Covid-19 : mais pourquoi certains traitements ne sont-ils pas autorisés ?
Si on se réfère à certaines publications, il semblerait que pour des patients suspects de Covid-19 des médecins généralistes de terrain trouvent, suivant les cas, des traitements efficaces. Mais la divulgation de leurs « recettes » leur attire scepticisme et reproches, généralement injustifiés au regard des résultats annoncés.
En attendant le remède ( vaccin) miracle où, comme « sœur Anne » on ne voit toujours rien venir, pourquoi ne pas autoriser pour le Covid-19 des médicaments qui font preuve de leur efficacité ?
Sur les réseaux sociaux et dans les médias, plusieurs médecins ont fait état de retour d’expérience positifs sur l’utilisation de l’Azithromycine pour soigner des patients atteints du Covid-19. Toutefois, parmi les autorités sanitaires, des infectiologues mettent en garde contre les « expérimentations sauvages », car selon eux, aucune étude scientifique n’étaie pour le moment ces témoignages.
Sauf, qu’au moins quatre médecins généralistes Français traitent leurs patients avec de hydroxychloroquine-azithromycine pour combattre le Covid-19, avec succès. Mais à l’instar du très médiatique Pr. Didier Raoult de l’IHU Méditerranée, dont la publication d’une évaluation de deux études sur l’association hydroxychloroquine-azithromycine, pour combattre le Covid-19, très critiquée malgré des résultats encourageants, pour ces médecins la divulgation « de leurs recettes » leur attire également scepticisme et reproches. A lire : https://www.lejournaldumedecin.com/actualite/azithromycine-etc-la-controverse-gronde-autour-du-cocktail-anti-covid-19-de-medecins-generalistes/article-normal-47443.html
Ne pas autoriser l’utilisation de « l’Azithromycine ou des antibiotiques similaires » pour un(e) patient(e) suspecté de covid-19 oblige les médecins à « biaiser »
D’assez nombreux médecins généralistes auraient-ils cependant trouvé une parade au Covid-19 utilisable à très grande échelle, dont trois en France ont fait des publications ? Denis Gastaldi, Jean-Jacques Erbstein et Olivia Vansteenberghe, respectivement médecins à Morhange, Créhange (Moselle) et Wormhout (Nord) préfèrent toutefois rester très prudents, tout en faisant part de leurs grands espoirs. Le Dr Gastaldi assure au journal Le Parisien que le trio a testé un traitement sur plusieurs centaines de patients de manière redoutablement efficace. Lire la suite de l’article : http://www.leparisien.fr/societe/sante/coronavirus-trois-medecins-generalistes-pensent-avoir-trouve-un-possible-remede-13-04-2020-8298963.php
Si on se réfère à une enquête menée par la plateforme communautaire SERMO, ( https://lemondedelaesante.wordpress.com/2012/05/22/ ) les medecins qui se retrouvent et partagent sur le web auprès de 6 200 médecins dans 30 pays, y compris la France ou les Etats-Unis, indiquent que 50% des professionnels interrogés utilisent « l’azithromycine ou des antibiotiques similaires » lorsqu’ils prescrivent des médicaments sous ordonnance pour traiter des patients suspectés de Covid-19.
Mais pourquoi, en France ces médicaments, ne sont pas autorisés pour traiter le Covid-19 ? Et qu’officiellement, pour les utiliser le médecin doit préciser qu’il traite une angine et non un Covid, sinon il est dans l’illégalité. Ce qui au passage réduit le nombre recensé de personnes atteintes de Covid, mais accroît curieusement le nombre d’angines !...
Des résultats encourageants seraient également obtenus par le Dr Sabine Paliard-Franco pour des patient(e)s suspectés de Covid-19 ?
Ce trio n'est pas si isolé que cela. Sans doute de nombreux généralistes procèdent-ils de la même manière. Mais en restant discrets. Ainsi, le Dr Sabine Paliard-Franco, médecin généraliste dans l’Isère, prescrit des macrolides (azithromycine, etc) à tous ses cas critiques de Covid-19, confiait-elle le 13 avril sur le blog de Mediapart. « Le macrolide agit dès les premières 24 heures tant sur la toux, la fièvre, les myalgies, les signes ORL et l’état général, constate-t-elle. C’est étonnant. » et de poursuivre : « En cas d’essoufflement et/ou de toux rebelle, je prescris volontiers une association fixe de bronchodilatateur et de corticoïde inhalés, et un antihistaminique sur les terrains allergiques (pour réduire l'inflammation générale) ».
Ce médecin précise également que ses patients ont tous reçu au moins un Macrolide (Zithromax, Zeclar, Rulid ou Josacine) et dans les cas présentant une pneumopathie mal tolérée, une association avec une C3G (CEFTRIAXONE) ou Cefpodoxime.
