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Accueil du site > Tribune Libre > L’otage Guy Môquet et les tueurs communistes

L’otage Guy Môquet et les tueurs communistes

6 octobre 1942. Le cœur brisé par une histoire d’amour qui vient de se terminer, une très jeune femme et un homme marchent d’un pas rapide dans une allée de la forêt de Rambouillet à l’ombre des chênes et des pins. Elle s’appelle Mathilde Dardant, elle est communiste, résistante comme celui qui l’accompagne et opère comme agent de liaison de Benoît Frachon, le dirigeant n° 2 du Parti communiste clandestin. Elle se demande pourquoi on l’a convoquée à ce rendez-vous discret et secret et pour quelle raison celui qui la guide vers le lieu de la rencontre est aussi muet et mal à l’aise. Craignant d’être en retard, ils pressent l’allure, leurs souliers faisant craquer le tapis de feuilles d’automne. Quittant l’allée, ils bifurquent dans la forêt et s’enfoncent dans un taillis où les attend Marius Bourbon, chef des « cadres spéciaux » du Parti communiste. De la poche de son manteau il tire un pistolet, l’arme et le braque sur la jeune femme qui lui tourne le dos.

Le lendemain on retrouvera le corps nu de Mathilde Dardant, la jeune résistante communiste assassinée par un autre communiste appartenant, lui, au sinistre "détachement Valmy", la brigade de tueurs du PCF.

Flash-back : environ deux ans plus tôt, le 15 octobre 1940, un autre jeune militant communiste était arrêté par des policiers français à la station de métro gare de l’Est alors qu’il distribuait des tracts contrevenant à la loi Daladier de septembre 1939 qui interdisait toute propagande communiste. Il s’appelait Guy Môquet et il avait 16 ans. Contrairement à la légende courant dans les lycées depuis le 22 octobre 2007, il n’était pas un résistant à l’occupation allemande. Pas du tout. Etait-il même patriote ? Rien n’est moins sûr. C’était un adolescent qui avait embrassé avec ferveur l’idéal de l’internationalisme prolétarien à la suite de son père, lui aussi militant communiste arrêté par la police française un an auparavant.

Au fait, quel était le contenu de ces tracts que distribuait Guy Môquet ? Appelaient-ils à l’insurrection contre l’envahisseur nazi ? Pas du tout. Le pacte germano-soviétique avait toujours cours au moment de son arrestation, et la direction du Parti communiste, bien qu’entré dans une double clandestinité (interdit à la fois et successivement par l’Etat français et l’occupant allemand), ne s’opposait pas au régime hitlérien sur ordre du Kremlin, même si certains de ses membres étaient entrés en dissidence et en résistance à cette époque. Les tracts de Guy Môquet étaient donc "bolcheviquement correct" : ils appelaient à la lutte internationale contre les puissances d’argent capitalistiques et contre la misère sociale dont elles étaient coupables. Extrait significatif du contenu de ces tracts :

"Des magnats d’industrie (Schneider, De Wendel, Michelin, Mercier [...]), tous, qu’ils soient juifs, catholiques, protestants ou francs-maçons, par esprit de lucre, par haine de la classe ouvrière, ont trahi notre pays et l’ont contraint à subir l’occupation étrangère [...] De l’ouvrier de la zone, avenue de Saint-Ouen, à l’employé du quartier de l’Étoile, en passant par le fonctionnaire des Batignolles [...] les jeunes, les vieux, les veuves sont tous d’accord pour lutter contre la misère...".

Ce texte est très clair : la principale cause de l’invasion allemande étant la trahison des exploiteurs capitalistes anti-ouvriers, l’urgence est de combattre la misère dont ils sont les responsables, et non l’occupant. On ne saurait être moins résistant. A cela il faut ajouter que les mêmes tracts demandaient la libération des détenus communistes (dont le propre père de Guy Môquet rappelons-le) incarcérés depuis l’automne 1939.

La suite est connue : passé à tabac, incarcéré dans des geôles françaises, finalement acquité, il est quand même transféré au camp de Châteaubriant, lieu d’incarcération où il rejoindra les 26 autres militants communistes qui seront fusillés le 22 octobre 1941 en réaction à l’exécution, deux jours plus tôt, du commandant des troupes d’occupation de la Loire-Inférieure Karl Hotz par de jeunes résistants communistes.

Quel rapport entre Mathilde Dardant et Guy Môquet, si ce n’est qu’ils étaient tous les deux des militants communistes tués dans la fleur de l’âge ? Guy n’était qu’un otage qui avait eu le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment et qui fut fusillé par les Allemands sur ordre d’Hitler, alors que Mathilde une authentique résistante morte sous les balles d’un responsable bien français de son propre parti.

Une seule raison historique peut expliquer l’asymétrie de leurs tragiques destins qui auraient pu être semblables. Entre la mort de Guy Môquet et celle de Mathilde Dardant à un an d’intervalle, Hitler avait décidé de trahir le pacte germano-soviétique et d’envahir l’URSS en juin 1941. Cet événement devait faire basculer le Parti communiste dans la Résistance, sur ordre du Kremlin.

Quel aurait été le destin de Mathilde Dardant si elle avait été en compagnie de Guy Môquet lorsqu’il distribuait des tracts reflétant fidèlement la ligne du Parti communiste alors que le pacte germano-soviétique avait toujours cours ? Elle aurait probablement été elle aussi fusillée comme otage. Quel aurait été le destin de Guy Môquet s’il n’avait pas été arrêté par la police française en 1940 ? Il aurait probablement suivi la ligne du Parti et se serait engagé dans la Résistance. Peut-être même aurait-ce pu être lui qui serait tombé sous les balles du terrible "détachement Valmy", la brigade de tueurs en service commandé du Parti communiste français...

Le "détachement Valmy"

Lorsque l’Allemagne attaque l’Union soviétique en juin 1941, le PCF a déjà une longue expérience de la clandestinité, à la fois sous le régime Dalladier et sous celui, collaborationniste, du Maréchal Pétain. Il a appris à se protéger à la fois de la police française et de la Gestapo allemande, mais aussi à se prémunir contre les traîtres, agents doubles, espions et félons, lesquels, jusqu’en juin 1941, étaient essentiellement ceux qui, au nom du patriotisme et du combat antifasciste, avaient décidé de prendre les armes contre l’envahisseur, puis, après juin 1941, devinrent tous ceux suspectés de collaboration avec l’occupant. Autrement dit, avant juin 1941, étaient considérés comme traîtres et à ce titre exécutés les Résistants communistes qui n’étaient pas dans la ligne de Moscou et, après juin 1941, les mêmes devenaient miraculeusement de "vrais" communistes s’ils avaient survécu à ces purges et ces assasinats dignes du Guépéou.

Quand le Parti communiste bascule dans la Résistance, il dispose ainsi de cadres bien formés, d’une organisation très structurée et d’une puissante logistique qui vont profiter à maints mouvements de Résistance non communistes. Et à l’intérieur de cette organisation figure le "détachement Valmy", relevant de la très secrète Commission des cadres actionnée par Jacques Duclos, agent du NKVD et chargée de la liquidation des “traîtres”, des collabos infiltrés et autres empêcheurs de penser et résister en rond et en rouge.

Comme le notent Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre dans leur récent livre Liquider les traîtres, la face cachée du PCF, 1941-1943, "En dépit de l’abondante littérature qui lui est consacrée, on sait finalement assez peu de chose du Parti communiste français pendant la guerre. Les ouvrages pionniers qui ont traité du sujet datent de plus de vingt-cinq ans et ont été écrits alors que l’accès aux archives était impossible [...] Le Parti communiste des années 1940-1944 est ainsi demeuré pour grande partie doublement clandestin [...] les “cadres spéciaux” du détachement Valmy [...] n’ont, au mieux, suscité que quelques pages, au demeurant mal informées ou fortement influencées par les témoignages et mémoires des acteurs dont l’apport vaut surtout pour l’étude des mythes et légendes"...

"Mythes et légendes" : une formule qui exprime bien l’instrumentalisation affective qu’a décidé de faire Nicolas Sarkozy du martyre de l’otage (et non du Résistant) Guy Môquet...

Le "détachement Valmy", exécuteur des basses œuvres du Parti communiste clandestin devenu résistant, était une organisation nécessaire et même indispensable pour combattre l’alliance redoutable entre la police française et la Gestapo. En temps de guerre, la peine de mort est la norme et, pour les Résistants, il est évident qu’il fallait éliminer les traîtres et agents infiltrés. Comme le soulignent les auteurs de ce livre, "Mais en bonne partie, l’histoire du détachement Valmy, comme celle de la lutte armée, ne saurait s’écrire sans évoquer les services policiers qui les ont combattus depuis la "drôle de guerre" et provoqué des ravages dans les rangs communistes. Les membres du détachement Valmy, comme l’immense majorité des communistes parisiens, eurent affaire aux services spécialisés de la préfecture de police : brigades spéciales et première section des Renseignements généraux, équipes spéciales de la police municipale. Au-delà des péripéties de la lutte menée par la police parisienne contre les "communo-terroristes", ce livre donne à lire ce qui pour l’heure n’avait jamais été décrit par le menu : le fonctionnement quotidien des rouages de la préfecture de police, de ces brigades spéciales de noire réputation, l’origine, le recrutement, la composition, l’apprentissage, les motivations, les méthodes de leur personnel. Tête pensante de la traque anticommuniste, la première section des RG et sa "section information" apparaissent ici également pour la première fois dans leur rôle et toute leur complexité".

Bref, le "détachement Valmy" avait du pain sur la planche, et légitimement. Le problème, c’est que cette section spéciale de tueurs communistes fonctionnait selon les pires méthodes expéditives et paranoïaques de la Gestapo bolchévique, le Guépéou. Un simple soupçon sans une ombre de preuve pouvait valoir condamnation à mort. Je cite à nouveau les auteurs de ce livre : "Deux cas sont particulièrement troublants : celui de Georges Déziré, cadre communiste important accusé à la légère de travailler pour la police, assommé à coups de briques et abattu à coups de revolver, et que Duclos, après guerre, lava de tout soupçon ; et celui de Mathilde Dardant, une jeune femme agent de liaison de Benoît Frachon - numéro deux du parti clandestin -, assassinée sur ordre de la direction, semble-t-il pour raisons ’sentimentales’".

Oui, vous avez bien lu : assassinée par le "détachement Valmy" pour raisons "sentimentales".

Traduction : Mathilde Dardant n’a été assassinée par un tueur du "détachement Valmy" que parce qu’elle a été considérée comme psychologiquement (et idéologiquement ?) fragilisée par une histoire d’amour qui a mal fini, et donc susceptible de trahison... A la limite, si elle avait écrit une lettre avant de mourir, c’est cette lettre, celle d’une authentique résistante, qui aurait dû être lue aux lycéens et collégiens.

Mais revenons à Guy Môquet et imaginons...

Imaginons que Guy Môquet et Mathilde Dardant, tous deux jeunes militants communistes aient été amants (Guy avait une sacrée réputation de séducteur). Imaginons que leur amour ait flamboyé au-delà de juin 1941, lorsque Hitler a rompu le pacte germano-soviétique en lançant ses armées contre l’Union soviétique. Imaginons aussi qu’ils aient rompu le 5 octobre 1942, un jour avant l’assassinat de Mathilde Dardant par un membre du "détachement Valmy". Imaginons encore que Guy Môquet ait été une femme et Mathilde Dardant un homme. Mathilde Dardant l’homme aurait-il-elle été exécuté(e) par un tueur du Parti communiste ?

Imaginons encore que Guy Môquet ait été sélectionné pour faire partie du "détachement Valmy". Aurait-il exécuté Mathilde Dardant après un dernier baiser ?

L’Histoire sarkozyste de France en aurait été toute retournée...

En tout cas, pas une réaction du PCF depuis la sortie de ce livre. Suite à la lecture de la lettre de Guy Môquet dans les lycées et collèges, Marie-George Buffet, dirigeante du Parti communiste français, s’est fendue d’un discours où elle expliquait aux jeunes "pourquoi il faut résister et relever la tête face aux mesures" du gouvernement.

Mais Marie-George, Guy Môquet n’a pas eu le temps de devenir un résistant communiste ni même de chanter L’Affiche rouge, et encore moins de s’associer à la charte du Conseil national de la Résistance. Dont les textes mériteraient, eux, d’être lus à tous les lycéens et collégiens de France, parce qu’ils sont authentiquement résistants et politiques.


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210 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 24 octobre 2007 10:09

    En lisant ceci

    « il n’était pas un résistant à l’occupation allemande. Pas du tout. Etait-il même patriote ? Rien n’est moins sûr »

    Nous comprenons que nous avons affaire à un revisioniste de l’histoire qui porte atteinte à l’honneur d’un citoyen français assassiné par les nazis qui occupaient la France.

    En lisant cet article,on a plus l’impression de lire un troskiste qui régle ses comptes avec les communistes (comme par le passé d’ailleurs)

    Franchement,instrumentaliser un symbole comme cet hommage pour régler vos comptes démontre que vous n’êtes qu’un petit.


    • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 10:44

      @ Lerma-qui-voit-des-trotskystes-partout

      Désolé, je ne suis pas du tout trotskyste. En ce qui concerne Guy Môquet, je me suis contenté de rétablir une vérité historique, et ce n’est pas faire outrage à sa mémoire que de rappeler qu’il n’a pas été un Résistant... tout simplement parce qu’il n’a pas eu le temps de le devenir.

      Gilles Perrault le dit aussi : sous le titre « Non aux hargnes rancies de la guerre froide », il critique ainsi, sur ce sujet précis, Berlière et Liaigre dans l’hebdomadaire Marianne :

      « [...] Résistant, Guy Môquet ? L’archive, la sacro-sainte archive démontre le contraire : les tracts qu’il distribuait lors de son arrestation n’appelaient nullement à résister. Ils continuaient à dénoncer imperturbablement le caractère impérialiste de la guerre [...] On saura désormais qu’un historien peut être niais et obscène [...] Ce que les auteurs semblent incapables de comprendre, c’est que pour tout communiste d’hier ou de demain, rien ne sépare, sinon le hasard des circonstances, le résistant Pierre Georges de l’otage Guy Môquet. [...] ».

      Mon article ne dit pas autre chose sur ce point-là.


    • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 12:54

      @ Ludo

      Tout ce que fait, dit et pense Sarkozy est génial dans l’évangile selon Saint Lerma. « Dont cry for me Argentina », Lerma s’en occupe en se gavant de légumes OGM. Il est une preuve vivante qu’il faut respecter le principe de précaution sous peine de graves atteintes neuronales...


    • Universitaire 1995 24 octobre 2007 13:03

      Guy Môquet a été déclaré résistant, et cité à l’ordre de la Nation, dès 1944. Ce ne fut pas Sarkozy l’auteur de cette citation, mais le général de Gaulle, et personne n’a contesté ce décret, lequel fait donc loi à ce jour.

      Ce n’est pas aux « historiens » à la Marsupilami de se substituer aux représentants des peuples.

      Les historiens peuvent bien sûr faire de l’histoire, mais ils n’ont aucun pouvoir pour INSTRUIRE ce genre d’affaires. Ni sur Guy Môquet, en ce qui concerne la décision de de Gaulle, ni sur l’Holocauste en ce qui concerne le jugement de Nûrenberg, comme Bruno Gollnisch se l’ai encore fait rappeler récemment.

      Quant à la modération d’Agoravox, ça vole franchement bas.

      CET ARTICLE DEVRAIT ETRE RETIRE.


    • Universitaire 1995 24 octobre 2007 13:13

      Pour rappel, l’extrait du BO de l’Education Nationale du 30 août qui, en tout état de cause, est digne et bien préférable à des « articles » comme celui-ci :

      22 OCTOBRE : COMMÉMORATION DU SOUVENIR DE GUY MÔQUET ET DE SES 26 COMPAGNONS FUSILLÉS

      N.S. n° 2007-138 du 2-8-2007 NOR : MENE0701517N RLR : 554-9 MEN - DGESCO B2-3

      Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie ; au directeur de l’académie de Paris ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs des services départementaux de l’éducation nationale ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, inspectrices et inspecteurs pédagogiques régionaux d’histoire et de géographie et de lettres ; aux inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale de lettres, d’histoire et géographie et de lettres-histoire ; aux proviseures et proviseurs

      Le 22 octobre 2007, le président de la République commémorera le souvenir de Guy Môquet, cet élève résistant du lycée Carnot arrêté à 16 ans en octobre 1940, puis fusillé le 22 octobre 1941 après avoir adressé, la veille de sa mort, une lettre poignante à sa mère. Cet épisode n’est malheureusement pas le seul moment tragique de cette période sombre, mais il fait partie des temps forts de l’histoire de notre pays et, à ce titre, mérite de servir d’exemple à la jeune génération.

      La commémoration de la mort de Guy Môquet, de ses 26 compagnons d’infortune et de tous les autres fusillés est en effet l’occasion de rappeler aux élèves des lycées l’engagement des jeunes gens et jeunes filles de toutes régions et de tous milieux qui firent le choix de la résistance, souvent au prix de leur vie. Tous méritent que l’on se souvienne : ainsi Gilbert Dru, cet étudiant de lettres engagé très jeune dans le combat contre l’occupant nazi assassiné le 27 juillet 1944 par la Gestapo ; ou encore Jacques Baudry, Jean-Marie Arthus, Pierre Benoît, Pierre Grelot et Lucien Legros, élèves de première au lycée Buffon à Paris, qui furent fusillés par les Allemands le 8 février 1943 pour faits de résistance accomplis depuis l’âge de 15 ans.

      Tous ces jeunes Français d’alors, passion nément attachés à la liberté au point de sacrifier leur propre vie pour défendre celle des autres, constituent un formidable exemple pour les jeunes d’aujourd’hui. Leur mémoire évoque les valeurs de liberté d’égalité et de fraternité qui font la force et la grandeur de notre pays et qui appellent le sens du devoir, le dévouement et le don de soi. Ce sont ces valeurs que le Chef de l’État a souhaité honorer le jour de son investiture, lors d’une cérémonie au Monument de la Cascade du Bois de Boulogne en évoquant le souvenir de Guy Môquet : “Soyez fiers de vos aînés qui vous ont tant donné ; aimez la France car c’est votre pays et que vous n’en avez pas d’autre”.

      Ces valeurs de courage et d’engagement furent partagées par d’autres, à l’instar de ces jeunes allemands comme les fondateurs de la “Rose blanche”, Alexander Schmorell, Hans et Sophie Scholl décapités le jour même de leur condamnation pour avoir lutté contre le nazisme dans leur propre pays ou de tous ceux qui, un peu partout en Europe, surent faire passer leurs idéaux de liberté et de justice avant toute autre considération.

      Individuelle ou collective, nationale et européenne, la mémoire de la Seconde Guerre mondiale est encore aujourd’hui une condition du vivre ensemble et c’est pourquoi le ministère de l’éducation nationale entend s’associer avec force à la commémoration du 22 octobre. C’est pourquoi je demande aux chefs d’établis sements de mobiliser les équipes éducatives autour de ce souvenir et de ce qu’il signifie.

      La commémoration au cours de la matinée du 22 octobre commencera par la lecture, en classe ou en grand groupe selon le choix des établis sements, de la lettre de Guy Môquet. Cette lecture pourra être confiée à tous ceux qui, résistants ou déportés, peuvent aujourd’hui encore témoigner directement des sacrifices consentis. J’invite à cet effet les équipes éducatives à se rapprocher des fondations et associations de mémoire afin d’établir ce lien tangible entre les générations. Il sera également possible de solliciter toute personnalité dont l’engagement, le rayonnement ou la notoriété pourraient sensibiliser les élèves. Cette lecture pourra être suivie d’autres, laissées à l’initiative de chacun et choisies par exemple parmi les textes ci-joints.

      Le programme se poursuivra par une réflexion collective menée dans le cadre de la classe. On exploitera notamment les thèmes liés à la mémoire de la Seconde Guerre mondiale dans les programmes d’enseignement notamment d’histoire, de lettres, de philosophie. Ce sera également l’occasion de mobiliser les équipes éducatives sur l’édition 2008 du Concours national de la Résistance et de la déportation : “L’aide aux personnes persécutées et pourchassées en France pendant la seconde guerre mondiale : une forme de résistance” (B.O. n° 17 du 26 avril 2007).

      Enfin les établissements pourront mettre en place d’autres initiatives à leur convenance (évocation de lieux de mémoire, jumelages interculturels, expositions, productions de documents, etc.). Afin d’aider à la mise en œuvre de ces projets la direction générale de l’enseignement scolaire met en ligne, en partenariat avec l’association Civisme et Démocratie, des ressources pédagogiques dédiées (http://eduscol.education.fr/D0090/parcours_liste.htm).

      J’invite les chefs d établissements à adresser, à titre d’information et à fins de valorisation, copies ou descriptifs de leurs projets à la direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO B2-3, 110, rue de Grenelle, 75357 Paris SP 07).

      Je remercie l’ensemble des équipes éducatives de s’associer à cette commémoration et je demande aux corps d’inspection territoriale de suivre avec attention les modalités de sa mise en œuvre.

      Le ministre de l’éducation nationale

      Xavier DARCOS


    • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 13:15

      @ Unversitaire 1995

      « Guy Môquet a été déclaré résistant, et cité à l’ordre de la Nation, dès 1944. Ce ne fut pas Sarkozy l’auteur de cette citation, mais le général de Gaulle, et personne n’a contesté ce décret, lequel fait donc loi à ce jour ».

      Tu confonds les faits et les symboles, la politique et la réalité historique. Ce n’est pas parce que De Gaulle, dans une optique de réconciliation nationale, a décidé de faire de Môquet un Résistant officiel qu’il la réellement été.

      Il est certes devenu un SYMBOLE politique de la Résistance, mais dans les FAITS historiques, il n’a jamais été un Résistant.


    • nephilim 24 octobre 2007 16:29

      @marsupilami Petit cours d’histoire^^ lisez moi jusqu’au bout j’accepteris volontier vos notes negatives. L’URSS et l’Allemagne signe à Moscou un pacte de non-agression valable pour 10 ans. Un protocole secret répartit leur zone d’influence en Europe de l’Est. Hitler, qui obtient ainsi la neutralité de l’URSS, déclarera la guerre à la Pologne le 1er septembre. Staline en profitera alors pour agresser la Finlande, annexer les pays baltes et envahir la Roumanie. Ce pacte sera rompu lorsque Hitler lancera une attaque contre l’URSS le 22 juin 1941.

      Tout le monde est daccord sur cette date^^ le 22 JUIN 1941

      VOICI l’appel de Charles TILLON secretaire du PCF Charles Tillon, Gradignan, 17 JUIN 1940 « Les gouvernements bourgeois ont livré à Hitler et à Mussolini : l’Espagne, l’Autriche, l’Albanie et la Tchécoslovaquie... Et maintenant, ils livrent la France. Ils ont tout trahi. Après avoir livré les armées du Nord et de l’Est, après avoir livré Paris, ses usines, ses ouvriers, ils jugent pouvoir, avec le concours de Hitler , livrer le pays entier au fascisme. Mais le peuple français ne veut pas de la misère de l’esclavage du fascisme. Pas plus qu’il n’a voulu de la guerre des capitalistes. Il est le nombre : uni, il sera la force. Pour l’arrestation immédiate des traîtres Pour un gouvernement populaire s’appuyant sur les masses, libérant les travailleurs, établissant la légalité du parti communiste, luttant contre le fascisme hitlérien et les 200 familles, s’entendant avec l’URSS pour une paix équitable, luttant pour l’indépendance nationale et prenant des mesures contre les organisations fascistes. Peuple des usines, des champs, des magasins, des bureaux, commerçants, artisans et intellectuels, soldats, marins, aviateurs encore sous les armes, UNISSEZ VOUS DANS L’ACTION ! » . Voila je rappel a tout le monde l’appel de De gaulle le 18 JUIN 1940.j’aime les histoires qd elles sont documents ce que vous faites est une bien etrange propagande^^ j’aurais preferé vous lire sur les abominations fascistes mais bon qu’auriez vous fait pendant la guerre collabo ou resistant ?


    • nephilim 24 octobre 2007 16:31

      @marsupilami Petit cours d’histoire^^ lisez moi jusqu’au bout j’accepteris volontier vos notes negatives. L’URSS et l’Allemagne signe à Moscou un pacte de non-agression valable pour 10 ans. Un protocole secret répartit leur zone d’influence en Europe de l’Est. Hitler, qui obtient ainsi la neutralité de l’URSS, déclarera la guerre à la Pologne le 1er septembre. Staline en profitera alors pour agresser la Finlande, annexer les pays baltes et envahir la Roumanie. Ce pacte sera rompu lorsque Hitler lancera une attaque contre l’URSS le 22 juin 1941.

      Tout le monde est daccord sur cette date^^ le 22 JUIN 1941

      VOICI l’appel de Charles TILLON secretaire du PCF Charles Tillon, Gradignan, 17 JUIN 1940 « Les gouvernements bourgeois ont livré à Hitler et à Mussolini : l’Espagne, l’Autriche, l’Albanie et la Tchécoslovaquie... Et maintenant, ils livrent la France. Ils ont tout trahi. Après avoir livré les armées du Nord et de l’Est, après avoir livré Paris, ses usines, ses ouvriers, ils jugent pouvoir, avec le concours de Hitler , livrer le pays entier au fascisme. Mais le peuple français ne veut pas de la misère de l’esclavage du fascisme. Pas plus qu’il n’a voulu de la guerre des capitalistes. Il est le nombre : uni, il sera la force. Pour l’arrestation immédiate des traîtres Pour un gouvernement populaire s’appuyant sur les masses, libérant les travailleurs, établissant la légalité du parti communiste, luttant contre le fascisme hitlérien et les 200 familles, s’entendant avec l’URSS pour une paix équitable, luttant pour l’indépendance nationale et prenant des mesures contre les organisations fascistes. Peuple des usines, des champs, des magasins, des bureaux, commerçants, artisans et intellectuels, soldats, marins, aviateurs encore sous les armes, UNISSEZ VOUS DANS L’ACTION ! » . Voila je rappel a tout le monde l’appel de De gaulle le 18 JUIN 1940.j’aime les histoires qd elles sont documents ce que vous faites est une bien etrange propagande^^ j’aurais preferé vous lire sur les abominations fascistes mais bon qu’auriez vous fait pendant la guerre collabo ou resistant ?


    • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 16:40

      @ Nephilim

      Tu vas le balancer encore combien de fois ton copié-collé ? Désolé pour toi, mais les archives du PCF sont désormais ouvertes aux historiens, et on peut maintenant faire la différence entre la propagande et les faits historiques.

      Ce qui n’enlève rien au courage et à la détermination des militants communistes de base qui ont combattu l’occupant Nazi.


    • beber beber 24 octobre 2007 18:38

      Le devoir de mémoire, le vrai , consisterait à se rappeller que la prolifération des idées de l’extrême droite conduit toujours au pire...


    • bozz bozz 24 octobre 2007 19:05

      tout comme celle des idées d’extrême gauche...


    • beber beber 24 octobre 2007 19:14

      MANQUE DE LOGIQUE

      que d’insinuer que les communistes ne résistaient pas avant 1941 .

      D’après cet article, la loi daladier de 1939 interdit le communisme. Donc , s’opposer comme l’a fait guy moquet à des collaborrateurs du régime nazis ne serait pas faire acte de résistance ? Absurde.


    • Marsupilami Marsupilami 25 octobre 2007 09:43

      Môquet résistait contre la misère ouvrière et contre le capitalisme, pas contre l’occupant nazi.


    • Empêcheur de... 26 octobre 2007 11:46

      C’est tout de même choquant que l’on ait caché un commentaire qui se borne à rappeler ces évidences :

      " Guy Môquet a été déclaré résistant, et cité à l’ordre de la Nation, dès 1944. Ce ne fut pas Sarkozy l’auteur de cette citation, mais le général de Gaulle, et personne n’a contesté ce décret, lequel fait donc loi à ce jour.

      Ce n’est pas aux « historiens » à la Marsupilami de se substituer aux représentants des peuples.

      Les historiens peuvent bien sûr faire de l’histoire, mais ils n’ont aucun pouvoir pour INSTRUIRE ce genre d’affaires..."

      En ce moment, on cherche à remettre en cause tout ce qu’il y a eu de progressiste dans l’histoire de l’humanité. Quant à opposer communisme et patriotisme, c’est une argumentation infecte. Combien de soviétiques sont morts pour défendre leur pays contre l’invasion nazie ? Et qui a libéré la Chine des puissances impérialistes, si ce n’est l’armée de Mao ?

      Sur le pacte germano-soviétique, un petit rappel : ce sont les lobbies financiers occidentaux qui ont poussé au pouvoir Hitler et Mussolini. Pour quoi faire ? L’objectif à peine dissimulé était d’attaquer à nouveau l’URSS, mais avec beaucoup plus de moyens qu’au moment de la révolution d’Octobre. Peut-on sérieusement reprocher à Staline d’avoir déjoué ce complot ? On peut lui ressortir d’autres choses, mais celle-ci...

      Au juste, pourquoi ce revirement de la politique extérieure du III Reich ? C’est sans doute la véritable question à creuser. Soudain, Hitler a réclamé un nouveau partage des colonies et les relations internationales ont été renversées. Mais qui a pu encourager les nazis à ce faire ? Le grand bénéficiaire de l’affaibilissement des impérialismes français et britannique est facile à identifier : il se trouve de l’autre côté de l’Atlantique.

      La géopolitique est toujours un peu plus compliquée que ne le prétendent certaines analyses simplistes, et souvent on ferme les yeux devant des évidences. En ce moment, on s’excite beaucoup contre la commémoration de Guy Môquet et d’autres jeunes tués par les occupants, mais on ne dit rien sur la militarisation programmée de l’Europe :

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=148

      ni sur l’alliance stratégique euro-US pour la mise au pas de la planète :

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=228

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=235


    • Marsupilami Marsupilami 26 octobre 2007 11:54

      @ Empêcheur de...

      Ce n’est pas moi qui ai masqué ce commentaire, et j’y ai répondu : De Gaulle a décidé de faire de Môquet un symbole de la Résistance dans une optique politicienne de réconciliation nationale. Un symbole n’est pas un fait, il en est une illustration, trompeuse ou non.

      De plus je rappelle que je ne suis pas anti-communiste primaire, mais secondaire.

      Sur le sujet du révisionnisme j’ai déjà répondu dans un commentaire.

      Le reste de ton commentaire est intéressant mais hors-sujet.


    • nephilim 24 octobre 2007 10:13

      Alors je suis sur le cul de lire une tel merde de propagande a la limite du revisionisme ^^ Marsu grand historien nous fait un cours d’histoire a la mode de chez lui mdrrrr Non franchement la j’en ai lu des choses tordues mais a ce point^^ Dites moi vous etes spécialiste de l’histoire de la resistance en france ? voir meme de la periode avant guerre et apres guerre . A vous lire je ne pense pas, alors cantonnez vous a la rubrique people svp^^ Je ne felicite pas AGO de nous offrir ce type d’article


      • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 10:54

        @ Nephilim

        « une tel merde de propagande a la limite du revisionisme »...

        Qu’en des termes élégants ces choses sont dites. Où est la propagande ? De quel type de propagande s’agit-il ?

        Tous les faits que je relate sont authentiques et on fait l’objet d’investigations poussées de la part d’historiens professionnels. S’il y a « révisionnisme », c’est parce qu’à la lueur des plus récentes archives du PCF, il est nécessaire de revoir le rôle joué par ce parti pendant la Résistance, qui a longtemps été mythifié, ce qui n’enlève rien aux mérites et au courage des Résistants communistes de base, qui étaient très loin de savoir ce qui se tramait au sommet du PCF. Maintenant, on le sait et, oui, il faut « revisionner » l’Histoire officielle du communisme pour rétablir la vérité des faits.


      • nephilim 24 octobre 2007 11:02

        disons que vous choisissez des passages de livres en faites votre adaptation romantico personnel^^ c’est tout. vous ne remettez rien dans le contexte c’est votre adaptation elle est tristement pitoyable^^ laissez l’histoire aux historiens.


      • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 11:15

        @ nephilim

        Le contexte, je le donne : il s’agit du moment où Hitler romp le pacte germano-soviétique en juin 1941, ce qui précipite le PCF dans la Résistance sur ordre de Moscou. Tu ferais mieux de contre-argumenter si tu estimes qu’il y a des erreurs historiques dans ce texte.


      • Lambert85 Lambert85 24 octobre 2007 10:28

        Il y pourtant du vrai dans cet article... smiley


        • MagicBuster 24 octobre 2007 10:55

          Quand on n’arrive pas à se projeter dans le futur on se tourne vers le passé.

          Quoi qu’ai pu faire Guy moquet, il doit se retourner dans sa tombe.

          Sarkozy nous fait remonter le temps a défaut de nous projeter dans l’avenir.

          C’est une méthode ; c’est SA méthode. Pendant ce temps, d’autres avances et nous pas.

          Voila pourquoi la France stagne , voire même régresse. C’est ça la France de Sarko.


          • MagicBuster 24 octobre 2007 10:56

            (Excellent Article sinon)


          • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 11:03

            @ Magicbuster

            Tout-à-fait d’accord. Non seulement l’instrumentalisation par Sarkozy de la mort de l’otage Guy Môquet est révoltante, mais l’omniprésident amateur de manipulations symboliques aurait au moins pu choisir un vrai résistant, ou encore faire lire le poème politique écrit par Môquet, qui était très virulent contre tout ce que représente le sarkozysme, plutôt que la dernière lettre envoyée à sa famille. C’est faire injure à l’authentique et idéaliste militant communiste qu’il était. C’est du pathos vulgaire, de l’émotionnel à paillettes et talonnettes.


          • CAMBRONNE CAMBRONNE 24 octobre 2007 10:59

            SALUT MARSU

            Article magnifique et fort intéressant .

            Ceux qui vont crier au révisionnisme sont des incultes et des imbéciles . Un minimum de connaissance de la guerre d’Espagne permet de faire le lien entre la manière dont les chefs du Poum et autres « républicains » espagnols ont été zigouillés par le Guepeou sur ordre de staline et les réglements de compte à l’intérieur du PCF .

            Le parti communiste pendant cette période n’était pas le seul à pratiquer l’élimination des « traitres » Je connais bien un réseau toulousain , « réseau morhange » dont la mission était spécialement d’éliminer les traitres ; Ils ne trainaient pas et la forêt de bouconne en région toulousaine comporte beaucoup de tombes .Il y a bien du y avoir des bavures car on ne condamne pas et exécute quelqu’un en moins d’une heure sans faire d’erreur .

            Ceci étant et pour revenir à ta motivation lorsque tu as écrit cet article : Le refus de traiter Guy Moquet en résistant voila ma réponse :

            Au jeune cyril (ou qui dit l’être )j’ai répondu que ce qui faisait le prix de la lettre de guy Moquet c’était sa teneur et la manière dont il faisait face à la mort car on peut mourir de diverses façons comme un goret qu’on va égorger ou comme un homme .

            Guy Moquet et Dieu sait ce que je pense des communistes était avant d’être un militant communiste un gosse de 17 ans qui va mourir et qui au lieu de pleurnicher console ses parents .

            C’est un exemple de courage aisèmment détachable de tout contexte .

            Voila ce qui je pense a ému Nicolas Sarkozy et tout le reste ne sont que vaines polémiques .

            En conclusion d’accord avec toi pour ta piqure de rappel et cette page d’histoire et pas d’accord pour le symbole Guy Moquet .

            Salut et fraternité .


            • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 11:11

              @ Grand Maréchal Merdique

              Ouais, le « détachement Valmy », c’était ni plus ni moins que la Guépéou en version française. L’horreur et l’arbitraire. Quant au symbole Guy Môquet, je le trouve mal choisi (voir mon commentaire ci-dessus). Que cet ado ait fait preuve de courage devant la mort (il s’est quand même évanoui au poteau d’exécution et c’est évanoui qu’il a été fusillé, ce qui ne change rien) est un fait. Ce qui me dérange, encore une fois, c’est que pour glorifier la Résistance ont ait choisi un non-résistant et que pour glorifier l’idéalisme adolescent on ait choisi une lettre privée plutôt que le poème politique très communiste qu’il avait dans sa poche quand il s’est fait arrêter...

              C’est une insulte à sa mémoire.


            • snoopy86 24 octobre 2007 11:17

              @ Marsu

              On ne pouvait pas choisir Honoré d’Estienne d’Orves, premier vrai résistant fusillé

              un aristocrate royaliste c’est beaucoup moins vendeur

              http://fr.wikipedia.org/wiki/Honor%C3%A9_d’Estienne_d’Orves


            • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 11:24

              @ Snoopy86

              Bah, c’était aussi un catholique social. Ça aurait pu le faire côté ouverture à gauche.


            • CAMBRONNE CAMBRONNE 24 octobre 2007 11:59

              SALUT SNOOPY

              Tout à fait d’accord . Il est clair que le choix de Guy MOQUET est un choix politique qui avait pour but enfin de réunifier les français sur le thème de la résistance . Tache hardue et qui apparemment a échoué .

              Au moins cela permet de discuter et certains arguments sont utiles et intéressants à entendre .

              Mon constat c’est que les braises ne sont pas éteintes et que la guerre civile qui ensanglanta notre pays n’est qu’endormie , elle se réveille de temps en temps et l’arrivée de Nicolas Sarkozy semble avoir réveillé quelques vieux clivages et ravivé quelques haines .

              Vive la république quand même .


            • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 12:19

              @ Grand Maréchal Merdique

              Si l’opération a échoué, c’est probablement parce que le symbole choisi n’était pas pertinent. Si Sarko avait choisi un vrai résistant et fait lire le texte du Conseil National de la Résistance, ça aurait marché... mais vu que ce texte est aux antipodes de son programme politique, il ne pouvait pas le faire...

              D’ailleurs, le fiasco de l’opération de pathos dégoulinant est si total que, selon le Canard Enchaîné, « L’année prochaine, l’opération Guy Môquet ne devrait pas être reconduite. Le ministère de l’Education Nationale réfléchit autour d’une opération plus pédagogique sur le thème de la Résistance ».

              Il fallait y penser avant, mais Sarko ne pense pas, il agit et surtout s’agite...


            • L'Hérétique L’Hérétique 24 octobre 2007 15:56

              Article fort intéressant qui donne un éclairage nouveau, mais réponse fort pertinente aussi de Cambronne.

              Le problème, c’est que ce que vous dites, ce n’est pas ce que Nicolas Sarkozy a mis en avant...


            • liberté chérie 24 octobre 2007 18:53

              Marsu,

              Bon article qui souligne le caractère forcément arbitraire, avec le recul, de certains engagements...surtout dans les périodes aussi éminemment violentes et troublées que sont les guerres...

              Par ailleurs, quand on connaît bien le milieu enseignant, que personnellement je connais bien, qui est farci d’idéologues (soixantehuitards pour les plus vieux et bobo-gauchos façon roots pour les plus jeunes : la plupart n’ayant finalement jamais quitté les bancs de l’école) pétris de mauvaise foi, quoi que puisse proposer ou qui pourra émaner de Sarko et son ministre de l’EN - même, imaginons, opportunément (? !?) - sera battu en brêche...

              Pas besoin d’être grand clerc pour savoir que là, le soupçon est inévitablement la règle smiley

              Même le coriace Allègre - issu pourtant de leurs rangs, en ces temps-là penchant à gauche - s’y est cassé les dents... smiley Et pourtant il n’y a pas dit que des conneries !


            • bozz bozz 24 octobre 2007 10:59

              Merci Marsu pour cet article qui devrait être lu à tous les lycéens français. Sarkozy a voulu redonner un peu d’émotion à l’histoire en faisant lire cette lettre bouleversante mais comme pour toute mythologie, il y a des parts d’ombre que les historiens doivent mettre en lumière, les choses étant dépassionnées depuis longtemps nous pouvons enfin avoir des bribes de vérité à travers des flots de propagande.


              • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 11:19

                @ Bozz

                Lettre certes bouleversante (comme les Paroles de poilus d’ailleurs), mais lettre privée instrumentalisée par la propagande sarkozyste. Bon, elle est moins pire que la propagande communiste au temps de la splendeur du PC, mais c’est vraiment pas glorieux.


              • snoopy86 24 octobre 2007 11:10

                Le camarade Marsu est un traître

                Il ose remettre en question la glorieuse histoire du parti qui depuis toujours oeuvre pour la libération du peuple...

                Les cent millions de morts, les goulags, les hopitaux psychiatriques, les assassins ordinaires qu’il décrit ne sont que les détails d’une glorieuse histoire qui fort heureusement se poursuit encore à Cuba et en Corée du Nord..

                Le camarade Marsu doit faire son autocritique avant d’être éxécuté


                • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 11:30

                  @ Snoopy86

                  Un mois après la parution de Liquider les traîtres, La face cachée du PCF, 1941-1943, la camarade Marie-Georges Buffet n’a toujours pas réagi.

                  Pas grave, elle n’a plus les moyens de créer un nouveau « détachement Valmy » pour dézinguer les social-traîtres du genre Robert Hue...


                • alberto alberto 24 octobre 2007 13:17

                  Marsu : gaffe quand même...


                • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 14:16

                  @ Calmos

                  Rien compris à ton commentaire. Pourrais-tu être plus explicite ?


                • alberto alberto 24 octobre 2007 14:27

                  Bravo Marsu pour ces rappels historiques !

                  Comme quoi l’Histoire n’est pas qu’une collection de concepts à la disposition des idéologues, que (comme le disait l’Autre !) :« la vérité est multiple », que beaucoup de recul est nécessaire pour juger de la véracité des faits (qui heureusement sont têtus) et que sa lecture (l’Histoire) demande un certain détachement.

                  Cambronne a cependant fait une remarque intressante concernant des braises qui ne seraient pas éteintes, mais le feu couve toujours un peu quelque part et le but pour qui gouverne serait de ne pas trop souffler dessus ! (ceci pour Sarko )

                  Ces babalités étant évacuées, il y eut dans ma famille des tenants du colonel De La Roque (personalité ambigüe) d’autres pétinistes et bien sûr des gaullistes et des cocos. Ce que je veux dire c’est que les repas de famille de mon enfance, disons dans les années 50/60 se terminaient souvent par des engueulades monstrueuses qui résonnent encore dans ma tête ! Ce qui me rassure aujourd’hui, c’est que ces gens ne se soient pas entretués ( il y a des fois c’était limite !) ce qui m’effaie c’est le nombre de conneries que j’ai pu entendre mais dont l’énormité des mensonges m’apparaissent ridicules aujourd’hui avec la distance du temps qui décante...

                  A l’âge ou Guy Môquet militait chez les cocos, d’autres s’engageaient chez les Waffen SS : l’enthousiasme de la jeunesse, le poids de la culture familliale, comment ne pas pardonner leur engagement à cet âge ! Les vrais salauds sont ceux qui les manipulaient, évidemment.

                  La culture du binaire, du tout blanc vs. tout noir nous incite à ne voir que des bons et des méchants de chaque côté d’une ligne de partage : mais ça ne marche pas comme ça, et c’est pourquoi, aujourd’hui, je trouve le culte proposé envers Guy Môquet un peu dérisoire.

                  Ta petite fiction concernant la poursuite de sa carrière s’il était resté vivant est bien interessante...

                  Bien à toi.


                • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 14:43

                  @ Alberto

                  Tu as parfaitement compris l’un des axes de mon article, qui est celui de l’idéalisme adolescent manipulable à merci par toutes les idéologies possibles et imaginables. En passant j’en profite pour rappeler que chez les Romains on n’était considéré comme véritablement adulte (« vir ») qu’à l’âge de 30 ans. Je pense que ce n’est pas faux et que l’adolescence s’étend en réalité de la puberté à 30 ans. D’ailleurs pratiquement tous les protagonistes dirigeants de la Révolution Française étaient des post-adolescents de moins de 30 ans. C’est d’ailleurs une constante dans l’histoire des révolutions...


                • LE CHAT LE CHAT 24 octobre 2007 15:02

                  @marsu

                  le commissaire politique Calmos te demande une autocritique dans la tradition stalinobolchevique ! smiley


                • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 15:53

                  @ Le Chat

                  Les commentaires politicards du sous-commandant UMP Calmos m’apparaissent si dénués de toute subtilité que je préfère être poteau (même d’exécution) avec toi.


                • MagicBuster 24 octobre 2007 11:29

                  Difficile de parler d’histoire ou de politique sans aborder l’aspect émotionnel.

                  Et pourtant, il vaudrait mieux éliminer cet aspect.

                  Voila pourquoi les politiques ne devrait pas parler d’histoire et devraient laisser les historiens faire leur boulot.

                  A voir comment certain joue sur l’émotion ; au bout du compte l’aspect historique (et même politique) devient insignifiant, en tout cas mineur.

                  Qui a cru que Sarko faisait l’apologie du communisme ou de la résistance ?


                  • jakback jakback 24 octobre 2007 11:44

                    Merci pour cet article, il est intéressant de mettre a nue le véritable visage du/des communiste, comme il est important de dire que sur la longueur le rouge dépassa de beaucoup le noir pour les crimes contre l’humanité.

                    En lisant les extraits du tract distribué par Guy Moquet, je suis frappé de l’analogie du discours des gauches/extrêmes gauches Française, 65 années plus tard, il changent une partie des noms propre et hop comme en 40.

                    L’inutilité de leur vindique est patente, cela ne les décourage pas, ils foncent têtes baissées vers leurs chimères. Tout cela ne serait rien, si leurs haine de l’argent, leurs discours démagogues, ne semaient pas le trouble dans l’esprit d’une partie de nos concitoyens incrédules, qui les croient en leurs paroles.


                    • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 11:59

                      @ Jackback

                      Le camarade Lénine disait déjà en son temps que « Le gauchisme est la maladie infantile du communisme ». Mais rassures-toi : les gauchistes d’aujourd’hui seront les vénérables sénateurs socialistes de demain...


                    • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 14:28

                      @ Parkway

                      Je comprends très bien ta réaction venant de la « gauche de la gauche ». Dans mon bistro préféré je côtoie tous les jours de jeunes gauchistes. Je discute avec eux, je les aime bien, ils sont humanistes et généreux mais complètement irréalistes et ne comprennent rien à la nature humaine. Pour ma part je considère que si on est encore gauchiste au-delà de 30 ans, c’est qu’on a un sérieux problème de comprenette.

                      D’ailleurs ces gauchistes seraient les premiers à se faire dézinguer si l’extrême-gauche prenait le pouvoir. Ils sont beaucoup trop idéalistes et naïfs...


                    • Marsupilami Marsupilami 25 octobre 2007 13:01

                      @ Parkway

                      Non, tu n’étais pas visé et d’ailleurs je suis d’accord avec ton commentaire...


                    • COLRE COLRE 24 octobre 2007 11:59

                      Bonjour @Marsu,

                      Ce qu’il y a de terrible avec ce genre d’article, c’est qu’il met le doigt sur la plaie béante de la connerie humaine. Tu vois tous les droitistes te féliciter, les « gauchistes » t’insulter, alors que la logique aurait voulu, au contraire, que s’exprime une belle HUMILITÉ devant les erreurs, TOUTES les erreurs, des uns et des autres, dans le passé et le présent. Mais non, bien sûr. Ah, l’aveuglement béat de l’Homo dit doublement sapiens, c’est pas rien !

                      (Donc, bravo pour ton courage)


                      • CAMBRONNE CAMBRONNE 24 octobre 2007 12:04

                        COLRE

                        Ne mettez pas tout le monde dans le même sac et faites preuve vous aussi d’humilité .

                        La « connnerie humaine » , en général quand on dit ça c’est qu’on s’imagine en être exempt !

                        Bien à vous .


                      • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 12:10

                        @ COLRE

                        L’important est de rétablir la vérité des faits. En tant que social-démocrate, ça ne me dérange pas que des gens appartennant à la droite républicaine soutiennent cet article.

                        J’ai moi-même été tenté par le trotskysme (et par une belle militante trotskyste) à 17-18 ans. Après une enfance passée dans des casernes et cités militaires où je me faisais adjudantcheffer à longueur de journées, je suis tombé sur des adjudants-chefs au petit pied de l’OCI qui faisaient régner une discipline de fer dans leur groupusse gauchiste. Ça - et la lecture de la prose communiste en général - m’a dégoûté à tout jamais du gauchisme. En plus, la belle militante avec qui je sortais m’a plaqué parce qu’elle trouvait que j’étais pas assez militant, alors...

                        Dans cer article je ne voulais pas insulter la mémoire de Môquet, mais rétablir la vérité des faits en la recontextualisant. La vérité et la réalité ne sont ni de droite ni de gauche...


                      • COLRE COLRE 24 octobre 2007 12:15

                        cher @CAMBRONNE, pas du tout, je sais que nos neurones sont malheureusement très défaillants, et si j’évoque l’Homo sapiens, c’est parce que je sais depuis longtemps à quel point l’arrogance humaine est l’écran de fumée de NOTRE bêtise.


                      • COLRE COLRE 24 octobre 2007 12:21

                        @Marsupilami,

                        Pas de pb, j’avais bien compris, et cet article est utile comme tous ceux qui sont là pour rétablir la vérité, mais c’est un vrai tonneau des Danaïdes que ce « rétablissement » de la vérité ! travail jamais terminé, car plus on rétablit d’un côté, plus on trahit d’un autre... Fatalitas !


                      • MagicBuster 24 octobre 2007 12:03

                        @COLRE, C’est bien vu. Très Bonne remarque.


                        • Gazi BORAT 24 octobre 2007 12:26

                          @ Marsupilami

                          Je ne suis pas choqué par les faits relatés par cet article.

                          Je ne considère pas qu’il salisse la mémoire ni de la Résistance, ni des FTPF qui participèrent à la lutte contre l’occupant.

                          Le Komintern avait ses méthodes, et celles-ci ne sont plus un mystère pour les historiens. Conçu au départ dans un but de propagation de la Révolution à l’échelle mondiale, il devint au fur et à mesure de la transformation de cette ligne en « consolidation du socialisme dans un seul pays » le bras armé et occulte du « Commissariat du Peuple aux Affaires Etrangères » stalinien.

                          Au risque de choquer, je ne peux le comparer qu’ au MOSSAD, seul réseau à l’heure actuelle capable de compter non seulement sur des agents spécialisés et performants mais aussi sur des soutiens militants répartis sur toute la planête.

                          Beaucoup de militants du Komintern au départ étaient animé par l’idéal généreux que l’on connaît de justice sociale et se sont laissé entraîner dans la dérive et la paranoïa du régime lorsque Staline en pris le contrôle.

                          Un livre à ce sujet, écrit en 1941 sous pseudo par un spartakiste allemand (j’ai oublié son nom véritable), organisateur de l’agitation dans la marine de commerce :

                          « Sans patrie ni frontière » Jan Valtin (Ed. Babel)

                          ..ne cache rien, ni des exécutions comme celles imputées au réseau Valmy, ni des turpitudes de certains dirigeants dont Walther Ulbricht (futur dirigeant de la RDA), ni de Heinz Neumann (le mari de Margarete Buber-Neumann, qui sera livrée à la Gestapo par Staline en échange de bons procédés), ni non plus du jeu complexex d’intoxications mutuelles et de complicité objective qui existaient entre le NKVD et la Gestapo.

                          Un autre ouvrage (mais plus léger) qui raconte les péripéties d’un « raté » du Komintern :

                          La troisième chaise, de Viktor Aleksandrov

                          Cependant, cette organisation était secrète et tous les militants du PCF n’étaient pas des tchékistes, certains, de bonne foi, ignoraient les actions de ces combattants de l’ombre..

                          La défaite de 1940 puis l’agression allemande contre l’URSS jettèrent dans la bataille les militants communistes qui payèrent un lourd tribut à leur combat contre l’occupant allemand..

                          gAZi bORAt


                          • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 12:49

                            @ Gazi Borat

                            Merci pour cet intéressant éclairage. J’ai bien fait la différence entre les militants de base communiste, qui étaient dans leur immense majorité animés par un humanisme sincère mais naïf, et les apparatchiks du PCF dont la plupart n’étaient ni humanistes, ni sincères, ni naïfs.

                            Et là on touche du doigt la tragédie du communisme, qui ne le rend pas comparable avec le nazisme : le militant nazi de base était une ordure raciste, nationaliste et despotique, et en cela il ressemblait à ses dirigeants, alors que les militants communistes de base ne reflétaient en rien ce qui se tramait dans les hautes sphères du Parti inféodé à Moscou.

                            Quel que soit le bourrage de crâne, il faut y résister. Bon programme pour l’Education Nationale. Meilleur que la lettre digne, pathétique et apolitique d’un adolescent qui va mourir pour des idées qu’il connaissait mal mais qui exaltaient son idéalisme compassionnel et partageux à mille lieues de la droite bling-bling friqueuse et décomplexée de Sarkozy.


                          • CAMBRONNE CAMBRONNE 24 octobre 2007 13:54

                            MARSU

                            Désolé mais tu simplifies . Lis bien tout ce que te dit Gazi Borat qui a une culture très solide sur le sujet .

                            Quant tu dis que les militants nazi étaient de grosses brutes racistes , approfondis ta culture et va sur « les bienveillantes » ou sur « les réprouvés » et autres livres de von Salomon et Junger et tu t’appercevras que le milieu de recrutement des communistes et des nazis était le même et leur formation universitaire aussi.

                            En général même quand je suis d’accord avec toi je te reprocherais de faire dans le raccourci facile .

                            Salut et fraternité .


                          • CAMBRONNE CAMBRONNE 24 octobre 2007 13:59

                            RE SALUT GAZI

                            J’ai « sans patrie ni frontière » dans ma bibliothèque , édition originale .

                            D’accord avec ton post . As tu lu ce que je dis sur le réseau MORHANGE qui était très actif en région toulousaine et qui faisait le ménage ; J’ai toute une doc la dessus .

                            Salut et fraternité .


                          • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 14:10

                            @ Grand Maréchal Merdique

                            D’accord avec toi en ce qui concerne le recrutement des cadres. C’est kif-kif entre les nazis et les cocos. Au niveau du militant de base, pas d’accord. Et je ne dis pas ça parce que j’aurais une quelconque sympathie pour le communisme. Les militants communistes de base que j’ai pu croiser étaient pour la plupart de braves gens humanistes trompés par une idéologie fumeuse. Parmi les militants du FN que j’ai été amené à rencontrer, rares étaient les humanistes (mais j’en ai rencontré quand même, qui se faisaient abuser par leur gourou idéologique).

                            Sur le plan de l’organisation, le communisme bolchevique et le nazisme sont quasi-identiques : despotisme absolu et meurtres de masse. Sur le plan des idées, non. Mais comme disait Staline (je cite à peu près, de mémoire) : « Pour faire disparaître une idée, il suffit de tuer celui qui la porte ».

                            Et là son vrai-faux ennemi Hitler était d’accord en dépit de leurs divergences idéologiques.


                          • Gazi BORAT 24 octobre 2007 14:35

                            @ CAMBRONNE & MARSUPILAMI

                            Nazis & Communistes

                            Cambronne a malheureusement raison sur le brouillage qui pouvait exister au début du national-socialisme dans la République de Weimar en pleine débacle économique sur le recrutement des troupes de choc des deux formations en opposition.

                            Certains, dans les années vingt, pouvaient passer d’un camp à l’autre, c’est le cas du héros de « La ville » d’Ernst Von Salomon et aussi de Franz Biberkopf, le personnage central du merveilleux « Berlin Alexanderplatz » d’Alfred Döblin.

                            Ce fut aussi le cas de nombre de S.A. que l’on appelait « beefsteacks nazis » (rouges à l’intérieur, bruns à l’extérieur) et qui furent abusés par la composante « Parti des Travailleurs » du sigle NSDAP et un discours « attrape-tout » volontairement ambigu..

                            Le NSDAP était un parti de masse qui eût besoin, durant la période des « combats de rue » d’acquérir une supériorité numérique, opposant les effectifs de ses « sturm abteilung » face au « Rotfront kampfverbund ».

                            Si la purge de 1934 (Nuit des Longs Couteaux) vit la liquidation de cet état de fait, il subsista longtemps, des frêres Strasser (qui furent épurés) à Goebbels (qui resta jusqu’au bout) une aile gauche du parti.

                            La SS, qui devait petit à petit prendre le contrôle du régime, opta dès le début pour un recrutement plus élitiste et moins prolétarien. Y étaient ainsi dès le départ acceptés comme « SS d’honneur » avec rang d’officier les porteurs de particules..

                            Pour aller dans le sens de Marsupilami sur sa vision du militant communiste de base, un extrait de Viktor Klemperer :

                            « Un porteur pour qui je me pris d’affection depuis mes deux premiers déménagements, se plante devant moi dans la Freiberger Strasse, me serre entre ses deux grosses pattes et murmure, mais de façon qu’on puisse l’entendre aussi de l’autre côté de la rue : »Alors professeurs, ne vous laissez pas marcher dessus ! C’en sera bientôt fini de ces maudits frêres"

                            Le philologue juif rapporte avec ironie que ceux qui défiaient ainsi le régime étaient :

                            « de braves diables qui pue le communiste à un kilomêtre » !

                            gAZi bORAt


                          • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 14:50

                            @ Gari Borat

                            Merci pour ce rappel historique. Il est exact qu’il y avait une aile gauche du nazisme, qui s’est rapidement faite exterminer. Cependant le programme nazi était accessible à tous et en particulier Mein Kampf. Même si certains militants de base nazis ont pu se faire abuser par le côté « social » du NSDAP, ils ne pouvaient ignorer tout ce qu’il y avait autour.

                            Mais il est vrai aussi que le militant de base sait rarement ce qui se trame dans les sphères de pouvoir qui organisent sa militance. Et puis bien bourré à la bière bavaroise lors d’une Oktoberfeste, tout peut passer...


                          • Gazi BORAT 24 octobre 2007 15:04

                            @ MARSUPILAMI

                            Le sincère militant communiste de base fut avant tout la première victime de la direction stalinienne car la Révolution « dévora ses enfants ».

                            Dans le système des camps staliniens, les politiques, parfois d’authentiques bolcheviks de la première heure, étaient moins bien traités que les prisonniers de droit commun, malgré tout ce qu’avait pu écrire Marx sur sa méfiance envers le « lumpenproletariat ».

                            De purges en purges, s’opéra une sélection naturelle au sein de l’appareil du Parti : ne pouvaient y survivre que des individus opportunistes et sans scrupules..

                            La direction stalinienne, qui faisait passer ses objectifs nationaliste « grand-russe » avant la révolution mondiale, laissa ainsi massacrer en 1948 la résistance grecque communiste par les troupes britanniques et les fascistes réarmés, celle-ci ayant eu le tort de vouloir prendre le pouvoir contre la volonté de Staline qui entendait respecter les engagements qu’il avait pris à Yalta envers Churchill.

                            Sur le sujet :

                            http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_grecque

                            et la version officielle du KKE, qui jette un voile pudique sur la passivité soviétique durant les évènements

                            http://fr.kke.gr/news/2006news/2006-dse1/

                            Ce drame est au centre de deux excellents livres de Stratis Tsirkas

                            « Cités à la dérive »

                            http://www.la-breche.com/catalog/product_info.php?products_id=1140&osCsid=uc6f983t6dlmfpjnnvcc3gis41

                            et « Printemps perdu »

                            gAZi bORAt


                          • Gazi BORAT 24 octobre 2007 17:18

                            @ CAMBRONNE

                            « Nazis & Communistes »

                            Concernant une culture commune que l’on pouvait parfois trouver chez Nazis et Communistes, Leopold Trepper, chef du réseau d’espionnage soviétique « L’Orchestre Rouge » raconte dans ses mémoires (« Le Grand Jeu ») :

                            Une militante communiste est interrogée par un officier nazi. Au cours de la conversation, elle s’arrête et le regarde :

                            « Vous étiez communiste »

                            « Pourquoi ? »

                            « Vous avez utilisé l’adjectif »concret« . Seul un communiste utiliserait ce mot.. »

                            Le terme « concret » dans l’Allemagne de cette époque, était connoté marxiste. Pour info : la revue que dirigea Ulrike Meinhof avant son passage dans la clandestinité s’appelait : « Konkret ».

                            Je n’arriverai jamais à diaboliser le PCF. Quand j’avais dix ans, je me suis inscrit dans mon quartier à « France-URSS » qui donnait des cours (gratuits) de russe et qui était, en fait, une officine du PCF..

                            Outre l’apprentissage linguistique, une professeure russe nous apprenait à chanter (le « Chant des Pionniers », « Les Partisans » avec écoute de la version des Choeurs de l’Armée Rouge) et à la fin de la séance, ajoutait un petit cours de « Culture et civilisation » qui consistait en propagande (dont je n’étais pas dupe) mais aussi anecdotes sur l’hagiographie soviétique de la « Grande Guerre Patriotique ».

                            On avait ainsi droit (la lecture de la lettre de Guy Mollet, à côté, c’est plutôt dérisoire..) à des récits édifiantes sur les « héros de Stalingrad » dont le radio qui blessé à mort et perdant son sang dans le no-man’s land entre les lignes, communiqua pendant plusieurs jours par radio les positions allemandes à l’artillerie..

                            On avait aussi droit au petit couplet sur les pilotes exceptionnels de « Normandie-Niemen » (amitié franco-soviétique oblige) qui, un jour de démonstration de virtuosité aérienne devant l’état major russe, se posèrent sur le terrain avec des traces d’herbe sur les hélices..

                            Sans oublier les 300 jours de siège que vécut Leningrad, etc, etc..

                            J’en garde un excellent souvenir..

                            En été, par contre, c’était changement total d’ambiance.

                            Ma mêre, plutôt désargentée à la mort de mon pêre, me « casait » pendant deux mois dans les colonies de vacances de l’ASA (Action Sociale des Armées) qui lui étaient quasiment gratuites..

                            Marche à pieds, cérémonie des couleurs, bivouacs dans la forêt d’Argonne, visite de champs de bataille..

                            J’en garde aussi un bon souvenir.. Quand on est môme, on se plaît partout...

                            Je retrouvais à la rentrée mes camarades qui me racontaient leurs vacances dans les colos du Parti..

                            C’était différent.. Un jour, ils avaient eu droit à un film sur les hôpitaux d’orphelins vietnamiens victimes de l’impérialisme yankee.. Les braves petits étaient émus..

                            Les moniteurs : "Vous voulez aider vos petits camarades vietnamiens et leur faire cadeau de lits tout neufs ?

                            « Ouiiiiii ! » (unanime et enthousiaste)

                            « Alors c’est facile,.. L’argent de poche que vos parents nous ont confié, on va en faire cadeau à nos petits amis vietnamiens... »

                            « Ouii... » (un peu moins enthousiaste)

                            gAZi bORAt


                          • CAMBRONNE CAMBRONNE 24 octobre 2007 20:28

                            GAZI

                            Je viens de lire vos posts avec toujours le même plaisir et vos expériences de jeunesse sont très intéressantes .

                            J’ai connu , j’avais 12 ans en 1956 , un militant communiste jardinier chez nos voisins . Mineur et silycosé il n’allait plus au fond et travaillait chez un ingénieur des mines .

                            J’aimais bien discuter avec lui , c’était un brave type patriote comme tout , il avait fait la guerre de 40 dans les chars et il était très fier de son matériel .

                            En 1956 donc , ce fut Budapest et nous en avons discuté .

                            Il refusait d’admettre la vérité et me ressortait la propagande du parti : « Ce qu’on voyait à la télé c’était des images de la guerre d’espagne » . La silhouette du T34 aurait du interpeller cet ancien tankiste ; Mais non le parti avait raison .

                            Voila mon petit témoignage .

                            Salut et fraternité


                          • CAMBRONNE CAMBRONNE 24 octobre 2007 20:41

                            MARSU

                            Tu dérapes encore : FN c’est pas nazi, faut pas éxagérer .

                            Salut et fraternité


                          • CAMBRONNE CAMBRONNE 24 octobre 2007 20:49

                            gazi

                            Dans « les bienveillantes » il y aune conversation entre le narrateur membre du Sd de la SS et un commissaire politique soviètique .

                            Tout est dit sur le clivage et les points communs entre eux .

                            Après avoir lu les bienveillantes on ne peut plus voir les choses de la même façon . Ce roman puisque l’auteur a voulu écrire sous cette forme est extrèmement documenté et vaut toutes les thèses historiques .

                            A plus


                          • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 20:55

                            @ Grand Maréchal Merdique

                            Ouais je sais j’ai franchi la ligne noire. Je ne le regrette pas. Figure-toi que je suis politiquement orienté et très incorrect. Et pas de ton côté même si je respecte la droite républicaine dont tu fais partie, vieille baderne.


                          • Gazi BORAT 25 octobre 2007 16:37

                            @ CAMBRONNE

                            Je n’ai pas lu « Les bienveillantes » mais je vais m’y atteler.

                            Ce qui m’avait freiné jusque là c’est que je considérais ce livre comme un simple remake de « La mort est mon métier » de Robert Merle ... mais il semble plus conséquent.

                            gAZi bORAt


                          • CAMBRONNE CAMBRONNE 25 octobre 2007 17:33

                            GAZI

                            Bien vu votre post à propos des« bienveillantes » . C’est une somme et n’a rien à voir avec un remake de « la mort est mon métier » de Robert Merle que j’ai lu il y a longtemps , très intéressant au demeurant .

                            Je suis stupéfait , vu l’age de l’auteur de l’érudition dont il fait preuve . Il a ingurgité tout ce qui a été écrit sur la période et les événements et il l’a digéré et nous le restitue a travers un personnage étrange , franchement glauque mais pas une brute . Un parfait pervers certes mais il y en avait ailleurs que chez les SS .

                            Lisez le donc que nous puissions en reparler , votre avis m’intéressera surement .

                            Salut et fraternité .


                          • masuyer masuyer 15 novembre 2007 20:04

                            Je découvre cet article de Marsu en ce jour, suite à un lien donné par lui dans un de ses posts.

                            Je ne le regrette pas, surtout pour la qualité de l’excellent échange auquel il a donné lieu entre Cambronne et Gazi Borat, toujours pertinents.

                            Quant à toi, Marsu, si j’ai trouvé ton article plutôt intéressant, j’émettrais quelques critiques qui tiennent, à mon avis, à ta tendance à généraliser un peu vite, et à ce travers, fréquent chez toi, qui malgré une intelligence manifeste, te force à tomber un peu vite dans « l’idée reçue de comptoir ». Le fait que le comptoir soit celui du « Vieux Léon » plutôt que du « Café du Commerce » sauve un peu les apparences, mais hélas rien au fond.

                            La première erreur est d’opposer le « militant de base idéaliste et naïf » au « dirigeant machiavélique et cynique ». C’est assez populiste. Et la réalité est un peu plus complexe. Le Parti, bien que très structuré, était et est toujours (bien qu’à moindre échelle, je l’admets volontiers) composé d’individus dont les convictions et les parcours personnels sont forts différents. Néphilim, injustement replié, te donne lecture d’un texte de Tillon, qui était un cadre du Parti et qui va en opposition avec la ligne d’un Thorez par exemple. Au sein du Parti (et dans la vie en général), les dénonciateurs des naïfs sont souvent les partisans de mesures visant au contrôle des médias, à la limitation de la liberté d’expression, bref à toute une série d’actions qu’il est difficile de taxer de démocratiques ou d’humanistes. Si tu réfléchis à ça hors du contexte du Parti, tu t’apercevras rapidement que c’est fréquemment le cas quelles que soient les convictions des pourfendeurs de la « naïveté ».

                            Quant à Guy Moquet (dont honnêtement je me contrefous, comme de toutes les figures christiques et autres saints laïques ou non), je te trouve un peu hâtif en affirmant de façon péremptoire (mais ça fait partie de ta « patte ») qu’il n’était pas un résistant. A moins que pour toi on ne puisse pas être opposant à la fois au nazisme et à la misère ouvrière et au capitalisme.

                            Capitalistes d’ailleurs rejetés dans un premier temps par les Nazis, mais dont ces derniers s’accomodèrent assez rapidement (et réciproquement, la répression des syndicalistes et des communistes, ainsi que la confiscation des biens juifs leur permettant de se débarrasser d’opposants et de concurrents).

                            Et pour ton petit passage sur Robert Hue, le fait qu’il veuille se rapprocher du PS tient plus à son désir de rester sénateur qu’à des idéaux le poussant vers la social-démocratie, tu ne crois pas. De là à l’éliminer physiquement il y a un pas que mes convictions m’empêchent de franchir. Mais je dois pêcher par naïveté.


                          • Marsupilami Marsupilami 15 novembre 2007 20:46

                            @ Masuyer

                            Merci pour ton commentaire et tes réflexions.

                            Cet article n’avait pas pour vocation de passer en revue l’histoire et les structures de fonctionnement du PCF de l’époque. Il avait pour but de dénoncer l’instrumentation émotionnelle qui a été faite de Guy Môquet par Sarkozy-Guaino. Ta réaction d’actuel sympathisant communiste ne m’étonne pas. Mais tu ne peux nier qu’il y avait un abîme entre un jeune militant idéaliste de 16 ans comme Môquet et une vieille fripouille stalinienne vendue au DKVD comme Duclos. Le cas du franc-tireur Tillon a été traité dans le fil de discussion, et si j’ai refusé de répondre à Nephilim, c’est parce qu’il avait commencé par m’insulter.

                            Les cadres supérieurs du PCF étaient bel et bien, dans leur majorité, une belle brochette de stals obséissant aveuglément à Moscou. Parmi les cadres moyens, il y avait certainement une grande partie de gens croyant sincèrement à l’internationalisme prolétarien qui était alors la ligne idéologique du PCF. Ils ont d’ailleurs été très nombreux à basculer dans la Résistance dès la fin du pacte germano-soviétique. Quant au militant de base, sincère et dévoué, il ne pouvait même pas imaginer les horreurs qui se tramaient au sommet.

                            Je récuse donc ton procès (stalinien ?) en généralisation abusive. Tu remarqueras que dans mon article et dans le fil de discussion, j’ai défendu le courage des Résistants communistes. Si j’avais été aussi bête et populiste que tu le soupçonnes, j’aurais mis tous les cocos dans le même sac. Ce que je n’ai pas fait.

                            Désolé camarade, mais le PCF a pendant la majeure partie de son existence une structure totalitaire et manipulatrice dévoyeuse de sincères idéaux. C’est un fait historique que plus personne de bonne fois et de bien documenté ne peut nier.

                            Quant à l’ado Guy Môquet, oui, il résistait à l’oppression capitaliste, et c’était un noble combat toujours nécessaire (et peut-être encore plus nécessaire aujourd’hui maintenant qu’il n’a plus de contrepoids communiste pour le forcer à être moins oppressif), et NON, il ne résistait pas à l’occupant nazi puisqu’à l’époque où il militait ce n’était pas la ligne du PCF.


                          • masuyer masuyer 15 novembre 2007 21:05

                            Marsu,

                            pour information tout d’abord voici un petit document :

                            "Document 3 Messages gravés sur les planches de la baraque n°6 par les 26 otages le 22 octobre 1941.

                            « NOUS VAINCRONS QUAND MÊME. » Jean Grandel

                            « VIVE LE PARTI COMMUNISTE. QUELQUES MOMENTS AVANT DE MOURIR. FUSILLE PAR LES ALLEMANDS. BAISERS A MA FEMME ET A MON CHER MICHEL. » Jules Vercruysse

                            « CAMARADES QUI RESTEZ SOYEZ COURAGEUX ET CONFIANTS DANS L’AVENIR. » Les 27

                            « JE MEURS COURAGEUX ET PLEIN DE FOI REVOLUTIONNAIRE. » Maurice Gardette

                            « ADIEU ! ADIEU ! CAMARADES PRENEZ COURAGE. NOUS SERONS VAINQUEURS. VIVE L’UNION SOVIETIQUE. » Jules Auffret

                            « VIVE LE PARTI COMMUNISTE QUI FERA UNE FRANCE LIBRE FORTE ET HEUREUSE. » Titus Bartoli

                            « MORT POUR SON PARTI ET LA FRANCE. » Edmond Lefevre

                            « LES CAMARADES QUI RESTEZ SOYEZ DIGNES DE NOUS QUI ALLONS MOURIR. » Guy Moquet

                            « VIVE LA FRANCE. » Charles Michels

                            « LES 27 QUI VONT MOURIR GARDENT LEUR COURAGE ET LEUR ESPOIR EN LA LUTTE FINALE, LA VICTOIRE DE L’URSS ET LA LIBERATION DES PEUPLES OPRIMES. » Emile David

                            « SOUVENIR D’UN FUSILLE. » Houynck Kuong

                            « VIVE LE PC QUI FERA UNE FRANCE LIBRE, FORTE ET HEUREUSE. » Thimbaud, Barthélémy, Pourchasse

                            « ADIEU ADIEU CAMARADES PRENEZ COURAGE NOUS SERONS VAINQUEURS. VIVE L’UNION SOVIETIQUE ! JULIEN FUSILLE PAR LES ALLEMANDS. » Julien Lepanse

                            « AVANT DE MOURIR LES 27 SE SONT MONTRES D’UN COURAGE ADMIRABLE. ILS SAVAIENT QUE LEUR SACRIFICE NE SERAIT PAS VAIN ET QUE LA CAUSE POUR LAQUELLE ILS ONT LUTTEE TRIOMPHERA BIENTOT. VIVE LE PARTI COMMUNISTE. VIVE LA FRANCE LIBEREE. » Timbaud. Poulmarch. Pourchasse."

                            Je te propose également un autre article sur le sujet Guy Moquet et sa récupération politique, d’abord par le PC, ensuite par Sarko et avec lequel je suis globalement d’accord :

                            http://www.agitateur.org/spip.php?article923


                          • masuyer masuyer 15 novembre 2007 21:14

                            Marsu,

                            certains militants de base sont plus stals que certains dirigeants. Dont bon nombre sont devenus surtout des « élus professionnels » bien plus préoccupés par leur réelection que par une quelconque « doctrine ». C’est pourquoi je milite pour un congé pour mandat électif offert à tout citoyen, un non-cumul strict des mandats, l’impossibilité de pouvoir être élu plus de 15 ans dans une vie et une indemnité unique quelque soit le mandat électif occupé qui soit l’équivalent du salaire moyen (je suis gentil, j’aurais pu proposer le salaire médian). Sinon, et malgré toutes les bonnes volontés du monde on finit par se couper de certaines réalités.

                            De même pour les permanents syndicaux. Il ne devrait n’exister que des postes à mi-temps afin de ne pas se couper du monde du travail.

                            C’est peut-être idéaliste, mais je ne crois pas que ce soit naïf. smiley


                          • Marsupilami Marsupilami 16 novembre 2007 10:33

                            @ Masuyer

                            Même si les citations que tu rapportes sont fortes et émouvantes, elles ne changent rien sur le fond : la plupart d’entre elles reflètent bien la ligne du PCF jusqu’à la rupture du pacte germano-soviétique, et vont donc dans le sens de mon article.

                            Concernant le degré de stalinisme selon qu’on était cadre ou militant de base du PCF à cette époque, il est bien évident qu’il devait sûrement y avoir des militants de base hyper-stals par adhésion aveugle, affective et irréflechie et des cadres plus gênés aux entournures du fait d’une meilleure formation intellectuelle politico-idéologique. N’empêche que justement, la trahison de ces clercs et bien pire que celle de manants, parce qu’ils avaient la possibilité d’analyser ce qui se passait.

                            Pour le reste je suis d’accord avec toi. Les politiques et les syndicalistes ne devraient jamais perdre le contact avec le terrain (voir le piteux PS et ses apparatchiks ou le PCF qui ne survit plus que par les quelques barons gérant leurs fiefs électoraux et électoralistes), mais les (bonnes) mesures que tu proposes posent le problème du statut social et financier de l’élu... sans parler de la crise des vocations authentiquement politiques en-dehors de tout carriérisme.


                          • LE CHAT LE CHAT 24 octobre 2007 12:52

                            salut marsu , j’ai adoré ton article smiley un de mes posts l’autre jour a été supprimé parce que j’avais émis l’hypothèse d’un guy Môquet , militant stalinien survivant à la guerre et suite à la libération de la France par l’armée rouge , devenu grâce à une irrésistible ascension dans la nommenklatura mise en place le dirigeant suprême de notre pays , et que c’est pas une lettre mais tous ses écrits que les gosses devraient apprendre par coeur à l’exemple de ce qui se passe en Corée du Nord . y’a des vérités qui fâchent .... smiley


                            • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 13:05

                              @ Le Chat

                              Oui, pourquoi pas. L’intransigeance de l’idéalisme adolescent se transforme souvent en extrême dureté idéologique à l’âge adulte... quelle que soit l’idéologie d’ailleurs. Y en a aussi qui se calment et deviennent de ventripotents bourgeois socialistes. Le PS est plein d’ex-trotskystes. Comme disait le poète, « on n’est pas sérieux quand on a 17 ans »...


                            • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 24 octobre 2007 13:09

                              @ Marsu

                              Pour un étranger comme moi, intéressé par l’histoire de la France, qui de ce côté-ci de l’Amérique n’a jamais vécu les affres de la guerre, cet article est un éclairage salutaire sur une situation qui n’a de cesse de provoquer la polémique. Il est difficile de saisir les tenants et aboutissements de cette décision politique. Nous n’en serons qu’un peu plus instruits après vous avoir lu.

                              Pierre R.


                              • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 13:29

                                @ Pierre R

                                L’instrumentalisation symbolique de l’Histoire à des fins de propagande politique est une constante universelle. Vu que tu vis outre-Atlantique, ça m’a fait penser à l’excellent film de Clint Eastwood Mémoire de nos pères qui relate la falsification de la célèbre photo des Marines plantant le Stars & Stripes sur Iwo Jima.


                              • maxim maxim 24 octobre 2007 13:37

                                Marsu ....

                                très sincèrement ,je te félicite de cet article qui met en lumière ,les outrances et les agissements dans l’ombre des partis prônant l’humanisme ,la paix ,le bonheur ...

                                alors que dans l’ombre ,certaines de leurs fractions usaient des mêmes agissements que ceux qu’il étaient censés condamner et combattre ...... encore une fois ,bel article .....

                                Maxim .


                                • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 14:00

                                  @ Maxim

                                  Ouais, c’est une horreur de constater à quel point le sincère idéalisme adolescent peut être dévoyé et instrumentalisé par toutes sortes d’idéologies. De ce point de vue le communisme bolchevique est une des plus effroyables impostures - alors que le nazisme mettait cartes sur table. Vae victis. Le communisme bolchevique étant sorti vainqueur dans la guerre contre le nazisme, les appels aux meurtres de masse de Lénine ont été occultés par l’historiographie officielle du PC, tout comme les meurtres de masse du stalinisme jusqu’à la mort du « Petit père des peuples » qui donne une furieuse envie d’être définitivement orphelin...


                                • sale bête 24 octobre 2007 14:03

                                  @marsu

                                  « Des magnats d’industrie (Schneider, De Wendel, Michelin, Mercier [...]), tous, qu’ils soient juifs, catholiques, protestants ou francs-maçons, par esprit de lucre, par haine de la classe ouvrière, ont trahi notre pays et l’ont contraint à subir l’occupation étrangère »

                                  le tract de Guy Mocquet reste d’actualité, malheureusement !

                                  Posons nous la question de savoir pourquoi Sarko ou le personnage d’animation Ben Laden passe la pommade aux cocos (qui Mocquet, qui Todd et Chomsky) !

                                   smiley


                                  • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 14:20

                                    @ sale bête

                                    C’est bien pour cette raison que Sarko a décidé de faire lire une pathétique lettre privée plutôt que le genre de littérature politique que Môquet colportait... Y a des limites à l’« ouverture », même symbolique.


                                  • Gazi BORAT 24 octobre 2007 15:43

                                    @ sale bête

                                    « ...pourquoi Sarko ou le personnage d’animation Ben Laden passe la pommade aux cocos.. »

                                    Le PCF, par la fonte de son électorat, ne présente plus de danger.. autant le flatter discrètement pour affaiblir le PS..

                                    Dans les années soixante, aux Etats Unis et aussi en Europe, les courants gauchistes et surtout maoïstes reçurent un soutien de gouvernements de droite.

                                    Ainsi, j’ai toujours trouvé suspect qu’Herbert Marcuse puisse enseigner dans une université américaine sans aucun problème malgré qu’il y pris rapidement le rôle de « penseur de la nouvelle gauche ».

                                    La raison en est la suivante : dans son ouvrage « Le marxisme soviétique », il s’en prend au « révisionnisme » du PCUS et vante la Chine Populaire, plus proche du marxisme originel..

                                    Au même moment débute un rapprochement avec la Chine communiste, au début par la délicate « diplomatie du ping-pong » (invitations croisées de sportifs américains et chinois de cette spécialité) puis ensuite par la visite de Nixon en Chine, orchestrée par le très rusé Henry Kissinger.

                                    Le but étant de déborder l’URSS et de trouver une issue à la guerre du Vietnam, le régime d’Hanoï étant soutenu par l’URSS..

                                    En France, sur ces types de stratégies, on trouvera ensemble Gaullistes et Communistes alliés objectivement contre SFIO et extrème droite, sur la base de l’attitude face à l’atlantisme.

                                    On peut aussi retenir des années Mitterrand qu’elles furent celles de la montée du Front National, que le rusé Tonton appuya grâce à l’introduction de la proportionnelle.

                                    JMLP renvoya ainsi l’ascenseur au PS lors de son fameux :

                                    « Chirac, c’est Jospin en pire »..

                                    gAZi bORAt


                                  • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 15:47

                                    @ Gazi Borat

                                    No comment. Analyse impeccable.


                                  • Icks PEY Icks PEY 24 octobre 2007 14:29

                                    Merci Marsu pour ce brillant article qui démontre avec talent que l’histoire d’une nation n’est pas faite de blanc et de noir.

                                    En ces périodes troublées, ils ne sont pas nombreux ceux qui peuvent prétendre avec eu un comportement exemplaire, intact de tout dérapage.

                                    Le PC et son odieuse manie de reformuler l’histoire en fonction de ses intérêts devrait s’en souvenir.

                                    Et réjouissons nous de ne pas avoir à choisir un camp (copyright Goldman in « si j’étais né en 1917 » ...).

                                    Bien amicalement à toi,

                                    Icks PEY


                                    • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 15:17

                                      @ Icxs Pey

                                      Oui, quelque part nous sommes des marionnettes manipulées par les mains d’une Histoire hégelienne qui n’est qu’une fiction.

                                      Vus mes conditionnements familiaux et socioculturels, ma réaction adolescente à ceux-ci et vu mon caractère, il est très probable que j’aurais été un ado résistant communiste à cette époque-là. Et avec d’autres paramètres, j’aurais peut-être été dans la Waffen SS à combattre les bolcheviques sur le front de l’Est.

                                      L’Histoire est une tragédie toujours recommencée où rien ne s’écrit en tout noir ou tout blanc. L’idéal serait de trouver une solution magique pour empêcher l’idéalisme et la ferveur adolescentes de ne plus être dévoyées par des idéologies fumeuses. C’est pas demain la veille vu que c’est une hypothèse idéaliste... donc adolescente.


                                    • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 15:43

                                      @ Ludo

                                      Je suis pas un fan de Goldman mais j’aime beaucoup Si j’étais né en 17, tout comme Gottingein de Barbara. On ne sait jamais où les délires de l’Histoire peuvent nous précipiter.


                                    • vivelecentre 24 octobre 2007 14:31

                                      d’Arragon :

                                      "La rose et le réséda

                                      Celui qui croyait au ciel Celui qui n’y croyait pas

                                      Tous deux adoraient la belle

                                      Prisonnière des soldats

                                      Lequel montait à l’échelle

                                      Et lequel guettait en bas

                                      Celui qui croyait au ciel

                                      Celui qui n’y croyait pas

                                      Qu’importe comment s’appelle

                                      Cette clarté sur leur pas

                                      Que l’un fut de la chapelle

                                      Et l’autre s’y dérobât

                                      Celui qui croyait au ciel

                                      Celui qui n’y croyait pas

                                      Tous les deux étaient fidèles

                                      Des lèvres du coeur des bras

                                      Et tous les deux disaient qu’elle

                                      Vive et qui vivra verra

                                      Celui qui croyait au ciel

                                      Celui qui n’y croyait pas

                                      Quand les blés sont sous la grêle

                                      Fou qui fait le délicat

                                      Fou qui songe à ses querelles

                                      Au coeur du commun combat

                                      Celui qui croyait au ciel

                                      Celui qui n’y croyait pas

                                      Du haut de la citadelle

                                      La sentinelle tira

                                      Par deux fois et l’un chancelle

                                      L’autre tombe qui mourra

                                      Celui qui croyait au ciel

                                      Celui qui n’y croyait pas

                                      Ils sont en prison Lequel

                                      A le plus triste grabat

                                      Lequel plus que l’autre gèle

                                      Lequel préfère les rats

                                      Celui qui croyait au ciel

                                      Celui qui n’y croyait pas

                                      Un rebelle est un rebelle

                                      Deux sanglots font un seul glas

                                      Et quand vient l’aube cruelle

                                      Passent de vie à trépas

                                      Celui qui croyait au ciel

                                      Celui qui n’y croyait pas

                                      Répétant le nom de celle

                                      Qu’aucun des deux ne trompa

                                      Et leur sang rouge ruisselle

                                      Même couleur même éclat

                                      Celui qui croyait au ciel

                                      Celui qui n’y croyait pas

                                      Il coule il coule il se mêle

                                      À la terre qu’il aima

                                      Pour qu’à la saison nouvelle

                                      Mûrisse un raisin muscat

                                      Celui qui croyait au ciel

                                      Celui qui n’y croyait pas

                                      L’un court et l’autre a des ailes

                                      De Bretagne ou du Jura

                                      Et framboise ou mirabelle

                                      Le grillon rechantera

                                      Dites flûte ou violoncelle

                                      Le double amour qui brûla

                                      L’alouette et l’hirondelle

                                      La rose et le réséda

                                      Dedié par l’auteur à Gabriel Péri, Honoré d’Etienne d’Orves, Guy Moquet et Gilbert Dru

                                      pour une fois , effort oeucumeniste d’Arragon compte tenu de la diversité des parcours des personnages..

