France : perte du triple A ! Merci qui ?

Giscard, Mitterand, Chirac, Jospin, Pompidou, De Gaulle, Coty n’ont jamais été dégradés, eux. Pour l’histoire, pour les siècles des siècles, Sarkozy restera le président de la dégradation de la France. C’est ainsi ; que ce qui est fait soit écrit.

Salut, Yohan.

Il est facile d’amalgamer dans la critique les partis qui se sont succédés. L’examen objectif de l’évoluation de la dette montre pourtant clairement que c’est, et de très loin, sous des gouvernements de droite (RPR puis UMP) que cette dette s’est dramatiquement creusée. Seule embellie : la gouvernance de Jospin au cours de laquelle la dette a été contenue. Pour le reste, Sarkozy en est le champion absolu car c’est sous sa responsabilité qu’elle s’est le plus creusée, que ce soit lorsqu’il était ministre du Budget de Balladur, ministre des Finances de Villepin et maintenant Président de la République omniprésent et hyperdirectif.

« Les agences de notations au niveau des etats, en europe , cela date de la fin des années 90 !!! »

1975, dont la France.

http://www.gresea.be/spip.php?article914

Et avant cette date c’est le taux d’emprunt qui faisait effet de « note souveraine ».

Merci Mitterrand, Merci Chirac, Merci Sarko. La dette c’est l’UMPS
Bien sûr !
Suffit de consulter ce graphique pour s’en convaincre.
Dette publique de la France
Mitterrand a largement montré la voie, alors sur ce coup le PS ferait mieux d’écraser.
N’allez pas en conclure que je prends la défense de Sarkozy, mais il faut rendre à César ...

Bonsoir, Abou Antoun.

Vous avez raison, Mitterrand a montré la voie, mais dans une période où quelques milliards de dette de plus n’avaient pas beaucoup d’importance relativement au PIB.

Cela dit, merci d’avoir mis ce graphique en lien car il montre clairement, comme je l’ai indiqué plus haut, que c’est à chaque fois sous la responsabilité de Sarkozy que la dette a le plus augmenté, et cela de manière spectaculaire : lorsqu’il était ministre du Budget, ministre des Finances et Président de la République. Mettre sur le même plan la gauche est malhonnête car le seul véritable palier de stabilité de la dette est imputable à la gestion de Jospin. Regardez votre graphique : il est édifiant !

@ Fergus

Ah, l’odeur de la propagande socialiste...

«  L’examen objectif de l’évoluation de la dette montre pourtant clairement que c’est, et de très loin, sous des gouvernements de droite (RPR puis UMP) que cette dette s’est dramatiquement creusée. »
 
Faux.
Sur les 30 dernières années, les 7 années où la dette a le plus augmenté ont été des années ou la gauche a été au pouvoir, soit seul (4 fois), soit durant des annés d’alternance.

« Seule embellie : la gouvernance de Jospin au cours de laquelle la dette a été contenue. »
 
Faux.
La dette s’est creusée de plus de 20% (avec effort structurel négatif !) dans un contexte économique pourtant extrêmement favorable.
Durant le Gvt Jospin, pour le ratio dette/PIB, la France est passée du 4ème rang dans la zone euro au 9ème.

« Pour le reste, Sarkozy en est le champion absolu car c’est sous sa responsabilité qu’elle s’est le plus creusée, que ce soit lorsqu’il était ministre du Budget de Balladur, ministre des Finances de Villepin et maintenant Président de la République omniprésent et hyperdirectif. »

Faux.
Le « champion absolu » de la dette est François Mitterand. Et de loin.

Bonsoir Fergus,
Il n’est jamais déplaisant de débattre avec vous car vous êtes à l’évidence quelqu’un de sincère d’honnête et de convaincu.
Si je partage certaines de vos convictions je ne les partage pas toutes. En particulier je renvoie dos à dos l’UMP et le PS pour ce qui concerne la situation actuelle.
Mais en fait je vais bien au delà de cela. Nous avons le nez dans le caca parce que nous élisons depuis des décennies non pas des chefs inspirés, des décideurs, mais des menteurs et des démagogues.
Aucun président n’aurait pu être élu en prêchant la rigueur budgétaire. Nous avons donc choisi des bonimenteurs à l’heure du ’toujours plus’. Sarko est le dernier de la lignée et il va payer pour tout le monde parce que la situation n’a fait que s’aggraver au cours du temps et peut être aussi parce qu’il est le plus incompétent.
Il y a en fait superposition de deux phénomènes :
Le problème des dettes souveraines.
Le ralentissement de l’économie mondiale dû à l’épuisement des ressources et aux problèmes environnementaux.
Évidemment le second influe sur le premier dans la mesure où la croissance n’apparaissant plus comme la solution (mais le problème) la fuite en avant ne peut continuer et chacun veut ’rentrer dans ses sous’, ce qui est impossible.

Bonjour, Morris.

Le champion de la dette est François Mitterrand : FAUX !

Vous englobez dans votre démonstration la période de cohabitation avec Chirac au cours de laquelle c’est le RPR qui était aux commandes des Finances.

Qui plus est, je maintiens qu’à l’époque (gauche ou droite confondues), l’état de la dette était loin d’avoir les conséquences qu’elle a depuis 10 ans. C’est par conséquent plutôt sur les 15 dernières années qu’il convient de se pencher si l’on veut être pertinent.

Une chose encore : je n’ai jamais été socialiste !

Bonjour, Abou Antoun

J’apprécie également nos échanges. Entièrement d’accord avec vous : nous avons jusque là élu des « menteurs », des « démagogues », des « bonimenteurs », Sarkozy étant une sorte d’archétype caricatural de cette lignée.

Et le pire est que l’offre qui nous est proposée en 2012 se situe dans la même veine. Il n’y a guère, parmi les candidats, que Mélenchon qui tienne, à mes yeux, un discours plus réaliste, et c’est pourquoi je voterai pour lui au 1er tour. Mais sans trop me faire d’illusions : d’une part, il n’a aucune chance d’être en finale et sera probablement handicapé par le vote utile en faveur de Hollande ; d’autre part, il a lui-même été, il n’y a pas si longtemps, un toutou complaisant de la politique socialiste.

Cordlalement.

Et le pire est que l’offre qui nous est proposée en 2012 se situe dans la même veine.
C’est bien le problème, et je commence à me désintéresser de ce ’non-évènement’.
J’aurais pu militer pour un ’vrai’ parti écologiste mais la caricature EELV me fait gerber.

Bonjour Fergus et les autres,

c’est vraiment marrant de voir tous ces mecs de droite, et ces ultralibéraux en train de tourner le graphique de la dette dans tous les sens pour faire qu’il ne soit moins catastrophique pendant les périodes ou la droite était au pouvoir, et faire le mouvement en sens inverse lorsqu’il s’agit de la gauche.

Mais il s’agit d’une analyse totalement biaisée. D’une part, on fait toujours démarrer le tableau de la dette à 1975, car avant cette date, la dette publique n’existait tout simplement pas. On peut y voir là une conséquence directe de la loi de 1973, dite « loi Rotschild », interdisant au gouvernement Français d’emprunter directement à la banque centrale. Donc, ce dont vous discutez, ce n’est pas de la vrai cause de la dette, mais de différences minimes mais le fait que l’un l’aurait fait grossir plus que l’autre, sans même remarquer que tous l’ont fait grossir à l’exception de Jospin pendant quelques temps, et aidé par une conjoncture exceptionnelle.

Et d’autre part, je n’ai jamais cessé de soutenir que durant le dernier siècle, nous avons été gouverné à gauche pendant maximum 4-5 ans. 2 ans pendant le front populaire, 2 ans de 1981 à 1983, et 1 an à la sortie de la 2ème guerre mondiale. Et avant le siècle dernier ? Le concept de gauche n’existait pas.

Bref, si on considère de vouloir régler le problème de la dette, plutôt que ce concours de vertu entre divers représentant de la droite, il faudrait voir à s’attaquer à l’origine réelle du problème, qui est que l’état doit pouvoir emprunter à taux réel négatif, ce qui était le cas dans la situation avant 1973

Bonjour Wesson,
l’emprunt à taux 0 à la banque centrale ne provoque pas de la dette, mais fait fonctionner la planche à billets, bref provoque de l’inflation.
Pour les classes moyennes le résultat est à peu près le même sauf à s’endetter au maximum pour ne pas être le dindon de la farce.
On ne peut pas dépenser plus qu’on ne gagne, sauf pour investir. dès qu’il s’agit de couvrir des dépenses de fonctionnement tôt ou tard il faut payer la facture d’une manière ou d’une autre.

bonsoir Abou Antoun,

"l’emprunt à taux 0 à la banque centrale ne provoque pas de la dette, mais fait fonctionner la planche à billets, bref provoque de l’inflation.
Pour les classes moyennes le résultat est à peu près le même [...]"

Votre raisonnement est totalement faux. Dans les années 1970, les gens empruntaient à 15-20%, mais ils s’en foutaient parce que l’inflation et l’échelle mobile des salaires rendait négatif le taux réel de ces emprunts. Dans ces années là, n’importe quelle classe moyenne pouvait accéder très simplement à la propriété, et même une paye d’ouvrier pouvait suffire.

Aujourd’hui, ou on a découplé les salaires de l’inflation et combattu celle-ci, plus personne ne peut emprunter pour acheter sa maison, et du fait de la tendance à la modération salariale, les difficultés pour rembourser ces emprunts vont croissant.

L’inflation n’est pas une chose fondamentalement mauvaise en soi. Elle opère naturellement une redistribution de la richesse en détruisant la valeur du cash oisif. A vous qui parlez d’investissement, le vrai problème actuel c’est ces formidables quantités d’argent qui ne fout rien dans les circuits financiers, en dehors d’un effroyable parasitisme de l’économie réelle. L’inflation lorsque elle existe règle naturellement ce compte là.

Dans les années 1970, les gens empruntaient à 15-20%, mais ils s’en foutaient parce que l’inflation et l’échelle mobile des salaires rendait négatif le taux réel de ces emprunts. Dans ces années là, n’importe quelle classe moyenne pouvait accéder très simplement à la propriété, et même une paye d’ouvrier pouvait suffire.
J’ai connu ces années en tant que travailleur. Le contexte était totalement différent puisqu’on était encore dans une période de croissance économique généralisée. La fin de cette période n’est pas dictée par une mauvaise politique financière, elle est le résultat d’un épuisement des ressources et d’une dégradation de l’environnement qu’on essaie de masquer.
En période de récession ces recettes ne marchent pas. L’inflation ferait aujourd’hui beaucoup de victimes parmi les salariés modestes et les retraités n’ayant aucune possibilité d’ajustement. Ce processus est d’ailleurs en route même sans emprunt à taux zéro.

► La fin de cette période n’est pas dictée par une mauvaise politique financière, elle est le résultat d’un épuisement des ressources et d’une dégradation de l’environnement qu’on essaie de masquer.

■ oui, et d’une natalité non-maîtrisée