• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > L’impérieuse nécessité de réformer le système bancaire

L’impérieuse nécessité de réformer le système bancaire

Séparer les activités de dépôt des activités de spéculation des banques est aujourd'hui plus que jamais primordial.

Qui se souvient encore du septième engagement de François Hollande lors de la campagne présidentielle de 2012 ? « Je séparerai les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi, de leurs opérations spéculatives » écrivait l’alors candidat à l’Elysée. Et pourtant, force est de constater que, plus de trois ans après son arrivée à la présidence, cette promesse a été rangée dans le fond des placards. Et alors ? me direz-vous, ce n’est qu’un énième renoncement de celui qui avait désigné la finance comme son premier ennemi. On n’est plus à une promesse non tenue près diront certains. Pourtant, je pense que réformer le système bancaire et séparer les activités de dépôt des activités de spéculations est primordial, non seulement pour restaurer la confiance mais aussi pour prévenir une nouvelle crise causée par les actions de certaines banques.

Aujourd’hui, avec la crise grecque, le débat doit être remis sur la table à mon sens. Les tenants forcenés de l’austérité, ceux qui ne veulent à aucun prix entendre parler d’une renégociation de la dette hellène nous expliquent qu’ils défendent cette position non seulement pour le principe mais aussi pour l’intérêt du contribuable français. Annuler la dette grecque couterait 600€ à chaque Français nous disent-ils. Et c’est bien là que la nécessité de réformer le système bancaire apparait : ce sont les banques qui ont prêté à des taux pharamineux à la Grèce, pourquoi le contribuable devrait-il payer les pots cassés d’investissements à haut risques ?

 

L’exemple à suivre : le Glass-Steagall Act

 

Nos dirigeants ou ex-dirigeants, Nicolas Sarkozy en tête passent leur temps à nous rabâcher que la crise des subprimes puis la crise de l’euro ne sont comparables qu’à la Grande Dépression de 1929. D’aucuns vont même jusqu’à affirmer que la crise actuelle est plus importante que la Grande Crise de 1929. Une question se pose alors : si tous les dirigeants s’accordent pour faire un parallèle entre la crise actuelle et la crise de 1929, pourquoi aucun d’entre eux ne met en avant l’une des mesures phares du New Deal mis en place par Franklin Roosevelt pour redresser l’économie américaine ?

La réforme bancaire mise en place par le président américain s’est déroulée en deux étapes : l’Emergency Bank Act puis le Glass-Steagall Act. Dans la première phase, le but était de vérifier la solidité des banques américaines. Il fut donc décider de fermer la totalité du système bancaire pour effectuer un audit. Si les banques passaient avec succès cet examen (c'est-à-dire si leurs réserves propres étaient supérieures à l'ensemble de leurs encours), elles étaient autorisées à rouvrir. Dans le cas contraire, elles devaient rester fermées, ou demander un emprunt à l'État pour éviter la faillite. La deuxième étape de cette grande réforme bancaire fut donc le Glass-Steagall Act quelques mois plus tard qui instaure alors l'incompatibilité entre les métiers de banque de dépôt et de banque d'investissement. En le supprimant en 1999 par le Gramm-Leach-Bliley Act, Bill Clinton a ouvert la porte à la crise mondiale des subprimes qui est survenue dix-huit années plus tard.

 

La crise de la dette souveraine n’aurait jamais vu le jour avec une telle réforme

 

La crise des subprimes est, dans son enchainement, assez logique et relativement facile à comprendre. Face à un marché de l’immobilier saturé, certaines banques, par excès de cupidité, se sont tournées vers les populations des classes populaires qui voulaient devenir propriétaires mais qui étaient proches de l’insolvabilité. En souscrivant des prêts à taux variables, ces personnes se sont rapidement retrouvées dans l’incapacité de rembourser au vu de la remontée fulgurantes des taux d’intérêts. Les hypothèques se sont alors succédées, faisant drastiquement chuter le cours de l’immobilier et plaçant les banques ayant investi dans ces créances douteuses au bord de la faillite. Où est le rapport avec la séparation des activités me rétorquerez-vous ? J’y viens.

