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Accueil du site > Tribune Libre > Hitler, Staline, Saddam Hussein, pris comme allégories du Sida en Allemagne (...)

Hitler, Staline, Saddam Hussein, pris comme allégories du Sida en Allemagne : est-ce si pertinent ?

La campagne de sensibilisation contre le Sida qui est en cours en Allemagne, ne risque pas de passer inaperçue. Un choix de procédés de choc tend à lui donner un maximum de force de frappe, mais au risque de pulvériser sa cause. Elle comprend un clip et trois affiches. Leur sujet est identique : on y voit trois dictateurs, Hitler, Staline, Saddam Hussein, surpris en plein coït avec une jolie femme. Un même slogan anglais, dans un bandeau en travers de l’image, explique ces scènes insolites : « AIDS is a mass murderer », le Sida est un tueur de masse.

Quel est le leurre qui capte le premier l’attention ? Le leurre d’appel sexuel ou le paradoxe que représente la présence inattendue de ces personnages historiques dans cette posture sexuelle ? Probablement les deux à la fois et en même temps. C’est ce qui provoque justement le choc chez le lecteur par un chassé-croisé brutal entre deux réflexes antagonistes stimulés, un réflexe inné d’attirance et un réflexe socioculturel conditionné de répulsion.

Réflexe d’attirance par leurre d’appel sexuel ostentatoire

Le réflexe inné d’attirance est ici stimulé par un leurre d’appel sexuel ostentatoire. Il tend à provoquer la sidération du voyeurisme par l’exhibition du plaisir d’autrui ou de son simulacre. La métonymie offre, en effet, les effets explicites d’un coït furieux : mis hors contexte sur fond obscur pour ne pas distraire le regard, deux êtres nus, filmés de près en plan moyen, s’étreignent dans trois postures de jouissance sexuelle différente, la femme s’offrant tantôt de dos, tantôt de face. Une lumière tamisée érotique, rougeâtre et couleur chair, fait ressortir dans le contraste des ombres le relief des corps féminins tourmentés sous les convulsions du plaisir ou leurs simulations.

Le double jeu de l’exhibition et de la dissimulation montre et cache à la fois. Il permet comme toujours de satisfaire aux règles de la morale du groupe qui gouvernent les convenances de l’époque en la matière ; mais il vise aussi à stimuler un réflexe inné de frustration chez le lecteur avide, faute de ne pouvoir voir tout des corps qui s’ébattent. Il ne faut pas, en effet, que l’image accapare l’attention au point de la détourner de sa finalité : mettre en garde contre le SIDA.

Réflexe de répulsion par paradoxe de dictateurs en partenaires sexuels

La présence des dictateurs comme partenaires sexuels est, en revanche, le paradoxe qui déclenche dans le même temps un réflexe inverse de répulsion. Une seconde métonymie les oppose d’ailleurs à leurs compagnes. Bouche ouvertes, yeux fermés et tête renversée sont chez elles les effets d’une cause évidente, l’instant d’une jouissance extrême. Par contraste, les partenaires dictateurs montrent un visage étonnement glacé, parfaitement insensible : ils restent étrangers, en tout cas, à l’emportement débridé de leur compagne. C’est le moins qu’on puisse dire !

Le procédé de l’image mise en abyme accentue cette impression : ils ne sont même pas du tout à leur affaire. On les sent plus préoccupés de planter leurs yeux dans ceux du spectateur, comme si c’était le moment de le toiser et de chercher à l’intimider. On lit dans leur regard fixe la froideur de la bête sanguinaire en pleine besogne. Mais sans doute chacun doit-il ainsi se faire bien reconnaître du lecteur pour stimuler le réflexe de répulsion attendu : ils sont, en effet, dans la conscience collective, le symbole du mal absolu pour les massacres gigantesques auquel leur nom est définitivement attaché. On ne les attendait sûrement pas comme acteurs dans une scène d’amour.

Les limites de l’allégorie

Reste à savoir si cette allégorie, assimilant par l’image ces dictateurs au virus du Sida, est pertinente. On est tenté d’acquiescer en songeant à l’opération inverse qu’Albert Camus, par exemple, a lui-même opérée : n’a-t-il pas symbolisé dans un livre fameux, « La Peste », le Nazisme et plus généralement les totalitarismes par le bacille de la peste ? Le Nazisme a même été qualifié de « peste brune », de la couleur de certains de ses uniformes. Pourquoi la représentation inverse du Sida par Hitler, Staline ou Saddam Hussein ne pourrait-elle donc pas être aussi appropriée ?

1- Il semble qu’une première objection tienne à la réduction malheureuse d’un régime totalitaire à un individu, fût il son chef. On en oublie qu’un tyran ne peut rien sans un État tyran. Hitler, Staline ou Saddam Hussein n’auraient pu perpétrer leurs crimes de masse sans disposer d’un appareil et d’une administration d’État composés d’une multitude de collaborateurs, bons fonctionnaires soumis, dévoués, loyaux et d’une conscience professionnelle irréprochable.

On objectera que, c’est ainsi justement que le SIDA opère : il emprunte lui aussi des voies apparemment sûres, aussi anodines et peu suspectes, celles de partenaires inconscients, se présentant comme inoffensifs. Oui, sans doute, mais, dans ce cas, ces dictateurs, reconnaissables entre mille, qui portent le mal sur leur visage, peuvent-ils symboliser leurs exécutants qui respirent la confiance ?

2- Précisément, on touche à une deuxième limite de cette allégorie qui assimile le virus du Sida à ces dictateurs. L’abandon de ses femmes entre leurs pattes tient, lui aussi, tout de même, du paradoxe : comment ont-elles pu s’y retrouver sans y avoir consenti en toute connaissance de cause ? Avant de se donner, n’ont-elles donc pas reconnu Hitler ou les autres ? Hitler, connais pas ? Ne sont-elles pas victimes d’elles-mêmes et de leur propre inconscience ? Peuvent-elles inspirer dans ce cas un sentiment de compassion ? Ou alors, par intericonicité, il faudrait imaginer le scénario inversé de « La Belle et la Bête » : ce serait cette fois le prince charmant qui aurait séduit la Belle et qui, ensuite, dans l’étreinte, se serait soudainement métamorphosé en bête dévoreuse et mortifère.

Le danger de la farce

Mais le plus grave est que cette image du Sida symbolisée par des dictateurs, n’est même pas tempérée par la distanciation de l’humour. Au contraire, elle s’expose à sombrer dans la farce qui tend à la discréditer. La distorsion est si grossière entre ce qui est – des dictateurs en plein coït - et ce qui devrait être et a été – l’image qu’ils ont laissée de tyrans implacables jusqu’à la destruction de leur peuple. Ces monstres froids historiques qui incarnent la haine et le mal peuvent-ils être représentés dans un contexte d’amour sans faire pouffer de rire ? Ce n’est sûrement pas ce que recherchent les auteurs de cette campagne.

