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Accueil du site > Tribune Libre > L’anglais, agent de la soumission au capital

L’anglais, agent de la soumission au capital

Voici avec Carrefour, un exemple parmi tant d’autres de la dérive de l’utilisation abusive et systématique de termes anglais chaque fois qu’apparaît un nouveau concept : le « Cross marchandising », le « remodeling », la « Supply Chain », le « e-learning », le « self scanning » ainsi que les noms donnés à certaines succursales »drive », « market », « city », sans parler du « Monday, happy day ». Carrefour donne également des noms anglais à ses produits : First line, Blue Sky, Top Bike, Green Cut, Bootstore, Ooshop, Home, Ink Set, Powder Flash,Carrefour Discount, Tex Fashion Express, Tex Baby, Energy Drink, N°1 Apple Nectar’s,Pomelos Drink, Ananas Juice, N°1 Home Clean, Carrefour Light, Carrefour on line, etc. Je ne fais pas une fixation sur Carrefour, vous pouvez remarquer le même phénomène dans la plupart des autres enseignes.Il faut rappeler que la langue du commerce, c’est celle du client, et pas forcément en priorité et systématiquement, celle de Mickey. Pourquoi cette orgie de mots anglais ? Serions-nous sous protectorat-anglo-americain ? Mais évidement, à force de formater…

Lutter contre l’anglicisation est un combat qui doit tous nous concerner, et un bon nombre de syndicalistes commencent à penser aujourd’hui qu’il y a une relation entre le fait de perdre peu à peu ses acquis sociaux et de perdre sa propre langue au profit de l’anglais, la langue des financiers qui veulent gouverner le monde. Tous nos gouvernants, qu’ils soient de droite ou de gauche, n’ont de cesse de vouloir rogner sur nos avancées sociales pour obéir aux directives de la gouvernance mondiale que leur dictent le FMI, l’OMC, Bilderberg, la Trilatérale, le Siècle, la Round Table, Davos, Goldman Sachs, Morgan, Moody’s, le CFR, le RIIA, la FAF, etc.

Et comme par hasard, chaque réforme qu’elle soit de droite ou de gauche, proposent toujours plus d’anglais dans nos écoles. Ainsi, que ce soit les ministres de l’Éducation de droite Darcos, Chatel, Pécresse ou les ministres de l’Éducation de gauche Allègre, Peillon, Fioraso, ils sont tous d’accord pour imprégner toujours davantage d’anglais le cerveau de nos enfants, et cela dès la maternelle.

On pourrait simplement parler de domination linguistique, ce qui serait en soi un phénomène « naturel » et somme toute acceptable, mais le processus s’accompagne d’une volonté de conquête, à la fois économique, politique et culturelle. D’où le terme d’impérialisme, justifié notamment par les propos de divers responsables politiques anglo-saxons. On pense évidemment à Margaret Thatcher, qui déclarait en 2000, lors d’une conférence donnée aux États-Unis, que « le pouvoir dominant est l’Amérique, le langage dominant est l’anglais, le modèle économique dominant est le capitalisme anglo-saxon ».

On connaît moins les propos tout aussi brutaux mais plus détaillés de David Rothkopf, un ancien responsable de l’administration Clinton, qui valent pourtant leur pesant de cacahuètes : « Il y va de l’intérêt économique et politique des États-Unis de veiller à ce que, si le monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais ; que, s’il s’oriente vers des normes communes en matière de télécommunications, de sécurité et de qualités, ces normes soient américaines ; que, si ses différentes parties sont reliées par la télévision, la radio et la musique, les programmes soient américains ; et que, si s’élaborent des valeurs communes, ce soient des valeurs dans lesquelles les Américains se reconnaissent… Les Américains ne doivent pas nier le fait que, de toutes les nations dans l’histoire du monde, c’est la leur qui est la plus juste, la plus tolérante, la plus désireuse de se remettre en question et de s’améliorer en permanence, et le meilleur modèle pour l’avenir . »

La connaissance de l’anglais est devenue la condition sine qua non de la réussite sociale, et certaines familles sont prêtes à tout pour que leurs chérubins acquièrent une parfaite maîtrise de cette langue. En France, l’usage de l’anglais dans les entreprises technologiques et financières devient quasi systématique, et son usage accentue le stress de celles et ceux qui ne maîtrisent pas suffisamment cette langue, tout en créant une élite à partir de critères pour le moins discutables. Dans les grandes écoles et les universités l’usage systématique de l’anglais va accentuer les différences sociales et barrer la route à des élèves qui sont peut-être brillants dans d’autres domaines.

En conséquence de quoi, il est temps de se révolter contre cette dictature qui ne dit pas son nom, et la première chose à faire pour la combattre, c’est de refuser la politique actuellement menée qui consiste à mettre de l’anglais en tout lieu et en tout domaine. Ainsi, exigeons que la première langue étrangère enseignée aux écoliers soit une langue différente de l’anglais, et que partout où il y a de l’anglais, il y ait aussi, à égalité, d’autres langues étrangères, sinon, accusons les « angliciseurs » de faire de la discrimination par rapport aux autres langues du monde. Soyons des Indignés linguistiques, en refusant catégoriquement de nous soumettre au diktat de la langue unique, véritable cheval de Troie d’un système économique et social qui n’est pas le nôtre.

Réalisé d’après des articles du FSC ET ATTAC FRANCE

http://2ccr.unblog.fr/2013/11/07/langlais-agent-de-la-soumission-au-capital/

Lire également : LES DETROUSSEURS DES PEUPLES

« Il n’y a point d’assujettissement si parfais que celui qui garde l’apparence de la liberté »…J.J. ROUSSEAU


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34 réactions à cet article    



    • ZEN ZEN 13 novembre 2013 09:52

      Ce n’est pas l’anglais qui fait problème, langue aussi belle que difficile (oui !) ,c’est l’anglocratie, l’anglomanie, le globish imposé, la langue de l’empire qui modèle les esprits, les choix et les goûts
      Une langue n’est jamais neutre, n’est pas qu’instrumentale.


      • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 13 novembre 2013 11:27

        @ durae
        Je ne suis pas d’accord avec vous, apprendre une langue n’est pas difficile.
        Ce qui est dificile c’est de se plier aux méthodes d’enseignements des langues à l’école totalement débiles.

        Je peux vous assurer qu’un étudiant parlera plus vite un bon japonais qu’un bon anglais, mais on a collé a la langue japonaise une sorte de réputation de difficulté.

        Un exemple complétement nul de l’enseignement en France, le choix de l’espagnol comme deuxième langue pour ceux ayant des résultats scolaires médiocre, l’allemand étant réserve bien sûr à l’élite, et bien l’espagnol est une langue bien plus difficile que l’allemand.

        Quand à l’anglais tel que je l’entend parlé à la télévision et autour de moi est une langue assez peu intéressante, je dirais même très pauvre.
        Là où je rejoins durae c’est dans l’accent incompréhensible des français parlant anglais, à tel point qu’on est obligé de francisé l’anglais sinon on est n’est pas compris, c’est à mourir de rire.


      • Luc le Raz Luc le Raz 13 novembre 2013 13:41

        @ Tetsuko

        Là où je rejoins durae c’est dans l’accent incompréhensible des français parlant anglais, à tel point qu’on est obligé de francisé l’anglais sinon on est n’est pas compris, c’est à mourir de rire.

        Comme « I’m laying on the beach » ? smiley


      • ZEN ZEN 13 novembre 2013 09:56

        Va-t-on bientôt entendre ça ?
        -"....C’est aussi indispensable dans un brainstorming que pour un one to one au desk du boss. En effet, si vous ne comprenez pas les résultats du benchmarking sur le B to C offshore, gare au downsizing. Une place dans l’open space, ça se mérite. Vous devez être simply the best. Mais no stress : avec un bon coach, sky is the limit quel que soit votre background. Travaillez straight to the point pendant les jours en day off et vous serez on top.« 


        -«  L’anglais est la langue du vainqueur. »(général Jean Béca)

        - »L’anglais est l’avenir de la francophonie
        " (B.Kouchner)

        -Dans son rapport de 1987/88, le directeur du British Council écrit «  Le véritable or noir de la Grande-Bretagne n’est pas le pétrole de la Mer du Nord mais la langue anglaise . Le défi que nous affrontons est de l’exploiter à fond.  »