Face à ce risque de faillite des banques, les Etats n’ont eu d’autres choix que de renflouer les banques par de grands plans de sauvetage. Sans cette action des Etats, les petits épargnants auraient perdu toutes leurs économies. Et c’est ici que la nécessité de séparation des activités de dépôt des activités de spéculation apparait. Si ces activités avait été séparées lors de la crise de 2007, les Etats n’auraient pas eu à mettre en place des plans de sauvetages. Ces derniers ont massivement alourdi l’endettement public et ce sont ces mêmes plans de sauvetage qui ont débouché sur la crise des dettes souveraines.

Il est aujourd’hui grand temps de mettre en place un nouveau Glass-Steagall Act ! Il est, en effet, intolérable que les banques ne mettent en commun que leurs externalités négatives et appellent les Etats au secours dès qu’elles ont un problème alors qu’elles s’empressent de mettre en place des montages financiers pour éviter la taxation sur leurs profits. Leur retirer la possibilité de procéder à un odieux chantage du type « sauvez-nous ou vos citoyens seront ruinés » me semble être une urgente nécessité.


Moyenne des avis sur cet article :  3.44/5   (9 votes)




Réagissez à l'article

20 réactions à cet article    


  • Newram Newram 8 juillet 2015 09:33

    ERRATUM : vous l’aurez surement rectifié de vous-mêmes mais dans le paragraphe sur Clinton il faut lire huit années plus tard au lieu de dix-huit années plus tard smiley


    • sophie 8 juillet 2015 10:36

      Cela a toujours été primordial puisque c’était comme cela au début, merci de votre article.


      • Le p’tit Charles 8 juillet 2015 11:09

        Fermeture de toutes les bourses du monde et le problème sera résolu..Plus de spéculations possibles... !


        • Roosevelt_vs_Keynes 8 juillet 2015 17:15

          @Le p’tit Charles

          Plus de spéculation dans l’économie réelle, mais du crédit productif pour l’économie réelle !

          C’est l’enjeu du conférence des BRICS des 12 et 13 juin 2015 à Paris, avec l’Institut Schiller, qui a invité Jacques Cheminade


        • Roosevelt_vs_Keynes 8 juillet 2015 17:12

          @ L’auteur

          Autant citer Jacques Cheminade et Solidarité & Progrès, auquels les autres candidats de 2012 ont repris l’idée depuis...

          La page française de mobilisation pour couper les banques en deux


          • Spartacus Lequidam Spartacus 8 juillet 2015 21:07

            Sauf que l’analyse de la crise des subprimes est totalement fausse et révèle l’inverse de ce que l’auteur souhaite démontrer.....


            La crise des subprimes est due justement à l’interventionnisme de l’état, la réglementation et justement une absence d’un marché libre non réglementé. 

            Ce ne sont pas par « excès de cupidité » mais par demande politique de Clinton et interventionnisme de l’état de financer des insolvables pour acheter les votes des pauvres.

            Fanny Mae et Freddy Mac étaient la ré-garantie des prêts des banques. Ces 2 entités dirigées par le gouvernement avaient ordre d’accepter les insolvables. 

            La seconde mauvaise analyse est « les Etats n’ont eu d’autres choix que de renflouer les banques ». La encore cette affirmation est contre nature d’un marché libre.....
            Dans un marché libre les banques font faillite. C’est bien la proximité des dirigeants des banques et des hommes d’état qui ont fait acheter aux états leurs dettes. C’est bien l’interventionnisme et la non acceptation d’un marché libre qui crée la crise pas son inverse.

            Le marché libre fait le ménage tout seul. L’interventionnisme ou réglementation cree au contraire des opportunité de détournements pour des intérêts catégoriels. 