                                      Par contre , en parlant de recuperation politique de toute sorte , le néo populiste Bayrou n’a pas hesité a utiliser ce poeme pandant sa campagne pour illustrer son « entrée en resistance »

                                      encore une cynique recuperation, un terme honteusement galvaudé( resistance) il est vrai par un specialiste du genre ( holocausme, apartheid, mur de berlin , ligne maginot etc )


                                      • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 15:28

                                        @ Vivelecentre

                                        Merci pour le rappel de ce très beau texte du germanopratino-stalinien Aragon, qui avait parfois bien du talent, sauf quand, par exemple, il écrivait une Ode au Guépéou, dont le « détachement Valmy » était le clone français.


                                      • nephilim 24 octobre 2007 14:45

                                        @marsupilami Petit cours d’histoire^^ lisez moi jusqu’au bout j’accepteris volontier vos notes negatives.

                                        L’URSS et l’Allemagne signe à Moscou un pacte de non-agression valable pour 10 ans. Un protocole secret répartit leur zone d’influence en Europe de l’Est. Hitler, qui obtient ainsi la neutralité de l’URSS, déclarera la guerre à la Pologne le 1er septembre. Staline en profitera alors pour agresser la Finlande, annexer les pays baltes et envahir la Roumanie. Ce pacte sera rompu lorsque Hitler lancera une attaque contre l’URSS le 22 juin 1941.

                                        Tout le monde est daccord sur cette date^^ le 22 JUIN 1941

                                        VOICI l’appel de Charles TILLON secretaire du PCF Charles Tillon, Gradignan, 17 JUIN 1940 "Les gouvernements bourgeois ont livré à Hitler et à Mussolini : l’Espagne, l’Autriche, l’Albanie et la Tchécoslovaquie... Et maintenant, ils livrent la France. Ils ont tout trahi. Après avoir livré les armées du Nord et de l’Est, après avoir livré Paris, ses usines, ses ouvriers, ils jugent pouvoir, avec le concours de Hitler , livrer le pays entier au fascisme. Mais le peuple français ne veut pas de la misère de l’esclavage du fascisme. Pas plus qu’il n’a voulu de la guerre des capitalistes. Il est le nombre : uni, il sera la force. Pour l’arrestation immédiate des traîtres Pour un gouvernement populaire s’appuyant sur les masses, libérant les travailleurs, établissant la légalité du parti communiste, luttant contre le fascisme hitlérien et les 200 familles, s’entendant avec l’URSS pour une paix équitable, luttant pour l’indépendance nationale et prenant des mesures contre les organisations fascistes. Peuple des usines, des champs, des magasins, des bureaux, commerçants, artisans et intellectuels, soldats, marins, aviateurs encore sous les armes, UNISSEZ VOUS DANS L’ACTION !" . Voila je rappel a tout le monde l’appel de De gaulle le 18 JUIN 1940.j’aime les histoires qd elles sont documents ce que vous faites est une bien etrange propagande^^ j’aurais preferé vous lire sur les abominations fascistes mais bon qu’auriez vous fait pendant la guerre collabo ou resistant ?


                                        • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 14:55

                                          @ Nephilim

                                          C’est pas un cours d’Histoire, c’est un copié-collé relatant une nécessaire propagande dans un contexte de guerre.

                                          Aujourd’hui cette guerre est finie et on peut plus sereinement différencier les faits historiques des propagandes diverses.

                                          T’as pas mieux ?

                                          Et pour qui tu roules ?


                                        • nephilim 24 octobre 2007 15:14

                                          excusez moi remettriez vous en doute ces differents appels tillon de gaulle et les dates de signatures et rupture du pacte ?? je vous donne des faits precis lisibles dans tout les dictionnaires du monde et vous des copiers collé d’un livre ecrit par deux huluberlus. je ne comprends pas votre reaction j’aurais pensé que vous usses reconnu votre erreure de jugement sur l’engagement de la resistance communiste. la question n’est pas pour qui je roule mais plutot celle ci : peut on revisionner l’histoire comme vous le faites pour des questions d’anticommunisme primaire. je pense que non staline etait un fou hitler aussi l’histoire est ce qu’elle est meme si elle doit sacrement vous decevoir de savoir qu’un resistant communiste francais etait avant tout francais et fier de sa patrie au point de lui donner son sang^^


                                        • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 15:23

                                          @ nephilim

                                          Je ne suis pas un anti-communiste primaire, mais secondaire. C’est le fruit d’une réflexion.

                                          Ensuite tu remarqueras que j’ai le plus grand respect pour les communistes de base, et que ce qui est critiqué dans mon article c’est le PCF, un parti anti-démocratique et totalitaire.

                                          Enfin tu ne sembles pas capable de faire la différence entre propagande (même légitime et nécessaire) et faits historiques. Je ne répondrai donc plus à tes commentaires.


                                        • nephilim 24 octobre 2007 15:29

                                          logique Marsu vous ne pouvez nier ces faits et vous retrouvez en face de votre erreure je n’en esperais pas autant comme on dit « je vous ai cloué le bec »^^ abstenez vous de faire l’historien vous n’en avez pas les capacités ni l’objectivité necessaire :)


                                        • thierrymartinien 24 octobre 2007 21:41

                                          @ nephilim

                                          Vous n’avez cloué le bec à personne. Trouver un texte d’un type qui n’était pas vraiment en odeur de sainteté auprés du parti n’est pas vraiment probant.

                                          Votre tentative de dédouaner les cocos de leurs manoeuvres et de leurs trahisons est assez pathétique.

                                          Prés de 20 ans aprés la chute du mur, quand on considère les millions de victimes du communisme, comment peut-on encore soutenir cette idéologie tout à fait comparable au nazisme ?


                                        • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 14:57

                                          @ Guignol à l’ouest

                                          Merci pour ce commentaire éclairant. Du grand Art de la part d’un pseudo-théoricien d’icelui.


                                        • Harald 28 octobre 2007 18:10

                                          Foutriquet !

                                          J’étais tranquillement installé à lire ce fil de discussion passionnant et voilà qu’« Artiste maudit et cheveux gras » débarque pour tout gâcher. smiley


                                        • Internaute Internaute 24 octobre 2007 15:37

                                          Quand on lit cela et qu’on apprend ce qui c’est passé à l’Est lorsque les communistes ont pris le pouvoir on ne peut qu’être interloqué par des gens comme Buffet ou Besançenot qui se réclament encore d’un tel fachisme sanguinaire.

                                          Il est temps pour eux de dépoussiérer leur habits politiques et de changer de nom.


                                          • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 16:20

                                            @ Internaute

                                            Intervention qui n’a rien à voir avec le sujet de cet article.

                                            Mais quand tu dis des communistes qu’« Il est temps pour eux de dépoussiérer leur habits politiques et de changer de nom », pas d’accord. Il n’y a rien à dépoussiérer dans un cimetière de momies totalitaires et changer de nom ne fait pas changer de pratiques.

                                            Le communisme bolchevique est tout simplement un échec sur tous les plans. Il n’est pas réformable.


                                          • nephilim 24 octobre 2007 16:34

                                            @marsupilami Petit cours d’histoire^^ lisez moi jusqu’au bout j’accepteris volontier vos notes negatives. L’URSS et l’Allemagne signe à Moscou un pacte de non-agression valable pour 10 ans. Un protocole secret répartit leur zone d’influence en Europe de l’Est. Hitler, qui obtient ainsi la neutralité de l’URSS, déclarera la guerre à la Pologne le 1er septembre. Staline en profitera alors pour agresser la Finlande, annexer les pays baltes et envahir la Roumanie. Ce pacte sera rompu lorsque Hitler lancera une attaque contre l’URSS le 22 juin 1941.

                                            Tout le monde est daccord sur cette date^^ le 22 JUIN 1941

                                            VOICI l’appel de Charles TILLON secretaire du PCF Charles Tillon, Gradignan, 17 JUIN 1940 « Les gouvernements bourgeois ont livré à Hitler et à Mussolini : l’Espagne, l’Autriche, l’Albanie et la Tchécoslovaquie... Et maintenant, ils livrent la France. Ils ont tout trahi. Après avoir livré les armées du Nord et de l’Est, après avoir livré Paris, ses usines, ses ouvriers, ils jugent pouvoir, avec le concours de Hitler , livrer le pays entier au fascisme. Mais le peuple français ne veut pas de la misère de l’esclavage du fascisme. Pas plus qu’il n’a voulu de la guerre des capitalistes. Il est le nombre : uni, il sera la force. Pour l’arrestation immédiate des traîtres Pour un gouvernement populaire s’appuyant sur les masses, libérant les travailleurs, établissant la légalité du parti communiste, luttant contre le fascisme hitlérien et les 200 familles, s’entendant avec l’URSS pour une paix équitable, luttant pour l’indépendance nationale et prenant des mesures contre les organisations fascistes. Peuple des usines, des champs, des magasins, des bureaux, commerçants, artisans et intellectuels, soldats, marins, aviateurs encore sous les armes, UNISSEZ VOUS DANS L’ACTION ! » . Voila je rappel a tout le monde l’appel de De gaulle le 18 JUIN 1940.j’aime les histoires qd elles sont documents ce que vous faites est une bien etrange propagande^^ j’aurais preferé vous lire sur les abominations fascistes mais bon qu’auriez vous fait pendant la guerre collabo ou resistant ?


                                          • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 16:44

                                            @ nephilim

                                            C’est le PCF qui te paye pour faire tes copié-collés à la con ? Si c’est le cas, ils sont mal barrés. C’est encore plus nul que les tracts de ce pauvre Guy Môquet. L’étude de l’Histoire ne t’a-t-elle rien appris ?


                                          • nephilim 24 octobre 2007 17:26

                                            Non je ne suis pas communiste^^ Mais je ne supporte pas les colporteurs de conneries qui ecrivent sans savoir juste pour le plaisir de discrediter des faits historique^^ vous etes un nuisible qd je lis les commentaires des moutons qui votent positif à vos remarques juste parce qu’ils y voient le mot communiste decrié me fait gerber. Vous et vos petits chiens me font penser a la horde de loup qui suiva le marechal et hitler. vous me faites peur de par votre ignorance de l’histoire et de la revision que vous en faites. Alors oui je remet mon post qui ne donne pas mes idées mes qui relate l’histoire avec des dates que vous ne connaissiez meme pas encore jusqu’a ce matin^^


                                          • Anto 24 octobre 2007 17:42

                                            http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_communiste_fran%C3%A7ais#La_Seconde_Guerre_mondiale_.281939-1944.29

                                            Je vois plutot l’appel l’action de charles fillon comme une action individuelle.


                                          • Gazi BORAT 24 octobre 2007 18:05

                                            @ anto

                                            Je suis d’accord pour l’hypothèse d’une action individuelle de Charles Tillon, sans l’aval de Moscou..

                                            Charles Tillon, ministre dans le gouvernement provisoire de De Gaulle à la Libération, était plutôt « franc-tireur » parmi les dirigeants du parti..

                                            Sa participation en 1919 à la mutinerie de la Mer Noire lui donnait l’aura d’un véritable bolchévique car il pouvait mettre en avant qu’il avait participé à la Révolution d’Octobre (en fait, à la guerre civile qui suivit..), ce qui lui donnait un poids certain dans l’appareil..

                                            De plus, sa biographie est éclairante sur son sens de la discipline : il a été exclu du parti deux fois : en 1957 lors de l’affaire Marty puis en 1970, lors du « Printemps de Prague » lorsqu’il critiqua l’intervention des chars soviétiques.

                                            gAZi bORAt


                                          • Gazi BORAT 24 octobre 2007 18:18

                                            @ NEPHILIM

                                            Pour vous faire plaisir, une citation (sympathique) du "Petit Père des Peuples :

                                            " Il serait ridicule d’identifier la clique hitlérienne avec le peuple allemand, avec l’état allemand.

                                            Les expériences de l’Histoire prouve que les Hitler vont et viennent mais que le peuple allemand, l’état allemand demeurent.

                                            La force de l’Armée Rouge réside dans le fait qu’elle ne nourrit et ne peut nourrir aucune haine raciale contre les autres peuples, même pas contre le peuple allemand.."

                                            Joseph Staline, dicours radiodiffusé en 1942..

                                            Citation à comparer avec une autre (moins sympathique) :

                                            "Nous devons être dur avec l’Allemagne, et j’entend avec le peuple allemand, non pas seulement avec les Nazis.

                                            Nous devons castrer le peuple allemand ou le traiter d’une façon telle qu’il ne puisse plus continuer à reproduire des gens qui veuillent se conduire comme par le passé"

                                            Franklin Delano Roosevelt, 1945

                                            Extraits cités par Domenico Losurdo in « Fuir l’histoire ? » (Edition Delga). p. 50

                                            gAZi bORAt


                                          • T.A.L.L 24 octobre 2007 16:58

                                            Bon article. La méthode Sarko commence à puer. Déjà...


                                            • Anka 24 octobre 2007 17:16

                                              @ Marsupilami

                                              Merci pour cet article intéressant (je n’avais jamais entendu parler de Melle Dardant). Je trouve tout à fait utile de souligner que Moquet était un militant communiste et que c’est avant tout pour cette raison qu’il est mort, pour avoir usé comme bon lui semblait de sa liberté.

                                              Par contre, je ne vous suivrais pas dans vos hypothèses, car bien que vous ayez pris le soin d’envisager les diverses possibilités, il est un peu étrange de « lire » ce qui n’a pas eu lieu. C’est un point de détail, et un point de vue personnel, cela dit. Mais cela permet par exemple d’éviter de répondre à cette question récurrente sur un hypothétique absurde (je souligne son absurdité car évidemment on vous l’a posée ci-dessus) : « Auriez-vous été collabo ou résistant ? »

                                              @ Nephilim : Pourquoi est-on sommé de justifier une appartenance présumée à un camp historique à la moindre conversation sur la Guerre 39-45 ?
                                              - L’Histoire n’étant pas une suite d’événements et de textes, dès qu’il s’agit de les mettre en perspective, évidemment, les lectures changent. L’Histoire n’est ni objective ni statufiée il me semble. S’il fallait être reconnu « historien » pour oser avoir une lecture de l’Histoire, nous serions des moutons de Panurge...

                                              @universitaire 1995 : Si Moquet a tout d’abord été « récupéré » par De Gaulle au sortir de la guerre, nous voyons combien cela n’exclue pas les « récupérations » successives.


                                              • nephilim 24 octobre 2007 17:31

                                                Mais mon pauvre amis si l’histoire devait etre commenté par monsieur tt le monde comme vous dites alors les chambres à gaz serait un détail et l’holocauste un mythe^^ Alors svp ne dites pas de betise l’histoire ca s’apprend et serieusement.et ne se fait pas accoudé a un comptoire de bistro........................


                                              • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 18:13

                                                @ Anka

                                                Je me suis effectivement permis d’explorer des scénarii hypothétiques qu’on peut contester. J’aurais encore pu en proposer d’autres, étant donné la complexité des ramifications et dissidences du PCF pendant cette période. Mais là, j’aurais pas écrit un article, mais un livre.

                                                En plus j’ai décidé d’habiller ces faits historiques avec une histoire d’amour, genre Bicyclette bleue... pour mieux faire passer (et aussi concrétiser) cette amère pilule.

                                                Ce qui ne change rien au cours de l’Histoire, hégelienne ou non.


                                              • JC. Moreau JC. Moreau 24 octobre 2007 18:24

                                                @ Nephilim

                                                A mon sens l’Histoire doit être étudiée plutôt qu’« apprise », comme si celle-ci se devait d’être reçue comme un ensemble monolithique, comme un savoir inaltérable. Ce que fait notamment l’auteur dans le présent article, et ce en se fondant sur le cautionnement de Berlière et Liaigre, deux historiens qui consacrent à ma connaissance plus de temps aux Archives qu’aux brèves de comptoirs. Enfin, sachez que pendant ce mois de juin 1940 au cours duquel Charles Tillon lançait son appel à la résistance, Maurice Tréand négociait avec Otto Abetz afin d’obtenir la reparution de L’Humanité et la légalisation de l’activité communiste. Les autorités nazies espérant que les communistes favoriseraient en retour la reprise du travail en France, encore largement touchée par la débâcle. C’est à ces tractations secrètes que l’Humanité doit sa reparution dès juillet 1940.

                                                Sur ce sujet particulier, je me permets de vous renvoyer à la lecture de l’ouvrage dont voici les référénces :
                                                - Juin 1940 : La négociation secrète, les communistes français et les autorités allemandes", Jean-Pierre Besse et Claude Perretier, Editions de l’Atelier ; Histoire de la Résistance française - Tome 1, Henri Noguères, Editions Robert Laffont.

                                                Tout ceci pour vous dire que la Résistance, comme le démontre par ailleurs la mise en lumière que vous effectuer sur l’appel de Charles Tillon, n’a nullement été le produit d’une décision centralisée. Celle-ci est née de la multiplication et de la réunion progressive de volontés individuelles, volontés qui si elles avaient suivi les mots d’ordre des différents partis de l’époque seraient demeurées assujetties à l’« esprit de Munich ». Mais cette « réunion » n’a pas durablement produit un ensemble « politiquement homogène ». L’unification des différents mouvements de résistance ne s’est en effet faite que fort tardivement, au travers du Conseil National de la Résistance, et encore au seul motif que les alliés exigaient de De Gaulle qu’il leur fournisse des gages du sérieux de l’organisation de la Résistance avant d’engager leurs troupes pour le Débarquement. (A ce sujet, vous pourrez utilement consulter l’ouvrage de René Hostache : Le Conseil national de la Résistance : les institutions de la clandestinité, Paris, Presses universitaires de France, 1958).

                                                Cordialement,

                                                JCM.


                                              • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 18:40

                                                @ JC Moreau

                                                Merci pour cette intéressante contribution, qui fait référence à des faits & arguments que j’ai évité de signaler pour ne pas écrire un article trop long. Je suis entièrement d’accord avec toi.


                                              • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 18:43

                                                @ D.W.

                                                Merci pour cette essentielle contibution à cet article portant sur des faits historiques.


                                              • fouadraiden fouadraiden 24 octobre 2007 19:06

                                                pas grave car tant que Marsu ET consorts s’occupent de ce qu’ils croient connaître, ç’est tout bénéf.

                                                ces types il faut les occuper avec leur histoire faschiste.


                                              • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 18:44

                                                @ D.W.

                                                Merci pour cette essentielle contibution à cet article portant sur des faits historiques, et non sur des élucubrations concernant l’Hard Modem (euh, désolé, l’Harde moderne).


                                              • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 19:08

                                                DON’T FEED THE TROLL !

                                                Ce crétin de D.W. cherche à polluer ce fil de discussion avec ses inepties. Ne lui répondez pas, sans quoi on vous envoie le « détachement Valmy », qui ne fait pas de cadeaux aux collabos de ce genre...


                                              • Marsupilami Marsupilami 24 octobre 2007 19:17

                                                @ D.W.

                                                Merci pour cette très intéressante contribution à ce fil de discussion.


                                              • nephilim 24 octobre 2007 19:16

                                                @jc moreau vous avez raison ^^ Et je prefere de loin ce type de remarque que celle beaubeauf de bonne droite franchouiarde decompléxé a l’extrème^^de Marsu par ailleur Marsu vous ne pourrez faire croire a quiconque que vous aviez l’intention de fournir plus d’informations car vous en etes incapable a moins et cela serait finalement l’effet positif de cette aventure que vous vous jetiez dans l’histoire de maniere objective^^


                                                • beber beber 24 octobre 2007 19:17

                                                  MANQUE DE LOGIQUE

                                                  que d’insinuer que les communistes ne résistaient pas avant 1941 .

                                                  D’après cet article, la loi daladier de 1939 interdit le communisme. Donc , s’opposer comme l’a fait guy moquet à des collaborrateurs du régime nazis ne serait pas faire acte de résistance ? Absurde.


                                                  • beber beber 24 octobre 2007 19:20

                                                    POUR AMENER DE L EAU AUX MOULINS.

                                                    pour ceux que cette époque passionne .

                                                    http://livres.lexpress.fr/portrait.asp/idC=1500/idTC=5/idR=12/idG=8


                                                  • JC. Moreau JC. Moreau 24 octobre 2007 19:52

                                                    @ Beber,

                                                    Sur un plan logique, votre raisonnement est tout à fait pertinent. Malheureusement, l’Histoire souvent n’est pas aussi raisonnable... Il faut ainsi souligner que les dirigeants du Parti, jusqu’à ce que le pacte germano-soviétique soit désavoué, prennent habilement soin de dissocier la lutte contre le régime de Vichy et celle contre l’occupant. Pour preuve, cet article de l’Humanité du 28 août 1940, qui célèbre les vertus de la paix avec l’Allemagne nazie et impute aux Alliés la responsabilité de la guerre :
                                                    - « Il y a eu un an, le 23 août, que fut signé le pacte de non-agression germano-soviétique qui consolidait la paix à l’est de l’Europe. Malgré cela, les impérialistes franco-anglais qui avaient formé le projet de faire la guerre à l’URSS par l’Allemagne interposée n’hésitèrent pas à déchaîner la guerre impérialiste en même temps qu’ils se livraient à une campagne anticommuniste forcenée et couvraient d’insultes le pays du socialisme. Mais grâce à la politique stalinienne de paix, l’URSS s’est maintenue en dehors de la guerre impérialiste [...], elle montre aux exploités et opprimés de l’univers le chemin de la libération, le chemin du bonheur. »

                                                    En d’autres termes, la position du Parti communiste se restreint à une politique de libération « sociale » et non nationale. Pour preuve supplémentaire cette article de L’Humanité :
                                                    - « Nous ne voulons pas que des soldats français se fassent tuer, ni pour de Gaulle, ni pour Doriot et Déat, car ce n’est pas en associant son destin à un des groupes impérialistes en guerre que la France pourra se sauver ; elle ne le fera qu’en se débarrassant de l’odieux régime capitaliste. »

                                                    La cruauté et l’ironie de l’histoire est plus grande encore lorsque l’on sait que le PC se défendra de toute implication dans l’assassinat du lieutenant Karl Hotz, jusqu’à ce que les 27 de Chateaubriant soient exécutés. (Voir encore à ce sujet l’ouvrage précité de Berlière et Liaigre).


                                                  • JC. Moreau JC. Moreau 24 octobre 2007 21:35

                                                    J’ai omis de préciser la source relative aux articles de l’Humanité. Ceux-ci sont donc cités dans l’article « Lettres de fusillés , de Guy Môquet à Henri Fertet », de François Marcot, professeur à l’Université de Franche -Comté.

                                                    http://www.fondationresistance.com/pages/rech_doc/portrait-11.htm


                                                  • ka 24 octobre 2007 19:45

                                                    Salut Marsu

                                                    Je ne connais pas grand chose sur les cocos, la politique comme tu le sais c’est pas mon truc, mais tu nous avais promis un article différent sur Guy Môquet et les cocos, le genre qu’on ne nous sert pas dans certains médias qui font de la lèche à Sarko, promesse tenue. Je vois que ça a fait réagir pas mal de monde, ça en a même énervé certains.

                                                    Tu devrais proposer à Sarko de faire lire ton article en accompagnement de la lettre de Guy Môquet aux collégiens et lycéens pour les prochaines années. C’est une bonne base pour un travail de réfléxion sur la jeunesse, la politique et les idéaux durant ces années-là et pour comparer avec aujourd’hui.


                                                    • fouadraiden fouadraiden 24 octobre 2007 19:49

                                                      salut la voilée républicaine ex-colonisée Ka,

                                                      oublie pas derrière ton voile arabesque de laisser parler de temps à autre toutes les autres ventriloques marsuesques.

                                                      ton ami marocain.


                                                    • Marsupilami Marsupilami 25 octobre 2007 09:40

                                                      @ Ka

                                                      Sarko a cherché à dépolitiser Môquet en en faisant une icône consensuelle, une Jeanne d’Arc du XXe siècle. J’ai voulu le repolitiser en le recontextualisant et en montrant l’abîme qui peut exister entre de sincères convictions humanistes et une organisation totalitaire comme le PC, prête à broyer tous les individus au nom de sa Cause sacrée.


                                                    • ddacoudre ddacoudre 24 octobre 2007 21:33

                                                      Bonjour marsu.

                                                      Bon pour la partie historique, rien à dire sur les hypothétiques interprétations que tu romances elles t’appartiennent pour atteindre le but que tu t’aies donné, mais pour moi ont manqué de clarté pour en saisir la finalité.

                                                      L’histoire est le rappel de l’exactitude d’évènements que l’on peut reconstruire, par des témoignages où toutes traces que l’on à pu récupérer.

                                                      L’utilisation de faits historiques comme références ou repères est autres choses.

                                                      L’historien ne porte pas de jugement de valeur sur les évènements qu’il relate.

                                                      L’utilisation de ces mêmes faits comme références ou repères, à des fins éducatives ou politique, (il n’y a rien de péjoratif en cela), elles en sont empreintes émotions.

                                                      L’exploitation partisane de tels évènements est nulle est non avenu pour justifier que quelqu’un ou quelques parties aient pu justifier d’un comportement irréprochable, tous les camps ont leur cohortes d’abominations, et il n’y a que notre déraison pour vouloir nous faire croire qu’il y a des guerres propres.

                                                      Le summum de l’imbécillité serait de penser que l’on peut tuer, puisque cela se fait proprement, et nous glissons malheureusement dans ce schéma pour les crimes collectifs mais nous pratiquons un schéma inverse pour ceux individuels dont nous n’arrêtons pas d’en rapporter l’horreur et en plus nous criminalisons les décès accidentels.

                                                      Lhumain ayant besoin de mythes constructeurs il cimente ainsi sa cohésions sur la base d’un ou plusieurs évènements que le fait collectif aura retenu avec ses justes et fausses raisons.

                                                      C’est ainsi que l’on vit toujours avec la symbolique pucelle et le bon saint louis.

                                                      Mais compte tenu des faits historiques ou symboliques autour de Môquet, je n’entrevois pas clairement la raison de cette référence au passé par cette lecture, s’il n’est pas expliqué dans le même temps les raisons présentes qui nécessitent un tel rappel, car ce rappel n’est pas anodin.

                                                      Cordialement.


                                                      • Marsupilami Marsupilami 25 octobre 2007 09:04

                                                        @ ddàcoudre

                                                        La plus grande partie de mon article se réfère à des faits historiques exacts. Ce n’est que dans l’avant-dernier paragraphe que je pars dans la fiction en essayant d’imaginer le destin que ces deux jeunes communistes auraient pu avoir s’ils n’étaient pas morts si jeunes et s’ils avaient continué à suivre la ligne du Parti. Je n’ai donc en rien travesti l’Histoire.

                                                        Derrière l’icône consensuelle de l’ado otage-martyr instrumentalisée émotionnellement par Guaino et Sarkozy, il y avait un parti despotique et totalitaire doté d’une impitoyable police politique. C’est tout ce que j’ai voulu rappeler.


                                                      • Annie 24 octobre 2007 23:07

                                                        Je déteste le parallèle qui est fait entre l’idéologique nazie et le communisme. Que les 2 systèmes aient été des échecs qui ont tous deux conduit à des millions de morts n’est plus en doute. Mais les communistes, les petits et les sans-grades, aspiraient à une forme d’internationalisme, et à un monde meilleur où les intérêts des petits seraient protégés, et ils ignoraient totalement les tractations manipulatrices qui se tramaient derrière leur dos. Aujourd’hui, ce ne sont plus les convictions politiques qui nous guident et nous servent d’idéologie, mais le culte de l’argent et le dieu commerce dans notre monde globalisant. Mais personne ne compte le nombre de victimes. Pour en revenir à Guy Mocquet, qui voudrait être défini par ce qu’il était à 17 ans ? C’est l’âge des erreurs et des errements quand on a toute la vie devant soi. Sinon c’est une manière de figer un parcours et de refuser à quelqu’un la liberté et l’intelligence de faire un choix, même si on ne l’approuve pas. Tout cela pour dire, que les scénarios évoqués impliquent un déterminisme auquel échappe et ont échappé heureusement beaucoup de gens, et peut-être Guy Mocquet aurait été de ceux-là. Laissez-lui au moins cette liberté.


                                                        • Marsupilami Marsupilami 25 octobre 2007 09:12

                                                          @ Annie

                                                          Tu remarqueras que j’ai refusé de faire cet amalgame entre nazisme et communisme. Môquet était effectivement un ado révolté et romantique qui a embrassé la cause du communisme pour des raisons nobles et généreuses, sans savoir les horreurs dont les bolcheviques se sont rendus coupables. Nous ne pouvons évidemment pas savoir comment sa pensée aurait évolué s’il n’avait pas été fusillé à 17 ans 1/2. Combien de romances et d’aspirations à la justice adolescentes ont été broyées et/ou dévoyées par l’implacable machine du PC ?


                                                        • ZEN ZEN 25 octobre 2007 07:19

                                                          Laissons G.Môquet en paix...

                                                          Personne n’en aurais parlé si, dans sa mise en scène permanente de lui-même,dans sa prétention quasi-pathologique de se présenter comme étant LA France, dans son art consommé de brouiller les cartes en instrumentalisant l’histoire, dans sa frénésie récupératrice qui fait feu de tout bois (ce fut Jaurès, bientôt Marx ?), notre Grand Timonier n’avait pas utilisé sa mémoire. Le présent n’est pas brillant, l’avenir semble échapper au volontarisme magique, reste le passé qui’on triture dans tous les sens pour en faire un principe fédérateur, faute de mieux...Nihil novi...

                                                          Guerre des mémoires, par Bertrand Le Gendre LE MONDE | 24.10.07 | 13h36 • Mis à jour le 24.10.07 | 13h37

                                                          « En 2005, la polémique portait sur l’esclavage, le génocide arménien et le rôle »positif" de la colonisation... On croyait cette guerre des mémoires éteinte, mais le feu couvait sous la cendre. De nouveaux foyers ont pris feu, ranimant les passions. Comment parler de l’immigration ? A qui appartient Guy Môquet ? La République est-elle comptable des crimes de Vichy ?

                                                          Ces questions, Nicolas Sarkozy et son conseiller spécial, Henri Guaino, les posent sans complexes. Comme prévu, les historiens se raidissent, la gauche crie à la manipulation des symboles, et l’Elysée persiste. Le chef de l’Etat et son idéologue ont de bonnes raisons d’exalter ainsi le passé. Ils voient dans la nation un antidote providentiel à la mondialisation qui désincarne la France, un remède nécessaire aux forces centrifuges qui minent le vivre ensemble dont parlait Ernest Renan (1823-1892).

                                                          Nicolas Sarkozy ne connaissait pas la lettre de Guy Môquet, qu’il a décidé de faire lire le 22 octobre dans tous les lycées. C’est Henri Guaino, gaulliste nostalgique, qui la lui a mise sous les yeux pendant la campagne présidentielle.

                                                          A qui appartient la mémoire de ce jeune communiste fusillé à 17 ans par les Allemands, en octobre 1941 ? A tous, affirme l’Elysée. A nous, rétorquent les communistes, non sans arrière-pensées. Exalter le sacrifice de Guy Môquet, c’est passer sous silence l’un des épisodes les moins glorieux de l’histoire du Parti communiste français : l’adhésion du parti au pacte Hitler-Staline d’août 1939. Une trahison qui, en février 1940, valut au père de Guy Môquet, Prosper Môquet, d’être déchu de son mandat de député.

                                                          Otages de mémoires concurrentes, les enseignants et les chercheurs, en particulier les historiens, ont le sentiment d’être abusés, dépossédés. Ils disent « instrumentalisés ». Dans L’Humanité, une professeure de lettres s’insurge contre la circulaire demandant aux enseignants de lire la lettre d’adieu de Guy Môquet : « Cette circulaire transforme cet hommage au résistant qu’il était en une sorte d’ode à l’obéissance. »

                                                          Histoires d’hier, querelles d’aujourd’hui. La gauche s’exaspère tout autant de l’invocation par la droite de ses grands hommes : Léon Blum, Jean Jaurès, Jules Ferry... Voulue par Jacques Chirac - horresco referens -, la Cité nationale de l’histoire de l’immigration est révélatrice de ces tiraillements, dont les travailleurs étrangers sont souvent l’enjeu.

                                                          A quelques semaines de son ouverture au public, porte Dorée, à Paris (12e), une poignée d’historiens décidaient de quitter son conseil scientifique pour protester contre la création d’un ministère de l’immigration et de « l’identité nationale ». Les mêmes historiens sont revenus à la charge, début octobre, pour contester la création d’un Institut d’études de l’immigration au sein du Haut Conseil à l’intégration. Son inauguration par le ministre, Brice Hortefeux, a dû être reportée sine die.

                                                          Guy Môquet, identité nationale... Henri Guaino revisite le passé avec une telle passion qu’il lui arrive de mettre Nicolas Sarkozy en porte-à-faux. Le régime de Vichy était-il la France ? Non, disait de Gaulle. Oui, a dit Jacques Chirac. Non, a expliqué Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle, dans un discours inspiré par Henri Guaino : « La France n’a pas commis de crime contre l’humanité, la France n’a pas commis de génocide. »

                                                          Si la France en tant que telle n’est pas coupable de la rafle du Vél’d’Hiv’, pourtant organisée par la police française, c’est donc Vichy qui est responsable. Retour à la vulgate gaulliste. C’est ce qu’on avait cru comprendre jusqu’à ce que Nicolas Sarkozy, élu président de la République, assure qu’il n’avait « rien à ajouter et rien à retrancher au très beau discours de Jacques Chirac ». En juillet 1995, commémorant la rafle de 1942, l’ancien président avait affirmé que « la France » des années d’Occupation avait commis « l’irréparable », la France et non l’Etat français.

                                                          Dans Le Monde du 27 juillet, Serge Klarsfeld, président de l’association Les Fils et Filles de déportés juifs de France, se félicitait aussitôt de ce retour à l’orthodoxie chiraquienne. Qu’en a pensé Henri Guaino ? On le sait depuis l’interview qu’il a accordée à Libération (20-21 octobre). Il ne désarme pas : « Ma France à moi, elle n’était pas à Vichy. Je ne vais pas me repentir de quelque chose que je n’ai pas fait... »

                                                          BROUILLONNE, INTÉRESSÉE, APOCRYPHE

                                                          Ces messages contradictoires, cet empilement de propos n’embarrassent pas Nicolas Sarkozy. Contrairement à son conseiller spécial, ce n’est pas un idéologue. Il ne se sert pas de l’histoire comme d’un corps de doctrine, mais comme d’une boîte à outils, au risque d’entretenir, par ses zigzags, la guerre des mémoires.

                                                          Comme pour le régime de Vichy, la France ne sait pas sur quel pied danser avec l’immigration. Et encore moins avec la colonisation. Là aussi, la parole officielle empile, juxtapose, faute d’un accord sur une lecture commune du passé.

                                                          Le Palais de la porte Dorée, où la République se propose aujourd’hui de « changer le regard contemporain sur l’immigration », a d’abord abrité l’Exposition coloniale de 1931. Puis un musée des colonies. Puis un musée de la France d’outre-mer.

                                                          Les deux ailes de son grand hall Art déco hébergent toujours des fresques monumentales où se déhanchent, lascives, des négresses nues. Telle était, à l’apogée de l’empire, la vision de l’homme blanc.

                                                          Cette sédimentation de l’histoire est une constante du roman national. De la colonisation, certains ne veulent retenir que le côté présentable : Charles de Foucauld, Lyautey, les tirailleurs sénégalais... Les autres ne voient que sa face hideuse : le travail forcé, la torture en Algérie...

                                                          L’invocation de Guy Môquet brouille pareillement la mémoire nationale. Elle exalte un acte de résistance héroïque sans le resituer dans son contexte. Contrairement à Guy Môquet, la France profonde a collaboré ou elle a fait le dos rond.

                                                          De Gaulle le savait, mais il ne voulait pas le savoir. A peine revenu en métropole, en juin 1944, il s’adressait ainsi à des Normands maréchalistes la veille encore : « Ce que le pays attend de vous, c’est que vous continuiez le combat comme vous ne l’avez jamais cessé depuis juin 1940. » De Charles de Gaulle à Nicolas Sarkozy, c’est la même vision de l’histoire nationale qui se perpétue. Brouillonne, intéressée et souvent apocryphe.

                                                          Les historiens s’insurgent. Ils ont bien raison. Mais ils n’y peuvent rien. Sinon fourbir leurs arguments pour la prochaine bataille de la guerre des mémoires. Bertrand Le Gendre" Article paru dans l’édition du 25.10.07.


                                                          • Marsupilami Marsupilami 25 octobre 2007 09:28

                                                            @ Zen

                                                            Merci d’avoir proposé det excellent article du Monde. Des fois je me demande si Guaino a toute sa raison... En tout cas ce qui est sûr, c’est que Sarko carbure à l’affectif pur. C’est la puissance émotionnelle de la lettre de Môquet qui l’a fait flasher plus qu’une quelconque raison idéologique. Il y a à l’Elysée un pur affectif qui ne supporte pas la solitude et que sa femme - qui était sa colonne vertébrale, son point d’équilibre - vient de plaquer. Ça craint...


                                                          • Emile Red Emile Red 25 octobre 2007 10:25

                                                            A ce régime là, on va finir par restituer Mona Lisa à l’Italie, réclamer les îles anglo-saxonnes et demander des excuses aux Anglais pour le grand dérangement.

                                                            Déjà qu’il tente de recréer la grandeur protectrice sur le Maroc et la Méditerranée, Pinocchio prépare-t-il une génuflexion nationale devant les victimes Rwandaises ?

                                                            Merci pour cet article Zen ...



                                                          • COLRE COLRE 25 octobre 2007 11:48

                                                            @Marsu, 100% d’accord avec ce commentaire-là, MALHEUREUSEMENT !


                                                          • debase 28 octobre 2007 15:51

                                                            « Contrairement à Guy Môquet, la France profonde a collaboré ou elle a fait le dos rond »

                                                            C’est ignoble en plus d’être faux !

                                                            Toujours le même mépris des ’élites’ pour la ’France profonde’


                                                          • nephilim 25 octobre 2007 08:35

                                                            et oui 75% ont voté positif a cet article dans ces 75% les 3/4 ne connaisse rien a cette epoque confonde staline et communisme militant francais, finalement ds cette haine du rouge l’on retrouve la meme que celle des collabos. Extreme droite en force en belgique,en suisse en pologne, l’Europe vire a l’extreme. Les loups sont de retour suffit de lire ce file deplorable.


                                                            • Anto 25 octobre 2007 09:53

                                                              non. A priori, le but de l’article est de demontrer qu’il y a sans doute une erreur de casting concernant Guy moquet, et qu’en tout cas, son piedestal de martyr de la resistance a des fondations etablies sur le modele du gruyere. Maintenant resistant convaincu ou mome endoctrine, dieu seul le sait.

                                                              Sur un sujet godwinesque par essence, on ne pourra empecher des gens (dont vous) de deraper. La cible de cet article n’est pas le PCF et son role dans l’histoire de la resistance, mais la methode de Sarkosy qui consiste a utiliser le pathos plutot que de s’interesser au fond. C’est dans cette direction qu’il faut mener l’extrapolation. La memoire de Moquet en est la victime, c’est le danger de l’utilisation des symbole. Avec un cynisme modere, on pourrait dire qu’il s’agit d’un dommage collateral...la faute a qui ?


                                                            • Marsupilami Marsupilami 25 octobre 2007 09:32

                                                              @ Dom22

                                                              Elle est bien bonne, celle-là. Tu as gagné un Spoutnik d’or avec un ruban rouge.


                                                            • Vilain petit canard Vilain petit canard 25 octobre 2007 09:48

                                                              Bravo Marsu pour cet article que je découvre avant de partir en tournée. Quand tu dis « quel que soit le bourrage de crâne, il faut y résister », je te suis. Plaquer du symbole sur un pauvre gamin déboussolé, c’est même un peu indécent.

                                                              Je parie que bientôt, Sarko l’imputrescible va nous faire lire la lettre de Karl Marx à Jenny pour la demander en mariage, puis la lettre de Trotsky à son chien avant de la faire piquer, histoire de liquider le dernier bastion de l’esprit de mai 68... et de tout récupérer !


                                                              • Marsupilami Marsupilami 25 octobre 2007 10:07

                                                                @ Vilain Petit Canard

                                                                Sans oublier les torrides lettres d’amour que s’échangeaient Trotski et Frida Khalo le temps de leur brève liaison au Mexique...


                                                              • Emile Red Emile Red 25 octobre 2007 10:28

                                                                C’est pas Drucker, le général de corps d’armée de la France 2 qui a fait piquer sa chienne ?


                                                              • Max 25 octobre 2007 10:10

                                                                Extrait d’un Edito de Marianne : certains « voulaient faire oublier le pacte germano-soviétique et ces mois de refus de lutte contre l’occupant de la part de nombre d’apparatchiks [du PC] pour ne plus laisser le souvenir que du parti de la résistance. C’est une autre raison du malaise des enseignants ; on leur demande de célébrer la mémoire d’un jeune communiste qui fut un martyr davantage qu’un héros. Le père de Guy Môquet, Prosper, était un député qui fut interné à l’époque par le gouvernement français pour intelligence avec l’ennemi parce qu’il appartenait à la direction du parti qui soutenait le pacte germano-soviétique. »

                                                                Pour rappel, le pacte Von Ribbentrop-Molotov, également appelé pacte germano-soviétique, qui fut signé le 23 août 1939 entre les ministres des Affaires étrangères du Troisième Reich (Joachim von Ribbentrop) et de l’Union soviétique (Viatcheslav Molotov).

                                                                Dans « Deux ans d’alliance germano-soviétique », Angelo Tasca, le fondateur du Parti communiste italien, membre du Komintern écrit : « L’idée d’un accord germano-russe n’était pas d’origine allemande, mais russe. Elle a été lancée par Staline dans un discours du XVIIIe Congrès du PCUS [note : en mars 1939]. »

                                                                En plus de la clause de non-agression, le pacte comportait plusieurs protocoles restés longtemps secrets. Notamment, un partage de la Pologne était déjà prévu, anticipant l’invasion allemande du 1er septembre 1939 et celle, consécutive, de l’Armée rouge le 17 septembre 1939. Les deux armées occupèrent alors chacune une moitié du pays, un protocole stipulant que les deux parties avaient l’obligation de prendre des mesures pour prévenir et empêcher toute action de la Résistance polonaise, allant même jusqu’à prévoir des consultations mutuelles à propos de toutes les actions répressives qui sembleraient utiles : « aucune des deux parties ne tolèrera sur son territoire d’agitation polonaise quelconque qui menacerait le territoire de l’autre partie. Chacune écrasera sur son propre territoire tout embryon d’une telle agitation, et les deux s’informeront mutuellement de tous les moyens adéquats pouvant être utilisés à cette fin ».

                                                                Ces moyens font l’objet d’échanges constants entre la Gestapo et le NKVD, durant tout l’hiver 1939 - 1940, moment à partir duquel chacun des deux occupants s’appliquera à se débarrasser des élites polonaises. Les Allemands mettent en avant des critères raciaux et les Soviétiques des critères de classes.

                                                                D’autres clauses secrètes attribuaient à l’Union soviétique le contrôle des pays baltes et de la Bessarabie (actuelle République de Moldavie), en échange de quoi Staline livrait à Hitler de nombreux réfugiés antifascistes allemands et autrichiens réfugiés en Union soviétique (ce fut notamment le cas de Margaret Buber-Neumann et du fondateur du Parti communiste autrichien, Franz Koritschoner).

                                                                Notons que la direction et les dirigeants du PC français étaient très respectueux de la ligne politique et des consignes émanant de l’Internationale communiste (IC ou Komintern).

                                                                La Troisième Internationale était dirigée par le Parti communiste de l’Union soviétique, bien que ce dernier entretînt toujours la fiction qu’il n’en était qu’une section parmi d’autres. Elle était théoriquement sans rapports avec l’État soviétique, bien qu’elle fut de plus en plus mise par Staline au service des intérêts de ce dernier. Si les directives étaient élaborées à Moscou, la plaque tournante du Komintern était Berlin jusqu’à l’avènement de Hitler en 1933, puis Paris.


                                                                • alberto alberto 25 octobre 2007 11:20

                                                                  Pour les amateurs, et il semble y en avoir quelques uns sur ce fil (au passage, merci à gazi-borat, J.C. Moreau, Zen ,Cambronne...pour leurs infos : y a toujours qqchose à glaner) il est surprenant de se souvenir que la collaboration de l’Empire bolchevique avec l’Allemagne, qui était alors loin d’être hitlérienne, avait débuté dès 1921 après la signature du traité de Rapallo (négociations ayant débutées presque que par hasard entre déçus des traités de Versailles, Meudon, Sèvres, etc , finalement signé en avril 1921) traité lourd de conséquences concernant la mise à dispo par la russie de vastes territoires pour l’entainement de leur armée en phase de reconstruction, cette « collabaration » ayant continuée jusqu’à arrivée d’Hitler...

                                                                  Les deux puissances se connaissaient donc déjà très bien en 1941 : le « pacte germano-soviétique » était-il une actualisation du traité de Rapallo ?

                                                                  Bien à vous.


                                                                • CAMBRONNE CAMBRONNE 25 octobre 2007 11:45

                                                                  ALBERTO

                                                                  Merci pour votre allusion sympathique . Votre rappel est digne d’intérêt .

                                                                  Je disais moi que Russes et allemands dans ces années là étaient copains comme cochons . Le Maréchal Toukatchevsky qu’on a cru éxécuté à tort par Staline , complotait réélement avec l’etat major allemand . Grosse ironie de l’histoire , Staline l’a fait éxécuter comme le gros des généraux soviètiques , a priori, alors que le complot était réél . Génial ce staline . Plus j’en apprends sur lui plus je l’admire . Cent fois plus intelligent que Hitler .

                                                                  Il a tenu beaucoup plus longtemps :Trente ans au lieu de quinze .

                                                                  Salut et fraternité .


                                                                • CAMBRONNE CAMBRONNE 25 octobre 2007 11:48

                                                                  PARDON

                                                                  Au lieu de quinze il faut lire 12 ans .Même pas deux septennats pour Hitler et quelle production !


                                                                • CAMBRONNE CAMBRONNE 25 octobre 2007 11:56

                                                                  MONSIEUR PIFFARD

                                                                  D’accord avec vous sur l’intérêt de tels articles qui font revisiter l’histoire et sans révisionnisme mettent les pendules à l’heure .

                                                                  Il y en a eu plusieurs sur ce sujet et ils ont donné lieu à des échanges qui pour une fois , a l’exception de quelques excités notoires , ont permis d’approfondir la question .

                                                                  Vous le faites souvent avec beaucoup d’efficacité sur d’autres sujets et je tenais à vous rendre cette justice .

                                                                  Salut et fraternité .


                                                                • Marsupilami Marsupilami 25 octobre 2007 12:04

                                                                  @ Alberto

                                                                  Le traité de Rapallo a été signé le 16 avril 1922 :

                                                                  "Le traité de Rapallo, fut signé le 16 avril 1922 par l’Allemagne et l’URSS en marge de la Conférence de Gênes.

                                                                  Ce traité permet aux deux signataires de rompre l’isolement dont ils sont victimes après la Première Guerre mondiale et la révolution bolchévique.

                                                                  Par ce traité, l’Allemagne et l’URSS renoncent aux réparations de guerre qu’elles se doivent l’une à l’autre et rétablissent des relations diplomatiques et commerciales (clause de la nation la plus favorisée). Elle met aussi en place une collaboration militaire (avec des camps d’entraînement allemands secrets en URSS) qui durera jusqu’en 1933".

                                                                  Hitler a accédé à la chancellerie du Reich le 30 janvier 1933 et très vite cette collaboration a cessé.


                                                                • CAMBRONNE CAMBRONNE 25 octobre 2007 12:35

                                                                  MARSU

                                                                  Encore de l’approximation ! Cette collaboration n’a pas cessé , bien au contraire , elle a pris de l’ampleur même si cela parait bizarre et gène tes certitudes ..

                                                                  Salut .


                                                                • Marsupilami Marsupilami 25 octobre 2007 12:38

                                                                  @ Cambronne

                                                                  Tu peux me donner tes sources ?


                                                                • Marsupilami Marsupilami 25 octobre 2007 12:52

                                                                  @ Cambronne

                                                                  J’ai trouvé ça comme référence sur ce sujet.

                                                                  Source : Historia Spécial, n° 44, Novembre-Décembre 1996, Hitler-Staline : les liaisons dangereuses, de Yves Santamaria.

                                                                  "L’arrivée au pouvoir des nazis et la continuation de l’ambivalence.

                                                                  A la fin 1933, les installations militaires allemandes en URSS furent fermées et Moscou fit entendre à Paris qu’une place était à prendre. Face au réarmement des allemands, Staline prit des assurances à l’Ouest, rejoignant la SDN, et se posant comme le champion des démocraties éprises de paix en imposant sa version de l’antifascisme. Au même moment, ses agents (Radek, Kandelaki et Bessonov) tentaient sans succès de sonder l’entourage hitlérien, approchant en particulier, de 1935 à 1937, le ministre de l’Economie Hjalmar Schacht ainsi que le commissaire au Plan, Herman Goering.

                                                                  Un épisode curieux eut lieu après l’incendie du Reichstag, en février 1933. Le Kominternien, Georgi Dimitrov est arrêté par la Gestapo avec deux de ses complices, et est accusé d’avoir été à l’origine de l’incendie du Reichstag. Jugé lors du procès de Leipzig, il fut bizarrement acquitté, ce qui rendit Dimitrov mondialement célèbre... L’année suivant il fut nommé par Staline, secrétaire général du Komintern ... Il est quasiment sûr qu’il y eut des négociations secrètes entre les allemands et les soviétiques pour la libération de Dimitrov. Wikipedia parle d’un échange entre les 3 communistes bulgares (Dimitrov, Tanev et Popov) contre des aviateurs allemands s’entraînant en URSS. Je trouve l’attitude des nazis curieuse dans cette affaire. Le procès Dimitrov fut un véritable camouflet pour le régime nazi qui aurait pu faire condamner les kominterniens en truquant les preuves. Cette affaire soulignait déjà les bonnes dispositions d’Hitler envers Staline.)

                                                                  Si Staline sacrifia le maréchal Toukatchevsky en 1937, pour sa supposé germanophilie, le Petit père des peuples multiplia par la suite les gages de bonne volonté envers le régime hitlérien. Fin 1937, il fit livrer une poignée de communistes allemands à la Gestapo. En 1938, après avoir liquidé le PC Polonais, autre gage face à des nazis qui détestaient la Pologne, Staline traita avec les franco-britanniques et les allemands en même temps. Le 23 août 1939, à la stupeur générale, le pacte germano-soviétique était signé, la Pologne en fera les frais !

                                                                  Si Hitler voyait dans ce pacte une possibilité de limiter le conflit européen, Staline y voit surtout un moyen de propager la révolution mondiale comptant sur l’affaiblissement des démocraties occidentales dans un conflit avec le Reich".

                                                                  C’est de cela dont tu parles ?


                                                                • alberto alberto 25 octobre 2007 13:30

                                                                  Marsu, la collaboration a cessé à l’arrivée d’Hitler ? Pas si sûr : certains historiens prétendent que, jusqu’à Barbarosa, les liens n’ont jamais été rompus , notamment sur le plan d’accords commerciaux et que des essais militaires allemands en territoire russe se sont encore poursuivis jusqu’en 1936/37.

                                                                  Bien à toi.


                                                                • Marsupilami Marsupilami 25 octobre 2007 13:40

                                                                  @ Alberto

                                                                  J’ai fait une erreur en tapant trop vite mon message : j’aurais du écrire « collaboration militaire » (je pensais aux camps d’entraînement nazis en URSS). Mea culpa. Je l’ai réparée en partie avec mon post ci-dessus. Il y a encore pas mal de mystères à éclaircir concernant cette trouble période.


                                                                • alberto alberto 25 octobre 2007 14:33

                                                                  Oui, Marsu, c’est pas très clair ! En tout cas tu as raison : il faut des références ! Moi, de mémoire, je faisais référence à Bainville, mais sachant que bien sûr, ça ne suffit pas, l’auteur étant trop partisan ! Voilà un coin d’Histoire à creuser.

                                                                  Bien à toi.

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