• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > « L’économie française se porte plutôt bien... »

« L’économie française se porte plutôt bien... »

Telle est l’évaluation que fait notre ministre de l’Economie et des finances de la conjoncture française lors d’une interview dans le Parisien et sur RTL. Un tel diagnostic ne manque pas de candeur et d’optimisme ! Faut-il y voir une surexposition à la méthode Couet déclinée par le président de la République ?

Soyons sérieux, la France, notre pays, est dans quel état ? Quels sont les chiffres ?

Alors que le chômage est à 2, 2 millions au sens BIT (source l’Insee au 30 juin 2007), que le déficit budgétaire de 2007 pourrait battre un nouveau record avec près de 60 milliards d’euros, une dette publique dépassant les 1 200 milliards, un commerce extérieur à - 35 milliards, un trou de l’assurance maladie de 12 milliards, des caisses de retraite à qui il va manquer 4,5 milliards et que notre croissance est à nouveau en panne à 1,9 ou 2 %, bien que l’activité mondiale atteint des sommets, on laisse croire que tout va bien.

La réalité est là, devant nous. Tous les comptes sont au rouge et beaucoup de nouveaux records sont établis. Un seul bon chiffre, celui de l’inflation. Mais celui-ci est obtenu par la BCE sous l’égide de Jean-Claude Trichet, gouverneur monétariste brillant, pourtant montré du doigt par notre président.

Face aux chiffres de notre conjoncture, comment le gouvernement peut-il laisser annoncer que l’économie française se porte plutôt bien ? N’est-ce pas là une atteinte à la compréhension des quelques fondamentaux économiques que les Français ont ?

Comment le gouvernement va-t-il pouvoir prendre les bonnes mesures après avoir fait un tel constat ?

Comment appliquer le bon remède sur un inventaire aussi incompréhensible, qui va lui-même déclencher un diagnostic tout aussi absurde et peut-être voir la mise en place d’un plan d’action invraisemblable ?

Comprenons-nous bien, si la France, avec de tels chiffres se porte bien, qu’en est-il alors de l’Espagne, de l’Irlande, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la Hollande, des pays scandinaves... qui ont de meilleurs comptes que nous ?

A trop vouloir faire de la confiance un point central de l’approche marketing gouvernementale, on en arrive à ne plus vraiment savoir ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. Cela peut être risqué quand on a la mission, pour cinq ans, de piloter un pays.

Un mur est là, droit devant nous et le gouvernement laisse croire qu’il n’y est pas vraiment.

Dans le même esprit, nous pouvons aujourd’hui louer les rédacteurs des statuts de la BCE. Heureusement qu’ils l’ont faite indépendante du politique. Imaginons ce qui se serait passé dans la tournante actuelle des marchés financiers mondiaux si nos politiques avaient dû faire des préconisations pour enrayer le manque de liquidités mondiales en dollars, en euros et en yens ?

Monsieur le président, la France ne va pas aussi bien qu’on le prétend. Et vous le savez, fort heureusement ! L’inventaire fait sur la conjoncture de notre pays est erroné. Donc, son diagnostic l’est aussi. Selon Eurostat, la croissance française ne sera pas encore au rendez-vous en 2007, malgré une activité mondiale exceptionnelle. Avec 1,9 ou 2 % de croissance attendue, la France ne créera pas d’emplois ou si peu. Les rentrées fiscales ne seront pas là non plus. La France exporte bien mais, consomme trop de produits importés - et, la relance du pouvoir d’achat par les heures sup défiscalisées va augmenter les importations. La balance sera une nouvelle fois très mauvaise. Et... les comptes sociaux aussi ?

Nous pouvons être traités d’oiseaux de mauvais augure mais, un bon constat, même désagréable, n’est jamais préjudiciable à l’expression d’un bon diagnostic, pour délivrance de la bonne ordonnance.

Alors, Monsieur le président, avant une catastrophe annoncée, il convient de revenir à plus de pragmatisme et peut-être de changer quelque chose dans la manière de lire et de comprendre les chiffres de la comptabilité nationale.


Moyenne des avis sur cet article :  4.58/5   (48 votes)




Réagissez à l'article

30 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 21 août 2007 13:12

    Je travaille dans les services informatiques et quand les SSII (sociétés de services informatiques) tournent à plein c’est que l’activité est présente.