            • Newram Newram 8 juillet 2015 21:15

              @Spartacus
              « Ce ne sont pas par « excès de cupidité » mais par demande politique de Clinton et interventionnisme de l’état de financer des insolvables pour acheter les votes des pauvres. »


              Clinton part en 2000, les acquisitions de logements par les personnes insolvables se font plus tard donc faudra m’expliquer en quoi Clinton est responsable.


              « La seconde mauvaise analyse est « les Etats n’ont eu d’autres choix que de renflouer les banques ». La encore cette affirmation est contre nature d’un marché libre.....Dans un marché libre les banques font faillite. C’est bien la proximité des dirigeants des banques et des hommes d’état qui ont fait acheter aux états leurs dettes. C’est bien l’interventionnisme et la non acceptation d’un marché libre qui crée la crise pas son inverse. »

              Politiquement et moralement les Etats n’ont eu d’autres choix que de renflouer les banques. Laisser le citoyen payer pour les prises de risques inconsidérées des banques ce n’est pas ma conception de la justice. C’est peut-être la votre. Mais dire que c’est l’interventionnisme étatique qui a causé la crise des subprimes c’est un peu gros quand même

            • Spartacus Lequidam Spartacus 9 juillet 2015 00:35

              @Newram



              Vous ne voulez pas voir que les crises économiques sont toujours causées par des bulles et des interdictions qui distordent des marchés libres.

              Les bulles spéculatives ne peuvent exister que dans des marché fermés. 
              Elle n’existent pas dans les marchés libres à cause de la concurrence. 

              Le seul qui dispose de la force de loi et de coercition pour faire des bulles et des freins à la concurrence est la réglementation de l’état.

              C’est donc l’état qui est responsable des monopoles et des créations de bulles spéculatives.

              La crise a même été prévue par Ron Paul en 2001 au congrès US. https://www.youtube.com/watch?v=UkZbPvuCjGE

              Clinton :
              Pour obtenir le vote de sa base électorale noire et populaire, Clinton manipule une étude de la FED, pour insinuer de la discrimination raciale et de revenus faibles dans les prêts bancaires. 

              Clinton ordonne alors à Fannie Mae et Freddie Mac, les 2 garants des hypothèques, à avoir un minimum de 50% de prêts hypothécaires offerts aux gens à faible revenu qui ne pouvaient normalement pas obtenir d’hypothèques (les fameux « subprimes »).
              Suite à cette contrainte forcée, Fannie Mae et Freddie Mac autorisent les prêts même avec un mauvais ratio de revenus. Ils doivent avoir au bilan 50% de prêts pour les faibles revenus.

              En d’autres termes, au nom d’une politique « charitable » de vouloir voir plus de gens posséder une maison, l’administration Clinton (Bush, son successeur, n’a pas pu changer ces règles), a causé la bulle immobilière en diminuant dramatiquement les prérequis pour obtenir une hypothèque.

              Normalement, sur le libre-marché, une compagnie mal gérée fait faillite, et ses avoirs sont redistribués de façon à mieux répondre à la demande. Mais quand le gouvernement rentre dans le tableau, il peut décider, en utilisant des raisons du genre « Le système va s’écrouler si nous ne faisons rien », de sauver une entreprise de la faillite. En clair, le gouvernement dit : « Ce n’est pas important si vous vous administrez mal, je vais vous secourir ». 

              L’Islande, la Pologne ne sont pas intervenues pour sauver les banques....
              Preuve que c’est possible et que cette théorie absurde que le monde s’écroulerait est ridicule ...
              Schumpeter vous le dirait...

            • Newram Newram 9 juillet 2015 00:51

              @Spartacus

              Là où vous vous trompez, à mon sens évidemment, c’est que le libéralisme que vous défendez est quelque chose d’abstrait. Un marché libre et une concurrence pure et parfaite comme l’ont défendu Adam Smith et les grand théoriciens du libéralisme ne peut pas advenir parce qu’ils découlent d’un modèle théorique.

