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Accueil du site > Tribune Libre > Le concept de blasphème

Le concept de blasphème

Le concept de blasphème se définit normalement comme une offense verbale contre une religion ou l’un de ses dogmes. Si l’offense prend la forme d’un acte, par exemple brûler un Coran, on parle plutôt de sacrilège. Mais ces deux concepts se distinguent mal. Brûler le Coran est en même temps un reniement symbolique de l’enseignement de l’islam, et donc blasphématoire. Si toutes les religions doivent être ouvertes, sous peine de se figer, à une critique raisonnée, le blasphème n’est pas une simple critique. Il comporte une volonté d’outrage, il cherche à ridiculiser par la dérision. Il est rarement exempte de hargne et de mépris. La volonté de blasphémer peut s’expliquer par réaction de révolte contre l’incohérence entre la bonté prêtée à Dieu par la religion et l’expérience, souvent douloureuse, de la vie humaine. Il est une dénonciation violente contre l’arbitraire et l’injustice du malheur. Comme Stendhal disait : «  La seule excuse de Dieu, c’est qu’il n’existe pas !« . Peut-on donc justifier le blasphème comme une réaction très humaine et compréhensible ? Si les lois de la République protègent la liberté de croyance, cela n’implique pas que les religions doivent être respectées, inaccessibles à la critique. C’est la personne du croyant qui doit être respectée, mais pas sa religion.

La liberté d’expression est la base de toute société démocratique. Le droit à l'expression ne peut pas avoir de limite, puisqu'elle repose sur le subjectivisme : par définition, l'usage, par les uns, de leur liberté d'expression déplaira aux autres, mais ce déplaisir, qui peut aller jusqu'à la souffrance morale, est le prix pour cette liberté pour tous. La liberté d'expression est un droit mais aussi un devoir : supporter celle des autres. Limiter cette liberté dans un esprit de "responsabilité" c'est la nier dans son principe. La loi sur l'islamophobie, en créant la confusion entre critique de la religion et haine des musulmans, constitue une atteinte à la liberté de l'expression. La liberté d'expression vaut non seulement pour les informations ou idées accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent l'Etat ou une autre fraction quelconque de la population. Le dicton souvent avancé : «  la liberté s’arrête là où celle de l’autre commence  » ne peut s’appliquer à la liberté de l’expression. La seule limite est l’injure, réprimée par la loi de1881. Le blasphème, peut-il alors être assimilé à l’injure ?

Le blasphème est une offense contre un symbole sacré. Insulter le personnage de Mohammed ou de Jésus est une expression de dérision et de mépris qui ne peut qu’inciter à la haine des croyants. Et puisqu’il y a une loi contre « l’incitation à la haine », le blasphème devrait être considéré comme un délit. D’ailleurs, si la mal nommée «  islamophobie  » est considéré comme une incitation à la haine, le blasphème, logiquement, doit l‘être aussi. Libre à chacun de critiquer (sans haine et dérision) les personnages sacrés. On peut dire que Mohammed était un guerrier, ou un djihadiste analphabète, puisque c’est un fait historique, mais le traiter de fou farfelu est une insulte. Il était abondement polygame, mais de l’accuser de pédophilie serait un blasphème. Libre à chacun de critiquer le christianisme et l’islam, mais profaner et blasphémer provoquent immanquablement une réaction de haine, et pour cette raison se justifient difficilement, d’autant plus que ces blasphèmes, le plus souvent, ne sont que provocations de la part des « artistes » contemporains cherchant à attirer l’attention des médias. Utiliser le blasphème pour créer une notoriété me semble méprisable.

