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Accueil du site > Tribune Libre > Chérèque fuit en courant une manifestation syndicale : image symbolique du (...)

Chérèque fuit en courant une manifestation syndicale : image symbolique du conflit ?

Hué par un groupe de manifestants qui ne lui pardonnaient pas ses appels à mettre fin à la grève, aux cris de “Chérèque avec les patrons”, “Sarkozy-Chérèque même combat”, “Chérèque, pas de couteau dans le dos”, “Chérèque au gouvernement”, le secrétaire général de la CFDT en est venu, mardi 20 novembre 2007 vers 16 h 30, à devoir quitter la manifestation en courant sous la protection de ses gardes du corps.

Voilà une image inédite, mais illustrative de l’état d’un certain syndicalisme en France, qu’on serait tenté de qualifier de juste retour des choses si l’on ne devait pas s’attacher à respecter l’opinion de l’adversaire.

Aussi, vers 18 heures, François Chérèque a-t-il eu raison de se plaindre sur RTL du traitement qui lui a été réservé : “J’ai exprimé, a-t-il dit pour se justifier, l’avis des cheminots de la CFDT qui est différent de ce que peuvent dire d’autres organisations syndicales, on ne l’accepte pas dans notre pays”. Mais a-t-il mesuré la portée de son diagnostic ? “Le syndicalisme français, a-t-il conclu, a un vrai problème de démocratie”. C’est vrai, l’opposant est loin d’y être bien traité, au point qu’il ne lui reste souvent qu’à déchirer sa carte. Chérèque vient malheureusement de connaître cette situation inconfortable du dissident que sa confédération a réservée à nombre de militants depuis 30 ans.

“Un recentrage” syndical... dans l’orbite du pouvoir

Car l’affaire remonte à 30 ans quand, sous la conduite d’Edmond Maire, la CFDT décide “son recentrage” en 1977 : il s’agit, dit-on alors, de retrouver son autonomie par rapport aux partis politiques. La réalité sera différente avec l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Le président Mitterrand voit tout l’avantage qu’il y a à avoir des relais sur le terrain. C’est donc l’époque où nombre de cadres syndicaux rejoignent les cabinets ministériels. Une sorte de symbiose naturelle va alors se créer entre les promus et les syndicalistes encore en poste, entre le pouvoir et le contre-pouvoir syndical pour la ruine de ce dernier.

- On se souvient qu’André Henry, secrétaire général de la Fédération de l’Éducation nationale qui fédérait encore le SNI socialiste et le SNES communiste, est devenu ministre du Temps libre. Joli pied de nez aux détracteurs du monde enseignant perçu comme vacancier permanent !

- La CFDT fournit, elle aussi, un bon contingent de conseillers techniques. Son numéro 2, Jacques Chérèque, le père de son fils François, par exemple, n’est pas en reste : il deviendra préfet puis secrétaire d’Etat.

- Un peu plus tard, successeur d’Edmond Maire en 1988 devenu patron des "Villages Vacances Famille" (les VVF), Jean Kaspar - originaire de Mulhouse, ville dont M. Bockel est le maire ex-socialiste actuel tout en étant secrétaire d’État à la coopération et à la francophonie du gouvernement Fillon - se verra offrir un poste de ministre plénipotentiaire à l’ambassade de Washington en 1992.

- Nicole Notat qui le remplace, se distinguera, comme on le sait, lors de la grève de 1995 en soutenant le projet de réforme de la Sécurité sociale du Premier ministre d’alors, Alain Juppé. Elle réussit même à chasser Force ouvrière de son siège d’interlocuteur privilégié du patronat, ce qui vaut à la CFDT d’être élue à la présidence de la CNAM et de l’Unédic.

- Succédant à Nicole Notat en 2002, François, le fils de son père, Jacques Chérèque, sera bien seul avec sa centrale et la CFE-CGC à soutenir la réforme des retraites mise en oeuvre par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin en 2003.

La défense des droits de la personne désertée

Ce survol de trente annnées de CFDT, passant d’un projet social alternatif à une collaboration patronale étroite, suggère que cette conversion ne s’est pas faite sans heurts : à chaque étape, à chaque coup de volant à droite, nombre d’adhérents ont été débarqués ou contraints de s’en aller. De toute façon, sur le terrain, ils étaient laissés à eux-mêmes face au pouvoir, trouvant même, parmi leurs adversaires les plus résolus, leurs anciens camarades : le syndicalisme en général et pas seulement CFDT a, en effet, au cours de ces trente dernières années, déserté la défense des droits de la personne. Administration et patronat ont eu le champ libre. La justice a même cessé progressivement d’être un recours, tant par sa lenteur que par son coût et ses décisions. En outre, la défense opiniâtre des présidents de la République de l’époque, assiégés de procédures, semble avoir eu valeur d’avertissement pour les magistrats, dont “la culture de soumission” est le premier obstacle à la justice, selon le livre du procureur Éric de Mongolfier, Le Devoir de déplaire (Lafon, 2006).

Le baiser mortel du pouvoir au contre-pouvoir

Le baiser mortel symbolique du pouvoir à ce qui était un contre-pouvoir est venu du ministre de l’Éducation nationale, Jack Lang, quand il a remis, le 11 décembre 2001, la légion d’honneur à l’ancienne secrétaire générale du SNES, Mme Vuaillat, permanente pendant plus de 20 ans de ce syndicat majoritaire de la profession enseignante. Commentant l’événement, celle-ci avait voulu voir dans cette distinction “un hommage aux professeurs, aux femmes et aux syndicalistes”. (Le Monde, 13/12/2001). C’était osé ! Franchement est-il raisonnable de croire qu’un ministre récompense une syndicaliste pour sa fidélité à sa mission de contre-pouvoir, c’est-à-dire à une action visant avant tout à contenir la tentation du pouvoir qui, selon Montesquieu, est de toujours s’étendre tant qu’il ne rencontre pas d’obstacle ? Compte tenu de ce qu’on observe depuis 30 ans, cette médaille était bien plutôt le signe tangible de la reconnaissance du pouvoir envers une auxiliaire pour l’avoir aidé à domestiquer un contre-pouvoir gênant. Quand le mandataire des salariés s’est mué en porte-parole du patron, cela mérite bien une médaille.

Cette image symbolique d’un responsable syndicaliste obligé de fuir en courant une manifestation syndicale ne fait pas rire pour autant. Elle n’est, en effet, que l’illustration de l’abandon tragique qui l’a précédée. Qui peut s’en réjouir ? Car à quoi peut bien servir un syndicat s’il n’a plus pour raison d’être la défense des droits de la personne ? Paul Villach




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68 réactions à cet article    


  • A. Nonyme Trash Titi 21 novembre 2007 16:23

    Intéressant ce retour sur 30 ans de syndicalisme. Toutefois il me semble manquer un fait majeur sur les incidents d’hier.

    Chérèque l’a clairement dit dans les médias : il est venu manifester pour le pouvoir d’achat des fonctionnaires, pas pour les retraites.

