Du bon usage de la burqua, de la cagoule et de la capuche... par l’extrême droite
La scène, assez surréaliste, ne se passe pas en France mais chez nos amis belges, mardi 7 février, à l'Université Libre de Bruxelles (*), dirigée par l'archéologue Didier Viviers . Sur scène des fauteuils avec deux débatteurs, ou plus exactement deux invités : Hervé Hasquin, historien à l'Université Libre de Bruxelles, et Caroline Fourest, qu'on ne présente plus tant elle hante tous les studios de télévision de ce côté-ci de la frontière. Une personne dont je suis loin d'être fan, comme j'ai déjà pu le dire ici-même, je tiens à la préciser. Au menu du débat prévu : l'extrême droite et son évolution actuelle. Surgit alors des rangs du public une nuée de burqas et de keffiefs, ou d'individus encagoulés, qui vocifèrent en criant à l'islamophobie, le débat à peine démarré (fimé aussi autrement). Surprise des gens sur scène et d'une partie du public. Que viennent faire ces individus manifestement déguisés, se faisant passer manifestement pour des islamistes ? Comme, hélas, peut le faire aussi l'extrême droite, il faut bien le dire : ils sont venus mettre fin à des débats gênants pour eux, en se déguisant en musulmans extrémistes. Car derrière les burquas, les cagoules et les capuches, se cachent des gens bien connus, ceux de la sphère d'Alain Soral et de Dieudonné... et au centre d'entre eux, un personnage ne faisant pas mystère de son antisémitisme, venu encapuchonné lui aussi pour s' emparer du micro. Lui-même membre de la Faculté en qualité de chercheur, en prime ! Venir ainsi pour interdire un débat de la sorte et extrêmement révélateur de ce que sont les gens qui orbitent autour de Soral. Ce sont bien des extrémistes de droite, pour ceux qui ne veulent toujours pas l'entendre : mardi soir en Belgique, ils ont ajouté l'art et la manière spécifique des groupuscules néo-nazis pour faire taire les gens qui ne leur plaisaient pas. Et d'aller raconter le lendemain sur leur site que Fourest avait ainsi été "démasquée", sur un site qui porte à son fronton le mot "Réconciliation" !
Le débat du soir était intitulé exactement "l’extrême droite, devenue ou non fréquentable ?". Et le chef des agitateurs un personnage connu, qui avait menacé auparavant de fiche le souk dans l'assemblée, la trouvant a priori trop "philosémite" à son goût. Un terme qui chez lui revient souvent, car il avait déjà échappé de peu à une interdiction de séjour dans la même Faculté pour dérapage verbal sur le même sujet : "le recteur de l’ULB, Didier Viviers, avait alors cru préserver la paix sociale dans son université en optant pour la voie de la conciliation entre Souhail Chichah et Maurice Sosnowski, professeur de la faculté de médecine de l’ULB et président du Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB), qui avait dénoncé les dérapages verbaux de son collègue" précise le Vif/L'Express. Qui est ce Souhail Chichah est intéressant à vérifier en effet. Cet homme est je cite, un "Chercheur en Economie de la Discrimination " à l'ULB. Autrement dit, il doit en connaître un rayon, sur l'exclusion, dont celle qu'il pratique, visiblement, vis-à-vis des juifs, exclusivement et même plutôt maladivement comme on va le voir un peu plus loin. Le débat qu'avait tenté d'interrompre ce jour-là Chichah avait été précédé de la projection du film "Est-il permis de débattre avec Dieudonné ?", du journaliste Olivier Mukuna... un adepte notoire des thèses du soi-disant comique qui ne fait plus rire grand monde, et lui aussi "infiltré" chez Agoravox. Car c'est bien un petit monde très organisé, que celui de ses agitateurs anti-israël qui cachent derrière de toutes autres idées... Mukuna, qui est déjà lui aussi venu sévir sur Agoravox, est en effet l'hagiographe officiel de Dieudonné. Pouvait-on déjà débattre après pareille projection, diffcile à imaginer, avec pareil contenu et pareil auteur !
