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Accueil du site > Tribune Libre > Le clivage droite-gauche a-t-il encore un sens ?

Le clivage droite-gauche a-t-il encore un sens ?

La campagne présidentielle vise à opposer des projets politiques différents, il est donc de bon ton de zoomer dans cette période sur le fameux clivage droite-gauche. Mais cette différenciation a-t-elle encore un sens dans un monde globalisé où les acteurs politiques ont sans doute de moins en moins de marges de manœuvre ?

Le récent débat sur l’augmentation du pouvoir d’achat pourrait pourtant donner du corps à cette différenciation politique.

A droite, en théorie, on parie sur la notion de mérite individuel. En gros, et en caricaturant, le projet économique de la droite vise à réduire le poids de l’Etat (en réduisant le nombre de fonctionnaires et/ou en privatisant les activités qui sortent du rôle naturel de l’Etat). Puisqu’il y a moins de besoins à financer, il peut y avoir des réductions d’impôts. Les 50% de gens qui paient l’impôt sont contents, motivés de voir que leur travail paie, et donc ils ont tendance à s’impliquer plus dans leur travail et à investir plus dans leur activité, ce qui par rebond crée plus de richesses et de travail. Par ailleurs ils consomment, et épargnent plus, ce qui génère d’autres emplois et sécurise leur situation financière.
Effet de bord, les riches sont plus riches, les exclus restent souvent exclus... Pas très moral, mais très efficace : si tu bosses tu gagnes, et plus tu bosses, plus tu gagnes.

A l’inverse, à gauche et en théorie, on croit encore en l’Etat. En gros, et toujours en caricaturant, on cherche à gommer les déséquilibres en augmentant la solidarité envers les gens fragiles, et à donner du pouvoir d’achat aux fonctionnaires qui dépendent directement de l’Etat (quitte à le faire au détriment de la dette). Selon cette thèse, ce pouvoir d’achat supplémentaire sera largement consommé (les petits revenus n’épargnant par la force des choses que très peu). Cet afflux de consommation crée de l’activité, qui par rebond crée des emplois, et par rebond permet de faire rentrer plus d’impôts (dont via la TVA) pour financer cette solidarité sans trop plomber la dette.
Effet de bord, on démotive les seuls 50% qui paient les impôts et qui ont l’impression de travailler pour les autres (cf. notre chanteur belgo-franco-suisse qui va générer de l’activité ailleurs).

Il existerait donc bien une politique de droite et une politique de gauche ?

Pourtant, cet exemple sommaire de divergences profondes ne s’applique sans doute pas à la France :
- car la droite française n’applique que très peu ces thèses libérales qui ont toujours été remises en cause par les politiques interventionnistes, voire paternalistes, de de Gaulle via les grands programmes industriels, à Sarkozy sur le dossier Alstom.
- Quant à la gauche française, par son expérience du pouvoir, elle n’ose plus vraiment appliquer son modèle qui a été dévastateur pour les finances publiques de 1981 à 1984, et qui s’est soldé par une fuite massive de capitaux, le départ de Mauroy et un virage remarqué au centre gauche.
Bref, naturellement, la droite et la gauche qui assument les charges gouvernementales depuis vingt ans sont forcées de mener des politiques proches.

D’autre part, la globalisation des échanges et l’intégration européenne interdisent aujourd’hui plus qu’hier encore de mener une politique nationale décorrélée de la politique de nos voisins, tant les économies sont interdépendantes, les citoyens, mobiles, et les capitaux, mouvants.
La réticence face au traité constitutionnel européen est sans doute liée à cette inquiétude d’une perte d’autonomie des Etats qui devront effectivement et inéluctablement harmoniser leurs politiques économiques, fiscales et sociales à l’avenir.
Ce constat, couplé au fait que le modèle européen est plutôt porté par des valeurs économiques d’inspirations libérales, embarrasse plus particulièrement la gauche qui renie ce modèle, tout en étant, par idéologie, favorable à une plus grande intégration européenne.
Là encore, cette concurrence internationale impose des politiques économiques pragmatiques, quelle que soit la ligne politique.

On peut aussi se souvenir du constat amer et impuissant des politiques (dont Jospin) à raisonner les multinationales qui délocalisent leur activité.
Que penser également du positionnement de la Banque centrale européenne, qui régulièrement fait part de son souci d’autonomie... mettant un terme aux dernières illusions des politiques de peser sur l’économie.

Bref, tout cela me pousse à penser qu’inexorablement, les grands courants politiques, de droite comme de gauche, appelés à gouverner à l’avenir, vont être obligés de mener le même genre de politique qui se trouve être la même que nos voisins.
Le plus difficile sera sans doute de faire avaler la couleuvre à gauche, où la doctrine officielle est de plus en plus en décalage avec les possibilités d’action effectives.

Pourtant, si on assumait pragmatiquement ce verdict, on pourrait très probablement arriver à de nombreux consensus (comme l’Allemagne a su le faire) :
- sur la politique extérieure
- sur l’éducation
- sur la laïcité
- sur le niveau d’endettement du pays
- sur l’équilibre des budgets
- sur la sécurité
- sur l’immigration
- sur l’écologie
- sur la plupart des débats de société
- sur les retraites
- voire sur les contrats de travail et sur la fiscalité...

Bayrou tente de s’imposer sur ce créneau inédit et assumé : ni droite ni gauche. En solitaire, il est sans doute voué à l’échec.
La démarche d’Hulot est également intéressante, le sujet écologique doit pouvoir transcender les lignes partisanes.

Hélas, nos politiques ne semblent pas prêts à assumer officiellement ce consensus inévitable, alors qu’une majorité de citoyens l’est, sans doute.
Pourtant, donner une telle visibilité sur les chantiers à venir et sur la garantie d’un cadre réglementaire maîtrisé favoriserait largement l’attractivité de notre pays et la mise en œuvre des inévitables réformes.


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22 réactions à cet article    


  • Petit 26 janvier 2007 11:21

    Réponse oui. Mais il existe d’autres clivages, comme centre/extrème, beauf/beauf...

    Et les consensus en France ça n’existe pas pays de contestataires. Et pour chcun de tes exemples je te trouve des opposants nombreux et organisés, pas forcement représentés par ailleurs.

    Enfin tu affirmes qu’il n’y a plus de clivage, celà veut aussi dire, qu’il ne faut plus de partis ni de politiques, etc etc...


    • LE CHAT LE CHAT 26 janvier 2007 11:23

      comme j’avais dit à vilain petit canard l’autre jour , on va devoir acheter une boussole , surtout que le nabot est devenu l’ami des travailleurs smiley smiley et la nunuche chantre de l’écologie smiley , « in cat y retrouvero pas ses jeunes » !

      malheuseusement Nicolas Hulot n’a pas voulu se mêler à ce panier de crabes , et honnêtement , je sais plus pour qui voter tellement les autres m’indiffèrent smiley


      • non666 (---.---.155.99) 26 janvier 2007 13:41

        J’aime votre commentaire « en gros ».

        Car d’abord dire LA droite est deja un parti pris. Dans l’analyse politique de Duverger , il n’y a pas UNE droite, mais 3. Limiter la droite au seul courant liberal est deja se montrer en phase avec les thèses de l’UMP. (« En gros, et en caricaturant, le projet économique de la droite vise à réduire le poids de l’Etat »)

        La droite nationale, qu’elle soit bonapartiste, gaulliste ou colbertiste ne rechigne pas devant l’interet national aux ateliers nationaux, aux arsenaux d’etat ou a la creation de grand monopole sous controle etatique.

        La droite chretienne democrate est redistributive sans jamais viser une societe socialiste ou tout viendrait de l’Etat.

        La gauche marxiste vise clairement un etat socialiste, cela devrait etre en soi un programe clair...

        La gauche sociale-democrate, la deuxieme gauche comme le disait Rocard est...inexistante en France, morte née. Rocard s’est fait egorger en la defendant. Delors a preferé jeté l’eponge, faute de majorité presidentielle pour le soutenir !

        Le rejet du clivage droite-gauche, comme le rejet des « ideologies » n’est qu’un habillage pour dissimuler que les opportunistes sont pres a embrasser n’importe quelle idée, n’importe quel discours, n’importe quelle posture pour etre reelu. Nous n’avons plus que deux siamois aux postures mediatiques qui essaient de rassembler leurs camps respectifs en montrant la menace caricaturée du camps d’en face.

        Ce n’est pas parce que ces deux la ont renoncé a incarner quoique ce soit, a ne plus avoir d’ideologie (faute d’avoir seulement des idées) que les electeurs ont eux aussi capitulé...

        Le message du 21 avril ce n’est pas seulement Lepen qui monte a droite, c’est aussi une extreme gauche qui remonte, dispersée a gauche. Le message du referendum est que ce n’est pas parce que la classe politique est deja en train de penser l’après-France que le peuple, lui, y a renoncé.

        Mais bon, le peuple n’etant ecouté que le jour des elections et les promesses n’etant jamais tenu, je me prepar deja au coeur des pleureuses.

        Ouin, ouin, c’est trop inzustes, les français ne nous aiment pas...


        • Gwendal (---.---.73.200) 26 janvier 2007 23:30

          Bravo.

          Il y a plus d’idées et de logique dans ce commentaire, que dans l’article commenté, qui n’est lui qu’une accumulation de platitudes réductrices et orientées.


        • T.B. T.B. 26 janvier 2007 13:56

          Le titre de l’article est intéressant. Je m’attendais à : clivage droite-gauche, meilleur moyen pour diviser le peuple électeur (qui du coup se croit en démocratie) et meilleur moyen pour les multinationales de tout contrôler en plaçant ses hommes à la tête des grands partis et des conseils d‘administration des lobbies pétroliers, gaziers et nucléaires. Pas du tout.

          Quant à Bayrou, Hulot se sont des imposteurs qui s’enrichissent personnellement, avec l’appui des lobbies, en enfonçant des portes ouvertes. L’un en dénonçant la collusion lobbies/médias, l’autre en annonçant que la planète est légèrement polluée. Beaucoup de français n’avaient pas besoin d’eux pour s’en apercevoir (collusion et pollution), les autres se réveillent ...

          Par contre, la liste des sujets sociétaux majeurs donnée par l’auteur peut parfaitement faire l’objet de référendums d’initiatives citoyennes (RIC). Là serait la véritable mise en œuvre des vraies réformes sur des bases saines car débarrassées du stérile et rétrograde clivage droite-gauche. Clivage gratifiant, à tous les niveaux, pour les chefs de partis et leurs acolytes, et appauvrissant sans cesse, à tous les niveaux, la masse des citoyens. D’un côté des appareils politiques droite gauche au sommet desquels l’argent coule à flot, de l’autre une dette de 2000 milliards d’euros dont la facture est envoyée au bon peuple sommé de payer..


          • Céline Ertalif (---.---.9.238) 26 janvier 2007 14:05

            Un bon sujet un peu gâché. Le point important, c’est que le clivage droite/gauche est décalé sur un grand nombre de sujets politiques primordiaux : Europe, décentralisation, écologie...


            • José (---.---.53.193) 26 janvier 2007 14:11

              Portugais n’habitant pas en France je me demande pourquoi vous autres divisez le monde en une gauche et une droite. Est-il possible que le monde soit encore divisible à peine en deux, entre une gauche et une droite ou celà se passe seulement en France ????


              • Gwendal (---.---.73.200) 27 janvier 2007 00:18

                C’est ça le bipartisme. Pour faire simple, dans une société idéale, la démocratie c’est le moyen d’établir un consensus politique pour gérer au mieux le couple antagonique liberté/égalité, ou si tu préfères, individuel/collectif.


              • Cypri1 (---.---.101.8) 26 janvier 2007 14:32

                Quand je parle de clivage droite / gauche je me limite aux seules forces politiques qui sont amenées à gouverner (et qui gouvernent effectivement depuis 1945) compte tenu de système electorale français..

                Les référendums d’initiatives citoyennes s’ils devaient effectivement être mis en place apporteraient un réel souffle à notre démocratie (si les débats ne sont tronqués) en permettant :
                - De poser clairement les questions sur des enjeux qui dépassent sans doute les clivages traditionnels droite / gauche (je suis persuadé que sur l’écologie par exemple des consensus forts et ambitieux peuvent facilement se dégager)
                - De réduire le pouvoir des lobbys
                - De laisser participer les minorités non représentées dans notre démocratie majoritaire.
                - De dégager des consensus qui s’imposent à tous et permettent des réformes malgré les minorités actives

                Par contre j’ai du mal à voir ces référendums mis en œuvre, problématiques de logistique et de coûts de mise en oeuvre, qui présente les thèmes sur lesquels réagir, qui formule les différentes réponses sur lesquels les citoyens sont amenés à s’exprimer, quid de la compréhension des enjeux par les électeurs, quid de la volonté réelle des citoyens à faire des choix difficiles..


                • Petit 26 janvier 2007 14:43

                  connecte toi sinon on sait pas si tu es vraiment l’auteur.


                • c florian (---.---.162.37) 26 janvier 2007 15:46

                  le clivage droite gauche n’a effectivement plus beaucoup de sens et beaucoup de français en ont assez des débats stériles qui visent seulement à dénigrer le camp adverse. je voudrais voir de grandes idées s’opposées et pas des camps. certains sont prés à rejeter leurs principes juste pour être avec le vainqueur et assurer leur avenir.

                  on doit réduire notre dette, protéger notre planéte, relancer notre économie, assurer nos retraites, aider les plus faibles, améliorer notre éducation... on ne me fera pas croire qu’un candidat a la réponse à tout ! chaque parti peut avoir des idées interessantes pour répondre à ces problématiques. je ne veux pas élire un président qui mettra en place un programme choisi par 20% des électeurs. j’aimerai que les français, par l’intermédiaire de représentants que ne sont pas les députés, décident des politiques à mettre en oeuvre dans chaque domaine. j’aimerai que nous votions pour des idées directrices et pas pour un chef.


                  • Cypri1 Cypri1 26 janvier 2007 16:03

                    Quand je parle de clivage droite / gauche je me limite aux seules forces politiques qui sont amenées à gouverner (et qui gouvernent effectivement depuis 1945) compte tenu de système electorale français.. Les référendums d’initiatives citoyennes s’ils devaient effectivement être mis en place apporteraient un réel souffle à notre démocratie (si les débats ne sont tronqués) en permettant : De poser clairement les questions sur des enjeux qui dépassent sans doute les clivages traditionnels droite / gauche (je suis persuadé que sur l’écologie par exemple des consensus forts et ambitieux peuvent facilement se dégager) De réduire le pouvoir des lobbys De laisser participer les minorités non représentées dans notre démocratie majoritaire. De dégager des consensus qui s’imposent à tous et permettent des réformes malgré les minorités actives

                    Par contre j’ai du mal à voir ces référendums mis en œuvre, problématiques de logistique et de coûts de mise en oeuvre, qui présente les thèmes sur lesquels réagir, qui formule les différentes réponses sur lesquels les citoyens sont amenés à s’exprimer, quid de la compréhension des enjeux par les électeurs, quid de la volonté réelle des citoyens à faire des choix difficiles..


                    • Petit 26 janvier 2007 16:36

                      [i]Quand je parle de clivage droite / gauche je me limite aux seules forces politiques qui sont amenées à gouverner (et qui gouvernent effectivement depuis 1945) compte tenu de système electorale français..[/i]

                      Bon le système de la Vème c’est depuis 1958. Mais bon pas grave, y a eu des gouverments d’union nation sous la IV mais c’est pas grave.

                      [i]Les référendums d’initiatives citoyennes s’ils devaient effectivement être mis en place apporteraient un réel souffle à notre démocratie (si les débats ne sont tronqués) en permettant :
                      - De poser clairement les questions sur des enjeux qui dépassent sans doute les clivages traditionnels droite / gauche (je suis persuadé que sur l’écologie par exemple des consensus forts et ambitieux peuvent facilement se dégager)[/i]

                      Tu te fais des ilusions sur la question écolo. Mais assez gravement, si les français étaient écolos, ils trieraient leur sdéchets n’utiliserait que rarement leur voiture, n’aurait pas de maison individuelle en ville, n’achetrait pas d’eau minérale etc etc......

                      [i]- De réduire le pouvoir des lobbys
                      - De laisser participer les minorités non représentées dans notre démocratie majoritaire.[/i]

                      Complétement contradictoire. On peut pas demander de réduire le pouvoir des lobbies (lesquels d’ailleurs ?), et de l’autre demander que les des minorités puissent nuire/agir en permanence.

                      [i]- De dégager des consensus qui s’imposent à tous et permettent des réformes malgré les minorités actives[/i]

                      le consensu c’est un concept, qui s’il pouvait être appliqué en France le serait.


                    • decurion (---.---.240.52) 26 janvier 2007 16:55

                      L’essence d’une nation émane de l’ensemble de ses citoyens, et non de ses représentants politiques.

                      Le libéralisme procure des avantages à certains de ses partisans.Il est censé offrir des perspectives à tous en contrepartie d’un effort répété et constant.Qui veut peut ! il est donc inutile d’aller chercher ailleurs une autre voie.

                      A l’opposé, certains pensent que le libéralisme dispense ses largesses à une minorité, et ses inconvénients à l’ensemble.

                      Il y a un réel clivage, entre deux camps, sans consensus possible, car chacun se sent floué.

                      Quand les libéraux se sentent vampirisés par l’état, les « antis » se sentent eux trahis par les privatisations à outrance.

                      Ce qui est vrai, c’est que les « politiques » ne sont adversaires que jusqu’à un certain pôint et complices au dela. Admettre, qu’au niveau de nos dirigeants, le clivage gauche-droite est un leurre sans conséquence sur la politique qui sera suivi dans le futur implique à accepter un fait inéluctable.Quel que soit le résultat des futures élections, le peuple dit de « gauche » ne peut etre que perdant.Il peut tout au plus retarder les échéances, sans imposer un autre choix.S’il n’y a plus de gauche, il n’y a plus non plus de démocratie. S’il n’y a plus de démocratie, il n’y a plus de politique. Il ne reste rien, sauf comédie et simulacre.

                      Tout ça, n’est guère réjouissant !


                      • Michel (---.---.90.134) 27 janvier 2007 00:04

                        « qui présente les thèmes sur lesquels réagir, »

                        la ou les personnes qui presentent leur intiative.

                        « qui formule les différentes réponses sur lesquels les citoyens sont amenés à s’exprimer »

                        dans un referendum, on s’exprime pas sur une réponse (!) mais sur une idée (en pratique, un acte/texte législatif). donc des formulations comme « Appouvez vous le texte de loi numero XYZ... » sont assez passe-partout.

                        « quid de la compréhension des enjeux par les électeurs, »

                        vous devriez lire les débats de l’assemblée nationale, vous vous rendriez compte que les députés sont des citoyens comme les autres, avec leurs forces et leurs faiblesses, qu’ils n’ont pas de super-pouvoir pour comprendre (ou ne pas comprendre) les « enjeux » politiques.

                        « quid de la volonté réelle des citoyens à faire des choix difficiles.. »

                        vote qui veut.

                        La democratie directe basée sur les referendums obligatoire, facultatifs et l’initaitve populaire exsite en Suisse depuis des décennies et ce pays n’a pas sombré dans le chaos et possède une stabilité politique autrement plus marquée que celle qui exsite en France. C’est peut-etre que la democratie directe y a fait ses preuves et qu’elle devrait inspirer d’autres pays, non ?


                        • Gwendal (---.---.73.200) 27 janvier 2007 00:28

                          Pour faire court, dans une société idéale, la démocratie c’est le moyen d’établir un consensus politique pour gérer au mieux le couple antagonique liberté/égalité, ou si tu préfères, individuel/collectif.

                          Certains prospèrent plus que d’autres, c’est une loi de la nature. L’argent va à l’argent, de sorte que sans frein, les inégalités progresseraient de façon exponentielle.

                          Quand les inégalités deviennent trop grandes, hop, un p’tit coup d’oxygène aux plus démunis, c’est la redistribution, et ça repart sans casse, c’est l’alternance. Un coup à droite, un coup à gauche, c’est ça tenir un cap.

                          Les élites, qui croient comprendre le monde parce qu’elles font l’événement dans les médias, sont convaincues par ignorance autant qu’atavisme que dire c’est faire. Devant la montée délirante des inégalités elles clament partout qu’il faut encore plus d’individualisme. Tuer le mal par le mal, c’est leur credo.

                          En médecine, on appellerait un tel traitement de « l’homéopathie à dose massive ». Encore un oxymore. Normal dans un pays gouverné par une classe sociale qui veut le beurre, l’argent du beurre et plus si affinité.

                          De sorte que, au lieu de servir harmonieusement notre devise nationale selon le principe keynésien – qui préconise l’interventionnisme seulement pour corriger des dérives dangereuses – en pleine mondialisation libérale la France fait du colbertisme « au noir » !

                          Est-il besoin de préciser ici que colbertisme et libéralisme sont antagoniques ? Alors qu’il conviendrait de mettre fin d’urgence à cette redistribution « à l’envers » (65 milliards redistribués aux entreprises), Sarkozy envisage de l’augmenter de 50%.

                          Oui, il y a encore un clivage gauche droite, ou plutôt, un clivage entre Sarkozy et le centre.

                          Sans parler du clivage avec la vraie gauche, mais ceci débord le cadre de cette discussion, si j’ai bien compris.


                          • JL (---.---.73.200) 31 janvier 2007 05:43

                            Les choses bougent vite. La question pour pertinente qu’elle soit a tout l’air d’être un arbre qui cache la forêt.

                            Disons pour faire court, très court, que le PS est un parti démocratique, il l’a montré, et que la droite aime à se ranger derrière un chef qui la rassure. Récemment on a assisté d’un coté, à un débat public et un vote des militants, de l’autre à un jeu de quilles qui a permis au candidat le plus retors, un athlète du rapport de force, de s’imposer .

                            Cette élection présidentielle n’est pas une élection comme les autres. Après l’échec du TCE d’un coté, le refus de la France de suivre l’aventurier Bush de l’autre, les « partis de l’étranger » ne sont pas restés inactifs, et dans cette élection il y a trois paramètres :

                            l’Atlantisme et le libéralisme d’une part, le peuple français d’autre part. Les premiers se moquent comme d’une guigne de nous. Les américains ont leur constitution, l’indépendance de la France est menacée à la fois par les ouistes du TCE libéral ET les ambitions du candidat de l’UMP.


                          • Briseur d’idoles (---.---.168.155) 27 janvier 2007 00:34

                            Ce clivage n’a plus de sens, même si sentimentalement je me sens naturellement à gauche !

                            Je ne reconnais absolument pas dans les politiques pour lesquels l’appartenance sert d’enseigne à leur boutique !


                            • Sam (---.---.203.131) 27 janvier 2007 20:10

                              Hélas, nos politiques ne semblent pas prêts à assumer officiellement ce consensus inévitable, alors qu’une majorité de citoyens l’est, sans doute.

                              Encore un article à la con pour suggérer avec des bottes de scaphandrier que l’ultra-libéralisme est inévitable, corrolaire : souhaitable.

                              Faut-il simplement rappeler à l’auteur que son « modèle » est en échec de manière patente : 7 millions de personnes en France sont pauvres, 11 millions vivent avec moins de 800€/mois.

                              Nul doute que la banque qui emploie l’auteur ne manquera pas de saluer cet investissement personnel de l’employé pour développer les bonnes idées que compte valoriser cette bonne entreprise de valorisation du capital.


                              • Cypri1 Cypri1 28 janvier 2007 11:47

                                Je ne comprends pas ton agressivité, je constate au contraire que la droite francaise n’a jamais appliquée le libéralisme (et encore moins l’ultra libéralisme). Les actions de De Gaulle, Pompidou, Giscard, Chirac sont loin de cet ultralibéralisme ! ! Quand à Sarkozy il n’a pas hésité à investir lourdement dans Alstom (société privée pour la relancer), on est très loin du laisser faire économique d’inspiration libéral. Parler des 7 millions de personnes pauvres en France en mettant cela sur le dos du libéralisme me paraît un peu léger voir profondément contestable.. (combien de pauvre en 81 et quel était l’état de la dette ?)

                                D’autre part je constate que la gauche au pouvoir a clairement pris ces distances avec son discours officiel et avec les thèses de ses alliés d’extrême gauche (81/84) et/ou avec les Vert. En ne mettant en œuvre depuis qu’une politique de centre gauche tout au plus..

                                Je voulais donc simplement constater que puisque on a mis en place l’UE avec droits mais sans frontières, on ne peut pas dissocier notre politique de celles appliquées dans les autres pays de l’Union. Si la tendance chez nos voisins est à la baisse des impots, à la diminution des déficites et donc à la réduction du train de vie de l’état, la France devra en faire de même que ses citoyens et politiques le veuillent ou non.. Les gouvernements ne peuvent plus gérer l’économie par la dette et pas la planche à billets. L’Europe et la banque centrale nous l’interdisent.. Je ne vois comment faire un autre constat.

                                Aujourd’hui il reste 2 options pour mener une autre politique économique :
                                - Imposer les idées sociales au niveau européen (du genre réer un RMI/SMIC européen, limiter le nombre d’heure de travail..) Hélas pour la gauche ce genre de mesure ne peut pas être voté à défaut de constitution car l’unanimité est nécessaire..
                                - Sortir de l’Europe (à nous les gloires de la Corée du Nord)


                              • JL2 (---.---.73.200) 31 janvier 2007 05:45

                                > Le clivage droite-gauche a-t-il encore un sens ? par JL (IP:xxx.x9.73.200) le 31 janvier 2007 à 05H43

                                Les choses bougent vite. La question pour pertinente qu’elle soit a tout l’air d’être un arbre qui cache la forêt. Disons pour faire court, très court, que le PS est un parti démocratique, il l’a montré, et que la droite aime à se ranger derrière un chef qui la rassure. Récemment on a assisté d’un coté, à un débat public et un vote des militants, de l’autre à un jeu de quilles qui a permis au candidat le plus retors, un athlète du rapport de force, de s’imposer .

                                Cette élection présidentielle n’est pas une élection comme les autres. Après l’échec du TCE d’un coté, le refus de la France de suivre l’aventurier Bush de l’autre, les « partis de l’étranger » ne sont pas restés inactifs, et dans cette élection il y a trois paramètres :

                                l’Atlantisme et le libéralisme d’une part, le peuple français d’autre part. Les premiers se moquent comme d’une guigne de nous. Les américains ont leur constitution, l’indépendance de la France est menacée à la fois par les ouistes du TCE libéral ET les ambitions du candidat de l’UMP.


                                • (---.---.141.217) 31 janvier 2007 05:53

                                  moi c’que j’aime c’est le peuple français d’autre part, celui qui doit se taper des wicked games

                                  complement torparkesque

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