              J’étais à une conférence de Pascal Salin, grand défenseur du libéralisme, et son discours était très bien ficelé sur le libéralisme sauf que lorsque certains lui ont demandé de passer de la théorie à la pratique il était bien incapable de transposer ses grandes idées libérales au monde réel tout simplement parce qu’un libéralisme « parfait » n’existe pas de la même manière qu’un communisme « parfait ». En les appliquant au monde réel, ils créent forcément des problèmes et des déséquilibres qui aboutissent à de grandes crises économiques. 

              Oui normalement sur le marché une compagnie mal gérée fait faillite mais le monde n’est pas qu’économique, il est aussi politique. Où est la morale quand d’honnêtes gens se voient privés de leurs économies parce que la banque où ils ont déposé leur argent a fait n’importe quoi ? Là n’est pas ma conception de la justice. Après je comprends votre argumentaire et votre défense du libéralisme mais je ne suis pas du même avis que vous.

              (En tous cas c’est très intéressant d’avoir un débat sur ce sujet avec des arguments et pas avec des procès d’intention, merci à vous)

            • samuel 9 juillet 2015 08:03

              @Spartacus

              Le marché « libre » n’existe pas et n’existera jamais car le libre arbitre est une chimère.

              L’économie n’est pas une science dont des lois immuables pourraient être tirées. Il n’y a pas de loi universelle de la gravité.

              Nos prémisses sont tellement différentes que toute discussion est impossible.

              L’ironie, c’est que vos idoles libérales capitalistes l’ont très bien compris et sont surement les plus grands marxistes à l’état pratique.

              Vous êtes un clown et un idiot utile.

              Amicalement

            • Spartacus Lequidam Spartacus 9 juillet 2015 10:16

              @Newram

              Bien entendu, le libéralisme est abstrait. C’est pour cela qu’il y a distinction entre capitalisme et libéralisme.

              En économie, le capitalisme qui s’en rapproche le plus est imparfait effectivement. Hayek, Friedman l’ont admis.

              Par contre les pays qui s’en rapprochent le plus, Suisse, Australie, Hong Kong sont les pays ou les conditions de vie des gens sont les meilleures sur terre. 

              Salin est un universitaire, et ses concepts sont effectivement théoriques. Il n’est pas économiste. Il est bien seul dans un univers uniforme de Keynésiens.

              Une faillite n’est pas synonyme de perte complète pour les clients. 

              Les actifs des banques seraient vendus. 
              Regardez en France, les banques sont devenues les premiers agents immobiliers, premiers investisseurs, premiers propriétaires. 
              C’est de la gestion de dépôts ou de la spéculation ?
              Tous les avoirs en cas de faillite se revendent aux enchères et les actifs servent à indemniser en cas de faillite.

              J’ai le souvenir de la faillite du fond ENRON. 
              Si les adhérents ont étés spoliés sur le papier, la société d’agrégation des comptes a pratiquement compensé par sa liquidation pour faute les avoirs des adhérents au fond.

            • Newram Newram 9 juillet 2015 11:37

              @Spartacus

              Une faillite n’est pas synonyme de perte complète je vous le concède volontiers mais il y a un risque pour les clients. Imaginons que beaucoup de banques fassent faillite en même temps, leurs actifs seraient saisis mais le jeu de l’offre et de la demande fera s’écrouler les cours (c’est ce qui s’est passé avec la crise des subprimes quand les banques ont saisi les biens immobiliers des personnes insolvables). Ainsi la saisie des biens peut avoir un effet sur des personnes qui n’étaient même pas clientes des banques en question.


            • Spartacus Lequidam Spartacus 10 juillet 2015 09:24

              @Newram

              Les cours peuvent s’écrouler cela n’a aucune importance. Ce ne sont pas des pertes, mais juste de la dynamique du capital. Vous ne perdez que si vous vendez. 

              Si plusieurs banques font faillite, ne vous inquiétez pas, il y a aura bien des "bon gestionnaires qui reprendrons pour quelques euros symboliques. Laisser donc faire Schumpeter. 

              En plus la banque de dépôt telle que vous la voyez actuellement est terminée sur le moyen terme. L’Uber-pop de la banque a commencé et vous ne le voyez pas encore....

              Je voyage et constate par exemple en Afrique, les gens vont mettre leur argent sur leur numéro de téléphone, payent leur électricité par leur opérateur téléphonique, et n’ouvrent plus jamais la porte de banques classiques.

              Apple développe une application de paiement, Android pay est en test, et Samsung a racheté Paypal. Le téléphone remplacera la banque comme il a remplacé l’appareil photo et Amazon a remplacé les libraires....

            • samuel 10 juillet 2015 09:47

              @Spartacus


              Les américains ont déjà tenté le « je-laisse-couler-cette-banque-irresponsable » en 2007/2008.

              Résultat, il a fallu éponger les pertes subies des dégâts collatéraux de cette chute pour éviter une matérialisation du risque systémique. Avec nationalisation (partielle certe) de certaines banques... eurkkkk c’est sale.

              Risque systémique ça vous parle ?

            • Spartacus Lequidam Spartacus 10 juillet 2015 14:55

              @samuel

              Ho le vilain « risque systémique » de faillites de banques ? 
              Et alors d’autres les auraient remplacées...
              Nationaliser fut une erreur totale, de gouvernements trop Keynésiens. 
              Acheter des dettes n’a jamais engendré de richesses, juste une augmentation des dettes sur les générations suivantes.

            • samuel 10 juillet 2015 15:46

              @Spartacus

              okay okay, j’espère que vous aurez fait des provisions de nourriture si le risque systémique se matérialise. Quoique non... 

              En parlant de dettes, on parle de l’effet de levier. Une énorme dette permanente, permettant une profitabilité hors norme d’un secteur bien circonscrit, qui ne veut pas qu’on touche à ses privilèges et qui fait chanter la société entière sous peine de restriction du crédit. J’ai sus nommé, les marchés financiers. J’aime bien le terme parce qu’il y a marché dedans...

              « D’autres auraient pu les remplacer.... »
              Ah, mais qu’on t-ils attendus ces « autres » lorsque le secteur calanchait en 2007/2008 et que les actions ne valaient pas un kopek... Il y avait d’excellentes affaires pour le secteur privé à ce moment là. Surement la mise de l’état à l’oeuvre...

            • Séraphin Lampion P-Troll 9 juillet 2015 09:30

              L’investissement bénéficie d’une meilleure réputation que la spéculation. Mais en réalité, ces deux formes d’investissement sont nécessaires au fonctionnement du système bancaire capitaliste.


              Hollande avait été habile en répandant l’illusion qu’une séparation des deux activités « assainirait » l’économie.

              C’est en réalité une vision morale et religieuse des choses, héritage de la tradition huguenote qui entendait financer ses activités économiques sans avoir recours à des prêteurs étrangers comme l’imposait l’église catholique, mais sans craindre les foudres divines qui puniraient les paresseux qui s’enrichissent sans efforts.

              Séparation ou pas, le système économique capitaliste joue sur les deux aspects de rendement du capital et c’est de l’hypocrisie que de faire semblant de croire que l’on peut séparer les deux pages d’une même feuille.

              Croire que le remède à nos maux est dans la réforme des banques est une illusion.

              • samuel 9 juillet 2015 10:40

                @P-Troll

                C’est vrai que ce n’est pas une condition suffisante à l’avènement d’un progrès social. Mais qu’est ce que ça ferait du bien de la traire cette finance dont la profitabilité est hors de propos.

              • Newram Newram 9 juillet 2015 11:30

                @P-Troll

                « Croire que le remède à nos maux est dans la réforme des banques est une illusion. »

                Je n’ai jamais dit que la réforme des banques réglerait tous les problèmes d’un cou de baguette magique. Par contre si elle n’est pas le remède à nos maux, elle est le meilleur moyen de prévenir de maux futurs.


