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Accueil du site > Tribune Libre > Gandhi et la « non-coopération ». Valable en 2011 ?

Gandhi et la « non-coopération ». Valable en 2011 ?

Ramer ou ne plus ramer, that is the question ?
_ Economie 2011, Démocratie 2011 : y collaborer ou ne plus y collaborer ?

France : bilan économique 2011
_ Aucun budget à l'équilibre depuis 30 ans.
_ Le bilan de chaque année est une perte.
_ Le bilan de chaque jour est une perte.
_ Le bilan de chaque jour est une destruction globale de valeur, compensée par la souscription d'une nouvelle dette, ie une perte d'indépendance et d'autonomie.
_ Un organisme qui fonctionne ainsi est non-autonome et non-pérenne. La taille ne fait rien au destin de l'affaire, elle ne fait que le différer.
_ C'est une galère pilotée dans une mauvaise direction depuis 30 ans et
qui conduit ses passagers, et les enfants de ses passagers, au naufrage.

France : Bilan démocratique 2011
_ Au diapason du bilan économique.
_ De la démocratie nous sommes d'abord passés à la démocratie représentative, où une caste d'individus, les élus, s'occupe, pour la population, des intérêts de la population. C'est ni plus ni moins qu'une forme de tutelle.
Une tutelle justifiée pour 1000 bonnes raisons : les lois sont désormais trop compliquées, le peuple est trop populaire, trop populiste, etc, etc.
_ Et puis, la caste des élus s'est professionnalisée (pour mieux servir le peuple bien sûr).
_ Et puis, la caste des élus s'est dit que pour mieux faire son travail, il convenait d'être bien entourée. Et d'embaucher un maximum de personnel, directement ou indirectement. Un personnel, aujourd'hui une armée, qui sait être reconnaissante le moment venu.
_ Et puis, la caste des élus s'est dit que d'être aimée du peuple, c'était ma foi bien sympathique. Et d'organiser la distribution d'allocations innombrables à une population qui sait aussi être reconnaissante le moment venu. Ah, qu'il est doux le métier de teneur de louche !
_ Et puis, avec le bipartisme de facto, la caste des élus a compris que l'essentiel pour être élu était d'abord d'appartenir à l'un des 2 partis et d'y être désigné candidat.
_ Et puis, la caste des élus s'est auto-votée tellement d'avantages que cela lui a permis de complètement se déconnecter des problèmes sordides de la population d'en bas. Le député qui se promène parmi ses électeurs a rigoureusement autant de compréhension pour eux, que vous en avez pour les animaux du zoo où vous vous promenez avec vos cacahuètes.
_ Et puis la caste des élus s'est dit que la bagarre avec le camp d'en face, c'était bien joli pour amuser la population les soirs d'élections, mais que en pratique, si l'élu du jour veut bien embaucher le perdant du jour, et si le perdant du jour veut bien rendre la pareille le moment venu ... et bien il n'y aurait plus jamais de jour de disette dans la famille.

Bref, de glissement gentillet en glissement gentillet, nous voilà désormais rendu avec une classe politique oligarchique, qui ne s'occupe fondamentalement plus que de ses propres intérêts, des intérêts de ses proches et interlocuteurs effectifs et quotidiens (oligopoles et corporatismes).
_ Le principal travail (et le vrai métier) de l'oligarchie aujourd'hui est désormais de dissimuler par tous les moyens possibles la réalité de la situation ci-dessus à la population.

_ Et la population dans tout ça ? Au fait, que devient-t-elle ?

Il y a ceux qui partent ... bon gré, mal gré.
_ Une frange notable de la population saute chaque année par-dessus bord de la galère France, destination l'étranger. C'est une hémorragie cachée, absolument pas médiatisée, mais dont l'impact est significatif car ce ne sont tout simplement pas les plus mauvais qui s'en vont.
_ Une autre part de la population quitte la galère en se suicidant. Tout simplement. (En moyenne 1 à 2 agriculteurs se suicident chaque jour). Là aussi, le traitement médiatique est inversement proportionnel à l'ampleur du phénomène. Il y a plus de décès par suicide que par accident de la route ... lesquels occupent le journal de 20h00 ?

Il y a ceux qui restent ... pour 1000 raisons.
_ Parmi ceux qui restent, une part significative tente de réduire ou a déjà réduit sa participation à l'entreprise collective "France", ou du moins ce qui cherche à s'afficher comme la France "officielle".
_ Ces formes de résistance sont très diverses (voire se croient opposées) et s'appellent travail au noir, "économie souterraine", troc, décroissance, etc. Elles sont soit stigmatisées par l'oligarchie ou alors tout simplement ignorées.
_ De même que l'état oligarque refuse depuis 30 ans de comptabiliser les votes blans (quoi ! des électeurs qui ne veulent ni des oligarques de l'UMP ni de ceux du PS !), l'état préfère faire semblant de ne pas voir cette opposition et ces refuzniks.

_ Et puis, mélange de nécessité, de résignation, de déni, une bonne partie de la population continue de ramer obstinément, et même de plus en plus fort (parfois jusqu'à la rupture). La tête dans le guidon, ils jouent fidèlement leur rôle, ils veulent ou doivent continuer à croire à la pièce de théâtre dont ils sont les acteurs ...

_ En 1919, Gandhi, en désaccord avec le système imposé par les britanniques à son pays recommandait à ses concitoyens indiens
la "non-coopération", le boycott de certains produits et l'indépendance individuelle.
_ Cette démarche était (et reste) parfaitement cohérente et logique.
Lorsqu'on est conscient que le système dans lequel on se trouve est malsain et nous emmène à la ruine, comment peut-on continuer à y coopérer (au-delà du strict nécessaire) ?

_ L'inconscience semble la seule excuse valable.
_ Et il est vrai que l'inconscience du monde réel est plus qu'encouragée par l'oligarchie en place. Subventions, allocations (à crédit !), pipolisation, abrutissement télévisuel, spectacles sportifs, alibi du terrorisme, amplification des faits divers, tout est bon pour tuer l'indépendance et laisser au citoyen le moins de temps de réflexion autonome possible.

Avec d'autres, je forme le voeu que l'internet soit l'un des instruments de reconquête de la conscience individuelle.
_ L'oligarchie (française et internationale) ne s'y est d'ailleurs pas trompée, puisque les offensives contre l'internet libre sont désormais incessantes.
En France, l'ignoble hadopi va venir déverser sa "pureté" (qui fleure tant le pétainisme) sur les hordes d'internautes terroristes pédophiles nazis corbeaux que nous sommes.
_ Certains croient ou espèrent que la transition entre notre "démocratie" représentative/délégative agonisante et une réelle démocratie directe "à la Suisse" (ou démocratie 2.0) se fera inéluctablement et tranquillement.
Peut-être ont-ils raison ... mais j'en doute.
L'oligarchie au pouvoir, sans aucune distinction de droite ou gauche, sait qu'il y va de sa survie. Le combat sera masqué, déguisé (les PURs contre les méchants), mais il n'en sera pas moins féroce. Ces gens-là ont déjà fait beaucoup (regardez ce qu'il reste de la presse papier !) et continueront de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour éteindre toute prise de conscience de masse.
_ La mise au pas de l'internet ("régulé", "civilisé", le masque importe peu) est vitale pour cette caste. Et, a contrario, il va falloir lutter pour s'y opposer et pour un internet libre.

C'est l'occasion d'un voeu (pieu).
_ Que tous ceux qui trouvent naturel de se battre pour un internet libre ne s'arrêtent par pitié pas juste à l'internet.
_ La liberté, ce n'est pas quelque chose de bon sur la toile ... mais mauvais pour l'économie. Il n'y a pas une bonne liberté ici, et une mauvaise liberté là.
_ Si la liberté est bonne pour internet, alors elle est aussi bonne pour l'économie.
_ Si vous pensez qu'un internet "régulé" est une mauvaise chose, alors, par pitié, soyez cohérent et refusez aussi une économie "régulée".
_ Il n'y a pas une régulation qui serait bonne dans le cadre économique et une régulation qui serait mauvaise sur internet. Les 2 régulations ont rigoureusement les mêmes effets : verrouillage en faveur des oligopoles (publics et privés) en place et installation d'une caste professionnelle de régulateurs (les teneurs de louches) corrompus ou travaillant à leur propre compte ... comme c'est tristement le cas dans la plupart des économies occidentales aujourd'hui. Avec les douloureux effets que nous sommes en train de constater maintenant que les perfusions de la dette commencent à se faire difficiles.

PS : non-coopérer n'implique pas le retour au rouet ! Mais non-coopérer implique de réfléchir soigneusement (prendre le temps) à la part que nous apportons au système. Si nous pensons que le système en place est malsain, alors il faut minimiser autant que possible notre apport à ce système.
_ Dans le cas contraire, ce n'est pas la peine de protester verbalement contre un système auquel nous continuons à coopérer concrètement quotidiennement. C'est hypocrite et complètement incohérent.

Un petit lien pour la route :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mohandas_Karamchand_Gandhi

Article initialement publié sur La Route de la Fourmilière : http://rdlf.fr/5304


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73 réactions à cet article    


  • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 25 juillet 2011 11:32

    Les anglais furent forcés de discuter avec Ghandi uniquement parceque des courants plus violents menacaient leur emprise sur l’Inde.

    En Inde, Bhagat Singh qui abandonnat la non-violence tres vite est presque aussi connu que Gandhi. Au moment de son proces en 1930, qui abouti a sa condamnation a mort, sa popularite etait aussi grande que celle de Ghandi.
    Aujourd’hui en occident, personne ne connait ce nom

    La non-violence de Ghandi n’a pas, a elle seule, vaincu l’empire Britanique.
    C’est une legende bien pratique pour inciter tous les activistes a se laisser matraquer, et a croire qu’un sitting en face des bureaux des grands puissant, ou une petition seront a meme de changer les choses.


    • Vincent Andrès Vincent Andrès 25 juillet 2011 12:03

      Je n’ai voulu inciter personne à se laisser matraquer, ni à se contenter d’un sitting (je trouve le mouvement « indignés » assez ridicule) ou de pétitions qui donnent bonne conscience à peu de frais (même si c’est un 1° geste).
      Mon billet veut précisément inciter à aller un cran plus loin que ces comportements un peu passifs et souvent de facto hypocrites.
      Il est temps 1/ de cesser d’alimenter le système ou du moins d’y réduire notre contribution/participation autant que possible, 2/ d’assumer ouvertement cette position de non-coopération.
      Voilà qui aurait déjà un impact tout à fait considérable, mais qui est en fait assez difficile à réaliser.

      L’inverse, qui consiste à protester continument contre un système, tout en continuons à y coopérer concrètement quotidiennement est à la fois extrêmement hypocrite et totalement contre-productif vis-à-vis des « protestations » affichées. C’est, littéralement, du sado-masochisme.

      Mais bon, cela demande aussi de s’interroger finement sur ce qu’est la « coopération » avec le système. ... Pas si facile !


    • Kalki Kalki 25 juillet 2011 16:31

      A l’auteur : il faudra bien faire une allocation universelle à un moment, sinon pas d’économie ; vous avez beau sautiller sur place, il faut un minimum de flux

      et petit dialecticien du dimanche, la dette c’est des conneries. ah bon ?

      et la mort de millard de personne, c’est des conneries aussi ?

      au choix, ca dépend de qui ?
      vous croyez vous en sortir ?