    Or, on a bien vu l’amalgame voulu par les Sud et autres CGT : créer un amalgame et afficher un front de refus catégorique. On mélange tout, cheminots, fonctionnaires, étudiants, on fout le bordel et en plus on en est content. Mais ça n’a plus de sens ! Ces gens sont responsables de l’archaïsme de la société française : incapables d’évoluer, ni même de discuter. Y’en a marre !


    • lionprince lionprince 21 novembre 2007 19:29

      Monsieur CHEREQUE le syndicalisme français, a un vrai problème de démocratie dans la mesure où un syndicat qui n’est pas représentatif se permet de signer des accords avec le gouvernement à chaque conflit au nom du plus grand nombre et surtout à l’encontre de sa volonté.


    • faxtronic faxtronic 22 novembre 2007 13:46

      Le probleme, c’est que les nantis ont d’une arrogance et d’un anti-patriotisme affligeant en France. Il faut les butter, eux et leurs familles


    • iris 21 novembre 2007 16:29

      La retraite plus tard dans le privé c’est principaslement la cfdt-et enfin que sont devenus les anciens dirigeants de La cfdt ??N.NOTTAT-E.MAIRE ?? On ne les entend pas sur ces grèves ?? Les journalistes que faites vous ?? allez les interroger - Qu’ont T ils fait pour les salarié des pme et pte ??


      • Chichile Chichile 21 novembre 2007 16:37

        Me semble que Mme Nottat était sur i-Télé il y a deux ou trois jours.


      • Le péripate Le péripate 21 novembre 2007 16:36

        La CFDT, l’Unedic.... Denis Gautier Savagnac, président de l’Unedic...


        • tvargentine.com lerma 21 novembre 2007 17:14

          Ce syndicat a visiblement encore besoin d’argent !

          160 MILLIONS D’EUROS ! aux frais du contribuable au sein des organismes sociaux.

          Ils sont les premiers à signer la précarisation de la société et ont été les premiers à détruire le système sociale avec Rocard comme 1er ministre en 1988.

          Il démontre bien le peu de crédibilité du syndicalisme en France


          • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 21 novembre 2007 17:30

            Il y’ a un grand enseignement à tirer dans ces journées de grèves : la population française dénonce la lutte des travailleurs et se plaint du refus, de la contestation, de la résistance et des revendications légitimes des ouvriers !

            Ceci n’est pas un détail, c’est gravissime ! La population s’aligne sur les politiques au détriment des travailleurs : il y’a comme un parfum du totalitarisme ! UMP !!!

            Le droit de grève est un acquis essentiel dans la vie de la lutte ouvrière mondiale !

            Supprimer les différences qui font l’efficacité du service public (transport, distribution des énergies) au nom d’une homogénéisation des retraites n’est pas une reforme à proprement parler ! Cela s’appelle le démantèlement des acquis sociaux et la ruine d’un développement auquel d’autre pays voudraient bien y arriver !

            Le transport public français est l’un des meilleurs au monde, EDF, GDF est symbole d’efficacité en matière de distribution et de gestion des énergies !

            On se souvient aussi des journées de manifestation des pompiers dont le dévouement n’est plus à démontrer et pour lesquels on refuse de reconnaître la nuisance et les risques de leur métier ! Casque contre casque, les CRS les avaient brutalisés !

            La grève des cheminots, s’il elle venait à échouer lamentablement signifierait beaucoup de choses dans le monde du travail mais aussi dans la définition même du service public !

            Sarkozy a peut etre une mission bien déterminée, il veut en finir avec certaines choses dont la France est légitimement bien fière !

            La mobilisation permanente d’une partie des travailleurs pour assurer le fonctionnement éfficace de jour comme de nuit des services publics sans lesquels il y’aurait de réels problèmes mérite des récompenses mais certainement pas des...réformes négatives !

            MOHAMMED.


            • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 23 novembre 2007 20:23

              « Le droit de grève est un acquis essentiel dans la vie de la lutte ouvrière mondiale ! » Les acquis sont fait pour être dépassés. La vraie lutte est maintenant politique et l’action corporatiste des syndicats est une réminiscence d’une autre époque. Les grèves, entre autres, surtout dans les services publicss, sont cyniquement instrumentalisées par le pouvoir. Quand va-t-on mettre fin à ce folklore ? Le mouvement ouvrier est à repenser. http://nouvellesociete.org/5028.html

              Pierre JC Allard


            • jakback jakback 21 novembre 2007 17:34

              La CFDT est le seul syndicat qui est conscient des enjeux, face au fascisme rouge de ses concurrents, très présents sur AVOX d’ailleur


              • Christophe Christophe 21 novembre 2007 18:06

                @Jackball,

                La CFDT est le seul syndicat qui est conscient des enjeux, face au fascisme rouge de ses concurrents, très présents sur AVOX d’ailleur

                Quelle connaissance du monde syndical, digne de madame Michu !

                La CFDT est la seule organisation ... a avoir encore un pacte d’unité d’action avec la CGT.

                D’autre part, votre désinformation est exactement à la mesure des médias traditionnels ; la CFDT n’est pas un syndicat réformiste, c’est un syndicat de gouvernement (voir l’histoire du syndicalisme dans le monde aux éditions Privat) ; comme d’ailleurs l’indique notre auteur dans son article (pour la date, c’est à l’époque de la rupture entre PC et PS sur le programme commun que la CFDT a pris position pour un syndicalisme de gouvernement). Pour info Jackball, un syndicalisme de gouvernement n’est pas un contre pouvoir, c’est une ramification du pouvoir sur le terrain ; comme la plupart des Trades-Unions britaniques avec le Labour (sauf que le Labour a été créé par les syndicats britaniques).

                Des syndicats réformistes il en existe trois : CFTC, CFE-CGC et CGT-FO ; mais réformiste ne veut pas dire accepter tout et n’importe quoi d’un gouvernement ; pas plus que du patronat. D’ailleurs, allez voir l’action de la CFDT dans les branches professionnelles ; ils sont presque sur un pied d’égalité avec ... la CGT en terme de signature. Mais peut-être que pour vous, ne pas être d’accord avec le gouvernement c’est forcément être rouge ; pitoyable !

                Rappelez vous les ronds de jambe que faisait la CFDT pour les 35 heures. Quels sont les syndicats qui n’étaient pas d’accord avec le gouvernement : CFE-CGC et CGT-FO, encore une fois. Ils ne contestaient pas le droit du gouvernement à fixer la durée légale du temps de travail, mais la méthode, car même les gouvernements PS sont comme celui de l’UMP d’aujourd’hui, incapables de négocier.

                C’est avec des amalgames aussi idiots que les français sont incapables de connaître la moindre différence entre les différentes organisations ; mais c’est souvent un problème de connaissance, donc de culture !


              • marc 22 novembre 2007 16:03

                fascisme rouge, c’est un oxymore !!! Le fascisme n’existe que pour réprimer les rouges et le peuple en général. avec la complicité active de quelques minables et la complicité passive de pauvres gens intoxiqués.