              • Depositaire 14 juillet 2015 12:37

                En réalité, cette histoire de séparer les activités spéculatives des dépôts est effectivement un leurre.

                Tout le fond du problème se situe dans le modèle de société dans lequel nous sommes. Tout est basé sur le « marché », sur la marchandisation de tout. C’est ce que l’on appelle « l’économie de marché » qui une aberration totale. En effet, les pays pour pouvoir survivre sont obligés d’avoir une croissance économique soutenue, mais qui dit croissance économique dit forcément épuisement accéléré des ressources non renouvelables de la planète. Ce qui à terme posera un très sérieux problème aux générations futures. Comment vont-elles vivre dans une Terre saccagée, pillée, polluée par un pillage frénétique pour alimenter une croissance exponentielle et une spéculation sans bornes ?

                Pour renforcer encore cette absurdité de la croissance on a inventé l’obsolescence programmée. Il faut consommer toujours plus et d’avantage.

                Au final, et s’il pouvait y avoir un doute il y a encore quelques années, avec l’histoire récente de la Grèce, le doute est définitivement tombé, l’objectif RÉEL de cette économie de marché n’est pas et n’ a jamais été la prospérité des peuples, mais l’enrichissement exponentiel d’une partie infime de l’humanité appelée aujourd’hui l’oligarchie mondiale. Les fameux « 1% ».

                Si on objecte que malgré tout ce système a apporté une certaine prospérité aux peuples et qu’il suffit juste de réguler certains excès déplorables, on éliminera très facilement cette objection en disant que cette prétendue prospérité, qui d’ailleurs est en train de se fissurer partout dans le monde, n’a pu se produire que par un pillage organisé des pays pauvres et faibles par les plus puissants et les plus riches. Cela a commencé par les grands royaumes et empires qui s’attaquaient à leurs voisins plus faibles et pillaient leurs richesses, puis cela a continué avec la colonisation et enfin aujourd’hui avec la mondialisation et la fonction de « gendarme du monde » des états unis qui en ont profité pour vassaliser les pays européens pour en faire leurs complices de leurs pillages. Mais on ne peut pas dire que les peuples du Tiers monde croulent dans la prospérité.

                Alors quelle est la solution ? En théorie, c’est facile à dire. : Élaborer un projet de société qui mettra l’être humain et son épanouissement sur tous les plans, social, culturel spirituel, religieux, professionnel, écologique, éducatif, scientifique, médiatique, psychologique, etc. Au centre des préoccupations. Seulement, pour arriver à mettre en place un tel système, il faut des hommes et des femmes animés de cet état d’esprit, incorruptibles, et il faut changer les mentalités qui ont été perverties, et le mot n’est pas trop fort, par ce système aberrant et ses instigateurs.

                Aujourd’hui, c’est une utopie. Mais si un nombre suffisant d’individus portent cette utopie, elle deviendra une réalité. En parallèle, au train où vont les choses, nous allons assister à un effondrement total de ce système actuel qui n’est pas viable à long terme. Il est bien certain que cette « caste » oligarchique animée d’une cupidité insatiable ne va pas changer du jour au lendemain et redistribuer les richesses mal acquises. Au contraire, et c’est ce que nous voyons se mettre en place de nos jours, elle va tout faire pour étendre son emprise sur l’humanité d’une façon à ce que toutes les richesses ne prennent qu’une direction, celles de ses coffres, et l’humanité réduite à un esclavage abject qui devra l’empêcher de se révolter contre ce système.

                Donc, à nous de voir si nous, ou nos enfants, voulons finir comme esclaves ou si nous voulons vivre une vie digne de ce nom ! Le choix nous appartient. Ce ne sont pas des réformettes sur les banques qui changeront les choses. Ces individus, les oligarques, sont des malades mentaux animés d’une très grave pathologie et qui risque de causer de très graves troubles dans l’humanité. Troubles qui ont déjà commencés.

                Alors quand allons-nous nous réveiller ?

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité