JL1,
Merci de votre réponse. Vous analysez avec acuité la perversité des systèmes de dettes livrées aux marchés. Votre regard sur la création de monnaie est tout à fait pertinente. En gros, à partir du droit souverain de battre monnaie qui est remis en question par certains économistes comme étant source d’inflation, ce droit a été transféré aux marchés financiers internationaux retranchés aux USA, et ce dernier pays, voyant un avantage à faire couler les autres, ne fera rien. Cela au nom de la liberté de la finance et de la concurrence mondiale. Les nations dussent-elles en crever.
C’est pourquoi, voulant regagner le pouvoir non seulement d’émettre des emprunts, mais de pouvoir contrôler ce qu’ils deviennent et ne soient pas transformés en instuments de spéculation sans regard sur leur nature et leur effet sur les pays, j’ai formulé l’hypothèse de les rendre non cessibles, ou du moins très difficilement.
Deux choses simples pour mettre fin à la folie financière ambiante : ralentir l’horloge financière (les transactions ne peuvent se produire qu’après un délai de carence ; donc ralentissement du rythme de production de monnaie) et pénalités économiques en cas de cession des emprunts à l’économie casino. L’emprunt reste dans les mains de l’emprunteur jusqu’à extinction de la dette (en gros).
Tout cela contredit violemment l’orthodoxie économique courante et n’a aucune chance d’aboutir, j’en suis bien conscient. Mais, cela reste un des remèdes de cheval aux pleurnicheries ambiantes.