              • la vilaine 21 novembre 2007 21:58

                Un avocat tentera à tout le moins de ramener son client à la raison s’il estime sa demande abusive ou impossible à défendre et il négociera sur des bases raisonnables...


              • fkl... 21 novembre 2007 18:04

                @ Philippe D « Il manque aux Français une connaissance minimale de la marche de l’économie des entreprises, nationale et mondiale. »

                Vous ne pourrez faire des français des économistes aguerris, mais de là à dire qu’il manque de connaissance minimale, vous y allez fort tout de même. » Le bilan est visible sur la fiche de paye chaqque mois.

                Plus loin vous reprochez les corporatismes, les égoïsmes. Il faudrait savoir l’égoïsme est plutôt une valeur de droite libérale me semble-t-il ? Les nanties, comme vous les appelez si gentiment défendent leur biftèque comme ils peuvent. Ils n’ont pas le pouvoir de s’octroyer une « augmentation de salaire », ne peuvent pas non plus se couvrir avec des goldens parachutes y compris s’ils n’atteignent pas leurs objectifs.

                J’empreinte les mêmes raccourcies que vous. La négociation que vous souhaitez défendrent commence par respecter l’autre et de ne pas tomber dans les travers extrémistes.

                Je vous rejoins sur le rôle du politique. Il lui appartient de reformer le syndicalisme en profondeur. Il nous faut des syndicats réellement représentatifs. Sans quoi la majorité des français est réduit au silence. Seul les extrêmes se font entendre et la démocratie en prend un coup ....


                • Christophe Christophe 21 novembre 2007 18:08

                  @Thierry Jacob,

                  Le rôle d’un syndicat « ouvrier » est la défense des intérêts des salariés.

                  Ceci est une idée reçue qui persiste. Un syndicat défend les intérêts de ses adhérents et non des salariés !


                • Philippe D Philippe D 21 novembre 2007 18:28

                  @fkl

                  Quand je parle de nantis je ne parle pas des salariés lambdas mais bien des 10% des plus hauts salaires, des bénéficiaires de stocks options ou de golden parachutes...

                  Quant à l’égoïsme c’est un travers humain partagé par beaucoup, qu’ils soient de la droite libérale ou de la gauche prolétarienne et révolutionnaire.


                • fkl... 21 novembre 2007 18:39

                  @ Philippe D

                  Alors nous sommes d’accord


                • Philippe D Philippe D 23 novembre 2007 15:12

                  Repassant quelques jours après revoir cet article et ses commentaires, je m’aperçois que mon commentaire initial, auquel répond fkl ci-dessus et donc placé plus haut, a disparu.

                  Pas replié, non disparu.

                  Marrant ! Enfin non, plutôt désagréable

                  J’espère qu’il ne s’agit que d’un simple bug informatique.


                • Kdm Kdm 21 novembre 2007 18:04

                  Expliquez au Peuple et ses nantis ??qu il doivent abandonner leur régimes spéciaux alors que le président les députés bénéficiaires d un régime spécial aussi se reservent des augmentations.... Le premier ministre avait parlé de faillite de la France et dans les semaines qui ont suivi on a vu l augmentation et du salaire et des frais de fonctionement de L Elysée... de qui se moque t on ?

                  comment expliquez vous que la taxation des stock options a été abandonné dans la loi de finance ?

                  deux poids deux mesures ne vous étonnez pas que certains défendent leur « privilèges » la nomenclatura montre l exemple... triste République de toute facon tout comme pour l environemment nos enfants payeront la note....


                  • marc 22 novembre 2007 16:07

                    jacob

                    Bien d’accord avec vous, pour une fois.


                  • anamo 21 novembre 2007 18:49

                    Le syndicalisme à la française souffre du syndrome de « Courroie de Transmission » qu’était la CGT vis-à-vis du parti communiste.

                    Les politiques plus habiles que les syndicalistes ont su jouer de l’amalgame. Aujourd’hui encore, Syndicaliste de Gauche sonne, pour beaucoup de militants et pas seulement, comme un pléonasme.

                    Ne peut-on pas avoir sa carte UMP et adhérer à FO, sans arrière pensée, ni remarque acerbe en retour ?


                    • Proudhon Proudhon 21 novembre 2007 18:55

                      En fait nous avons assisté depuis plus de 20 ans à une infiltration de la grande majorité des forces de gauche par la bourgeoisie de droite. Je suis persuadé que tout ceci est un plan bien agencé et ceci depuis de longues années. Ils ont infiltré d’abord le PS, les verts etc... Ensuite le PC. En parallèle, ils ont infiltrés les différents syndicats, CFDT en tête bien-sûr.

                      En plus avec l’affaire de l’UIMM on soupçonne fortement un financement par le MEDEF, un comble !!!

                      Pour clôre tout ça, ils ont infiltré les intellectuels et une partie de la culture.

                      Comment s’étonner ensuite que les socialo-communistes n’est fait une politique de droite.

                      Tous vendus je vous dis.


                      • moebius 21 novembre 2007 19:14

                        c’est qui « il » ?


                        • fkl... 21 novembre 2007 20:24

                          Il c’est On,

                          Enfin eux quoi.

                          Tu sais bien

                          Ils sont là, nous écoutes, nous observes.


                        • Proudhon Proudhon 21 novembre 2007 20:29

                          La bourgeoisie de droite !


                        • fkl... 21 novembre 2007 20:36

                          Il parait même qu’il y a des bourgeois de gauche infiltré par les bourgeois de droite

                          Ou l’inverse je ne sais plus vraiment


                        • Proudhon Proudhon 23 novembre 2007 18:25

                          Ben ça c’est vrai ça. Il paraît aussi que les extra-terrestres embourgeoisés du centre ont infiltré ton petit cerveau.

                          C’est dingue non ?


                        • docdory docdory 21 novembre 2007 19:15

                          @Paul Villach

                          Au fond , ce qui arrive à ce pauvre Mr Chérèque est du au fait que parler de « lutte des classes » est presque devenu une obscénité dans le monde ultra-libéral actuel .

                          Même si on remplace le terme de « lutte des classes » par une litote telle que « combat syndical » , on est obligé de constater que deux intérêts inconciliables sont opposés :

                          - D’un côté l’intérêt du patronat , maintenant chapeauté par les financiers et spéculateurs boursiers , qui souhaite que les gens travaillent plus pour gagner moins afin que les actionnaires soient contents de leurs actions et que les patrons gagnent le plus possible et ne soient pas virés par des assemblées générales d’actionnaires mécontents . Le but ultime du système étant la disparition de toute garantie pour les travailleurs de base ( si les patrons pouvaient employer des esclaves , ils le feraient , et c’est d’ailleurs ce qu’ils font en délocalisant vers des pays dans lesquels les conditions de travail sont quasi-esclavagistes ! )

                          - D’un autre côté l’objectif des travailleurs qui est de travailler moins pour gagner plus , et à qui maintenant on présente comme une victoire syndicale le simple fait d’obtenir de ne pas trop voir s’aggraver les conditions de vie des salariés . Certes il y a des contraintes internationales , mais les travailleurs ne sont pas aveugles , ils voient bien les gigantesques revenus et retraites des grands patrons et l’auto-augmentation de 206 % du défenseur en chef des intérêts du patronat , le Président Sarkozy !

