• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Le désastre de l’éducation positive : quelle société pour demain (...)

Le désastre de l’éducation positive : quelle société pour demain ?

Constat : Les faits de délinquance se multiplient dans notre société (Nahel, rodéos urbains, agression de policiers ou pompiers au mortier d'artifice...). La jeunesse nous démontre jour après jour qu'elle n'accepte aucune limite, aucun uniforme.

Et dans le même temps, l'éducation dite positive est plus que jamais prônée. Selon cette théorie, les adultes ne devraient plus faire montre d'une autorité jugée néfaste pour le développement de l'enfant. Il faudrait donc éviter les punitions que l'on pense traumatisantes pour préférer la discussion et la négociation.

J'explique dans mon dernier livre ICI, pourquoi cette négociation permanente est dangeureuse et mènera notre société à sa perte. Elle ne permet pas en effet à l'enfant de sortir de son sentiment originel de toute-puissance. C'est pourquoi la fameuse castration Freudienne restera toujours indispensable pour l'apprentissage et le respect des limites au sein d'une société.

M. Gabriel ATTAL pourrait d'ailleurs être l'un des symboles de ce retour salutaire à l'autorité (arrestation d'un élève harceleur au sein de son école...) Il semblerait en effet que cet homme soit décidé à ne plus mettre la poussière sous le tapis et d'en finir avec la lâcheté du pasdevague.

Alors, fin de l'hypertolérance et de l'hyperlaxisme, ou simple illusion d'optique ?

Je fais pour ma part le pari que le retour de l'autorité est en marche, et je prédis donc la fin de cette folle éducation positive dans la décennie à venir.

Extrait de mon dernier livre disponible sur Amazon : "Je n'aime pas ces frites-là !"

"Le discours de fond de cette théorie prône un monde merveilleux où tous les enfants seraient positivement éduqués. Un monde paradisiaque où il n'existerait plus de rapports dominants/dominés, mais un "respect" mutuel. Un monde en paix.
Malheureusement, on peut craindre au contraire que la conséquence de l'#éducation_positive ne soit pas la création de ce monde céleste, mais un monde où régnera le désordre.
Car que deviendrait une société qui ne castrerait plus ses enfants ? 
Le principe cher à S. Freud devenu obsolète, ne risquerait-on pas l'affrontement de toutes-puissances hyperindividuelles (égoïstes), qui ne concéderaient plus le moindre effort pour le collectif ?

Une société de personnes qui ne voudrait plus de règles collectives, plus d'ordre, PLUS D'UNIFORMES (habit réglementaire que tous les membres d'un groupe doivent porter selon des règles précises), plus de hiérarchie, n'est-elle pas vouée à sombrer dans le chaos ?

N'est-il pas à craindre que des #enfants à qui l'on n'a justement pas voulu imposer un rapport de force et une hiérarchie, ne deviennent non les doux agneaux que l'on espère, mais les petits monstres que l'on connaît déjà ? 
Oui, au-delà de ma propre conviction, le réel s'invite dans nos cabinets de psychologues pour nous montrer le désastre provoqué par cette éducation dite "positive". Il serait donc souhaitable à mon sens, que l'Homme, animal civilisé parmi tant d'autres non civilisés, n'oublie pas que la nature à laquelle il appartient aussi, s'organise avec une intelligence remarquable et incontournable dans un rapport dominant/dominé depuis des millénaires avant notre ère, et même des millions d'années. 
Elle nous démontre l'importance de cet ordre primordial qui fait que les plus jeunes, qui ont besoin de comprendre et d'apprendre pour transmettre à leur tour les savoirs et coutumes de l'humanité, doivent avant toute chose faire montre d'humilité et de respect envers leurs aînés. Notons alors que cette transmission des connaissances d'un être sachant à un autre ignorant, ne peut se faire qu'à la condition sine qua non que cette #asymétrie naturelle soit acceptée. L'élève qui se considère comme l'égal du Maître n'apprend rien !"