    Cette activité n’est peut etre pas dans les chiffres ,mais soyons sur qu’ils remonteront d’ici quelques mois auprès des experts et de Bercy.

    Rappelons nous la situation de fin 1996 ou Chirac et la France broyé du noir,alors que la reprise économique avait commencé à démarrer mais que dans les chiffres gouvernementaux elles ne figuraient pas encore.

    Restons prudent dans des analyses à court terme et proposons à nos amis « experts » de déscendre dans la rue et de marcher afin de regarder à droite,à gauche,si l’activité de service fonctionne à plein,de sortir de Paris et de regarder à droite à gauche,si les constructions sortent de terre.......

    Bref,de sortir de votre bulle dont vos chiffres correspondent à plusieurs mois de retard dans l’activité économique et ne correspondent plus à une réalité d’aujourd’hui.

    Quand aux industries,elles sont internationales et non plus franco-française.

    Les SSII sont en tres fortes croissance,le batiment aussi, les services à la personne explosent...oui,la croissance est présente.


    • Garp Garp 22 août 2007 16:53

      Comment pouvez-vous généraliser l’état de santé d’une économie à partir d’un de ses secteurs d’activité ??

      Si les SSII marchent bien c’est effectivement parce que les banques/assurances marchent bien et où l’informatique est au coeur des infrastructures. En dehors de ça vous avez entendu parler de Airbus et de son plan Power 8. MetalEurop ca vous dit quelque chose ? Prenez le secteur de la construction automobile et vous verrez que les choses ne sont pas si roses que ça surtout en France.

      Arretez de vous voiler la face Lerma. Sur AgoraVox vous êtes toujours là pour jouer l’avocat du diable. Etes-vous le fils spirituel de Jacques Vergès ??


    • Ronfladonf Ronfladonf 21 août 2007 13:21

      Bonjour M. Fay

      Il est vrai qu’avec vos chiffres, la France va mal... Toutefois j’émets un doute sur l’origine de vos chiffres.

      Sur le site de la cour des comptes, la dette de la France n’est « que » 920 Milliards d’Euros. Elle serait même en baisse.

      Un déficit de 60 milliards a été annoncé lors de la campagne présidentielle pour les 2 premières années du Mandat de M. Sarkozy, pourtant les Francais ont voté pour lui « par défaut » (peut-etre vaut-il mieux 60 Milliards pendant 2 ans que 40 milliards pendant 5)

      « un trou de l’assurance maladie de 12 milliards » suivi de « des caisses de retraite à qui il va manquer 4,5 milliards » sans préciser que les 4.5 milliards sont inclus dans les 12 milliards juste avant (toujours sur le site de la cour des comptes. D’ailleurs si on considère l’évolution du bilan de la sécu, il s’améliore...

      « 2, 2 millions au sens BIT » ... C’est quoi le sens BIT ? et en pourcentage de la population active, ca fait combien ? Sans vouloir prendre les gens pour des imbéciles, essayez de donner des données comparables avec ce que les gens ont l’habitude d’entendre... (en gros ca ferait autour de 8% de chômage... si je suis les chiffres de l’INSEE... étonnant non ? le chiffre que le gouvernement annonce, et un des meilleurs chiffres d’Europe en plus !)

      Bref je peux m’arrêter là car il s’agit bien la de propagande et non d’un article qui est sensé servir à quelque chose...

      C’est bien connu on fait dire au chiffre ce qu’on veut, essayons d’être au moins un peu plus subtil quand on les dirige pour servir nos idées...


      • RemiZ 21 août 2007 13:42

        « Sur le site de la cour des comptes, la dette de la France n’est »que« 920 Milliards d’Euros. Elle serait même en baisse. »

        Soyez surs que si la dette francaise etait en baisse, nous serions au courant. Ce que Notre Bon Gouvernement fait passer comme message optimiste, c’est que l’accroissement de la dette diminue. Haaaa... Son accroissement...


      • Garp Garp 22 août 2007 17:00

        « peut-etre vaut-il mieux 60 Milliards pendant 2 ans que 40 milliards pendant 5 »

        Pensez-vous sincèrement qu’une dette de 60 milliards se résorbe en 2 ans (alors que vous imaginez qu’une dette de 40 reste pendant 5 ans) ?? smiley

        Sarko, malgré toute sa bonne volonté et son énergie inégalable, ne reste quand même qu’un mortel et pas un magicien !!


