En attendant le Juge Dredd. Constat Amer, Nahel, ou le mélange explosif entre voyoucratie, police et dirigeants incapables
« La loi c'est moi. Et l'ordre. Toutes les armes doivent m'être remises. Tous vos quartiers sont en état d'arrestation. Première et dernière sommation ! »
Judge Dredd, 1995, Sylvester Stallone et Dredd, 2012, Karl Urban
Y'a que chez nous que le succès débouche également sur l'impasse
Car les derniers veulent te tuer pour la première place
Et tes frères disparus que tu continues à pleurer
C'est pas des flics qui les ont butés.
On est les premières victimes de notre propre violence
Le signe de notre profonde ignorance
On se bute pour du hasch, de la coke ou du cash
Et bientôt on se butera pour un clash
Si l'on veut espérer un jour pouvoir quitter la précarité
Y'a pas qu'en détestant les autres qu'on se construit
Dans ton miroir tu vois parfois ton pire ennemi
Tous adeptes du chacun pour soi
Personne ne nous respecte et j'crois savoir pourquoi
On est avares et divisés
On se fait avoir, on ne forme même pas une communauté.
On sera toujours des mendiants aux portes de leur monde
Tant qu'on croira que le respect se quémande
Le respect s'impose et la lutte est économique
Observe la communauté asiatique
Nous on fait beaucoup de bruit et peu de chiffres
On donne peu de coups et on reçoit beaucoup de gifles
Impunément, les médias nous salissent
Car, conscients que nous insulter ne comporte aucun risque
On ne fait peur à personne, on est la risée de tous
Et nos émeutes se déroulent loin de l'Élysée
À part brûler quelques voitures
De pauvres gens comme nous et saboter nos propres structures
Où est notre Révolution ? Où est notre évolution ?
On est en France depuis plusieurs générations et où en est-on ?
Même si ça me fout un coup au moral
Force est de constater qu'on est en bas de l'échelle sociale
Dans le collimateur des médias y'a pas plus visés que nousanisation de la France, entre voyoucratie dirigeants in'explique l'excellent blome une sacrée brute.
Constat Amer, 2013v https://genius.com/Kery-james-constat-amer-lyrics  ; et https://youtu.be/kjXRaheVNCs?t=9
"Ce mec n'a pas de camp, c'est rassembleur. Avoir cette vision globale et mettre TOUT LE MONDE en face de sa réalité. Même les gens de banlieue. C'est comme ça qu'on change les choses. Tous ensemble, en se responsabilisant. On a le pays qu'on mérite" , écrit un commentateur.
Je doute foncièrement que le Pouvoir et le "monde politique", tout comme les casseurs, les émeutiers et les incendiaires qui abîment, détruisent, ruinent et mènent la France à sa perte connaissent et écoutent vraiment Kery James et son "Constat Amer". Prenons le temps d'écouter ses paroles et constatons l'immense abîme dans lequel se trouve une partie de la société française.
https://youtu.be/kjXRaheVNCs?t=348
Tout y est. Mais le constat, aussi amer soit-il, ne saurait suffire tant il est évident que rien ne'st perdu et que nous n'en sortirons qu'après avoir éliminé préalablement les métastases irrécupérables, précisément avec l'aide de ceux qui souffrent et veulent vraiment jouer le jeu d'une intégration réussie. Quant aux autres...
Comme l'explique l'excellent blogger Holkzern, le Juge Dredd, héros de fiction, justicier impitoyable, courageux mais un peu limité intellectuellement, est une sacrée brute. Il n'en demeure pas moins qu'il est là pour rétablir un semblant d'ordre et de légalité dans la cité-Etat de Megacity qui en est dépourvue, livrée aux agissements d'une population ingérable.
Les amateurs reconnaîtront cette "séquence culte" dans laquelle Sylvester Stallone - le Juge - reprend la situation en main au cours d'une insurrection urbaine :
https://youtu.be/KuFAsBGWq90?t=3
Ce genre exceptionnel que représente la SF en littérature, bandes dessinées et cinéma, offre des dystopies passionnantes qui se rapprochent sans cesse du monde dans lequel nous vivons.
https://youtu.be/R4PAIjdK4Vs?t=4
https://www.senscritique.com/film/Judge_Dredd/critique/19575801
I- Nahel et les jeux intervilles du Zbeul
Zbeul, de l’arabe زبل, zebl' (« fumier, ordure »), par extension, jeter, "mettre le zbeul, foutre le bordel, le désordre, le dawa", (Philippe Normand, Langue de keufs sauce piquante, Cherche Midi, 12 mars 2015).
Or il se trouve que dans le monde réel qui est le nôtre, en France plus précisément, en juin 2023, au milieu de cette période de "Cent Jours" annoncée le 17 avril 2017 par M. Macron pour relancer son quinquennat et agir « au service de la France » avec une feuille de route fixant trois chantiers prioritaires (travail, justice et ordre républicain, progrès), voilà que les choses se compliquent et que la mise en oeuvre du plan banlieues "Quartiers 2030" lancé le 27 juin lors de son discours au MUCEM de Marseille risque fort d'être perturbée par les violences et incendies qui ont éclaté partout en France comme dans la cité phocéenne.
Le fait est que l'ordre républicain paraît bien fragile quand ceux qui devraient avoir pour mission de l'incarner, l'exercer et le faire respecter ne sont en réalité que des velléitaires incapables de décider de traiter une bonne fois pour toutes le problème à la racine, préférant par leur incurie, leur opportunisme, leur lâcheté et la trouille qui les animent, nous offrir une dangereuse réédition des jeux Intervilles du bazar insurrectionnel.
Le fait est que les villes, les cités, les éternels "quartiers sensibles" et le pays qui part en vrille faute d'être tenus par un Pouvoir respectueux de lui-même pour commencer, mais aussi respectueux de ses concitoyens, et donc des libertés fondamentales, des institutions légales et légitimes dans leur fonctionnement et reconnues comme telles dans ce qu'elles peuvent et doivent apporter à chacun d'entre nous, s'exposent à des désastres qui donnent libre cours aux dérapages les plus funestes dont tout le monde finit par subir les excès, sans exception.
C'est là ce que nous vivons à la suite du décès de feu Nahel Merzouk (un petit "ange", dixit un joueur de football qui a perdu une occasion de se taire), délinquant multirécidiviste prématurément ravi à l'affection des siens pour avoir enfreint (comme nombre de ses congénères) quelques règles élémentaires du "vivre ensemble", en une concaténation de dérapages dramatiques.
Bad Karma, en quelque sorte, mais pas seulement.
La délinquance et la criminalité à tous les niveaux de la société française – quelle soit celle d'une partie de la France « installée » ou celle d'une partie de la France « périphérique » avec, à son intersection et comme substrat, celle d'une partie de la France de l'immigration, des communautés ethniques et religieuses dont on ne voit malheureusement que l'image la plus désastreuse avec une délinquance et une criminalité en roue libre, sont de parfaits boutefeux et des détonateurs permanents.
Est-ce à dire pour autant que la mort brutale d'un délinquant en une rencontre fatale avec la Police puisse justifier la mise à sac d'un pays tout entier en déclenchant des émeutes en foutant partout le dawa et en exacerbant sur tout le territoire, à partir de 750 zones de non-droit que compte la France, une version criminelle des jeux intervilles du zbeul en une préfiguration des JO. de 2024 ?
Certainement pas.
"Esthétiser l'émeute, comme l'explique le chercheur Romain Huët dans son ouvrage intitulé "Le vertige de l'émeute" https://www.lepoint.fr/societe/l-emeute-une-epreuve-esthetique-un-chercheur-infiltre-le-black-bloc-14-10-2019-2341166_23.php,  ; c'est en annuler la charge politique ; or il s'agit, aussi, d'un geste politique. Il y a, dans l'émeute, écrit l'auteur, quelque chose de l'ordre d'un « spectacle de l'effondrement », j'y mets des guillemets , dit-il, car « effondrement » est un grand mot. Le bruit des armes de la police, les vitres qui éclatent, le chant des manifestants, tous ces corps qui bougent… : l'émeute donne à voir et à entendre, c'est pour cela que je parle d'une expérience sensible. Mon but n'est pas d'esthétiser, mais de dire qu'effectivement, l'émeute peut être une épreuve esthétique. J'essaie aussi d'en montrer les limites."
Passons à une analyse un peu moins surréaliste et beaucoup plus sérieuse.
Et s'il fallait faire « dérailler la machine » ? s'interroge pour sa part le philosophe Jacques Deschamps dans un ouvrage passionnant intitulé Éloge de l'émeute. http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Eloge_de_l_%C3%A9meute-726-1-1-0-1.html
A la lumière de l'histoire et des violences économiques, sociales et symboliques que nous subissons, le voilà qui appelle à « prendre le maquis dans nos têtes ». https://youtu.be/MIP20K-0Hdw?t=310
Développant une pensée remarquable, Jacques Deschamps explique "qu'il y a aujourd’hui une nécessité historique de l’émeute, quand la survie de l’espèce humaine est menacée par la marchandisation de tout. Survie hypothéquée, de plus, par la seule logique du profit sans limite au bénéfice de quelques-uns. L’émeute est le dernier recours, le moment inévitable où la violence populaire est mobilisée contre la brutalité mortifère de l’interminable guerre civile des dominants contre les dominés. Mobilisation qui ne vise donc plus seulement à défendre des idéaux, mais d’abord la vie elle-même. Penser l’émeute, prendre le maquis dans nos têtes afin de nous préparer aux confrontations violentes que nous imposeront les pouvoirs en place. Faire dérailler la machine : un acte de légitime défense contre la pénurie générale d’existence et l’abêtissement de la réflexion."