 
Le livre est ICI : "Je n'aime pas ces frites-là !"
(❍❛‿❛❍❋) Bonne lecture !


Moyenne des avis sur cet article :  2/5   (23 votes)




Réagissez à l'article

31 réactions à cet article    


  • Yann Esteveny 6 novembre 2023 14:13

    Message à Monsieur Jean-Luc Robert,

    Je vous cite : « M. Gabriel ATTAL pourrait d’ailleurs être l’un des symboles de ce retour salutaire à l’autorité ».

    J’ai arrêté ma lecture à cette phrase. Vous prenez le couvercle d’un tombeau pour les portes du salut. C’est avoir bien peu de foi que de croire qu’un pompier puisse surgir d’un groupe de pyromanes.

    Les enfants les mieux éduqués sont ceux qui ont des parents qui se sont donnés de la peine pour leur en donner une. Le Régime entrave au maximum l’éducation parentale en particulier à la maison.

    Respectueusement


    • Sirius Grincheux 6 novembre 2023 16:19

      "La jeunesse nous démontre jour après jour qu’elle n’accepte aucune limite, aucun uniforme."

      Quelle jeunesse ?

      Diriez-vous qu’en commettant des attentats et en envoyant des missiles sur des ambulances les adultes nous démontrent qu’ils n’acceptent aucune contrariété ? Pourtant, eux, ils acceptent les uniformes.


      • Julien30 Julien30 6 novembre 2023 16:54

        @Grincheux
        Quel besoin de ramener le conflit israélo-palestinien ici, vous êtes à ce point-là obsédé par le sujet ? Ca devient grave là.


      • tashrin 6 novembre 2023 16:58

        @Julien30
        Sans evoquer le moyen orient, c’est pas completement faux : les jeunes decrits comme des gens sans foi ni loi, ne respectant rien, ce sont les fruits les plus absolus du merveilleux monde capitaliste que les adultes en charge de les éduquer (parents comme institutions) ont construit
        C’est ptetre le coté miroir qui derange... 


      • Doume65 6 novembre 2023 17:30

        @Julien30
        Quel nécessité absolue à refuser de parler d’un conflit quel qu’il soit ? Ne serait-ce pas pathologique ?


      • Julien30 Julien30 6 novembre 2023 17:43

        @Doume65
        C’est un article sur l’éducation de la jeunesse en France, quel rapport avec Israël et la Palestine ? Et pourquoi vous venez nous parler d’un refus de parler du conflit, alors qu’il sort rien que sur ce site 3 à 4 articles par jour sur le sujet, va falloir arrêter un peu de délirer.


      • Julien30 Julien30 6 novembre 2023 17:46

        @tashrin
        Je ne suis pas sûr que cela soit particulièrement lié au capitalisme mais plutôt à des idéologies venant de gens (68tards et leurs descendants déconstructivistes) se disant d’ailleurs le plus souvent anticapitalistes.


      • quijote 6 novembre 2023 17:47

        @tashrin

        Rien à voir avec le « monde capitaliste » qui, avec certains défauts ou excès indéniables, a fait de nous une civilisation très avancée. Et confortable. Quand t’allumes le chauffage, ça chauffe. Quand tu prends la voiture, elle marche. Quand t’ouvres le robinet, ça coule.
        C’est ça, le « monde capitaliste ». 


      • Sirius Grincheux 6 novembre 2023 21:33

        @Julien30

        je voulais simplement dire que les petits cons ne sont pas plus représentatifs « , tous mis dans le même sac sans distinction que les terroriste et les psychopathes ne sont représentatifs des peuples qu’ils sont censés représenter selon les clichés qu’on peut lire ici ou làdes jeunes »


      • Vivre est un village Vivre est un village 7 novembre 2023 08:18

        @Julien30
        J’ai vécu au Mexique de 1970 à 1985 et là bas il était beaucoup, question de Summerhill https://fr.wikipedia.org/wiki/Summerhill_School Summerhill est une communauté de 75 enfants de 5 à 17 ans généralement1, répartis en trois groupes suivant leur âge, et d’une douzaine d’adultes, sans compter le personnel de service. La plupart sont internes. L’enseignement structure la communauté mais ce n’est pas l’essentiel. Le plus gros du temps et de l’énergie est consacré à la gestion de la vie quotidienne dans tous ses aspects. Le « self-government » est l’épine dorsale de Summerhill. Cette autogestion n’est pas une demi-concession, c’est un style de vie qui fonctionne grâce à des réunions régulières facilitant les expériences, les changements. Une mobilité et un développement permanents, non pas suscités par une bureaucratie anonyme ou un maître charismatique mais par l’observation, l’interaction de chacun, la discussion, la diplomatie. Chacun exerce son droit à influencer directement la communauté dans laquelle il vit. Tout peut être remis en question...sauf le fait que ma fille née en 1972 a obtenu une maîtrise de journalisme et mon fils un diplôme d’ingénieur...je dirais que Summerhill est bon à 80% et qu’il faut faire gaffe avec le 20% restant, en particulier, il est indispensable de garder les pieds sur terre en ce qui concerne la nécessité, pour les enfants, d’obtenir des diplômes de l’enseignement national...A bientôt. Amitié.  


      • tashrin 7 novembre 2023 10:36

        @quijote
        Bien sur que si...
        Qu’il y ait des effets positifs au systeme est une certitude.
        Qu’il y ait des effets negatifs aussi
        Un monde basé sur la satisfaction permanente des besoins individuels, la surexploitation de chacun par son prochain, la rechercher du profit comme seul objectif : ben ca produit la disparition des ideologies, le recrutement d’anciens coiffeurs comme profs de francais, la disparition des services publics, etc etc...
        Apres on peut aussi faire semblant de pas comprendre c’est vrai


      • tashrin 7 novembre 2023 10:37

        @Julien30
        Cf reponse à Quijote au dessus. Evidemment que c’est lié


      • Ruut Ruut 7 novembre 2023 11:00

        @Julien30
        Techniquement, la résolution des conflits par la discutions, implique une exemplarité de l’adulte.

        En ce sent la faillite des adultes a montrer l’exemple du savoir vivre ensemble de manière intelligente, civilisé et pacifique met fin a cette option...


      • quijote 8 novembre 2023 22:14

        @tashrin

        Tout ça est très joli. Tu trouves que le capitalisme a des défauts. On attend ton système qui n’en aura pas.


      • tashrin 6 novembre 2023 16:59
        Le désastre de l’éducation positive : quelle société pour demain ?

        Pourquoi demain ?

        Aujourd’hui c’est déjà le cas. Et Demain c’est loin...

        M’est avis que la société de demain sera très differente. Pas forcément en mieux


        • Jean-Luc ROBERT Jean-Luc ROBERT 6 novembre 2023 22:42

          @tashrin
          Demain parce que les enfants de l’éducation positive d’aujourd’hui seront des adultes qui à leur tour auront des enfants. La situation a de sérieuses chances de partir en vrille comme on ne l’imagine même pas.


        • tashrin 7 novembre 2023 10:33

          @Jean-Luc ROBERT
          C’est déjà le cas


        • quijote 6 novembre 2023 17:57

          Ce type d’éducation grotesque et idéaliste est évidemment l’héritier de « Libres enfants de Summerville ». De la merde en branche. Parfait pour détruire une société, en particulier quand, parallèlement à ça, on fait venir de l’abruti du tiers monde, qui, lui, n’a pas été élevé du tout, ou suivant des principes qui font un lui un prédateur pour toute personne qui n’a pas été élevée suivant les mêmes principes. 

          L’enrichissement d’un touriste à Barcelone par deux connards venus du tiers-monde sans doute musulman :

          https://twitter.com/RadioGenoa/status/1721383067644772763

          Il nous faut réapprendre la sauvagerie qui est en nous, pas loin du tout, et remettre cette engeance à sa place : chez eux, là-bas, loin et entre eux. Ils n’ont rien à faire chez nous.