      • alberto alberto 21 août 2007 13:24

        @ l’auteur : c’est vrai que la situation est loin d’être brillante (on pourrait même penser qu’on est dans la m... !) et les déclarations incantatoire du ministre ressemblent fort à un remake de la méthode Couet !

        Un espoir quand même, Lerma semble optimiste : alors ?


        • valentin1979 21 août 2007 16:01

          Pour info, c’est la méthode Coué, pas Couet.


        • alberto alberto 21 août 2007 21:13

          Exact, merci Valentin (perturbation médiatique de ma part...)


        • RilaX RilaX 21 août 2007 14:12

          Je trouve que les agissements, et la communication de notre gouvernement bien aimé ressemble fort a celui des dirigeant d’Enron juste avant la réussite qu’on leur connaît...


          • Vilain petit canard Vilain petit canard 21 août 2007 14:31

            « Selon Eurostat, la croissance française ne sera pas encore au rendez-vous en 2007 ». J’adore ces prédictions, qui me font penser aux augures romains, scrutant le ciel et le vol des corbeaux. Le Ministre table sur tant de %, Eurostat prévoit tant, et l’INSEE tant. Allez vous y retrouver. On les imagine, les experts, dans un bureau, entre deux montagnes de papiers, une calculette à la main, en train de conclure en après des heures de réflexions, « ouais, ben, pas plus de 2% cette année, au pif ». Et le voisin (expert aussi) de chuchoter, « ah non tu charries, au moins 2,2%, mais pas plus, quand même », et les deux de conclure « bon ben on va leur dire 2,1%, de toute façon, ils n’y entravent que pouic ».

            Quant à l’’inflation, c’est comme les tailles des fringues à l’armée, y a que deux tailles, c’est trop long ou trop court. Tantôt la BCE est l’Antre du Mal, hantée de trolls anti-inflationnistes, qui grignotent la masse monétaire pour enrichir on ne sait qui, tantôt elle est le Glorieux et Suprême Recours au Chaos où nous plongerait une inflation supérieure à 2,2%. Eeeuh non, non, pardon, à 2% (voir plus haut pour la conclusion).

            Et après quand les gouvernants se mêlent de vouloir parler au peuple, ça dépend. Si c’est eux qui se croient concernés (en début de mandat, comme aujourd’hui), les chiffres sont bons, les clignotants sont au vert, l’économie française se porte bien, même parfois rétroactivement : en ce moment, les Français sont satisfaits de l’action économique du Gouvernement, qui n’a pas encore eu lieu. Si c’est en fin de mandat, ou que, par malheur, les faits se sont chargés de démentir le Ministre, alors là, rien ne va plus : les clignotants passent au rouge, les chiffres sont mauvais ce trimestre, l’économie française se porte mal.

            Mais par chance, même dans ce cas, il n’y a pas plus à se reprocher : c’est la faute à la Conjoncture, monstre cruel, mondial (c’est-à-dire : étranger), et certainement anti-français, qui fait que la croissance est en panne, que l’emploi stagne, et que les commandes françaises ne sont pas au beau fixe, bref, on va dans le mur, et parfois même droit dans le mur, comme le suggère fortement cet article.

            Restent les experts du premier paragraphe, les augures à calculette. Les voilà qui reviennent, et nous font le coup du verre à moitié plein ou à moitié vide, parfois les deux en même temps. Non, ça va pas, les commandes de l’industrie sont en baisse. Mais si, ça va, les déficit ralentit sa croissance. Ah mais non, ça va pas, les retraites sont en déficit. Et la Sécu ? Ah elle est a toujours un trou gros comme ça.

            Quelques originaux un peu aigris invoquent aussi un Mal Français, spécifique à notre beau pays où tout est mieux que chez les autres, par ailleurs. Ah fichtre, qu’est-ce que c’est ? C’est simple : le Mal Français, c’est que(qu’a) fait l’équipe au pouvoir quand on est dans l’opposition. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, il n’y a plus de saison, que les jeunes sont irrespectueux, que le niveau du bac baisse, et que l’eau du robinet a un goût dégueulasse. Mais que chez nous, hein, parce que les étrangers, attention ! La France est la mauvaise élève de la classe européenne, les Etats-Unis sont en avance de dix ans sur nous, et la Chine nous attend au tournant.

