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Accueil du site > Tribune Libre > L’étouffement, programmé par De Gaulle, de la souveraineté (...)

L’étouffement, programmé par De Gaulle, de la souveraineté populaire

En renvoyant Charles de Gaulle vers les nécessités militaires, et vers elles seules, l’amiral Muselier et ses proches commettaient tout bonnement, du point de vue du Général, un crime de lèse-majesté. Une seconde lettre, dans laquelle Muselier se dit prêt à glisser du rôle de président à celui de vice-président, ne change rien à l’affaire. Voici le cartel que l’Amiral reçoit le 23 septembre 1941 :

« Dans l’une et l’autre [propositions], vous demandez que votre chef d’état-major fasse partie du Comité avec en main tous les fils politiques et militaires de notre action secrète [commandant Moret, Marine et Coordination des Services Secrets]. Dans l’une et dans l’autre, vous prévoyez que le Comité national soit, pour l’essentiel, composé de vous-même, de votre chef d’état-major et de M. Labarthe. » (Vice-Amiral Muselier, De Gaulle contre le gaullisme, etc., page 228.)

Arrêtons-nous ici un tout petit instant…

André Labarthe inquiète décidément Charles de Gaulle… De même que Pierre Cot lui est immédiatement apparu comme un homme à éloigner de Londres… Ajoutons cet élément essentiel apporté par l’amiral Muselier dans le livre qu’il a publié en 1946 :

« […] Labarthe, qui devait être chargé de l’action en France, tenait absolument à être sûr de la personnalité chargée de diriger cette action. Jusque-là, ces services étaient partagés entre les agents de Passy et ceux de M. Dejean. » (Idem, page 228.)

Au moment où tout ceci se passe à Londres, Jean Moulin est en transit entre la France et l’Angleterre. Il vient y prendre contact avec les Britanniques et avec la France Libre. Une part essentielle de son activité ultérieure sera conditionnée par la qualité des liens qui s’établiront entre ce qu’on appellera plus tard la Résistance extérieure, et la Résistance intérieure. La manœuvre de l’amiral Muselier ayant échoué, Passy restera en place, ce qui va avoir des conséquences dramatiques… pour Jean Moulin. Nous y reviendrons.

Mais Muselier a tout de même été à deux doigts de réaliser ce qui était attendu par… Pierre Cot, Jean Moulin et quelques autres. Il écrit :

« Dejean acceptait de renoncer à cette partie de ses fonctions. Passy m’avait plusieurs fois déclaré qu’il accepterait les directives de Moret, dont il reconnaissait la grande expérience en ces sortes de questions. » (Idem, page 229.)

Reprenons, maintenant, la lettre de Charles de Gaulle à l’amiral Muselier :

« Vous justifiez vos prétentions en alléguant, d’une part des difficultés éventuelles avec nos alliés britanniques, d’autre part les tendances démocratiques de notre pays, comme si ces difficultés éventuelles ne pouvaient être résolues, ni ces tendances démocratiques satisfaites sans la prééminence de l’amiral Muselier et la présence du capitaine de vaisseau Moret et de M. Labarthe dans le Comité. » (Charles de Gaulle, Lettres, notes et carnets, 1941-1943, etc., page 71.)

Et voilà bien le dictateur :

« J’attendrai votre réponse jusqu’à demain 24 septembre à 16 heures. Passé ce délai, je prendrai les mesures nécessaires pour que vous soyez mis hors d’état de nuire et que votre conduite soit publiquement connue, c’est-à-dire stigmatisée. » (Idem, page 71.)

… hors d’état de nuire… Jean Moulin, m’entends-tu ?… demande un écho lointain…

Car, le même jour, Charles de Gaulle doit donner une conférence de presse à Londres. Il y sera question, justement, de la souveraineté dont il faut rappeler, dès maintenant, qu’elle était partie intrinsèque du Conseil de la Résistance réuni et présidé par Jean Moulin le 27 mai 1943, vingt-cinq jours avant son arrestation (21 juin 1943). Voici en quels termes De Gaulle présente l’objectif qui est le sien, en montrant bien que, pour lui, la question militaire n’est vraiment pas déterminante :

« À partir de maintenant, il ne faut pas seulement que la France Libre se contente de combattre l’ennemi commun par les armes dont elle dispose, il faut encore qu’elle s’organise de manière à représenter une nation qui n’a pas d’autre moyen que la France Libre pour faire valoir sa volonté, pour soutenir ses intérêts au-dehors, et enfin pour préparer demain le cadre dans lequel il sera possible d’exercer la souveraineté nationale. » (Idem, page 73.)