          • quijote 6 novembre 2023 18:05

            @quijote

            La voie à suivre : https://twitter.com/RadioGenoa/status/1721559419144610241

            C’est pas civilisé ? Face à des gens qui ne le sont pas, il faut arrêter de l’être.
            J’ajoute qu’ils ne sont comme ça que chez nous. Chez eux, la foule leur tombe dessus et les lynche. Ils ont besoin de ça. Avant de repartir chez eux.


          • quijote 6 novembre 2023 18:17

            @quijote

            L’éducation positive nourrit sans doute le narcissisme des gamins. Qui, à terme, peut donner ça :

            https://twitter.com/RadioGenoa/status/1721508620800545180


          • quijote 6 novembre 2023 18:20

            @quijote

            Où vous remarquerez que la conne est à la mode : le froc, là, c’est « le dernier cri » en la matière...


          • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam (Paria statutaire non vacciné) 6 novembre 2023 22:55

            @quijote
            https://twitter.com/RadioGenoa/status/1721508620800545180

            Comme quoi il n’y a pas que chez les muslims et autre religieux fanatiques qu’il y a des gros allumés
             
            Ce n’est pas le meme genre mais bien réfléchi c’est aussi une forme d’extrémisme et de terrorisme (moins grave certes... mais tout de même)
            En plus completement inutile pour défendre leur combat idéologique.


          • Vivre est un village Vivre est un village 7 novembre 2023 09:31

            @quijote

            https://www.dailymotion.com/video/xc3pwx il est bien précisé que c’est pour enfants difficiles ...

            A bientôt.
            Amitié.


          • quijote 7 novembre 2023 19:13

            @Vivre est un village

            1)« Enfants difficiles » ? Fils à papas progressistes dans mon souvenir, dont l’avenir était de toutes façons assuré... Ecole internationale. Quand t’as pas de problèmes de pognon, tu peux envoyer ton fils ou ta fille dans une école où il pourra « se découvrir », « être heureux », « prendre son temps »... Regarde les gens interrogés : un type dans une maison qui semble être un manoir, un artiste peintre... Et que du bien à dire. Tu penses...

            2) Reportage évidemment représentatif d’un certain état d’esprit. Tellement « progressiste », tellement en faveur des principes qui régissent cette école... Avec que des écoles comme ça, pas sûr que tu aurais la maison que tu as, la voiture et les routes grâce auxquelles tu roules ni ta retraite...

            Cette école ne pouvait exister qu’en occident dans les années 60 et 70... Un rêve de privilégiés.


          • Vivre est un village Vivre est un village 8 novembre 2023 11:31

            @quijote
            Summerhill s’est embourgeoisée et je le regrette...mais, par ailleurs : https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.cairn.info%2Frevue-reliance-2006-1-page-107.htm#federation=archive.wikiwix.com&tab=url

            Apaiser la violence, c’est guérir de la haine

            17Pour apaiser la violence, il convient de guérir de cette haine, et l’éducateur doit comprendre et accepter le fait qu’elle devra s’épuiser avant que l’amour ne redevienne possible. Cette conviction est au cœur de la démarche pragmatique d’Alexander Sutherland Neill. Éduquer l’enfant destructeur revient tout d’abord à l’accueillir avec sa haine, dans sa haine. C’est être capable de rester respectueux de son moi lorsqu’il exprime par la violence son vécu d’indifférence et de se tenir debout, à ses côtés, dans l’amour Ce n’est pas une position morale, compassionnelle, c’est une position éthique d’accompagnement éducatif : « Être du côté de l’enfant constitue la thérapie la plus sûre [24]. » Position difficile, exigeante, engageante, car il s’agit de lutter, de combattre pour restaurer, chez le sujet envahi par la haine, la possibilité d’entrevoir à nouveau une place pour l’amour.