            Ca va faire plus de trente ans que j’entends ces lieux communs économiques constellés de chiffres dans tous les sens. J’en ai marre. Et bien oui, les Ministres racontent souvent n’importe quoi. Et oui, tout ne va pas bien. Et encore oui, on nous dit des conneries à la télé. Exactement ce que me disait il y a cinquante ans... mon grand-père.


            • R.Daneel.Olivaw 21 août 2007 15:00

              @vilain canard

              Tout à fait d’accord, rien ne change, les discours politiques sont les mêmes depuis bien plus de 50 ans. La manipulation des masses est un exercice périlleux mais qui porte ses fruits, présidence après présidence, de gauche ou de droite peu importe. Il y a eu un vecteur de presse papier, mais l’avènement de cette manipulation s’est faite par la démocratisation et la sur-exposition des « votants » à la télévision.

              Mais quelle serait la solution ?

              Je me demande s’il ne faudrait pas, dès l’école primaire, apprendre aux enfants à avoir du recul par rapport à ce qu’ils peuvent entendre à la télé notamment, étant donné qu’ils y sont exposés et conditionnés de plus en plus jeunes. Mais malheureusement le sujet « Politique et Médias » n’est pas prêt à entrer officiellement au programme, même au lycée...


            • ddacoudre ddacoudre 24 août 2007 00:23

              Bonjour vilain petit canard. Hormis de dire que les comptes de la comptabilité nationale sont le reflet de l’économie il y a un pas que l’auteur a franchi. Ce problème des indicateurs référentiels est toujours aussi épineux et polémiste une situation de se juge pas sur un exercice tous ceux qu ont fait des études de bilans le savent. Mais en politique si même sur le temps d’un sondage ou d’une estimation mensuelle.

              Je ne suis pas ton grp mais assez âgé pour avoir participé aux trente glorieuse et avoir décelé avec d’autre a partir de qu’elles années nous avions fini de manger notre pain blanc comme nous disions.

              Depuis vaille que vaille nous avançons dans un état de crise permanant ou chacun à chaque élection nous assure de sa solution. Une crise est généralement un état passager quand elle dure c’est que l’on est malade, mais tout le monde n’est pas atteint, il suffit d’observer la masse de restructurations gigantesques qui c’est produite depuis 1977 et oui c’est il y a longtemps. Le seul point que je partage avec l’auteur c’est la consommation extérieure trop importante. C’est ce qui a contraint le gouvernement de 1981 a changer de cap. Sa relance par la consommation est parti à l’étranger, aujourd’hui il en est de même et cela ne vas pas cesser. Mais ceci dit je partage ton point de vue. Cordialement.


            • Forest Ent Forest Ent 21 août 2007 14:35

              Je ne vois pas pourquoi faire semblant de s’étonner du fait que le comportement de l’UMP en matière économique soit idiot, car elle ne fait qu’appliquer son programme, et ses méthodes passées :

              http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=19436

              c’est à dire diminuer les recettes de l’état sans diminuer les dépenses, ce qui a habituellement comme conséquence d’augmenter la dette plutôt que de relancer l’activité. J’imagine que les électeurs de Pinocchio, une fois qu’ils auront épuisé le sujet des toilettes de Cécilia, s’intéresseront un peu aux affaires réelles. On peut rêver.

              Sur l’article, il y a du vrai et du faux.

              La dette française, bien qu’elle ait été beaucoup augmentée par l’UMP dans les cinq dernières années, n’est pas insoutenable : deux tiers du PIB pour le public, deux tiers du RBD pour les ménages. C’est beaucoup plus confortable que la situation des américains, anglais ou espagnols, chez qui la dette des ménages a atteint des niveaux vraiment excessifs, et chez qui le credit crunch va faire des morts. En ce sens, Mme Lagarde a raison de dire que la France est moins exposée que d’autres au krach. Par ailleurs, le déficit des systèmes sociaux est une astuce traditionnelle de l’UMP pour masquer ses erreurs de gestion et la dette de l’Etat.

              Ce qui est vrai, c’est qu’il y a trop de chômage et un solde commercial qui n’arrête pas de s’aggraver. Mais la lecture de l’économie « classique » ne fonctionne pas bien avec la mondialisation. Ni les politiques de l’offre, ni celles de la demande, que l’UMP panache avec incohérence, n’ont plus d’impact sur ces variables. Disons-le de manière plus cynique : qu’y a-t-il de surprenant à ce que l’emploi et le bilan des échanges se dégradent quand on pratique le libre échange avec des pays où le coût du travail est dix fois inférieur ?