Mais le général de Gaulle, qui vient, le jour même, de menacer l’amiral Muselier de le mettre hors d’état de nuire, sait qu’il lui faut user, devant le public britannique, et indirectement américain, d’un minimum de prudence. Se rangeant parmi les anonymes de la France Libre, il affirme donc :

« Nous sommes obligés, puisque aucune expression de la souveraineté nationale n’existe en France actuellement [ce qui deviendra faux à compter de la première réunion du Conseil de la Résistance, le 27 mai 1943], d’improviser une autorité de fait que nous détenons comme gérants du patrimoine national et comme gérants provisoires. » (Idem, page 74.)

Et voici maintenant la promesse que Charles de Gaulle aurait dû tenir au bénéfice du Conseil National de la Résistance, non seulement du vivant de Jean Moulin, mais jusqu’au jour même où, la Libération effectuée, il aurait dû lui remettre tous ses pouvoirs en rendant compte, devant lui, de l’usage qu’il en avait fait :

« Nous avons déjà dit solennellement, et je tiens à le répéter, que cette autorité nous la tenons pour ce qu’elle est, c’est-à-dire, une sorte de délégation de l’intérêt national, autorité que nous exercerons provisoirement et que nous remettrons à la représentation nationale dès qu’il aura été possible d’en constituer une librement. » (Idem, page 74.)

Cela aurait donc été dit en public à Londres, et donc, indirectement, devant le monde entier. Pour bafouer cette parole solennelle, il est bientôt devenu nécessaire de briser à tout jamais… Jean Moulin et, à travers lui, la souveraineté populaire portée par le Conseil National de la Résistance… Nous allons, peu à peu, découvrir comment et par la main de qui…

Michel J. Cuny


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35 réactions à cet article    


  • Lynwec 18 octobre 15:59

    De Gaulle était un « tyran » vu le système de gouvernement qu’il a conçu, et qui lui a, malheureusement pour nous, survécu...

    Cela dit, je préfère un tyran qui aime son pays et l’amène à rayonner sur le monde et, ma foi, à tourner rond, plutôt que des « démocrates » qui le détestent comme ceux qui lui ont succédé, et qui l’ont mené, et nous avec, accessoirement, à la ruine économique et morale (du moins sur ce deuxième point pour une frange de la population)...

    Chacun ses goûts...

    J’ai donc moinssé l’article (ce que j’explique ici) pour sa persistance à traiter, visiblement dans le but de déboulonner sa statue, d’un personnage passé, défunt, qui ne pourra forcément rien contredire ni souligner les réalisations nombreuses sous ses mandats, alors que tant de mauvaises personnes lui ayant succédé, et d’autres bien actuelles mériteraient de voir détailler en règle leurs méfaits et leur action pour la destruction du pays...


    • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 18 octobre 16:35

      @Lynwec
       « je préfère un tyran qui aime son pays et l’amène à rayonner sur le monde. »
      La contre-épreuve, je prends le parti de vous la donner ici...
      https://unefrancearefaire.com/2016/11/04/la-lettre-de-michel-j-cuny-numero-2-2-juillet-2013/ :
       


    • Lynwec 18 octobre 18:14

      @Michel J. Cuny

      Lu...

      Trop fort...

      Vous avez réussi le tour de force de faire avouer ... les points de suspension...
      Il va falloir que je me méfie, j’ai tendance à les employer souvent...
      D’ici qu’un coupeur de cheveux en quatre ne voulant que mon bien se décide à y voir je ne sais quelle déclaration répréhensible, il n’y a pas loin...(zut, encore des points de suspension...rezut...)

      Donc, de Gaulle est coupable de la disparition de Jean Moulin, la preuve, il a mis des points de suspension...
      Imparable...

      Nous sommes d’accord que tout n’était pas rose sous « le grand Charles », mais je ne me souviens pas qu’il ait eu le dos si large à pouvoir l’affubler de toutes les tares en plus des siennes...

      Et surtout, on a bien vu la déchéance du pays depuis sa disparition... Pas réjouissant, tout ça...



    • mmbbb 19 octobre 10:49

      @Lynwec je vous rejoins il suffit de regarder l etat de la France et aussi l abaissement de nos présidents notamment depuis Sarko pour nous faire regretter le chef d etat qu etait de Gaulle .

      La diplomatie française etait influente et la voix de la France portait .

      Jamais de Gaulle se serait aligner avec l Otan pour mener cette guerre en Ukraine

      une guerre de « proxy » menee par les américains .

      jamais de Gaule n aurait accepté l abaissement de notre pays au detriment de l Allemagne

      Quant à l exercice du pouvoir De Gaulle avait une grande probité et outre qu il respectait les deniers publics il avait un personnel voue a leur tâche .

      Macron est dans la théatralisation permanente et jamais nous aurions eu des SCIAPA LEMAIRE et j en oublie sous de Gaullle .

      et de Gaulle n avait pas besoin de cabinet de conseil à la KON Mac kinsey , une servitude consentie alors que les hauts fonctionnaires auraient dû accomplir cette tâche puisque c est leur devoir.

      Et l elite française avait confiance au ressort du peuple français

      Je ne suis pas un passéiste béat mais l etat de la France actuelle est lamentable , un pays qui ne croit plus en sa destinée vieillissant et asservi


    • mmbbb 19 octobre 10:52

      @mmbbb " au detriment

      " au bénéfice évidemment .


    • mmbbb 19 octobre 10:56

      @mmbbb en compément la France avait le corps diplomatique le plus important au monde .
      Lorsque vous êtes sur France Diplomatie, vous semblez lire une retranscription de la doctrine américaine !


    • Jason Jason 18 octobre 16:18

      « L’étouffement, programmé par De Gaulle, de la souveraineté populaire » et continué par ses successeurs !


      • Mozart Mozart 18 octobre 16:35

        Vous faites parti de la race des négationnistes et divers auteurs avariés qui écrivent pour exploiter financièrement une niche. Car on le sait, les bonnes niches sont plus fructueuses que les domaines généralistes.

        Or, ayant vécu par la CGT et une partie des parti des gauches, sans doute remercié par les maisons d’édition dignes de ce nom, vous vous réfugiez dans votre niche de mensonges au service de vos maîtres. Quelle différence entre un auteur nous commentant les prédictions de Nostradamus, un Louis Pauwels nous écrivant « Le matin des magiciens » et vous essayant de continuer à faire tourner la planche à billets pour votre bien-être ? Rien, nada, nichts ! Des fadaises !

        Lisez, je vous prie, le livre d’Umberto Eco « Le pendule de Foucault » et vous verrez que tout ce que je dis n’en est que la pâle reflet. Eco avait une montagne de connaissance et du talent, ce qui ne semble pas être votre cas.


        • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 18 octobre 16:43

          @Mozart
          Et raciste, avec ça, le malheureux grand éditeur Wolfgang !...
          https://www.agoravox.fr/auteur/mozart-126053#google_vignette


        • Mozart Mozart 18 octobre 16:37

          Au fait, De Gaulle a tellement étouffé les autres qu’il a démissionné en 1946. Vous parlez d’un dictateur ! 


          • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 18 octobre 16:45

            De Gaulle, en 1946 ? Mais tout de suite... sur un plateau... Pour l’occasion, je fais moi-même le service...

            https://degaulleenvrai.wordpress.com/2017/12/18/3-janvier-1946-charles-de-gaulle-offre-la-france-aux-usa-et-a-leurope-de-jean-monnet/


            • Lynwec 18 octobre 18:21

              @Michel J. Cuny

              Le dos large, je le disais...

              Bah voilà, tout s’éclaire... De Gaulle, qui ne s’entendait pas du tout avec les Américains, au point qu’ils lui ont collé une révolution de couleur en mai 68, bah, en fait, c’est lui qui a trahi la France pour la mettre dans l’Europe/colonie US, ce n’est pas Jean Monnet agent de la CIA, injustement accusé...

              Tout de suite, on comprend mieux...

              Et pour la crucifixion de Jésus, ce serait pas Charles ? Faudrait creuser la question... Les points de suspension n’ont pas tout dit, semble-t-il !


            • Enki Enki 19 octobre 09:30

              @Lynwec

              Et pour la crucifixion de Jésus, ce serait pas Charles ?

              Il y a juste un petit décalage temporel, quand même, mais c’est bien dommage...

              de Gaulle a commencé après l’école de Saint Cyr au régiment d’Arras en 1912, commandé par Pétain. Il a été aussi son élève à l’école de guerre. Pétain en a fait son poulain, l’ayant choisi comme plume.
              Les deux se sont donc répartis la tâche d’offrir la France au réactionnaire Hitler, qui les fascinait autant pas son idéologie que comme modèle militaire. L’un a pris le gouvernorat du pays, l’autre s’est opposé à Roosevelt qui lui faisait la guerre et a détourné pour les étouffer, les velléités internes de résistance conduite par les communistes et les socialistes et leur projet de nouvelle société.

              Je crois que je vais faire un livre, pour éclairer les antifascistes et pour réinformer les université capitalistes qui masquent le vrai portrait de de Gaulle, le nazi inavoué, qui a tant fait de mal au pays...


            • Lynwec 19 octobre 09:59

              @Enki

              Pour Roosevelt (et les gros pontes américains) qui « lui (à Hitler) faisaient la guerre », il faudra repasser, car ce ne sont pas les banquiers martiens qui ont financé l’ultra rapide renaissance de l’Allemagne ruinée pour lui permettre de créer une armée ultra moderne pour l’époque...

              Que de Gaulle se soit opposé aux Américains est juste, par contre, ses motifs réels, lui seul les connait et n’est plus là pour en débattre, ce qui est bien commode pour ses détracteurs (il reste que les USA voulaient faire de la France un protectorat à leur botte, ce qu’il ne voulait pas, mais qu’elle est devenue plus tard, grâce aux Young Leaders, qui eux, ne font pas l’objet de thèses accusatrices sur ce site...)

              Pour ce qui est « d’offrir la France au réactionnaire Hitler », il convient de rappeler (ça devient lassant) que l’URSS a offert à maintes reprises, avant Munich, de créer une alliance antifasciste Angleterre-France-URSS, ce qui rencontra l’opposition systématique des Anglais (qu’on exonère si facilement de toute responsabilité, eux qui purent « miraculeusement » rembarquer leur corps expéditionnaire, protégés par l’armée française et finalement sous l’œil pas trop méchant de la Wehrmacht) et une tendance molle chez les dirigeants français, pas très vindicatifs, il est vrai...
              Ce n’est pas de Gaulle qui dirigeait la Grande-Bretagne, et cette alliance eut-elle existé qu’il n’aurait rien pu faire pour « offrir la France... »


            • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 19 octobre 10:03

              @Enki
               
               Wiwi, De Gaulle était nazionalzozialist, tout comme Staline.
               
               À écouter tous ceux qui refont indéfiniment le match, on finit par se demander qui ne l’était pas : nos journalistes à l’époque, eux-mêmes, nous parlaient de Monsieur Hitler


            • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 19 octobre 10:14

              @Enki
              « le vrai portrait de de Gaulle, le nazi inavoué, qui a tant fait de mal au pays... »

              Inavoué ? Peut-être pas autant que vous le croyez...

              Suivons-le au tout début du mois d’août 1942, à Londres, en présence de son officier d’ordonnance, Claude Bouchinet-Serreulles, qui serait le tout dernier adjoint de Jean Moulin en juin 1943. Comme son interlocuteur s’inquiète de voir les démocraties en si mauvaise posture et d’imaginer l’effet que pourrait avoir la publication de tels propos, il a la terrible surprise d’entendre De Gaulle déclarer ceci :
              «  Mais je marcherai avec Hitler. S’il est prouvé que la France [lui-même ?] ne gagne rien à continuer la guerre avec les Alliés, qu’au contraire elle [lui-même encore ?] perd tout, eh bien ! La France renversera sa politique et gagnera la guerre avec Hitler ! J’ai toujours dit qu’il n’y avait que deux politiques : celle de Déat et la mienne ; si la mienne échoue, je me rallie à Déat. Il n’y a qu’un guide valable à toute politique, c’est l’intérêt national [celui de De Gaulle ?]. L’intérêt national devient-il de marcher avec Hitler ? Alors vous verrez ce que deviendront les démocraties, elles ne feront pas long feu !  » (Claude Bouchinet-Serreulles, Nous étions faits pour être libres, Grasset 2000, pages 224-228.)

              Eh oui, il avait également compté parmi les admirateurs de Déat ! Et il l’avait écrit...Par ailleurs, lisez donc, dans ses Mémoires de guerre, l’hommage vibrant qu’il y rend à Laval !...

              Pour le Christ, je vous recommande vivement de vous intéresser à (saint)-Paul et à ses écrits., et de façon plus générale à (saint-)Augustin (La Cité de Dieu).

              Il me semble que vous vous avancez très imprudemment sur des terrains que vous ne connaissez pas du tout. Quel lecteur êtes vous ?...


            • Enki Enki 19 octobre 10:40

              @Lynwec

              Mince... Mon message était ironique du début à la fin. Mais c’est vrai que je n’ai pas pris l’habitude d’ajouter des émoticons.

              Pour ses motifs réels, de Gaulle a libéré un pays déjà vaincu. Ce qui me semble déjà plus que pas mal. Et par la suite, il a veillé à ce que le pays reste indépendant. Revenu au pouvoir, il a chassé de la France les soldats étatsuniens installés dans différentes casernes du pays, le siège de l’OTAN porte Dauphine, le quartier général de puissances alliées en Europe à Rocquencourt, tout ça installés sous la IVème République. Et de Gaulle avait déjà empêché l’installation de l’AMGOT, et dépêché la libération de Paris que Roosevelt entravait en précipitant la remontée du Sud de la deuxième DB du générale Leclerc. Il avait quand même de son côté le commandant en chef des armées américaines Dwight Eisenhower qui désespérait parfois de Roosevelt.

              Je ne me souviens pas avoir lu dans ses mémoires son opinion sur la vaine tentative d’alliance de revers par Viatcheslav Molotov, contre la montée en puissance d’Hitler. Ce qui est sûr est que de Gaulle savait très bien distinguer les nécessités stratégiques, puis géostratégiques des envoûtements idéologiques.

              Par la suite, on le sait, la droite comme la gauche ont livré la France aux Etats-Unis par différents moyens. 


            • Enki Enki 19 octobre 10:46

              @Michel J. Cuny

              Encore une fois, le plan du bouquin imaginaire que j’ai présenté est complètement ironique. Vous ne faites que confirmer que j’ai compris le fond de votre pensée, complètement faussée par rapport aux actions de Ch. de Gaulle et tous ses résultats que vous refusez de voir. Votre idéologie est pour vous plus importante que la réalité.


            • mmbbb 19 octobre 11:19

              @Enki j achèterai votre ouvrage et en parallèle je vais écrire un ouvrage biographique sur le grand démocrate et humaniste que fut Staline .

              Humaniste dont l acception retenue est contemporaine .

              " Théorie, doctrine qui place la personne humaine et son épanouissement au-dessus de toutes les autres valeurs.

              « 

              Donc l homme nouveau liberé des ses aliénations de ses préjugés superstitions , le genre humain qui de sa memoire évacue celle du passe pour devenir l homme façonné moderne .

              La preuve irréfutable , notre grand philosophe national , le mentor de toute une génération , le maître a penser qui a su donner comme MAO la voie , se rendit souvent à Moscou . notre grand Sarte le plus grand des philosophes .

              Les nazis eurent Heidegger , chacun son camp camarade .

              Et n est ce pas lui qui affirma » tout anti communisme est un chien «  .

              Il est fort dommageable pour notre pays que nous ayons pu prétendre à être » au paradis " des soviets .


            • titi titi 18 octobre 17:29

              @L’auteur... et aux autres

              En 1944, alors que la France est libérée, et que la guerre continue contre l’Allemagne, les USA alignent environ 1,4 millions de GI en Europe, les anglais 1,4millions de tommies, et la France seulement 300 000 soldats.

              Presque 5 fois moins alors que les combats se passaient à nos frontières.

              La France ne s’est pas battu.
              La Pologne, elle, s’est toujours battu. Et elle n’a pas de siège au conseil de sécurité.

              Pourquoi ?


              • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 18 octobre 17:45

                @titi
                Merci. Voilà qui élargit notre champ d’investigation.
                Ceci étant précisé, n’oublions tout de même pas les 2 millions de prisonniers français (environ) retenus en Allemagne (dont trois de mes oncles paternels) et les jeunes gens arrachés par le STO...
                Je l’ai donc écrit plus haut : Voilà qui élargit notre champ d’investigation...
                mais pas jusqu’à l’Armée rouge... Pourquoi ? Il s’agissait de martiens ?...


              • titi titi 18 octobre 18:23

                @Michel J. Cuny

                "Pourquoi ? Il s’agissait de martiens ?...