            18L’instrument de ce combat est la mise en œuvre patiente et acharnée des conditions concrètes de l’exercice de la liberté. Pour Alexander Sutherland Neill, la pratique de la liberté en définitive soigne tout ou presque tout : « Si tous les enfants étaient élevés dans la liberté, la criminalité juvénile diminuerait beaucoup [25]. » La liberté est en l’espèce un opérateur technique. En s’éprouvant soi-même dans la relation libre à autrui, en se confrontant non plus à l’arbitraire mais au principe de réalité, l’enfant asocial trouvera le chemin de son autonomie : « Ma psychologie, c’est qu’un jeune démon, lorsqu’il est libéré de toute contrainte extérieure, devient un être humain sociable [26]. » « La contrainte, la sanction ne font qu’augmenter sa haine de soi et de l’humanité [27]. » Il y a, constamment présente dans la pensée d’Alexander Sutherland Neil, cette double équation. D’une part, la conviction qu’une éthique de l’amour ne se réalise que dans la liberté et que celle-ci n’a de sens que soutenue par cette éthique. Sans cela elle n’est qu’anarchie, laisser-faire, désordre. La liberté est l’ordre de l’amour, l’amour la condition de la liberté. D’autre part, que la violence et la haine ne peuvent être abandonnées qu’en retrouvant les conditions concrètes d’un exercice de la liberté et que l’éducation est le difficile accompagnement de cet apprentissage, car « la liberté ne s’exprime pas en paroles mais en actes. La meilleure façon de guérir un garçon de ses impulsions à casser les carreaux, c’est de rire et de les casser avec lui [28] ». Cette affirmation, pour provocatrice qu’elle soit, métaphorise parfaitement la pensée éducative d’Alexander Sutherland Neill. Reconnaître la légitimité des affects de haine chez celui qui a été privé d’amour engage l’éducateur à l’accompagner dans l’expression de celle-ci, puis, l’ayant dépassée, de s’en détacher.


          • Vivre est un village Vivre est un village 8 novembre 2023 11:41

            @Vivre est un village

            Conclusion

            19Il a été reproché à l’auteur de Libres enfants de Summerhill la naïveté un peu désuète de son credo rousseauiste, sa foi en la bonté originelle de l’enfant et le simplisme de son élaboration théorique qui, renonçant à suivre Freud dans sa vision tragique d’un homme aux prises avec la pulsion de mort, se serait satisfait des raccourcis reichiens. C’est, par exemple, la thèse défendue par Bruno Bettelheim dans l’article qu’il consacra à Alexander Sutherland Neill dans l’ouvrage collectif Pour ou contre Summerhill[29]. Pour lui, « Neill reste ignorant des raisons qui font son succès [30] ». Celui-ci tiendrait en définitive à sa personnalité, à son charisme, au fait qu’il suscite chez les pensionnaires de Summerhill des mécanismes identificatoires. Soit. Mais la remarque de Bruno Bettelheim ouvre à une réflexion plus profonde. L’œuvre d’Alexander Sutherland Neill conduit à formuler la proposition suivante : la qualité d’un éducateur se mesure non pas à l’aune de la sophistication de sa théorisation, mais à celle de sa capacité à faire se rejoindre dans l’acte d’éducation une pensée pertinente et un faire ! Là serait une des clefs de l’art de l’éducation.

            20



          • Vivre est un village Vivre est un village 8 novembre 2023 11:42

            @Vivre est un village

            Considérer la violence comme l’expression de la haine que génère l’indifférence du monde aux besoins du sujet permet de penser une posture éducative : s’engager aux côtés de l’enfant ; tolérer l’expression de la haine qui l’habite ; cheminer avec lui, porté par la conviction qu’elle est le prélude de la (re)découverte d’échanges humanisés ; mettre en œuvre un exercice concret de la liberté, instrument obligé de cette maïeutique.