              • Vincent 21 août 2007 16:46

                C’est vrai que l’endettement des ménages français n’est pas le plus élevé de la planète ; mais Sarkozy a dit à plusieurs reprises pendant la campagne que pour relancer la croissance, il faut relancer la consommation, et que pour cela, il ne faut pas que les français hésitent à s’endetter, dans des crédits à la consommation à taux élevé, ou avec des crédits de 50 ans pour acheter sa maison. Il finira sûrement par inciter les gens à s’endetter, et on se retrouvera dans la même situation que l’Espagne , l’UK ou les USA. Pourtant, les fluctuations boursières de ces dernières semaines montrent bien que ce n’est pas du tout la bonne solution...


              • Forest Ent Forest Ent 21 août 2007 18:18

                « J’aime moyen les attaques anti UMP qui laissent sous entendre qu’un quelquonque autre politique français aurait fait mieux. OK ils sont mauvais, mais c’est ce qu’on a de moins pire sous le coude. »

                C’est votre opinion, pas la mienne. C’est l’opinion d’une majorité de français, puisque Pinocchio a été élu. Moi, je pense que c’était le pire de tous les candidats. L’UMP est au pouvoir depuis 5 ans, et son bilan éco est plutôt pire que celui du PS, qui n’était pas terrible. Royal aurait fait pire ? On ne le saura jamais. Cet argument est désormais nul et non avenu. On fera un bilan dans cinq ans, comme on a fait celui de l’UMP en 2007. smiley

                Pinocchio avait promis de réduire la dépense publique ? Je n’ai pas de remède à la naiveté. Regardez depuis 30 ans : la droite aura toujours beaucoup plus augmenté la dette que la gauche.

                Alors j’apprécie moyen les arguments d’autorité. J’accepte votre opinion. Jugeons les faits.


              • Forest Ent Forest Ent 21 août 2007 21:10

                J’ai exprimé mon opinion là :

                http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=24259

                Ce qui compte pour moi, c’est d’avoir des gouvernants honnêtes, et c’est en ce sens que je pense que le vainqueur est le pire. Quand à savoir qui était le moins malhonnête ...


              • Forest Ent Forest Ent 22 août 2007 11:23

                « la majorité des attaques tss se concntrent sur des details parfois reels et souvent imaginaires. »

                Parce que Pinocchio maîtrise totalement sa com, et distille suffisamment de vapeur pour occuper. Cf. discussion d’avant hier sur la pédophilie. Il ne s’en occupera évidemment pas, mais avec une petite provoc comme ça tous les trois jours, on peut tenir un cetain temps. C’est une technique éprouvée par Berlusconi, le roi de la provoc.


              • Voltaire Voltaire 21 août 2007 15:23

                @l’auteur

                Vous me coupez, si je puis dire, l’herbe sous le pieds. J’avais en effet aussi envisagé d’écrire un article sur ce thème.

                On savait les prévisions du candidat Sarkozy très optimistes (tablant sur 2.25% de croissance). Pour mémoire, celles de Mme Royal se basaient sur une croissance de 2.50% (!), et celles de Mr Bayrou de 2% (avec le progamme le plus sage question dépenses).

                Il semble que cette croissance sera plutôt de 1.8% cette année (donc pire que vos prévisions). Ces chiffres semblent bien sûr abstraits. Mais de la croissance dépendent les rentrées fiscales (et l’emploi). L’endettement va encore se creuser (merci pour la prochaine génération qui devra rembourser), et les marges de manoeuvre pour moderniser l’Etat se réduire à néant. D’autant que dans le même temps, le gouvernement a accordé 15 milliards d’euros de cadeaux fiscaux, dont la plupart des économistes s’accordent à dire qu’ils n’auront aucun effet positif sur l’économie.

                Dans un article précédent, je citais les déclarations de l’économiste en chef de l’OCDE, fustigeant les baisses d’impôt inconsidérées (http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=24943).

                On se retrouve donc bien face à une situation économique peu réjouissante : notre croissance va être au niveau des plus mauvais élèves de l’Europe (au niveau de l’Italie), les investissements dans l’éducation ou la recherche et l’innovation vont donc être sabrés, et nos comptes sociaux sont en effet désastreux, sous l’effet combiné des hausses de tarrifications accordées aux professions de santé, de l’absence de gestion des retraites, d’un secteur hôspitalier qui s’enfonce, et d’exemptions de charges sociales mal ciblées.

                Il serait bon de rappeler au président de la république, si actif sur d’autres sujets plus médiatiques, la devise (et la priorité) de Bill Clinton, lors de son élection victorieuse de 1992 : « The economy, stupid ! ».


                • Fred 22 août 2007 10:40

                  Je voulais revenir sur ces 15 milliards de cadeaux fiscaux qui sont un chiffre potentiel car il depend enormement de la suivi des differentes lois.

                  - J’imagine que la mesure qui enerve le plus les gens est le bouclier fiscal qui passera de 60% a 50%. Rappelons qu’en 2006, uniquement 2% des contribuables qui pouvaient pretendre a ce bouclier fiscal l’ont demande. On entend souvent l’argument qui dit que la majorite des gens avait peur d’un controle fiscal ; il faut dire que 85% des gens qui avaient droit au bouclier fiscal en 2006 avaient des revenus imposables de 7400€ et ce ne sont surement pas les gens les mieux informes sur ce sujet et surement pas ceux qui devraient avoir peur d’un controle fiscal. Le bouclier fiscal a 50% « peut » couter 800 millions si tout le monde le demande (a 60% le cout potentiel etait de 400 millions avec 100 millions rembourse soit 25%).

                  - Le plus gros cout de ce paquet fiscal sont les heures supplementaires estime a 6 millairds d’euros. Encore une fois, ca va dependre enormement du suivi de cette loi. Les entreprises auront recours a cette loi si il y a une augmentation de l’activite. Les politiciens a droite ou a gauche n’ont pas compris que uniquement l’augmentation de l’activite cree de l’emploi : pas les CPE ou CNE, surtout pas les 35 heures et probablement pas cette loi sur les heures supplementaires c’est pour ca que je ne pense pas qu’elle coute si chere que ca.

                  - Les droits de succession ont un cout de 2.2 milliards. On est ou on n’est pas d’accord avec cette loi. Elle ne concerne pas que les gens riches contrairement a ce que certaines personnes voudraient nous faire croire. Par ailleurs, la loi supprime une zone d’ombre fiscale : actuellement, les gains réalisés sur les stock-options ne sont pas imposables lorsque celles-ci sont transmises en donation, ce qui permet d’échapper à l’impôt. Le texte y remédie en prévoyant que les plus-values réalisées sur le stock-options qui ont fait l’objet d’une donation seront désormais taxées. Ca bien sur ca ne concerne quasiment que les riches.

                  - Baisse de l’ISF si investissement dans les PMEs. Cette mesure peut creer de la croissance mais encore une fois il est difficile d’en estimer le cout.

                  - L’emprunt immobilier est cense avoir un cout de 3.7 milliards. Avec l’effet retroactif censure par le conseil constitutionnel, ce cout sera beaucoup plus bas car l’essentiel des achats s’est fait dans les 5 dernieres annees, les prix etant trop hauts maintenant pour un grand nombre.

                  Effectivement ce paquet fiscal risque de ne pas creer beaucoup de croissance mais surtout il risque de ne pas couter 15 milliards du tout.


                • HASSELMANN 21 août 2007 16:14

                  Je reléve cet article lors de mon passage quotidien sur AVOX. Les chiffres sont ce qu’ils sont, mais ils sont têtus et l’approche de l’auteur n’est pas contestable. J’ai été de ceux qui ont analysé la dette (avec C BLANC), qui ont écouté C St. ETIENNE, qui ont décortiqué le rapport PEBEREAU (entérré depuis par le Senat) et qui assistaient a l’Assemblée nationale à un colloque organisé par IMPULSION CONCORDE sur le théme de la dette et de la croissance. A la Tribune, H NOVELLI (UMP), CA de COURSON (UDF BAYROUISTE...à l’époque) et last but not... E BESSON. Ils sont désormais tous dans le même bateau. Ce navire qu’on appelait France et qui aujourd’hui ne sait plus ou il va ! On ne peut effectivement pas diminuer les recettes, augmenter les dépenses, et faire des prières pour que le français gagnant (il y en a)au lieu d’épargner, achéte français ! Oui RILAX le paralléle avec ENRON est judicieux, Oui RIMIZ « l’accroissement de la dette qui diminue » c’est cocasse. Enfin et surtout bravo à R DANEEL.OLIVAW, car apprendre aux enfants à prendre du recul par rapport a ce qu’ils lisent et entendent, notamment a la télé serait une vraie priorité. Ce constat est a rapprocher de l’article d’hier (20/08) d’E NICOLLIER sur AVOX « Service minimum au 20h de FRANCE2 » Ceux que cela interresse, peuvent faire un saut sur notre espace, http://providentielle.blogspot.com.Nous allons mettre en oeuvre des chantiers et actions et produire quelques notes pour le GRENELLE de l’ENVIRONNEMENT, et la réforme des institutions.


                  • Vincent 21 août 2007 17:02

                    « Réduire drastiquement le nombre d’emplois publics... »

                    Entièrement d’accord avec vous, en fait le SEUL problème de la France c’est que son administration coûte beaucoup trop cher, entre autres parce qu’il y a trop d’emplois publics et de privilèges (que ce soient des fonctionnaires en bas de l’échelle : éducation, mairies, edf, etc.) que tout en haut (sénateurs, préfets, commissions diverses etc.) Pour entrenir cette machinerie (qui ne rapporte rien) on dépense des milliards, et c’est ce qui nous enfonce de plus en plus dans une situation économique catastrophique.

                    Je ne crois pas que Sarko ou qui que ce soit nous tirera de là, ils font tous partie de ce système, des millions de français en font partie, personne ne prendra les décisions qu’il convient, car personne ne veut perdre sa place ni la faire perdre aux copains smiley Résultat : on fonce dans le mur.

                    un bon bouquin : Aux frais de la princesse : Enquête sur les privilégiés de la République (Yvan Stefanovitch)


                  • Forest Ent Forest Ent 21 août 2007 16:56

                    « le moral c’est ce qui reste quand on a plus rien. Le jour ou vous verrez un politique reconnaitre qu’on est vraiment dans la merde c’est qu’il sera deja trop tard pour tout le monde depuis longtemps. »

                    Ca m’a l’air vrai. Si Mme Lagarde a fait cette déclaration, c’est parce que tout le monde sent bien qu’on est sur le fil du rasoir entre soft landing et krach, et qu’elle espère ainsi rétablir la confiance. Ca peut aussi avoir l’effet inverse, comme les injections de la BCE qui n’ont rien calmé, et c’est complètement en contradiction avec le discours de l’UMP en général. C’est amusant.


                    • Vincent 21 août 2007 17:03

                      Je crois pas qu’elle cherche à rétablir la confiance, elle cherche plutôt à ne pas instaurer la panique générale smiley


                    • R.Daneel.Olivaw 21 août 2007 17:58

                      Donc un bon mensonge vaut mieux qu’une mauvaise vérité.

                      Je n’en suis pas si sûr. Le fait d’ignorer la réalité a 2 effets immédiats : « le marché » a le moral qui remonte, et « les français » aussi. Et à mon avis, le deuxième argument est aussi important que le premier aux yeux de nos dirigeants, qui aiment à garder leur electorat.

                      Si la vérité était clairement énoncée, nul doute qu’elle aurait l’effet inverse.

                      A court terme on peut donc supposer que la première solution est la meilleure. Mais à long terme qui peut dire ? Ne vaudrait-il pas mieux assumer nos erreurs et essayer de récupérer ce qui peut l’être encore, la sécurité sociale entre autre, plutôt que de laisser sombrer le navire ?

                      Personnellement, je préfère en baver pendant dix ans en pleine crise économique, plutôt que de léguer à mes enfants un système économique et sociale en pleine dérive. J’ai peut être tendance à noircir le tableau, je vous l’accorde smiley


                    • Stan 21 août 2007 18:17

                      Désolé, je m’offre mon quart d’heure provoc’ l’occasion est trop belle...

                      A ce propos... Qu’est-ce que Dassault Industries a eu besoin d’installer son siège en Israël, juste après les élections présidentielles ?

                      Ah, oui... Euro trop cher et trop de « stunt » interventionniste de la part de l’Etat français. Ou... Mise à l’ombre fiscale de gros contrats en perspectives ?  smiley

                      C’est pas moi qui le dit, c’est Israël Valley qui s’en vante via sa ligne éditoriale et de l’accueil chaleureux que ce journal a réservé à la nouvelle (Tu m’étonnes, bonjour les dollars)

                      A part ça... L’économie d’entreprise française va inexorablement vers de meilleurs jours depuis le gouvernement Sarkozy. Je ne suis pas de gauche, loin s’en faut, mais j’ai pas tout compris, là !

                       smiley


                      • Tony Pirard 21 août 2007 22:51

                        Je crois être tôt pour dire que l’économie française se porte plutôt bien.Les réfléxes seront sentu avec un augment de chômage ou la vente par l’éxportation de marchandise et biens de service. Seul le temps va dire se l’optimisme était dénué de fondament ou certe... !


                        • blaireau 22 août 2007 00:10

                          Bonsoir la France .

                          L’economie va mal ,mais elle va aller mieux. C’est a dire bien sur qu’elle ira toujours mal,parcequ’elle ne peut pas aller mieux .

                          Ce n’est pas une blague c’est l’habitude . quand j’etais a la fac d’eco il y a un peu plus de 30 ans,c’etait deja comme ca ,ca n’a jamais change . Les mentalites sont figees et les vieux elephants ont fabrique un monde derisoire pour leurs enfants.

                          Il faut une nouvelle revolution ,reprendre la bastille . botter le cul c’est ca qu’il faut mettre au vote ,le fameux general qui trouve que tout va bien,on l’envoie en Irac se faire tordre le cou a chaque coin de rue ,a moins qu’on lui offre des vacances a teheran pour etre aux premieres places du futur tchernobyl.

                          Vous me direz cela n’a rien a voir avec la France ,si, ca a tout a voir ,de la meme facon la crise du subprime aux usa paraissait tres marginale .

                          Il faut vivre avec son temps,jetez les berets

                          Claude

                          www.usatav.com


                          • autrepseudo 22 août 2007 08:41

                            « L’économie française se porte plutôt bien... » c’est probable, mais alors pourquoi faut-il faire des réformes ?


                            • FYI FYI 22 août 2007 16:34

                              En ayant une vision purement macroéconomique, on peut dire que la France s’enrichit (car le PIB augmente, même s’il n’est « que » de moins de 2%). Par contre, la redistribution de ces richesses doit être un élément de réponse à creuser, et finalement à régler. Il est un fait qu’une vision purement quantitative, n’aura pour seule conséquence, que de se balancer des chiffres à la figure, et d’en dire ce qu’on veut. Par contre une vision, plus qualitative nous permettrait d’appréhender des éléments qui semblent complexes.

                              Toujour est-il, que depuis la chute du mur de Berlin en 1989, et son corrolaire la fin du communisme, le capitalisme se retrouve sans véritable concurrence. Ce qui nous amène à une société mondialisée et financiarisée à outrance où, le court terme entre des mains minoritaires, est la règle au détriment de l’intérêt général.

                              Malgrès les richesses produitent et la qualité du personnel, les financiers sont entrains de détruire ce monde, révèlent aux yeux du monde que nous sommes en face de la pire perversion du système capitalisme, où l’homme n’est plus au centre des préoccupations économiques.

                              Il devient urgent, il me semble de procéder à des politiques dit de grand travaux, où la finance serait un moyen, mais pas une fin, et que les prix des biens tiennent compte des réalités du terrains et non un moyen de faire plier des peuples en spéculant sur tout...

                              Maintenant, est-ce une vision utopique ou réalisable mais dans la douleur ? ...... l’avenir nous le dira.


                              • judel.66 23 août 2007 15:20

                                il y a beaucoup a dire et beaucoup a réflechir ! .la France est a vendre ! !.il n« y a presque plus d’investissement Français en France  »« moi j’aime pas les riches »" ! ! a dit f. hollande. m.aubry a t’elle dit son dernier mot ! ? ..que sera 2012 ? , .les épouvantails ont ils perdu leur pouvoir de nuisance ? ....

                                depuis plus de15ans nos gouvernants cherchent a attirer des investisseurs étrangerspour créer des emplois et lutter contre le chomage ; est ce la bonne methode ? ,......

                                l’emploi Français est fragilisé et au bon vouloir de l’étranger qui rapatrie ses dividendes ;la France devient petit a petit une colonie et, plus grave ,se saigne progressivement ....que faire pour faire revenir les capitaux Français expatriés , que faire pour éviter leur fuite .. ? ,...

                                l’augmentation du PIB a t’elle une signification ?.le déficit augmente ...les situations précaires aussi ! ! peut on dire que la France se porte plutot bien ?.....

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès