que cette atomisation de la population n’est pas totale, et peut-être, n’est pas irrémédiable. Il ne faut pas oublier que l’autorité en place est elle-même dépendante des informations qui lui parviennent et de sa capacité à élaborer une forme d’expression audible. Or, tout système de communication est faillible, et même mortel. Rien n’est éternel à l’échelle des hommes, rien n’est acquis définitivement.
Par ailleurs, nous ne disposons pas de repères pour savoir précisément l’ampleur de cet isolement des uns par rapport aux autres. C’est pourquoi, le référendum suisse du 13 juin prochain est un test capital pour apprécier le degré de repli sur soi au sein d’une population. La Suisse, comme la plupart des Etats occidentaux, s’est engagée dans la mise en place d’un arsenal juridique liberticide et sans lien avec la lutte contre une pandémie. Un arsenal dangereux prévu pour durer dix ans ! Toutefois, la Suisse, à la différence des autres Etats, est une démocratie directe : les Suisses, dès lors qu’ils sont assez nombreux pour solliciter un référendum, peuvent se prononcer pour donner ou non leur accord sur une loi fédérale. Plusieurs comités de citoyens, dont les Amis de la Constitution, ont recueilli un peu plus de 90 000 signatures pour imposer un référendum sur la loi approuvée par le Parlement en septembre dernier. Pour la première fois, un peuple va se prononcer sur le bien-fondé de la mise en place d’un système d’exception, d’un Pass sanitaire et d’un arsenal juridique, sur certains aspects assez proche du Patriot Act américain où une simple suspicion peut vous conduire en prison. Ce vote du 13 juin 2021 sera donc une photographie de l’état mental d’une population : les Suisses seront-ils en état de distinguer ce qui relève du raisonnable de ce qui relève de l’autoritarisme ? Si les Suisses rejettent les projets liberticides de leur gouvernement, ce sera un formidable message d’espérance envoyé aux autres peuples. Si les Suisses valident les lois liberticides, le combat pour la liberté et la vie en sera plus rude. Dans les deux cas, ce référendum sera un excellent indicateur du degré d’endoctrinement d’une population.
Vaincre l’isolement, acte II de la Résistance
Nous sommes nombreux à nous exprimer sur les dangers des projets en cours et de nombreux lecteurs ne cessent de poser la question pertinente du « Que peut-on faire ? » Cette question légitime acquiert une importance de plus en plus grande. En effet, après la phase d’explication, de dévoilement, de diffusion des données et le constat d’une incapacité de certains de se saisir de ces informations pour débattre, il apparaît urgent d’accéder à une autre étape. Cette autre étape ne doit pas être une étape de violence, car être violent ce serait adopter les méthodes de ceux qui veulent imposer un monde totalitaire et ce serait perdre ceux que l’on veut rallier à la cause de la défense des libertés. Ce préalable sur l’impératif de non-violence, nous conduit à réfléchir sur les actions possibles. Aujourd’hui, le pouvoir avance dans son projet totalitaire, et plus que jamais, il devient impératif de créer des liens entre ceux qui refusent ce monde pensé et souhaité par M. Schwab et son entourage du forum économique mondial. Il est impératif de créer des liens pour briser la paroi de verre, l’isolement et contrer l’atomisation de la population. Ces liens seront autant de passerelles entre des citoyens désemparés mais conscients que quelque chose se trame, et des citoyens informés et prêts à lutter contre les projets en cours. Il est urgent de savoir, sur un territoire donné, qui refuse ce Pass sanitaire, pièce essentielle du projet politique mis en œuvre. Il faut savoir qui est autour et proche de nous, pour créer des solidarités et demain pouvoir être en état de se rassembler pour refuser des mesures discriminatoires. Refuser ces mesures, c’est désobéir à des règles iniques, illégitimes et dangereuses. La désobéissance n’aura de sens et de poids que si nous sommes nombreux à désobéir en même temps sur un même territoire. L’urgence est désormais de créer des solidarités, de créer une communauté d’individus capables de se parler, de débattre, de s’aider moralement, voire matériellement, et de désobéir collectivement. Rien n’est pire que le sentiment d’être seul, abandonné et de se dire que tout est perdu puis d’aller se faire vacciner parce que « c’est comme ça ». Il est urgent de bâtir une vraie Résistance, c’est-à-dire un réseau d’individus pour lesquels la défense des libertés et des droits de l’Homme sont essentiels.
Pour se connaître, il faut se rencontrer et se parler. La prochaine étape doit donc être celle du rassemblement et de la structuration d’une opposition à la politique mise en œuvre. Cette opposition n’est pas un vain mot car, vous l’avez vu à l’Assemblée nationale avec le vote du Pass sanitaire, l’opposition politique est quasiment inexistante. Je sais que certains attendent plus en matière de propositions mais il est essentiel de fixer un objectif à atteindre, et cet objectif est de briser l’isolement de ceux qui refusent la dictature qui se met en place. Les modalités pratiques permettant d’atteindre cet objectif sont à définir. Elles peuvent être multiples et variées en fonction des territoires : création de plateformes sur internet pour fédérer localement les personnes isolées, utilisation de structures associatives existantes pour rassembler les individus etc.
Nous ne pouvons donc plus nous contenter d’écrire des articles par centaines, de produire des milliers d’heures de vidéo, de capsules, d’énumérer de prestigieuses références à l’appui de nos démonstrations. Nous ne le pouvons plus car, si nous continuons ainsi, nous n’aurons de cesse que de tourner en rond dans notre entre-soi. Hélas, pendant que nous tournons en rond, en face de nous, le pouvoir avance, le regard fixé sur ses objectifs. Nous devons donc aller au-delà de la dénonciation de ce qui se passe et de la réinformation. Ce qui est actuellement fait est capital et nécessaire, mais désormais cela est insuffisant. Informer et dévoiler les mensonges aura été l’acte I de la Résistance au nouveau totalitarisme. Désormais, il faut passer à l’acte II de cette Résistance. Il faut monter d’un cran et ce cran est celui de se rassembler pour faire masse. Dénoncer c’est bien, se rassembler devient nécessaire, désobéir semble inévitable, mais désobéir n’aura de sens et d’efficacité que si nous sommes nombreux à désobéir simultanément dans la même ville, la même région et dans le pays tout entier.
Le nouveau siècle a commencé en 2020
En 2020, le monde a basculé. Les projets délirants d’un groupe d’individus richissimes ont été mis en œuvre pour une grande réinitialisation dans laquelle les individus qui ne sont rien, selon la pensée « macronienne », seront dépossédés de leurs droits, de leur corps, de leur avenir et ne seront définitivement plus rien du tout. L’avenir ne doit pas être une transformation de l’homme en une enveloppe corporelle, dénuée de pensée propre, dans laquelle on injectera pléthore de produits expérimentaux et rentables pour une industrie sans scrupule. Le nouveau siècle a commencé en 2020 car l’ancien monde est mort cette même année. Ce nouveau siècle sera celui que nous laisserons bâtir par d’autres ou celui que nous déciderons nous-mêmes de construire. Jamais nos choix et nos positionnements n’auront eu autant d’importance dans l’histoire de l’humanité. Ceux qui se désespéraient de ne pas vivre dans une époque de grand changement historique sont comblés au-delà de leurs espérances. L’ancien monde est mort car il n’a pas su assurer sa pérennité. Il était faillible et il a failli. Il est inutile de verser des larmes sur ce qui fut. Il est urgent de verser des gouttes de sueur pour bâtir un monde plus humain, fiable et pérenne. Pour bâtir, il faut des fondations. Aujourd’hui, la grande guerre qui se déroule sous nos yeux est celle du choix de ces fondations : une société inégalitaire et totalitaire où la vie humaine n’est qu’une variable comptable et incidente, ou bien une société humaniste réduisant les inégalités et plaçant la vie humaine, et la vie de tous les êtres de cette planète, au centre d’un projet de développement et d’épanouissement ? Le siècle nouveau s’élèvera sur les fondations qui auront été imposées par ceux qui sortiront vainqueurs de cette guerre en cours. Emmanuel Macron avait raison en déclarant que nous étions en guerre, mais cette guerre n’est pas contre le virus, elle est menée contre les peuples, contre ces individus anonymes perçus par les puissants comme des virus à éradiquer car trop nombreux, inutiles, et non essentiels. La guerre en cours n’a rien de sanitaire. Cette guerre concerne nos droits naturels, constitutionnels et conventionnels. Il s’agit de définir ce que sera le tournant « civilisationnel » de l’humanité. Pour vaincre le totalitarisme, rassemblons-nous, et vite !
« Quand un cauchemar nous éveille, nous reprenons pied peu à peu avec douceur sur la berge de la conscience. » (J. M Rouart, « Ils ont choisi la Nuit », les cahiers rouges, Grasset, 2003)
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