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Accueil du site > Tribune Libre > Encadrement des loyers, Duflot ressuscitée !

Encadrement des loyers, Duflot ressuscitée !

Les dispositions de la loi liberticide dénommée "ALUR"concernant l'encadrement des loyers viennent d'être re-votées par les parlementaires français

Dans le cadre de l'examen du projet de loi ELAN (logement et urbanisme), les députés ont adopté vendredi les deux articles qui doivent permettre à nouveau la mise en oeuvre du dispositif d'encadrement des loyers dans les zones du territoire où le marché locatif est tendu.

Une disposition stupide qui n'a jamais fonctionné

L’économiste suédois et socialiste Assar Lindbeck a eu ce mot mémorable : « Le contrôle des loyers est le moyen le plus efficace de détruire une ville, avec le bombardement  ».

La France avait déjà cédé aux sirènes du totalitarisme et de l'encadrement des loyers après la seconde guerre mondiale. Il fallut des dizaines d'années pour réussir à (à peu près) en sortir. C'est vrai que pour qui ne maîtrisent pas les mécanisme économiques, la tentation du "ya ka interdire" est attirante. Le problème, c'est qu'en économie, rien n'est jamais vraiment simple et en tous cas rien n'est jamais facile.

Si vous instaurez un encadrement des loyers, vous sortez les loyers du marché de l'offre et de la demande. Vous les soumettez à une régulation, qui plus est à caractère politique, et vous créez immédiatement des distorsions. Ces distorsions peuvent, à priori et uniquement dans un premier temps, paraîtrent favorables aux locataires. Sauf que rapidement, vous allez voir les effets conséquents. D'abord sur l'entretien des locaux loués. Ensuite sur le nombre de locaux loués. Enfin sur le nombre de locaux mis en chantier. C'est ainsi que meurent les villes.

Le plus bel exemple que j'ai rencontré dans ma vie des effets de cette stupidité collectiviste portée à son paroxysme fut Leningrad. Le première fois que je suis allé dans cette ville, un membre du cabinet du Maire de l'époque me fit visiter la ville et m'expliqua que la structure urbanistique de celle-ci était dite "en oignon". Pourquoi ? Parce que le régime communiste imposait le principe du "droit au logement" (cela ne vous rappelle rien ?) et que donc il n'était pas question de prélever de loyers permettant d'entretenir les bâtiments. Moyennant quoi, au bout de quelques années, la majorité se trouvaient dans un état de délabrement avancé. La ville se tournait alors vers Moscou qui, par principe, ne finançait que des investissements. Alors on construisait une nouvelle rangée d'oignon autour de la précédente, de beaux immeubles neufs qui durerait le temps qu'ils dureraient, laissant les bâtiments précédents à la destinée. Bien sûr, il ne s'agissait pas à proprement parlé d'encadrement des loyers, mais je vous disais que cet exemple est le résultat de la même démarche poussée à son paroxysme.

Mais nous, ici, en Europe occidentale, nous avons tout de même un minimum de culture économique. Alors, fidèles aux principes de l'économie dirigée du camarade Keynes (que l'on cite à chaque fois mais qui est loin d'être le pire et loin d'être le seul) nous réagissons par des contre-mesures.

Ainsi, comme toujours dans la gestion collectiviste des mouvements économiques, lorsque l'on fera le constat des dégâts causés par l'encadrement des loyers, on cherchera le moyen de ne pas se rendre impopulaire auprès des masses votantes tant en contrant les effets pervers de la mesure démagogique d'encadrement des loyers. Et nous verrons apparaitre de nouvelles mesure, cette fois ci incitatives à l'égard des propriétaires et des investisseurs. C'est comme cela que naissent les usines à gaz fiscales et administratives.

La majorité actuelle est-elle vraiment différente de la précédente ?

Instauré par la loi ALUR de 2014, ce dispositif avait été instauré seulement à Paris et à Lille avant d'être annulé dans les deux zones en 2017 par la justice administrative.

La nouvelle formule sera "expérimentée" (cf la technique dite de la "grenouille") pour une durée de 5 ans et serait "optionnelle", c'est à dire que les communes et les établissements intercommunaux concernés pourront (ou non...) demander à ce que l'encadrement puisse s'appliquer sur leur territoire ou une partie de leur territoire. C'est là que l'on voit la superbe hypocrisie politicienne, puisque soyez tranquilles, les lobbys associatifs (financés par les contribuables) ont déjà probablement reçu les instructions et les process pour multiplier les actions visant à faire pression sur les élus locaux qui oseraient se montrer un tant soit peu récalcitrants.