                          Par conséquent , Chérèque , même si on ne peut guère lui donner tort dans le cas des régimes spéciaux , qui indisposent nombre de français , n’a pas à prendre le parti du patronat , sinon il se déconsidère comme syndicaliste auprès des militants ! Il faut au moins faire semblant de croire au rôle social qui est donné à chaque leader syndical par sa base ( tout en sachant que pour les régimes spéciaux , c’est fichu ) sinon il faut arrêter le syndicalisme .


                          • Forest Ent Forest Ent 21 novembre 2007 19:18

                            Il manque dans cet article l’événement essentiel pour expliquer la situation.

                            Dans la précédente réforme des retraites, dite selon les auteurs « Fillon » ou « Raffarin », la CFDT avait été le seul syndicat à négocier. Or les contreparties qu’il croyait avoir obtenues n’ont pas été tenues. Cela avait entraîné une certaine hémorragie des adhérents, en particulier à la SNCF où les adhérents avaient rejoint surtout la CGT.

                            Ce sont aujourd’hui les mêmes interlocuteurs à tous les endroits.


                            • lionprince lionprince 21 novembre 2007 19:36

                              A cette occasion la cfdt a battu le record de désyndicalisation en un jour. Une grande partie des syndiqués de la cfdt s’est senti trahie par le fait que Chéreque prenne le décision unilatérale d’aller signer un accord au rabais avec le gouvernement.


                            • Christophe Christophe 21 novembre 2007 20:22

                              @Forest Ent & LionPrince,

                              En fait, deux jours après avoir signé, Chérèque a admis avoir fait une erreur. Bel exemple de syndicalisme, on signe d’abord, on réfléchit ensuite !


                            • Leila Leila 21 novembre 2007 19:24

                              Paul Villach tente de défendre les grévistes en critiquant François Chérèque. Ses arguments, par exemple la légion d’honneur de Mme Vuaillat, ne prouvent pas que les dirigeants syndicaux collaborent avec le pouvoir. Ce sont des arguments minables, du genre « tous pourris ».

                              Je crois que les dirigeants syndicaux font ce qu’ils peuvent pour défendre les syndiqués. Mais souvent les grévistes dépassent les bornes. Hier par exemple, mon fils n’a pas eu classe parce que le professeur a été bloqué une heure devant un passage à niveau fermé par un piquet de grève.

                              Bloquer la circulation routière, c’est un délit qui n’a rien à voir avec la grève. Que fait la police ?


                              • Christophe Christophe 21 novembre 2007 20:29

                                @Leila,

                                Le propos de l’auteur ne consiste pas à laisser entendre tous pourris.

                                En fait, toutes les études faites sur le syndicalisme français considère que depuis 1981-1983, le syndicalisme français est passé de deux courants, contestataires (CGT & CFDT) et réformistes (CFTC, CGT-FO & CFE-CGC) en trois courants, contestataires (CGT & Sud*), réformistes (CFTC, CGT-FO & CFE-CGC) et gouvernemental (CFDT).

                                Un syndicat gouvernemental n’est pas pourri, il ne fait qu’abonder dans le sens des gouvernants.

                                * Sud est arrivé après 1983 mais il est dans cette catégorie.


                              • Emile Red Emile Red 22 novembre 2007 13:05

                                Sud dans la catégorie gouvernementale ????

                                Euhhhh !!!


                              • marc 22 novembre 2007 16:19

                                Leila

                                le professeur aurait du être en grève et vous n’auriez pas du envoyer votre fils à l’école. c’est bien fait pour vous.


                              • Christophe Christophe 22 novembre 2007 19:14

                                @Emile Red,

                                Sud dans la catégorie gouvernementale ? ? ? ?

                                Non, ils sont dans la catégorie contestataire ; c’est une référence à l’astérique que j’ai inséré après Sud dans le texte. Mais je reconnais qu’elle est peu visible !


                              • Emile Red Emile Red 23 novembre 2007 08:37

                                oupsss désolé je n’avais pas vu l’astérisque...


                              • Yohan Yohan 21 novembre 2007 19:30

                                Merci Monsieur Chérèque. Au moins, vous portez les vraies valeurs du syndicalisme. Les vrais couillus ne sont pas ceux qu’on croit. Les autres leaders syndicaux feraient bien de prendre exemple sur vous. Trop facile en effet de flatter la base dans le sens du poil. Moi je préfère de loin le courage de Chérèque


                                • lionprince lionprince 21 novembre 2007 19:41

                                  Vous êtes d’accord avec lui car vous êtes contre le syndicalisme et contre le droit de grêve. Pour un UMP comme vous, Chéreque est bon car il est docile.


                                • Yohan Yohan 21 novembre 2007 22:57

                                  Désolé, je ne suis pas UMP. Preuve que l’on peut raisonner autrement que par appartenance à la droite


                                • Christophe Christophe 22 novembre 2007 00:54

                                  Merci Monsieur Chérèque. Au moins, vous portez les vraies valeurs du syndicalisme.

                                  Que connaissez-vous des vraies valeurs du syndicalisme ? Pourriez-vous étayez plus avant votre propos ?


                                • Yohan Yohan 22 novembre 2007 13:21

                                  Loyauté, honnêteté, courage. Savoir avancer par le dialogue, la signature d’accord salariaux. La grève n’est que l’utime recours et non un préalable. Préférer la pédagogie à la démagogie. Savoir résister à une base insoumise. Savoir siffler la fin de partie et refuser le paiement des jours de grève.


                                • Christophe Christophe 22 novembre 2007 19:48

                                  Loyauté, honnêteté, courage.

                                  Envers qui la loyauté ?

                                  Pour l’honnêteté et le courage, je ne vois toujours pas le rapport avec le syndicalisme de gouvernement donc la CFDT. Si le courage consiste à se plier aux désirs du pouvoir en place, en étant donc loyal envers le pouvoir, j’ai du mal à voir ou est le courage. Ces valeurs seraient plutôt dans le camps des réformistes (CFTC, CFE-CGC et CGT-FO) qui proposent pour faire le lien entre ceux envers qui il y a loyauté, c’est à dire leurs adhérents, et le pouvoir en place. Le courage se retrouve dans l’adhésion à un compromis qui n’a rien à voir avec la compromission du syndicalisme gouvernemental. Pour l’honnêteté commençons par exposer clairement ce que l’on et qui on défend et dans quels intérêts.

                                  Savoir avancer par le dialogue, la signature d’accord salariaux. La grève n’est que l’utime recours et non un préalable.

                                  Cela se rapproche du syndicalisme réformiste, en effet. Donc plutôt tendance CFTC, CFE-CGC et CGT-FO, mais ce n’est pas une tendance du syndicalisme gouvernemental dont fait partie la CFDT ; un syndicat gouvernemental n’est pas force de propositions, ils adhère aux propositions des gouvernants, le dialogue est inexistant ou presque, si ce n’est quelques mesures à la marge qui ont plus des tendances électoralistes que constructives.