Un Mukuna repéré en effet en Belgique comme en France pour être le propagandiste en chef de Dieudonné : "l'idéologie nauséabonde de Dieudonné fait aussi des ravages en Belgique. Au cours du printemps 2009, l'"artiste" a donné trois conférences-spectacles à Bruxelles. Parmi le bon millier de personnes présentes, essentiellement des jeunes d'origine maghrébine, invités via SMS par le fan-club local de Dieudonné. Ces jeunes sont la cible privilégiée de la propagande anti-juive de l'ami de Jean-Marie Le Pen" peut-on lire sur "Philosémitisme", qui poursuit : "Le journaliste belge Olivier Mukuna est le pivot de ce fan-club. Depuis plusieurs années, l'essentiel du travail journalistique de Mukuna se résume à un vibrant plaidoyer en faveur de Dieudonné. Il érige en modèle ce "véritable républicain", dont il est en quelque sorte l'attaché de presse officieux en Belgique. Mukuna a publié deux livres (dont un livre d'entretien) et réalisé un film- aux audiences confidentielles ? sur son maître à penser. Celui-ci apprécie : le 26 décembre dernier, Dieudonné, dans le cadre de l' « Académie des arts de la subversion » (sic) qu'il a créée, a décerné une "quenelle d'or" à Mukuna, pour son film, "Est-il permis de débattre avec Dieudonné ?". Mukuna s'y trouvait en bonne compagnie : l'essayiste d'extrême droite, Alain Soral, et Sémi Kéba, fondateur du groupe ultra-radical noir et antisémite, "Tribu K", dissous en 2006, ont également reçu une "quenelle d'or". Très actif sur le Net, Olivier Mukuna utilise la grosse artillerie pour défendre Dieudonné, harcelé selon lui par "la haine des milices sionistes" qui bénéficient de l'impunité". Comme Dieudonné, le journaliste belge parle tout le temps des Juifs. Il semble être obsédé par les Juifs. Dénonçant "l'influence majeure du lobby pro-israélien sur la vie politique française", il compare ce "lobby" à un "réseau communautariste et xénophobe". Les journalistes critiquant Dieudonné sont traités de "lâches", "petits soldats", "bouffis d'ethnocentrisme et de supériorité morale". Dans la foulée, il s'en prend aussi aux artistes : "Je me demande encore où se trouve la plus grande dose de lâcheté ? Dans le milieu du journalisme ou dans celui du cinéma français ?". Des propos extrémistes, sans hésiter. Un extrémiste comme défenseur d'un extrémiste, chez le clan Dieudonné je ne sais pas si on a compris comment réussir à convaincre... les non-extrémistes !
Dans le livre d'Alain Destexhe et Claude Demelenne, "Lettre aux progressistes qui flirtent avec l'islam réac" (éditions du Cerisier, octobre 2009) cette dérive liant l'extrême droite au communautarisme islamique est clairement définie, précise un des auteurs (C.Demelenne) . "Olivier Mukuna fait partie de ce petit groupe d'intellectuels bruxellois qui a fait le choix d'une nouvelle esradicalité communautariste. J'ai analysé l'influence de ce groupe dans le livre que j'ai publié récemment avec le sénateur libéral, Alain Destexhe. Le 8 mai dernier, j'ai participé à un débat organisé par le cercle du Libre examen de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), sur le thème "Dieudonné est-il le diable ?". A cette occasion, le chercheur Souhlail Chichah ( ULB), l'avocat Jean-Marie Dermagne et Olivier Mukuna, ont réitéré leur plaidoyer pro-Dieudonné. Phénomène inquiétant : deux-tiers environ des 150 personnes présentes, majoritairement d'origine arabo-musulmane, ont applaudi les discours pro-Dieudonné" précisent les auteurs. Chez Agoravox, Mukuna viendra défendre ouvertement Chichah, le 20 octobre 2010, en le présentant comme une... victime de calomnies, et en prenant grand soin à sélectionner une photo d'un Chichah fort contrit, bien différent du personnage illuminé et haineux de la soirée de l'ULB... la victimisation étant un art majeur chez Chichah, jamais en reste pour venir conter une agression ou le dépôt d'une plainte au commissariat dont personne n'a de traces...
Dermagne, avocat et ancien bâtonnier est en effet devenu un fervent admirateur de Dieudonné. "On l’épingle aussi "grâce" à ses provocations scabreuses. Il appelle ça de l’"Art contemporain" (en effet, ça choque ou ça trouble tout le monde et personne ne comprend). Exemples : le baptême de sa fille avec Le Pen pour parrain (alors qu’il est athée !) ou l’exhumation de Faurisson devant 2 000 personnes au Zénith. Cela lui a valu d’être propulsé de la gauche vers l’extrême droite, lui, le militant antiraciste qui avait osé affronter électoralement le FN à Dreux, là où ce parti, qu’il déteste toujours, était particulièrement bien implanté ! Le baptême avec Le Pen puis le Zénith avec Faurisson ont été, plaide-t-il, des attentats médiatiques. Assez réussis", ose-t-il écrire, révélant au passage tout la duplicité d'un individu, qui, prétendu athée, fait une cérémonie de baptême dont on possède des clichés : ce n'est pas une invention. Et ce sont bien Jean-Marie LePen et Frédéric Chattillon, ex-GUD, et membre lui aussi de la petite galaxie dieudonnesque, soralienne et meyssanienne... qui sont présents ce jour là, au baptême religieux d'une fille de Dieudonné, en juillet 2008, effectué par l’abbé Laguerie, celui de l'ultra conservatrice Fraternité Saint-Pie X (aujourd'hui à Saint-Eloi à Bordeaux) !