    • Vincent Andrès Vincent Andrès 25 juillet 2011 17:09

      Gandhi pronait (entre autres) l’autonomie individuelle (d’où le fameux rouet pour tisser ses propres habits).
      L’allocation universelle ... c’est l’exact opposé, le parasitisme universel.
      Et d’où sortirait-t-elle cette miraculeuse « allocation universelle » ?
      1/ ou bien vous êtes capable de vous la pondre vous-même ... et alors qu’elle est l’utilité ?
      (a moins que vous ayez besoin de quelqu’un pour faire passer vos sous de votre poche droite à votre poche gauche ?)
      2/ ou bien vous n’êtes pas capable de vous la pondre vous-même ... donc vous la prenez à d’autres (vos congénères « plus riches », vos enfants via la dette, ...), dans tous les cas, c’est par la contrainte, ... et c’est sans moi.


    • Laratapinhata 25 juillet 2011 18:28

      Ni moi, ni mes enfants....


    • quid damned quid damned 25 juillet 2011 20:26

      @ Vincent Andrès.
      D’autant plus difficile qu’il faut parfois se réfrèner dans sa démarche pour ne point blesser ou outrager des proches qui n’ont parfois pas conscience de l’étendue du desastre, ce qui risquerait de les braquer et être contre-productif. Tact ou hypochrisie, question de dosage ou de jugement de valeur. Je veux bien passer pour un hypochrite ou un schizo mais à mon échelle je fais ce que je peux. Ces élites me donnent la nausée.

      merci pour l’article.


    • Attilax Attilax 31 juillet 2011 00:30

      Yes ! Totalement d’accord. Ces « gens » ne respectent qu’une chose : une force plus forte que la leur, et ce n’est pas en faisant des campements sur des places, aussi populaires soient elles, que ça changera quoi que ce soit. La seule chose qui les fera reculer est s’ils ont plus à perdre qu’à gagner. Ce ne sont pas des hommes, ce sont des calculettes.


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 25 juillet 2011 13:58

      Bonjour,

      « Certains croient ou espèrent que la transition entre notre »démocratie" représentative/délégative agonisante et une réelle démocratie directe "à la Suisse" (ou démocratie 2.0) se fera inéluctablement et tranquillement. « j’en suis avec 53 % des lecteurs de ce site http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/votez-pour-l-ineluctable-vote-69391

       » Peut-être ont-ils raison ... mais j’en doute. Si vous pensez qu’un internet « régulé » est une mauvaise chose, alors, par pitié, soyez cohérent et refusez aussi une économie « régulée ». « L’internet régulé n’a de sens qu si c’est l’internaute qui le régule en envoyant les adresses douteuses à une adresse police modération. pour cela, il n’y a même pas besoin parfois de les visiter.

      Power to the people, simplement, c’est tout ce que demande le peuple. Évidemment il en coûte gros à ceux qui pensaient qu’ils allaient éternellement couper les parts du gâteau et les distribuer. La règle du » tu partages je choisis " favorise l’égalité.


      • Vincent Andrès Vincent Andrès 25 juillet 2011 21:38

        Merci pour le lien avec votre article, très intéressant.
        Sur le fond, je pense que nous disposons maintenant de tout l’outillage technique pour la démocratie directe ... mais évidemment il ne faut pas compter sur notre caste dirigeante / intermédiaire / représentative /déléguée pour pousser à la roue !
        Aider à la démocratie directe, c’est aider à supprimer les intermédiaires ... autant dire un véritable suicide pour eux ... il va falloir beaucoup les aider.
        Je ne suis ni optimiste, ni pessimiste ... mais je suis sûr que cela ne se fera pas tout seul.
        L’effondrement du système est probablement une opportunité ... il faut la saisir.
        Bravo pour vos efforts de réflexions techniques.


      • alberto alberto 25 juillet 2011 14:02

        Merci Vincent Andrès :

        A lire ton article, on se sent moins seul !

        Qu’on les appellent, comme toi, refuzniks ou indignados ailleurs ça converge vers les mêmes sentiments...

        Sommes nous de plus en plus nombreux à pensez ainsi ?

        Voir aussi .

        Bien à toi.


        • gaijin gaijin 25 juillet 2011 14:36

          pas forcément le travail au noir mais la circulation de l’argent en liquide qui elle est légale
          et aussi la façon de dépenser


        • Fugu Fugu 25 juillet 2011 14:12

          MERCI,
          Vous avez trouvé les mots exacts pour résumer ce que je pense de notre situation(ce que beaucoup de nous pensons de la situation). Tout y est ! je vais garder votre texte et m’y référer à l’occasion. GANDHI, bien sûr...
          Merci encore pour votre implication.


          • gaijin gaijin 25 juillet 2011 14:34

            " _ L’inconscience semble la seule excuse valable."
            OUI ++++++


            • paul 25 juillet 2011 15:27

              D’accord sur trois points de l’article : comptabiliser les votes blancs , défendre la liberté d’internet et favoriser le multipartisme .
              D’autres points sont très contestables :
               - la démocratie représentative avec une«  caste » d’élus : aujourd’hui, nous sommes plutôt en démocrature, c’est vrai, avec un pouvoir confisqué par une oligarchie , appuyée par ses médias .
              Ce n’est pas pour autant qu’il faut rejeter tout système représentatif s’ il n’est pas comme la démocratie directe d’ Athènes au VI ème siècle avant JC : il faut le refonder dans le cadre d’une 6 ème république, permettant par exemple le référendum sur les questions essentielles (nucléaire, questions de Défense ..)

               - « des élus qui embauchent un maximum de personnel et qui organisent la distribution d’allocations innombrables » : c’est généraliser trop vite certains abus parce qu’aujourd’hui la réduction drastique de tous les budgets - communes,régions départements - ne permet pas
              d’assurer correctement des dépense sociales indispensables .Beaucoup d’associations n’ont plus les moyens de vivre, des manifestations culturelles sont supprimées, le personnel territorial est souvent en sous effectif avec la suppression d’un fonctionnaire sur deux .Rassurez vous c’est bientôt comme en Grèce ici aussi .

              « je trouve le mouvement des indignés assez ridicule » .Ah bon ,on fait mieux en France et
              vous proposez quoi concrètement à part la « non coopération » ? l’autogestion, l’autarcie ?
              L’oligarchie a de beaux jours devant elle avec ce programme .


              • Vincent Andrès Vincent Andrès 25 juillet 2011 16:41

                > Ce n’est pas pour autant qu’il faut rejeter tout système représentatif s’ il n’est pas comme la démocratie directe d’ Athènes au VI ème siècle avant JC : il faut le refonder dans le cadre d’une 6 ème république, permettant par exemple le référendum sur les questions essentielles (nucléaire, questions de Défense ..)

                ama, si, il faut rejeter le système représentatif actuel car 1/ il ne marche plus du tout (puisqu’il nous a ruiné financièrementet 2/ il attaque maintenant nos libertés (c’est déjà bien commencé).

                > assurer correctement des dépense sociales indispensables
                Les seules dépenses sociales éventuellement indispensables sont celles que nous pouvons impérativement financer avec de l’argent actuellement à notre disposition.
                Si vous voulez considérez que quoi que ce soit d’actuel mérite aujourd’hui d’être financé par nos descendants ... vous le ferez sans moi.
                Nos descendants auront aussi des problèmes, sociaux et autres, peut-être plus rudes que les nôtres. Je ne vois pas au nom de quoi les problèmes de ma génération mériteraient d’être résolus avec l’argent et la sueur des générations suivantes.

                > vous proposez quoi concrètement à part la « non coopération » ? l’autogestion, l’autarcie ?
                oui, plus d’autogestion, plus d’autonomie individuelle, plus d’autarcie.
                de la démocratie directe via internet,
                de l’opendata et de l’opengov.
                ... ça serait déjà pas mal.


              • Laratapinhata 25 juillet 2011 17:31

                Oui, les indignés sont parfaitement ridicules... où sont les résultats de leur action ? Ils entretiennent une kermesse amusante, mais c’est tout...
                Si on veut mettre à mal le système , il faut taper où ça fait mal : la consommation des ménages qui plongent et c’est la panique... et la suite est à l’imagination de chacun... Pour torpiller un système faut aussi attaquer les symboles... mais bon là, j’en dis trop...


              • Dephros 26 juillet 2011 00:19

                Je suis assez amusé des gens qui critiquent les Indignés. Vous croyez que les indignés sont la pour amuser la galerie ?


                Vous proposez de belles idées comme l’autogestion, l’autarcie, le renversement de la société de consommation... Et vous faites comment pour les mettre en oeuvre ? Un coup de baguette magique, et ça repart ? C’est marrant que vous disiez cela et ça se voit que vous ne savez pas vraiment ce que sont les Indignés, parce que justement ils travaillent sur chacun de ces sujets. Ils essaient d’aller voir les gens, de leur parler, d’éveiller les consciences. Mais, c’est vrai, que vous faites tellement plus de mal à la société de consommation derrière votre ordinateur en pronant la non coopération non active, l’autogestion non active, l’autarcie non active... Mais surtout tout cela via Internet ! Comme si notre vie n’était pas suffisamment virtuelle comme ça, vous voudriez, en plus virtualiser la démocratie. 

                 Les indignés ont actuellement beaucoup de mal à rassembler, c’est vrai. Mais ils ont au moins le mérite d’essayer d’agir de manière concrète. Et quand les Indignés seront 1000, puis 2000, puis 3000, qu’est ce que vous direz ? « Ah bah oui la ils sont moins ridicules » Votre argument est au moins tout aussi absurde que les arguments des partisans du fameux « vote utile » (tant qu’on est pas surs on y va pas).

                En gros, vous voudriez renverser le système, mais surtout sans bouger, depuis votre confortable canapé. Alors surtout, restez bien à votre place, pour cette non coopération assise smiley

                Très bon article par aileurs smiley 

              • Vincent Andrès Vincent Andrès 26 juillet 2011 08:20

                > Mais, c’est vrai, que vous faites tellement plus de mal à la société de consommation derrière votre ordinateur en pronant la non coopération non active, l’autogestion non active, l’autarcie non active

                think global, act local. Dans mon modeste cas, je vis à la campagne et je pratique *activement* ce que je dis. (Hier après-midi, comme tous les jours, je m’occupais de mes arbres/boutures/potager/...)

                > ... Mais surtout tout cela via Internet !
                Ça m’économise en effet pas mal de timbres et de pigeons voyageurs.

                Je souhaite bonne chance aux indignés, mais comme votre message le souligne implicitement, ce sont, très largement, des urbains. (Des gens qui ont choisit d’accepter le parcage/urbanisation, l’un des piliers du système actuel).
                Et je présume que ce que vous appelez « être actif », c’est de se rassembler en groupe assis sur du bitume (par opposition au gars tout seul assis dans son canapé).

                Indépendamment du fait que j’use très peu mon canapé, tout ça ne correspond pas vraiment à mes propres définitions d’actif et de libre.
                ... désolé de froisser les zurbains.


              • illuminato 25 juillet 2011 15:29

                Ce systeme vit,se nourrit , de notre consommation ,le levier de notre siecle n’est pas la non violence ,mais la Non consommation .la greve de la consommation ciblée et durable ,pour finir d’enrayer la machine qui nous écrase ;voila la, solution .


                • Vincent Andrès Vincent Andrès 25 juillet 2011 16:29

                  oui, oui ! par non-coopération j’entends bien non-consommation.
                  Du moins non-« consommation aveugle » comme le veut la religion consumériste actuelle, parce que ne plus consommer du tout ... pas facile !
                  Mais plus d’autonomie coté consommation, c’est évidemment un vrai plus individuel et un premier niveau indispensable avant de prétendre vouloir être plus global.
                  Ceci dit, ce n’est certainement qu’un élément de solution. Nécessaire, mais pas suffisant.

                  Un petit point d’entrée sur les réflexions de Buckminster-Fuller sur ce sujet :
                  http://khi.fr/rdlf-v1/?p=560
                  Voir surtout ses critiques de la spécialisation.


                • Razzara Razzara 25 juillet 2011 18:38

                  Très bon article, j’adhère à 100 % !

                  Concernant la consommation, indispensable malgré tout à assurer des flux économiques, il convient de l’envisager d’abord à l’échelle locale. Assurer une résilience, ou quasi résilience, à l’échelle disons d’un village, de groupement de villages, me semble un objectif majeur. Dans l’esprit de ’Solutions Locales pour un désordre Global’.

                  Cette échelle permet dans un premier temps de rationaliser les ’productions’, (je pense essentiellement à l’alimentaire, mais pas seulement), en se plaçant dans une possibilité d’échapper justement aux captations impliquées par les échelles plus grande (centrale d’achat et compagnie p.e.). La transformation des entreprises, au sens large, en SCOP, étant une démarche concomitante qui conduirait très vite à ce que nous puissions nous réapproprier le cours de nos existence.

                  Il est clair que la problématique des grandes agglomérations est plus délicate ... Mais de manière générale, la question est bien de savoir si nous serons capables de nous entraider les uns les autres pour mener ce projet de société à bien.

                  Parfois j’ai l’impression que ce sera ça, de gré ou de force. De gré : la prise de conscience de la nécessité de faire s’amplifie suffisamment pour qu’on le fasse, tout simplement. De force : on continue comme si de rien n’était, on se prend un gros mur dans le tronche, du sang, des larmes, et quand le soufflé retombe les heureux élus devront le faire.

                  Merci pour cette article, en tout cas. Comme disait un commentateur plus haut : on se sent moins seul smiley

                  Razzara


                • mick_038 mick_038 26 juillet 2011 04:31

                  "De force : on continue comme si de rien n’était, on se prend un gros mur dans le tronche, du sang, des larmes, et quand le soufflé retombe les heureux élus devront le faire.« 

                  Owé disait : »on rencontre souvent sa destinée sur le chemin qu’on prend pour l’éviter« ....

                  L’indépendance des régions ? Des communes ? Après tout, pourquoi pas ?
                  L’état s’est suffisamment désengagé de ses engagements (désolé) et obligations envers celles-ci, tout en continuant à leur imposer des dépenses, pour que finalement elles puissent s’autoriser à se désengager de l’état, car les spécificités inhérentes à certaines régions sont souvent trop ignorés, si ce n’est méprisé, par le pouvoir centralisé. Mais ça je suis pas sûr qu’il apprécie. Pas de perception de l’impôt, madre mia ! Entre autre bien sûr.
                  Revenir à une gestion locale, réellement »décentralisée" comme ils disent, avec une conso et une circulation des richesses plus localisées, et non plus, par exemple, d’herbes de provence qui viennent de pologne et d’ukraine, ça peut effectivement être une solution.
                  Front de libération de la provence ?
                  Front de libération de la bretagne ?
                  Front de libération de la corse ?

                  Je serais curieux de voir les résultats d’un référendum organisé région par région sur ce sujet ? Je pense qu’on aurait des surprises de taille. Ça pourrait être intéressant, très intéressant...
                  Attention, pour les extrémistes du verbe et de la pensée, je n’ai pas dis morceler la France, je dis juste rendre aux régions leur autonomie pleine et entière, car les particularités dont elles tiraient leurs forces vives et leurs richesses ont été anéanties sur l’autel de l’uniformisation, de l’industrialisation, et de la centralisation. Force est de constater que cette méthode est un cuisant échec. Ni la droite, ni la gauche, ni qui que ce soit n’a faire de cette conception et façon de faire une réussite. Alors passons à autre chose, au lieu de nous obstiner. Consommons local, vendons local, et ayons des ambitions local.


                • Vincent Andrès Vincent Andrès 26 juillet 2011 08:29

                  mick_038 Merci pour vos idées.
                  Je suis assez en résonance avec l’idée de revenir à des entités plus petites. Les grosses entités sont déresponsabilisatrices (ouf !).
                  Comme disait Bastiat « L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde ».
                  Cette fiction mortifère fonctionne hélas très bien dans des grandes entités ... jusqu’à la ruine.
                  Alors que dans un petit groupe, celui qui espère obtenir son allocation universelle de ses 4 voisins est assez vite ramené à la raison.

                  (Je vais de ce pas déclarer l’indépendance de mon bout de campagne.)


                • Laratapinhata 26 juillet 2011 13:57

                  Vu que j’ habite un département où l’Etat n’investit pas, et qui est le deuxième gros contributeur... moi je suis pour l’autonomie, et pas seulement économique.... parce qu’en matière de territorialité on aimerait aussi pouvoir gérer les flux ...


                • mick_038 mick_038 27 juillet 2011 14:16

                  Nos dirigeants avaient pour habitude de masquer l’échec de l’état tout puissant par une succession de guerre (prusse, WW1, WW2) , gagnées, perdues, qui ont chaque fois demander un effort de reconstruction national important, qu’ils ont détournés en glorification du pouvoir centralisé. Ce sont en même temps ces guerres, et les grand projets qui les ont suivi, qui ont alimenté la raison d’être de l’élysée.
                  Aujourd’hui, cela fait bien longtemps qu’il n’y a pas eu de conflits destructeurs ni d’invasions massives sur notre territoire ( heureusement ), ce qui nous a largement donné le temps d’apprécier la politique centralisé du pouvoir. Et ce qui saute aux yeux, c’est l’échec. Cela n’a pas fonctionné, ne fonctionne pas et ne fonctionnera pas. Pire, cela est en train d’étouffer et de condamner l’avenir et l’autonomie de nos régions.
                  Une décentralisation réelle et effective permettra aux régions de retrouver leur identité, leur pouvoir, et par là même, remotivera sans doute chacun de ses habitants, qui se sentira à nouveau utile et acteur, plutôt que d’avoir l’impression d’être oublié par le pouvoir qui ne s’occupe que de paris. Je suis sûr que cela pourrait marcher.
                   


                • aobc 25 juillet 2011 15:30

                  Bonjour Dr. Andrès,
                  merci pour votre article si constructif ( positif ),

                  2 points – parce qu´ils me touchent profondément :

                  « …en se suicidant. Tout simplement. »
                  Non, ce n´est pas simple du tout.

                  « …Il y a ceux qui partent ... »
                  Dans ce contexte : sont très « drôle » les questionnaires de certains « gouvernements » - visant les expatriés , qui leurs semble encore d´un intérêt pour faire tourner leur « entreprise »

                  D´un petit battement d´ailes : ….un petit village gaulois…., ca vous dit ??
                  Je continue - entre temps - faire les cartons. Cordialement aobc


                  • dawei dawei 25 juillet 2011 16:36

                    Tous ces changements indispensables au progres humain ne dépendent que de la masse critique des Hommes de bonne volonté, penseurs et acteurs de ces progres. Cf la théorie du centième singe


                    • Traroth Traroth 25 juillet 2011 16:58

                      « Si la liberté est bonne pour internet, alors elle est aussi bonne pour l’économie » : La liberté en économie, c’est la liberté d’exploiter les autres. Aucune liberté n’est sans limite, et la liberté de réduire les autres en esclavage doit être férocement combattue !


                      • Traroth Traroth 25 juillet 2011 17:00

                        L’auteur fait sortir le libéralisme économique par la porte pour mieux le faire entrer par la fenêtre. Méfiance !


                        • Vincent Andrès Vincent Andrès 25 juillet 2011 17:19

                          où avez vous vu que j’ai« fait sortir le libéralisme économique par la porte » ?

                          Je suis libéral (c’est marqué dans mon court CV)
                          ... souffrez que je défende mes convictions.


                        • lloyd henreid lloyd henreid 25 juillet 2011 23:11

                          Dans son « retour au Meilleur des Mondes », en 1958, Aldous Huxley résume notre système ultra-libéral par cette simple phrase : « les gros mangent les petits ».

                          Peut-être votre situation d’éditeur doctorant plein aux as vous permet d’y croire, l’auteur ; et qui sait, peut-être même que ça vous arrange. Mais quand vous parlez de ces pauvres petits agriculteurs, dans votre article, on serait tenté d’en rire si ce n’était tragique.

                          Les gros mangent les petits.

                          Les gros sont libres de manger les petits.

                          Les roxxors de la grande distribution sont libres de vendre une baguette de pain 35cts, quand le petit boulanger les fait payer le double.

                          Je n’irai pas jusqu’à dire que tous les boulangers sont « pétris » de bonnes intentions ; mais tout de même, je doute qu’ils puissent concurrencer de tels rivaux. Le petit passe donc pour un escroc pratiquant des prix abusifs, et par conséquent, la clientèle le boude. Elle préfère s’approvisionner à l’hyper du coin, dont les tarifs sont nettement plus abordables (surtout en période de crise).

                          Peu leur importe la qualité du produit.

                          Peu leur importe la valeur humaine du pain « artisanal » (qui se fait bien rare), pour eux la machine fait tout aussi bien que l’homme.

                          Peu leur importent, globalement, les moyens de production de ces choses qu’ils consomment : Chine ou France, avec un salaire digne ou sous la contrainte, l’important pour eux, c’est qu’ils obtiennent le « produit ».

                          Ils engraissent donc encore le gros supermarché, cependant que le petit boulanger court à la ruine. Il en va de même de nos épiceries d’antan ; nos coordonniers ; nos matelassiers ; etc. — sans oublier notre pauvre petit agriculteur.

                          Je me fiche de savoir qui raflera le César 2012 du « meilleur éditeur doctorant ». Ce qui m’intéresse, et ce pourquoi je prends le temps d’écrire ces quelques lignes, c’est un monde dans lequel chacun aurait une chance de vivre dignement des fruits de son travail. Les petits comme les gros. Et le seul moyen qui me semble pouvoir éviter les dérives que nous connaissons actuellement, ce n’est certainement pas le libéralisme : c’est un gouvernement réellement démocratique, proche du peuple, et « sain » (pas corrompu comme le nôtre, ici comme à Bruxelles ou encore New-York).

                          Le pouvoir corrompt tous ceux qui s’emparent de lui ; le libéralisme donne à chacun les moyens de s’en emparer. Vous êtes, à vous lire, l’archétype de la prochaine génération d’oligarques, attendant sagement que les petits fassent leur révolution, pour ensuite les réconforter, leur faire plein de promesses, et remettre en place exactement le même système. Le pouvoir serait le même, il aurait simplement changé de mains... votre hypocrisie me donne, sincèrement, la nausée.

                          Je partage totalement la lecture de Traroth.


                        • Francis, agnotologue JL 25 juillet 2011 23:24

                          « Peu leur importe la qualité du produit. »

                          En effet, et ce système conduit à ce que la mauvaise qualité chasse la bonne aussi sûrement que la mauvais monnaie chasse la bonne.

                          C’est cela, probablement, le talon d’Achille du consumérisme.


                        • Vincent Andrès Vincent Andrès 26 juillet 2011 07:45

                          >Dans son « retour au Meilleur des Mondes », en 1958, Aldous Huxley résume notre système ultra-libéral par cette simple phrase : "les gros mangent les petits« .