La Mairie de Paris a-t-elle été mieux inspirée dans la sienne (voir ci-dessous les deux photos) ? Elle a choisi, elle, ouvertement l’humour d’une autre image qui assimile le préservatif à un chien, une sorte de basset, un de ces chiens boudins rasant le sol, tenu en laisse et qualifié de « meilleur ami de la femme et de l’homme ». Encore faut-il aimer les chiens ! Du moins, le moyen de protection qu’est le préservatif est-il clairement exhibé. Quand des ecclésiastiques tentent de faire douter de son efficacité prophylactique, il n’est pas mauvais de réaffirmer le contraire. Sans doute est-ce plus utile de rappeler quel arme employer pour se défendre que de pérorer en assimilant de manière aventurée et fumeuse le Sida aux dictateurs tueurs de masse. Paul Villach

Documents joints à cet article

Hitler, Staline, Saddam Hussein, pris comme allégories du Sida en Allemagne : est-ce si pertinent ? Hitler, Staline, Saddam Hussein, pris comme allégories du Sida en Allemagne : est-ce si pertinent ?

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76 réactions à cet article    


  • Rounga l’énigmatique Roungalashinga 9 septembre 2009 10:24

    Le choix des dictateurs utilisés pour cette pub est très révélatrice de l’opinion manipulée par une certaine propagande. Des dictateurs et des hommes d’Etat criminels, il y en a à la pelle, pourquoi ces trois-là en particulier ? C’est surtout le choix de Saddam Hussein qui est frappant, puisque ce dictateur n’est en rien comparable aux deux autres, que ce soit du point de vue de l’envergure ou de la capacité de nuisance. On dirait que la propagande pré-guerre en Irak continue. Pourquoi ne pas avoir choisi Bush plutôt ?


    • LE CHAT LE CHAT 9 septembre 2009 10:30

      oui , avec celle ci pour faire plaisir aux minorités .... LOL

      Pour les obamaniaques , les fétichistes ....


    • non666 non666 9 septembre 2009 11:04

      Excellente remarque  l’énigmatique Roungalashinga , le choix d’ennemis des etats unis comme symbole de genocide n’est pas anodin.

      La population des indiens , sur le territoiure des etats unis est passé de 20 à 30 millions (estimé en 1800) a moins de 500 000 en 1900.
      On pourrait donc choisir les « père fondateurs » des etats unis aussi bien que Custer, Bush, Cheney ou Rumsfeld.
      Saddam Hussein n’est pas responsable du million de mort sur son sol depuis la première guerre du golfe....
      On sait aussi qu’il n’est pas responsable d’Hallabja ....


      Vivement qu’on decouvre QUI est responsable du 11/09 et du 21/09 ; qu’on puisse utiliser leurs noms, leurs visages et le drapeau de leur pays comme symbole d’infamie....

      Il y en a qui rient jaunes , non ?


    • abdelkader17 9 septembre 2009 11:57

      C’est exactement ce que je disais en lisant les premières lignes.
       Le communisme, le nazisme et le monde arabe et donc l’islam,la propagande des états pseudo démocratiques n’a plus de limite,elle sert à désigner le nouvel ennemi.


    • appoline appoline 9 septembre 2009 12:31

      @ Abdel,

      Toujours sur les bons coups, n’est-ce pas ? Ce qui est sidérant c’est que quel que soit le sujet, vous arrivez toujours à prêcher pour votre chapelle.

      Comme il est dit plus haut, l’arabe n’a ni l’envergure ni la personnalité du soviétique ou de l’allemand.

      Quant à l’analyse de l’auteur pour tenter de décrypter le message marketing de ce type d’affichage, elle est diffuse. Le but d’un publicitaire est quand même de toucher un maximum de gens dans un minimum de temps, ça ne va donc pas plus loin que la destruction massive. Après, tous les intellos peuvent se masturber les neurones pour y voir un message caché. Qu’ils visionnent Da Vinci code s’ils sont si nostalgiques.


    • abdelkader17 9 septembre 2009 13:08

      @Appoline
      Il faut savoir se placer dans la vie.

      « Comme il est dit plus haut, l’arabe n’a ni l’envergure ni la personnalité du soviétique ou de l’allemand. »
      On le sait l’arabe est rétrograde,ses culture et ses religions sont archaïques,c’est le contre modèle de la civilisation.
      L’urss à produit le communisme un vaste camp de concentration à ciel ouvert,le nazisme à exterminer au nom de sa supériorité,les entreprises coloniales occidentales ont génocidé.
      L’otan désormais bras armé de l’occident génocide à tour de bras,on peut tous observer le résultat d’une démocratisation efficace en Irak.
      Le camp des barbares au vu de ce résultat me convient très bien.
      Vous oubliez surtout qu’il existe des arabes chrétiens et que le moyen orient formait jadis une mosaïque de peuples et de cultures que vos amis progressistes auront transformé en un champ de ruines.


    • Gazi BORAT 9 septembre 2009 13:35

      @ APPOLINE

      « l’arabe n’a ni l’envergure ni la personnalité du soviétique ou de l’allemand. »

      Revoyer votre construction.. Celle ci compare des choses incomparables :

      ARABE : Renvoie à une appartenance culturelle ou linguistique des plus vague
      SOVIETIQUE : renvoie à un système politique précis
      ALLEMAND : Renvoie à une nationalité bien déterminée

      Vous auriez du opposer :

      irakien/russe/allemand ou baasiste/soviétique/national socialiste"..

      gAZi bORAt


    • Rounga Docteur Rounga & Mister Shinga 9 septembre 2009 13:43

      l’arabe n’a ni l’envergure ni la personnalité du soviétique ou de l’allemand

      Je ne pense pas que l’auteur de cette phrase vouait faire une généralité sur les arabes. L’arabe, c’est Saddam Hussein, l’allemand Hitler, etc. C’était juste une construction maladroite.


    • abdelkader17 9 septembre 2009 13:45

      @Gazi
      Salut
      les arabes et l’islam sont des blocs monolithiques,appoline fait la promotion de sa propre suffisance.


    • non666 non666 9 septembre 2009 14:05

      Excuse les, appoline, ils font semblant de ne pas avoir compris pour pleurnicher une fois de plus au jeu de la victimisation.