Très bien.
Mais quittons ces analyses pour en revenir à la réalité brute d'un pays qui s'embrase parce qu'un voyou a été tué. Il est en effet curieux que ce type d'événement soit toujours à sens unique comme s'il n'y aurait pas eu matière à une réaction de la population après les carnages du Bataclan, de Nice et autres assassinats comme celui de feu le professeur Paty et de tant d'autres, meurtres, crimes, toutes ces "incivilités" impunies, destructrices et trop souvent mortelles commises quotidiennement par les adeptes du ressentiment ou du mal-être.
Les désordres, l'embrasement, et pour nommer clairement les choses cette Intifada/insurrection qui traversent la France depuis trois jours n'ont rien d'une "épreuve esthétique" ou d'un geste politique et ne sont en réalité que la traduction des agissements criminels d'une population criminelle qui saisit l'occasion de manifester ses pulsions comme ses détestations d'une autorité et d'une société qui lui sont étrangères et qu'elle ne reconnaît pas faute de s'y reconnaître.
Et que l'on ne vienne pas parler de défaut d'intégration dont la responsabilité serait imputable à la France, laquelle a dépensé depuis plus de quarante ans "un pognon de dingue" en faveur de gens pour qui rien n'est assez ni trop beau (cf. les 90 milliards d'euros dépensés en pure perte dans la "politique de la ville") , car s'il est une société qui a accueilli et se voit imposer nombre d'allogènes (dont beaucoup ont saisi leur chance et ont parfaitement réussi à force de d'intelligence, de volonté, de travail et de courage récompensant leurs efforts) en leur offrant toutes les possibilités d'entrer dans la nation, c'est bien la société française.
Force est simplement de constater qu'il est des groupes sociaux, religieux et ethniques pour lesquels l'intégration a été, est et sera toujours problématique quels que soient les efforts accomplis par la France en leur faveur. Considérons par exemple cette haine sans cesse recuite des autorités algériennes ravivée par le rétablissement récent d'un couplet hostile à la France dans le "Qassama", nom de l'hymne national algérien.
"La réalité est probablement ce qui fait le plus cruellement défaut à celui qui se tient prêt à basculer dans des pratiques de violence. De toute évidence, il y a une recherche et un désir de réalité dont l’intensité est telle que les corps s’offrent à une épreuve physique avec le pouvoir", écrit encore René Huët, précité.
Le jeune Nahel, et tous ceux qui le suivront (n'ayez crainte, il y en aura d'autres), sans doute animés de cette même "recherche et de ce désir de réalité" tout comme ceux qui - pour "réclamer justice" en son nom-, ont ensuite saisi l'occasion de semer le désordre, l'incendie - attaque, entre autres, dans la nuit du samedi 1et juillet 2023 du domicile du maire de l'Haÿ-les-Roses avec une voiture-bélier en feu, épouse et enfants blessés-, le pillage et la destruction sur tout le territoire français mais aussi en Belgique et en Suisse, risquent fort d'obtenir en un retour de flamme qui viendra cette "épreuve physique avec le pouvoir".
Car tout est prêt désormais pour le prochain passage à la phase deux – l'état d'urgence, en attendant la phase trois, l'état de siège - , tant il est désormais acquis que la mort d'un délinquant musulman ne peut que déclencher incendies, saccages, pillages et, pour tout dire, le chaos à l'échelle du pays tout entier et la mise sous cloche de la population entière qui n'a rien demandé, avec usage de moyens de contrôle tels que ...confinements, drones, identité numérique etc.
Dans l'histoire de la Ve République, « on a utilisé quatre fois l'état d'urgence pour des choses extrêmement graves. La crise terroriste, les émeutes de 2005 - le président Chirac l'avait utilisé après 10 jours d'émeutes - ou la crise Covid », a détaillé le ministre de l'Intérieur sur TF1.
« Ce n'est pas parce qu'on n'a pas d'état d'urgence qu'on n’a pas des moyens exceptionnels. Ce soir, il y aura des moyens exceptionnels », a ajouté Gérald Darmanin. Si l'exécutif n'exclut « aucune hypothèse », le président de la République et le gouvernement attendent de voir quelle sera la teneur des violences la nuit prochaine.
II- Extraire la racine du mal
La situation est en réalité très simple, comme la solution qu'elle requiert.
Il est en effet urgent de neutraliser en l'expulsant une population dont la place n'est pas en France, ne l'est plus, ne l'a jamais été et ne le sera jamais.
On imagine aisément que parmi la centaine de bâtiments incendiés (mairies, commissariats de voie publique, écoles, médiathèques, bibliothèques, dépôts de transports publics avec autobus et trains, etc.) il en est qui ont très probablement été épargnés : les Caisses d'Allocations Familiales...
Le chef de l’État ayant invité les parents à tenir leurs progénitures en les empêchant d'aller faire le coup de feu, détruire, participer aux pillages, attaquer pompiers, ambulanciers, policiers, quel meilleur outil que la suppression des transferts sociaux financiers et la mise à l'amende de tous ces gens pour les obliger à mettre la main à la poche, rembourser la destruction des services publics, des écoles, des bibliothèques détruites, en assurer la reconstruction à leurs frais en étant assujettis à une contribution financière obligatoire, sauf à quitter un pays exécré qui n'est bon qu'à être exploité !
Il n'existe qu'un seul moyen de traiter cette pathologie incurable qui mêle ressentiment, haine raciale, sociale, économique, religieuse, ethnique, en une sorte de bouillon dont les bulles méphitiques qui éclatent sporadiquement à la surface empoisonnent l'atmosphère : il faut extraire la racine du mal.
La méthode en est très simple, qui consiste à rétablir la nationalité d'origine en supprimant la nationalité française - ainsi nul ne peut rester apatride - sans que l'on puisse exciper d'un prétendu "droit du sol" qui n'existe pas pour des gens dont les racines sont restées au "bled" et dont ils se réclament quand les circonstances et leurs intérêts l'exigent.
Ce que la loi peut faire elle peut aussi le défaire.
Quant aux réticences qui existeraient face à une rémigration-expulsion, là encore la méthode serait très simple pour les délinquants, à l'image du Lieutenant de Police La Reynie chargé par Louis XIV de nettoyer la Cour des Miracles, cette "no-go zone" parisienne. Selon la légende, le lieutenant général de police s’y rend un hiver, en 1667, et annonce à tous que le quartier doit être évacué. Il le promet, informant les intéressés que les douze derniers qui seront encore présents et arrêtés seront pendus ou envoyés aux galères. La menace porte ses fruits et les habitants quittent cette zone de non-droit sans attendre.
Le Juge Dredd n'est qu'une image mais ses propos qui font partie d'une citation "culte" sont plus que jamais nécessaires :
« La loi c'est moi. Et l'ordre. Toutes les armes doivent m'être remises. Tous vos quartiers. sont en état d'arrestation. Première et dernière sommation ! »
Au moment où un pouvoir tremble littéralement en racontant n'importe quoi - comme le montre la déclaration de M. E. Macron qui a gravement désavoué la police en devançant les conclusions d'une enquête judiciaire - devant une insurrection qu'il ne maîtrise pas et se trompe d'ennemi en demandant aux gens normaux de remettre leurs armes, il existe en revanche toute une population qui dispose - elle - de véritables arsenaux, d'armes modernes dont elle sait se servir quotidiennement et qui, fort curieusement, n'est pas inquiétée alors qu'elle n'hésite plus à "aller au contact" en affrontant la Police ou pour développer son "business" à différents niveaux, amateurs et professionnels, dans une matrice criminelle dont rend compte le dernier rapport du SIRASCO (service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée) : https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/06/22/comment-le-trafic-de-drogues-est-devenu-une-matrice-criminelle_6178662_3224.html
Viendra inéluctablement un moment où les émeutiers-pillards-délinquants-trafiquants finiront par tuer en les grenadant ou en les rafalant les forces de l'ordre.
Et que se passera-t-il ensuite ? Continueront-elles à plier devant un ennemi identifié, sans foi ni loi, dont le plaisir est de "se faire du keuf", "mettre le souk le dawa et le zbeul", traduisez la chienlit et le bordel généralisé à l'échelle du pays ?
III- Il n'y a aucun horizon commun avec une société inintégrable
Lors de la troisième nuit d’émeutes suivant la mort de Nahel, et après une « marche blanche » qui n’appelait pas au calme, les violences des racailles de banlieue ont atteint un niveau inquiétant et inédit. 667 personnes ont été interpellées et les forces de l’ordre dénombrent 249 blessés dans leurs rangs. Cette jeunesse déculturée s’adonne au riotporn sur les réseaux sociaux et semble irraisonnable. Une note des Renseignements territoriaux, dévoilée par les journalistes de Mediapart, alerte sur l’influence délétère de l’ultra-gauche, des influenceurs islamistes, d’Omar Sy et de Killian Mbappé. Analyse et vidéos.
L'analyse de Gabriel Robin publiée dans le magasine Causeur et que nous citons ci-après in extenso résume tout en une conclusion indiscutable et sans appel qui me pousse à penser que nous n'avons pas, nous n'avons plus, nous n'aurons jamais d'horizon commun avec des populations qui ont amplement démontré qu'elles n'avaient pas leur place en France.
Nahel. Un prénom qui restera. Comme Théo, Zyed et Bouna, ou Adama. Un prénom qui rimera avec émeutes, banlieues, rap, grosses cylindrées, feux d’artifice, Nanterre. Mais l’histoire de Nahel, désormais disparu, le dépasse. De son vivant, Nahel fut un adolescent emblématique de la dégradation constante de ces quartiers qu’on désigne pudiquement comme « populaires ». Avant même d’atteindre sa majorité, le Nanterrien avait déjà accumulé douze interpellations pour des délits divers, son nom étant rattaché à pas moins de quatre refus d’obtempérer… Son dernier refus d’obtempérer avant de décéder remontait d’ailleurs au… 24 juin. Déjà client de la justice, Nahel n’était pas une graine de criminel mais une jeune pousse vigoureuse, éventuellement prête à entrer de plain-pied dans l’âge adulte par les cases trafic de drogue et prison. Il est aujourd’hui le prétexte idéal pour un déchainement de violence aveugle. Ceux qui répandent cette violence n’ont souvent pas de pères pour les éduquer et il n’y a pas d’État pour les punir.
Des voyous calibrés en voitures de sports
Les refus d’obtempérer « avec risque de mort et blessure » étaient au nombre de 5 247 en 2021, ce qui représentait une hausse de 88 % en dix ans. La mode des rodéos urbains l’explique notamment, ainsi que la violence de plus en plus incontrôlable des jeunes de banlieue, qui ne respectent plus aucune autorité supérieure autre que leur N+1 dans le business. Pourtant, peu d’entre ceux qui ont pris le risque inconsidéré d’échapper à la Police en fuyant à bord d’une voiture surpuissante ont trouvé la mort. Ils n’étaient ainsi que 13 à avoir connu ce funeste destin en 2022. Moins politisée que ses devancières biberonnées à NTM et I Am, la nouvelle génération des quartiers aime la vitesse et la « moula » qu’elle gagne en vendant de la drogue via Telegram, véritable Amazon des business illégaux.
Y a-t-il eu bavure lors de l’interpellation de Nahel ? Peut-être. Le risque existe malheureusement, surtout quand la Police sait qu’elle fait face constamment à des personnes qui ne reculent devant rien, parfois « calibrées » souvent « équipées ». La Justice réclamée par Omar Sy et Kylian M’Bappé, auteurs de tweets grandiloquents destinés à plaire à leurs publics respectifs, ne se rend toutefois pas dans la rue ou au pied d’une tour : elle se rend dans les tribunaux. Quand les « quartiers » s’enflamment en criant qu’ils veulent « justice » pour Nahel ou Adama, ils disent en réalité vouloir rendre eux-mêmes leur justice communautaire, allant dans certains cas jusqu’à contester les rapports d’enquêtes et les décisions des tribunaux quand elles ne vont pas dans leur sens.
A lire aussi, Philippe Bilger : Nahel : marche blanche ou triomphale ?
La société française n’est plus en train de se fracturer. Elle est déjà atomisée. Ce ne sont pas deux peuples qui s’affrontent, mais des dizaines mus par des intérêts sociologiques, ethniques ou économiques bien différents. Au milieu de ce marasme, les garçons des « banlieues » se regroupent en bandes, vivant dans la promiscuité des barres d’immeubles et partageant des référentiels communs. Ce sont des Mannerbund postmodernes chevauchant leurs scooters V-Max sur les périphériques des grandes métropoles et dans les rues des villes moyennes. Certains d’entre eux ne quittent jamais vraiment le quartier, le retrouvant même dans les maisons d’arrêt où ils finissent immanquablement enfermés.
Ils tyrannisent leurs voisins qui essayent de s’en sortir, parasitant leur sommeil en faisant vrombir leurs « cross volés » et leurs voitures de location payées en cash pour parader façon clip de rap marseillais. Quand ils ne détruisent pas des écoles, ils mettent un point d’honneur à afficher avec orgueil leurs origines, drapeaux algériens en tête. Le sort des filles qui voisinent ces garçons peut d’ailleurs être terrible, comme l’a encore récemment crûment démontré l’assassinat de la petite Shaïna. Aucune politique de la ville ne changera cet état de fait : depuis 2005, rien n’a changé. En achetant la paix sociale à coups de milliards de politiques publiques et en laissant s’organiser les « fours », la classe politique n’a aucunement amélioré la situation. Elle n’a fait que cacher la poussière sous le tapis.