                          >Peut-être votre situation d’éditeur doctorant plein aux as

                          on démarre fort, 2 phrases, 2 conneries.
                          - notre système est absolument tout sauf libéral. Et si vous n’êtes pas capable de voir/comprendre ça par vous-même, personne ne peut rien pour vous,
                          - je ne suis plus éditeur de logiciel (lassé par la bureaucratie qui bouffait trop de mon temps)
                          et pas »plein aux as" (mais je mange à ma faim, soyez rassuré).

                          > Vous êtes, à vous lire, l’archétype de la prochaine génération d’oligarques,
                          Je suis pour la suppression de la professionnalisation des politiques, des juges et des médias.
                          [Remplacé par le tirage au sort et la démocratie directe (le peuple vote en permanence (enfin ceux qui veulent) pour des décisions et pas pour des représentants), idem pour la justice, idem pour les médias (et là c’est (Dieu merci) en court).]
                          ... ça ne me parait nettement moins oligarchique qu’aujourd’hui comme programme.


                        • Traroth Traroth 26 juillet 2011 16:28

                          @Vincent Andrès :

                          vos amis libéraux de l’école de Chicago et autres adeptes de Milton Friedman trouvent très avantageux l’endettement de l’état. Affaiblissement de l’influence de l’état, père de tous les maux pour les libéraux (puisqu’il est contrôlé par tous, et pas seulement par ceux qui ont le plus de fric), privatisation de l’impôt par les intérêts de la dette. C’est du pain bénit !

                          Expliquez-nous donc un peu ce que vous pensez de cette version du libéralisme !


                        • Vincent Andrès Vincent Andrès 26 juillet 2011 16:40

                          Je pense que quand on écrit des énormités comme « l’état ... puisqu’il est contrôlé par tous » il y a déjà un très gros travail préalable de prise de conscience personnelle a effectuer, avant de passer à autre chose.


                        • Traroth Traroth 27 juillet 2011 09:46

                          Vous n’êtes pas vraiment un démocrate, quoi.


                        • lloyd henreid lloyd henreid 27 juillet 2011 21:14

                          Vous défendez un point de vue singulier, l’auteur.

                          Je sens bien que vos intentions sont positives, au fond ; mais vous ne vous rendez pas compte de votre égoïsme.

                          Mon « plein aux as » était volontairement provocateur. Mais que vous le soyez réellement ou non, le problème reste le même.

                          C’est facile pour vous de prôner le libéralisme, l’autonomie, l’absence de contrainte et — inversement — d’assistance à l’individu. Les temps vous donnent raison, parce qu’ils vous permettent d’envisager ceci sereinement. Ce n’est pas le cas pour tout le monde.

                          Un vrai démocrate humaniste et noble d’intention penserait aux autres, au collectif, pas qu’à lui-même.

                          Vous affichez fièrement votre CV d’érudit doctorant dans une discipline qui a le vent en poupe : l’informatique. Vous n’avez pas besoin d’aide, d’assistance, parce que vous avez déjà de la chance. Il se trouve que votre passion et votre métier sont les rouages de ce qui, aujourd’hui, intéresse fortement les gens. Il y a beaucoup de travail dans ce domaine actuellement ; et probablement, pour de nombreuses années à venir. Vous êtes donc à l’abri. Que vous la jouiez freelance ou partie d’une grande entreprise omniprésente, vous trouverez toujours quelqu’un — un professionnel, riche d’allègements fiscaux et d’avantages sociaux qui le poussent à entreprendre et à faire tourner le business — qui a besoin d’un logiciel de travail spécifique, d’un réseau local à installer ou à maintenir, de machines à monter ou à entretenir, etc. — la crise, c’est pas pour vous. Les affaires marchent bien.

                          Ce n’est pas le cas dans tous les secteurs d’activité. L’artisan n’a pas vu sa demande augmenter pour le pain, les produits traditionnels, ou la petite distribution. En revanche il a vu le poids de la concurrence augmenter de façon drastique voire dramatique. Voire tragique, pour ceux qui se suicident « tout simplement ». Celui qui a étudié les arts souffre également : en temps de crise, les gens n’ont plus de quoi s’offrir ses œuvres — ils se contentent de l’essentiel : la bouffe, le logement, la bagnole, les impôts. Les rares artistes qui font fortune aujourd’hui, ne sont pas ceux qui contribuent à enrichir la culture, la pensée, la spiritualité de leurs pairs. Ceux qui font fortune et — plus simplement — s’en sortent sont ceux que l’industrie du disque, les éditeurs, les médias, critiques, etc. — ont décidé de soutenir et de « vendre » au public (sachant le plus souvent que l’effet produit sur les masses, va précisément dans le sens de leurs intérêts : abêtissement de la population, culte de la consommation, du sexe, des choses superficielles — tout ce qu’il faut pour détourner le citoyen des « vrais » problèmes). La seule récompense qui attende les autres pour leur sincérité et leur réelle démarche intellectuelle, c’est la précarité. L’exercice de l’art implique aujourd’hui le choix d’une vie d’abnégation et de rejet.

                          En vertu de quoi celui qui code un logiciel, si pratique soit-il, a-t-il droit à une vie digne et confortable, sans peur du lendemain ; cependant que l’écrivain ou le musicien méconnu en est privé ?

                          Est-il plus utile de produire des logiciels, que de contribuer à faire évoluer notre pensée ?

                          Je n’en suis pas convaincu.

                          Viendra un moment, l’auteur, où vous réaliserez que vous n’êtes strictement rien. Le domaine dans lequel vous excellez n’a strictement rien de fondamental. On peut se passer d’informatique. On peut se passer de cette discussion. En revanche on ne peut se passer de nourriture, qu’elle soit physique (comme le pain du boulanger) ou spirituelle (comme un livre). Les temps vous donnent raison, mais attention : ils changent constamment...

                          Le monde dont je rêve n’est pas un monde libéral ou dérégulé, dans lequel les gros — ceux qui ont de la chance, ceux à qui les temps donnent raison — auraient le droit de manger les petits — ceux dont les talents ne se révèlent pas à la bonne époque. Les petits doivent être protégés, et peuvent l’être sans pour autant tomber dans ce que les anglais appelaient le « nanny state », l’État providence, la grosse flemme. Il est nécessaire d’imposer à l’économie — et à la politique, plus globalement — des règles interdisant aux gros de manger les petits, pour qu’au lieu de devenir des « assistés », ceux-ci puissent développer pleinement leurs talents qui, quels qu’ils soient, seront utiles à la société. Constatez seulement le gâchis de compétences et de valeur humaine tout autour de vous, tout le temps, et osez me dire ensuite — et encore — que je débloque.

                          Ce n’est pas parce que j’adopte un point de vue différent du vôtre (car global, et non centré sur vous), que pour autant je dis des « conneries ».

                          Une dernière chose : si je partage vos inquiétudes quant à la professionnalisation de la politique, de la justice, etc. — j’aimerais là encore vous dire une chose très simple...

                          Le peuple qui s’auto-gère est un bel idéal ; c’était sans doute l’idée de départ quand il s’est agi de créer la « démocratie ». Mes notions d’histoire ne me permettent pas d’avoir une idée précise du nombre d’habitants que comptait la Grèce antique, par exemple ; mais je sais qu’aujourd’hui, nous ne sommes pas loin des 7 milliards d’individus sur Terre. Le fonctionnement véritablement démocratique dans lequel toutes les décisions seraient prises collectivement, par le peuple et non par ses représentants « professionnels », me paraît difficilement tenable en de telles conditions. Même en mettant de côté tous nos loisirs, notre temps libre, et même le temps de travail, nous n’en épargnerions toujours pas assez pour comprendre, appréhender, et finalement pouvoir juger, décider, résoudre tous nos problèmes.

                          La Lybie, le fantôme d’Ousama, le nucléaire, etc. — autant de sujets dont l’analyse n’est pas simple et requiert des compétences expertes, lesquelles ne peuvent être acquises qu’à force de pratique « professionnelle ». Sans compter que le peuple est largement abêti, de nos jours. Bercé d’illusions et de désirs superficiels ; lobotomisé, entraîné à ne plus penser. Convaincu même de n’en être plus capable... un long travail de prise de conscience « collective » (et non « personnelle ») est nécessaire, au préalable, avant que le peuple soit digne de s’auto-gérer. N’allez pas croire que ça me réjouit, mais c’est ainsi.

                          Salutations.


                        • aobc 28 juillet 2011 08:40

                          Bonjour lloyd henreid,

                          qu´est-ce qui vous empêche d´apprendre vous-même « l´informatique » et de travailler dans ce domaine par exemple qu´a mi-temps pour ainsi vous financer les choses qui vous sont d´importance ? Un quid pro quo.
                          Toutes les informations pour l´apprendre sont gratuitement disponibles sur Internet - en tout cas en anglais et souvent fourni part des Dr. et Prof. de ce domaine qui aiment bien partager leurs savoir-faire. Cordialement aobc


                        • lloyd henreid lloyd henreid 28 juillet 2011 22:28

                          Bonjour aobc

                          Je vous répondrai en deux temps (et en essayant de faire plus court, cette fois-ci).

                          D’abord une question : qu’est-ce qui vous dit que je ne suis pas informaticien ? À aucun moment — sauf erreur de ma part — je n’ai évoqué ma propre vie professionnelle. Je ne suis pas écrivain. Je ne suis pas artiste. Je ne suis pas boulanger. Et je n’ai pas l’intention d’en dire davantage —

                          Ensuite... une question smiley

                          Partant de l’hypothèse selon laquelle je serais effectivement boulanger, pourquoi faudrait-il nécessairement, pour gagner ma vie, que je me convertisse à ce domaine de l’informatique qui me serait (hypothétiquement) étranger ? Est-ce l’individu qui doit s’adapter aux besoins de l’économie, ou à l’économie de s’adapter à ceux de l’individu ? En d’autres termes : l’économie doit-elle être un outil contribuant au bonheur des hommes, ou à l’inverse, sont-ce les hommes qui doivent être les outils de cette chose non-organique — et créée par eux-mêmes — qu’est l’économie (un peu à la manière de la créature du Dr Frankenstein) ?

                          Vous allez me dire qu’on peut retourner la chose, encore, et dire que l’économie tourne effectivement autour de nos besoins (puisqu’elle est régulée selon la demande en matière de consommation). Sauf que dans le secteur de la banque, par exemple — ou du commerce, plus largement —, on parle de « créer le besoin » pour nourrir la bête, pour faire tourner ladite économie. Et ces besoins qu’on « crée » ne sont pas ceux, naturels, de l’homme ou de la femme ; ils sont ceux qu’éprouve la machine économique afin de s’auto-alimenter.

                          Les besoins réels des hommes et des femmes sont beaucoup plus simples que ceux qu’on nous vend. Il est plus important, plus fondamental pour l’épanouissement de l’individu, de permettre à ses talents réels de s’exprimer. S’il aime pétrir, qu’il puisse devenir boulanger. S’il aime écrire, qu’il puisse le faire ; ou divertir par la musique, le théâtre ou le cinéma. Et s’il aime coder, qu’il puisse coder tout son saoûl... mais qu’il ait le choix de faire quelque chose qui lui plaît, une activité dans laquelle il puisse s’épanouir.

                          Ce choix, de nos jours, est extrêmement limité.

                          La seule contrainte qui me semble légitime pour imposer à l’individu l’exercice d’un métier, c’est la pénurie de nourriture. Parce que se nourrir soi-même est un réel besoin, contrairement à celui qui consiste à nourrir la bête. Mettre l’individu au service de l’économie, et non l’inverse, me semble une négation très inquiétante de l’être — et c’est précisément à cela que conduit le libéralisme économique (cf. les suicides, « tout simplement »).


                        • aobc 29 juillet 2011 21:04

                          Bonjour lloyd henreid,

                          merci de votre reponse sur mes propos qui se composent de 3 facteurs :

                          1. Je m´en veux un peu d´avoir participer involontairement d´interrompre une discussion – comme j´ai ecrit ici dans un commentaire plus bas , philosophique du sense de « faire une approche rationnelle des problemes » - cela aurait pu être interessant – en tout cas pour moi . J´adore les disputes intelligentes, productives.

                          2. Vous m´ avez agacé avec votre 2. commentaire, lequel reprend le « tout simplement » - comme dans mon propre commentaire précédent , fait de ma part a partir d´ une émotion personnelle , et notamment sans vouloir culpabiliser l´auteur - en vous en servant pour des propos cyniques et malin .

                          3. J´essaie la plus part du temps et autant possible de tendre une main, de trouver une issue à un « probleme » – et non pas d´en rajouter. Pas par altruisme mais par pur égoisme – même si cela me déplait ( l´enfer – c´est les autres ) – mais j´ai besoin de vous. Alors je vous ai « tendu » une main tout en rabattant un peu votre caquet avec l´autre.

                          Maintenant, si vous avez lu jusqu´a ici et que vous partager une graine de mon sense d´humour « sec » mais pas méchant - cliquez sur mon profil pour vous faire une idee de mes idees pour peut-être découvrir que vous enfoncez avec pas mal de vos discours une porte ouverte – c´est a dire la presence de points de vue en commun, ce qui représenterai un debut de base d´un ensemble constructif et non pas d´un contre destructif . Cordialement aobc


                        • lloyd henreid lloyd henreid 31 juillet 2011 14:46

                          aobc smiley

                          Je ne vous en veux nullement pour votre intervention.

                          Moi aussi, j’aime bien les discussions constructives (qui ne sont pas vraiment des « disputes », à mon avis). J’aimerais simplement revenir sur la question du suicide, pour que tout soit bien clair...

                          Le cynisme dont j’ai fait preuve n’est que l’écho de celui de l’auteur, que je trouve très pertinent. La page d’accueil de mon navigateur web était auparavant celle, par défaut, de mon fournisseur d’accès à Internet (dont le nom commence par un « O »). J’y suivais donc l’actualité d’« O », de jour en jour, avec ses gros titres tapageurs et ses commentaires de lecteurs-réacteurs décérébrés, dans lesquels je retrouvais tous les clichés pré-fabriqués de l’information « mainstream ». Tout est si simple en Occident, nous sommes tous tellement d’accord...

                          Ce qui m’a conduit à changer de page d’accueil pour un site d’info « alternative », en l’occurrence AV, c’est un article qui parlait de suicide justement. Un ado s’était immolé (« par le feu », précisait-on) devant son lycée, et je crois même qu’il s’en était sorti finalement. Belle tentative tout de même ; très spectaculaire... et dans les commentaires de lecteurs comme dans l’article, chacun y allait de sa petite interprétation du « pourquoi » ce très jeune homme avait voulu se suicider. Pour la plupart des intervenants, cet acte d’une violence extrême était probablement le résultat de simples problèmes de « cœur », de tensions familiales, ou de difficultés scolaires. Rien de plus — surtout, n’y voyez rien de politique !

                          C’est le même genre de « mobile » qui était invoqué pour le suicide, dans son bureau, d’une institutrice non loin de la ville où je vivais alors. Idem pour ceux qui se jettent par les fenêtres de certaines entreprises leaders en matière de suicide. Bien sûr qu’on parle de leurs conditions de travail ; mais il y a toujours autre chose, une raison plus personnelle et plus triviale d’en finir... l’amour, la famille, la folie, « tout simplement ». Ces gens qui mettent fin à leurs jours ne sont, à en croire les médias, que des gens capricieux qui ne supportent pas d’être contrariés. Et le suicide n’est qu’une solution « facile » et égoïste.

                          Je ne partage pas cette opinion. Je ne la supporte pas ; alors j’ai changé de page d’accueil. Vous avez raison de dire que le suicide, « ce n’est pas simple du tout ». Ce n’est pas naturel comme démarche. Celui qui prend cette décision ne laisse pas derrière lui que ses petits problèmes ; il laisse aussi les gens et les choses qu’il aime. Il y renonce à jamais pour s’engager dans l’inconnu, le néant, ce qu’il y a de plus terrifiant pour l’homme. Ou pour la femme, parce qu’il y en a beaucoup aussi. Et puis il y a la douleur, l’angoisse de porter atteinte à sa propre intégrité physique, étouffer, faire couler le sang, souffrir et agoniser, conscient, seul face à soi-même... cela n’a rien d’évident.

                          Des trivialités ne suffisent pas à expliquer qu’on puisse en arriver là.

                          Le roman d’Huxley dont je parlais précédemment, « le Meilleur des Mondes », se termine sur une image des pieds du « Sauvage » se balançant d’est en ouest, et du sud vers le nord, au bout d’une corde... l’aboutissement d’une démence tellement violente, et d’une souffrance tellement vive, qu’il en vient à se suicider. Le suicide n’y est pas présenté comme une chose « simple », mais comme l’aboutissement normal, inévitable, de la tentative d’incorporation forcée d’un individu dans une dictature utopique qui ne lui convient pas. C’est l’inadéquation qui conduit au suicide : l’individu ayant le sentiment de n’être pas fait pour ce « système », et ce système ne lui offrant aucune alternative, il ne lui reste plus que la mort pour le fuir. Cette façon de conclure l’histoire m’a déçu, sur le coup ; mais à bien y réfléchir, je la trouve très pertinente (et ô combien prophétique).

                          Ceci pour que vous n’alliez pas croire que je suis un sale type qui crache sur la mémoire des suicidés. J’accueille ce thème avec cynisme uniquement pour faire réagir des gens qui, bien souvent, sont plus cyniques que moi avec cette manière de dire « le p’tit gars s’est pendu parce qu’il s’est fait larguer » (« quel égoïsme, il aurait pu penser à ses parents »). Les choses ne sont pas si « simples », en réalité. Pas si triviales, du moins. Elles sont simples en ce sens qu’elles se résument facilement : le suicide, c’est le résultat de l’inadéquation entre l’individu et le système social, politique, etc. — dans lequel il est contraint de vivre. Mais l’acte en lui-même n’est, en effet, pas simple du tout...

                          Bien cordialement, et au plaisir de vous relire.


                        • aobc 1er août 2011 00:53

                          Bonjour lloyd henreid, ( sans smiley de ma part ici – si je le m´était maintenant, je me payerais de votre tête, ce dont je n´ai pas l´intention faire )
                           
                          Merci pour votre réplique – on bougent les pions sans avoir donner de nom a la chose……  smiley

                          Permettez-moi tout d’abord de vous préciser que je pense en plusieurs langues ( y appartiennent d´ailleurs pour moi aussi p.e. la mathematique, la musique ) , et ce qui peu être « interessant » d´une part m´a mené a de grandes confusions avec mes vis-a-vis d´autre part…. ( souvent très très drôle – mais malheureusement bien aussi avec effet très négatif…Babylon ) .

                          Alors je me sers souvent p.e. de scènes connues de film, de citations littéraires de/dans la langue du vis-a-vis , du latin ou de terme « fix ». Exemple : quid pro quo . Aussi je me sers de « vieux » dictionnaires et le sense attribué aujourd´hui aux mots est un autre – exemple disputes : pour moi = débats constructifs ( théologiques – mais bon ). J´aime donc bien ce mot, comme aussi « éclectique » - j´en deduis : prendre le meilleur de differentes idees et en tricoter quelque chose de neuf.

                          Je sais que ceci peu être suant pour l´autre – ce n´est pas par un complexe ou pour me donner une « importance », mais pour essayez d’être aussi précis que possible ( la je me fais une petite fleur smiley ……autres personnes appellent ca du perfectionnisme… négatif )

                          Je ressent mes vis-a-vis plutôt comme le fais un animal – à partir „d’ondes“ – j´observe. J´épluche- forcement souvent- les mots et si ca « chatouille » mon cerveau, aussi les pseudos, le profil et ce que la personne essaye de vendre : son blog, site, livre ou ideologie etc .
                          Je vais vous en faire des exemples en vous traduisant ce que je recois comme message en vous lisant.

                          « Je ne vous en veux nullement pour votre intervention. »
                          C´est bien gentil de votre part, mais a vrais vous dire, je parlais des autres lecteurs – je ne trouve pas interessant de m´entendre parler moi-même. Mais bon, il y a pas eu de suite – hop, un autre article, un autre « theme ». Alors chouette – on ne dérange plus d´eventuelles pensées profondes - on en profite smiley

                          « J’aimerais simplement revenir sur la question du suicide, pour que tout soit bien clair.. »
                          Eh bien non . Ni TOUT simplement – ni SIMPLEMENT. Ce n´est pas l´endroit pour le faire et je suis trop « intelligent » pour me laisser imposer un sujet – non plus si presenté en autres couleurs et mots.

                          « Le cynisme dont j’ai fait preuve n’est que l’écho de celui..... que je trouve très pertinent. »
                          Message pour moi : la vous donnez l´ apparence d´une défensive pour voir si je rentre dans un jeu de complicité contre un ennemie contruit.

                          « La page d’accueil de mon navigateurs à Internet (dont le nom commence par un « O »). »
                          C´est d´ Orange que vous parlez - c´est interdit de le dire ? C´est faire appel au gout du mystere, l´interdit ?
                          Rigolez avec moi : si vous saviez quel temps ca m´a déjà coûté pour trouver la signification p.e. de « mots » comme : TAF, BHL etc
                          Je lis p.e le nom d´un politicien et d´autres protagonistes de touts genres que je ne connais/visualise pas, ( je suis vacciner ) mais je comprends quand-même ==> chaques nations a les mêmes machins sous un autre nom– pour moi ce sont donc des roles dans la même piece de theatre en differentes langues. Comfortable !

                          « J’y suivais donc l’actualité d’« O »…. d’info « alternative », en l’occurrence AV, « 
                          Message pour moi : Vous essayez encore d´ installer une sorte de complicité entre nous en voulant créer des camps….
                          D´ailleurs moi je dis « merci bien » pour l´existence d´ Agoravox.

                          « …… Rien de plus — surtout, n’y voyez rien de politique ! »
                          Ok, je ne vais pas le faire. Mais vous definissez « politique » comment ? 

                          « ……. Je ne partage pas cette opinion. Je ne la supporte pas » 
                          Enfin, cette phrase la c´est une prise de position pour moi .

                          « Le roman d’Huxley dont je parlais précédemment, « le Meilleur des Mondes », se termine sur une image des pieds du « Sauvage » …..pour le fuir. Cette façon de conclure l’histoire m’a déçu, sur le coup ;… »
                          Vous venez de me donner envie de relire the brave new world – j´avoue avoir une aversion contre la famille Huxley.
                          J´allais faire des remarques sur vos propos suicide, que j´ai effacées – comme dit, ceci est une site public et ainsi une question de bienveillance et de respect.
                          Et pour le reste, je ne fais pas de commentaires, car je ne suis pas juge de quiconque. J´espere que vous avez compris que ce n´est pas mon but.

                          Je vous sort un proverbe de J. R. R. Tolkien qui me traîne beaucoup la tête ces derniers jours et qui dit en résumé que ceux qui cassent une chose, dans le but de vouloir comprendre comment elle fonctionne, n´ont pas compris le sens de la vie
                          Ainsi je ne voulais pas vous faire mal. Je vous ressent d´un ego très fort donc j´ai osez vous parlez comme je l´ai fais – ici. Et je n´irai pas plus loin - ICI.

                          Même si nous deux parlons d´une table – elle aura une autre forme dans chacune de nos têtes – probablement. Je pense que la base doit être avant tout, de ce mettre d´accord, de faire un « pacte » sur le principe de ne pas vouloir blessé par volonté l´autre - et a partir de la tout me semble possible.
                           
                          Je vous joins ( en espérant que vous comprenez l´Anglais ) le lien du site d´ Andrew Gavin Marshall – un jeune homme ( pas besoin d´attendre les 80 ans…hein ! ) d´une intelligence et beauté intellectuelle impressionante – je trouve. Ca me fais enormement plaisir de voir et de suivre les bonnes volontés – en plus, j´ai appris pas mal de choses avec lui ….le cerveau travaille.

                          Je vous souhaite une bonne nuit , Mr. Stephen King smiley
                          Cordialement aobc
                          PS : Zut alors – nous avons oublié de sortir nos plans d´actions pour refaire le monde !!……Bon – c´est pour un autre jour


                        • lloyd henreid lloyd henreid 2 août 2011 01:13

                          Bonsoir aobc smiley

                          J’avais saisi que vous n’étiez pas français « de souche », mais rassurez-vous, on arrive quand même à se comprendre (enfin, je crois). La diversité des langues rend la communication plus laborieuse, mais elle est aussi le reflet de différentes façons de percevoir le réel. D’une langue à l’autre, certains concepts se perdent ; et d’autres apparaissent qui nous semblent insaisissables. C’est plus une richesse qu’un obstacle, à mon avis. Enfin passons...
                          _______
                          « J’aimerais simplement revenir sur la question du suicide, pour que tout soit bien clair.. »
                          Eh bien non . Ni TOUT simplement – ni SIMPLEMENT. Ce n´est pas l´endroit pour le faire et je suis trop « intelligent » pour me laisser imposer un sujet – non plus si presenté en autres couleurs et mots.

                          => Je ne cherche pas à vous imposer quoi que ce soit. Je vous ai senti blessé, partant d’un « quiproquo », croyant que j’avais repris votre propre expression à dessein d’ironiser sur ce thème. Je n’ai pas repris votre expression, mais celle de l’auteur de l’article. Je n’ai pas non plus voulu faire du cynisme pour « casser » qui que ce soit, mais parce qu’au contraire j’approuve le point de vue cynique de l’auteur sur la question (qui est, quelque part, le reflet de ce que la plupart des gens pensent — très irrespectueusement — de l’acte en question). Il se trouve que c’est un sujet qui m’affecte aussi, alors je tenais à clarifier mon propos qui, à vous lire, avait été mal compris. Je n’en parlerai pas davantage.
                          _______
                          « Le cynisme dont j’ai fait preuve n’est que l’écho de celui..... que je trouve très pertinent. »
                          Message pour moi : la vous donnez l´ apparence d´une défensive pour voir si je rentre dans un jeu de complicité contre un ennemie contruit.

                          => Je ne cherche à créer aucune complicité d’aucune sorte ; d’ailleurs, je ne comprends pas ce qui vous fait penser cela. C’est le propos de l’auteur de l’article que je trouve pertinent — pas le vôtre. Je clarifie mon propos pour qu’il ne soit pas mal compris. L’objectif n’est pas de plaire mais simplement de transmettre un message, qui plaira ou non (c’est le cadet de mes soucis). Si vous n’êtes pas d’accord, tant mieux ! Nos « disputes » n’en seront que plus constructives.
                          _______
                          « La page d’accueil de mon navigateurs à Internet (dont le nom commence par un « O »). »
                          C´est d´ Orange que vous parlez - c´est interdit de le dire ? C´est faire appel au gout du mystere, l´interdit ?

                          => C’est uniquement parce que je n’avais pas envie d’écrire le nom en entier. M’adressant à des francophones — principalement —, je n’imagine pas créer le moindre « mystère » de cette façon (tout le monde connaît Orange, en France). Je n’ai pas envie de citer de « trademark » non plus ; ce n’est pas l’endroit, et je n’aime pas les « trademarks » ®. Mais la principale raison est purement humoristique... je trouve amusant de créer un faux mystère, sachant que tout le monde sait parfaitement de qui je parle.
                          _______
                          « J’y suivais donc l’actualité d’« O »…. d’info « alternative », en l’occurrence AV, « 
                          Message pour moi : Vous essayez encore d´ installer une sorte de complicité entre nous en voulant créer des camps….

                          => Je ne comprends pas votre obsession de la complicité. Pour mémoire : ce qui nous amène à cette discussion, c’est un désaccord... il faudrait que je sois vraiment stupide pour croire que, sous prétexte que vous et moi allons sur le même site, nous sommes forcément d’accord sur tous les sujets ! Encore une fois je n’entendais pas créer de « complicité », mais simplement relater mon expérience vomitive auprès des intervenants du portail web d’« O »... Les opinions exprimées par les lecteurs d’AV sont très plurielles, c’est le principe-même de ce média participatif et « citoyen ». Partant de là, il est évident que je ne partage pas — loin s’en faut — les opinions de chacun d’entre eux. La notion de « camp » est bien triste, à mon avis. Je ne raisonne pas comme ça. Si je suis d’accord avec vous, je vous soutiens. Mais si je désapprouve votre point de vue, j’entre en « dispute » (ce qui peut me conduire soit à changer d’avis, soit à renforcer mes convictions si elles me semblent plus « vraies »). Encore une fois, je me fiche de savoir si vous m’appréciez ou non... je n’ai pas besoin de cette « complicité » pour vivre, en revanche j’apprécie l’échange constructif. Ne me prêtez pas de si vaines intentions, s’il vous plaît.
                          _______
                          « …… Rien de plus — surtout, n’y voyez rien de politique ! »
                          Ok, je ne vais pas le faire. Mais vous definissez « politique » comment ?

                          => Alors on reparle de suicide, finalement ? smiley Bon, c’est comme vous voulez... je ne veux rien « imposer » (ici, en revanche, il y a création d’une « complicité »). Je parlais « politique » au sens large, étymologique, fondamental, du terme. La politique, ou « ce qui concerne le citoyen » — je ne faisais pas porter le chapeau à Sarkozy, si c’est ce que vous pensez. « Simplement », je trouve anormal que tant de gens éprouvent le besoin de mettre fin à leurs jours. Ce n’est pas naturel, comme je le disais plus haut. Un être vivant, en principe, lutte pour sa survie — c’est le principe-même de son existence... le suicide, c’est précisément l’inverse. Je pense que personne ne met fin à ses jours par « caprice », à cause d’une mauvaise note ou d’une histoire de cœur. Et s’il y en a qui se suicident par amour, c’est qu’ils n’y ont rien compris. L’amour n’est pas une fin en soi, et la dramatisation de la relation amoureuse est — tout comme l’économie, la « politique » (dans son sens commun, cette fois), la mode, etc. — quelque chose qui « concerne » tous les citoyens. Elle est le résultat d’une pression sociale liée au « vivre ensemble » et, plus encore, « comment vivre ensemble » (quels vêtements porter, quelles « trademarks » préférer, quelle musique écouter, pour quel parti voter, etc. —). Beaucoup de gens perçoivent le célibat comme un échec : on parle en France de « vieille fille » ou de « vieux garçon », pour faire référence à des adultes vieillissant sans s’être mariés. Il en résulte que la vie sentimentale est démesurément importante aux yeux des gens ; et que l’échec en la matière les affecte plus que de raison. De même les gens se font une montagne des questions d’argent ou de « prestige » social lié à la mode, au logis, à la situation socio-professionnelle, etc. — autant de choses sans importance, mais qui les obsèdent par le biais d’un curieux effet de « pression sociale » mutuellement anxiogène, futile et désespérante. Nous vivons dans le virtuel ; nous avons perdu le sens des réalités. Et quand un individu en vient à subir une pression sociale trop forte, au point de se faire sauter la cervelle ou de s’ouvrir les veines, quelque part c’est tout le corps social qui est responsable. Si nous vivions de manière saine, il n’y aurait pas tant de suicides. Toute cette détresse, physique, morale, et tout ce déni. La marginalisation de ceux qui pensent « autrement », que le « noyau » de la société. Nous sommes tous responsables de ça et, quelque part, nous sommes collectivement responsables de ces morts-là. Voilà pourquoi je considère le suicide comme un acte fondamentalement « politique » : il y a d’une part la pression sociale conduisant à l’acte, et d’autre part, l’acte en lui-même qui est une réponse, un message adressé à la société (« Society, you crazy breed... I hope you’re not lonely without me »).
                          _______
                          « ……. Je ne partage pas cette opinion. Je ne la supporte pas » 
                          Enfin, cette phrase la c´est une prise de position pour moi .

                          => Cessez de croire que je raisonne uniquement par rapport à vous. Cette phrase n’est pas « pour vous », elle exprime juste mon opinion... si vous la partagez, tant mieux ; sinon, tant pis !
                          _______
                          « Le roman d’Huxley dont je parlais précédemment, "le Meilleur des Mondes« , se termine sur une image des pieds du »Sauvage" …..pour le fuir. Cette façon de conclure l’histoire m’a déçu, sur le coup ;… »
                          Vous venez de me donner envie de relire the brave new world – j´avoue avoir une aversion contre la famille Huxley.
                          J´allais faire des remarques sur vos propos suicide, que j´ai effacées – comme dit, ceci est une site public et ainsi une question de bienveillance et de respect.
                          Et pour le reste, je ne fais pas de commentaires, car je ne suis pas juge de quiconque. J´espere que vous avez compris que ce n´est pas mon but.

                          => Je ne vois pas en quoi le fait de parler « suicide » devrait être irrespectueux, ou inadapté... et après, vous vous défendez de jouer les juges ? Que fait-on, alors... on les oublie, nos suicidés ? On fait comme si jamais rien ne s’était passé, et que l’Histoire retienne juste la prospérité, la paix dans nos frontières, les I-pads ? Faut-il interdire les disques de Nirvana ou d’Amy Whinehouse, pendant qu’on y est ? Vous ne croyez pas qu’il est temps de les écouter, ces gens-là ? Je trouve ignoble de vouloir taire ce phénomène. Où sont la « bienveillance » et le « respect » envers les victimes ?
                          _______
                          Je vous sort un proverbe de J. R. R. Tolkien qui me traîne beaucoup la tête ces derniers jours et qui dit en résumé que ceux qui cassent une chose, dans le but de vouloir comprendre comment elle fonctionne, n´ont pas compris le sens de la vie
                          Ainsi je ne voulais pas vous faire mal. Je vous ressent d´un ego très fort donc j´ai osez vous parlez comme je l´ai fais – ici. Et je n´irai pas plus loin - ICI.

                          => Vous n’avez rien cassé, là encore, soyez rassuré. J’ai bien pleuré un peu quand vous parliez de mon « ego » et de mon impolitesse (à parler de suicide quand il ne faut pas), mais je pense que je m’en remettrai très vite.
                          _______
                          Je vous joins ( en espérant que vous comprenez l´Anglais ) le lien du site d´ Andrew Gavin Marshall – un jeune homme ( pas besoin d´attendre les 80 ans…hein ! ) d´une intelligence et beauté intellectuelle impressionante – je trouve. Ca me fais enormement plaisir de voir et de suivre les bonnes volontés – en plus, j´ai appris pas mal de choses avec lui ….le cerveau travaille.

                          => C’est noté, j’irai y faire un tour... et « gg » pour Steve King ^^

                          http://www.youtube.com/watch?v=pRUGvArWXLk


                        • aobc 2 août 2011 19:43

                          Bonjour lloyd henreid, 
                          ha – si vous saviez combien de choses j´ai pu retirer de nos échanges, merci d´y avoir participé !

                          Nous partions pour un but „completement“ different pour arriver a quelque chose de fascinant – pour moi.
                          ==> Que vous me sortez le film „into the wild“ – alors ca, c´est gros pour moi. 
                          (Je le fais exprès – le : je je je moi moi moi – )
                          Je déteste ! tous les films, livres etc sur des morts ( ou pire encore au nom de ) qui ne peuvent plus s´exprimer eux-mêmes.

                          Je fais un petit „pont“ ici : J´ai beau essayer de vouloir expliquer, préciser etc – de A a Z chacun de mes mots – 1000 cerveaux en feront 1000 differentes interpretations quand-même. Ceci est merveilleux d´une part - mais qu´est-ce que ca peut être chiant pour arriver a une action concrète – ce qui est finalement mon but a moi et pour moi .

                          Une raison - de plus - pour laquelle je ne suis PAS DU TOUT un „blogger“ en dehors de cette exception actuelle faite par contrainte et pour cause d´urgence -
                          et pour ne pas avoir besoin de me dire d´avoir manqué une chance d´y changer quelque chose ( je partage le point de vue que la seul excuse qui puisse exister de ne pas changer les choses, c´est de ne pas en avoir eu connaissances d´une manière raisonnable)
                           – et non pas pour papoter.

                          Mon „papotage“ -
                          pour ma part de catégorie „un peut“ fataliste et du genre „ ok, rien a perdre - au moins j´ améliore mon francais…..“ ==> Je n´est jamais de ma vie autant écrit sans y être obligé ou payé pour… smiley 
                          - faisait / fait suite a ce que je lis, ce que j´entend – a ce que je vois et ressens :

                          le "Voulez-vous la guerre totale“ d´une part - et le OUI en reponse de l´autre part - dans tout les domaines – aussi celui des blogs….
                          Sans l´existence de veritable - et non pas de propagande - raison pour ceci.
                          La seul raison pour moi de faire une quelconque „guerre“ serait d´avoir besoin de defendre ma propre vie dans l´immediat – sinon je trouve que c´est beaucoup trop de stress – je n´y trouve pas mon avantage , ce qui est finalement tout ce qui m´intéresse .

                          Quand je dis que j´ai besoin de vous ( tous ) , c´est par ce que ma vie depend à un certain degré du comportement des „Lemmings“…( Je vous „balance“ smiley dans ce contexte les mots cléfs “la psychologie/théorie des foules“)
                          Et je n´est aucune envie de suivre la direction prise… - comme beaucoup d´autres non-plus.

                          Alors qu´est-ce que c´est - d´apres moi - p.e. con et perte de temps de faire certaines choses chacun qu´avec 2 mains . Ceci me semble être d´une logique basique – d´un interet propre pour chacun de faire le : „ tu m´aide et je t´aide – quid pro quo“ - pas parce que on est pote mais par propre interet – l´interet du „bien-être“, de la bonne sante de l´autre deviens ainsi automatiquement un interet pour soi-meme.

                          ( l´ image comique que j´ai la en tête : quelqu´un est entrain de se noyer – blubblub, et a la derniere seconde une main se tend pour le sauvé, mais celui qui se noie refuse la main en disant ses derniers mots - juste avant de crever : « ah non, cette main noir/blanche/de femme/ d´homme/droite/gauche etc ne me conviens pas – arghhhhblubblub » – nota : tant mieux, une merde de moins sur terre )

                          Bon, j´arrive alors au film „into the wild“ et aussi a ma question final - du moins pour l´instant, quoi - envers moi-même et de ce que je resume pour moi de la vie, de ma vie humaine ( pas moins que ca ! smiley ) ==>

                          Le protagoniste écrit - d´apres ce film - a la fin de sa vie dans son cahier „d´aventures et decouvertes“ qu´il aurait tellement souhaité pouvoir partager ses moments vécues avec quelqu´un d´autre 
                          – c´est d´ailleurs la seul chose de ce film qui me reste en tête, mais ca y est !

                          Alors moi, ca me mène „au“ ESSE EST PERCIPI 
                          et a me poser la question :
                          quand une feuille d´un arbre tombe sans que j´ai entendu de bruit, est-ce pour cela que la forêt n´existe pas ?

                          OUF - c´est tout, lloyd henreid.
                          Nous avons partagé un bout de notre temps ensemble.
                          Pour ma part, j´ai pu en tirer beaucoup - je vous en remercie.

                          Ainsi je poursuis ma mise en place d´actions concrètes - sans jamais attendre une solution prête et faite - mais ! - toujours avec l´oreille et l´oeil ouvert pour des bonnes alternatives

                          Eh oh ! Il me fallait chercher pour comprendre le „gg“ et ^^…… smiley
                          Portez vous bien ( take care ), cordialement aobc

                          „PS“:Je ne vais pas retourner a cet endroit la pour voir si vous m´adresser un message ou pas – si ca vous en prend l´ envie, veuillez svp passer par la rubrique commentaire du seul article que j´ai publier ici - c´est plus pratique et plus „intime“ ( hahaha – écroulement de rire ) , car à partir de là -bas agoravox m´informe automatiquement par mail ( enfin je le pense ).


                        • Laratapinhata 25 juillet 2011 17:24

                          Très bon article, très intelligent.


                          • Clojea Clojea 25 juillet 2011 17:39

                            Bonjour l’auteur. Le gros problème est que la majorité des gens ne veulent pas de changement. La raison est simple : Préservez les acquis. La classe moyenne, les bobo, bourgeois, notables de province et des grandes villes, ou peut importe leur nom, n’ont pas envie que ça change, car cela risquerait de bouleverser leur train de vie. C’est cette classe qui fait que rien ne bouge, qui fait qu’à chaque élection présidentielle, on a droit au grand carnaval, vous savez la soi disante bagarre droite/gauche qui rassure et conforte la classe moyenne. Aux Indes du temps de Gandhi, la classe moyenne était le peuple assez pauvre, donc prêt au changement.
                            Aujourd’hui qui est prêt au changement ? Les riches ? Non
                            La classe moyenne ? Non
                            Les Ouvriers ? Oui, mais ils ne sont pas en majorité
                            La minorité qui se bat contre les exagérations du système et du reste ? Oui mais on est pas nombreux. 


                            • Dark1 25 juillet 2011 17:53

                              Je souscris entièrement à votre article.Le système ne fonctionne qu’avec notre consentement ,la prise de conscience qui en découle devrait amener chacun d’entre nous à leur dire NON .A cet égard la lutte pour un internet libre est vitale ,les autres domaines étant verrouillés.A ceux qui se demandent comment faire ,commencez part éteindre vos postes tv ,vos radios et épargnez vous le soin de les lire.A part un cerveau dépollué vous y gagnerez aussi le temps de penser autrement .Bonne soirée à toutes et à tous .


                              • Bodhi 25 juillet 2011 18:08

                                Mouais enfin bon Gandhi était quand même plus inspiré des idées libertaires que libérales.

                                J’ai de manière globale apprécié votre texte même si quelques lignes m’ont fait grincer. Surtout celles la démocratie directe « à la suisse ». J’aurai personnellement mis les guillemets autour de directe. Je crois que la perception que vous en avez découle uniquement de vos inspirations idéologiques qui néglige selon les miennes le caractère corruptible de l’individu.

                                La dernière partie qui essaye de faire le parallèle entre économie et internet est plutôt bon dans l’idée. Reste à faire une analyse plus profonde peut être.

                                Cela me donne envie de vous répondre par un article.


                                • Laratapinhata 25 juillet 2011 18:33

                                  Parce que la démocratie représentative nous garantie des représentants incorruptibles ?Vous rigolez, j’espère...


                                  Le caractère corruptible de l’ individu.... et quel système pourrait y remédier ? 

                                  En outre les collectifs sont bien pires...parce que dans ce cas, les individus chassent en meute... le nombre fait la force... et c’est le racket de tous les autres...

                                • Bodhi 25 juillet 2011 19:30

                                  Amusant ! Vous avez compris mon propos dans le sens opposé !
                                  Je serai plus précis la prochaine fois.

                                  J’ajoute donc des précisions : le système démocratique suisse n’est pas une démocratie directe. Elle est à qualifier de semi-représentative ou semi-directe (je dirais participative) car il y a toujours des élus jouant le rôle de représentants.
                                  En partant de là, je pense que l’on peut deviner que quand je dénonçais l’effet corruptible exercé sur l’individu face au pouvoir, je dénonçais évidemment la représentativité et par conséquent toute forme de « démocratie » qui en use.
                                  Donc d’après moi, le fait de négliger l’effet corruptible du pouvoir dans le cadre même d’une « démocratie » participative est causé par l’idéal de l’auteur et non par la réalité.


                                • dawei dawei 25 juillet 2011 18:10

                                  le liberalisme est la liberté des entreprises contre celle des individus : l’entreprise prenant un status de personne morale, l’experience montre que le profil psychologique de cette personne morale est le psychopathe. Or on ne peut distribuer toutes les libertés possibles aux psychopathes, car dangereux pour eux memes et pour les autres, elles ont donc besoin dans l’ordre de sa dangerosité de reglementations, de camisoles et de sédatifs. On doit aussi savoir lui reconnaitre les effets vertueux, et les sanctionner lorsqu’elles sont nuisibles.
                                  Pour moi, les seuls qui peuvent agir en recompensant ses bonnes actions, et sanctionnant les mauvaises sont : les citoyens, les consommateurs, la justice, les partenaires etc ... donc chacuns doit se responsabiliser pour pouvoir « tutorer » et sanctionner ces malades mentales dénuées de morales que sont les entreprises.


                                  • Vincent Andrès Vincent Andrès 26 juillet 2011 07:21

                                    > le liberalisme est la liberté des entreprises contre celle des individus

                                    non, le libéralisme est la liberté des entreprises et celle des individus
                                    et par ailleurs le système actuel est absolument tout sauf libéral.
                                    N’importe quel chef de petite entreprise le constate hélas tous les jours, et même les fameux auto-entrepreneurs.
                                    Le système actuel est un système de relations incestueuses entre état et oligopoles (Combinats), exactement comme cela se passe/passait en Union Soviétique. Dans ce système, les PMEs qui n’arrivent pas à participer à ce bal d’apparatchicks sont condamnés à rester un tiers-état.
                                    Il est navrant de constater que de coller une simple étiquette « libéral » sur le tout peut suffire à berner certains.


                                  • lloyd henreid lloyd henreid 28 juillet 2011 22:54

                                    Re-bonjour, l’auteur.

                                    J’approuve totalement votre message ; il résume bien ce que je voulais dire par l’expression « les gros mangent les petits ».

                                    Un petit entrepreneur n’a actuellement que très peu de chances de s’en sortir face au système dirigé par les gros de la finance et de l’industrie, qui mangent jusqu’à nos institutions démocratiques.

                                    C’est pour ça qu’il est nécessaire non pas de « libérer », mais de « réguler » positivement l’économie, afin que chacun puisse vivre dignement du fruit de son travail.

                                    Ce n’est pas tant le pouvoir qui a rongé notre système, que la corruption qui, en l’absence de réel contre-pouvoir, s’est emparée de lui et l’a conduit à en faire mauvais usage.

                                    Je ne crois pas qu’une démocratie « libérée » puisse, en l’absence d’autorités suprêmes bienveillantes, aboutir à autre chose qu’une oligarchie — les citoyens ne sont pas moins corruptibles que leurs « élites ».

                                    Je vous rejoint donc sur le constat, mais pas sur la solution... cordialement


                                  • lloyd henreid lloyd henreid 28 juillet 2011 22:59

                                    Oups un oubli !

                                    C’est pour ça qu’il est nécessaire non pas de « libérer », mais de « réguler » positivement l’économie, afin que chacun puisse vivre dignement du fruit de son travail. Et surtout, afin que personne ne puisse accumuler suffisamment de richesse, d’influence, etc. — pour dominer le système social, politique, et économique ainsi créé.


                                  • lloyd henreid lloyd henreid 28 juillet 2011 23:10

                                    Je vous rejoins * smiley


                                  • Manu Manu 25 juillet 2011 18:17

                                    Finalement, cet article ne me plait pas :

                                    • La dette est présentée comme une fatalité, un désastre, alors qu’elle est simplement un outil de gestion des investissements (ce qui ne veut absolument pas dire que je soutienne l’usage qui en est fait actuellement) ;
                                    • rendre la démocratie responsable des errements politiques est abusif ; il est clair qu’il s’agit plutôt dans ce cas d’une faillite des médias ;
                                    • le passage démographique est à l’avenant. Le sempiternel fantasme du départ des meilleurs sous-entend l’arrivée de mauvais ;
                                    • une deuxième couche avec l’économie souterraine...
                                    • sans oublier l’absurde prise en compte des votes blancs : combien de fois faudra-t-il écrire qu’un vote IMPLIQUE UN CHOIX (pas nécessairement celui correspondant exactement à ses opinions) ;
                                    • un éclair de lucidité tout de même avec un passage sur le matraquage médiatique permanent limitant la réflexion du citoyen ;
                                    • vite obscurci par l’opposition confuse entre régulation et liberté : garantir la liberté nécessite une réglementation (au moins celle qui l’édicte !) ;
                                    Et selon l’auteur, le salut viendrait de la fin de la régulation, de l’autonomie individuelle, bref, du libéralisme à l’état pur...

                                    Il me semble qu’au contraire, nous avons besoin de collectif, de coopération, d’entraide, d’échange, tout ce qui donne un sens à l’expression « vivre en socitété ».
                                    S’il doit y avoir une autonomie, c’est celle de l’esprit ; pour le reste...


                                    • Laratapinhata 26 juillet 2011 15:17

                                      Non Monsieur voter entre la peste et le choléra ce n’est pas un choix.

                                      Monsieur la Liberté et la règlementation sont antinomiques... La Liberté est la norme, et la réglementation doit être l’exception...dans un pays démocratique qui respecte les Droits de l’Homme et du Citoyen...donc pas en France !
                                      La France est un pays étatique où les gouvernants et l’administration (=l’Etat) roulent pour eux-mêmes...
                                      En clair, face à l’oppression, sabotons le système , qu’il s’écroule !

                                      Vous avez besoin de collectif ? grand bien vous fasse... Moi je veux toutes mes libertés individuelles mises à mal par la réglementation, quant à la coopération, l’entraide l’échange oui, mais pas sous la contrainte... comme la pseudo-solidarité qu’on nous impose actuellement.. Oui à la coopération, l’entraide et l’échange, avec qui je veux , quand je veux , si je veux !


                                    • Manu Manu 26 juillet 2011 19:38

                                      @ Laratapinhata

                                      Vous manquez de subtilité :

                                      • il est vraiment grossier et caricatural d’écrire que nous n’avons le choix qu’entre la peste et le choléra. C’est comme d’écrire qu’Internet n’est qu’un ramassis d’élucubrations ;
                                      • invoquer les droits de l’homme, c’est déjà demander de la régulation (ou réglementation) ;
                                      • enfin, vivre en société, implique de devoir respecter des règles que l’on a pas choisi (c’est ce qu’a montré Condorcet).

                                    • Laratapinhata 26 juillet 2011 20:41

                                      Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit

                                      La liberté c’est vivre selon son gré sans nuire à son voisin... sans plus pour le voisin... Si celui-ci attend plus, qu’il le mérite...

                                      Et je vous parle même pas de l’article 2 :... les droits naturels de l’homme... sont la Liberté , la Propriété, la Sûreté et la Résistance à l’oppression...
                                      Tout le reste c’est un catéchisme minable de seconde zone..Et vous voulez règlementer : la Liberté, la Propriété, la Sûreté et la résistance à l’oppression ? Ben moi je m’y oppose , comme des centaines de milliers d’autres et je coulerai votre règlementation..c’est de la résistance..

                                      La peste et le choléra = le PS et l’UMP ou la gôche et la droite... Je ne veux ni des uns ni des autres... C’est clair... leur challengers , je m’en tape aussi.


                                    • quid damned quid damned 25 juillet 2011 20:16

                                      Anticipation Uchronique :
                                      Ce genre d’article clair et assez juste pourrait être juger par l’histoire :
                                      - citoyen et résistant si nous parvenons effectivement à réveillez les masses indolentes et comateuses.
                                      - terroriste et subervsif si nous ne parvenons pas à débrayer les moulins à vents de l’oligarchie.

                                      P.S. : mesdames et messieurs les oligarques êtes vous à ce point vides et creux pour vous entêter à penser que nous sommes sur cette foutue planète que pour avoir une rollex avant 50 ans où pouvoir péter plus haut que tout le monde dans des draps de soie au dessus des nuages à bord d’un airbus customisé au frais de vos semblables qui se crève pour manger ? C’est ça ? Si la situation n’était aussi dramatique il y aurait de quoi en rires jusqu’aux larmes. Quel destin !


                                      • quid damned quid damned 25 juillet 2011 20:28

                                        *réveiller (et autres fautes, désolé je ne suis pas un littérateux)


                                      • robin 26 juillet 2011 08:28

                                        Il existe déjà une structure mondiale qui applique le programme de Jésus et Gandhi depuis les idées jusque dans la vie quotidienne c’est l’association international des témoins de Jéhovah.


                                        • Jean Valjean Jean Valjean 26 juillet 2011 10:43

                                          Ouille !

                                          Les Témoins de Jéhovah, il ne manquait plus que ça...


                                        • robin 26 juillet 2011 11:49

                                          Par jean valjean, qui dit : "

                                          Ouille !

                                          Les Témoins de Jéhovah, il ne manquait plus que ça...

                                           -----------------------------------

                                          Vous pouvez développer ?

                                          Sur ce si vous préférez les satanistes de la mafia politico financière actuelle, c’est un choix comme un autre.....lol !


                                        • Jean Valjean Jean Valjean 26 juillet 2011 12:21

                                          Il y a déjà ici un assez fort contingent de Barbus fanatisés et de fachos nostalgiques de la messe en latin, il ne manquait plus que les Témoins de Jéhovah pour que le tableau soi complet.  !

                                          Ah non j’oubliais, vous me mettrez quelques Juifs orthodoxes en costume d’époque avec chapeau et rouflaquettes, 2 Bouddhistes orangés à crâne rasé et 1 Scientologue lugubre en costard noir.

                                          Quand aux adorateurs du Cac 40, ils sont partout...


                                        • Laratapinhata 26 juillet 2011 15:26

                                          Libre au témoins de Jéhova de croire ce qu’ils veulent....

                                          Mais dans la vie publique : Ni Dieu ni maître !


                                        • mo2090 26 juillet 2011 08:33

                                          Bonjour,


                                          Je suis suisse et complètement abasourdi par cette croyance que la démocratie direct existe dans mon pays !!!!! Quelle illusion, la politique suisse n’est que lobby et profit ! Elle est réputée pour être dirigée par les banques et les grands groupes industriels, qui se frotte les mains de vous entendre dire des choses pareils, alors stop merci ! La dernière lois votée s’est fait avec à peine un peu plus d’un tiers de la population....qui plus est une lois de démantèlement social...nous sommes dans un pays de bureaucrate. Les gens ne se sont jamais senti aussi berné.

                                          A part cela, il y a beaucoup de vérité dans votre article, que j’apprécie.

                                          • robin 26 juillet 2011 11:50

                                            L’article est intéressant mais concrètement dans la vie de tous les jours ça se traduit comment ?


                                            • Vincent Andrès Vincent Andrès 26 juillet 2011 12:12

                                              > L’article est intéressant mais concrètement dans la vie de tous les jours ça se traduit comment ?

                                              ... très grosse question. Réponse lourde et sur le long terme.

                                              Jean Giono nous disait : « soyez votre propre lumière » (ou quelque chose de ressemblant).

                                              Un des 1° trucs ama c’est de cesser de croire au pères Noël et aux innombrables mirages que nous nous passons sous le nez. ... c’est déjà un gros boulot.
                                              Et ça ne suffit pas, après, il y a, forcément, une question de cojones.
                                              Découvrir que le monde actuel a peu de sens est une chose ... essayer de combler l’abime une autre.
                                              (http://www.decitre.fr/livres/La-fabrique-de-l-homme-occidental.aspx/9782842050962)

                                              « Mais alors, dit Alice, si le monde n’a aucun sens, qui nous empêche d’en inventer un ? »

                                              Les villes, l’état, sont parmi les mirages les plus prégnants (comme le montrent certaines réactions ici même).

                                              Est-ce que nos grands-parents vivaient vraiment tellement plus mal que nous ?
                                              La réponse (mais pas en 5 minutes, hein !) donne ama déjà des éléments de réponse à votre question.

                                              ... we are truly in the matrix
                                              choisissez bien la pilule que vous voulez vraiment avaler !


                                            • Manu Manu 26 juillet 2011 19:44

                                              @ l’auteur, dont le parti pris (néo-)libéral ne fait plus aucun doute...

                                              Il est amusant de lire que selon vous, nos grand-parents vivaient peut-être mieux que nous, alors que justement, la grande différence avec cette époque, c’est la disparition de l’État (privatisation, réduction du nombre de fonctionnaire, etc.), et non le contraire !


                                            • Vincent Andrès Vincent Andrès 26 juillet 2011 20:06

                                              > nos grand-parents vivaient peut-être mieux que nous, alors que justement, la grande différence avec cette époque, c’est la disparition de l’État (privatisation, réduction du nombre de fonctionnaire, etc.),

                                              vous croyez sincèrement que, en pourcentage, il y avait plus de fonctionnaires du temps de nos grands-parents qu’aujourd’hui
                                              ... surtout ne vous documentez pas, restez bien au chaud dans votre ignorance et n’hésitez pas à la disséminer.

                                              (PS : pour info, en 1945, l’impôt sur le revenu était acquitté sous forme de travaux communaux)


                                            • Manu Manu 26 juillet 2011 21:41

                                              @ l’auteur : c’est avec plaisir que je lirai vos documents.


                                            • aobc 27 juillet 2011 11:55

                                              Encore dans la perspective d´un „brainstorming“ - une graine, le point de vue d´un Canadien :
                                              Voici 16 minutes de video, version 2008 (?) de „la matrice“

                                              [ note : Wikipedia.com:Philosophy is the study of general and fundamental problems, such as those connected with existence, knowledge, values, reason, mind, and language.It is distinguished from other ways of addressing such problems by its critical, generally systematic approach and its reliance an rational argument...==> quand la video parle de philosophie ==> « faire une approche rationnelle des problemes » ]

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