Ce qu'oublie de préciser Dermagne, c'est que les méthodes employées par les amis de Dieudonné, dont ici Chichah, sont très éloignées du respect du jeu démocratique. Ainsi en taxant le roi des belges recevant des invités de se montrer avec ses "hôtes sionistes", ou pire encore en affublant une député juive (Viviane Teitelbaum, pour ne pas la citer) de ce genre d'insulte difficilement acceptable : "vieille juive riche à pognon mais moche comme un rat mort ! heu pardon pour les rats je les aime bien…" Quant à Caroline Sägesser, du Centre interdisciplinaire d'étude des religions et de la laïcité (CIERL) elle hérite après deux échanges mails d'un "dis Caroline, faut arrêter de te toucher ma chérie !" qui démontre tout le respect dont est capable le chercheur belge. Celle-ci avait fort justement noté une réflexion précédente de Chichah, affirmant que "moi, la question du négationnisme, elle ne m'intéresse pas. D'ailleurs, je n'ai pas d'avis puisqu'il est interdit d'avoir un avis dessus donc, en tant que légaliste, je m'en tiens à la vérité officielle. " Cette dernière relevant aussitôt "qu'il me paraît également évident que M. Chichah reconnaît qu’il est négationniste, dans la définition précise du terme, à savoir la négation du génocide des juifs, même s’il le fait d’une manière détournée, négative, en prétendant que cela « ne l’intéresse pas » et qu’il « n’a pas d’avis ». En même temps, il fait savoir que ce n’est pas par manque de connaissance ou de réflexion, mais parce que c’est « interdit » - ce qui est faux puisque la loi n’interdit que d’exprimer un avis contraire à la vérité historique de l’existence du génocide." Pile dedans ! Car effectivement, dans sa sentence, il avait éludé la question en ne condamnant pas la négation, rappelant ainsi un autre personnage français sulfureux : "Le « manque d’intérêt » de M. Chichah pour la réalité du génocide des juifs est analogue à celui de M. Le Pen pour les chambres à gaz, « point de détail » de l’histoire de la deuxième guerre mondiale. Il me paraît tout aussi condamnable pénalement " avait-elle précisé, à juste titre. Le monde ne vit pas d'arguties, mais de phrases ou non prononcées clairement. Un autre participant du site "laïcard.blog" avait noté la même saillie de Chichah : "Souhail Chichah, particulièrement friand en lapsus, dira à un moment donné du second débat, qu'il ne "peut pas dire son avis sur le négationnisme vu que c'est interdit". Intéressant et troublant, car si critiquer le négationnisme n'est pas interdit par la loi, le promouvoir voire le faire l'est". L'homme l'est donc, indubitablement !
Ou un peu plus loin encore, avec des phrases toujours signées Chichah comme quoi "la peur n’est plus à l’ordre du jour " : "les intégristes du lobby pro-israélien belge doivent être mis hors d’état de nuire. Et si les Belges héritiers de l’immigration postcoloniale ne peuvent compter sur la protection des pouvoirs publics pour assurer leur sécurité et leur liberté d’expression, il ne leur restera qu’une alternative : s’organiser et se défendre eux-mêmes" … Ce qui ressemble fort à un appel à la violence physique ("mettre hors d'état de nuire"). Car Chichah, comme les adeptes de Dieudonné, n'est jamais très loin de son but d'arrivée : celui d'instrumentaliser le conflit israélo-palestinien afin, au bout, de nier la Shoah. Le but de ces personnes n'a jamais été la cause palestienne, contrairement aux apparences et à certaines actions (dont les bateaux pour Gaza). Ce qui les meut, ce n'est qu'une seule chose : leur antisémitisme, flagrant, omniprésent et... insupportable. Et il s'applique partout : on avait ainsi assisté à la distribution de tracts antisémites ignominieux lors de la venue à l'ULB de Stéphane Hessel ! Il étaient signés "Maurice de Toledo". L'un d'entre eux se terminait par le honteux "tu as connu le national-socialisme, voici venu le national-judaïsme" !!! Ecœuré, le neurochirurgien et professeur honoraire de l’ULB, Jacques Brotchi, avait aussitôt démissionné le 19 juillet dernier en dénonçant la trop grande passivité de l'institution devant ses calomnies inadmissibles ! Une démission, qui aujourd'hui semble plutôt prémonitoire des évènements d'hier soir !
Et il pouvait avoir de quoi : Chichah est "ingénieur commercial diplômé de Solvay", une composante de l'ULB, avait ont appris. Or, ce nom était apparu en avril dernier avec l'incroyable histoire de son cercle d'étudiant, dirigé alors par Gaulthier Roelants de Stappers, responsable du Caducée, le magazine du Cercle, dans lequel, on pouvait lire ceci dans le chapitre "Quelle religion choisir" : "Votre jeunesse a été bercée par les aventures de Minus et Cortex et voulez rejoindre un mouvement international dont le dessein secret est de dominer le monde ? Vous vous êtes inscrits à Solvay car la simple évocation de l'Or fait battre votre coeur au rythme des pièces sonnantes et trébuchantes que vous cachez dans la sacoche portée autour du cou ? Vous trouvez votre penne has-been et voulez opter pour un couvre-chef beaucoup plus compact j'ai nommé la Kippah ? Ne cherchez plus, direction les fours polonais la synagogue du quartier où le rabbin vous expliquera les démarches nécessaires ! Tout comme pour les musulmans d'ailleurs, attendez-vous à ce qu'il cherche à soustraire une partie de votre bijou familial." Ceci pour le premier exemple : chez le Cercle Solvay, l'antisémisme fera à nouveau parler de lui en mai, un mois à peine après l'affaire du Caducée, avec l'initiative douteuse de son responsable des "baptêmes d'étudiants" (le bizutage en fait), Antoine Beauffe, qui expliquait tranquillement au micro de la RTBF qu'un bizutage sur le thème du nazisme était fait pour "éduquer".... ce dont son doyen, Bruno Van Potteslberghe, doutait sérieusement, devant le même micro. On en serait à moins. Le "libre examen" dont disposeraient les étudiants et dont se targue Antoine Beauffe n'étant pas vraiment une certitude dans un bizutage, loin s'en faut !
Un témoignage d'étudiant bizuté atteste en effet du choc reçu : "au début du baptême Solvay de cette année, nous avons pu apercevoir des signes nazis, ce qui est malheureux. Il y avait des croix gammées et il me semble un portrait d’Hitler au mur. Un membre du comité de baptême de Solvay est arrivé déguisé en Hitler (la petite moustache ne trompe pas) et a fait un petit discours dont je ne me souviens plus du tout. A la fin de ce discours, le comité de baptême de Solvay (je ne sais pas si tous sont concernés) a fait deux ou trois fois des saluts nazis. J’ai été très surpris de voir ces signes nazis et je me suis interrogé pour essayer de comprendre pourquoi il avait fait ça et je n’ai trouvé aucune explication. Autant durant les activités de baptême, je comprends qu’on fasse appel à des images aussi choquantes afin de ne pas perdre de temps en blabla et de faire peur aux bleus, mais lors du baptême à proprement parler où les bleus ont déjà compris la signification de tout le « pèlerinage » qu’est le baptême, c’est incompréhensible. Je tiens tout de même à dire que ces gens qui participaient à cette mascarade n’étaient pas là pour promouvoir le nazisme mais plutôt pour rigoler, je pense. Je trouve juste qu’ils auraient pu se retenir de faire appel au nazisme pour rire. Et que dans ce genre de cas si on veut parler d’un pouvoir absolu, odieux et méprisable, on fait un discours dans ce sens, mais on n’utilise pas des évènements aussi choquants (sic)". Bref, quand bien même cela n'aurait été qu'une mascarade, c'est bien le thème choisi qui prêtait à discussion ! En deux mois, la conjonction des mêmes idées sous-jacentes, au même endroit avait bien de quoi inquiéter... l'antisémitisme à l'ULB semblait bien être une réalité.
Bêtise crasse et hitérisme mal digéré ont toujours fait bon ménage et les étudiants de Solvay n'échappent pas à la règle. A l'extrême droite, on a rarement de grands penseurs, également. Chez Egalité & Réconciliations, comme chez Enquête & Débat, on aurait donc pu s'attendre à mieux, pouvait-on se dire, ces deux sites ne se revendiquant pas d'extrême droite au départ, tout en s'opposant sur le point fondamental, Robin "nouveau- droitiste", salué autrefois par Pierre Guillaume de la Vieille Taupe, étant pro-israélien et islamophobe, Soral l'inverse (enfin sa version de l'islam "de 3eme voie" est assez croquignolette) ! En fait, ce n'est pas exactement le cas, avec les mentors choisis, et ça se lit même avec les sujets apportés de l'extérieur par les contributeurs (dont chez E&D Christopher Lings - alias Chris Lefevbre-, bien connu chez nous aussi, ou Pascal Hilout de Riposte Laïque et André Bercoff, passé d'Actuel de Bizot à l'extrême droite), et leur bêtise abyssale pour certains : dans une des pages du site E&D, où sévit Jean Robin, ancien militant chez les Verts, auteur de "La Judéomanie", salué par des gens d'extrême droite ; on trouve en effet la photo d'un transfert d'un drone US par route (le X-47B de la Navy), d'une base à l'autre, qui est présenté dans le site comme une soucoupe volante capturée.... une info ressortie telle quelle du... Huffington Post ! En deux coups de Google, on trouvait pourtant l'info d'origine. Un article posté par "Jean", le même qui annonce aujourd'hui le débat flingué de Bruxelles de Fourest, en pointant vers.... Riposte Laïque ! Le même encore qui vient parler couteau de randonnée de commerce équitable !! Trop fort là !!! Quel galimatias chez eux ! Ça vient faire des leçons de démocratie en insultant et en confondant drone et soucoupe volante ! Le même "Jean", encore, qui chez Enquête et Débat toujours, flingue Soral dans les grandes largeurs !!! Il n'y a pas, l'extrême droite c'est un groupe uni !!! Soral, avec des cheveux, en tout cas, c'est visible était aussi peu intelligent que sans ! Et s'écoutait déjà parler très jeune ! À noter dans ce rappel catastrophique pour son image actuelle de grand penseur qu'à un moment il reprend Patrice Drevet, quand celui-ci oublie la particule de son nom : "Alain de Soral", lui fait-il remarquer, plutôt vexé (c'est visible à 8'23 du début) !
Au bout de toute cette chaîne de désinformation, il y a une négation finale, professée par tout un réseau où l'on retrouve les amis de Bachar El Assad et de Thierry Meyssan, car ce monde de tricheurs et de menteurs invétérés est très petit en definitive : "dans la vidéo on voit le Professeur Guy Haarscher. Il s’est fait traiter sur Facebook de "suceur de b... sionistes va-t-en-guerre atlantiste" par un étudiant en sciences politiques qui promettait sur le réseau Facebook de "foutre le bordel" à une conférence, le 22 septembre, sur les révolutions arabes. Souhail Chichah et un certain Pierre Piccinin (qui n'aime ni la mafia sioniste ni le lobby juif international), avaient approuvé", note le blog "Philosémitisme" (là au moins on sait à qui on a affaire !). Ces gens-là sont en effet toujours au bord d'un dérapage antisémite, car il le sont tous fondamentalement et viscéralement, et Chichah le violent briseur de débats n'échappe pas à la règle, loin de là ! Piccinin, non plus, qui n'est plus chez vous un inconnu depuis que j'avais retrouvé sa grande copine voilée, commune à lui, à Meyssan et au pouvoir syrien... quel petit monde, qui ne cesse de se coopter, faisant croire ainsi sur le net que cette poignée d'hurluberlus dangereux détient la seule vérité !
Bref ce soir-là, à Bruxelles, c'était bien l'extrême droite qui frappait, déguisée en islamiste. Le journal la Libre Belgique a retrouvé un observateur présent dans la salle, dont l'avis est important, car c'est aussi celui qui depuis des années suit les tribulations de l'extrême droite en Belgique, avec beaucoup d'acuité et de finesse. Son verdict de la soirée est sans appel : ce n'est pas seulement militant islamiste sectaire qui a frappé ce soir-là, mais avant tout un membre de l'extrême droite. Selon Manu Abramowicz du site "Résistance.be", qui était présent sur place, "cette action antidémocratique a été planifiée par Souhail Chichah mais il n’était pas seul puisqu’on y a aussi identifié des militants et des responsables du parti Egalité, dont Nordine Saïdi, et des disciples de Tariq Ramadan. Chichah avait prémédité son action depuis plusieurs jours. Avec comme seul objectif : empêcher Caroline Fourest de s’exprimer à l’ULB !" Pour ce chercheur spécialisé dans l’étude des extrémismes, "Souhail Chichah est en quelque sorte l’allié objectif de Marine Le Pen, de son Front national ainsi que des intégristes catholiques d’ultra-droite et des groupes racistes qui s’attaquent régulièrement à Caroline Fourest. Désormais, pour faire front contre la journaliste antifasciste, l’extrême droite d’outre-Quiévrain peut compter dans notre pays sur le soutien de Souhail Chichah, de Nordine Saidi et du parti Egalité. Les sales méthodes de l’extrême droite contre la liberté d’expression ne sont pas toujours utilisées par ses représentants officiels". Saidi, exclu du MRAX, organisation antiraciste, en 2009, pour antisémitisme. Le problème étant qu'en 2012, ce même MRAX se retrouvera taxé de communautarisme, son directeur affirmant "qu'au départ" son organisation était "plutôt laïque" ! Rien n'est jamais simple dans ce milieu !
Chichah, qui accepte aujourd'hui ce genre d'animation (venue de BondyBlog), visible sur le site de Soral (inadmissible de voir ça en 2012 dans un site français !).... nous sommes bien en présence de négationnistes, et en aucun cas de défenseurs de la cause palestinienne ou d'une prétendue défense de l'islam. Chichah n'est hélas, qu'une infime partie de la galaxie Dieudonné... dont l'imposture est loin d'être terminée, semble-t-il. A écouter en détail cette très intéressante émission de radio en lien (sur radio libertaire !), on constate qu'il s'agît bien d'un petit groupe d'activistes, où l'on trouve aussi Francesco Condemi et sa société de production Clap36, qui fournit à toute la clique des reportages et des documentaires permettant d'infiltrer les médias, ou d'alimenter le net avec cette vue biaisée des choses et des évènements. Condemi est celui qui apporte au groupe une liaison avec les intermondialistes, précise l'émission, car ses documentaires anti-impérialistes d'antan ont été très appréciés par des militants d'extrême gauche. Les deux extrêmes qui se rejoignent, sur ce quoi surfe le mouvement depuis toujours. On retombe sur Chomsky, ou du Bricmont, qui se retrouvent embarqués dans cette mouvance, ou Cheminade et ses conspirationnistes, ou bien même Michel Collon.
Mais aujourd'hui, et c'est tout récent, sans Soral, qui vient de se séparer de ses soutiens belges pour d'obscures raisons (financière semble-t-il, pour la sortie de son livre), ses explications oiseuses ne permettant en rien de l'expliquer véritablement (quel charabia !!! ***). Ces girouettes continuelles de l'extrême droite, un jour LePeniste le lendemain plus du tout, pour le redevenir plus tard, et lui faire des courbettes, il y a moyen de montrer facilement leur bêtise. Je l'ai fait indirectement, finalement, à ma façon et surtout... par pur hasard. J'ai en effet commis il a fort peu un texte critique sur les États—unis, et la présidence de Kennedy. À ma grande surprise, il s'est retrouvé chez eux, sans mon avis, eux qui piochent dans tout ce qui leur tombe sous la main, pourvu que cela critique la même chose qu'eux (ici les USA). Aussitôt mis en ligne, mais aussi amputé de ses photos de départ, ou pire encore avec des photos surajoutées dont celle d'Obama et du président iranien qui ne figurent absolument pas sur mon document d'origine (le forum qui suit vaut le détour, je vous en ai recopié une partie exprès (****). Egalité et Réconciliation est un site "écologique" qui récupére et qui recycle ; ça on le sait depuis longtemps, et il ne fait pas vraiment dans l'écologie : non il reprend ce qu'il trouve et se l'attribue, en modifiant le contenu : encore une fois une pratique typique de l'extrême droite. Ces gens-lâ ne respectent rien, modifient les documents pour aller dans leur sens unique. Ils ne sont pas révisionnistes pour rien, et c'est flagrant sur cet exemple précis ! À ma petite échelle, en fait, je démontre que ce sont des falsificateurs-nés. J'ai posté chez eux deux mises au point demandant de rectifier ce charcutage, on n' à même pas daigné répondre. Ils savent bien vous piller, mais ne savent même pas vous parler, et encore moins s'excuser. C'est plus que symbolique : on commence comme ça et on finit, en modifiant des documents d'origine, chez Reynouard, lui aussi habitué des lieux (on lui a offert de longues tribunes chez E&R !). Un Reynouard juste sorti de prison (pour négationnisme !), qui, il y a peu encore dédicaçait un appel à Marine LePen dans les bureaux de Rivarol (quand il n'était pas à son banquet comme ici en septembre dernier **)... Bref, l'extrême droite et son tout petit milieu, qui a trouvé sur le net un terrain de jeu parfait.
Aux toutes dernières nouvelles, le président de l'Université bruxelloise restait sur sa position de départ, celle de permettre des débats et de ne pas se laisser intimider : "Je ne regrette pas ma mansuétude lors de l'incident avec le Pr Sosnowski. J'invite à ne pas communautariser le débat. Ce qui a choqué, mardi soir, c'est qu'on a empêché le débat. Qu'il exprime son opinion ou des arguments en tant que chercheur, je n'ai aucune opposition contre cela. Mais qu'il empêche l'autre de parler sans même articuler un raisonnement qui tienne, ce sont des méthodes d'extrême droite que l'université ne peut pas tolérer". Des méthodes d'extrême droite, amenées par la mouvance Soral-Dieudonné-Meyssan, pour ceux qui n'ont pas encore compris sur quel thème fondamental ceux-là surfaient depuis toujours. Tous négationnistes (la preuve pour Soral ici), et tous antisémites. Quand donc certains, bluffés par ces beaux-parleurs, vont-ils se rendrent compte du discours véritable qu'ils traînent derrière eux ? Le seul chez eux, le reste n'étant là que comme décorum au vide abyssal de leurs propos. La tolérance qui règne au sein de l'université belge n'a pas à succomber devant leur intolérance. En tout cas, l'intervention de la meute de dieudonnistes à Bruxelles aura quand même eu un avantage : celui de démontrer que non, l'extrême droite n'est toujours pas fréquentable. Et ne le sera JAMAIS (******).
PS : ce soir, on entendait que "Souhail Chichah pourrait écoper de sanctions disciplinaires majeures". C'est amplement à souhaiter !
(*) "Elle est à l’origine de la création d’un réseau d’universités majeures des capitales européennes – UNICA – et elle s’est inscrite dans la dynamique de programmes internationaux de recherche/développement et de mobilité.
Multiculturelle, l’Université libre de Bruxelles, avec ses onze facultés, une école et un institut, est aussi une université complète couvrant toutes les disciplines et tous les cycles d’études.
Avec quatre Prix Nobel (trois Nobel scientifiques, un Nobel de la paix), une Médaille Fields, un Prix Abel, trois Prix Wolf, deux Prix Marie Curie et 29 % des prix Francqui attribués, l’ULB est également une grande université de recherche reconnue par la communauté académique mondiale.
Engagée, elle rencontre ses responsabilités sociales, sociétales et scientifiques, en combinant un enseignement de large accès à une recherche de très haut niveau.
Reconnue et subsidiée par les pouvoirs publics, l’ULB reçoit une allocation de fonctionnement gouver nementale qui correspond aujourd’hui à 61% de son budget.
Fondée sur le principe du libre examen qui postule l’indépendance de la raison et le rejet de tout dogme, l’ULB est restée fidèle à ses idéaux originels : une institution libre de toute tutelle, engagée dans la défense des valeurs démocratiques et humanistes, y compris dans son mode de gouvernance." (extrait de son dépliant).
(**) Le nom du journal fait référence au pamphlétaire contre-révolutionnaire français Antoine de Rivarol, émigré en juin 1792. Le journal porte en exergue une citation d'Antoine de Rivarol :« Quand les peuples cessent d'estimer, ils cessent d'obéir ».
Origine du journal
René Malliavin, plus connu sous le pseudonyme de Michel Dacier, avait déjà fondé en décembre 1944 le mensuel Questions actuelles qui devint dès janvier 1947 Écrits de Paris, conçu comme un organe de résistance au « résistantialisme » alors triomphant. Il milita pour l'amnistie des personnes visées par l'Épuration dont il dénonça les « crimes ».
Rivarol est l'héritier direct de La Fronde2, brûlot d'extrême droite de Maurice Gaït, Julien Guernec, Antoine Blondin et Ben, à l'audience ultra-confidentielle et financé par l'industriel Philippe Wolf3,4.
Idéologie du journal
- Organe se présentant comme « antisystème » dès sa fondation, Rivarol a combattu la Ve République après la chute de la IVe.
- L'antisémitisme y est présent depuis sa fondation5.
- Rivarol soutient par ailleurs le « droit à la libre expression » des partisans du « révisionnisme »6 pour lesquels le journal a parfois exprimé des sympathies. Il lui arrive selon l'association belge RésistanceS de faire l'apologie d'anciens nazis7.
- L'une des originalités du titre au sein de la presse de droite radicale a longtemps été l'engagement européen de Rivarol dont les options de politique étrangère étaient proches de celles du Mouvement républicain populaire. Rivarol a notamment fait campagne pour la Communauté européenne de défense (CED), s'opposant ainsi à Jeune Nation. Son sous-titre initial, « Hebdomadaire de l'opposition nationale », est devenu ensuite« Hebdomadaire de l'opposition nationale et européenne » afin d'insister sur la dimension européenne du journal. Le vif intérêt que ce journal témoigne pour les mouvements nationalistes européens est un héritage de cette orientation pro-européenne.
- Rivarol est par ailleurs propriétaire du mensuel Écrits de Paris depuis 1951 et le considère comme sa revue théorique.
- L'hebdomadaire, qui paraît le jeudi après-midi à Paris et le vendredi matin dans le reste de la France, a emprunté de manière mesurée le virage vers l'économie numérique, en proposant un abonnement électronique, par réception le mercredi après-midi d'une version de l'hebdomadaire au format PDF, à un tarif moindre de celui de l'abonnement au journal imprimé. En outre, la rédaction de Rivarol a placé en libre consultation et téléchargement tous les numéros du journal pour les années 2006 à 2009.
