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Accueil du site > Tribune Libre > EPR : mensonges et manipulations

EPR : mensonges et manipulations

On trouve encore tous les jours dans la presse des articles attribuant faussement la fabrication de la cuve de Flamanville 3 au Groupe AREVA. Les idées reçues se propagent facilement et une fois installées résistent aux arguments les mieux étayés. Définitivement sur la base du chrono de l'ASN, c'est Michel Yves Bolloré qui a fabriqué les pièces défaillantes de l'EPR de Flamanville.

Un maquignon dans le circuit du nucléaire

Pour bien comprendre ce qui suit, il faut garder en tête que Bolloré n’intervient dans ce dossier que comme « marchand de biens » industriels, seulement soucieux de faire le maximum de profit à moindre investissement et dans le minimum de temps. Quitte à travestir la réalité de ce qu’il vendait avec à peu près la même probité qu’un maquignon sur le marché de St Flour. D’où la stupéfaction des visiteurs (AREVA et ASN confondus) constatant l’état de délabrement des ateliers au lendemain de la cession.

Autant dire que le respect des normes de qualification n’est alors aucunement sa priorité, pas plus d’ailleurs que la rémunération du personnel, l’avis des rares ingénieurs de son staff (d’ailleurs y-en-avait-il) ou les conditions de travail des ouvriers.

 Non seulement AREVA - entreprise du secteur national - et l’Etat ont laissé un maquignon s’infiltrer dans le circuit industriel chargé de la fabrication des pièces des centrales nucléaires mais ils lui ont confié la plus sensible d’entre elles, la plus dangereuse aussi : le réacteur de l’EPR dont c’était la première édition.

Or on ne saurait contourner durablement la vérité puisque le « chrono » des courriers de l’ASN est en ligne sur son site et qu’il comporte des pièces qui présentent des contradictions de dates totalement incohérentes avec les dates produites par AREVA.

Des pièces totalement contradictoires dans le chrono de l’ASN

On y trouve un historique de fabrication probablement issu des indications d’AREVA destiné à une réunion avec le Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire. Historique de la fabrication de la cuve Note en vue de la réunion du 23 Mars 2016 du groupe de suivi du HCTISN portant sur l’anomalie de la cuve de Flamanville 3 . On peut lire en page 4 le tableau suivant :

 

Copie d'écran de la note en vue de la réunion du 23 mars 2016 du groupe de suivi du HCTISN

                               Copie d'écran de la note en vue de la réunion du 23 mars 2016 du groupe de suivi du HCTISN

La date de coulée indiquée de la calotte chez Industeel est le 5 Septembre 2006 la fin de fabrication le 10 octobre 2006.

D’abord, le délai d’un mois et 5 jours pour la coulée, le forgeage et l’usinage est assez peu vraisemblable quand on connaît la complexité des opérations.

Mais surtout dans un courrier à la signature commune de la DRIR-Bourgogne et de l’ASN en date du 28 août 2006, on peut lire que « l’homogénéité entre l’extérieur et le centre du lingot n’est pas vérifiée », ce qui implique que le lingot de la calotte est déjà et coulé et forgé, probablement même en cours d’usinage...

Copie d'écran du courrier DRIR/ASN/AREVA NP du 21 août 2006

                                                 Copie d'écran du courrier DRIR/ASN/AREVA NP du 21 août 2006

La date indiqué par AREVA et reprise dans l’historique des pièces de l’EPR de l’ASN est donc fausse et clairement falsifiée.

Mieux encore, un autre courrier en date du 2 avril 2007 à la signature de l’ASN au Président d’AREVA NP indique que « la majorité des composants de la cuve est déjà sur le site de Châlon-sur Saone pour les opérations de revêtement par soudage et d’assemblage »(sic) sous-entendu : calotte, corps et fond de cuve. C’est-à-dire que toutes les opérations programmées au Creusot sont terminées.

 

Copie d'écran du courrier de l'ASN à AREVA NP en date du 2 avril 2007

                                                      Copie d'écran du courrier de l'ASN à AREVA NP en date du 2 avril 2007

Alors que l’historique susévoquée donne pour la fabrication du fond de cuve une fourchette de dates du 23 Janvier 2007 au 14 Décembre 2007. A la date du courrier de l'ASN, la fabrication devrait tout juste être en commencement alors qu'elles ont quitté le Creusot pour Châlon et qu'usinage et contrôle devraient être terminés. Les dates produites par AREVA et reprises par l’ASN sont donc parfaitement contradictoires et fantaisistes.

 Et last not the least ce document confirme aussi que dans ses relations avec l’ASN, AREVA prend systématiquement de vitesse sa tutelle puisque la cuve soudée ne permet plus l’essentiel des contrôles prescrits par l’Autorité… AREVA coulera d’ailleurs la cuve dans le béton à Flamanville avant d’avoir souscrit à l’ensemble des demandes de l’ASN, histoire de se débarrasser par omission du problème des contrôles.

Ces falsifications de dates de réalisation ne sont pas improvisées par un ouvrier peu scupuleux, elles sont délibérées et ont le but bien précis d’éluder le fait que la fabrication de la calotte et du fond de cuve - dont on officialisera la défaillance plus de dix ans plus tard -, a bien été lancée par Michel Yves Bolloré en 2006 à partir d’études et de programmes remontant à 2005. De surcroît sur un équipement industriel qui n’en avait pas la capacité et sur lequel le cupide exploitant d’alors n’avait certainement pas l’intention d’investir.

Pourquoi ce maquillage de dates ?

Parce qu’AREVA ne souhaite surtout pas qu’on étudie de trop près ses relations avec un sous-traitant auprès duquel il a acquis ces usines pour 170 M€, avec un Goodwill de plus de 100 M€, et dont on préférerait faire oublier la responsabilité et jusqu’à l’existence. Son nom ne figure à ma connaissance sur aucun document de l’ASN et c’est pas un hasard. Il y a de bonnes raisons pour cela…

 


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25 réactions à cet article    


  • jfvictor jfvictor 2 octobre 2017 09:40

    Si le dossier EPR vous intéresse, je vous signale un excellent article très documenté du périodique internet reporter.net sur le dossier (c’est un premier volet)


    • Pimpin 2 octobre 2017 10:26

      C’est le bordel à EDF depuis que les ingénieurs à sa tête ont été remplacés par des politiques incompétent.

      Toute sa structure a été cassée, y compris la R&D et la direction de l’équipement, dont l’organisation stricte avait permis la mise en service de 58 tranches nucléaires en 20 ans, alors que de nos jours EDF est incapable de faire une seule tranche en 15 ans.
      Et je ne parle pas du gaspillage financier lié à des investissements stupides à l’étranger !

      • Doume65 2 octobre 2017 10:54

        @Pimpin
        « Toute sa structure a été cassée, y compris la R&D et la direction de l’équipement »
        Y compris même la maintenance (je le sais par des amis travaillant et ayant travaillé à EDF).
        Je n’ai pas de centrale nucléaire près de chez moi mais des barrages en amont. Je ne peux pas dire que je suis totalement sans inquiétude.


      • Christian 3 octobre 2017 16:44

        @Doume65
        A mon avis c’est pas si mal d’avoir un barrage en amont, question régulation des crues, surtout avec le recul des glaciers...parce que des ruptures de barrages, c’est arrivé, mais très rare. En France il y a eu celui de Fréjus, depuis ?


      • Doume65 4 octobre 2017 11:50

        @Christian
        Justement, le barrage de Fréjus était un barrage privé, fort rare en France. Tu comprendras donc que la privatisation d’EDF est plutôt inquiétante.


      • Christian 4 octobre 2017 18:43

        @Doume65
        Vous m’expliquerez avec vos 1 étoiles comment vous allez compenser l’effet d’absorption d’un glacier lors d’une pluie abondante se jetant dans un entonnoir pour arriver dans une vallée habitée.
        Surtout pas de barrages...bravo alors comment ? parce que c’est exactement cela qui commence à se produire en Suisse. Il me semble logiquement que la construction d’ouvrages de retenues est la seule solution mais vous en avez certainement d’autres...merci de vos explications. Ah j’oubliais : le problème est exactement le même dans les Alpes françaises.


      • Doume65 5 octobre 2017 17:33

        @Christian
        « Vous m’expliquerez avec vos 1 étoiles »
        Vos une étoiles... ? de quoi parles-tu ? J’ai une bonne étoile, et un ange gardien, aussi je crois, car sinon je serais mort, mais ça m’est très personnel.

        « Surtout pas de barrages...bravo alors comment ? »
        Mais je n’ai jamais dit que je ne voulais pas de barrage ! Faut arrêter la fumette ! J’ai juste dit que depuis que les barrages passent sous contrôle des capitaux privés, je me sens un tout petit peu moins rassuré. On peut éviter les visions en noir et blanc ? Ton écran restitue les couleurs en près de 16,8 millions de couleurs. C’est peut-être parce que le monde est fait de nuances, non ?


      • vesjem vesjem 2 octobre 2017 10:27

        merci, jvictor, pour ces renseignements ; je ne doute pas que tu devais être bien placé pour pouvoir les dévoiler aujourd’hui.
        ceci révèle les malversations et connivences probables de nos dirigeants d’alors et de cet homme d’affaire (et sans nul doute bien d’autres) ; çà signifie également par voie de conséquences que quelques commissions ont été touchées.
        dans quel grand et beau pays nous vivons !


        • aimable 2 octobre 2017 11:14

          ces politiquement incompétents ,tant qu’on ne les mettra pas uniquement a la tête d’un ministère comme porte parole , beaucoup d’entreprise serons en danger .
          personnellement j’ai toujours pensé qu’un dirigeant d’entreprise devait être une personne venue de ses rangs et qui elle , saura bien s’entourer et éviter les courtisans , ce qui nous évitera d’êtres dans de telles situations.
          quant aux faiseurs de fric , il faudrait leur apprendre qu’une entreprise qui fabrique ne peut pas être qu’ une vache a lait .


          • Olivier 2 octobre 2017 11:29

            Oui la casse de l’industrie française a commencé il y a bien longtemps (mon père travaillait à Creusot-Loire dans les années 1980, outil qui a bien sûr été liquidé par des hommes de paille de la finance acoquinés avec les politiciens, et dont il ne reste presque plus rien -la liste est longue de fleurons disparus !). 


            Mais il faut aller plus loin et comprendre que cela relève d’une stratégie délibérée du mondialisme, qui veut vider les nations de leur substance et de leur puissance. Tout cela n’arrive pas par hasard, croyez-bien que c’est voulu.

            • HELIOS HELIOS 2 octobre 2017 12:48

              @Olivier
              .. evidement que c’est voulu...


              et au dela du fric, des influences, des prévarications etc... c’est l’outil de destruction des nations.

              IL FAUT que les nations ne soient pas auto-suffisantes, car dans ce cas elles sont libres de leurs decisions,

              Il faut que ces nations soient dépendantes par secteurs, les unes des autres pour que leur contrôle soit possible. C’est le « diviser pour regner » qui veut cela.

              et encore une fois, souvenez vous de votre jeunesse, déjà, les incomptetents arrivent toujours plus haut et plus rapidement... pour les chasser de l’endroit où il sont nocifs... helas ils prennent le pouvoir du haut des drections où ils atteignent leur niveau d’incompétence.

            • alain_àààé 2 octobre 2017 14:10

              j ai déja répondu a d autres articles ou je disais que Ségolene Royale a mis ses copains aprés ceux de Sarkozy.j ai dit que les commantaires que je faisais on été imprimé sur des documents.et je me répéte la cuve n est pas conforme a la réglementation du nuclaiére..on m as posé la question ou j avais travaillé jai travaillé dans un laboratoire des aciers spéciaux il y a plusieurs décenies..et avec le cafoullage des dates que les politiques ont caché au peuple et qui va prendre de pleine force a travers leur et leur famille l éxplosion de cette centrale. qui pourrait tuées les 3/4 du peuple francais autant des anglais des belges etc...J Ai aussi consulté 4 de mes amis 2 professeurs d université dans le nord de la france et 2 ingénieurs travaillant dans 2 centrales différentes et prévoient les mémes choses que moi.de la part d un terroriste cgt dont les membres sont une partie mort dans lescamps de mort et les autres sont revenu vivant.

              PS je fais une copie de ce commentaire


              • nono le simplet 2 octobre 2017 18:22

                @sarcastelle
                crotte, je suis assez près pour être dans les 3/4 

                c’est décidé j’émigre à Menton ou au Boulou !

              •  C BARRATIER C BARRATIER 2 octobre 2017 17:22

                On en apprend tous les jours. Bollore était il proche de nos gouvernants ?


                • Le421... Refuznik !! Le421 2 octobre 2017 21:04

                  @C BARRATIER
                  Bollore était il proche de nos gouvernants ?

                  Elle est bien bonne celle-là !!

                  Au fait ?
                  Ou est passé Mr Berniolles ?
                  Un article sur le nucléaire sans son intervention ?
                  Cela ne lui a pas été signalé par le lobby concerné.
                  Ca ne va pas tarder...  ;-=


                • sophie 4 octobre 2017 12:40

                  @C BARRATIER
                  c’est de l’humour ?, qu’a fait en premier nicolas après son « élection » ?


                • JMBerniolles 3 octobre 2017 09:48
                  Oui.... D’abord je ne peux laisser sans réponse ce commentaire qui fait de moi un « expert » financé par Areva. Cela fera rire les personnes qui me connaissent, parce que j’ai plutôt eu une carrière faite de heurts avec ma hiérarchie.

                  Je ne vais pas m’étendre là dessus, mais je préciserai un point qui me parait important pour l’histoire.
                  disons. Très jeune ingénieur j’ai participé à la conception de Super Phénix. Nous faisions des études pour 1000 MWe (le rendement est de 40%) et je trouvais déjà que le saut de puissance par rapport à Phénix, 250 MWe avec à peu près le même rendement, était important. Les soviétiques concevaient BN600, 600 MWe, ce qui me paraissait être un saut suffisant pour tester les problèmes des gros réacteurs rapides de puissance. Les problèmes technologiques, de calculs.... augmentent très rapidement avec la puissance. Un jour il nous a été donné l’ordre, par le grand responsable que je respectais pour sa compétence et qui s’est ensuite battu pour Super Phénix, George Vendryes,de passer le puissance à 1200 MWe à la suite d’une demande de l’EDF. Avec un ami qui travaillait sur la neutronique du cœur et qui me parlait des problèmes qu’il rencontrait, nous nous sommes élevés contre cet injonction et avons défendu, y compris à l’extérieur ce qui aurait pu justifier notre licenciement, la notion d’un prototype de réacteur rapide de 600 ou 800 MWe.

                  Nous n’avons pas été soutenus par les syndicats qui ne comprenaient pas que la survie de ce secteur était en jeu. Si nous avions obtenu gain de cause le sort de Super Phénix aurait été différent. Il y aurait eu moins de problèmes au début et cela aurait été clairement un prototype.

                  A la suite de cela je n’ai pas eu une carrière tranquille disons. J’ai d’ailleurs terminé ma carrière dans la lutte, avec une poignée d’amis et collègues, pour la sauvegarde de la recherche en sûreté des réacteurs nucléaires. Sans succès.

                  Je vais commenter cet article par ailleurs... 






                  • jfvictor jfvictor 3 octobre 2017 13:40

                    J’ai le plaisir de vous informer que l’enquête effectuée sur place auprès des ouvriers du site par un journaliste de la presse régionale, confirme sans équivoque que les pièces défectueuses de l’EPR de Flamanville ont bien été fabriquées par Michel Yves Bolloré et non par AREVA comme cela a été affirmé par les dirigeants du Groupe...



                    • JMBerniolles 3 octobre 2017 15:05
                      Il n’est pas facile de faire un commentaire pondéré sur un article dont le fil directeur est l’obsession et la manipulation. Il vise sans doute à réalimenter en arguments les groupes anti nucléaires, peut-être dans l’optique du Référé prochain de Stéphane Lhomme (alias l’Observatoire du nucléaire).
                      Celui-ci a pour ambitieux objectif de voir la justice obliger l’ASN à arrêter l’EPR.
                      La justice est touchée, en France, comme beaucoup de corps et d’organisations, par la corruption, mais dans ce cas on la voit mal satisfaire les exigences d’une minorité en perte de vitesse.

                      Les manipulations de cet article qui jouent sur la méconnaissance de la plupart des gens sur les problèmes abordés, ne peuvent convaincre que des gens acquis inconditionnellement à une idéologie. D’ailleurs bâtie sur beaucoup d’arguments faux.

                      En préambule je rappellerai la partie essentielle de l’avis de l’ASN sur la question

                      L’ASN a présenté le 28 juin 2017 sa position sur l’anomalie de la cuve du réacteur EPR de 

                      Flamanville. L’ASN s’est appuyée sur l’analyse des dossiers transmis par Areva NP et EDF,

                       menée

                      par sa direction des équipements sous pression nucléaires et son appui technique l’IRSN

                      et 

                      sur l’avis de son groupe permanent d’experts pour les équipements sous pression nucléaires.

                      Sur la base des analyses techniques réalisées, l’ASN considère que les caractéristiques 

                      mécaniques du fond et du couvercle de la cuve sont suffisantes au regard des sollicitations 

                      auxquelles ces pièces sont soumises, y compris en cas d’accident.

                      C’est clair et net. Du coup le chantier de l’EPR de Flamanville est reparti et va bientôt aborder sa phase décisive d’essais. Phase dans laquelle sont déjà les réacteurs EPR chinois de Taishan, particulièrement le n° 1 qui démarrera début 2018 j’imagine.



                      • JMBerniolles 3 octobre 2017 15:07

                        Sur la question de la fabrication des couvercle et fond de cuve primaire de l’EPR de Flamanville (mais c’est aussi valable pour les EPR chinois, je citerai la lettre que m’a envoyée la Président de l’ASN le 29 juillet 2015 (à la suite d’une action collective de lettres personnalisées en protestation sur la dramatisation de cette question des « anomalies » immédiatement transformées en défauts) :

                        La fabrication des calottes de la cuve de l’EPR, compte tenu de leurs dimensions, a conduit AREVA à faire notablement évoluer son procédé. Comme tout nouveau procédé, il est susceptible de générer des défauts qui n’apparaissaient pas auparavant. C’est particulièrement le cas en ce qui concerne l’hétérogénéité du matériau, en raison de la masse élevée du lingot retenu (3 fois celle des réacteurs du palier N4) et de son mode d’élaboration (lingot conventionnel et non à solidification dirigée) Si le phénomène de ségrégation positive majeure a été pris en compte par AREVA, il a manifestement été sous-estimé, tant dans son ampleur qu’en termes de conséquences sur les propriétés mécaniques.

                        C’est une déclaration qui comporte des inexactitudes (il y a eu auparavant des hétérogénéités, puisque celles ci étaient prévues et que l’ASN a plus tard constatées sur les corps des GV des REP. Il y a un an) et qui vise à justifier le programme d’essais de tests de propriétés mécaniques et de calculs réalisés par AREVA. Programme qui a conduit à l’avis de l’ASN.

                        L’article comprend un certain nombre de pièces, sorties de leur contexte, dont je ne vais pas nier l’authenticité. Notamment il est clair qu’il y a chez AREVA un gros problème d’assurance qualité qui j’espère sera réglé.

                        Sur l’une je lis approvisionnement et non pas fabrication comme on le prétend :

                        Selon le document, l’acier de la virole de cuve vient de Japan Steel works, pas un mauvais choix donc, et la paroi de la cuve primaire, ainsi que des structures internes ont été ensuite fabriquées par AREVA.

                        Mais nous allons bientôt voir l’issu du Référé. 








                        Sur la question de la fabrication des couvercle et fond de cuve primaire de l’EPR de Flamanville (mais c’est aussi valable pour les EPR chinois, je citerai la lettre que m’a envoyée la Président de l’ASN le 29 juillet 2015 (à la suite d’une action collective de lettres personnalisées en protestation sur la dramatisation de cette question des « anomalies » immédiatement transformées en défauts) :

                        La fabrication des calottes de la cuve de l’EPR, compte tenu de leurs dimensions, a conduit AREVA à faire notablement évoluer son procédé. Comme tout nouveau procédé, il est susceptible de générer des défauts qui n’apparaissaient pas auparavant. C’est particulièrement le cas en ce qui concerne l’hétérogénéité du matériau, en raison de la masse élevée du lingot retenu (3 fois celle des réacteurs du palier N4) et de son mode d’élaboration (lingot conventionnel et non à solidification dirigée) Si le phénomène de ségrégation positive majeure a été pris en compte par AREVA, il a manifestement été sous-estimé, tant dans son ampleur qu’en termes de conséquences sur les propriétés mécaniques.

                        C’est une déclaration qui comporte des inexactitudes (il y a eu auparavant des hétérogénéités, puisque celles ci étaient prévues et que l’ASN a plus tard constatées sur les corps des GV des REP. Il y a un an) et qui vise à justifier le programme d’essais de tests de propriétés mécaniques et de calculs réalisés par AREVA. Programme qui a conduit à l’avis de l’ASN.

                        L’article comprend un certain nombre de pièces, sorties de leur contexte, dont je ne vais pas nier l’authenticité. Notamment il est clair qu’il y a chez AREVA un gros problème d’assurance qualité qui j’espère sera réglé.

                        Sur l’une je lis approvisionnement et non pas fabrication comme on le prétend :

                        Selon le document, l’acier de la virole de cuve vient de Japan Steel works, pas un mauvais choix donc, et la paroi de la cuve primaire, ainsi que des structures internes ont été ensuite fabriquées par AREVA.

                        Mais nous allons bientôt voir l’issu du Référé. 



















                        • jfvictor jfvictor 4 octobre 2017 12:51

                          @JMBerniolles

                          Berniolles, c’est pas possible, t’es complètement borné. Je t’ai déjà répondu que je n’étais aucunement militant antinucléaire. Anciennement Enseignant-chercheur à l’UTC (Université de Technologie de Compiègne, courrier d’embauche) considéré comme le MIT européen, par ailleurs très épris d’histoire et d’histoire des sciences en particulier, je fais partie des gens qui pensent qu’il est inutile de s’opposer au progrès des sciences et techhnologies. En un mot, on n’arrête pas le progrès. Il n’y en a aucun exemple dans l’histoire, La toute puissante église catholique, les autorités musulmanes, s’y sont notoirement cassé le nez. Et si on renonce à explorer un secteur de recherche, le voisin se dépêchera d’en profiter.

                          La démarche antinucléaire relève pour moi de l’utopie et l’actualité le démontre presque au jour le jour (Corée, Iran etc). C’est une position que je respecte mais qui n’est pas la mienne. Il se trouve que ce dossier apporte du grain au moulin des militants antinucléaires, je n’y suis pour rien et à chacune de mes interventions, conférences de presse, vidéo-conférences avec des élus ou des spécialistes, je prends bien soin d’en prévenir mes interlocuteurs.

                          Tu me fais donc un mauvais et inutile procès, sous de spécieux prétextes. Ce qui a pour effet, et probablement pour intention, de détourner l’attention du vrai problème.

                          Par contre les technologies du nucléaire doivent s’entourer de grandes précautions, ce qui n’a pas été le cas lors de la fabrication de la cuve de Flamanville 3 puisque AREVA a confié la réalisation de cette cuve à un « trafiquant de biens industriels » bien décidé - en connivence avec ses amis - de se gaver avec l’argent du contribuable.

                          Le fait de lancer délibérément - par pure cupidité - la fabrication d’un réacteur nucléaire dont aucun expert sur la planète ne peut évaluer le périmètre sinistré en cas de fissure et dont on se savait pertinemment incapable de mener la réalisation, est un crime gravissime, à la limite du crime contre l’humanité. Et c’est l’unique objet de mes prises de position.

                        • JMBerniolles 4 octobre 2017 13:30
                          @jfvictor

                          J’ai bien connu l’UTC de Compiègne. Créée par Denielou que j’ai connu précédemment, quelqu’un de brillant et de charismatique. Ce qui a lancé cette université qui s’est effectivement imposée.

                          J’ai aussi travaillé un moment à la fin des années 80, avec quelques enseignants chercheurs de Compiègne. J’en garde un très bon souvenir.

                        • jfvictor jfvictor 5 octobre 2017 07:30

                          @JMBerniolles
                          C’est assez singulier que tu évoques Guy Deniélou dans cette discussion. Car justement en repensant à la longue procession de pleutres et de personnalités vénales ou corrompue qui ont participé au scandale que je dénonce, je me disais qu’il aurait suffit d’un homme d’honneur - un seul, tu entends - dans le circuit de décision pour que l’EPR soit une réussite historique. Et le nom qui m’est venu, en raison de son autorité dans le domaine nucléaire, de sa probité et de ses qualités de meneur d’hommes : Deniélou, On a préféré une Bimbo hommasse dont le principal charme était l’effronterie sans frein dont on ne fait que commencer à mesurer les errances.

                          Si mes affirmations te choquent, ne m’en veux pas, attends simplement la suite.

                        • JMBerniolles 5 octobre 2017 08:51
                          @jfvictor

                          Non. C’est totalement le Deniélou que je connaissais.

                          Et je suis d’accord avec le principe qu’il faille des hommes compétents, de vrais leaders, sur les grands projets et à la tête de grandes entreprises.

                          Lauvergeon n’est pas la seule catastrophe que Mitterrand a engendrée, mais dans le domaine de l’Industrie nucléaire c’en est une de grande ampleur. 

                        • jfvictor jfvictor 4 octobre 2017 13:06

                          Je vous signale une enquête très minutieuse développée jour par jour sur le site reporter.net :


                          Le plat du jour :


                          Je ne suis pas d’accord avec tout le contenu de ce nouvel article, mais au cumul il va dans le bon sens.

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