      Pour les malcomprenants : comme il est dit plus haut, appoline designait l’arabe en reference au seul arabe qui fasse le sujet de cet article : saddam hussein.
      Or a l’echelle des genocides, c’est un tout petit, tout petit joueur....

      Maintenant sorti de son contexte, on peut tout lui faire dire, a cette phrase, c’est vrai.


    • A. Nonyme A. Nonyme 9 septembre 2009 15:13

      Ah ouip, Bush, ça aurait eu de la gueule. Mais bon, l’exploitation des tyrans morts est plus facile !

      @Abdel
      Vous bossez jamais ?


    • pruliere pruliere 9 septembre 2009 15:50

      @l’énigmatique Roungalashinga :

      oui....c’est comme quand le G20 montre du doigt les paradis fiscaux et qu’aucune île anglaise ou état américain n’apparait dans la liste des (au bas mot) suspects !
      La propagande néolibérale qui se développe à l’insu de nombreux peuples depuis le début du siècle me donne franchement envie de gerber !


    • abdelkader17 9 septembre 2009 16:25

      @Nonyme
      je suis actuellement en plein travail ça ne se voit donc pas.


    • abdelkader17 9 septembre 2009 16:31

      @NON666
      on ne victimise pas j’ai passé ce cap il y a bien longtemps,mais quand je vois le niveau d’Appoline j’ai envie de sourire,il suffit de désigner à de tels idiots l’islam comme générateur de tous les tensions actuelles pour la voir plonger les deux pieds dans la m....
      Ces petites réflexions de m.... elles devraient les exposer à ses semblables.
      Il suffit de lire ses commentaires pour comprendre que vos interprétations ne sont les siennes.


    • A. Nonyme A. Nonyme 9 septembre 2009 19:28

      Et ça paye bien propagandiste, Abdel ?


    • abdelkader17 9 septembre 2009 19:36

      @A.nonyme
      à voir mon assiduité vous pensez bien qu’il s’agit là d’un juteux commerce,il y a obligation de résultat par contre.
      Je vous poserez une question à mon tour « la prostitution » pour le grand capital sous la forme du salariat ça rapporte combien ?


    • appoline appoline 9 septembre 2009 20:00

      @ Abdel,

      J’ai le sourire, car vous êtes venu là où je voulais. Ne vous souciez plus de mes pieds, ils sont là où ils doivent être..... sur terre, bien plantés et non pas dans la merde.

      Saddam Hussein n’était qu’un voyou entouré par des vautours sans envergure, ça ne fait en rien l’apologie des deux autres sadiques, loin s’en faut. Ah Abdel, que ferions nous de toi, si les petits cochons ne te mange pas.


    • appoline appoline 9 septembre 2009 20:02

      @ Gazi Borat.


      Coucou, couloucoucou, paloma .........= CCCP par Coluche.


    • appoline appoline 9 septembre 2009 20:14

      @ A ; nonyme,

      Abdel est sans doute payé au nombre de post, si tel est le cas, je vais lui demander des droits pour lui avoir fait prendre les tours.

      Pour en revenir à nos brebis, je dirais que tout est bon pour marquer l’opinion, car depuis que les trithérapies sont arrivées sur le marché il y a maintenant quelques années, les jeunes et autres se sentent moins concernés par ce virus. Les ravages des trithérapies sont lourds de conséquence aussi bien sur un plan physique que psychologique. N’oublions pas non plus que les malades du sida sont encore montrés du doigt, y compris dans le milieu médical, certains soignants refusent d’être en contact avec eux, c’est grave mais c’est ainsi, cela existe. Alors il faut jouer sur toutes les cordes pour faire prendre conscience à tous du danger du virus d’autant que nous ne savons pas encore exactement d’où cette saloperie est sortie et que le vaccin, ce n’est pas pour demain et pour cause.


    • 1984 13 septembre 2009 14:30

      Tiens chère Appoline si bien renseignée et si intelligente et pertinente, trouve moi une preuve de la relation du sida avec ce rétro-virus dont l’existence n’est même pas prouvé.

      Le sida est un mot, une boite bien pratique qui sert à ranger plein de maladies nouvelles dues à notre environnement et dont il ne faut surtout pas débatttre.
      Alors de là a servir de propagande (car il s’agit de cela) il n’y a qu’un pas que les ordures n’hésitent pas à franchir.

      Quitte à illustrer une maladie mortelle on aurait pu intelligemment choisir notre prix nobel de la paix Kissinger par exemple.
      Pour la petite vérole je propose Sarkozy.


    • Halman Halman 14 septembre 2009 10:24

      C’est du sida dont on parle, pas de qui est sur la photo.


    • Halman Halman 14 septembre 2009 10:28

      Alors Abdel pourquoi vous sentez vous visé et vous sentez vous obligé d’un discours parano systématique si vous êtes si pur ?


    • Halman Halman 14 septembre 2009 10:32

      Abdel, parce qu’il n’y a pas de prostitution en Afrique du Nord ?

      Mais ouvrez les yeux, retomber sur Terre, il y en a partout et il y en a toujours eu et il y en aura toujours.

      Et oui, ouvrez les yeux Hussein est un dictateur, qui torture et envoie dans ses geôles le moindre contradicteur soupçonné et dénoncé. Très peu en sont sortis vivants.

      Vous l’avez vu son palais ? Robinets en or, Kalachnikov en or, palais outrancier de luxe alors que son peuple n’a même pas l’eau courante.

      Si cela ce n’est pas de la dictature.


    • Halman Halman 14 septembre 2009 10:41

      Ah oui Abdel, les arabes dans l’histoire n’ont jamais envahi avec la motivation de convertir de gré ou de force à l’Islam ?

      Noonnn jamais....

      Même pas jusqu’à Rouen ?

      Ni même ailleurs bien avant ?

      Vraiment ?


    • Senatus populusque (Courouve) Claude Courouve 14 septembre 2009 10:43

      Abdel, Paradisial, etc. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes.


    • abdelkader17 14 septembre 2009 10:49

      @Halman
      Je ne suis pas naïf,je sais très bien que la prostitution est présente dans le monde musulman et que Saddam Hussein était un dictateur sanguinaire,mais c’est l’exploitation idéologique de son image qui me dérange tant qu’il luttait du côté occidental contre la révolution islamique on se foutait bien de savoir si c’était un dictateur ou pas vu qu’il défendait les intérêts du camp occidental.
      Les arabes sont les perdants de l’histoire parce que leurs dirigeants sont des dictateurs corrompus et les populations amorphes incapables d’accrocher le train de l’histoire et vivant dans la nostalgie d’une gloire passée.
      Les musulmans comme les chrétiens ont envahis le monde à diverses périodes de leur histoire c’est un fait ,nous ne sommes plus à la même époque « des lois internationales régissent l’ordre du monde » enfin si on veut quand on voit que ceux qui possèdent le droit de veto sont les principaux artisans du désordre mondial.


    • abdelkader17 14 septembre 2009 10:51

      @Courouve
      en effet, nous sommes votre poil à gratter ,la remise en cause de vos certitudes.


    • Bardamu 9 septembre 2009 11:18

      Très FINE Analyse !
      Je sais, ça peut paraître compliqué.
      Mais l’inconscient humain, surtout lorsqu’il se fait COLLECTIF, n’est pas des plus simples à... influencer !
      La fin de l’article est littéralement SAVOUREUSE quand elle en appelle à la FARCE.
      Car CE mot : « FARCE » cristallise le mieux les maux sociétaux de la contemporanéité moderne, modernante, modernisante... un mot pour des maux : ah, l’habituel slogan !

      Oui, la Société du Spectacle est un Léviathan qui se mord... la QUEUE -d’autant plus ICI. On y croit plus à la farce, le filon s’épuise.

      Alors, les propagandistes, ne sachant plus que faire, délirent-ils, se perdant dans les métaphores -qui deviennent MéTA-fort-de-café...
      -se plantant dans l’ordre rhétorique de la métonymie -le contenu ne faisant plus appel au bon contenant...
      -se gourant dans l’allégorie -pointant la sortie de la Caverne platonicienne, quand ils nous voudraient enchaînés face aux mur difusant les images... oui, on choisit l’Internet (libre !?) plus que la télé !

      De dieu, ici le sida rique bien de faire FUREUR -surtout avec l’image de gauche -, le risque souligné avec ostentation, de se tranformer en incitation à la débauche -comme appel à la toute-puissance masculine.

      Maintenant, just for fun, je propose ma campagne, mes slogans :

      « Le MAL, triomphe du mâle.
      -Saddam, y’en a aimé les dames.
      -Avec Staline, ça lime !
      -Hitler, il sait y faire ! »
      ... et j’en passe !


      • Paul Villach Paul Villach 9 septembre 2009 12:25

        @ Bardamu

        Commentaire très intéressant ! Merci ! PV


      • french_car 13 septembre 2009 21:11

        Sans la liberté de bramer il n’y a pas d’éloge baveur. Glouglou fait le dindon ...


      • Le Hobbit Reporter Le Hobbit Reporter 9 septembre 2009 11:31

        C’est aussi révélateur de la caducité et du manque de professionnalisme du monde de la Comm aujourd’hui.

        Nous arrivons à un point de non retour de la perte de repaires : à partir du moment où on peut jouer avec tout concept ou valeur, sans titiller l’oprobe de l’opinion publique, on peut déclencher des guerres pour n’importe quel prétexte.


        • Internaute Internaute 9 septembre 2009 14:41

          La perte de repaires, dites-vous ! C’est vrai même en Suisse on n’est plus à l’abri.


        • COLRE COLRE 9 septembre 2009 11:57

          Paul Villach,

          Merci de nous faire connaître ces affiches assez remarquables et votre analyse sémio.

          Question : je n’ai pas compris votre dernier § sur le « danger de la farce ». Pourquoi faudrait-il absolument une « distanciation de l’humour » ? ce n’est pas le choix fait dans cette campagne de pub, et j’ai envie de dire : heureusement.
          L’allégorie que vous démontez bien dans la première moitié de votre texte ne laisse aucune place, pour moi, à un 3ème critère (distanciation, après attirance/répulsion) qui brouillerait complètement le message.

          Je trouve cette campagne exceptionnellement intelligente. Le message se fraie un chemin par plusieurs échos sémantiques qui me semble aller droit au but recherché. J’y vois 5 étapes successives de signification : 

          1. Atttirer le regard du passant (scène sexuelle) : attirance

          2. Le choquer par le regard de psychopathe de l’homme et l’abandon naturaliste de la femme : répulsion

          3. La reconnaissance des 3 dictateurs n’arrive qu’en 3ème position : sidération (la compréhension commence)

          4. La lecture du texte ne vient qu’en 4ème lieu : la compréhension de l’allégorie continue à se faire jour

          5. signification finale, le message est complet : attention, le SIDA s’insinue derrière le plaisir, sans qu’on ne s’en rende compte, mais il est le « mal » qui vous tuera en masse, comme ces dictateurs qui vous ont séduit et trompé pour mieux vous massacrer.

          Donc, une distanciation (par l’humour, par ex) serait intruse dans ce fonctionnement direct très violent et que je trouve particulièrement subtile et efficace.



          • Paul Villach Paul Villach 9 septembre 2009 12:32

            @ Colre

            Vous avez raison, l’humour n’a pas sa place dans la lecture favorable que vous faites de cette publicité.
            Mon point de vue diffère : j’ai souligné l’outrance de l’allégorie. Ce qui aurait pu l’atténuer, aurait été l’humour. Mais il n’y a aucune place ici pour l’humour. Cette outrance dans la distorsion entre ce qui est et devrait-être caractérise la farce. Or la farce suscite le rire qui du même coup disqualifie l’allégorie. PV


          • Bardamu 9 septembre 2009 14:36


            J’aurais répondu la MêME chose !... oui, à vouloir trop en faire, on se discrédite.
            Un film Gore finit par ATTIRER au lieu d’effrayer.
            Et il y a des massacres à la tronçonneuse plus excitant que terrifiant.

            Moi, sans avoir lu votre analyse éclairante, je m’imagine déambulant dans une avenue berlinoise, et tomber nez à nez avec l’objet du crime BIEN-pensant.

            Devant l’affiche, d’emblée, sans réfléchir nullement, ma première réaction est :

            -de dieu, je veux faire FUREUR -je répète le gag-, et à l’exemple du moustachu, j’en désire de ces soumises aux gros seins -à prendre en levrette -je plai-san-te !.
             -ou encore : ils sont rudement forts ces dictateurs -je re-plai-san-te.

            Bref, pas l’effet escompté par les tenants du message, donc !
            Oui, et beaucoup de gens ont maintenant MAîTRISé cette peur distillée chaque jour par les élites dominantes -et leurs intermédiaires soumis... ainsi, trop de psychose encouragée TUE la psychose.

            Alors, préfère-t-on, à juste titre, se préoccuper de la FINANCE chancellante que de la propagande en matière de sécurité routière, par exemple.

            Sinon, pour le préservatif en laisse, là, je pisse de rire sur la chaussée

            Donc, Colre, qui est doit être une femme, se trompe ici, projette son propre ressenti sur l’ensemble des gens... des hommes aussi !
            Mais 50% des humains (environ) sont bien des mâles... donc, la « PUB » se TROMPE pour au moins la moitié de l’humanité !... sans compter les fifilles qui adorent être PRISES -gaffe à la censure, là !

            Pour preuve, je file au SEX-shop du coin m’acheter un uniforme SS et un fouet ! 
            Un regret toutefois, le sujet très intéressant vire à la polémique politique... qui n’est pas primordiale ici, même si elle est essentielle AUTREMENT.

            Dans l’attente d’un AUTRE article de cette qualité.


          • Bardamu 9 septembre 2009 17:48

            @Paul Villach :

            Mon message précédent vous était destiné... je précise, car avec ces réponses qui s’« empilent », on ne sait plus qui parle à qui !


          • Halman Halman 14 septembre 2009 10:36

            Moi ma distanciation est telle que je ne remarque même pas les affiche de pub.

            Quant à en faire cas.


          • furio furio 9 septembre 2009 12:51

            Scandaleux ! On a interdit des saloperies moins pires. La plus répugnante consiste à placer Saddam et Staline à c^té de cet « immondice d’hitler ». Les révisionnistes états-uniens, sectaires religieux et d’extrême droite font bien leur boulot ! Gerber c’est le mot qui convient quand on place les Soviétiques qui ont laissé 25 millions de morts sur le carreau pour que nous ne soyons pas aujourd’hui dans un pays « faciste » sur le même plan que ces ordures qui ont exterminé avec la Bénédiction de l’extrême droite mondiale, des millions d’individus.


            • cathy30 cathy30 9 septembre 2009 12:56

              Encore une fois, la campagne contre le SIDA a fait fort, encore à coté de la plaque. J’aimais bien celle ou les jeunes gens se connaissaient depuis plusieurs mois, donc la relation était durable et qu’il était temps de faire le test pour abandonner le préservatif .

              J’ai vu les clips de la nouvelle campagne, c’est glauque.
              Ce que j’ai ressenti, c’est un amalgame du séropositif en tueur. On ne veut toujours pas responsabiliser les gens. Cette campagne n’ira pas jusqu’au bout, mais les images ont été diffusées. Et elles ont fait leurs boulots.
              Les publicitaires font n’importe quoi, et le gouvernement ne sait plus ou il habite. C’est étonnant ce qu’il se passe, mais tout semble aller vers l’obscurité dans tous les sens du terme.


              • firmin 9 septembre 2009 13:19

                Il est vrai qu’avoir choisi Saddam le bourreau des Kurdes à coté d’Hitler ou de Staline c’est une faute de goût , il aurait fallu choisir Mohamed le messager d’Allah qui est la matrice du mal.


                • cathy30 cathy30 9 septembre 2009 13:24

                  oui firmin
                  votre commentaire est la preuve, que la campagne est à coté de la plaque. Comment diviser pour mieux régner ?


                • Gazi BORAT 9 septembre 2009 13:27

                  @ FIRMIN

                  Et la matrice du plus grand génocide du XX° siècle, ou faut-il aller la chercher ?

                  Dans l’antisémitisme millenairement professé par Rome ? Dans les racines chrétiennes de l’Europe ?

                  Aurait-il fallut alors placer St Pierre dans ce type de campagne ?

                  « Français, vous avez la mémoire courte.. » disait un vieux maréchal, ami de l’un des moustachus sélectionnés...

                  gAZi bOrAt


                • firmin 9 septembre 2009 13:35

                  Gazy,

                   Certes vous n’avez pas tort mais en ce qui concerne l’Islam ,le pire est à venir.


                • firmin 9 septembre 2009 13:36

                  Ah Kathy,
                   Machiavel le grand l’unique !


                • Cascabel Cascabel 14 septembre 2009 03:02

                  « Dans l’antisémitisme millenairement professé par Rome ? »

                  Et hop, un petit coup de propagande haineuse. On ne va pas parler de l’antichristianisme millénairement professé par le talmud, n’est-ce pas Gazi ?

                  Quand au « plus grand génocide du XXème siècle »..il existe malheureusement une sordide compétition en la matière. Les comparer pour leur décerner le prix du« plus grand » me semble légèrement macabre, non ?


                • guiparis 9 septembre 2009 13:33

                  Tout le monde s’attarde sur le choix des dictateurs, mais est-ce vraiment la question et est-ce ce qui est réellement choquant dans cette pub...
                  Est-ce que c’est le virus du sida qui doit faire peur ou les séropositifs ? Visiblement cette publicité stigmatise les séropositifs... je prefere de loin la pub francaise de aides dont le slogan était « C’est le sida qu’il faut exclure pas les séropositifs »...


                  • lord_volde lord_volde 9 septembre 2009 14:47

                    Bardamu à la reconquête de Staline ou comment le phénomène rouge abrite en son sein un propret nazillon favorable à l’épuration éthnique et religieuse.
                    T’as emmerdé mon frérot Sisyphe alors je fais du communautarisme familial.


                    • Internaute Internaute 9 septembre 2009 14:49

                      L’allégorie est complètement outrancière, je suis bien d’accord. Le plus déplaisant est cette constance du double-sens que l’on commence à trouver dans toutes les publicités. Au-delà de ce qui est montré, éventuellement par allégorie, on passe en douce un message quasi-subliminal qui, répété à l’infini, crée des patrons de comportement. En général il s’agit de la propagande pour le métissage obligatoire. Dans ce cas précis, il s’agit de justifier la terreur américaine en laissant croire que Saddam Hussein est du même niveau qu’Hitler et Staline alors qu’il n’en n’est rien. Madeleine Albright, Collin Powells et Bush ont exterminé bien plus de pauvres gens que SSHH.

                      PS
                      « Le procédé de l’image mise en abyme accentue cette impression... » professeur, vous vous laissez aller (lol).


                      • lord_volde lord_volde 9 septembre 2009 15:06

                        Hé, Villach, on a l’impression un peu fluctuante que tu étais sous l’emprise d’un plaisir sexuel si intense au moment où tu nous as pondu cette oeuvre récréative sortie de ton imagination fertile et jouissivement débordante, que le temps s’est arrêté durablement en cristallisant à l’extrême la totalité de ton firmament sensuel jointe au décuplement extasié de l’activité érogène culminant à des hauteurs psychodysleptiques.

                        P.S. : C’est du second degré. 


                        • A. Nonyme A. Nonyme 9 septembre 2009 15:24

                          Merci Paul. Je savais que vous vous y colleriez et je ne suis pas déçu par votre très fine analyse.
                          Je reste plus mesuré sur l’apport du leurre sexuel. Ici, on ne vend ni lessive, ni dentrifrice, mais du « safe sex ». Si l’image du sexe n’est pas indispensable comme vous le démontrez avec les affiches en pieds d’article, il n’est pas non plus inopportun d’être affiché pour la circonstance.
                          Je ne suis pas sûr de l’efficacité de la campagne, mais ce qui est sûr, c’est que le buzz est en route.

                          Lien vers le clip :

                          http://www.dailymotion.com/video/xa...


                          • Paul Villach Paul Villach 9 septembre 2009 16:50

                            @ A Nonyme

                            Merci à vous de m’avoir mis sur la piste ! N’hésitez pas si l’occasion se représente ! Paul Villach


                          • le-Joker le-joker 9 septembre 2009 16:13

                            Paul Villach vous analysez cette campagne de pub avec les yeux d’un homme qui n’est pas issu du milieu du marketing et surtout les yeux d’un homme d’une génération aujourd’hui dépassée par ce type de campagne.

                            La pertinence n’est pas un critère de communication, seule compte de nos jours le buzz et là le coup est réussi puisque même vous vous faites le relais de cette campagne et qu’il a même dépassé les frontières de l’allemagne.
                            Le seul objectif est que la campagne marque les esprits et que le mot SIDA soit à nouveau réemployé et que le buzz se fasse gratos sur le net ce qui est en train d’arriver ce qui est tout bénéf pour ce type d’agence de com et l’annonceur.
                            Si vous chezchez sur le net il existe même des agences de com qui sont payés à la performance sur le net en fonction du buzz réalisé dans les bloggeurs, réseaux sociaux avec des outils de tracking extrèmement performant permettant de donner à l’annonceur un ROI précis (retour sur investissement).
                            La pertinence de nos jours en communication c’est le buzz pas le message.

                            • le-Joker le-joker 9 septembre 2009 16:36

                              Autre chose Paul la campagne d’affiche de la mairie de Paris est minable sans aucune portée, aujourd’hui il faut frapper les esprits, et ce n’est pas avec un slogan aussi demeuré et un « teckel en plastique » que l’on fera quoi que ce soit contre le SIDA.

                              Bref de l’argent foutu en l’air.

                            • Paul Villach Paul Villach 9 septembre 2009 16:48

                              @ Par le Joker

                              Merci de me rappeler cette évidence que, selon vous, je n’aurais pas perçue !
                              Figurez-vous que je ne m’inscris pas dans le troupeau de Panurge ! Votre jeunisme vous égare !

                              Votre logique conduit donc à se taire, du moment qu’on bourdonne, on « buzze », dites-vous !

                              Permettez-moi de vous dépasser à mon tour. La démocratie n’est pas dans « le buzz », sous la pression imbécile du groupe, mais dans la capacité à vérifier la fiabilité d’une information.
                              Et qu’importe que l’analyse participe à la notoriété de l’information critiquée, puisque elle peut en être discréditée.
                              Si les zozos de publicitaires mettent dans le même panier « buzz » et critique, grand bien leur fasse ! Ils se mettent le doigt dans l’oeil !

                              Mais il est normal qu’aujourd’hui qu’ils recherchent le « buzz », comme vous dites ! Que voulez-vous attendre d’autres des mouches ? Ils savent que l’École livre sur le marché des pauvres bougres qui ignorent ce qu’est une information. Ils sont dans l’incapacité d’en analyser les constituants. Ils n’ont appris qu’à paraphraser dans le formalisme où ils ont baigné depuis leur enfance !

                              « Le buzz » que vous présentez comme l’avenir, en jugeant l’analyse de l’information dépassée, vous reconduit tout droit... à l’âge des cavernes où le langage se résumait à quelques onomatopées ! Ugh !!! Bel avenir une caverne avec internet pour « buzzer » !

                              Savez-vous que les mouches savent « buzzer » : une belle bouse leur suffit ! Paul Villach
                               


                            • Rounga Docteur Rounga & Mister Shinga 9 septembre 2009 16:59

                              Si jamais il venait aux publicitaires de faire un deuxième volet à cette campagne, il y a fort à parier que, propagande oblige, les nouvelles effigies choisies pour représenter le Mal Absolu seront Ahmadinejad, Dieudonné, et Benoît XI (ce dernier en plein ébat sexuel, ça ferait tellement « provoc »).


                              • cob 9 septembre 2009 17:25

                                Benoît XI étant « raide » depuis 7 siècles, l’affiche pourrait être intéressante :o


                              • furio furio 9 septembre 2009 19:02

                                Ah ! mais cette pub est une connerie sans nom. Elle n’est absolument pas là pour défendre la cause ou mettre en garde. Dans cette société occidentale ou la Propagande ( avec un grand Pet) bat son plein, vu les saletés que les individus doivent supporter, tout n’est que « trompe l’oeil » fausses pubs, reportages bidons, traficotages en tout genre. Plus que jamais l’individu doit se montrer critique. Sauf à venir grossir le flot des neus-neus ( 53% des votants en France à titre d’exemple). A+


                                • Montagnais .. FRIDA Montagnais 9 septembre 2009 19:02

                                  L’industrie de la réclame n’en finit pas de rocketer dans les stratosphères du burlesque, du grotesque, du rigolo, du répugnant, de l’insignifiant.. De cashburner des milliards de dollars obscènes.

                                  http://www.clipser.com/watch_video/1235634

                                  .. et la mauvaise nouvelle, c’est qu’il y a quatre milliards de gamins qui ont faim.

                                  .. et la bonne nouvelle, c’est que toutes ces pitreries criminelles auront une fin.

                                  On est quelques uns a attendre la suite.. Quelques uns à agir, avec grand plaisir.

                                  Excellente initiative l’Auteur.


                                  • bluelight 9 septembre 2009 22:23

                                    à l’auteur

                                    vous avez gâté Léon avec l’intericonicité  smiley


                                    • Paul Villach Paul Villach 10 septembre 2009 10:02

                                      @ Bluelight

                                      Il faut qu’il se fasse une raison. L’intericonicité est un procédé structurel de l’image. Comme analyser une image sans s’y référer ? Paul Villach


                                    • Gazi BORAT 10 septembre 2009 08:09

                                      Hitler, Staline et Saddam comme partenaires sexuels ?

                                      Pas très alléchant :

                                      HITLER  ? Doté d’un seul testicule (si l’on en croit Ian Kershaw)

                                      STALINE ? Trop souvent bourré (si l’on en croit Nadejda Serguievna Alliloueva)

                                      SADDAM ? Ejaculateur précoce (si l’on en croit la CIA)

                                      Le problème se pose : trouver des « meurtriers de masse » qui soient aussi des partenaires sexuels attractifs.. Aaah.. La conception de campagnes publicitaires, quel métier difficile !

                                      gAZi bORAt


                                      • T.REX T.REX 10 septembre 2009 13:36

                                        Le problème de cette campagne, c’est qu’elle est tout sauf subtile !
                                        Le risque, c’est qu’elle assimile le sexe et le mal !
                                        Il n’y a pas de notion d’amour dans ces pubs, mais de plaisir ce qui est très différent.

                                        Je trouve l’allégorie ridicule et déplacée ! Nul ne doute que les dictateurs puissent faire l’amour ! La réalité, c’est que le sexe est provoquant et vendeur et les publicistes en usent et abusent !

                                         


                                        • docdory docdory 10 septembre 2009 14:57

                                          Cher Paul Villach


                                          Cette publicité m’inspire plusieurs réflexions et critiques :

                                           1°) Elle témoigne d’un glissement progressif des fondements de l’éthique d’une morale de l’intention vers une morale du résultat : en effet , elle est avant tout une entreprise de culpabilisation outrancière de la personne qui ferait l’amour sans préservatif , selon le principe suivant : le SIDA a déjà fait trente million de morts , soit à peu près autant de victimes que respectivement Hitler et Staline . Donc , si vous faites l’amour sans préservatif , vous êtes l’équivalent d’un dictateur sanguinaire puisque vous propagez une maladie qui a fait autant de morts qu’un dictateur sanguinaire . Le fait que celui qui fait l’amour sans préservatif, soit par imprudence , soit par négligence, n’ait pas l’intention de propager le SIDA ne change rien à sa culpabilité , puisque , dans cette forme moderne d’éthique , il n’y a plus que le résultat de l’action qui compte , et non son intention .
                                          2°) Cette publicité fait un choix politiquement correct , mais peu judicieux , des dictateurs responsables d’atrocités : en effet , si Hitler et Staline sont bien choisis ( nombres de victimes comparables à celle du SIDA ) , Saddam Hussein, qui n’a à son actif « que » 1 millions de victimes environ, soit beaucoup moins que le SIDA , aurait été avantageusement remplacé par Mao Tse Toung , qui semble avoir été à l’origine d’un nombre de victimes comparable à Hitler et Staline.
                                          Sans doute le concepteur de la publicité a t-il voulu éviter des réactions de protestations des autorités chinoises, à moins qu’il n’ait été un maoïste faussement repenti ? De même aurait-il pu remplacer Saddam Hussein par l’ayatollah Khomeiny , dont la « révolution » a fait d’innombrables victimes , mais cela aurait suscité des émeutes en terre musulmane . On ose enfin à peine imaginer les complications internationales qui auraient eu lieu si la scène d’amour avait représenté Mahomet, autre infâme tyran sanguinaire, ayant des rapports avec une enfant prépubère comme sa dernière épouse qui était âgée de neuf ans lorsqu’il en a abusé pour la première fois !

                                          3°) Cette publicité traduit un retour à des conceptions anciennes de la sexualité : en effet , elle déresponsabilise totalement la femme de l’utilisation du préservatif . Dans une conception moderne des rapports humains , c’est le couple qui met un préservatif pour se protéger. Dans cette publicité , la femme est rabaissée au rang d’un être sans pouvoir de décision dans le domaine de l’utilisation du préservatif , le pouvoir redevenant un attribut exclusivement masculin , annulant des décennies de féminisme !

                                          Dernière chose , je suis très étonné de l’analyse que vous faites de « la peste » de Camus comme symbolisation du nazisme . J’ai lu de nombreuse fois « la peste » , qui est un de mes livres préférés . Néanmoins je n’y avais jusqu’ici jamais vu la moindre allusion au nazisme, mais plutôt une critique radicale de la religion . Pour moi , « la peste » était une allusion au changement de la vision de l’homme moderne concernant les épidémies : ce roman torpille la conception religieuse qui fait de ce genre d’événements une sorte de punition divine , et la remplace par une vision tirée de la théorie de l’évolution : la sélection naturelle ne choisit pas ses victimes selon une logique cohérente , mais selon des critères qui lui sont propre : ainsi , le vieux qui essaie depuis longtemps d’écrire la première phrase de son roman ( je crois me rappeler qu’il s’appelle Grand ) survit à la peste alors que le fils du juge meurt dans des souffrances inhumaines . Cette victime innocente pulvérise la conception d’un « bon » dieu .
                                          Le monde tel qu’il est , régi par la sélection naturelle, ne fait pas de distinction entre les « bons » et les « méchants » ! Ne survivent à une peste que ceux qui ont les « bons » gênes de résistance aux maladies, indépendamment de leurs potentialités dans d’autres domaines .
                                          Ce monde réel , et non plus religieux , bien qu’en apparence absurde, obéit à une logique de l’évolution , finalement beaucoup moins angoissante que celle d’un monde dans lequel un « bon » dieu ferait mourir atrocement des enfants .
                                          Cette allusion au nazisme du roman « la peste » , dont vous parlez , a t-elle été confirmée par Camus dans ce qu’il a éventuellement dit ultérieurement de son roman , ou bien est-il resté évasif sur un éventuel « message caché » de son oeuvre ( qui peut d’ailleurs en avoir plusieurs ) ? Il est vrai que je suis totalement ignare en matière de littérature , et que j’ai tendance à tout lire au « premier degré » .

                                          • Paul Villach Paul Villach 10 septembre 2009 17:20

                                            @ Cher Docdory

                                            1- J’enregistre avec intérêt vos observations sur la représentation du préservatif livrée par cette publicité.

                                            2- Pour ce qui est de « La Peste » de Camus, je ne crois pas me tromper. Camus a bien souhaité symboliser par la peste le Nazisme et plus généralement les totalitarismes. Le livre paraît en 1947. Mais il y travaille depuis plusieurs années.

                                            L’interprétation du fléau divin par le Père Paneloux et le scandale de la mort d’un enfant s’inscrivent dans ce contexte, tout en ayant une portée plus générale. Paul Villach


                                          • Cascabel Cascabel 14 septembre 2009 03:34

                                            "2°) Cette publicité fait un choix politiquement correct , mais peu judicieux , des dictateurs responsables d’atrocités : en effet , si Hitler et Staline sont bien choisis ( nombres de victimes comparables à celle du SIDA ) , Saddam Hussein, qui n’a à son actif « que » 1 millions de victimes environ, soit beaucoup moins que le SIDA , aurait été avantageusement remplacé par Mao Tse Toung , qui semble avoir été à l’origine d’un nombre de victimes comparable à Hitler et Staline."

                                            Entièrement d’accord avec vous, Mao manquait à l’appel. En plus Sadam est un symbole à double tranchant car lui et son peuple ont été victimes du jeu des grandes puissances.


                                          • Annie 10 septembre 2009 17:51

                                            Je joins des propos tenus par Camus à propos de la Peste : « La Peste, dont j’ai voulu qu’elle se lise sur plusieurs portées, a cependant comme contenu évident la lutte de la Résistance européenne contre le nazisme. La preuve en est que cet ennemi, qui n’est pas nommé, tout le monde l’a reconnu, et dans tous les pays d’Europe. »

                                            Mais Camus reconnaissait aussi que la peste représentait toutes les forces obscurantistes.


                                            • Paul Villach Paul Villach 10 septembre 2009 18:39

                                              @ Annie

                                              Merci, chère Annie, de confirmer ce que je répondais à Docdory. Paul Villach



                                              • Cascabel Cascabel 14 septembre 2009 04:10

                                                Xray = troll


                                              • Raspoutine 1er Raspoutine 1er 13 septembre 2009 02:06

                                                vous commencez par une affiche publicitaire, pour terminer avec une thése sur la compréhension de la peste de Camus, bravo, car vous avez l’art et la maniere de rouler dans n’importe quel terrain, vous en avez les moyens j’imagine.
                                                suivant une chronologie simple des fimls qui ont remplie les salles, il ya les guerres et surtout les nazis, puis vint les fimls avec la menace nuclaire russe, et puis enfin les islamistes terroristes Kamikase, et autres. cela tient la route.
                                                celui qui veut faire son BEURRE aujourd’hui, il n’y a qu’un seul sujet les MUSULMANS et la menace sur la terre. faites vite sinon cela sera invendable, ou déja fait.
                                                Le plus grand projet marketing de la propagande anti- musumane est parti ce 11 septembre 2001. faites vite !!!!


                                                • Montagnais .. FRIDA Montagnais 13 septembre 2009 19:55

                                                  Drôle de réclame.. et difficile à comprendre.. C’est une réclame pour ? Ou contre le soda ? Car, à moins que je sois le seul à pratiquer ce genre d’herméneutique, auto-projection complètement pervertie dans l’expression.. Les nanas.. Elles ont l’air plutôt de jouir, s’pas ?

                                                  Pas terrorisées pour deux ronds. Eros, Thanatos même combat, même pour les réclameurs fous.


                                                  • Cascabel Cascabel 14 septembre 2009 03:21

                                                    En effet,le message est ambigu. On se demande en fin de compte si l’idée n’est pas de valoriser le despotisme. On y lit à peu près ça :

                                                    « Soyez un beau salaud avec du pouvoir, elles adorent ça ! »

                                                    Et le sida là dedans ?

                                                    « On s’en tape !  »


                                                  • moebius 13 septembre 2009 21:27

                                                    les dictateurs ici ne sont pas l’allégorie du sida tout au plus ils sont l’allégorie du « meurtre de masse »...le moins que l’on puisse dire c’est que cette campagne de pub est lourdingue


                                                    • moebius 13 septembre 2009 21:33

                                                       Mon dieu comme tout ceci est lourd si lourd, tellement lourd n’est ce pas vos paupières sont si lourdes que vous n’allez pas tardez à vous assoupir. Vous assoupissez maintenant, lentement . Tout est tellement lourd, si lourd que vous n’allez pas tardez a vous -------


                                                      • frédéric lyon 14 septembre 2009 01:09

                                                        Cette campagne de pub sera sans doute efficace.


                                                        Je voudrais ici défendre le choix, fait par les concepteurs de cette campagne, de placer Saddam Hussein sur un pied d’égalité avec Hitler et Staline, bien que Saddam ait fait beaucoup moins de victimes que ses deux compères.

                                                        Tout d’abord, Saddam a fait beaucoup plus d’un million de victimes, puisqu’il faut rajouter le bilan des victimes de la guerre Iran/Irak (environ 2 millions de morts) à son score à domicile : un million de morts, en aditionnant les kurdes (400.000 morts) et les chiites (600.000 morts).

                                                        De plus, il faut rapporter le nombre des victimes à la population totale que ces différents tueurs de masse ont eu à leur disposition pour commettre leurs massacres. 

                                                        En d’autres termes il faut prendre en compte la densité des populations dans leurs zones d’opération respectives.

                                                        Si bien que, s’il est bien vrai que Mao Tse Toung a tué beaucoup plus de monde que Saddam (environ 20.000.000 de victimes, rien que pour la Révolution Culturelle), il n’en demeure pas moins que Mao a été beaucoup moins efficace que Saddam qui n’avait que quelques dizaines de millions de personnes dans sa zone d’action, alors que Mao avait au moins un milliard de Chinois sous la main.

                                                        Dernière remarque : Il semblerait que le rappel des massacres incroyables, d’une ampleur qui laisse sans voix, opérés par les grands dictateurs de l’Histoire, gène quelques âmes sensibles.

                                                        Et on se demande bien pourquoi.

                                                        La nostalgie, sans doute.

                                                        Pourtant le SIDA est bien un tueur de masse, et il est par conséquent très pertinent de l’associer à d’autres tueurs de masse dans une publicité. 

                                                        • Halman Halman 14 septembre 2009 10:09

                                                          Encore une fois on analyse la forme de la pub et pas le fond et c’est encore un article totalement à côté de la plaque.

                                                          Les gens en sont là, puisque les messages softs ne leur font pas d’effet, il faut bien en arriver au choquant.

                                                          On s’en fout du débat pourquoi Hussein ou un autre le problème encore une fois n’est pas là.

                                                          Oui le sida est un tueur en masse, c’est le message de la pub est exact.

                                                          Dictature du sexe parce que les hormones travaillent et qu’il faut bien au moins une fois par semaine, peu importe avec qui de passage.

                                                          Parce qu’il faut bien assurer son statut social en baisant la bonne personne au bon moment.

                                                          Et n’oubliez pas le nombre croissant de meurtriers du sida.

                                                          Je veux parler de ceux qui se savent contaminés et qui draguent tant qu’ils peuvent pour contaminer un maximum de gens.

                                                          Le nombre de jeunes mères de familles qui se retrouvent à mourir du sida parce que leur compagnon ne leur a rien dit et qu’il allait trainer partout est en nombre croissant dans les hôpitaux.

                                                          Mais bon, tant que des gens comme Villach réagiront sur de faux problèmes au lieu de la réalité, même les campagnes les plus explicites ne servent à rien.

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