Les bornes de l'encadrement et les autres conditions d'application seront, pour l'essentiel, équivalentes aux règles prévues par la loi ALUR.

Enfin, car aucune mesure collectiviste n'existe sans arsenal répressif, une amende administrative prononcée par le préfet serait instaurée pour les bailleurs qui ne respecteraient pas le dispositif (5 000 € pour une personne physique, 15 000 € pour une personne morale).

Article paru sur MaVieMonArgent.info


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24 réactions à cet article    


  • alinea alinea 12 juin 2018 17:01


    Pourquoi encadrer ? Soustraire le logement à la spéculation : le capital pierre étant hautement solide, il ne doit en aucun cas rapporter plus que l’épargne à papa ( entendez livret A) ; une part du loyer pour réserve d’entretien du bâti, plus les impôts fonciers répartis sur douze mois.
    Si un propriétaire préfère payer ses taxes et impôts sans toucher de loyer à ce tarif, son bien deviendra bien public ; point barre.
    Aucune spéculation ne doit être tolérée sur les biens de satisfaction des besoins primaires.
    Je ne vois pas où est le problème.
    Quant au montant du capital pierre, il sera calculé en fonction de normes très précises qui ne concerneront que la qualité du bâti et non le paysage ou le climat. ( aucune raison qu’il n’y ait que les riches nordiques qui puissent se loger dans les campagnes et le sud de notre pays, aucune raison que les natifs soient poussés dehors).


    • Jason Jason 12 juin 2018 17:09

      A quoi se monte votre patrimoine immobilier ?


      Les loyers, dans le budget des ménages, est le poste fixe le plus important, pouvant atteindre jusqu’à 60% des dépenses.

      Pour mémoire, le pourcentage des revenus des loyers dans le revenu national, qui était de 2% en 1950, est passé à 10% en 2010, soit un facteur 5. [Voir Th. Piketty, le capitalisme au XXIème siècle]. S’il y avait eu un facteur 20 vous seriez sûrement content..

      .Le loyer d’habitation appartient à la rente, certes nécessaire pour certains comme rénumération du capital, mais pas à ce point là.

      En France, le parc d’habitations locatives est insuffisant depuis 1945. Le parc HLM est chroniquement insuffisant pour ramener les loyers du privé à un équilibre convenable au regard du revenu des ménages. Mais, ça ne vous concerne pas, bien sûr.

      Dans ce pays, la question du logement a toujours été négociée à la marge, malgré des poussées de fièvre ici et là. Notons aussi, que la démographie de la France y est pour quelque chose : nombre d’habitants en 1960 = 43 millions ; nombre d’habitants en 2010 = 62 millions, soit un accroissement de .... devinez quoi ?

      J’oubliais, gouverner c’est prévoir.

      • TDK1 TDK1 14 juin 2018 12:56

        @Jason
        Tiens, c’est curieux, vous semblez avoir identifier où se trouve le problème du marché de l’habitat en France, tout en semblant soutenir des mesures qui ne font qu’aggraver le problème.


        Oui, bien sûr, il y a un déficit de logements en France. En 2015, une étude estimait que pour que les Français aient les mêmes conditions de logement que les Allemands, il nous faudrait.... 1 million de logements supplémentaires. 

        Le nombre de SDF en France a augmenté de 50% en dix ans.Le nombre de procédures pour loyers impayés a augmenté de 26% en quatre ans. Le nombre de personnes consacrant plus de 36% de leurs revenus au seul loyer a augmenté de 42% en six ans.
         Nous faisons entrer en France plus de 400 000 immigrés par an qui, par essence, ne libèrent aucun logement. C’est une ville comme Nantes qu’il faudrait leur construire pour les loger.

        Autrement dit l’offre est largement inférieure à la demande. Il y a pénurie de logements en France. Et quand il y a pénurie, comment fait on pour la résorber ?????? 

        On construit, on investit.... 
        Seulement, voyez vous, l’Etat ne peut pas emprunter tous les ans 15 à 20 % de son budget de fonctionnement pour payer les fonctionnaires ou ex-fonctionnaires et, en plus, emprunter pour construire des logements. 
        Alors, il est obligé de faire appel aux capitaux privés. 

        Sauf que si le retour sur investissement est impossible à cause des règles qui faussent, par exemple, la fixation des loyers, vous ne trouverez pas d’investisseurs privés, sauf sur des marchés de marge, de niche, comme les résidences étudiantes ou de personnes âgées.... jusqu’à ce qu’un imbécile d’énarque biberonné à l’idéologie marxiste décide de casser ce secteur là aussi au nom d’une morale bien-pensante flattant les instincts envieux du bon peuple lobotomisé. 

        Plus les loyers seront bloqués, moins il y aura d’investisseur dans l’immobilier et comme on continuera à faire « no border », le déficit de logement ne fera que s’aggraver, le nombre de SDF explosera.... mais nos donneurs de leçons de morale auront leur conscience tranquille, ils auront empêché de méchants « spéculateurs » (parce que dans la bouche de ces connards tout investisseur est forcément « spéculateur ») de gagner de l’argent« ....

        Effectivement, »gouverner, c’est prévoir", c’est projeter dans l’avenir les conséquences de ses actes et savoir distinguer si les décisions doivent être prises au nom d’une idéologie ou au nom de l’intérêt du peuple.


      • Jason Jason 12 juin 2018 17:11

        P.S. Il y a quelques années j’ai parlé de la situation du logement au député de ma circonscription. Il m’a répondu « La Fédération Française du Bâtiment, c’est trop puissant ». Tout est dit.


        • Trelawney 12 juin 2018 17:25

          L’encadrement des loyers donne l’illusion aux politiques de faire quelque chose pour limiter la hausse des loyers. Ce qui est faux, car si le particulier désire s’acheter un logements pour s’en faire une rente qui lui servira de retraite, le blocage des loyers en zone tendu l’en dissuadera. On se retrouvera avec des prix loyers définis par l’état, mais aucun logements à louer,.


          La seul chose qui bloque les hausses de loyer est la hausse de mises en chantier. Ce qui est le cas en ce moment. 316500 logements construits en 2015, 353000 en 2016 et 418900 en 2017. Et ça continue pour 2018.

          Avec 577 députés à l’assemblé, il faut bien que ces derniers justifient leur salaire en reconduisant des lois inutiles


          • Gerard_menvusa Jean nemare 13 juin 2018 14:57

            @Trelawney Ce que vous ne voulez pas comprendre, c’est que l’Immobilier, ne doit pas être un « marché » ou une minorité de personnes possédant un patrimoine empêche les autres, qui n’ont que leur force de travail pour vivre, de pouvoir se loger à des prix compatibles avec leurs revenus, souvent faibles, voir très faibles quand il s’agit de vivre avec les minimas sociaux. 


            Donc, il faut bien que l’état intervienne pour bloquer la hausse des loyers, afin de permettre aux gens modestes de pouvoir se loger sans devoir sacrifier 50 ou 60% de leurs revenus pour une cage à lapins et leur épargner de devoir survivre dans une cave ou dans un mobile-home dans un camping. 

            Alors votre rente pour la retraite, trouvez un autre secteur que l’Immobilier pour vous la constituer. 

          • Trelawney 13 juin 2018 19:33

            @Jean nemare
            Ce que vous ne voulez pas comprendre, c’est qu’en bloquant les loyers, les gens ne louent pas. Ils revendent leur bien à une personne qui a les moyens de l’acheter et en ce moment ce sont des fonds de placement. 

            Maintenant observez bien qui possèdent un ou deux logements à louer en plus de son logement principal. Ce sont en trés grande majorité des ouvriers ou employés.
            parce que si l’ouvrier veut se faire des économie il mettra au maximum 100 euro par mois sur un livret ou une épargne et au bout de 15 ans il aura 18000 euro plus les intérets soit environ 20000 euros.
            par contre s’il s’achète un bien à 100 000 euros, il se fera un crédit à 670 euros de remboursement par mois sur 15 ans. Il louera ce bien = 570 euro (prix moyen du marché sauf chez les ploucs). ca lui fera toujours 100 euros par mois à débourser, mais pour une cagnotte finale 5 fois plus grosse. C’est déjà pas la même musique.
            Alors le blocage des loyers va mettre le couteau sous la gorge de ce petit épargnant qui n’aura d’autre choix que de revendre ce bien. Comme il ne sera pas le seul à le faire, il y aura dévaluation et les fonds d’investissement (copains de Macron) vont se charger du dépeçage. Ensuite ils ne loueront pas (ça fera gueuler sans résultat le DAL) pour refaire monter au bout de 2 ans le prix du logement et pousser un peu plus les personnes modestes en dehors des zones tendues et vers là oùil y a des mosquées.

            Et le petit coco de base qui pense que « la propriété c’est le vol » dira « bien fait pour eux ». mais il sera le premier à se plaindre dans sa caravane lorsqu’il sera 250 ème sur la liste d’attente des HLM

          • sweach 13 juin 2018 10:16

            Je suis d’accord pour dire que l’« encadrement des loyers » est une politique inefficace, mais c’est tout.


            Je pense qu’il faut plutôt se demander pourquoi le prix de l’immobilier explosent et apporter des solutions aux causes et non aux conséquences.

            Les problèmes :
            1) Le nombre de logement disponible est en diminution.
            Certain logement trop insalubre ou bien par lobbies sont retirés du parc locatif, exemple de airbnb
            2) Pas de construction nouvelle dans les zones tendu.
            3) Concentration de la demande autour des universités principalement et administration.
            4) Interventionnisme de l’état, (par diminution d’impôt entre autres) qui est directement incorporé aux prix de l’immobilié.


            Les solutions :
            1) Réquisitionner ou acheter les logements abandonné par le secteur privé, ou bien contraindre la location par une taxe des logements vide.
            2) Priorisé les constructions d’état aux coeur des besoins, bcp de bâtiment administratif peuvent le permettre.
            3) Délocaliser les administrations aux périphéries des villes et délocaliser les universités sur des villes en déficit d’habitant.
            4) Ne plus asphyxier le prix du marché immobilier avec toutes ces aides qui deviennent obligatoire pour avoir accès aux logements.

            • Trelawney 14 juin 2018 11:27

              @sweach

              Je pense qu’il faut plutôt se demander pourquoi le prix de l’immobilier explosent et apporter des solutions aux causes et non aux conséquences.
              Les causes sont facile à trouver et ne sont pas là où vous le penser
              La zone devient tendue lorsque l’activité économique de la dite zone explose. Le problème est que les collectivités locales ne suivent pas ce développement parce que les élus de cette collectivité n’ont pas les même priorités. Les leurs sont de satisfaire un électorat en investissent dans des stades, écoles, etc (ce qui plait à l’électeur). Et la facilité de circulation dans ces zones tendues n’est pas leur problème.
              Prenez le cas d’une collectivité classique : La métropole lilloise et d’une ville en particulier Villeneuve d’Ascq. La Métropole est à cheval sur deux pays et compte 2 millions d’habitants. L’activité économique de cette métropole représente 70% de celle des deux départements limitrophes (Nord et pas de calais). Autant dire que des gens de Calais, Dunkerque, Arras, Lens, Valenciennes Douai viennent tous les jours travailler à Lille et surtout Villeneuve d’Asq. A Villeneuve d’Ascq la construction de nouveaux sièges sociaux est journalière et cette ville n’a que 3 stations de métro. 
              Comme l’employé prend sa voiture pour travailler et perd du temps dans les bouchons, il veut donc habiter prés de son travail et la location de logement dans Villeneuve d’Ascq devient tendue. 
              La Métropole et Lille en particulier veulent bloquer les loyers de cette ville, ce qui incite les futurs propriétaires de logements à louer à ne pas acheter à Villeneuve d’Ascq ou alors à investir dans les logements étudiants. La municipalité qui a plus de 50% de logements HLM dans sa ville ne veut plus en construire. Donc on peut bloquer le prix du loyer à Villeneuve d’Ascq, il n’y a plus de logements à louer et si l’employé veut habiter pas loin de son travail, il doit s’acheter un logement.

              Il y a pourtant une solution. Ce serait d’investir dans des transports en commun efficace pour que l’employé habite dans une zone moins tendu. mais il faut alors repenser la ville. Chose que ne sait pas faire un politique

            • eddofr eddofr 13 juin 2018 11:43

              Il y a tout simplement incompatibilité entre les règle du marché (sous-entendu « libre ») et la nécessité de service publique.


              Soit le logement est un bien de consommation « comme un autre » et on laisse libre cours à une saine concurrence, la seule intervention de l’état consistant à garantir cette libre concurrence (égalité d’accès à l’information pertinente, égalité d’accès au financement, garanties contrat l’abus de position dominante, ...)

              Soit le logement est un droit opposable et l’état doit en être le garant. Ce qui signifie que l’état doit être le seul et unique loueur. Ce qui n’interdit pas que lui-même fasse appel à des prestataires privés pour disposer du parc de logements nécessaires.
              Car on ne peut faire supporter individuellement à un propriétaire privé le poids de la solidarité collective.
              Autrement dit, un propriétaire privé ne peut louer qu’à l’état, qui est le seul autorisé à « louer » à une personne privée.
              Par contre, dans ce cas de figure, :
               1) l’état doit fournir un logement à toute personne qui en a besoin, contre le loyer qu’elle peut payer (donc le loyer n’est plus fonction du logement, mais seulement des ressources).
               2) L’état doit fixer lui-même le tarif auquel il veut louer les biens privés dont il a l’usage. La liberté du propriétaire étant alors, soit de louer au tarif proposé par l’état, soit de ne pas louer du tout.
               3) L’état doit assumer le déficit inévitable du système : pour trouver des logements, l’état devra construire ou louer à un tarif suffisant et, par nature (logement « social »), il donnera en location à des taris inférieurs.


              • sweach 13 juin 2018 12:03

                @eddofr
                *Soit le logement est un bien de consommation

                Soit le logement est un droit opposable et l’état doit en être le garant*
                Ce system binaire ne fonctionne pas, c’est comme opposer le capitalisme au communisme, aucun des deux ne fonctionnent.

                Si vous laisser tout gérer par une seul personne, il y aura forcement des erreurs et des manquements.

                Si vous laisser tout le monde gérer, rapidement c’est la loi du plus fort qui s’appliquera et il y aura beaucoup d’injustice.

                Il faut donc une bonne dose des deux, l’un devant servir à combler les travers de l’autres.

                Pour casser les prix l’état peut très bien transformer des bâtiments administratif souvent inutile en logement et pratiquer les prix que bon lui semble.
                L’état peut délocaliser ses établissements scolaires et administration vers les périphéries ce qui diminuera la demande sur les quartiers d’origine.

                Rien que gérer à 100% le logement étudiant par l’état diminuerait considérablement le prix de l’immobilier et augmenterait les surfaces habitable pour le reste de la population.

              • TDK1 TDK1 14 juin 2018 13:01

                @eddofr
                Avez vous lu l’article ????


                J’y raconte ma première mission à Leningrad et ma rencontre avec le logement géré par l’Etat !!!!!

              • Gerard_menvusa Jean nemare 13 juin 2018 13:45

                Donc si je comprend bien, vous êtes pour le laisser faire ? Des millions de français n’arrivent pas a se loger correctement, il y’a de plus de plus de SDF a cause de la cherté des loyers, et des conditions scandaleuses imposées par les propriétaires pour louer leurs logements, surtout là où la situation est la plus tendue comme Paris.. le marché ne s’auto-régule pas lui-même, c’est un énorme mensonge !


                La loi du plus fort étant du côté des propriétaires, la crise du logement a encore de beaux jours devant elle en France, sauf justement à plafonner les loyers pour éviter les dérives. L’autre jour, je regardais un reportage sur Youtube, des familles avec enfants en sont réduites à accepter de s’installer dans des caves ou plutôt des cages à lapins de même pas 10m2 louées par des marchands de sommeil avec pour seule ouverture...un soupirail sur la rue ! Vous trouvez ça normal ??? 

                Le logement, c’est un droit, c’est même un dû dans toute société démocratique et civilisée. Ce n’est pas un « marché » sur lequel on doit pouvoir spéculer et se faire du fric, parce que c’est un besoin élémentaire, comme manger, boire, se laver, se déplacer... j’estime que quand il s’agit d’un besoin élémentaire de la vie sociale, l’Etat doit intervenir pour réglementer et empêcher que certains se fassent du fric sur le dos des autres en les empêchant de pouvoir satisfaire ce besoin élémentaire. 

                • Albert123 13 juin 2018 14:19

                  @Jean nemare


                  « il y’a de plus de plus de SDF a cause de la cherté des loyers, »

                  non juste à cause d’un surplus migratoire, migrants qui sont logés par ailleurs.

                  on ne peut cautionner d’un coté l’afflux de misère et de l’autre en déplorer les conséquences.

                  « La loi étant du côté des propriétaires »

                  non elle est du coté des locataires mauvais payeurs, en atteste les délais pour faire partir un locataire parasite et le niveau du montant de la caution qui est insuffisant pour remettre en état les dégâts causé durant une occupation indélicate.

                  « Le logement, c’est un droit »

                  payer son loyer logiquement devrait être un devoir également. Visiblement chez certains il n’y a que des droits mais aucun devoir.

                  « L’autre jour, je regardais un reportage sur Youtube, des familles avec enfants en sont réduites à accepter de s’installer dans des caves ou plutôt des cages à lapins de même pas 10m2 louées par des marchands de sommeil avec pour seule ouverture...un soupirail sur la rue ! Vous trouvez ça normal ??? »

                  non mais c’est le principe d’un reportage : trouver des cassos exploités par des négriers contemporains, montrer leurs conditions de vie et fabriquer de l’indignation à la petite semaine.

                  A ce niveau là vous excellez en trouvant le moyen de faire d’un exemple bien particulier une généralité.



                • sweach 13 juin 2018 15:08

                  @Albert123

                  *« La loi étant du côté des propriétaires »
                  non elle est du coté des locataires mauvais payeurs*
                  Les deux arguments se valent, mais globalement la législation va plutôt du coté des propriétaires qui afin de se prémunir des mauvais payeur prennent des précautions qui vont au delà du raisonnable et font une sélection par l’argent qui clivent nos villes.

                  Ainsi de bon locataire, se retrouvent à payer des frais imaginaires et se font voler leur causion
                  Et d’un autre coté de bon propriétaires se font dégrader leur logement et ne voient jamais la couleur des paiements

                  Les lois qui empêchent de récupérer son logement occupé par un locataire indélicat sont un peu absurde.
                  Ainsi que des lois qui permettent « le choix » des occupent de son logement, l’important est qu’il payent les factures.

                  Quand on ne paie pas on est viré, ça devrait être aussi simple que ça
                  Quand on ne fourni pas ce que le logement doit fournir on ne mérite pas le loyer

                  Il devrait exister un organisme d’état tampon entre les deux, avec du pouvoir judiciaire.

                • TDK1 TDK1 14 juin 2018 13:11

                  @Jean nemare
                  je vous invite à lire la réponse que j’ai faite à Jason plus haut.


                  Vous avez raison sur le constat et je donne dans ma réponse des chiffres. Vous vous trompez du tout au tout sur les mesures. 

                  La situation est due à un déficit d’offre. Des associations disent qu’il manque 1 million de logements en France, elles extrapolent une étude de 2015 qui comparaient les situations de logements des Français et des Allemands. En réalité, c’est beaucoup plus de 1 million de logements qu’il manque en France, beaucoup plus, ne serait ce que, comme un autre lecteur vous l’a fait remarquer dans sa réponse, parce que nous faisons entrer 400 000 nouveaux immigrés par an et que rien que pour les loger, nous devrions construire une ville comme Nantes tous les ans, ce que nous sommes loin de faire !

                  Maintenant, expliquez moi simplement comment, en bloquant les loyers, on construit des logements en plus grand nombre qu’on ne fait entrer d’immigrés ?????

                  Parce que vous pourrez être content, vous qui avez un logement, que son loyer n’augmente pas, mais vous n’aurez pas créer un seul nouveau logement pour endiguer le problème, pas un seul ! je vais même vous faire part de ma conviction, vous aurez incité certains investisseurs à NE PAS investir dans l’immobilier et vous aurez ainsi contribué à AGGRAVER le déficit.....

                • zygzornifle zygzornifle 13 juin 2018 13:56

                  Et si on encadrait réellement les salaires des politiques et autres fonctionnaires territoriaux et que l’on passait toutes leurs dépenses au peigne fin ?


                  d’ailleurs leurs salaires devraient être votés par référendum ....

                  • TDK1 TDK1 14 juin 2018 13:13

                    @zygzornifle
                    Et si on partait du principe qu’il est impossible de faire « carrière » et que donc le temps passé par un citoyen à une fonction élective doit être indemnisée au niveau de ses revenus précédents, sans plus (évidemment réactualisés)... ?


                  • Jason Jason 13 juin 2018 15:29

                    L’Etat est en position de faire deux choses : soit favoriser la rente (ou revenu du capital) et donc laisser faire le marché, soit favoriser la consommation en étouffant les rentiers. Ce qui revient à faire tendre les loyers vers zéro pour dégager du pouvoir d’achat vers la consommation et non la spéculation.


                    Mais, et c’est là que le bât blesse, le marché de l’immobilier d’habitation est un marché contraint. Il n’y a pas de choix en dehors de lui. En deux mots, on habite « dedans » ou on habite « dehors », c’est-à-dire qu’on est logé ou on ne l’est pas. Le fait d’ajouter des nuances sur la qualité des logements ne change rien au principe.

                    Le marché, ou le parc immobilier demande de très gros investissements. Alors, qui va payer ? L’Etat (le contribuable) ou les particuliers, individus ou établissements financiers. L’Etat va ménager la chèvre et le chou.

                    Suivant le régimes politiques plus ou moins ceci ou cela (entendez de droite ou de gauche, je sais ce n’est plus à la mode), l’Etat va opérer sur les deux modes : 1) le marché ou 2) l’encadrement avec ses cortèges de lois et règlements allant de la surface corrigée d’autrefois, en passant par la loi Loucheur pour le pavillonnaire, les prêts bonifiés, les avantages fiscaux, etc. Politique pure jus qui donne l’impression qu’il se passe quelque chose. Mais en même temps en ne touchant pas au marché du bâtiment (règlements techniques, juteux pour les constructeurs) et du foncier (copieusement fiscalisé et devenu rare donc cher). Donc l’Etat va continuer d’arbitrer pour la rente en grande partie. Mensonges, gesticulations, dissimulation et attentisme allant de paire (paires à multiples composants).

                    Mais tout cela ne résout pas le problème, car se greffe là-dessus la démographie. Comme je le chante souvent sur ce site, la population française s’est accrue de 50% en 50 ans, de 43 millions en 1960 et 63 millions en 2010. Et qu’a fait l’Etat entre temps ? Il n’a pas changé le « mix » de sa politique. Et les politiciens sont donc condamnés à promettre à tous (démocratie bidon oblige) pendant que la rente prospère.

                    Et c’est pour tout cela que de plus en plus de gens couchent dehors.

                    • McGurk McGurk 13 juin 2018 15:48
                      La logique économique c’est une chose, la réalité en est une autre.

                      « Ouais c’est stupide et inefficace »...mais allez regarder le prix de l’immobilier, sérieusement ? Bientôt, il faudra deux générations pour s’acheter un studio ! Alors sous prétexte qu’on a le train « pas loin » et des commerces à côté le prix explose alors qu’on est en banlieue, c’est vraiment n’importe quoi. Certains bien sont tellement chers que les agence marque sur les annonces « nous consulter ».

                      L’année dernière, j’ai visité un studio affreux, petit, merdique, au carrefour de deux routes très passantes, dans un immeuble moche des années 60 dont la façade était crasseuse et à refaire. Bref, pas accueillant, loin de la gare, un mouchoir de poche pour un prix totalement déraisonnable (j’adorerais voir le prix d’origine pour me marrer. Avec un salaire correct, on met...douze ans à rembourser cette merde, sérieusement c’est fou !

                      Pour les loyers c’est bien pire, 500 euros pour une chambre et largement pire si on commence à envisager un deux pièces.

                      • Jason Jason 13 juin 2018 18:59

                        @McGurk


                        « La logique économique c’est une chose »... Mais vous oubliez que cette logique économique n’existe que tant que les lois, les attitudes, les priorités, les regards sur le social, sont pilotées par nos glorieux représentants et leur administration. Et pour l’instant, c’est la rente qui triomphe.

                      • TDK1 TDK1 14 juin 2018 13:20

                        @McGurk
                        Ce qui fait le prix du logement, c’est sa rareté. Sa rareté, c’est le rapport entre le nombre de personnes qui cherchent à se loger et le nombre de logements disponibles. 


                        Il y a donc deux leviers. 

                        1) Est il raisonnable de faire entrer 400 000 nouvelles personnes par an sur le territoire dès lors que nous n’avons déjà pas de quoi loger tous ceux qui y sont déjà ?
                        2) Est il raisonnable de décourager ceux qui investissent dans l’immobilier de le faire en bridant artificiellement le retour sur investissement ?

                      • Jason Jason 15 juin 2018 12:54

                        L’esprit d’analyse, la profondeur du raisonnement qui découvre des causalités jusque-là ignorées ou dissimulées, cet esprit-là manque beaucoup.


                        La rareté, encore une fois. Voulez-vous faire monter les prix ? Organisez la rareté. Satisfait ?

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