        -«  Il y va de l’intérêt économique et politique des États-Unis de veiller à ce que, si le Monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais et que, s’il s’oriente vers des normes communes en matière de communication, de sécurité et de qualité, ces normes soient américaines et que, si ses différentes parties sont reliées par la télévision, la radio et la musique, les programmes soient américains ; et que, si s’élaborent des valeurs communes, ce soient des valeurs dans lesquelles les américains se reconnaissent...Les Américains ne doivent pas nier le fait que, de toutes les nations dans l’histoire du monde, c’est la leur qui est la plus juste, la plus tolérante, la plus désireuse de se remettre en question et de s’améliorer en permanence, et le meilleur modèle pour l’avenir ..."
        David Rothkopf, Praise of Cultural Imperialism, 1997


        • marmor 13 novembre 2013 18:12

          David Rothkopf , c’est américain ?
          ça sonne plutôt allemand, comme nom, Rothkopf ! Dailleurs je crois bien pouvoir traduire en : « tête rouge ». Merde, ça sert de connaître quelques langues !


        • Loatse Loatse 13 novembre 2013 11:03


          Li empereres est repairet d’Espaigne
          E vient a Ais, al meillor sied de France ;
          Munteret el palais, est venu en la sale.
          As li Alde venue, une bele damisele.
          Ço dist al rei : « O est Rollant le catanie
          Ki me jurat cume sa per a prendre ? »
          Carles en ad e dulor e pesance,
          Pluret des oilz, tiret sa barbe blance :
          « Soer, cher’amie, d’hume mort me demandes.
          Jo t’en durai mult esforet eschange :
          Ço est Loewis, mielz ne sai a parler ;
          Il est mes filz e si tendrat mes marches. »
          Alde respunt : « Cest mot mei est estrange.
          Ne place Deu ne ses seinz ne ses angles
          Après Rollant que jo vive remaigne ! »
          Pert la culor, chet as piez Carlemagne.
          Sempres est morte. Deus ait merci de l’anme !
          Franceis barons en plurent e si la pleignent.


           smiley


          • Croa Croa 13 novembre 2013 16:22

             smiley On comprend presque ! smiley


          • spartacus spartacus 13 novembre 2013 11:04

            On croirait des Talibans qui obligent leurs enfants a ne pas s’instruire au nom de la religion.


            Connaitre une autre langue c’est s’ouvrir a d’autres, avoir d’autre points de vue, participer. Cela permet de profiter des autres cultures, c’est très enrichissant. 
            Le commerce a adopté l’anglais, pour faire du commerce, il faut communiquer. 

            Maintenant quand on voit comment l’enseignement est fait en France, ou une secrétaire BAC+2 ayant appris l’anglais depuis la 6 eme est incapable de prendre le téléphone et faire une conversation construite. Conseiller de ne pas apprendre c’est réellement être archaïque. 

            • Pyrathome Pyrathome 13 novembre 2013 12:07

              go to fuckland....


            • Gnaffron 13 novembre 2013 14:49
              @Spartacus

              Mais arrêtez de vouloir poster des commentaires raisonnables dans un article qui condense les termes « Bilderberg », « Trilatérale », « dictature qui ne dit pas son nom » et dont l’argument massue, la seule démonstration apportée en sept bons paragraphes est : « un bon nombre de syndicalistes commencent à penser aujourd’hui qu’il y a une relation entre le fait de perdre peu à peu ses acquis sociaux et de perdre sa propre langue au profit de l’anglais ». Ah, si c’est un bon nombre de syndicalistes, c’est que ça doit être vrai. D’ailleurs, à partir de combien de syndicalistes une affirmation devient vraie ? 

              D’ailleurs vous vous faites moinsser. C’est bien fait.

            • Sergueï Dabur Sergueï Dabur 13 novembre 2013 15:24

              Petite question « à tout hasard », spartacus, seriez-vous l’un de ces milliers de trolls payé par l’UE (nos impôts), pour venir défendre l’ultralibéralisme, les oligarches Européens ?

              C’est étonnant, je lis vos post sur différents articles, et tous puent la corruption.

              Alors soit vous êtes vraiment con (dans tous les sens du terme), soit vous êtes un « UETroll » et je vous conseillerais donc d’aller polluer d’autres forums. Vous êtes ici en présence de véritables républicains et démocrates, donc vos thèses apatrides, vous pouvez aimablement vous les fouttre où je pense.


            • Gnaffron 13 novembre 2013 16:19

              D’ailleurs Spartacus, puisque j’ai eu l’outrecuidance d’approuver vos propos, auriez-vous l’obligeance de m’indiquer à quel organe de l’UE je peux transmettre ma note d’honoraire ?


              C’est quand même bien rafraichissant ce genre de réponse !

            • Croa Croa 13 novembre 2013 16:31

              « Connaître une autre langue c’est s’ouvrir a d’autres »

              Oui, mais pas en ce qui concerne l’anglais ’’international’’ dont il est question ici et qui se décline en nombreux jargons professionnels (l’anglais de base est effectivement une langue pauvre dont de nombreux mots repères ont une connotation voire un sens différent suivant les groupes qui les utilisent.) Cette manie isole, au contraire !


            • ZEN ZEN 13 novembre 2013 17:03

              Pas de critique à faire à sparthibernatus, toujours logique avec lui-même, il faut le reconnaître.
              Mais son logiciel est out of date
              Il marche encore en binaire, comme à l’époque de la guerre froide
              Il faudrait y intégrer la logique modale..


            • jullien 13 novembre 2013 21:09

              @Sergueï

              Spartacus a commencé à se ridiculiser longtemps avant que l’on ne parle de cette « lumineuse » idée de l’UE.


            • ZenZoe ZenZoe 13 novembre 2013 11:26

              ...le processus (d’anglicisation) s’accompagne d’une volonté de conquête, à la fois économique, politique et culturelle...

              Oui, et c’est un choix à faire effectivement.
              Prenons les Chinois. Eux ne se torturent pas de questions et se ruent sur les cours d’anglais s’ils le peuvent. Conclusion : Qui domine qui ? Qui peut se permettre de dire merde à l’autre sur la scène internationale ? Qui est en train d’acheter la planète ?


              • Loatse Loatse 13 novembre 2013 11:55

                C’est hélàs mission impossible, notre quotidien s’étant imprégné d’anglicismes au fil des décennies au point que c’en est devenu la norme...

                du plan marketing au brushing en passant par le week end, l’achat en leasing, le best seller de l’année, le camping, le building, le lunch, le tee shirt, le jean’s, les boots, le smart phone, le planning et la master card sans compter le barbecue etc etc....

                J’imagine :

                 souhaiter bons « deux jours de fin de semaine » à la place de week end

                « Faites moi une mise en forme capillaire ! » à la coiffeuse pour le brushing

                sans compter le « je pars en village de toiles de tentes » pour le camping


                C’est dead quoi ;) cela dit au niveau commercial, ils mettent tellement le paquet ces dernières années que d’un coup la substitution linguistique saute aux yeux !

                le ver est dans la pomme pourquoi s’empêcherait il de toute la boulotter quand on s’empresse de la lui tendre ?




                • tf1Goupie 13 novembre 2013 13:14

                  Encore du n’importe quoi à la Robert Gil !

                  Demain il va se battre contre le chinois , l’espagnol ou les SMS ce pauvre mono-lingue.

                  La plupart des autres pays Européens parlent l’Anglais (et les langues étrangères de façon générale) beaucoup mieux que les Français et est-ce qu’ils s’en portent plus mal ??

                  Allez Robert, retourne dans ton bunker : le monde est trop compliqué pour toi.

                  Juste pour info, les américains et les allemands utilisent plein de mots français, mais pour savoir ça il faudrait que tu sortes de ton trou


                  • Domino 13 novembre 2013 16:56

                    Je suis parfaitement trilingue, dont l’anglais (y compris même l’américain et le globish) et je me débrouille honorablement en deux autres langues, ce qui ne m’empêche pas de voir rouge devant tout ce charabia anglo-saxon, ces anglicismes, etc... qui viennent polluer le français.


                  • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 13 novembre 2013 20:29

                    @tf1Goupie
                    Toutes les langues s’interpénètrent jusqu’à un certain point.
                    je n’ai pas de chiffre, mais il me semble que les expressions anglaises sont beaucoup plus présentes dans la langue française que le contraire.

                    Dans ce jeux là je trouve que les espagnols, les chinois et d’autres nations se débrouillent bien mieux que la France quand il s’agit de digérer des expressions étrangères
                    exemple pour l’espagnol
                    handbal -> balonmano
                    football -> futbol
                    basketball -> baloncesto

                    Je précise qu’entre autres je parle et écrit l’anglais couramment pour ne pas qu’on dise que je n’y connais pas cette langue.


                  • tf1Goupie 13 novembre 2013 21:11

                    merci donc d’apporter de l’eau à mon moulin : vous parlez très bien l’anglais ce qui ne vous empêche pas de parler très bien le français.
                    Et d’ailleurs c’est en général ce qu’on constate : les gens qui manient bien les langues étrangères s’expriment très bien dans leur langue.
                    Et je ne pense pas qu’ils soient plus infériorisés , au contraire.

                    avec des raisonnements à la R G on penserait que la faiblesse de la France dans le concert international est un atout qu’il faut cultiver.

                    au fait vous dites comment Rock&Roll ? Et Internet ?


                  • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 13 novembre 2013 23:55

                    @tf1Goupie
                    Mes langues maternelles
                    sont le japonais et l’espagnol, j’ai été à l’école dans différents pays et finalement mon père un espagnol m’a encouragé à faire des études supérieures en France que lui même avait fait plus jeune.
                    Je pense qu’il a senti le vent de la mondialisation il y a très longtemps et a voulu me rapprocher de toutes ces pays qui comptent, la France ayant bien sûr une place très spéciale dans mon cœur, alors j’essaye de parler le meilleur français possible ?

                    Pour répondre a votre demande de traduction, Rock and Roll s’ecrit en japonais ロックンロール et se prononce Rokkunrōru, le son L et R sont presque pareil en Japonais.
                    Internet s’ecrit インターネット et se prononce Intānetto
                    J’ai utilisé la notation anglo-saxonne pour la transcription phonétique, normalement à la place du ō et ā je devrais mettre un U après le O pour faire un O long et un double A pour faire le A long.
                    En Japonais les mots d’origines étrangères s’écrivent toujours en katakana, ils sont quasiment toujours d’origine américaines à ma connaissance.


                  • Luc le Raz Luc le Raz 13 novembre 2013 13:51

                    Pourtant ce n’est pas faute de faire ingurgiter l’anglais de force aux français ! Sinon pourquoi toutes ces pubs en anglais ? Plus ça va, plus il y en a !
                    Comme je le dis souvent, un élève français qui arrive au Bac et +, sait lire et écrire l’anglais mais il est incapable de le parler.


                    • LE CHAT LE CHAT 13 novembre 2013 14:16

                      que vous utilisiez l’anglais à l’international , ça peut paraitre normal !
                      mais quand votre chef de service en France vous envoie depuis son bureau situé à 5m du votre des e mails entièrement en anglais , ça fout la gerbe ! surtout quand la DRH de votre boite veut pas vous accorder les point de coefficient prévu pour la pratique d’une langue étrangère .....


                      • Xenozoid 13 novembre 2013 15:04

                        mois j’aime bien les langues , et les subtilités qui vont avec,spartacus a un point
                        "Connaitre une autre langue c’est s’ouvrir a d’autres, avoir d’autre points de vue, participer. Cela permet de profiter des autres cultures, c’est très enrichissant. "anglais ou pas,spartacus est entrain de faire l’experience ici même, comme moi



                          • michel privezac 13 novembre 2013 17:39

                            Frédéric Mistral, fondateur du félibrige n’écrivait-il pas ? : Qu’un pòble tombe esclau, se ten sa lenga, ten la clau, que di cadenas lo deliura (Qu’un peuple devienne esclave, s’il connaît sa langue, il détient la clef qui le délivrera de ses chaînes).


                            Evidentament cal parlar occitan !

                            • Alsete Alsete 13 novembre 2013 18:09

                              Bonjour,


                              Le Royaume-Uni prétend faire de sa principale langue nationale une langue internationale.
                              Ce qui n’a d’ailleurs aucun sens en linguistique ; il faut parler de langue véhiculaire, comme le furent l’araméen ou le latin en leur temps pour un usage commercial ou de domination politique.

                              L’UE a rédigé un rapport accablant concernant l’apprentissage de l’anglais dans les différents pays européens où il n’est pas une langue native, malgré l’acharnement investi par les budgets de l’éducation et le secteur privé, publicitaire, commercial.

                              Cette vision hégémonique du Royaume-Uni est en totale contradiction avec la position de nombreux linguistes et écrivains anglo-saxons qui voient dans l’usage de leur langue à l’international entre locuteurs non natifs une menace sur la richesse de la langue anglaise. J’ajouterai sur la richesse des langues anglaises des divers peuples qui la pratiquent comme langue natale et culturelle.

                              Je vous conseille la lecture d’un autre rapport sur l’apprentissage des langues étrangères selon trois scénario : le tout-à-l’anglais, le plurilinguisme et l’espéranto le rapport GRIN :

                              Il en ressort clairement que la troisième perspective est la plus rationnelle : économie de 25 milliards d’euros (en 2005), soit 54 euros par européen consacrés à payer et loger des interprètes dans les diverses instantes de l’Union.

                              L’esperanto s’apprend en 150 heures, soit dix fois moins que pour l’anglais (étude de l’Institut de Pédagogie Cybernétique de Paderborn - Allemagne) :
                              L’espéranto a valeur de langue propédeutique, c’est à dire que son apprentissage facilite l’apprentissage ultérieur d’autres langues. Ce qui en fait, en plus d’un outil de communication en soi, un support pédagogique pour approcher la culture des pays qui nous entourent.

                              Il est d’usage de dénigrer et de ridiculiser l’espéranto en France. Mais c’est une tradition bien française que l’on ne retrouve guère à l’étranger.

                              Un petit rappel historique s’impose sur les positions de la France à ce sujet :

                              - à la création de la SDN en 1920, l’usage de l’espéranto était alors en pleine expansion. Plusieurs pays désiraient l’inscrire comme langue de travail à l’instar des autres langues retenues, mais la France a émis son veto.

                              - à la création de l’ONU, en 1945, le même scénario s’est produit.

                              Par la suite De GAULLE restera à jamais le seul chef d’état à avoir qualifié l’espéranto de « langue dégénérée ». Alors que l’espéranto ne se qualifie pas lui-même de langue de substitution mais de langue-outil qui par ailleurs n’étant la langue d’aucune nation, ne peut en aucun cas faire l’objet de prétentions hégémoniques économiques ou culturelles, contrairement à toute langue nationale.

                              Ce qui aboutit en France à cette situation : on retrouve sur les sites espérantophones de nombreux Français. Mais son enseignement est formellement INTERDIT au sein de l’éducation nationale.
                              Récemment une pétition a été lancée auprès des pouvoirs publics afin que l’espéranto sous admis comme langue optionnelle au bac. Rien de bien subversif de nature à ébranler les fondements de la Nation. Cette pétition était emmenée par des linguistes, écrivains, scientifiques, élus, mais l’Etat est resté ancré à sa position rétrograde.

                              Et ceci dans un pays où l’échec scolaire est en progression inquiétante et où il serait permis d’offrir à des enfants l’opportunité d’une acquisition ludique - comme peut l’être la construction interne de l’espéranto - permettant de réussir facilement dans une discipline et de casser ainsi la spirale de l’échec : « je suis nul en tout, à quoi bon... »

                              Il n’y a donc que des avantages à inscrire l’espéranto au programme scolaire (sur une ou deux années scolaires, cela suffirait) : pédagogique, facilitation de l’apprentissage d’autres langues, budgétaire et économique. Au lieu de cela on s’entête, depuis plusieurs décennies et sur un bilan d’échec, à imposer une langue nationale comme langue véhiculaire au mépris du maintien de son intégrité linguistique et culturelle. Poly-culturelle même, car il y a autant e langues anglaises que de peuples la pratiquant au quotidien dans les deux hémisphères. 

                              La pratique de l’anglais (ou de toute autre langue nationale du reste) comme moyen d’échange est une gabegie impossible à mette en oeuvre jusqu’à présent - et sans doute jamais - dans tous les niveaux d’une société car une langue nationale est faite pour est enracinée dans une histoire et une culture et certainement pas servir d’outil d’échange d’idées entre deux locuteurs non natifs. Les linguistes anglo-saxons ont certainement bien raison de s’inquiéter sur ce point vital pour la survie de leur langue dans toutes ses dimensions historiques et culturelles.












                              • Esclarmonde Esclarmonde 13 novembre 2013 21:52

                                Excellent commentaire ! J’ajouterais qu’il me parait impossible d’apprendre correctement une langue si l’on ne s’intéresse pas à la culture (ou aux cultures) des locuteurs : leur littérature, leur histoire, bref leur univers mental. Et il n’est pas rare de rencontrer des gens qui apprennent l’anglais mais qui ne peuvent pas saquer les anglais ou autres anglo-saxons... Ce qui fait qu’ils parlent forcément un sabir infâme en anglais....


                              • bakerstreet bakerstreet 13 novembre 2013 18:29

                                Ce qui pose problème surtout, c’est l’affaiblissement du language, quel que soit la langue utilisée, débouchant sur un appauvrissement des idées, des idéaux, des concepts, de la communication en général. 

                                Mais c’est vrai que les gens s’amputent eux même d’une part de leur sensibilité et de leur culture, quand ils acceptent trop facilement la langue binaire des vainqueurs : Le commerce !

                                • Bruce Baron Bruce Baron 13 novembre 2013 21:39

                                  L’utilisation de l’anglais dans ma vie de tous les jours ne me pose aucun problème. Eriger un rempart contre l’anglais est aussi idiot qu’inutile.


                                  • Esclarmonde Esclarmonde 13 novembre 2013 22:06

                                    Je parle assez bien anglais (je le parlais courament à une époque après un long séjour chez les British et les irlandais) et j’ai même passé une licence d’anglais il y a vingt ans et pourtant je ne me sens pas inféodée à la culture anglo-saxonne et surtout pas à l’ultra libéralisme et son corolaire : le capitalisme financier international. Il faut dire que mes anglophones favoris sont les irlandais, les gallois et les écossais, qui parlent d’ailleurs un anglais particulier, très loin du globish commercial qu’on apprend ici. Et ce sont bien moins ces peuples qui nous imposent l’anglais que l’élite financière et politique américano-anglaise. 


                                    On pourrait craindre que je sois contaminée par ce brouet infâme qui est l’anglais commercial mais je crois qu’il en est rien. De pouvoir traduire instantanément les termes employés par Carrefour ou autre société et en saisir tout de suite le ridicule est un vaccin assez efficace...

                                    J’ai d’ailleurs croisé sur le net des imbéciles se croyant malin en employant à tour de bras des termes en anglais et leur répondre avec une phrase totalement en anglais les calme tout de suite smiley

                                    Je suis d’ailleurs bien d’accord avec le commentaire d’Alsete plus haut, le paradoxe est que, si le globish est une menace pour le français, il l’est tout autant pour l’anglais le vrai....

                                    Je pense que la meilleure arme pour se protéger de tout ça est soit d’ignorer superbement cette langue et d’ailleurs, je pense que l’on est vraiment pas obligé de l’aimer, l’italien, l’espagnol, l’allemand ou tout autres langues, nous enrichissent tout autant ; soit il faut arriver à parler un anglais correct qui permet facilement de voir l’imposture de tout celà.

                                    Connaître l’anglais m’a permise aussi de lire en VO George Orwell qui avait très bien compris le danger des impostures langagières smiley

                                    • Xenozoid 13 novembre 2013 22:38
                                      The Two Wolves

                                      You’ve probably heard the old story of the two wolves : A young boy becomes angry and violent, and then feels guilty about his violence. He goes to his grandfather for advice. The old man says, “You have two wolves inside you : one of them is nice, the other is dangerous, and they’re fighting inside of you.”

                                      The boy then asks his grandfather, “Which one will win ?”

                                      The old man replies, wisely, “Whichever one you feed.”



                                      The butterfly wing-beat axiomatic figures into our decisions as does the immediate circumstances assesment, long term ,short term, median average aggregate metrics as well as metrics of effects outside of our spheres of understanding might be included in how we chose either wolves style thinking as our strongest incentives guiding choices.

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Robert GIL

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