Une classe politique composée de lâches et d’incendiaires
La représentation nationale a observé une "minute de silence" après le décès de Nahel. La majorité Renaissance a été trop lâche pour le refuser à l’extrême gauche qui ne cesse de souffler sur les braises. Sans effet, évidemment. Les déclarations irresponsables de la part des députés France Insoumise ne peuvent même pas être recensées de manière exhaustive, tant elles ont été nombreuses. Ainsi d’Alma Dufour qui, commentant, la litanie de bâtiments incendiés et de violences des deux dernières soirées a fait observer qu’ « il ne se passe jamais rien sans ce rapport de force. La fin justifie les moyens ». De fait, elle a raison. Seuls ceux qui font preuve de violence sont entendus dans un pays qui a oublié la force. Eric Coquerel a, de son côté, proposé sur Twitter que soit abrogé le « droit d’utiliser son arme en cas de refus d’obtempérer » entre deux photos prises à la marche blanche en la mémoire de Nahel.
Mieux, Jean-Luc Mélenchon himself y est allé de son petit couplet de révolutionnaire de salon habituel : « Les chiens de garde nous ordonnent d’appeler au calme. Nous appelons à la justice. Retirez l’action judiciaire contre le pauvre Nahel. Suspendez le policier meurtrier et son complice qui lui a ordonné de tirer. Foutez la paix à l’ambulancier. » Son lieutenant David Guiraud a d’ailleurs lui aussi déclaré qu’il n’appellerait pas « au calme », ce qui revient à encourager les émeutiers à poursuivre leurs actions ultraviolentes. Les destructions ont d’ailleurs principalement visé des équipements publics : écoles, hôpitaux, bus, tramways. Mais aussi des immeubles d’habitation et des véhicules individuels. D’autres institutions ont jeté de l’huile sur le feu. Le syndicat de la magistrature a publié un communiqué intitulé “Mort de Nahel : ce n’est pas à la Justice d’éteindre la révolte”. Le ministère algérien des Affaires étrangères nous a jetés à la figure son mépris pervers habituel, demandant à la France de protéger ses ressortissants des “violences policières”… Il n’y a aucun message politique direct dans ces émeutes. Elles sont le fruit de trois phénomènes convergents : l’envie d’adrénaline propre aux jeunes hommes, le phénomène d’émulation dans une bande et la compétition entre quartiers pour savoir lequel est le plus « chaud ». Nous avons toutefois franchi un cap cette fois-ci. Certains émeutiers brandissent des armes lourdes, d’autres font usage de mortiers. Ils détruisent tout sur leur passage, comme les bagaudes barbares de la fin de l’Empire romain. Ils pillent, cassent, vandalisent, rient et jouissent du spectacle.
À lire aussi, Ivan Rioufol : Émeutes, hidjab : ces effets de la société ouverte
La mère de Nahel n’était pas en reste hier après-midi à Nanterre. Toutes dents dehors pour « honorer » la mémoire d’un fils tragiquement décédé qu’elle n’avait manifestement pas su éduquer pour devenir un homme digne de ce nom. On l’a vue à califourchon sur une moto de cross, tenant un fumigène ou entourée de jeunes qui donnaient l’impression de tourner un clip de rap de Fianso. Une mère intelligente et décente aurait eu honte que son fils ait pu se retrouver dans une voiture de luxe à 17 ans sur la bande d’arrêt d’urgence. Elle serait attristée par sa mort et demanderait une enquête, mais elle aurait d’abord présenté des excuses à la société. Elle était toutefois à l’image de la manifestation, dans son élément. Tentatives de brûler le drapeau français ou encore dégradation d’un mémorial de la Shoah ont ainsi égayé l’évènement.
Pas d’horizon commun
Quel projet de société envisager avec ces gens-là ? Aucun.
La seule consolation a été de voir la récupération de l’extrême-gauche échouer. Le maire de Trappes Ali Rabeh ou encore Carlos Bilongo ont été « démarrés » à la manière des « tieks ». Du reste, ce sont les mairies rouges de la ceinture parisienne qui ont subi les plus gros assauts. C’est bien mérité. Le mouvement s’étend désormais à la France entière, encouragé à durer par le riotporn, les défis lancés sur Telegram, le beau temps et la fin de l’année scolaire. Est-ce un jeu ? Une guerre civile larvée ? C’est tout cela à la fois. C’est notre futur. Et il va bien falloir que le gouvernement de peureux qui nous représente fasse enfin preuve d’autorité. Oui, il risque d’y avoir encore de la casse. Mais l’ordre ne se négocie pas. Ils le doivent à toutes les victimes de cette sauvagerie qui n’ont jamais eu droit au moindre accès de colère.
En seront-ils capables ? En ont-ils la volonté ? La possibilité ? (C'est moi qui parle). Je ne le crois pas.
Il faut passer la main et commencer à faire des exemples en purgeant les villes et le territoire des éléments indésirables.
Je m'adresse ainsi aux Lecteurs ; avez-vous lu le dernier Rapport du SIRASCO, le Service d’information de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée (SIRASCO) qui est un service de la Direction Centrale de la Police Judiciaire ?
Sources :
Kery James, 22 mars 2013 - Constat Amer, après Dernier MC, Vent d'État, 9Trap Music, et Des Mots, est le 5ème extrait de l'album de Kery James. CONSTAT AMER (Kery James / Stan-E Music) Musique : Stan-E Music Éditeurs : Universal Music Publishing France / Suther Kane Publishing Enregistré par Sirius & Frédéric NLandu NGanga au studio de l’Etoile Réalisé par Tefa pour Suther Kane Programmation additionnelle : Tefa Arrangement corde et clavier : Dino Sirius Mixé par Frédéric N’Landu N’Ganga au studio de l’Etoile Masterisé par Eric Chevet à Masterdisk Europe
Je suis crevé, j'en ai marre de combattre les miens
Je ne serais pas étonné qu'ils me tuent de leurs propres mains
Nous, je veux y croire
Mais j'ai bien peur que ce "nous" ne soit qu'illusoire
Tous adeptes du chacun pour soi
Personne ne nous respecte et je crois savoir pourquoi
On est avares et divisés
On se fait avoir, on ne forme même pas une communauté
Préoccupés par le besoin
Serait-on tous myopes, incapables de voir loin
On veut pas le bien, on veut le gain
Quitte à détruire l'intérêt commun
On vit dans l'inconscience des enjeux
Et malgré nous, les médias nous ont mis dans le jeu
Manipulés comme des pions
Tout le monde mise sur notre division
On subit la xénophobie
Incapables de s'organiser en lobby
On sera toujours des mendiants aux portes de leur monde
Tant qu'on croira que le respect se quémande
Le respect s'impose et la lutte est économique
Observe la communauté asiatique
Nous on fait beaucoup de bruit et peu de chiffres
On donne peu de coups et on reçoit beaucoup de gifles
Impunément, les médias nous salissent
Car, conscients que nous insulter ne comporte aucun risque
On ne fait peur à personne, on est la risée de tous
Et nos émeutes se déroulent loin de l'Élysée
À part brûler quelques voitures
De pauvres gens comme nous et saboter nos propres structures
Où est notre Révolution ? Où est notre évolution ?
On est en France depuis plusieurs générations et où en est-on ?
Même si ça me fout un coup au moral
Force est de constater qu'on est en bas de l'échelle sociale
Dans le collimateur des médias y'a pas plus visés que nous
Alors toi, explique-moi pourquoi y'a pas plus divisés
On se plaint du racisme mais ne l'est-on pas nous-mêmes ?
C'est eux contre nous mais surtout nous contre nous-mêmes
Les Algériens contre les Marocains, les Marocains contre les Tunisiens
Les Antillais contre les Maghrébins
Les Maghrébins contre les Africains, les Turcs entre eux
Même dans les mosquées nos cœurs se sont divisés
Chacun veut diriger, chacun veut dominer
Et refuse d'envisager que le meilleur soit pakistanais
On peut se poser la question : qui sont les plus racistes ?
Y'a qu'à observer les problèmes que posent les mariages mixtes
On peut pas reprocher aux autres ce qu'on est nous-mêmes
Je mets le doigt où ça fait mal, c'est normal que ce texte vous gêne
Y'aura jamais d'évolution sans profonde remise en question
Et est-ce qu'il y a plus fou qu'un fou qui croit avoir la raison ?
Dois-je préciser ma vision ? Tant qu'on se prendra pour ce qu'on est pas
On courra dans tous les sens, mais on ne fera jamais un seul pas
La pauvreté ne peut excuser
Le fait de se comporter comme des non-civilisés
L'agressivité constante et les insultes
En fin de compte, ne profitent qu'à ceux qui nous font passer pour des incultes
Ne profitent qu'à ceux qui nous haïssent
Nous désignent comme problème et pour ça nous salissent
Réalises, tu sers d'idiot utile tant que tu n'as aucune vision
Si tu n'aimes pas te faire battre, pourquoi tendre le bâton ?
Tu veux faire tomber le système, vomis la pilule
Et commence par refuser qu'il te manipule
Pour qu'une rébellion aboutisse, elle doit être pensée
Et je sais qu'on ne mène pas une révolution le froc baissé
Et ceux qui entrent en politique nous trahissent
Se complaisent dans le rôle de l'Arabe ou du Noir de service
Il suffit de peu pour les corrompre non pas que le système les trompe
On ne sert de serpillière que lorsqu'on rampe
T'as perdu et t'es perdu quand tu te mets à espérer
Devenir quelqu'un en niant ton identité
Ils ont du mal à durer car la trahison est jetable
Et chaque traître s'assoit sur un siège éjectable
Quant à ceux des nôtres qui réussissent
Ils se voient contraints de fuir avant que la jalousie ne les punisse
Car dans le cœur des envieux et dans les yeux des incapables
La réussite te rend coupable
Est-ce une excuse pour justifier l'égoïsme
Et fuir le passé en Lexus ?
Difficile de tendre la main sans se faire couper le bras
Mais si je ne m'occupe pas des miens, qui le fera ?
Y'a que chez nous que le succès débouche également sur l'impasse
Car les derniers veulent te tuer pour la première place
Et tes frères disparus que tu continues à pleurer
C'est pas des flics qui les ont butés
On est les premières victimes de notre propre violence
Le signe de notre profonde ignorance
On se bute pour du hasch, de la coke ou du cash
Et bientôt on se butera pour un clash
Besoin de solidarité si l'on veut espérer un jour pouvoir quitter la précarité
Il n'y a pas qu'en détestant les autres qu'on se construit
Dans ton miroir tu vois parfois ton pire ennemi
Je ne serai jamais votre leader
Je n'en ai ni la vertu, ni la valeur, ni la rigueur
Si j'ai un mérite, c'est celui d'avoir essayé
Et si j'ai une prétention que ce soit celle de vous aimer
Et celui qui aime ne triche pas
J'dresse un portrait sombre mais je ne fais que décrire ce que je vois
Reviens sur terre, laisse tes illusions prendre la mer
Quand tes yeux s'ouvriront, tu feras comme moi ce constat amer
Ce constat amer, ce constat amer
Ce constat amer, ce constat amer
CA TENTE DE BRÛLER UN DRAPEAU FRANÇAIS. MALHEUREUSEMENT POUR EUX, ILS NE TROUVENT PAS DE SILEX À PROXIMITÉ. #JUSTICEPOURNAEL #NANTERRE PIC.TWITTER.COM/74M2GXKP0K
— Robin ?゚ヌᆭ ?゚ヌᄉ (@GabRobin31) June 29, 2023
VIDÉO DE LA MÈRE DE #JUSTICEPOURNAHEL POUR RAPPEL, LES RODÉOS URBAINS ONT OCCASIONNÉ PLUSIEURS MORTS ET BLESSÉS AU COURS DES DERNIÈRES ANNÉES, PRINCIPALEMENT DES ENFANTS ET PERSONNES ÂGÉES INNOCENTS VIVANT DANS CES QUARTIERS. #NANTERRE PIC.TWITTER.COM/74CDJYWLQF
— Robin ?゚ヌᆭ ?゚ヌᄉ (@GabRobin31) June 29, 2023
ALI RABEH, MAIRE DE TRAPPES, VISÉ PAR DES ÉMEUTIERS. ON DOIT PLEURER OU RIRE ? LES MAIRIES LES PLUS DEMAGOS PRENNENT LE PLUS CHER, COURONNE ROUGE, COMMUNAUTARISTES ETC. POURQUOI ? PARCE QU'ILS PROMETTENT ET QUE LA SITUATION S'EMPIRE. PARCE QUE LES BONS SENTIMENTS NE FONT RIEN… PIC.TWITTER.COM/G1DQQOTN1B
— Robin ?゚ヌᆭ ?゚ヌᄉ (@GabRobin31) June 29, 2023
LE #MEMORIAL DE LA #DEPORTATION A #NANTERRE EST TAGUE EN MARGE DE LA MARCHE POUR #NAEL !
C’EST UN SCANDALE ABSOLU ET UNE HONTE.
RIEN N’EST RESPECTÉ PIC.TWITTER.COM/IOMHBSA3KD
— Ariel Goldmann (@GOLDMANNAriel) June 29, 2023
VOICI CE QU’IL RESTE CE MATIN DU BUS « DU CŒUR DES FEMMES » QUI PROPOSAIT AUX FEMMES DES DÉPISTAGES GRATUITS POUR DÉTECTER DES MALADIES CARDIO VASCULAIRES EN CE MOMENT À #BOBIGNY.
LA PHOTO A ÉTÉ ENVOYÉE CE MATIN PAR @ACF_WCHF À RTL. PIC.TWITTER.COM/DKXWV5FJED
— Arnaud Tousch (@nanotousch) June 29, 2023
#NANTERRE MESSAGE DE SERVICE AUX ÉMEUTIERS : NE SORTEZ PAS D'ARMES À FEU, CAR VOUS FEREZ FACE À DES ARMES À FEU MANIÉES PAR DES PROFESSIONNELS. ET IL N'Y AURA PAS UN NAHEL, MAIS DES DIZAINES. PIC.TWITTER.COM/HCDJQFBR3B
— Robin ?゚ヌᆭ ?゚ヌᄉ (@GabRobin31) June 28, 2023
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