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Accueil du site > Tribune Libre > Est-ce que l’Amour fait mal ?

Est-ce que l’Amour fait mal ?

Pourquoi l’Amour fait-il parfois si peur ? Aime-t-on vraiment une seule fois dans sa vie ? Est ce que l’Amour fait mal ? Ce sont des questions que se posent beaucoup d’entre nous, et dont les réponses peuvent sembler si terrifiantes qu’elles finissent par nous faire craindre l’idée de l’amour lui même, et craindre également celle de se lancer totalement, « corps et âme » comme on dit, dans un Amour absolu. Cet article est un simple article d’opinion, exposant sans ambition quelques réflexions personnelles, un article de pur questionnement, qui ne prétend pas apporter la moindre réponse à ce sujet universel et éternel qu’est l’Amour, qui devrait être le sujet le plus simple du monde, et qui pourtant est peut être en réalité le plus compliqué.

L’amour, celui qui sera nommé ici le véritable Amour, celui que l’on désigne avec un grand A, est probablement la chose la plus mystérieuse et la plus étrange qui existe. La plus rare aussi, peut être. Et la plus précieuse, sans le moindre doute.

Mystérieuse, parce qu’on ne sait pourquoi ce jour là, cela vous est tombé dessus, au moment où l’on s’y attendait le moins, pourquoi on a été frappé, terrassé, même, par la foudre, avec une telle force, une telle intensité, ni pourquoi, lorsqu’on regarde l’être aimé, ou sa photo quand on ne peut être en sa compagnie, ou quand on lit et relit quelque chose qu’il a écrit, on se sent envahis par un sentiment qui nous dépasse totalement, qui nous submerge, et par cette certitude absolue qu’il y avait, sur Terre, cette seule et unique personne à qui l’on était destiné, et cette personne, on l’a trouvée.

On se sent alors si léger, on a soudain l’impression qu’il nous est poussé des ailes, et si l’on a des soucis dans la vie, si la vie n’a jamais été tendre avec vous et qu’elle continue à vous faire des misères, on se sent alors tellement fort, prêt à affronter toutes les épreuves qui nous ont jusque là minées et amoindries. On arrive à tout supporter, les problèmes de boulot, les problèmes de fric, les tracasseries administratives qu’on vous fait subir en plus de cela, le reste et plus encore, et plus rien de tout cela n’a d’importance. Plus rien n’a d’importance parce qu’est entrée dans sa vie la seule chose qui compte, la seule chose qui fait que la vie a vraiment un sens et vaille la peine d’être vécue.

Et on balaye alors tout les malheurs de sa vie d’un revers de la main, de cette main qui ne songe plus qu’à prendre celle de l’autre, sa main à lui, pour le restant de nos jours et de nos nuits. On ne songe plus qu’à être à ses côtés quoi qu’il arrive, pour être heureuse de ce qui le rend heureux, le soutenir de toutes ses forces si ça va mal, et être là, tout simplement, pour lui et uniquement pour lui.

Parce qu’un jour deux regards se sont croisés, qu’ils se sont fondus l’un dans l’autre, qu’ils ont fusionné, et parce que son regard était si beau, si doux, si profond, si touchant et si plein de sincérité que la foudre a immédiatement frappé.

Et quand la foudre a frappé avec une telle intensité, elle laisse toujours des traces indélébiles, que jamais le temps ne pourra effacer.

Ce qui est incompréhensible, c’est ce qui peut pousser certaines personnes à tourner le dos à quelque chose d’aussi beau, d’aussi unique et irremplaçable que l’Amour qu’on ressent ou qu’on vous offre. L’Amour exclusif, l’amour total, celui pour lequel on devient capable de tout donner et de tout sacrifier.

Ce quelque chose dont tout le monde rêve, et quand un jour il est là, il semblerait qu’il soit si effrayant que tous les prétextes soient bons pour penser que ce n’est pas à lui que l’on a affaire, cela ne se peut pas. Cela ne peut pas être aussi sérieux.

Comment peut-on imaginer qu’on ne puisse croire à l’Amour avec un immense A, alors qu’en même temps c’est celui là et pas un autre que tout le monde attend, parfois durant de longues années, parfois (malheureusement ou heureusement, selon les circonstances), sans jamais le rencontrer, mais que malgré tout, nous ne cessons jamais d’espérer qu’il vienne enfin frapper un jour à notre porte ?

L’amour, du moins l’idée que la société semble se faire de l’amour, est pourtant délibérément placé au cœur de nos vies et de nos centres d’intérêts. Nous sommes presque conditionnés à l’attendre. Dès l’enfance, la fillette est d’ailleurs préparée à attendre la venue de son Prince Charmant. Et pas une semaine ne s’écoule sans que la télévision ne nous propose un film où l’Amour tient le tout premier rôle, mais dans lequel il prend toujours le visage du doute, de la peur de s’engager totalement , ou le visage hideux de la jalousie des uns, de l’égoïsme des autres, de la trahison, le visage un peu lâche, peut être, de la tromperie, ou celui de drames dans lesquels les deux personnes se déchirent, de disputes violentes ponctuées des inévitables paires de claques qui fusent d’un côté ou de l’autre sur fond de bruitage cinématographique. Espère-t-on nous faire croire que c’est cela, la passion, le grand Amour ? N’est ce pas plutôt remplir du néant que de le montrer sous un tel angle ?

Comme dans le film américain d’Arthur Hiller, « Love Story », où d’autres films aux scénarios sans doute moins dramatiques quand même, doit-on se résoudre à croire que le véritable Amour, tel que peut l’être l’amour « coup-de-foudre », l’amour « passion », l’amour où seul compte désormais l’autre et plus du tout soi même, sera toujours, à terme, condamné d’avance ? Qu’il n’est qu’une illusion, n’a en réalité pas sa place dans la vraie vie (et visiblement même plus au cinéma, l’Amour tel qu’il était montré dans les films Hollywoodiens étant désormais considéré comme de la naïveté, de la mièvrerie), et que la vie, la vraie de vraie, se chargera tôt ou tard, de remettre les pendules à l’heure et de l’ordre dans ce bouleversement ?

Tant de questions se posent à propos de l’Amour !

Pourquoi cette difficulté de trouver la véritable « âme sœur » ? Peut être parce qu’il n’y en a qu’une sur Terre, et que c’est sûrement un coup de chance extraordinaire que justement les deux chemins faits pour se rencontrer se rejoignent bel et bien un jour ? Pourquoi l’échec de tant d’histoires d’amour qui semblaient avoir si bien commencé ? Parce qu’il ne s’agissait pas du véritable Amour ? Mais qu’est ce que le véritable amour, alors ? Sans doute, entre autres, celui qui fait que l’on accepte totalement et sans condition l’autre tel qu’il est, en aimant tout autant ses défauts, si humains, que ses qualités, si nobles

Pourquoi, finalement, l’Amour est-il toujours considéré comme une prise de risque, et non l’aboutissement du chemin, certes parfois rocailleux et que l’on a parcouru en se déchirant la plante des pieds, pour aller coûte que coûte, et quelques soient les épreuves à traverser, à la rencontre de l’autre chemin, celui qui devait absolument rejoindre le nôtre ?

Pourquoi tant de personnes n’écoutent pas leur cœur quand ils se rendent compte, un jour, que dans leur vie, le véritable Amour est venu se présenter, dans toute son intensité, dans toute sa beauté et sa sincérité, mais aussi dans toute sa simplicité, avec cette envie si naturelle de s’exprimer et se vivre, pleinement et complètement…

Pourquoi, quand ils ont compris que l’âme sœur a été trouvée, que l’harmonie totale règne, ou peut régner, certaines personnes déjà engagées n’osent remettre leur vie en question, et vivre ce bonheur total quand d’autres seraient prêtes à tout laisser tomber et à suivre la personne aimée jusqu’au bout du bout du monde, même dans des régions du globe où il fait moins soixante degrés toute l’année ?

Par peur de blesser. Peut-être par manque de courage, pour d’autres. A chacun ses raisons, que l’on ne doit pas juger évidemment. Mais dans tous les cas, il ne faut pas craindre les regrets éventuels. Un film bouleversant sur le thème du grand Amour auquel l’’héroïne choisit de renoncer par loyauté envers son mari, avec qui elle vit une relation stable et sans histoires, mais dans laquelle elle semble ne pas s’épanouir, est celui réalisé et magnifiquement joué par Clint Eastwood et Meryl Streep : "Sur la route de Madison".

Pour certains, qui voient peut-être la vie à travers le filtre de la peur, on peut penser qu’il s’agit de l’anxiété à l’idée de s’engager dans l’inconnu, peut être craignent-ils de perdre la maîtrise d’eux-mêmes, de leur libre arbitre, le contrôle de leur vie, d’une vie dans laquelle ils ont construit une forme de régularité parfois simplement rassurante, à défaut d’être satisfaisante ? C’est peut être là le problème du « Est-ce bien raisonnable ? »

D’autres, dont le filtre à travers lequel ils regardent la vie semble être celui du « tout psychanalytique, tout explicable » pensent peut être reconnaître dans un sentiment aussi intense, aussi absolu, un comportement immature encore "fleur bleue", ou quelque chose de névrotique, lié à une souffrance passée, à une sorte de nœud qu’il faudrait dénouer, et qui se dénouerait si la personne analysait et comprenait, dans une démarche psychanalytique, l’événement marquant de sa vie qui a bien pu l’influencer par la suite à éprouver un tel attachement ? Ce serait alors la question du « Pourquoi tu l’aimes ? », « Pourquoi c’est lui que tu aimes et pas un autre ? » « Pourquoi à ce point là, finalement ? » etc. Pourquoi ? Pourquoi ? Et pourquoi se poser de telles questions ? Les réponses, si tant est qu’elles existent vraiment, ou que l’on cherche absolument à trouver, sont-elles si intéressantes que cela à connaître ? Que peut-on retirer de positif d’une telle attitude face à un sentiment aussi humain, aussi naturel et aussi fort que l’Amour ?

Peut-être pense-t-on également, comme cela semble être le cas dans les fictions télévisées, qu’un Amour aussi intense ne peut que s’accompagner de possessivité, de jalousie, ou d’une certaine perte de sa liberté et de son individualité ?

Il faut bien évidemment respecter toutes les opinions et les choix concernant la forme d’amour considérée la plus appropriée pour une personne donnée. Tout le monde n’a peut-être pas envie de vivre une passion. Mais ce qui est désolant, c’est qu’en dehors de l’amour que l’on pourrait appeler « construction progressive », c’est-à-dire basé sur le schéma considéré comme idéal de la maison dont on poserait méticuleusement chaque pierre l’une après l’autre, l’amour « coup de foudre », l’amour « passion » est trop souvent, pour ne pas dire toujours, présenté, notamment dans les fictions, donc, comme quelque chose de forcément éphémère, de forcément dramatique et pathétique, et donc voué à l’échec, puisqu’au départ les sentiments étaient trop forts, trop intenses, pour donner lieu à une relation équilibrée et durable.

Ne serait-ce pas au contraire ces sentiments d’une force inouïe, considérés à tort comme excessifs au point que certains en viennent même à douter de leur sincérité, qui permettent de pleinement et totalement accepter l’autre tel qu’il est, avec tous ses petits défauts de rien du tout, alors que chez tant de couples, ces défauts finissent malheureusement par entamer petit à petit le quotidien, puis la relation, la ronger, et la mener peut-être, finalement vers le néant ? Un néant dont on apprend à se satisfaire au jour le jour, et la vie continue, imperturbable, faute de mieux, ou un néant dont on finit par prendre conscience de l’absurdité, et qui se termine un jour par une séparation.

Pourquoi, va-t-on dire en effet, considérer que seule la passion, l’amour total valent la peine d’être vécus, et ne pas vouloir admettre cette peur de s’engager dans une relation totale et fusionnelle, si l’occasion se présente un jour de la connaître, quand on sait qu’il est toujours plus facile et moins douloureux d’assumer une séparation éventuelle (même les contrats de mariage garantissent -en principe- de rester ensemble, mais non de s’aimer jusqu’à la fin de sa vie) avec une personne que l’on a aimée sur un mode moins enflammé, moins fusionnel et moins passionnel ?

Comment ne pas comprendre également la peur de s’engager dans une histoire d’Amour absolue, par crainte des conséquences possibles si l’on doit perdre la seule personne à qui on a eu envie de tout donner, à qui on voulait consacrer sa vie entière ?

Et comment se relever du fond du gouffre, remonter la pente du désespoir et reprendre le cours de son existence quand on a connu un tel sentiment Amoureux, mais que par manque de réciprocité, par peur, par doute, indifférence ou autre, on a vu son Amour, pourtant totalement sincère, être impitoyablement rejeté ?

Est-ce parce que l’on parle tant d’Amour dans notre société, mais qu’on le met toujours en scène sous une forme dramatique, voire destructrice, qu’il peut faire si peur et si mal, et que cela incite plutôt tant de personnes à chercher à l’éviter ?

Autant de questions, posées en vrac et de façon un peu confuses, auxquelles je n’ai pas de réponse, alors je terminerai en citant une réplique du film "Le Dernier Métro" de François Truffaut qui était, d’après ce que l’on connait de lui, une personne hypersensible et hyperémotive, qui a lui même connu de grandes passions amoureuses, et s’est souvent posé des questions très justes et fondamentales.

« Est-ce que l’Amour fait mal ?" demande l’un des personnages du film.

-Oui, l’amour fait mal. Comme les grands oiseaux rapaces il plane au dessus de nous, il s’immobilise et nous menace, mais cette menace est aussi une promesse de Bonheur. »


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49 réactions à cet article    


  • saint_sebastien saint_sebastien 21 septembre 2009 12:35

    il faudrait d’abords définir ce qu’est l’amour. 


    Pour moi l’amour c’est déja uniquement un état qui doit être partager par les 2 personnes que forment le couple.
    Si il est unilatéral ce n’est pas de l’amour.
    l’amour est une sorte d’état d’équilibre dans un couple, une complicité qui n’est ni forcément le désir , ni la passion.
    De plus , on parle de faire l’amour , qui est la concrétisation de ce fait.
    Etre amoureux , donc ce n’est pas pas le désir secret de l’autre , mais un sentiment mutuel des amoureux , donc encore une fois pas quelque chose qui s’utilise au singulier.

    mais chacun a sa définition de l’amour. Pour d’autre c’est juste le fait d’avoir un rapport sexuel smiley 

    • Surya Surya 21 septembre 2009 12:56

      Il n’y a pas de définition à l’amour, je pense. Ou alors la seule doit commencer, comme vous le faîtes par « pour moi, l’amour c’est... »
      C’est pour cela que je dis que chaque personne doit trouver la forme d’amour qui lui convient le mieux.
      Dans cet article, je m’interroge simplement, je ne cherche pas à définir ou à apporter de réponses car je ne saurais pas le faire. Je m’interroge sur une forme particulière d’Amour, l’Amour-passion, et me demande pourquoi il est si souvent présenté comme quelque chose de risqué, de périlleux, pourquoi il est parfois fui et rejeté lorsqu’il se présente.
      Je m’inspire souvent de choses qu’on pu dire des personnes entières et passionnées comme François Truffaut, ou Stefan Zweig, qui est sans le moindre doute mon écrivain préféré.

      Truffaut a dit aussi un jour : «   »Je tourne toujours autour de la question qui me tourmente depuis trente ans : le cinéma est-il plus important que la vie ?".


    • perlseb 21 septembre 2009 13:33

      Oui, il faut d’abord définir ce qu’est l’amour, terme que beaucoup de gens emploient un peu trop rapidement pour désigner une simple envie animale.

      L’amour c’est, à mon avis, une création humaine destinée à des personnes naïves, un peu comme la religion, et où chacun peut donner sa définition. A partir de là, vous avez foi dans votre amour, il est à l’intérieur de vous. Toute foi, irrationnelle, peut donner beaucoup d’énergie.

      Moi je crois en des termes simples, non subjectifs, comme la fidélité, le respect, la tolérance... Les autres termes sont pour les menteurs pressés. Dire « je t’aime » à quelqu’un est une ineptie facile : il vaut mieux essayer de le prouver tous le jours, et là, c’est beaucoup plus compliqué.

      Ah, si les femmes étaient moins naïves !


    • saint_sebastien saint_sebastien 22 septembre 2009 10:30

      j’aime bien l’analogie à la religion , point de vue interessant.


    • Malaurie 21 septembre 2009 13:04

      très bel article
      l’amour avec un grand « A » existe
      pour cet amour
      il faut être prêt
      « à déplacer des montagnes »
      à s’investir
      mais c’est tellement beau
      d’aimer et de partager


      • MICHEL GERMAIN jacques Roux 21 septembre 2009 13:30

        Lorsque l’on aime on est saisi. A bras le coeur. Rien n’y peut. On n’y peut rien. Et quand cet être vous manque le monde est surpeuplé....

        « Si l’on me presse de dire pourquoy je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu’en respondant : par ce que c’estoit luy ; par ce que c’estoit moy ».

        Le monde est surpeuplé et tout paraït futile. L’amour n’est pas léger, il te prend il te tire. Il est le coeur de la vie. Et le coeur a ses raisons que la raison ignore. Aimer ce n’est pas raisonnable. « ...enfin quoi, réfléchis, et ta femme, et ton mari, et vos gosses, et ta maison, ton boulot, et sarkosy, et la taxe carbone, et le déclin du PS, la grippe, l’économie... ? ». Rien n’y peut.
         
        Mari, femme et enfants tournoient bruyamment dans le silence des nuits froides. Mais ils sont amour eux mêmes. Le seul danger de l’amour c’est l’amour lui même. Ce qui n’en est pas n’a plus d’existence. Quand on est fou d’amour on ne sait pas de qui Sarkosy est le nom. On dort sous les ponts, on travaille à survivre. On survit en travaillant, on jette des ponts entre les jours.
         
        On survit on maigrit. L’obésité, le surpoids seraient ils des signes du manque d’amour ? Pourquoi prend on du poids avec l’age, avec la politique, avec le boulot, avec la misère quotidienne de la consommation du sucre qui apaise ?
         
        Mais bon sang que cela peut faire mal d’aimer quand tout se ligue contre l’Amour, cet inconnu.
        L’amour, on l’a vu, ce n’est pas la sécurité et vu de l’extèrieur par ceux qui ne reconnaissent pas cette forme bizarre qui s’empare de deux êtres soudainement, cela dérange ; leur compréhension, leur sécurité. Ils doivent aller chercher dans cet événement ce qui pourrait les aider à comprendre selon leurs connaissances acquises dans un monde sucré et sans amour. Ramener l’amour au rationnel de ceux qui n’aiment plus et qui mangent trop de sucre, fume trop de shit, boivent un whisky en rentrant, s’engagent en politique ou qui achètent des fringues. A la raison, leur raison.
         
        Nietsche explique leur le gai savoir.
         
        Et la cinquième colonne. Celle du remord, des regrets, de l’amour que vous portent ceux que vous laissez sur le quai. Cette angoisse qui vous bouffe de l’intèrieur s’il vous reste un brin d’humanité. celle qui aura peut être raison de votre amour quand la taxe carbone, le PS, H1N1 et la raison ne vous sont d’aucun effet comme autant de terres étrangères. Etrangères à l’amour d’une femme, d’un homme.
         
        Mourir d’Amour ? évidemment, ne comprenez vous pas qu’on ne meurt que de ça ? Ou plutôt (non pas le chien) de l’absence d’amour.
         
        Montez amoureux - car on ne « tombe » pas - et je vous donne mon billet que Sarkosy, le PS, l’économie disparaissent aussitôt. Mais le voulez vous, au fond ?

        • Surya Surya 21 septembre 2009 15:57

          Merci Chantecler de ce mot gentil qui me touche.

          et me fait rougir aussi (je ne sais pas s’il va correctement rougir celui ci, on va voir en envoyant le message)


        • Surya Surya 21 septembre 2009 15:59

          J’avais mis des smilies mais ça n’a pas fonctionné. Le moinssage n’existant plus sur le site, je me moinsse abondamment ici en direct.


        • Fergus Fergus 21 septembre 2009 13:39

          Re-bonjour, Surya.

          J’aime bien votre enthousiasme et votre foi en la capacité qu’a chacun d’entre nous de pouvoir rencontrer l’âme soeur, pour peu qu’il soit attentif à ses émotions, qu’il se débarrasse des contingences polluantes, voire castratrices.

          On est bien loin là des exposés scientifiques froids qui mettent en avant les phéromones ou toutes autres considérations chimiques. Et c’est très bien ainsi. Il me plaît en effet de croire que l’Homme est mû par d’autres motivations qu’une finalité copulatrice dictée par un message génétique millénaire.

          Et tant mieux si l’on a tort de penser ainsi, notre vie est forcément plus riche que celle des hyper-cartésiens revenus de tout ! 


          • Surya Surya 21 septembre 2009 15:18

            Re bonjour Fergus,

            Je quitte un instant ma petite maison bleue à Christiania et retourne dans la civilisation pour aller me connecter au hotspot wifi le plus proche smiley Pas la peine de fermer la porte à clé, comme dans la chanson.
            Je suis toujours étonnée et assez pleine d’incompréhension moi aussi par les personnes qui cherchent à tout expliquer, tout rationnaliser, tout analyser, c’est pour ça que dans l’article je parle des « filtres » à travers lesquels tant de gens regardent le monde. En fait ils ne le voient pas vraiment, ils l’interprêtent. Est ce une façon de se rassurer, de vouloir penser qu’ils peuvent avoir le contrôle sur tout ? Je suppose que moi aussi j’ai un filtre devant les yeux, peut être celui de l’utopie, de l’idéalisme forcené, d’une foi inébranlable dans la nature fondamentalement bonne de l’homme (on nait bon, mais on peut devenir mauvais : c’était quel philosophe qui pensait ça, déjà ? faudrait que je me replonge dans un livre de philo pour revoir un peu tout ça) et je ne sais pas si ce filtre est plus opaque que celui des autres et me bouche plus encore la vue, mais comme vous dites, tant mieux si on a tord de penser ainsi. Le monde est tellement plus beau, plus coloré et vécu de façon tellement plus intense quand on le voit de cette façon !


          • ASINUS 21 septembre 2009 14:25

            Qu’il est vil ,ce coeur qui ne sait pas aimer !
            qui ne peut s’énivrer d’amour.
            Si tu n’aimes pas comment peux tu ?
            apprécier l’aveuglante lumiere du soleil
            et la douce clarté de la lune !

            Omar Khayyam


            • Fergus Fergus 21 septembre 2009 14:28

              Salut, Asinus.

              J’aime beaucoup les robbiyats du grand Omar Khayyam.


            • kitamissa kitamissa 21 septembre 2009 14:44

              vaste sujet !..

              je crois que l’on a tous recontré un jour LA ! PERSONNE DE NOTRE VIE ! alors que l’on était déjà engagé ,avec une vie rangée et les enfants !

              et puis on se dit dommage ,si j’avais sû ,et puis on se dit aussi parce que l’on a des scrupules et qu’on ne veut pas tout foutre en l’air ..et si jamais ça n’avait été que passager ?

              perso,ça m’est arrivé il y a pas mal d’années ,quitter quelqu’une pour une autre,et puis ce beau feu de paille a duré quelques saisons ,et s’est terminé comme il avait commencé,comme ce feu de paille ,ardent ,puis éteint brutalement !

              là, cette fois l’amour m’a fait mal !

              et puis la vie m’a fait rencontrer d’autres femmes de ma vie ,jusqu’à trouver celle avec laquelle nous avons tout construit ensemble petit à petit !


              • Gül 21 septembre 2009 14:47

                L’Amour est la plus merveilleuse souffrance....


                • Surya Surya 21 septembre 2009 15:30

                  Très jolie phrase, Gül. Mais je préfère y comprendre le mot souffrance comme lorsqu’il est exprimé dans l’expression « en souffrance », c’est à dire donc en relation avec l’attente et non avec la douleur.


                • Gül 21 septembre 2009 15:38

                  Non Surya,

                  Je parle bien de douleur. Mais de cette douleur unique qui fait qu’on en redemande, à chaque fois, encore, et encore...

                  (Apparté : Non, Tonton, tu n’as pas le droit de faire de mauvais jeu de mots, là ! Non ! smiley )

                  Je crois qu’il n’est pas possible d’aimer passionément sans être confronté à une souffrance. Ce peut être celle de la peur de perdre l’être aimé, ou la relation elle-même. Mais aussi souffrir du manque de l’autre, d’une incompréhension momentanée ou plus durable, d’une erreur que l’on a pu faire, etc... Les exemples sont nombreux.

                  Et puis, qu’en est-il de l’amour que l’on peut ressentir et qui reste sans réponse ? Si ça n’est pas une souffrance !!!!

                  Vous voyez, merveilleux mais douloureux, parce qu’extraordinairement intense. smiley


                • tonton 22 septembre 2009 10:49

                  comment elle a lu dans ma tête ???
                  trop forte, cette nana ....


                • tonton 22 septembre 2009 11:17

                  l’amour, c’est un truc comme le père noël, mais en + subtil
                  dans le sens que si y en a 2 qui y croient en même temps
                  alors il existe pour de vrai


                • Frabri 21 septembre 2009 15:27

                  L’Amour avec un grand A c’est Dieu car Dieu est Amour, Dieu merci.

                  Dieu est Amour, qui demeure dans l’Amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. 1er épitre de saint jean, chapitre 4, verset 16.

                  La difficulté est de faire coïncider l’Amour divin et l’amour humain qui est encombré par l’égo.

                  Les religions sont comme des routes différentes qui convergent vers un même point. Gandhi

                  Voir les messages numéro 67 et 80 du livre d’or des chômeurs heureux.
                  http://www.swisstools.net/guestbook.asp?numero=7748

                  http://www.le-monde-des-religions.fr/index.php

                  http://www.terre-du-ciel.fr/qui_sommes_nous.htm

                  Bonne route a Surya qui apparemment est sur la voir bouddiste.
                  L’amour embellit les cœurs.


                  • Surya Surya 21 septembre 2009 15:35

                    Fabri, la voie bouddhiste est celle de la modération, et je crois même chez les Zen, du détachement absolu. Elle rejette toute forme de passion. Tout le contraire de ce que je suis au fond de moi, donc  smiley


                  • Triodus Triodus 21 septembre 2009 15:49

                    .. une carotte pour nous faire aller se prendre notre pluie de coups de bâton ! Non merci !


                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 21 septembre 2009 15:50

                      L’ a raison Fabri ,

                      L’ amour sur un grand tas voilà qu’ c’ est bien ...

                      Comme disoit l’ autre à sa nana à la fin de la partouze : faut qu’ on r’ commence , pourqo lui dit-elle ? ben je me suis fait enfiler 12 fois , j’ ai suçé sept gonzinettes , taillé trois pipes et la seule fois où j’ ai pu baiser c ’était avec toi ...


                      • rocla (haddock) rocla (haddock) 21 septembre 2009 15:52

                        Blague à part Surya , vous avez fait un très joli article .

                        Merci .


                        • RebelBird RebelBird 21 septembre 2009 18:11

                          Je n’y crois pas du tout à cette idée selon laquelle l’âme soeur est unique sur Terre, c’est juste une fable mièvre de monogame. Si c’était le cas, statistiquement, personne ne le trouverait jamais.


                          • fred 21 septembre 2009 18:25

                            Brel disait "Mais les femmes toujours
                            Ne ressemblent qu’aux femmes
                            Et d’entre elles les connes
                            Ne ressemblent qu’aux connes
                            Et je ne suis pas bien sûr
                            Comme chante un certain
                            Qu’elles soient l’avenir de l’homme"

                            Les mecs, méfiez-vous des connasses... Elles peuvent tout faire pour vous détruire alors que vous ne l’avez pas mérité.

                            On met toujours la femme sur un piedestal qu’elle ne mérite que peu souvent.

                            Désolé les filles, c’est comme ça.


                            • rocla (haddock) rocla (haddock) 21 septembre 2009 18:38

                              Fred , t’ es pacsé avec Morice ?


                            • sisyphe sisyphe 21 septembre 2009 18:32

                              Assez hors sujet, mais ....

                              Il y en a qui ont l’amour de la danse et des voyages :

                              « Where the hell is Matt ? »


                              • iris 21 septembre 2009 18:37

                                oui l’amour fait mal lorsqu’il n’est pas partagé et souvent lors de rupture-c’est parce que l’on connait mal l’amour que l’on a mal-mais c’est parce que notre éducation ne nous a pas appris à aimer-il faudrait parler + d’amour et de sexualité dans les familles
                                -et l’expliquer + -c’est l’inconnu et l’ignorance qui fait peur-et c’et pour cela que l’on pratique évitement ou rejet-
                                il faudrait distinguer passion et amour-
                                et la passion ou coup de foudre on ne peut le connaitre pas très souvent -à moins d’avoir été initié et éduqué à ce qu’est l’amour très tot-et est ce rattapable lorsque l’on vieillit ?? et est ce bien de l’amour ou souvent un défaut de jugement ou une sorte de folie ??


                                • rocla (haddock) rocla (haddock) 21 septembre 2009 19:05

                                  l’ amour c ’est un bouquet de violetteuuuus disoit le chanteur de Messico .


                                  • Surya Surya 21 septembre 2009 19:31

                                    Au fait, merci à la rédaction d’Avox pour la jolie photo qu’ils ont rajoutée sur mon article. Et même lorsque la marée aura monté, le coeur ne sera pas effacé.