                « 

                Parce que le sujet de votre article et des précédents c’est De Gaule.

                Donc...
                Comment se fait il que la France a pu obtenir une zone d’occupation, un siège à l’ONU, au lieu de subir un scénario à la Polonaise ?

                D’autres chiffres :
                En 1941 : 
                nombre de francais »libres«  : 70 000
                nombre de hollandais »libres«  : 30 000
                nombre de polonais »libres" : 100 000


              • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 18 octobre 20:18

                @titi
                Mais pourquoi donc y a-t-il la Pologne dans votre premier commentaire ?...
                Serait-ce pour ce qu’indique l’ambassade de France en Pologne en ce qui concerne les lendemains immédiats de la Première Guerre mondiale, et ceci sous la plume de Frédéric Guelton, ancien directeur d’études au Service historique de l’Armée de Terre (SHAT) ?
                « Deux théâtres d’opérations dans lesquels l’armée française est particulièrement impliquée, la Pologne et les Balkans, retiennent son attention. Charles de Gaulle porte d’abord son dévolu sur la Pologne. Il adresse, au début de 1919, une « demande d’engagement dans l’armée polonaise » au bureau slave de l’EMA. Il a, ce faisant, eu le malheur de s’affranchir d’une voie hiérarchique de tous temps aussi impitoyable que tatillonne. Sa demande est rejetée. C’est ce qui le pousse, le 28 janvier, à s’adresser directement au général Archinard, chef de la Mission militaire franco-polonaise pour obtenir son appui direct : « [...] D’après les renseignements reçus au Bureau slave du ministère de la Guerre, je m’étais borné à faire approuver ma demande d’engagement dans l’armée polonaise par vous-même, et par le général Haller, et à la remettre ensuite directement au Bureau slave. [...] Or, j’apprends que la 1re Direction du ministère de la Guerre vient de me renvoyer ma demande, parce que non transmise par la voie hiérarchique [...] Peut-être une bienveillante intervention de votre part auprès de qui de droit hâterait-elle la solution. J’ai l’honneur de la solliciter. » »
                Mercenaire dans une armée étrangère, le gaillard !
                Je vous passe le reste... Voici le lien...
                https://pl.ambafrance.org/Le-capitaine-De-Gaulle-et-la-Pologne


              • titi titi 18 octobre 22:42

                @Michel J. Cuny

                "Mais pourquoi donc y a-t-il la Pologne dans votre premier commentaire ?...

                « 
                Car la Pologne a été vaincue comme la France.
                La Pologne a été occupée comme la France.
                Mais la Pologne n’a pas collaboré.
                Les polonais se sont bien plus battu que les francais.

                Cependant à la fin de la guerre, elle n’a pas retrouvé ses frontières.
                Elle n’a pas non plus obtenu de zone d’occupation en Allemagne.
                Et encore moins un siège au conseil de sécurité.

                Si la France a obtenu une place parmi les vainqueurs, c’est grâce à De Gaulle.

                 »Mercenaire dans une armée étrangère, le gaillard !

                "
                Vous considérez donc que les communistes qui se sont battus avec les républicains espagnols sont des mercenaires .
                Point de vue interessant.


              • Corcovado 19 octobre 09:05

                Monsieur Cuny, la démocratie a ceci d’ennuyeux qu’elle permet à des personnes telles que vous de s’exprimer.


                • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 19 octobre 09:08

                  @Corcovado
                  Et à des gens comme vous de dire des monstruosités sans même sans rendre compte...


                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 19 octobre 10:20

                  @Corcovado
                   
                   ’’ la démocratie a ceci d’ennuyeux qu’elle permet à des personnes telles que vous de s’exprimer.’’
                  >
                  La démocratie ? Quelle démocratie ? Où ça ?
                   
                  L’oligarchie que vous appelez le monde libre, c’est la monde dans lequel on peut tout dire du moment que ça n’affecte pas les profits.
                   
                  « De la langue nazie, Jean-Pierre Faye écrit : ’’ Le plus étonnant c’est que ses inconséquences mêmes le servent : car celles-ci jouent également dans le champ qui les a produites ; elles tendent dirait-on, à le recharger. ’’ » Eric Hazan LQR (La propagande du quotidien).
                   
                  Le crony-capitalism parle la même langue.