Amélioration très sensible de l’état des malades traités
Le Dr. Sabine Paliard-Franco indique avoir prescrit le macrolide seul aux patients chez lesquels elle constatait l’existence d’un syndrome bronchique avec pneumonie atypique, bilatérale, avec diminution du murmure vésiculaire et dyspnée, et une C3G en plus en cas de signes ORL marqués ou d’infections pulmonaires basses, franches lobaires aiguës. Car l’on constate lors de ce syndrome grippal une atteinte de tout l’arbre respiratoire à différents niveaux.
Elle affirme que le suivi les patients se fait chaque jour, ainsi que le relevé de l’état les symptômes, au démarrage de la maladie, au jour d’instauration du traitement et les 3 jours suivants. Les symptômes étudiés sont la toux, la fièvre, la dyspnée, l’asthénie, les troubles digestifs, les céphalées et les signes ORL (maux de gorge, obstruction nasale, anosmie et agueusie).
Après instauration du traitement, l’on constate la disparition rapidement progressive de la toux : 50 % des patients n’ont plus de toux en 24h, et plus personne ne se plaint de toux à 72h. La lutte contre ce symptôme contribuant à la réduction du risque de contagion par projection de gouttelettes.
Une fièvre modérée est observée avant le traitement. Elle se normalise dans les 48h sous traitement. Le symptôme principal étant l’essoufflement, on observe, peu après l’introduction du traitement,une amélioration rapide de la dyspnée d’effort.En à peine 24h de traitement, la fatigue diminue nettement, la plupart des patients retrouvant un bien meilleur état général. Mais pourquoi a-t-elle dû retirer sa publication des réseaux sociaux ? A lire : https://blogs.mediapart.fr/basicblog/blog/160420/covid-19-traitement-au-macrolides-du-dr-sabine-paliard-franco-le-rapport-disparu
Pour leurs détracteurs « Ils rajoutent de l'incertitude à l'incertitude »
Citons ici un exemple de réactions très sévères de quelques uns de leurs confrères lorsqu’ils s’exclament : « audacieux, ce protocole ? » En tout cas, il attire plutôt le scepticisme, voire les remontrances. Ainsi, le médecin-référent de France 2 Damien Mascret, qui, le 15 avril, estimait qu'il s'agissait là « d'une étude clinique faite en dehors des règles et que ces médecins agissaient à leurs risques et périls, sous leur propre responsabilité ». Le Dr Frédéric Frippiat, du service de maladies infectieuses et médecine interne générale du CHU de Liège, ne cache pas son irritation : « C'est comme trop de choses en ce moment : du vent, du vent, du vent ? ; ceci n'est pas de la science. Comment ont-ils posé le diagnostic de Covid ?? Ils font un cocktail, agitez le tout et... miracle, on trouve que ça marche, pour une pathologie qui guérit spontanément dans 85 % des cas... Tout cela est proche de l'approche du Lyme chronique : un cocktail (basé sur très peu de science), beaucoup de patients (sans précision) et des résultats sous forme de "ça marche". Au mieux, c'est gentil, au pire, c'est n'importe quoi. Le problème c'est qu'ils sont convaincus qu'ils font de la science. Actuellement l'irrationnel domine. Ce faisant, au lieu d'apporter quelque chose de probant, ils rajoutent de l'incertitude à l'incertitude ». De tels jugements aussi sévères et agressifs sont pour le moins surprenant, car ils concernent des médecins qui sont leurs collègues ayant fait les mêmes études de médecine de base et non des diseurs de bonne aventure.
D’autres médecins, tout en contestant le protocole sont plus nuancés : pour Stéphane De Wit, chef du département des maladies infectieuses de l'hôpital de référence St-Pierre (ULB), « malheureusement de telles expériences, pour louables qu'elles soient, ne permettent en rien de juger de l'efficacité d'un traitement ? ; rappelons-nous que l'immense majorité des cas guérissent spontanément ». Dans le même service, le Dr Charlotte Martin : « Pourquoi pas... Contrairement à l'hydroxychloroquine dans certains cas, au moins ce n'est pas trop toxique. Mais bonjour les résistances aux antibiotiques après... Je peux comprendre que cela soit insupportable de se sentir impuissant. Mais les données générées ont malheureusement dans ce contexte, très peu de valeur. A tester dans une étude randomisée ?! A prendre avec des pincettes ! ».