                                    • verbre verbre 21 septembre 2009 20:04

                                      au centre de ton coeur
                                      réside son infinie puissance
                                      et chaque instant t’accompagne
                                      en veillant sur tes pas

                                      car ton chemin est sacré
                                      et te ramène chez toi

                                      au centre de ton coeur


                                      • EtreAvantToutMots 21 septembre 2009 21:33

                                        vous dites « l’amour fait mal » ce qui est faux

                                        c’est l’ego, le moi qui fait mal et a mal

                                        car l’amour vient du soi, de l’être

                                        l’amour est sans attachements(non possession)


                                        a noter que l’ego et l’orgueil son fils sont le pire fléau de l’humanité


                                        le vrai amour n’a peur d’avoir mal, il surmonte tout, pardonne tout etc...

                                        bien sur que les médias dise ce qu’il pensent savoir sur l’amour c’est a dire des âneries. 

                                        y a t-il un scientifique capable de faire la paix dans le monde alors que c’est si simple a faire. 

                                        n’est ce pas la la preuve que même nos soi disant sages ne savent rien


                                        l’amour n’est pas promesse de bonheurs, l’amour est un don que l’on donne

                                        mais pour aimer il faut être et non avoir(ce qui est la majorité des cas)

                                        l’amour ca ne s’écrit pas car cela a été enseigner et écrit depuis bien avant j.c

                                        et peu ont compris ce que ca signifie et beaucoup de ce qu’il l’ont comprit on reculer

                                        il se préfère eux même aux autres car il se considère supérieur(encore l’orgueil)


                                        bref l’amour montre a l’orgueil son inutilité et sa faiblesse qui est sa nature même

                                        c’est un sujet qui s’explore de l’intérieur d’abord

                                        c’est un travail sur soi, son soi, bien qu’il y est quelque exemple sur le sujet<

                                        faut-il encore savoir faire la différence 

                                        entre ceux qui aime les êtres et ceux qui aimes les objets qu’on s’approprie par orgueil

                                        et aussi savoir ce qu’est un être


                                        Qui s’est vaincu a vaincu le monde, il n’a plus d’ennemi 

                                        celui ci Sait, celui ci Est celui ci Aime 

                                        le vrai amour est difficile a reconnaître et a accepter

                                        car on ne la pas connu ou reconnu

                                        et quant on le connaît ont est tenter de se protéger d’un engagement total 

                                        mais ce qui préfère manger, boire,et autre chose matériel a l’amour 

                                        ceux la ne peuvent pas savoir ce qu’est l’amour


                                        car l’amour donne vie et non le contraire, 

                                        l’amour ne cessent pas car il est avant la vie donc aussi après la mort.

                                        c’est pour cela que certain son près a mourir pour sauver, aider d’autres personnes.


                                        • perlseb 21 septembre 2009 22:34

                                          Pourquoi pas une telle définition de l’amour, l’amour « altruiste » plutôt que l’amour « égoïste ». Même si une telle définition n’est pas entendue par la majorité, ça serait beaucoup plus noble.

                                          Quand l’être que vous aimez s’en va avec un(e) autre, il faut se réjouir en ce sens que l’être aimé mérite sûrement mieux qu’un ringard tel que vous.

                                          Bref, un mot, chacun sa définition et son interprétation. Tout n’est pas rationnel dans la vie, à l’évidence, l’« amour » ne l’est pas. Mais avoir un mot sur lequel personne n’est d’accord n’améliore pas sa compréhension et les relations entre individus, alors autant le laisser à la poésie. Dans la vie, ce qui compte, ce sont les actions (avec les meilleures intentions, même si « l’enfer est pavé.. »).


                                        • sisyphe sisyphe 22 septembre 2009 12:52

                                          Par EtreAvantToutMots (xxx.xxx.xxx.74) 21 septembre 21:33

                                          "vous dites « l’amour fait mal » ce qui est faux

                                          c’est l’ego, le moi qui fait mal et a mal

                                          car l’amour vient du soi, de l’être

                                          l’amour est sans attachements(non possession)« 

                                          Entièrement d’accord avec ça.

                                          Ainsi que :

                                           l’amour est un don

                                          Tout est dit.
                                          Un »amour" qui blesse, qui fait mal, ce n’est pas de l’amour ; c’est une projection et une tentative de possession, d’appropriation de l’autre. La blessure est beaucoup plus d’amour-propre que d’amour, qui donne sans rien attendre en retour.

                                          Pour moi, le plus bel exemple d’amour, le plus pur, le plus vrai, est celui que l’on dispense aux enfants : un don total, sans rien attendre de l’autre que son propre épanouissement.

                                          Le reste.... de sordides histoire d’ego et de possession...


                                        • moebius 21 septembre 2009 22:19

                                           Gnan gnan...l’amour ça fait surtout mal aux couilles
                                           n’opinez plus Halte à la dictature de l’opinions, dites n’importe quoi !


                                          • ObjectifObjectif 21 septembre 2009 22:33

                                            Bonjour Surya !

                                            Belle question. Une des plus belle explication que j’ai lue est dans le livre Maîtrise de l’Amour, de don Miguel Ruiz.

                                            Il semble y avoir un problème de vocabulaire avec l’amour. Aimer, c’est donner sans espoir de retour. Et donner ne fait pas mal.

                                            Ce qui fait mal, c’est une peur, variable selon les personnes. La peur entraîne contrôle, propriété, attachement,... et toujours douleurs !

                                            Mais le lire ne peut remplacer de le vivre smiley Alors vivez intensément !


                                            • ObjectifObjectif 22 septembre 2009 11:32

                                              Bonjour,

                                              Je n’avais pas vu votre bel article sur le dalaï lama : il parle lui de « l’amour altruiste » pour éviter de confondre avec « l’amour attachement », douloureux, qui crée problème...

                                              Il a décidément un vocabulaire aiguisé smiley


                                            • Surya Surya 22 septembre 2009 11:38

                                              Bonjour ObjectifObjectif,

                                              Oui, je crois aussi qu’il faut vivre aussi intensément que possible, ne pas laisser passer les choses si elles se présentent. Je vais également essayer de trouver le livre dont vous parlez, merci pour cette référence. smiley


                                            • Surya Surya 22 septembre 2009 11:42

                                              Ah, c’est marrant, on était en train d’écrire un message exactement en même temps !
                                              Merci, mais c’était pas mon article, mais le discours du Dalai Lama qui était beau, comme toujours plein de compassion, d’altruisme, de générosité. Je n’ai d’ailleurs jamais compris pourquoi certaines personnes s’acharnent à dire du mal de lui, à le dénigrer, mais comme je crois qu’il n’y a en réalité rien à comprendre, je ne chercherai pas.


                                            • ObjectifObjectif 23 septembre 2009 15:29

                                              Ah, les coïncidences ! Sinon, le livre précédent « Les 4 accords Toltèques » est un bon préalable : tout petit, poche, simple mais puissant smiley

                                              Bonne lecture...


                                            • Christian Delarue Christian Delarue 22 septembre 2009 08:24

                                              A propos du « A » de amour.....


                                              Le grand amour c’est sublime et surtout possible !

                                              Lecture critique de Jean GARNEAU et de son texte « Les mythes amoureux : le grand amour » en lien ci-après.


                                              Jean Garneau se veut critique du grand amour (1), un critique qui n’entend pas - du moins en début d’introduction - se complaire à dévaloriser ce que les humains estiment beau et grand . Ce qu’il fait quand même tout le long de ses développements ! Ou est l’erreur ? En fait, il critique souvent à raison des personnes qui n’ont jamais connu le grand amour, qui n’ont fait que le rechercher !

                                              Par grand amour il évoque l’amour absolu, l’amour romantique, l’amour passion, sans préciser que ces variétés d’amour se rencontrent dans le réel et pas seulement comme « aspiration hors sol ». Autrement dit, le grand amour existe ou a existé chez les personnes qui l’ont réellement vécu. Cela se voit dans leur regard. Les personnes amoureuses portées par un amour transcendant et partagé illuminent l’entourage de joie et de bonheur. Celles et ceux qui ont connu le grand amour de leur vie savent toute la joie et tout le bonheur que cet amour engendre et corrélativement tout le malheur qui surgit lorsque la perte de ce grand amour survient.

                                              Le réel comme point d’accord avec Jean Garnier.

                                              Le grand amour s’éprouve dans le réel. Je suis ici d’accord avec Jean Garneau lorsqu’il écrit "Mais ces satisfactions ont une autre caractéristique importante : elles sont bien réelles. Il ne s’agit pas de besoins qui seront comblés éventuellement lorsque les circonstances (ou le comportement de la personne) seront changés. Il s’agit de plaisirs qui sont déjà présents, que nous éprouvons réellement". Et faut-t-il ajouter, ce n’est pas par son passage dans le réel qu’il perd de sa force et de sa grandeur, bien au contraire. 

                                              Les grands amoureux trouvent toujours les moyens de se dire des mots doux à longueur de journées mais ne n’est pas seulement une histoire de communication ils arrivent toujours à se rencontrer régulièrement pour éprouver leur amour dans le regard, le contact, la caresse. Bref ils s’aiment de milles manières dans le réel et pas seulement dans l’affection désincarnée ou le fantasme. Et si cela ne dure pas nécessairement toute une vie cela peut durer fort longtemps ! C’est peu de dire que ces amoureux s’en souviennent car bien souvent cette période à été fort constructive de leur personnalité qui a pu ainsi pleinement s’épanouir.

                                              Le dosage entre satisfaction et angoisse.

                                              Jean GARNEAU écrit "Dans ce qu’on appelle le grand amour, les satisfactions sont souvent illusoires ou même inexistantes". Je pense au contraire que les grandes satisfactions surgissent abondamment au début lors de la phase fusionnelle des premiers mois mais qu’elles se maintiennent à un haut niveau par la suite et ce parfois pendant plusieurs années. Pour y parvenir il faut sans doute créer du manque et de l’incertitude pour respecter la loi du désir et ne pas sombrer dans le couple simplement et froidement cohabitant . Mais on sait que la satisfaction va venir et pas dans plusieurs jours.

                                              L’idée qui suit de Jean GARNEAU ne relève pas nécessairement du grand amour : "On y aspire, on s’attend à ce que la satisfaction vienne un jour. En attendant, on se satisfait de la joie d’être aimé, d’être accepté ou même simplement d’être regardé par l’autre. C’est le fait d’être choisi par cet être extraordinaire qui nous comble en anticipation. Mais en réalité, nous vivons de l’angoisse, de la fébrilité et de l’espoir bien plus que de la satisfaction". Il se trompe car dans le grand amour il y a nettement plus de satisfaction que d’angoisse. La fébrilité existe mais la rencontre est fréquente et source de réelles satisfactions.

                                              On peut d’ailleurs se demander de quellles satisfactions il s’agit ? Les satisfactions comportent une dimension affective non palpable quoique source de liens puissants. C’est bien ce qui explique que l’attachement à la personne aimée séparée (ou décédée) perdure plusieurs mois voire plusieurs années. 

                                              Christian DELARUE

                                              Libres extraits de « Qui est l’autre ? » (de Robert MISRAHI), par Christian Delarue

                                              http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=47492

                                              suivi du commentaire : par contraste :

                                              LES COHABITANTS : AUCUNE PASSION, PEU D’AMOUR
                                               http://www.redpsy.com/infopsy/grandamour.html


                                              • Surya Surya 22 septembre 2009 12:37

                                                Bonjour et merci de ce commentaire plein de liens et de références. Je n’ai pas encore eu le temps de lire le lien redpsy, mais j’ai lu ce que vous avez écrit sur bellaciao et deux phrases m’ont particulièrement intéressée :

                                                Il n’est pas vrai que l’amour rende aveugle. Bien au contraire, c’est par l’amour que l’on entre le plus profondément dans la connaissance de l’autre.

                                                L’amour, lorsqu’il est réciproque et intense, est vécu comme un accomplissement.

                                                Et c’est pouquoi je pense que par amour, quand on aime vraiment, on accepte totalement, et on en vient même à aimer, les défauts de l’autre. C’est aussi une forme d’accomplissement de connaître l’autre aussi profondément.

                                                Et dans le commentaire posté à la suite, il y a :

                                                Tout cela ne signifie pas que le couple de cohabitants ne connaît pas le bonheur, mais il s‘agira alors plus d’un bonheur de contentement que d’un bonheur sublime qui illumine la vie du couple aimant.


                                                L’idée de l’amour est un sujet difficile, celui du bonheur l’est aussi car il me semble que les deux ne sont pas toujours liés, en tout cas l’idée que l’on peut se faire de sa forme à soi de bonheur peut être liée à tout autre chose qu’à l’amour. C’est pourquoi je trouve particulièrement intéressante l’idée de bonheur-contentement. Pour prendre un exemple un peu « cliché », ce serait celui qu’apporte la satisfaction qu’on peut avoir lorsqu’on fait le choix de surconsommer dans une société hyper matérialiste.


                                              • ASINUS 22 septembre 2009 08:56

                                                yep , mes compliments à l auteur et aussi aux savants qui savent de manieres définitives
                                                ce qu est l amour , l ane agé qui écrit ces lignes lui n en sait rien plus exactement il sait qu il ne sait pas il se doute que cela existe et qu a l instar de mr jourdain nous faisons « de l amour » sans le savoir, yep un grand merci a notre rafraichissante « auteuse »

                                                asinus : ne varietur


                                                • kitamissa kitamissa 22 septembre 2009 10:15

                                                  l’amour ça fait mal quand on attrape une blennorragie ,ça brûle quand on va pisser ! smiley smiley


                                                  • kitamissa kitamissa 22 septembre 2009 10:19

                                                    le grand amour de ma vie ...

                                                    avant elle m’excitait ,maintenant elle m’agaçe !


                                                    • ASINUS 22 septembre 2009 15:28

                                                      lol incorrigible Maxim !


                                                    • perditadeblanc perditadeblanc 22 septembre 2009 13:10

                                                      De quel amour parle t’on ? de cet amour passion qui n’éxiste que pour se posséder l’un l’autre.De cet amour négatif qui ne sert qu’à flater un ego,et qui ne sert finalement qu’à chercher à contrôler un partenaire.De cet amour éffeminé ou plus aucun homme ne se sent à l’abri d’être dégradé.L’amour passion ,cet amour suggéré,entamé par les fadaises de la renaissance jusqu’à devenir aujourd’hui la panacée et la raison de vivre de toute la société occidentale .l’amour vue sous cet angle c’est de la sorcellerie.

                                                      L’amour c’est aimer et donner à l’autre sans contre partie,sans se posséder et surtout sans trop en parler,,,l’amour se vit, se ressent et ne souffre aucune discussion.L’amour surtout et un désir de l’autre,un désir sanguin qui pousse vers l’autre en vue de recharger les pôles de notre être spécifique.Il est la sensation par excellence de l’éxistence d’un être humain.Il est la jonction entre deux sexes pour aboutir aux derniers soubresauts des corps.L’amour est corps,chaleur,sensations et silence, puisqe seuls les sensations doivent primer.Tout le reste est littérature néfaste.

                                                      • Raymond SAMUEL paconform 18 février 2013 11:38

                                                        Merci SURYA,

                                                        Il y a donc encore des femmes telles que vous, telle que vous vous livrez ici ?
                                                         S’il vous plaît, donnez-nous encore beaucoup de billets comme celui-ci, vous nous mettrez du beaume au cœur.
                                                         Tout ne serait donc pas perdu ? mais pour le croire il faudrait que de nombreuses aussi belles paroles viennent d’ailleurs. Etant donné l’évolution des mentalités je n’ai guère d’espoir que l’amour soit souvent vu à ce niveau.

                                                        Je suis entièrement d’accord avec Sisyphe quand elle (il ?) écrit que l’amour le plus beau, parce que le plus désintéressé, le plus donné sans conditions, celui qui inclut le don de soi, le plus enrichissant et valorisant pour sa propre personne, c’est celui que l’on donne à ses enfants.

                                                        L’amour amoureux fou, l’amour passion prend rarement le virage nécessaire pour durer. Pourquoi durer diront certains. Parce que l’amour fou n’a pas sa place dans le quotidien et n’est pas compatible avec la famille lorsque famille il y a (enfants), que ce soit dans la continuité ou dans la rupture.


                                                        • Surya Surya 22 février 2013 10:42

                                                          Bonjour paconform,

                                                          Je viens seulement de voir votre commentaire, désolée donc d’y répondre si tard.
                                                          Ce texte est un mélange un peu chaotique de réflexions personnelles sur l’amour absolu, le grand amour, l’amour passionné, et de réactions de révolte après que j’ai appris qu’une de mes amies venait de mettre fin à ses jours après avoir passé plusieurs années à souffrir, étant follement, inconditionnellement, totalement, passionnément, appelez cela comme vous le voudrez, amoureuse d’un homme marié. Cette passion était réciproque, et pourtant cet homme lui soufflait sans arrêt le chaud et le froid, lui promettait la lune, puis la menait en bateau, hésitait, repoussait... Elle n’arrivait pas à rompre, et elle s’est laissée détruire complètement. Aujourd’hui je pense que personne n’est à blâmer dans cette histoire, mais sur le moment, j’étais bouleversée et furieuse, et je me suis dis que cet homme, qu’elle ne m’a bien sûr jamais présenté et que je connaissais à travers les récits qu’elle me faisait de lui, avait été franchement lâche et donc, de part sa lâcheté, était responsable de ce qui était arrivé. Je m’en suis voulu en me disant que je n’avais peut être pas su trouver les mots pour l’aider, et c’est sans doute vrai, mais comment peut on imaginer une seule seconde que quelqu’un va choisir ce genre d’issue à un tel problème ?

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