                   


                • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 19 octobre 11:11

                  @Francis, agnotologue
                  Merci. Je m’associe à votre propos. En y ajoutant, ceci que pour qu’il y ait des profits, il faut que se poursuive, aussi tranquillement que possible, l’exploitation du travail, des consciences et des coeurs.

                  Or, sur ce point de la « libération de la parole »... du bon peuple... De Gaulle aura été un expert qui savait très bien ce qu’il faisait, ainsi qu’en aura témoigné l’un de ses aides de camp (1946-1949), Claude Guy, qui rapporte, dans l’ouvrage En écoutant de Gaulle, qu’il a publié chez Grasset en 1996, cette réponse donnée à une question que posait au Général, le 17 décembre 1946 à Colombey-les-Deux-Eglises, l’amiral Thierry d’Argenlieu, alors en partance pour l’Indochine, sur le « régime que je souhaiterais pour la France »...

                  « Ce régime serait à peu près celui-ci : il faudrait d’abord organiser un système dans lequel des hommes doués, des hommes disposant d’une réelle autorité, se consacreraient exclusivement aux affaires publiques. Et puis, à côté de ce premier système et en coexistence avec lui, un système à l’intérieur duquel les Français pourraient se livrer tout leur saoul à ce démon d’infamie qui les agite : alors là, ils pourraient s’en donner à cœur joie. Ils pourraient librement… pisser du vinaigre… baver… déverser leur bile… Seulement entendons-nous bien : sans que cela empêche aucunement les affaires publiques d’être gérées dans l’intérêt national !... D’une part, donc : les pouvoirs publics, la discipline, le prestige et la grandeur. De l’autre, et se donnant libre cours : l’invective, l’exclusive, la jactance, la calomnie, et même, si cela est nécessaire, l’infamie. »


                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 19 octobre 12:25

                  @Michel J. Cuny
                   
                   j’espère que vous savez faire la différence entre faire des profits et gérer les affaires publiques dans l’intérêt national !.


                • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 19 octobre 14:01

                  @Francis, agnotologue
                  Vous aviez écrit :
                  « L’oligarchie que vous appelez le monde libre, c’est la monde dans lequel on peut tout dire du moment que ça n’affecte pas les profits. »
                  C’est à quoi je répondais... puisque, effectivement, je ne connais rien, ni aux profits, ni aux « affaires publiques dans l’intérêt national ». La preuve s’en trouve ici... pour ne prendre que cet exemple...
                  https://livrescunypetitdemange867999967.wordpress.com/2019/08/23/26-lallemagne-victorieuse-de-la-seconde-guerre-mondiale-1ere-edition-2019/


                • juluch juluch 19 octobre 13:03

                  Muselier avait tenté à cette époque de faire un genre de putsch contre le Général de Gaulle

                  A savoir que cette Amiral n’avait pas bonne réputation avant guerre......et De Gaulle le savait.


                  • etonne 19 octobre 20:57

                    bel exemple de cancel culture


                    • Mozart Mozart 21 octobre 11:32

                      Mais c’est qu’il va en vendre de sa camelote. Juste ce qu’il recherchait avec ses théories moisies, tout comme les négationnistes. C’est ça le secret des niches !

                      Bravo camarade !


                      • Eric F Eric F 27 octobre 10:46

                        Ah, l’amiral Muselier représentait la ’’volonté populaire’’, intéressante théorie !

                        Ce dont il faut se rappeler, c’est que de Gaulle ne venait pas de nulle part en juin 1940, il était secrétaire d’état à la guerre et venait de négocier au nom du gouvernement dont il faisait partie une fusion de la France et Royaume Uni pendant le temps de la guerre, pour éviter la capitulation unilatérale de la France. Mais Paul Raynaud ayant démissionné et été remplacé par Pétain, de Gaulle a considéré que la légitimité consistait à poursuivre la politique du combat que menait le gouvernement auquel il avait appartenu. En d’autre terme il représentait la continuité alors que le pétainisme était une rupture.

                        Alors il était autoritaire, c’est sur, intransigeant, c’est évident, mais d’autant plus qu’il fallait surmonter la faiblesse de la situation. Il y a donc eu des conflit d’autorité, avec Muselier, avec Giraud, etc. mais lequel d’entre eux aurait maintenu l’unité des forces combattantes françaises avec la résistance, et la souveraineté face aux chefs alliés ?

                        Notons au passage que la ’’volonté populaire’’ de l’été 1940 n’est pas celle de l’été 1944, peu, au début, ont porté le flambeau.

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