Certes ces études cliniques sont peut-être faites en dehors des règles, mais les jugements aussi sévères de certains de leurs confrères ne font-ils pas totalement fi des résultats obtenus par ces médecins ? Faudrait-il ne pas oublier qu’une étude scientifique ne démontre pas pour autant l’efficacité des applications médicales soumises, pas plus qu’il est démontré scientifiquement l’efficacité totale des masques, surtout quand il ne sont pas portés correctement…
Pourquoi ne pas tenir compte des résultats obtenus par ces médecins, les soutenir et les autoriser à utiliser des produits qui ont fait preuve de leur efficacité, mais interdits pour traiter le Covid ?
Que les Etats engagent des dépenses budgétaires importantes pour la recherche du traitement le plus efficace possible pour parvenir à l’éradication du Covid-19, y compris par vaccin, mais aussi pour prévenir les effets d’autres virus qui risquent demain de s’avérer autrement plus violent que le Covid, quoi de plus normal. Les problèmes de surpopulation qui aggravent la situation écologique et climatique vont y contribuer. Mais serait-ce pour autant un obstacle à la recherche et pourquoi, si des médecins le juge utile, ne pas autoriser l’utilisation de « l’azithromycine ou des antibiotiques similaires » pour traiter le Covid-19 ? Ces médecins, dont la seule exigence qu’ils expriment c’est de soigner et guérir les personnes malades. Par un traitement qui intègre ces médicaments, selon eux, leur permettraient d’obtenir des résultats satisfaisant pour le Covid-19 ?
Par rapport aux doutes que peuvent exprimer certains de leurs collègues, il est légitime dès lors qu’ils considèrent, de façon absolue, que les études cliniques doivent être faites selon des règles précises édictées par les autorités médicales et politiques ou que certains produits n’ont pas à être autorisés pour le Covid. Comme si ces règles ne pouvaient évoluer et de quel droit ne devrait-ils pas utiliser certains produits qui ont démontré leur efficacité.
Mais, au moins, ne pourraient-ils pas être plus attentif au travail et aux résultats obtenus par leurs confrères ? Et s’il n’y avait pas que la recherche, qui est cependant essentielle pour combattre le virus Covid-19 particulièrement violent et en prévenir d’autres ? s’il y avait aussi d’autres voies à prendre, tel les protocoles de ces médecins, ce qui suppose de les soutenir et les aider en autorisant la prescription de médicaments actuellement non autorisés pour soigner les symptômes du Covid-19, plutôt que de les vouer « aux gémonies »… Et surtout que le Conseil de l’ordre des médecins cesse de les menacer de rétorsions...
A moins que d’autres intérêt peu louables se cachent derrière les déclarations des détracteurs de ces médecins, mais c’est un pas que l’on n’oserait faire, tellement ce serait ignoble, vu la situation.
Sans tomber dans le piège du complotisme, on peut toutefois s’interroger : pourquoi le Conseil de l’ordre des médecins veut sanctionner ces médecins, dont les traitements semblent des plus efficaces, au prétexte qu’ils utiliseraient des médicaments qui ne sont pas autorisés pour traiter le Covid-19 ? Et de quel droit un médecin n’aurait pas le droit de prescrire les médicaments qu’il juge le plus efficace pour son patient ?
chaque médecin doit avoir un droit inaliénable de choisir le protocole médical qu’il souhaite avec les médicaments correspondant. Les transgressions manifeste de ce droit fondamental par le Conseil de l’ordre des médecins doit cesser. Il est d’ailleurs envisagé par un collectif d’avocats, une procédure juridique pour garantir à chaque médecin son droit inaliénable de choisir le protocole médical qu’il souhaite, avec les médicaments de son choix, sans encourir une sanction par le Conseil de l’ordre des médecins. A voir également : https://www.dropbox.com/s/tfza4sad8w6...
Il ne s’agit pas de remettre en cause le rôle du Conseil de l’ordre des médecins, mais il faut qu’il considère que chaque médecin doit avoir un droit inaliénable de choisir les médicament de son choix pour le protocole qu’il a définit. Si le médecin commet une erreur de quelques nature que ce soit il devra en assumer la responsabilité, c’est d’ailleurs le cas depuis toujours.
Pour conclure
A l’évidence et si on se réfère aux résultats indiqués par plusieurs médecins pour le traitement de malades suspectés d’être atteint par le Covid-19, à coté de la recherche fondamentale, faite selon les règles légales, il y aurait des voies parallèles qui seraient empruntées, en soutenant ces médecins qui s’y engagent, plutôt que de dénigrer systématiquement leur traitement et les menacer de sanctions, il faut les soutenir, en autorisant la prescription de certains médicament qui sont interdits pour le Covid-19, ainsi que garantir à tous les médecins le droit inaliénable de choisir les traitements qu’il souhaite avec les médicaments de son choix, ne serait-ce pas aussi une façon de contribuer à vaincre ce virus violent et mortel.
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