Conférence (Anti)Sociale
Mais non Hollande ne s’occupe pas que du « sociétal » ! Penché sur les menus problèmes des petites gens qui l’ont élu, notre bon sire « normal » s’occupe AUSSI du social… A preuve la « conférence sociale », où le gouvernement, le MEDEF et les organisations syndicales vont « tous ensemble et en même temps » discuter « de manière responsable » de l’ « avenir des retraites ».
Certes, cette conférence « sociale » se tient sous la pression, pour ne pas dire sur les sommations grossières, de Barroso et d’A. Merkel, lesquels diKtent désormais dans le détail la feuille de route de MM. Hollandréou et Jean-MarK Euro.
Certes, cette nouvelle (CONTRE-)réforme des retraites, dont on ne nous jure même plus qu’elle sera la dernière, permettra aux « partenaires sociaux » de « choisir librement » entre l’augmentation des annuités (avec renforcement des décotes !), la désindexation totale des pensions, la fin des retraites de réversion et le recul de l’âge légal de la retraite (qui est déjà porté à 69 ans au pays du « Modell Deutschland »).
Certes, une contre-réforme de plus (après Balladur 94, Fillon 2003, Fillon 2007, Fillon 2010…) signifiera la mise en extinction de fait du système par répartition institué par le communiste A. Croizat en 1946 : pourquoi en effet les jeunes accepteraient-ils de cotiser toute leur vie pour obtenir une pension de misère à 70 ans et plus ? Les jeunes générations d’actifs ne vont-elles pas finir, sous la pression de l’idéologie néolibérale, par exiger elles-mêmes la suppression du « salaire différé » qui forme le socle de la protection sociale à la française…
Certes, le B.A.-BA du syndicalisme de lutte tel que l’ont longtemps pratiqué la CGT et la FSU (avant qu’elles ne se laissent satelliser par la CES, cette courroie de transmission « syndicale » du patronat européen) est qu’ON NE NEGOCIE PAS LES REGRESSIONS, qu’on ne se compromet pas avec les « syndicats » jaunes qui viennent d’avaliser l’ « A.N.I. », qu’on appelle dès maintenant les syndicats de lutte à agir ensemble, sans s’encombre des professionnels de la social-trahison, pour bloquer l’offensive euro-thatchérienne en cours.
Certes il n’est que trop évident que Hollande cherche à présenter le plan de casse exigé par Berlin comme le résultat « démocratique » de la « concertation » entre patrons et salariés sous l’égide de la gentille social-démocratie. Et qu’en conséquence, des syndicalistes soucieux d’EFFICACITE, devraient BOYCOTTER cette mascarade « sociale » qui vise à spolier les salariés AVEC LE CONSENTEMENT de ceux qui sont censés les défendre.
Le premier acte de lutte d’un syndicat est de refuser son consentement aux régressions patronales, surtout quand elles se doublent d’une soumission humiliante aux diktats d’une puissance supranationale : accepter de débattre sereinement d’une régression majeure, c’est déjà y consentir sur le principe, c’est par avance démobiliser les travailleurs.
Aux syndicalistes de lutte, aux communistes véritables, aux patriotes républicains de rappeler dès maintenant que l’acte fondateur de tout combat victorieux, en ce 70ème anniversaire du CNR, est de savoir dire NON (voire « M…. » !) à la collaboration de l’exploité et de l’exploiteur et de délégitimer les cénacles où le patronat s’emploie à duper les travailleurs.
Boycottez la « conférence ANTIsociale et ANTInationale de MM. Hollandréou et Jean-Mark Euro !
Non, le sauvetage de leur maudit euro ne vaut pas la mort de nos acquis sociaux !
Par Floreal
Pôle de Renaissance Communiste en France - PRCF - www.initiative-communiste.fr
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