(***) Prenez une aspirine avant : "donc je veux dire à cette "bande d'antisionistes belges" que je sais qu'ils me sont profondément hostiles et je veux bien préciser que cette petite technique qui consiste à prétendre faire de l'antisionisme sérieux et à systématiquemet traiter de fasciste voire d'antisémite quand c'est possible les gens qui font en réalité un travail beaucoup plus sérieux sur le plan conceptuel. Je dis que ça suffit et je dénonce la mascarade. Maintenant je vais expliquer pourquoi. Je pense que ces antisionistes belges sont dans ce qu'on appelle l'antisionisme Chomsky dont le logiciel consiste à dire : Un, le sionisme n'a rien à voir avec le judaïsme ce qui est un mensonge éhonté et ils le savent très bien. Et deuxièmement, le sionisme n'est jamais que l'utilisation par les Anglais et puis par les Américains des Juifs à leur insu pour une histoire coloniale. Ce qui revient toujours à dire que finalement les Juifs ne sont pour rien dans le sionisme mais qu'en plus les responsables du sionisme sont évidemment les blancs chrétiens européens et puis américains. Je pense que cette thèse, qui est la thèse Chomsky, est mensongère de pratiquement A à Z et qu'aujourd'hui sert surtout à masquer la réalité du sionisme plutôt qu'à l'expliquer."
"C'est une histoire juive et surtout arrêtez de dire que le sionisme n'a rien à voir avec le sionisme en vous appuyant sur deux ou trois antisionistes soit-disant de gauche c'est-à-dire Chomsky et Warchavski qui pourtant connaissent très bien le sujet puisque l'un a commencé comme professeur d'hébreu et l'autre a étudié le talmud à Jérusalem et son grand-père était grand rabbin à Strasbourg c'est que le sionisme a tout à voir avec le judaïsme."
(****) le forum qui suit l'article, à se tordre de rire avec la notion de "collectif Morice" :
Assassinat de John Kennedy : la piste du lobby militaire renforcée
Je suis extrêmement surpris que E&R publie les torchons de "Morice". J’invite la rédaction du site à consulter plus amplement les écrits de ceux qui se trouvent derrière ce pseudonyme. C’est d’ailleurs un cas d’étude intéressant pour Alain, un prétendant au titre de con du mois, dans la catégorie désinformation. Amicalement.
Assassinat de John Kennedy : la piste du lobby militaire renforcée
oui si c’est bien le même Morice que celui d’agoravox.tv, qui publie des articles sur agoravox.fr, alors il est maladivement non objectif et stupide à propos d’Alain Soral, qu’il n’hésite pas à descendre à chaque fois qu’il peut, sans argument valable... Monomanie chez Morice : traiter Soral de fachodextrêmedroitequiavecsonvaletDieudonnétapentsurlesjuifs et patati et patata..... donc à prendre avec des pincettes ses révélations à géométrie variables...
Assassinat de John Kennedy : la piste du lobby militaire renforcée
Merci de cette précision qui permet de conclure sans aucun doute que cet article est un mensonge de plus de l’ignoble collectif morice, afin de détourner les soupçons de la clique financière qui dirige Wall Street et la Federal Reserve, Reserve dont JFK avait signé l’acte de destitution du pouvoir de créer le dollars à son seul avantage, acte que Johnson s’est empressé d’annuler. Ce collectif "morice" (il s’agit de plusieurs personnes) est constant dans ses insultes à tout ami de la vérité comme dans son travail de désinformation. S’aventurer à dire une seul vérité sur Agoravox est immédiatement contredit par l’avatar morice avec les arguments "facho, nazi, Le Pen" et autres "raciste islamophobe" dont la dictature de la pensée unique est fervente, et nombreux se sont fait bannir de ce site "voix du peuple" pour avoir trop contesté ces méthodes.
E&R devrait mieux vérifier ses sources.
Assassinat de John Kennedy : la piste du lobby militaire renforcée
Bon sang regardez la tronche du général-psychopathe Curtis le May en uniforme, on dirait pas Mélenchon ? Je suis sur que ces deux types ont surement des points en commun !
Assassinat de John Kennedy : la piste du lobby militaire renforcée
regardez bien au dessus des galons:la tete de mort !blason des sections de la mort ss.
Assassinat de John Kennedy : la piste du lobby militaire renforcée
Zapruder, juif, était là "pour documenter l’événement", comme les fameux Israéliens dansants du 11 septembre.
C’est pas LBJ qui a fait tuer JFK. Le père de JFK était ami avec DeWest Hooker, un représentant du parti nazi américain. Les nazis n’ont pas tué JFK. C’était pas un "complot de la droite WASP".
ah, si le gars qui a filmé la fin de Kennedy est "juif", en plus.... incroyables avis ! Bêtises complètes !!! Inepties totales !!!
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