                                  Préférer la pédagogie à la démagogie. Savoir résister à une base insoumise.

                                  Encore une fois, vous faites référence aux réformistes. D’ailleurs, il n’y a pas de résistance à une base insoumise, les syndicats réformistes sont à forte tendance démocratique, ils portent les propositions par remontée de la base, la pédagogie et celle de la négociation. Dans un syndicat réformiste, les adhérents savent qu’une négociation ne consiste pas à imposer son point de vue, donc qu’il y a des concessions à faire pour aboutir à un accord, but final de la négociation. Ce qui fait qu’ils sont, aux élections professionnelles, derrières les contestataires et les ex-contestataires devenus gouvernementaux (dont une grande partie de la base est restée contestataire) ; les français sont assez portés sur la contestation, ou sur le fatalisme, positions plus facile que de faire remonter des propositions permettant de trouver des compromis équilibrés.

                                  Savoir siffler la fin de partie et refuser le paiement des jours de grève.

                                  Le non paiement n’est que le respect du droit de grève.

                                  C’est assez troublant l’amalgame qui est fait entre ces deux types de syndicalisme. Vous mettez en avant les tendances des syndicats réformistes et vous les attribuez au seul syndicat gouvernemental français. Comme c’est exactement les propos des médias et des gouvernants, ce n’est pas nouveau.


                                • moebius 21 novembre 2007 20:53

                                  vous etes cheminot et syndiqué ?


                                  • ddacoudre ddacoudre 21 novembre 2007 21:29

                                    Bonjour villach.

                                    Excellent historique. Je vais juste rajouter quelque point que tu ne dois pas ignorer compte tenu de l’article.

                                    Les origines de la CGT et de la CGT-FO, plus connu sous le seul sigle de FO, sont le résultat d’une division à la suite de la sociale utopie dont une frange considérait qu’avec l’avènement au pouvoir des ouvriers le monde serait meilleur. Ce fut la dictature du prolétariat qui déboucha sur les dictatures communistes (je ne dis pas socialiste comme le font tous ceux qui ont un intérêt à la confusion) le socialisme n’est pas favorable à la dictature du prolétariat puisqu’il est seulement un opposant au capitalisme, son fondement et aussi libertaire que la morale libérale,car pour les syndicalistes révolutionnaires (issus de l’anarcho syndicalisme) la disparition du salariat et du patronat " constitue le but ultime du syndicalisme et la seule solution à terme. C’est pour cela que la Charte d’Amiens qui est commune à la CGT et FO un article stipule qu’ils luttent contre l’exploitation de l’homme par l’homme.

                                    La possibilité d’obtenir des « améliorations immédiates » par « l’oeuvre revendicatrice quotidienne » est réaffirmée, ce qui permet d’associer les réformistes. L’État n’aura plus de place dans ce schéma hérité des idées de Proudhon. La CGT manifeste une hostilité et une méfiance permanente vis-à-vis de l’État - quelle que soit sa nature, y compris républicaine - et de toute initiative que ce dernier peut envisager dans le champ social l’on retrouve là, la philosophie libérale.

                                    La CGT comprend en dehors du courant syndicaliste révolutionnaire, deux autres tendances importantes, les réformistes et les Guesdiste représentants français du courant marxiste.

                                    Les Guesdistes donneront la « CGT » inféodé au PCF, dont Thibault l’actuel secrétaire général se séparera des orientations staliniennes et ceux qui les soutiennent quitteront ses rangs. (Pour l’anecdote certains ont adhéré à FO qui pratique la morale libérale vis-à-vis de ses adhérents)

                                    Le réformisme donnera La GCT-FO (FO) qui se caractérise par sa lutte contre le communisme et la pratique conventionnel, traduction collectif du contrat libéral.

                                    Les changements politiques qui surviennent au lendemain de 1977, de 1983, de 1989, et de 1993/94 qui influencent à la dépolitisation communiste de la CGT et une radicalisation revendicative de FO devant les reculs du développement social au non du « libéralisme capitalistique » qui n’a plus de lutte contre le communisme totalitaire à mener.

                                    Au lendemain de 1914 l’église essaie de réinvestir le terrain social en créant la CFTC, en 1962 elle se divise et émerge la CFDT, et la tu continues son histoire.

                                    Tu rappelles pertinemment que le PS souhaitait disposer comme le PCF une courroie de transmission dans le monde ouvrier, il a essuyé un refus de FO mais l’assentiment de la CFDT qui devint l’interlocuteur privilégié, en ayant fait le ménage de tout ceux qui se situaient dans l’ex positionnement révolutionnaire.

                                    La différence qui en découle est fondamentale. Force ouvrière à œuvré par le réformisme durant une période relativement faste en utilisant habilement le rapport de force politique pour contractualiser des avantages sans précédent. Aujourd’hui le rapport de force politique n’existant plus, elle ne peut compter que sur ses adhérents qui n’ont dans les faits pas suivit peu de moyen d’être revendicatif sauf en 1995. Mais ce qui la caractérise c’est qu’elle ne passe plus de compromis avec les gouvernants depuis la régression sociale engagé. Elle se retrouve de fait sur la même longueur d’onde que la CGT réformé par Thibault. Ce qui me fait penser à une énième réunification si le besoin s’en fait sentir, ce qui devrait arrivé compte tenu de la tendance, je vais dire autoritariste pour ne pas dire totalitaire et fascisant. Donc la CFDT qui a donc supplanté FO dans le réformisme comme interlocuteur privilégié de l’état et du patronat ne bénéficie ni d’un rapport de force politique ni d’une puissance syndicale. De fait elle accompagne la régression engagée et soutient un néolibéralisme capitalistique depuis qu’elle est devenu le relaie du PS néolibéral monétariste ou « économicologiques ».

                                    Sauf que sans être inféodé à aucun parti du fait de ses adhérants composites Force ouvrière fut globalement un acteur principal de la contractualisation de progrès social, alors que la CFDT s’illustre aujourd’hui par son contraire. Comme quoi le réformisme ne vaut que par son contenu.

                                    Mais j’avoue que pour Mr lambda il y a de quoi s’y perdre est ce n’est pas les infos qui les éclaireront. Mon exposé et un peut schématique, car dans le détail des fédérations, unions départementale, ou dans les entreprises cela varie aussi en fonction des hommes qui sont au responsabilités.

                                    Cordialement.


                                    • Christophe Christophe 22 novembre 2007 01:09

                                      @ddacoudre,

                                      Donc la CFDT qui a donc supplanté FO dans le réformisme comme interlocuteur privilégié de l’état et du patronat ne bénéficie ni d’un rapport de force politique ni d’une puissance syndicale. De fait elle accompagne la régression engagée et soutient un néolibéralisme capitalistique depuis qu’elle est devenu le relaie du PS néolibéral monétariste ou « économicologiques ».

                                      C’est un peu plus compliqué que cela, mais je vous suis presque. La seule différence notoire est que la CFDT n’est pas considérée comme réformiste mais comme gouvernementale. La nuance est énorme. En fait, cette nuance lui a permis d’avoir l’appui des gouvernements successifs, de droite comme de gauche, mais au pris d’une certaine vassalité au pouvoir en place. Et un gouvernement préfère un syndicat aux ordres qu’un syndicat réformiste qui est force de propositions.


                                    • Emile Red Emile Red 22 novembre 2007 13:13

                                      Et dire que FO fut financé par la CIA est nécessaire dans cet historique pour mieux comprendre son anti-communisme natal...


                                    • ddacoudre ddacoudre 22 novembre 2007 14:11

                                      bonjour red.

                                      pas aussi directement, lors de la derniere scission les organisation dites libre dont la puissante AFL-CIO, (d’ou la confusion avec CIA) ont aidé l’organisation naissante avec naturellement l’objectif de la lutte contre le communisme. il ne faut pas oublier que FO et CFDT étaient membre de la Confédération internationale des syndicats libres et de la confédération européenne des syndicats, alors que la CGT était membre de la Confédération mondiale du travail regroupant les syndicats des pays communiste. depuis le regroupement nous sommes loin de tous cela, mais cela permet de comprendre la complexité de leurs relations

                                      Durant la période de la création de Solidarnosc jusqu’à sa reconnaissance les organisations syndicales françaises (pas seulement)les ont aidé y compris la CGT.

                                      Chacun étant un acteur de la vie« Politique avec un grand P » il est bien normal que la ligne de partage se brouille car tous se servent de tous pour essayer de parvenir à leur fin.

                                      je comprends ton point de vue en parlant de la CFDT gouvernementale,car il est bien entendu que leurs adhérents comme ceux des autres syndicats n’ont pas le cerveau partagé par des cloisons étanches et il en ressort que si les organisations ne se protègent pas par une pluralité d’adhérents de plusieurs horizons politiques, (comme FO, même si parfois cela le rend difficile à comprendre, mais le garantie contre toutes infiltrations partisanes)les affinités politique se manifestent dans les lignes directrices des organisations.

                                      C’est ce qui c’est produit à la CFDT, et naturellement le phénomène s’inverse lors que les uns sont chez les autres, il n’y a rien de plus humain. cordialement.


                                    • marc 22 novembre 2007 16:31

                                      ddeàcoudre

                                      Etonnant, dans votre exposé, apparemment bien informé, vous faites l’impassse sur le fait que FO a été finançé par la CIA sur la base, non de la défense des travailleurs mais sur celle de l’anticommunisme. Autre oubli : dans la périede récente, FO a été et est toujours infiltrée par une branche particulière du trotskysme, qui cohabite sans problème avec la tendance droitière du PS dans ce syndicat réformiste. Le résultat étant que dans certaines branches , FO joue le jeu du patronnat, dans d’autres, FO joue le jeu du maximalisme en sachant bien que de toute façon, le résultat dépend de l’implication de la CGT.


                                    • Christophe Christophe 22 novembre 2007 20:04

                                      @ddacoudre,

                                      dont la puissante AFL-CIO

                                      Il y a en fait double confusion car si CIO s’approche de CIA, l’AFL-CIO est un syndicat américain. En effet, le communisme, très ancré en France a fait campagne en ce sens pour décridibiliser les retords au communisme. Cette scission est justement due à la volonté de l’indépendance politique que la majorité de la CGT ne souhaitait pas, cette majorité voulait garder son implication politique avec le PC.

                                      En fait, il est impossible de prouver une aide substancielle des service secrets américains, ni de prouver le contraire. En tout état de cause, les recherches faites sur l’évolution du syndicalisme français en parlent comme une hypothèse mais aucunement un fait. D’autre expriment ce que je viens d’écrire, le parti communiste et la CGT ont tout fait pour tenter de décrédibiliser les dissidents.


                                    • Emile Red Emile Red 23 novembre 2007 08:47

                                      S’il est impossible de prouver l’aide de la CIA et même le financement de FO, la CIA elle même ne cache pas son implication dans le syndicalisme anticommuniste Français et Italien.

                                      Marc, FO accueille depuis toujours les trotskystes anti-staliniens et paradoxalement beaucoup de libertaires anti-trotskystes, le monde est bien compliqué smiley

                                      Il y a aussi sporadiquement une grande connivence dans le sud de la France entre FO et la CNT due à l’importante communauté espagnole.


                                    • Proudhon Proudhon 23 novembre 2007 18:31

                                      Ouh !!

                                      On parle de moi ?


                                    • ddacoudre ddacoudre 27 novembre 2007 11:41

                                      bonjour marc.

                                      non je n’ai pas fait cet impasse, puisque là (la pensée communiste)se trouvent les raisons fondamentales de toutes les scissions de la CGT historique.

                                      pour le reste tu as raison, c’est ce qui assure son indépendance, mais cela créé également parfois de sacré cacophonie. pourtant ce qui assure sa cohésion et son socialisme libertaire le progrés social par le contrat.


                                    • ddacoudre ddacoudre 27 novembre 2007 11:51

                                      bonjour Christophe.

                                      ce que tu dis est exact.

                                      La rumeur fait partie de la manipulation dont use tout le monde dans l’ignorance de l’exatitudes des faits réels, qui ne sont connus que de leurs acteurs. Quand elle devient une stratégie politique, nous ne sommes plus dans l’erreur par méconnaissance, ignorance ou déformation par la communication, mais dans les différentes formes du mensonge (blanc, rouge, noir).

                                      cordialement.


                                    • Leila Leila 21 novembre 2007 22:43

                                      @ddacoudre

                                      Il y a de quoi s’y perdre en effet. Je suppose que les sections syndicales dans les entreprises défendent les salariés comme elles peuvent, sinon les syndicats n’auraient plus d’adhérents. Votre exposé, très clair, montre que la CFDT est à un moment crucial de son histoire. J’imagine que les tensions internes sont énormes.


                                      • grangeoisi grangeoisi 21 novembre 2007 23:19

                                        Vous redécouvrez l’eau tiède mon pauvre monsieur ! Comment voulez-vous que la France soit championne hors catégorie des grèves depuis des décennies ?

                                        Grâce aux cadres des grandes centrales.Pour les grandes centrales citons : la CGT, nervi du parti communiste, FO batarde de la CIA surnommée « fesses ouvertes » par les salariés, CFTC toujours attentive au plus offrant sans oublier les ineffables syndicats des enseignants toujours à la recherche d’une respectabilité perdue.

                                        Et tout cela alimenté par des gros sous-sous,si tu n’ améliores pas ma future position de retraité de cadre syndical je te colle une grève, j’en n’ai rien à foutre du pourquoi du comment de cette grève mais pour sûr je t’emmerdrai ! Il va sans dire que plus le bras de levier est efficace : transport, énergie ( c’était bon un temps les charbonnages, que c’était bon ! Et ça faisait pleurer Margot) et plus ça marche mais ça c’est du B A BA.

                                        Le fin du fin maintenant c’est justement la stratification de la population et l’antagonisme diffus. Tout un recyclage ,certes, pour l’encadrement des syndicats, mais il y a des beaux jours en perspective : les caisses noires ou jaunes n’ont pas fini de fonctionner


                                        • Christophe Christophe 22 novembre 2007 08:41

                                          @grangeoisi,

                                          Vous redécouvrez l’eau tiède mon pauvre monsieur ! Comment voulez-vous que la France soit championne hors catégorie des grèves depuis des décennies ?

                                          Voilà l’exemple type du conformisme et de la bien pensance !

                                          Premier élément du mythe, la France serait un pays de grévistes. Le nombre de journées individuelles non travaillées pour fait de grève était de 4 millions en 1976, 3,5 millions en 1984, 2,1 millions en 1988, 900 000 en 2000, 1,2 million en 2005. En dehors de pics spécifiques (1982, 1995, 2001), l’ampleur et la fréquence des mouvements sociaux ne cessent de diminuer alors même que la population active ne cesse d’augmenter. La fonction publique se substitue par ailleurs progressivement aux salariés privés dans le cadre des conflits sociaux. En 1982, 2,3 millions de journées grevées étaient comptabilisées dans le secteur privé, pour 200 000 seulement dans le secteur public. En 2005, 224 000 dans le privé pour 1 million dans le public. La part du public dans les mouvements sociaux est passée de 3 % dans les années 70 à 30 % à la fin des années 80 puis à 60 % à compter du milieu des années 90.

                                          En effet, les principales causes de cet effondrement statistique concernent les salariés du secteur privé. Ainsi de la précarisation des emplois, du chômage, de la désindustrialisation, de la désyndicalisation ou du démantèlement progressif du droit du travail. Un salarié en CDD ou en CNE va-t-il faire grève ? Les restrictions budgétaires successives et l’effritement graduel des avantages spécifiques de la fonction publique, combinés au nombre relativement important des fonctionnaires, expliquent également ce glissement. Enfin, le statut particulier des agents de l’Etat facilite l’exercice du droit de grève, de plus en plus théorique pour de nombreux salariés privés. Dans le secteur privé, les 224 000 journées de grève en 2005 représentent, à l’aune d’une population active de 16 millions de salariés, 0,01 journée par salarié et par an. Sur une carrière professionnelle de quarante années, un salarié français fera donc grève moins d’une demi-journée, un fonctionnaire moins de quatre jours. Des chiffres à comparer avec les trente-trois millions de journées non travaillées pour cause de maladie en 2005. La grève apparaît cent quarante-sept fois moins pénalisante pour notre économie que les arrêts maladies. La réalité est donc fort éloignée des phénomènes massifs souvent évoqués.

                                          Second élément du mythe, la France recourrait davantage à la grève que ses voisins. Sur la période 1970-1990, la France est onzième sur les dix-huit pays les plus industrialisés en termes de journées non travaillées pour fait de grève. Avec 0,15 journée grevée par salarié et par an, elle est 7,6 fois moins conflictuelle que l’Italie (première), 3,2 fois moins que le Royaume-Uni (septième), 1,6 fois moins que les Etats-Unis (huitième). Sur la période récente (1990-2005), la France demeure onzième sur dix-huit, avec une conflictualité qui s’est effondrée (0,03 journée de grève par salarié et par an) et demeure toujours inférieure à la moyenne (0,04 journée grevée). Les modèles nordiques - réputés en France pour la qualité du dialogue social qui y régnerait - se situent en tête du classement : le Danemark est premier, la Norvège quatrième et la Finlande septième. Ainsi la « flexsécurité », tant vantée par les dirigeants français, semble caractérisée par un niveau de conflictualité nettement plus important. Un paradoxe qui ne semble pas intéresser les défenseurs de son introduction progressive dans notre pays. La France, en dessous de la moyenne des pays industrialisés, n’est certainement pas le berceau de la « gréviculture » décriée par nos médias et nombre de nos politiques et tous les aveugles bêlant !

                                          Troisième élément du mythe, les grèves françaises se caractériseraient par des journées nationales destinées à paralyser l’activité économique. Sur la période 1970-1990, les conflits localisés représentaient 51,2 % des journées non travaillées pour fait de grève, loin devant les 34,9 % de conflits généralisés (propres à une profession) et les 13,9 % de journées nationales d’action. Sur la période plus récente (1990-2005), les conflits localisés représentent 85 % des grèves, pour 14 % de conflits généralisés et seulement 1 % de journées nationales ! La France est treizième sur dix-huit en termes de mobilisation des grévistes. Que pouvons-nous en conclure ? Pays le plus faiblement syndicalisé de l’Union européenne, marqué par un taux de chômage élevé et une hostilité croissante des médias à l’égard des mouvements sociaux, la France n’est pas un pays de grévistes.


                                        • ddacoudre ddacoudre 22 novembre 2007 14:18

                                          bonjour grangeoisi.

                                          tu es en retard d’une évolution, particulièrement celle de l’effondrement du bloc soviétique qui a redistribué les cartes, quand aux nom d’oiseaux et postural des uns et des autres ce sont des jeux de mots de bistrot bien naturel d’homme de convictions et chacun en tient pour les autres.

                                          cordialement.


                                        • gabstourna gabstourna 22 novembre 2007 00:05

                                          chérèque a toujours fait des courbettes aux politiques de droite et il fait tout pour casser les grèves afin d’empécher les autres sindicats davancer dans de sérieuses négosations


                                          • 62PETRUS 22 novembre 2007 00:06

                                            tout va bien le temps est venu le mot richesse est tabou ? eh bien ça n’est pas grave nous allons nous partager le pauvreté enfin ceux qui restent en france alors fuyons !!!


                                            • Zalka Zalka 22 novembre 2007 08:02

                                              Le problème de Chérèque, ce n’est pas son approche à la scandinave de la défense des salariés : c’est le fait de tenter cette approche alors qu’en face le Medef a une attitude aussi rétrograde que la CGT.


                                              • Alexeï 22 novembre 2007 08:33

                                                Merci à Paul Villach pour ce petit rappel historique des compromissions syndicales dont la CFDT n’a hélas pas le monopole.

                                                Le syndicalisme est malade de ses compromissions. Parmi les raisons qui poussent les salariés à ne pas se syndiquer ou à déchirer leur carte, le mépris total des Droits de la Personne me semble venir en tête de liste.

                                                L’Éducation Nationale en est hélas une fois de plus l’illustration jusqu’à la caricature : on observe un nombre de plus en plus grand d’enseignants non syndiqués ou qui déchirent leur carte, écoeurés des compromissions des représentants censés les défendre.

                                                1. L’abstention ne cesse de progresser aux élections professionnelles. L’abstention a atteint dans l’académie d’Aix-Marseille 35% aux élections professionnelles de 2005. Derrière le SNES qui demeure majoritaire, le SIAES (qui s’est détaché du SNALC en 1997 suite à des querelles internes) arrive second, dirigé en sous-main par un enseignant qui s’est signalé en étant candidat du FN à Gardanne.

                                                2. La compromission de ces mêmes représentants avec l’Administration est monnaie courante, que ce soit au niveau :

                                                * local où l’on assiste au spectacle d’élus à la recherche de faveurs auprès de chefs d’établissememnt se comportant comme des voyous. Lors d’un procès opposant de 1993 à 1997 un professeur exerçant dans le Gard à la princaple-adjointe qui l’avait diffamée à la sortie d’un conseil d’administration, ce dernier a dû sa victoire au témoignage des parents et non des représentants du personnel qui ont refusé de témoigner alors qu’ils avaient été témoins des injures proférées.

                                                * académique où les CAPA (Commissions Administratives Paritaires Académiques) n’ont aucun pouvoir de décision : ils n’ont qu’un rôle consultatif. Ils servent en outre d’auxiliaires à l’Administration en annonçant aux enseigants les résultats de leur mutation ou de leur promotion.

                                                Il faut avoir été membre du bureau d’un syndicat comme ce fut mon cas au SNALC de 1997 à 2002. Les décharges offertes par l’administration permettent à de nombreux professeurs de continuer à exercer leur métier...en dehors des élèves. Que d’empoignades pour l’attribution de ces décharges.

                                                Cette petite réflexion ne serait pas complète sans évoquer l’affrontement qui a opposé le ministre Claude Allègre au SNES depuis sa nomination jusqu’à son éviction par son « ami » Jospin. La déconcentration qu’il a mise en place a provoqué la furie du SNES : les heures de décharges récupérées redevenaient ce qu’elles n’auraient jamais dû cesser d’être : des heures de cours devant des élèves.

                                                Rappelons pour terminer qu’aucun syndicat enseignant ne s’est insurgé contre le vote de la loi socialiste liberticide du 12 avril 2000 qui encourage la délation par la protection... du délateur. À Nîmes et à Vitrolles, lorsque ces questions ont été soulevées lors de conseils d’administration, ce sont à chaque fois les élus du SNES et des profs d’EPS (en parfait accord avec l’administration) qui ont interdit le débat.


                                                • ddacoudre ddacoudre 22 novembre 2007 14:34

                                                  bonjour alexis.

                                                  j’ai bien suivit ton commentaire.

                                                  la vie commune impose de partager sa liberté arbitraire de penser pour réaliser avec d’autres un projet, un but, un accord, toujours momentané et éphémère. Cette action s’appelle passer des compromis.

                                                  le compromis est une transaction, accord avec des concessions mutuelles. La compromission est un acte par lequel on transige avec sa conscience.

                                                  ceci n’empêche pas les luttes d’influences dont certaine débouche sur des compromissions , individuelles mais quand l’on parle de groupement il s’agit de lignes « politiques » qui transgressent celles définies.

                                                  cordialement.


                                                • brutaltruth 26 janvier 2008 17:24

                                                  Pourrais-tu préciser tes sources concernant le fait que le SIAES soit dirigé en sous-main par un enseignant qui était sur les listes du FN à Gardanne ? Cela m’interesse énormément. Quel est le nom de cette personne ?

                                                   

                                                   


                                                • lagavulin 28 janvier 2008 18:14

                                                  Je rebondis sur ta question, bien que n’étant pas Alexeï, car je pense avoir la réponse.

                                                  Il y a deux erreurs dans l’affirmation d’Alexeï :
                                                  1) sur la personne qui doit être en fait un élu municipal FN de Marignane (pas d’élu FN enseignant à Gardanne, municipalité communiste), en l’occurrence un professeur de SES au lycée de Marignane (Tarelli) qui a depuis, je crois, muté en Corse. Cet enseignant a effectivement fait partie du SNALC à une époque.
                                                  2) sur le fait que le SIAES (qui est bien devenu le deuxième syndicat dans l’académie d’Aix-Marseille) serait dirigé en sous-main par cet enseignant. Il y a là impossibilité car il n’a jamais été membre du SIAES (renseignement pris auprès d’un responsable de ce syndicat) et que ce syndicat s’est justement séparé du SNALC, entre autres raisons, à cause de la présence de membres du FN ayant fait de l’entrisme.
                                                  On peut avoir confirmation de cela en allant sur le site / blog de Brighelli
                                                  où un membre de la FSU écrit clairement cela. 
                                                  D’autre part un responsable du SNES s’était fait rappeler à l’ordre, sous risque de diffamation, à la veille des élections de 2005 pour avoir déclaré publiquement que le SIAES roulait pour le FN, relayant ainsi des propos tenus par le Président du SNALC selon lesquels la création du SIAES aurait été financé par un « parti extrémiste ».
                                                  Il y a fort à penser qu’Alexeï, qui dit avoir été membre d’un bureau du SNALC, a été contaminé par cette propagande et l’a prise pour argent comptant, et l’a rapportée sans vérification.
                                                  Pour la petite histoire une épigone académique du Président du SNALC a, quelques mois après ces accusations « extrême -droitières », accusé le SIAES de frayer avec le Parti Communiste !!!
                                                  Si Alexeï a des précisions à apporter à cette réponse, je prends…
                                                   

                                                • Gasty Gasty 22 novembre 2007 13:39

                                                  Chose impensable il y a quelques années, des syndicats comme CGT , CFTC et CGC se retrouvent ensembles.

                                                  La CFDT elle, voit ses adhérants et responsables syndicaux fuir ailleurs après chaque conflits. Sur le dernier conflit, la CFDT ( de chérèque) a entrepris des actions en justice à l’encontre des mutins ayant rejoint d’autres syndicats.

                                                  La caisse du MEDEF aurait-elle fait son office ???


                                                  • Gasty Gasty 22 novembre 2007 14:23

                                                    Précision : responsable syndicaux partis avec leurs mandats.

                                                    Gros malaise depuis son arrivée.


                                                  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 24 novembre 2007 16:00

                                                    @Pierre JC Allard (IP:xxx.x01.176.5) le 23 novembre 2007 à 20H23

                                                    « Les acquis sont fait pour être dépassés. La vraie lutte est maintenant politique et l’action corporatiste des syndicats est une réminiscence d’une autre époque. Les grèves, entre autres, surtout dans les services publicss, sont cyniquement instrumentalisées par le pouvoir. Quand va-t-on mettre fin à ce folklore ? »

                                                    Les acquis sont faits pour etre dépassés dans l’enrichissement et dans l’amélioration des conditions de vie, pas dans l’affaiblissement du pouvoir d’achat des travailleurs ! La vraie lutte a toujours été politique et l’action corporatiste des syndicats est une chose a préserver et à consolider pour éviter la dictature et l’esclavage ! Le droit de grève que les pouvoirs essaient toujours d’instrumentaliser ne doit jamais donner l’image d’un folklore ou d’un défilé joyeux car il s’agit avant tout d’assurer l’avenir de ceux qui travaillent pour la nation entière c’est à dire la partie active de la population ! C’est plus qu’important, c’est vital !

                                                    Maintenant si vous avez des idées nouvelles qui permettent de défendre le monde ouvrier mieux que les actions éfficaces des arrets de travail, dites-le et l’on jugera !

                                                    MOHAMMED.

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