Grève CGTiste à Orly... et ailleurs ? En grande surface... !
... Grèves, grèves, on revit toujours le même film non ?! Mais pas toujours dans la même salle... Au cœur de l’actualité, grèves dans les magasins, réformes des tribunaux prud’homaux... ?
Bon, aujourd’hui, quelques adhérents syndicaux CGT arrivent à eux seuls à bloquer le trafic d’un aéroport, soit.
Rien de nouveau, usagés des aéroports et abonnés des quotidiens le savent bien.
Mais il y a des secteurs où la pression syndicale est quelque peu nouvelle, c’est dans la bien grandiloqueusement (vous m’aurez pardonné ce barbarisme) nommée "GRANDE" distribution.
En effet, certains syndicats, notamment ceux qui n’ont pas pris le virage de la "modernité", subissent une désaffection, une perte d’intérêt des jeunes salariés, ainsi qu’une érosion naturelle de leur troupe liée à la perte de leurs bastions syndicaux traditionnels de l’industrie (délocalisations, moins d’emplois, moins d’adhérents...)
Urgence est donc pour ces centrales syndicales de trouver des "nouveaux relais de croissances" (ou de simple relais de survie, c’est selon...).
La grande distribution (on dira "GMS"), 1er employeur de France, constituera désormais, c’est du moins mon pronostique, le terrain de chasse privilégié - avec bien sûr et toujours la fonction publique dans son ensemble - des syndicats en quête de nouveaux adhérents.
Pour s’y reproduire et s’y développer, les syndicats se repaissent actuellement de plusieurs composantes de l’actualité.
Cette actualité pourrait pourtant démontrer leur "inocuité" ou leur inefficacité, au choix. En effet, lorsque la CGT annonce 80 % de grévistes, ou selon les versions 80 % de magasins avec grévistes, peu importe la lecture, il s’agit une nouvelle fois d’un délire arithmétique qui lui est familier ; la FCD (Fédération du commerce et de la distribution), bien que ne souhaitant pas minimiser l’ampleur de cette dernière grève, chiffre pourtant le pourcentage de grévistes entre 3 et 5 % !!! Et tout un chacun a pu mesurer en faisant ses courses de l’ampleur finalement extrêmement minime de cette soi-disant "grève historique".
Las ! Malheureusement pour ces syndicats, l’ambiance est encore bonne dans une majorité de GMS. N’en déplaisent aux thuriféraires de cette forme moderne du commerce, et quand bien même des syndicats ultra-minoritaires y font tout pour en saper les fondements d’une "bonne ambiance ", une majorité des salariés des GMS s’y sent plutôt bien... ce qui ne veut bien sûr pas dire qu’ils ne souhaiteraient pas de salaires supplémentaires ! (...)
Par ailleurs, du fait de ses "caractéristiques de vie" managériales inhérentes à son métier, les GMS sont plus fréquemment que d’autres confrontées aux tribunaux de prud’hommes et, là, sachez-le, c’est le réservoir vital de certains syndicats...
Le gouvernement n’a malheureusement pas osé aller au bout de sa réforme de ces tribunaux (pour rappel, simple suppression géographique injustifiée et arbitraire de certains tribunaux de province, au lieu de remettre à plat le système), de peur de se heurter à ces bastions syndicaux. Pourtant, tous les exégètes se plaisent à affirmer en secret que la situation prud’homale ne peut perdurer davantage en l’état, leurs décisions n’étant in fine qu’une caricature systématique et ultra-gauchiste de la relation patron-salarié, avec la plupart du temps un "innocent", président du tribunal se prenant pour Robin des Bois.
Que vous inspirent ces quelques faits divers authentiques (j’essaye de résumer), jugés aux prud’hommes :
1/ Elle embauche à 6 heures le 1er jour, part dès 9 heures sans signer son contrat, en laissant son outil de travail (abandon de poste) , mais revient le lendemain, remets ça, et le troisième et dernier jour part sans toujours passer par la case comptabilité et ne signe donc pas son contrat, prétextant un manque de pièce d’identité et de carte vitale, volontairement on l’imagine. Verdict : 13 heures de travail, 8 000 euros grâce aux prud’hommes (pas de contrat...) (AUTHENTIQUE) Soit plus de 30 % du résultat annuel de cette entreprise de 70 salariés... dégoût profond de l’ensemble du personnel. (Cette femme n’avait par ailleurs pas travaillé depuis trois ans).
2/ Elle travaille depuis huit mois dans le magasin en CDD, vole en caisse (caddie de complaisances, i.e votre ami passe avec son chariot à -80 %), elle est prise en flag par la caméra, sommée de partir pour faute grave, se fait aider par un syndicat, finalement demande... 28 000 € (oui oui vous avez bien lu) de dommages et intérêts au tribunal...
3/ Un employé d’une grande surface renverse, ivre de rage, des cartons de bouteilles de vins sur une de ses collègues, qui va voir la direction puis un médecin. Sa collègue, elle, refusait de témoigner en sa faveur quant à la présence (selon elle infondée) de bouteilles d’alcools dans la poubelle de la salle de réunion !, ce qui aurait pu compromettre la direction. Là-dessus, la direction décide de renvoyer la personne coupable de violences (violence envers collègue, etc.). Vingt minutes plus tard, la direction reçoit un fax, la personne incriminée est désormais le nouveau délégué syndical, et quand bien même l’antériorité des faits est prouvée (du fait de la preuve de la date du fax), ce salarié s’avérera après maintes péripéties judiciaires "INVIRABLE", et sera réintégré avec un petit bonus obligatoire !
Et pour ceux qui ont assisté à ces séances de prud’hommes, que vous inspire le personnage du fond de la salle, qui vous est inconnu (mais pas du président), genre délégué syndical de la poste locale en charge de venir faire les poubelles de ce qui se passe dans les entreprises du coin !
A méditer ?
Bien sûr, seulement trois exemples..., et on pourra m’en citer des milliers opposés !, mais ils sont là, bien réels et sont symptomatiques à mon sens ! Les syndicats n’ont-ils pas intérêt, même pour eux, à être constructif, proposer des formations réellement "formatrices" (Cf. le DIF, inventé par Fillon, non utilisé par les syndicats, on croit rêver) et en RAPPORT avec l’employabilité du salarié, plutôt qu’à perdre jusqu’à son âme dans les méandres d’une opposition systématique agressive et puérile au "PATRONAT" et finalement stérile au... salarié !
Mes nombreux et habituels détracteurs s’en prendront bien sûr et à raison à tous ces travers
prouvés ou non qu’on veut bien imputer aux GMS, mais... ce n’est pas le
débat !
Au final, merci de ne pas considérer cette missive comme autant de conseils de comment arnaquer légalement son employeur... Les fainéants ont ceci de méritoire qu’ils ont le temps de l’imagination, et n’ont donc aucun besoin de conseils à cette fin !
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