Ceci dit, les œuvres en question ne sont pas toujours indiscutablement blasphématoires. La caricature Charia Hebdo en est un exemple. Pour moi, elle n’est nullement blasphématoire. On y voit un imam faisant une blague (pourquoi y voit-on Mohammed ?). Je la trouve plus bête que drôle, mais pas du tout blasphématoire. La pièce de Roméro Castellucci «  Sur le concept du visage du fils de Dieu  » en est un autre exemple. La scène est troublante, dérangeante ; elle joue sur l’outrance et frôle le blasphème, mais c’est une pièce sérieuse et pas vraiment blasphématoire. Je ne dirais pas autant pour la pièce de Rodrigo Garcia, « Galgota Picnic », où le Christ est appelé « le putain du diable » et comparé à un terroriste. Le christianisme est une cible privilégié des « artistes » contemporains. Parmi toutes les religions il a le droit, pour ainsi dire, à un traitement de faveur. La christianophobie ne cours aucun risque de poursuites judiciaires et attire toujours l’attention des médias, profitable pour l‘auteur. On peut se demander ce qui se passerait si l’on montait une pièce comparable à celle de Castellucci sur l’islam, avec un portrait de Mohammed à l‘arrière fond. Mais voilà que le courage de nos artistes contemporains iconoclastes s’effondre devant l’islam. Ricardo Garcia traite le Christ de « putain du diable » et aucune plainte n’est posée. C‘est que, dans un monde où le sentiment du sacré est affaibli, le statut de « l’artiste » a acquis une sacralisation jamais vu auparavant. L’artiste est sacré, et jouit de l’immunité diplomatique. Tout ce que l’artiste fait est de « l’art« , et par conséquent, sacré, intouchable.

Pour ceux qui se considèrent un tant soit peu chrétiens, le deuxième commandement condamne clairement le blasphème : « Tu ne prononceras pas le nom du Seigneur à faux ». Et encore Matthieu 5.33-34 « Il a été dit aux anciens Tu ne parjureras pas. Eh bien, moi je vous dis de ne pas jurer du tout. ». La recommandation me semble bonne - même pour les athées ! Si certains athées militants applaudissent joyeusement le blasphème, ils se trompent dans la mesure où le blasphème est contre-productif : il renforce plutôt que d’affaiblir la foi des croyants. Et provoque des réactions de violence.

On objectera, avec raison, que ce n’est pas toujours claire qu’il s’agit d’un blasphème, mais dans le cas où il est claire et volontaire, le blasphème délibéré est une bêtise qui nuit à la paix et la cohésion sociales. Les caricatures sont un cas à part. Elles sont par nature exagérées et désobligeantes. Le blasphème humoristique ne devrait pas offenser. La raillerie ou remarque ironique non plus. Le quolibet de Dieudonné « Toutes les religions sont con mais l’islam est la plus con de toutes » est si caricatural, si excessif qu’il aurait dû être acceptée avec le petit sourire qu’il mérite. Ce qui est scandaleux n’est pas la phrase elle-même mais la sévère condamnation par le tribunal. Néanmoins, étant donné que l’enseignement de l’islam interdit les images de l’être humain, un portrait de Mohammed, caricaturé ou pas, est déjà un blasphème. L’hypersensibilité des musulmans à cet égard est parfaitement compréhensible, et doit être respectée, à moins que l’on considère, qu’en tant que civilisation chrétienne, nous ne sommes pas tenus de respecter les dogmes islamiques, d’autant plus que nos propres dogmes et sensibilités ne sont guère respectés en pays musulman. Mais c’est un autre débat. Si l’on se plaît à considérer la République comme une société ouverte et accueillante, le blasphème est à proscrire. Tant qu’il y a une loi contre « l’incitation à la haine » (loi Pleven de 1972), dont, d’ailleurs, les possibilités de libre interprétation la rend assez liberticide, le blasphème tombe logiquement là-dessous.

Pour un article approfondi sur le concept de blasphème voir :

Catherine Segurane : http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/qu-est-ce-que-le-blaspheme-105250

Documents joints à cet article

Le concept de blasphème

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31 réactions à cet article    


  • Gabriel Gabriel 9 décembre 2011 08:38

    Le blasphème c’est quand on prétend appartenir à une religion qui à pour principe premier l’amour du prochain et que l’on part en guerre au nom de Dieu, c’est quand après la prière on va vaquer à son petit commerce d’arme, de drogue ou de prostitution, c’est quand les politiques font de grands discours moralisateurs en comparant le curé et l’instituteur tout en  tapant dans la caisse, c’est quand après avoir donné les saints sacrements on abuse des petits enfants, c’est quand on se lamente en hochant la tête contre un mur pour quémander le pardon alors qu’après on va traiter son voisin comme un chien, c’est quand on égorge un être humain en criant que Dieu est grand … Voilà de vrais blasphèmes contre lesquels les religieux de tout bord devraient s’élever.


    • jef88 jef88 9 décembre 2011 12:47

      Parfait ..... Mon ange .... ! o))


    • Franade 9 décembre 2011 09:11

      Les diverses hésitations de votre article montrent la principale difficulté de la création d’une loi condamnant le blasphème : la définition pratique, qui ne peut revenir qu’aux religieux, sachant qu’en plus, ce que certaines religions considèrent être blasphématoires, d’autres l’admettent.

      Interdire le blasphème, c’est nécessairement réintégrer les églises dans l’Etat, c’est saper le principe de laïcité.

      Mais l’interdiction n’est pas l’unique réponse contre ceux qui méprisent telle ou telle religion, il est tout à fait légal et tout à fait conseillé de retourner ce mépris contre eux. En d’autres termes, l’action citoyenne me semble bien plus utile en l’occurrence que l’action judiciaire.


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 9 décembre 2011 10:45

        Les trois religions monothéistes son basées sur la croyance en un dieu à l’existence improuvée.
        Donc, tout ce qui en découle n’est que pur verbiage, littérature, supputations, ratiocinations, et cætera...
        Que ceux qui y croient s’interdisent de « blasphémer » et se punissent de l’avoir fait, cela est leur affaire.
        Mais qu’ils laissent en paix ceux qui n’y croient pas, ne peuvent être contraints d’y croire, et ont toute liberté de dire tout le mal qu’ils pensent des stupidités résultant de la croyance en un dieu à l’existence improuvée.
        En outre, critiquer les religions et les « blasphémer » n’est en aucune manière insulter les individus qui les pratiquent.

        Le IIIe millénaire sera agnostique ou ne sera pas !

        Vivement l’an 2527 !

        Toujours s’orienter vers Athée-sur-Cher !



        • Kookaburra Kookaburra 9 décembre 2011 11:13

          Le Rêve d’une Europe athée

          Sans le christianisme l’Europe aurait été, dès le x° siècle, islamique - sauf que sans le christianisme l’islam n’aurait pas apparu. D’où le respect relatif de Mohammed pour les «  gens du Livre ». (C’était surtout le Livre qu’il respectait plutôt que les gens, infidèles.) D’imaginer que l’Europe aurait pu être athée est absurde. Aucune civilisation n’a jamais été athée. Aucune société existe ni existera sans religion, ne serait-elle que la religion du communisme. Les athées considèrent la distance prise avec la religion comme une conquête culturelle. Ils proclament une société post-religieux libérée des morbides fourvoiements des églises. Mais ce rêve n’est pas près à se réaliser.


        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 9 décembre 2011 11:21

          Par Kookaburra (xxx.xxx.xxx.41) 9 décembre 11:13

          Je ne vois aucun lien entre votre commentaire et le mien.


        • Kookaburra Kookaburra 9 décembre 2011 11:27

          Peut-être je me trompe, mais le lien me semblait le rêve d’une Europe athée. Mais mon message n’est pas une critique. Ce n’est qu’une opinion.


        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 9 décembre 2011 11:34

          Par Kookaburra (xxx.xxx.xxx.41) 9 décembre 11:27
          « Peut-être je me trompe, mais le lien me semblait le rêve d’une Europe athée ».

          Vous vous trompez. Il vous aurait fallu lire le(s) texte’s) lié(s).
          Il ne s’agit pas du rêve d’une Europe athée mais agnostique.


        • Kookaburra Kookaburra 9 décembre 2011 11:44

          Je ne cherche pas querelle avec vous Jean-Pierre - je suis moi-même agnostique, bien que un peu moins que vous. Les Grecs se définissent à la foi comme athées et orthodoxes, ce qui indique que la religion joue pour eux un rôle culturel et historique, indépendamment des questions de foi. C’est à peu près ma propre position. Je suis agnostique et chrétien.


        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 9 décembre 2011 16:53

          Par Kookaburra (xxx.xxx.xxx.41) 9 décembre 11:44

          Rassurez-vous, je n’ai pas vu d’esprit querelleur dans vos commentaires. smiley

          Comment est-il possible d’être agnostique et chrétien tout à la fois ?


        • Franade 9 décembre 2011 17:08

          Introduire la preuve de l’existence de la divinité n’apporte pas grand chose au débat, vous-même croyez sans aucun doute à de nombreux concepts dont l’existence est toujours problématique (citons, en vrac, la liberté, l’individu, l’être, etc.). Toute philosophie (qu’elle soit classique ou personnelle) est par essence spéculative, c’est-à-dire se résumant à un système de valeurs qu’il est nécessaire de croire sans preuve afin de pouvoir y adhérer.

          Le problème avec les systèmes religieux est la fixation de ces valeurs dans des dogmes immuables, ce qui les rend réfractaires à toute forme d’évolution, mais ceci n’empêche pas les religions de véhiculer, encore aujourd’hui, certaines valeurs qui sont encore socialement utiles (notamment la solidarité, ne serait-elle que communautaire...).

          Sur le reste de votre message, il y a une inversion du problème un peu dommageable à votre propos : en l’occurrence, ce sont ceux qui n’adhèrent pas à telle ou telle religion qui, dans les cas de blasphèmes, viennent les provoquer, donc la paix que vous demandez à ceux qui ne croient pas, vous ne l’accordez pas à ceux qui croient et qui y aspirent tout autant.

          Ceci étant dit, il est bien entendu plus condamnable de foutre le bazar sur une scène de théâtre qui blasphème le Christ ou de cramer les locaux d’un journal qui blasphème Mahomet, bref, d’empêcher qui que ce soit d’exercer son activité sous prétexte que cette dernière est blasphématoire, étant donné que le blasphème, aussi insultant qui puisse être ressenti par le religieux, n’a jamais empêché ce dernier de vivre sa foi.

          Je pense plutôt que les diverses religions ciblées devraient utiliser intelligemment la (sur)médiatisation de ce genre d’incidents pour rappeler à tous que le christianisme ne se résume pas à l’Inquisition ou que l’islam ne se résume pas au terrorisme...

          Autrement dit, d’utiliser ce genre de provocation pour finalement tenter de faire ce qui l’est bon d’appeler du prosélytisme.


        • Kookaburra Kookaburra 9 décembre 2011 17:13

          A Jean-Pierre « Comment est-il possible d’être agnostique et chrétien tout à la fois ? »

          On peut être athée ou agnostique, comme moi-même, mais nous sommes tous imprégnés du christianisme par notre culture occidentale, elle-même indissociable du christianisme. Par « christianisme » j’entends les 10 Commandements et le message du Christ de non-violence et de l’amour. Élevé dans un milieu protestant peu pratiquant, je n’ai jamais fréquenté l’Eglise. Mais dans la définition ci-dessus (inacceptable pour un catho sans doute) le christianisme me semble juste. En outre, dans l’article je ne dis pas être en faveur d’une loi contre le blasphème. Je ne le suis pas. Mais tant que cette loi existe … c’est ça que je mets en question, cette loi.


        • Pierre-Marie Baty 9 décembre 2011 12:08

          C’est le désir d’outrage qui est une marque de bêtise, qu’il soit blasphématoire ou pas.

          Si vous voulez vous entreprendre à légiférer contre la bêtise, vous n’avez pas fini...


          • Robert GIL ROBERT GIL 9 décembre 2011 12:51

             Nul ne peut servir deux maîtres : « car, ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon ». Autrement dit, Dieu et la Richesse, car Mammon est l’ange de la richesse. Cet avertissement de saint Mathieu met en garde aussi bien contre la manière de gagner de l’argent, que la manière de le dépenser !
            Est ce que ne pas tenir compte de ce précepte est un blaspheme ?
            http://2ccr.unblog.fr/2011/04/11/et-dieu-dans-tout-ca/


            • vinvin 10 décembre 2011 12:46

              (@JEAN).


              Moi je préférerais y chier, mais comme vous dite, c’ est sans interrets !




              VINVIN.

            • Kookaburra Kookaburra 9 décembre 2011 15:15

              D’accord avec vous, Amaury, mais comment comprendre que les blasphèmes (or insultes) contre Mohammed ou le Coran, la mal nommée islamophobie, est régulièrement poursuivie, mais non pas les insultes contre le Christ ? Comment comprendre que l’islamophobie est considérée comme « incitation à la haine » mais pas la christianophobie ?


            • Lord WTF ! Lord Franz Ferdinand Of F. In S. 9 décembre 2011 15:21

              Heureusement qu’il n’y a pas de délit de blasphème en France. 


              taratata, Herr Amaury...quoiqu’en y pensant, vous avez sans doute raison, ces Nordestanais m’ont pas l’air zo franzé que cela : so (toujours valable en Alsace-Moselle) :

              Par décret du 25 novembre 1919, ont été maintenues à titre provisoire en Alsace-Moselle les dispositions du code pénal local relatives à la protection des cultes (article 166 relatif au blasphème et article 167 relatif au trouble à l’exercice des cultes). L’article 166 dispose que « celui qui aura causé un scandale en blasphémant publiquement contre Dieu par des propos outrageants, ou aura publiquement outragé un des cultes chrétiens ou une communauté religieuse établie sur le territoire de la Confédération et reconnue comme corporation, ou les institutions ou cérémonies de ces cultes, ou qui, dans une église ou un autre lieu consacré à des assemblées religieuses, aura commis des actes injurieux et scandaleux, sera puni d’un emprisonnement de trois ans au plus ». 


            • philouie 9 décembre 2011 20:30

              Heureusement qu’il n’y a pas de délit de blasphème en France. Dieu nous en préserve !"

              Et si je chie dans le drapeau français ?

              j’ai le droit ?


            • foufouille foufouille 9 décembre 2011 14:34

              gloire a satan


              • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 9 décembre 2011 15:07

                Prière pour les uns et blasphème pour les autres.


              • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 9 décembre 2011 15:08

                Et cornichonnerie pour la majorité des personnes.


              • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 9 décembre 2011 15:05

                Le simple fait d’émettee l’idée nauséabonde qu’il serait opportun de rétablir l’interdiction du blasphème démontre qu’il existe encore des individus liberticides et obscurantistes qui n’ont AUCUNE utilité dans une société moderne : ils sont même NUISIBLES.


                • Kookaburra Kookaburra 9 décembre 2011 15:18

                  En essayant d’être logique et cohérent, j’arrive parfois aux conclusions qui ne correspondent pas tout à fait à mes propres opinions ! Qu’importe ! L’essentiel est de lancer un débat plutôt que de marteler mes opinions (qui sont souvent inavouables !). Dans le cas présent mon opinion personnelle est que l’utilisation de l’outrage publique dans le but de notoriété et les avantages qu’elle offre est abjecte, mais pas le blasphème humoristique. Farouchement libertaire, je déplore les lois mémorielles, la loi Gayssot et même la loi Pleven qui, me semble-t-il, crée une brèche dans la liberté d’expression et ouvre la voie à des interprétations tyranniques, souvent exploitée pas des associations comme SOS Racisme, La MRAP ; la Licra ; la HALDE, etc., financées, d’ailleurs, par des subventions d’Etat excessives . C’est justement la loi Pleven qui a créé leur pouvoir de nuisance en les autorisant à se substituer au procureur de la République pour traîner les « coupables » devant les tribunaux. Dans leurs indignations elles sont, d’ailleurs, sélectives : l’islamophobie ne manque jamais à être poursuivie, alors que la christianophobie ne les gène pas du tout.



                  • philouie 9 décembre 2011 20:26

                    La liberté d’expression est la base de toute société démocratique. Le droit à l’expression ne peut pas avoir de limite, puisqu’elle repose sur le subjectivisme : par définition, l’usage, par les uns, de leur liberté d’expression déplaira aux autres, mais ce déplaisir, qui peut aller jusqu’à la souffrance morale, est le prix pour cette liberté pour tous. La liberté d’expression est un droit mais aussi un devoir : supporter celle des autres. Limiter cette liberté dans un esprit de « responsabilité » c’est la nier dans son principe"

                    Il y a dans ces quelques mots un certain nombre d’inepties qu’il convient de corriger.

                    d’abord il y a un mensonge puisque vous dites que le droit à l’expression ne peut avoir de limite alors qu’au contraire, le droit d’expression, est, comme pour les autres libertés, limité par la loi : Ainsi l’injure publique, la calomnie, l’incitation à la haine sont interdites en France. C’est la loi, vous en déplaise.

                    Deuxièmement vous prétendez que la liberté d’expression est la base de la démocratie, ce qui est certainement faux, d’une part à cause des raisons précédentes mais aussi, simplement, parce que la démocratie ne repose pas sur la liberté d’expression, mais sur le débat. Or si la liberté d’expression est nécessaire au débat, il faut qu’elle le soit dans un cadre dépassionné de respect mutuel.
                    Des mots comme politesse, urbanité, civilité montrent clairement que le vivre ensemble repose sur une forme d’expression qui ne fait pas fi de l’autre, comme vous semblez le croire, simplement parce que le débat cesse, lorsque certaines règles de bienséance sont franchies. Voir nos députés en assemblée.

                    Le monde que vous défendez n’est pas celui de la Cité mais de la barbarie.


                    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 9 décembre 2011 21:15

                      Le blasphème des uns est la vérité religieuso-métaphysique des autres et il convient dés lors dans une société civilisée de le tolérer au nom du pluralisme des opinions.

                      Par exemple, oser prétendre que Mahomet est un prophète est un blasphème pour tous les religieux non musulmans - ce qui fait plus de monde que les musulmans - doit on dés lors punir chaque musulman de 500 coups de fouets et d’un an d’emprisonnement ( comme en Arabie Saoudite ) pour prophérer ce blasphème cinq fois par jour ou vaut il mieux en revenir aux bûchers de l’inquisition pour se conformer aux traditions européennes en la matière de répression du blasphème ?


                    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 9 décembre 2011 21:07

                      Le plus idiot de la part de ceux qui réclament des lois pour punir le blasphème c’est qu’ils NIENT  la toute puissance de leur divinité étant donné qu’ils se sentent obligés de la REMPLACER ce qui est pour le moins paradoxal.

                      Comme si une divinité toute puissante avait besoin d’une loi et d’humains pour sévir !

                      Ce qui démontre qu’ils rejettent l’idée que leur divinité est toute puissante et que donc leurs propres textes religieux sont mensongers et qu’ils sont donc des blasphémateurs selon leurs propres critères.




                      • jacques jacques 9 décembre 2011 23:24

                        Alors t’imagine pour ceux qui sont à plat ventre. :->


                      • jacques jacques 9 décembre 2011 23:30

                        Le raisonnement comme quoi si des dires créent de la haine alors les dires sont condamnables.

                        Peut justifier le désir de faire justice et de passer des paroles aux actes.


                        • ricoxy ricoxy 10 décembre 2011 01:30

                          Sans le pouvoir d’insulter la divinité, où est la liberté de l’homme ?


                          • vinvin 10 décembre 2011 05:12

                            Ho putain de grande connasse de sainte vierge, il y a des gens qui osent blasphémer ?...


                            Mais c’ est un scandale ! Ses gens devraient être condamnés a la réclusion criminèle a perpétuité !

                            (Rendez-vous compte que meme les USA, Israël, ainsi que bien d’ autres pays d’ europe, qui font des frappes aérienne contre certains pays avec de l’ uranium appauvri et qui tuent des innocents civils, femmes et enfants, ne blasphèment pas, EUX).

                            Ils ne blasphèment pas, ils tuent, et ils génocident, EUX !



                            On empêche pas la liberté de faire la guerre, alors je ne vois pas pourquoi on empêcherais la liberté d’ expression, qui est un bien moindre mal.




                            A méditer !...






                            VINVIN.


                            • Kookaburra Kookaburra 10 décembre 2011 17:56

                              N’étant pas de confession catholique, ni d’aucune autre confession d’ailleurs, je m’en fiche des blasphèmes comme d’une guigne, mais je les trouve un peu bêtes dans la mesure qu’ils offensent des communautés entières. Que des artistes s’en servent pour acquérir une notoriété me semble abjecte. Mais le sujet de l’article est la question de savoir si la jurisprudence actuelle interdit le blasphème, parce que, a première vue, il me semble qu’il tombe sous la loi Pleven, l’incitation à la haine. C’est la question posée par l’article. Il n’y a aucune suggestion ou proposition de créer une loi. Je serait catégoriquement contre. Mais je craint qu’elle existe déjà avec cette loi Pleven. C’est pourquoi je chercait à lancer le débat.

                              Mais l’article n’a pas été compris. Peut-être n’est-il pas très clair. Probablement pas vraiment lu. Il est vrai qu’avec le nombre d’articles publiés, nous avons tous tendance à parcourir plutôt qu’a lire les articles.

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