Etienne Chouard, Don Quichotte des temps modernes -IV
Nous avons vu en troisième partie en quoi consistait ce processus de dépolitisation des individus, processus qui consistait à réduire ces derniers à de simples consommateurs, c’est-à-dire à ce qu’ils avaient de moins rationnels et « humain », à de simple corps mus par l’unique principe de jouissance égoïste. Aussi, avant de formuler nos propres propositions concernant la problématique soulevée par Chouard, il nous faut préalablement montrer en quoi cette dépolitisation procède d’une dynamique dramatique qui excède très largement celle d’une simple conjoncture socio-économique, aussi tragique soit-elle.
Nous allons voir en effet que ce qui ronge nos sociétés contemporaines relève bien en dernière instance d’une nouvelle « métaphysique », pour ne pas dire d’une nouvelle « religion », très bien résumée par le terme « d’économystification » inventé par le philosophe Jean-Pierre Dupuy dans son dernier ouvrage pour décrire ce funeste paradigme.
Pour ce faire, nous allons dans un premier temps revenir aussi brièvement que possible sur ce que nous appelons la « théorie ad-hoc du sujet égoïste et rationnel », anthropologie conçue par et pour les grands groupes financiers se trouvant selon nous au principe même de ce nouvel obscurantisme. Nous aborderons ensuite, toujours avec la plus grande brièveté possible, les enjeux éthiques et politiques posés par une telle anthropologie « métaphysique ». Cela nous conduira à nos recommandations, portant sur la nécessaire « éducation à la démocratie », qui, nous tenterons de le montrer, constitue à nos yeux le seul moyen de dépasser une situation qui, pour reprendre Jean-Pierre Dupuy, nous conduit droit à La catastrophe. Enfin, en guise de conclusion, nous reviendrons aux propos de Chouard, en étudiant comment concilier nos deux approches en apparence (étant donné notre première critique) incompatibles.
Une anthropologie « tournée vers le profit »
Aussi, les grands groupes financiers tirent pour nous leur pouvoir régulateur d'un savoir ad hoc du sujet, conforme à leurs intérêts et à laquelle la réalité des individus, peu importe sa complexité, doit à son tour se conformer. Or, ce savoir, véritable anthropologie « tournée vers le profit[1] », s'apparente en un sens à une réactualisation de la figure de l' « animal laborans » introduit par Hannah Arendt et selon laquelle l'être humain, enchaîné par les nouvelles logiques capitalistes au « règne des moyens », serait désormais définit comme uniquement préoccupé par les processus vitaux que sont sa reproduction et sa persévération dans l'être. De fait, l' « hypothèse de l'acteur égoïste et rationnel[2] » constitue pour ainsi dire la matrice à partir de laquelle sont rendues possibles les « stratégies » de dépolitisation des individus issues du management stratégique. Aussi se trouve-t-elle au centre de théories économiques actuellement les plus influentes, telles que celles dites du « Choix public », comme de leur pendant opérationnel qu'est le « Nouveau management public. ».
De l’économie du « bien-être » à l’économystification
1) L’économie du « bien-être »
La version moderne du Public Choice, théorisée par l'économiste Kenneth Arrow[3] et issue des controverses portant sur la coordination des intérêts particuliers au bien-être collectif, réactualise la pensée d'Adam Smith en y introduisant une considération de taille, à savoir la notion « d'impossibilité des comparaisons (d'utilités) interpersonnelles ». Pour Arrow, il est en effet impossible d'évaluer la rationalité -ou l’irrationalité, des choix réalisés par les individus, que ce soit dans le cadre de la vie publique, comme lors d’élections, ou dans celui la vie privé et même intime, comme lors de contractualisations matrimoniales ou patrimoniales. Or, cette impossibilité soulève pour les économistes un problème majeur : elle rend impossible à son tour les comparaisons interpersonnelles, et par là, toutes possibilités d'élaborer des stratégies, qu'elles soient commerciale ou politique. Aussi, et c'est en ceci qu'il s'agit d'une construction théorique ad hoc, c’est-à-dire « établie conformément à », Arrow substitue à la notion d'utilité, surdéterminé rationnellement et donc insondable, celle de « préférences » individuelles, qui sont autant de « tendances » objectivables, quantifiables, et paradoxalement universalisables de par leur nature essentiellement protéiforme. Concrètement, ces préférences sont évaluées à l'aune de données comptables telles que la consommation et permettent ainsi de définir la « fonction d'utilité » des consommateurs. Cette fonction, associant aux « paniers de consommation » bien tangibles quant à eux des indices désormais commensurables, permet à son tour, à partir des tendances observées, de « résumer » les comportements individuels, et in fine, de les comparer à nouveau sur la base de l'économie du « bien-être [4] ».
En effet, la notion de « préférences » est indissociable dans la pensée du Public Choice de celle de « bien-être ». De fait, ce courant se revendiquant d'une conception utilitariste de l'éthique, il circonscrit sa « base informationnelle[5] » à cette notion éminemment subjective qu'est le « bien-être ». Or, dans la mesure où selon cette approche les individus sont décrits comme exclusivement mus par leurs intérêts égotiques, le degré de bien-être potentiel d'un individu ou d'une collectivité est corrélatif de la quantité[6] d'utilités par eux produites et consommées. On retrouve ici précisément l'idée développée par Arendt selon laquelle s'est opéré un renversement dans la hiérarchie entre ce qu'elle nomme la « vita activa », mode d'être pour l'Homme exclusivement tourné vers les processus vitaux, et la « vita contemplativa », quant à lui libéré des contraintes du biologique. En effet, le « bonheur » est identifié par cette conception métaphysique du sujet à la maximisation pour les individus de leur utilité personnelle et subjective, ou, pour reprendre le philosophe Dominique Quessada, à la « consommation de soi[7] ».
2) L’économystification
En réduisant ainsi l’individu à sa faculté de jouissance la plus égoïste, la plus « primitive », la théorie économique dominante –autrement appelée « orthodoxe », a élaboré une véritable anthropologie, anthropologie dont le savoir ne provient non pas de l’observation méthodique des individus, mais bien du profit qu’il est possible d’en tirer si on force la réalité à s’y conformer. Le capitalisme néolibéral, par le truchement du discours autoritaire de l’économiste -ce véritable « prophète » postmoderne qui détient ce pouvoir divin de provoquer en les annonçant la pluie et le beau temps, est ainsi parvenu, en faisant passer son discours pour « scientifique » et « objectif », à favoriser l’émergence d’une nouvelle « religion » que Jean Pierre Dupuy thématise sous le néologisme « d’économystification ».
L’économie a effet pour le philosophe tout simplement remplacé la religion. Dans un contexte où, nous dit-il, « la désacralisation du monde […] caractérise la modernité », l'économie s'est imposé comme un substitut puissant, capable grâce à cette anthropologie ad hoc et aux stratégies de manipulation de la psychè devant la rendre effective de « ritualiser la violence des hommes », soit en la régulant, soit en la libérant. L'économie est donc devenue pour Dupuy le nouveau « cadre moral » à l’unique aune duquel les individus doivent se référer pour s’orienter dans la vie.
De fait, à l’instar de la « morale chrétienne » qui, bien intériorisée, impose d’elle-même sa propre autorité sans ne jamais nécessiter de recours à une quelconque contrainte extérieure objective (la promesse de « liberté de croyance » qu’elle affiche constituant un très bel exemple d’injonction paradoxale étant donné le châtiment qui attendrait les non-pratiquants), l’imaginaire de l’entreprise bien intégré impose de lui-même un code de bonne conduite conforme aux intérêts des grands groupes privés sans (presque) jamais avoir besoin de recourir à la contrainte. En ce sens, l’économie capitaliste est parvenue à une forme incontestable de transcendance, cette faculté divine d’influencer, et donc de contraindre, sans se manifester directement. Ce qui est précisément la définition de la société de contrôle thématisée par Foucault.
C’est pourquoi, pour revenir à notre préoccupation principale, le problème n’est selon nous pas de l’ordre du constitutionnel, et donc de l’institutionnel, comme pour Etienne Chouard, mais bien de l’ordre du civilisationnel. Et au final c’est bien la supercherie consistant à faire passer l’économie pour une science dure et objective, alors qu’il s’agit en réalité d’une science de l’Homme qui ne peut à ce titre se réduire à un corpus de formules mathématiques réifiantes, qui aura rendu possible la pénétration du discours des grands groupes financiers visant à faire des individus de nouveaux esclaves au service de leurs intérêts privés.
Nous allons maintenant voir, en guise de transition vers nos propositions et notre conclusion, en quoi c’est bien cette « bêtise de l’expertise » économique, pour paraphraser Dupuy, qu’il s’agit en dernière instance, en tant qu’elle constitue le vecteur privilégié de cette économystification, de « déstabiliser » dans ses fondements, déstabilisation que seule un sursaut démocratique issu d’une éducation non tournée vers la rentabilité est capable selon nous de provoquer.
Nous aborderons cette avant dernière partie par le prisme de la notion « d’éthique procédurale », qui derrière ce barbarisme cher aux philosophes ne signifie simplement que les doctrines morales, politiques, philosophiques ou religieuses (généralement les quatre à la fois) qui président implicitement à l’élaboration des lois et des constitutions (ces dernières, comme l’ensemble du Droit en vigueur dans chaque pays, étant l’expression la plus éminente de la culture et du système de valeurs qui les singularisent).
Transition problématique : la question de « l’éthique procédurale »
Le problème de l'éthique procédurale contemporaine, nous dit le philosophe Marc Maesschalck, est qu'elle « survient dans les sociétés dominées par la crise des visions du monde qui garantissent la hiérarchie des valeurs » (Maesschalck, 2001). Sa prétention à l'universalité, précise-t-il, est problématique car, éminemment politique, elle pérennise et institutionnalise la « thèse d'un progrès universel de la raison sans envisager [...] l'hypothèse d'un nouveau bouclage de la rationalité occidentale sur une vision du monde desubstantialisée ». Ici, l’auteur de Normes et contextes fait référence à cette « clôture de la signification » évoquée par Castoriadis, qui pour nous caractérisait –entre autres, l’Athènes de l’antiquité, et qui, comme nous l’expliquions, renvoie à un système de représentations et de valeurs érigées comme universelles et nécessaires pour une société donnée et pouvant tout expliquer par lui-même, sans jamais admettre la possibilité d’une contradiction par rapport à un élément extérieur à ce même système. Autrement dit, pour Maesschalck, le problème de l’éthique procédurale contemporaine, au fondement de nos constitutions libérales, est qu’elle tend à se fermer sur une unique vision d’un monde qui, excluant les autres mondes possibles -renonçant par-là à sa propre diversité, en viendrait à perdre sa substance. Il s’agit donc pour le philosophe d’une éthique qui, tel un dogme religieux qui s’auto justifie, n’accepterait aucune contradiction venant de l’extérieur, aussi pertinente soit-elle.
Ainsi, deux incohérences frappent la pratique actuelle des différentes éthiques procédurales : d'une part, affirme l'auteur, « Elles font l'impasse sur leur contexte d'émergence », ce qui conduit à une totale « absence d'intégration de leur perspective sur le monde vécu », et d'autre part, « elles refusent le dialogue avec d'autres formes de rationalité éthique (pourtant tout aussi opérationnelles), ce qui les ferme à l'apprentissage du point de vue d'autrui » (Maesschalck, 2001). Aussi l'enjeu est-il pour Maesschalck de savoir si l'éthique, dans la mesure où elle devient politique, peut se contenter d'être un "gai savoir" du juste, au risque de perdre de vue sa raison d'être, à savoir « celle qui consiste à assumer ses conséquences pratiques et pas uniquement ses prétentions idéales à la validité » (Maesschalck, 2001).
Mais de quelle éthique procédurale s'agit-il ? Pour l'auteur de « Normes et Contexte », c’est bien cette éthique qui réduit le sujet à une entité simple et parfaitement appréhendable par les groupes d'intérêts privés, et donc d'une éthique entièrement close sur elle-même et déconnecté de tout contexte, prêchant aveuglément les vertus du capitalisme. Nous sommes donc confrontés, conclut l'économiste Gabriel Maissin, à une vision de la société avec « le seul marché comme modèle idéal de relation sociale, des individus qui agissent suivant leur seul intérêt, mais sans envie et un État-minimal dont la seule mission serait de garantir une justice procédurale, sans même en vérifier l'efficacité réelle. Dans le domaine philosophique, c'est bien une tentative de renforcer la légitimité du marché, par le biais de l'argumentation éthique. » (G. Maissin, 2012).
Pour un « changement de civilisation »
Que s’agit-il alors de faire ? Pour Maesschalck, "L'éthique procédurale doit d'abord se dégager elle-même de la forme de vie idéalisée à laquelle elle adhère comme si elle pouvait soumettre le monde commun et le transformer en moyen de sa réalisation ». Autrement dit, elle doit se « démystifier » d’elle-même. Ce "pragmatisme contextuel", comme l’a baptisé le philosophe, consiste ainsi à déplacer « l'ordre idéal inhérent à la visée du monde soumis à la règle vers l'ordre réel produit par la composition du monde et de la règle ». Comprendre ici que la nouvelle éthique doit d’abord renoncer à la visée d’un monde idéal qu’il faudrait imposer par le Droit et se tourner vers le monde réel pour établir une législation qui prenne en compte le contexte particulier de sa propre formulation.
De cette manière, nous dit le philosophe, « la raison législatrice [serait] comme déstabilisée, puisqu'elle [passerait] de sa confiance dans le pouvoir être d'un monde soumis à la règle grâce à sa propre cohérence à une sortie d'épreuve et même de dépendance de sa volonté à l'égard d'un accord avec les autres volontés dans leur commerce concret avec le monde commun ». Autrement dit, si le Droit prend en compte la diversité des perceptions du monde des individus auquel il est sensé s’adresser, la raison législatrice perdrait cette rigidité qui, pour reprendre Agamben, fait violence à la réalité lors de son application (puisqu’elle la force à se conformer à ce qu’elle n’est pas).
Le philosophe Jean-Marc Ferry en appelle quant à lui à un « principe de plasticité ». Il s'agit pour l'auteur de « Philosophie et communication » d'une réclamation procédant d'une « critique du juridisme occidental ». Au nom du « principe de plasticité », Ferry réclame un « droit de déstabilisation » pour nos constitutions. En effet, nous dit-il, « pour un certain libéralisme, nous dit-il, la constitution de nos sociétés occidentales n'est plastique que dans les limites qui sont celles des règles du jeu démocratique ». De fait, cette « constitution fondamentale incarnée dans la figure d'un homo aequalis moderne, occidental, individualiste et universaliste, ne saurait être révisée de façon radicale, puisqu'elle est le cadre même à l'intérieur duquel s'effectuent les révisions » (J. M. Ferry, 1994). Nous retrouvons ici le même constat d’une clôture de la signification problématique.
C'est pourquoi le principe de plasticité doit constituer pour Ferry celui d'une « critique permanente pensée comme procédure rationnelle de la révision des vérités scientifiques et éthiques. Ces vérités sont supposées préformer nos contextes de vie moderne, mais toutes doivent pouvoir principiellement faire l'objet d'un doute ». Aussi, le principe de plasticité est ainsi interprété par le philosophe comme « principe de révision pensée sur la procédure critique d'une discussion rationnelle. » (J. M. Ferry, 1994, p40)
En définitive, et pour revenir à Jean Pierre Dupuy, c’est bien cette « bêtise de l’expertise » économique qu’il faut déstabiliser. Rappelons que pour le philosophe, l’économie, en prenant la place laissée vacante par le sacré et le religieux, notamment par le truchement de l'illusion de sa scientificité et de la parole de l'expert, aurait réduit le politique qu'elle a totalement corrompu au rôle de simple gestionnaire qui était initialement le sien. « Le signe le plus probant, dit-il, que l'économie a assujetti le politique, c'est qu'on attend aujourd'hui d'un chef d’État que ce soit un expert en économie. ». Aussi, pour Dupuy, le seul moyen de sortir de cette économystification destructrice est de réhabiliter « l'agir communicationnel », c’est-à-dire la discussion publique rationnelle, seule garante de de ce qu’il appelle « l'autotranscendance du politique » (qui n’est rien d’autre que la sortie de cette clôture de la signification), et, à travers lui, de l'économie (qui par-là reprendrait sa place de « simple gestionnaire » des affaires courantes).
Aussi, pour Marc Maesschalck, Jean-Marc Ferry et Jean-Pierre Dupuy, la tâche de la philosophie éthique et politique, en tant qu’elle doit repenser et reformuler les bases sémantico-logiques, pragmatiques et cognitives d’une éthique procédurale devant renoncer à l’universalité aveugle du scientisme économique occidental au profit d’une mise en débat de toutes les rationalités impliquées dans le processus de construction sociale, n’est-elle pas tant, pour reprendre les mots de l’auteur de « Normes et contextes », « de transformer une pratique institutionnelle donnée » que de « changer de civilisation » (Maesschalck, 2001, p.159).
Comment, dans la pratique, traduire cette nécessité de « déstabilisation » de l’éthique procédurale en place ? Nous allons maintenant voir -et ce sera là l’objet central de nos recommandations, que ce que l’on nomme « l’approche par les capabilités » peut constituer une piste intéressante. Nous verrons en effet que, cette approche prenant en compte la diversité effective du monde auquel doit s’appliquer le Droit, celle-ci nous semble pouvoir permettre de sortir de cette éthique procédurale économystifiée et close sur elle-même, notamment par l’introduction de « capabilités » essentielles à la démocratie que seule une éducation non tournée vers le profit privilégiant la libre expression de cette même diversité peut selon nous assurer.
Références manquantes :
-Marc Maesschalck, Normes et contextes. Les fondements d’une pragmatique contextuelle, Ed. OLMS, coll. « Europa Memoria », 2001, 316p.
-Jean-Pierre Dupuy, L’avenir de l’économie. Pour en finir avec l’économystification, Ed. Flammarion, Paris, 2012, 291 p.
-Jean-Marc Ferry, Philosophie de la communication 2. Justice politique et démocratie procédurale, Ed. du Cerf, coll. « Humanités », 123 p.
[1]« for profit ». C'est ainsi que Martha Nussbaum qualifie les logiques néolibérales présidant notamment aux politiques publiques d'éducation. Cf : Martha C. Nussbaum, Not for Profit, Why Democracy Needs the Humanities, Princeton, Princeton University Press, 2010, 158p.
[2]Pierre Dardot et Christian Laval, La nouvelle raison du monde. Essai sur la société néolibérale , Paris, La découverte, 2010, p.
[3]Notamment dans : Kenneth Arrow, Social Choice and Individual Values, New York, Yale University Press, 1951, 1970 pour la présente édition, 144p.
[4]Pour cette partie, voir notamment A. Sen, Intérêt personnel et économie du bien être, in Sen, Éthique et économie, Paris, PUF, coll. « Quadrige », 1993, 2008 pour la présente édition, pp. 49-69.
[5]La notion de « base informationnelle », ou « base d'informations », est notamment utilisé par Amartya Sen pour désigner les critères éthiques qualifiés de prioritaires et sur lesquels les pratiques doivent se conformer afin d'être qualifiées de justes moralement. Cf : Amartya Sen, Un nouveau modèle économique, Développement, justice, liberté, Paris, Odile Jacob, 2000, notamment pp. 79-101.
[6]Quantité obtenue « après sommation », c'est à dire que « la somme des utilités doit être maximisée indépendament des inégalités dans leur distribution », cf : Sen, Ibid, p.85.
[7]Dominique Quessada, La société de la consommation de soi, Paris, Verticales, Paris,1999, 191p.
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