            Cette expérience éducative est décrite par un de ces acteurs : J. R. Schmid, Le maître camarade et la pédagogie libertaire, Paris, Maspero, 1971. On pourra lire à ce propos Roland Lewin, Sébastien Faure, la ruche ou l’éducation libertaire, Cahiers de l’ihpi, Vauchrétien, I David, 1989. A. S. Neill, Libres enfants de Summerhill, Paris, Maspero, 1970. Depuis sa première publication, Libres enfants de Summerhill a été tiré à plus d’un million d’exemplaires, dont quatre cent mille pour l’édition française. A. S. Neill, La liberté, pas l’anarchie, Paris, Maspero, 1975, p. 100. A. S. Neill, Libres enfants de Summerhill, op. cit., p. 135. SUMERHILL ET LE RUGBY SONT POUR LES RICHES...mais les pauvres peuvent pratiquer comme nous pratiquons https://presite.mediapart.fr/contenu/le-projet.html !!!

            A bientôt. Amitié.

          • quijote 8 novembre 2023 13:23

            @Vivre est un village

            Eh bah, je te laisse croire à tout ça. Pour ma part, après avoir fait le tour de l’idéalisme ( tout le tour ) et en être revenu, ma religion personnelle est très différente. Alors ça te passera avant que ça me reprenne.


          • Brunehaut 7 novembre 2023 10:13

            Bonjour. 

            Je ne partage pas votre a priori favorable sur Attal. Il ne fait que de la com.

            En revanche, le déficit d’éducation des enfants et des jeunes aujourd’hui est l’un des problèmes majeurs de la France. J’habite dans une région peuplée encore presque exclusivement de Français de souche et c’est catastrophique ! Le problème ne se résume donc pas aux jeunes issus de l’immigration ou aux foyers mono-parentaux comme les médias le laissent entendre. Il est culturel, civilisationnel.

            C’est la première difficulté à laquelle se heurtent au quotidien les enseignants. Et toutes les institutions contribuent à renforcer les jeunes dans leur toute-puissance, donnant tort parfois aux parents qui font bien leur travail. L’idéologie est, comme vous l’évoquez, à la bienveillance et au laxisme, entravant les efforts de ceux qui, à la maison ou dans leur travail d’éducation, s’efforcent de poser un cadre ou de maintenir des exigences. 

            Cet environnement culturel développe l’individualisme, l’égoïsme, l’indifférence à l’autre et au bien commun ( ce n’est pas un hasard si on en est à recommander des cours « d’empathie » à l’école ! ) Il modifie le rapport au travail dans lequel les jeunes ne recherchent plus l’utilité sociale mais seulement l’épanouissement personnel. Et il conduit à abandonner la vie politique puisque l’on n’a plus conscience du lien qui nous unit à la cité en tant qu’animal social.

            Ce qu’une éducation doit faire grandir chez l’enfant, c’est, bien sûr, la capacité à être heureux ( et chez les Grecs de l’Antiquité, une vie heureuse, c’est d’abord une vie bonne ) mais aussi à mettre en oeuvre les qualités nécessaires à la survie de la société. En France aujourd’hui, plus généralement en Occident, il y de quoi être préoccupé ... 


            • Brunehaut 7 novembre 2023 10:44

              Quand je mets en cause les institutions, je vise :

              -l’Education Nationale, contre l’avis de beaucoup de professeurs, même si un certain nombre d’entre eux partagent l’idéologie libertaire ;

              -l’ASE qui, aveuglée par son souci de protection de l’enfance, excuse trop souvent les jeunes et condamne les parents cadrants ;

              -la justice, indulgente à l’égard des mineurs malgré un certain durcissement ces derniers temps et évitant autant que possible le répressif ; 

              -les professionnels de santé qui, de la pédiatrie à toutes les disciplines de la santé mentale, ont apporté leur caution scientifique à la déconstruction de l’autorité parentale. 


              • mmbbb 7 novembre 2023 13:51

                @Brunehaut j ai connu une autre période , Il est vrai que nous sommes passé d une extrème à l autre .

                J ai la fille d un collègue ( pediatrie , petite enfance creche ) ayant eu un job en Suisse .

                Le suivi des mioches et l encadrement , une méthode que je n ai jamais connue .

                On comprend que la Suisse a un indice de développement humain largement supérieur au nôtre 

                Quant à l education , il y a beaucoup de parents qui ne devraient pas avoir de mioches .

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité