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Accueil du site > Tribune Libre > Le « mariage pour tous » ? Garder le « couple souche » de l’Humanité, (...)

Le « mariage pour tous » ? Garder le « couple souche » de l’Humanité, et le droit de s’aimer pour tous…

Après un silence étrange attestant d’une certaine auto censure des opposants au concept de « mariage pour tous », le vrai débat attendu s’agissant d’un sujet outre passant en soi le cadre du « politique » serait-il enfin de mise ? Comme le Parisien l’annonçait récemment le président de la République « n’y croit pas tant que ça » lui-même. L’ancien Premier Ministre Lionel Jospin, dont chacun sait l’intégrité et le « parler vrai » cher à un de ses prédécesseurs, se voyait même obligé de rappeler à la préservation de la « cellule souche » de l’Humanité constituée par l’union de l’Homme et de la Femme. Au-delà de l’opposition largement rassemblée dans son refus de mettre fin à la structuration ancestrale du mariage, les doutes surgissent ainsi au sein même de la majorité. Alors ?

L’égalité en droit de tous les citoyens étant ici réaffirmée et la condamnation la plus ferme de toute forme d’homophobie pareillement renouvelée, l’urgence est là de resituer cette question de façon plus apaisée, et précise. Le mariage aujourd’hui ? La population homosexuelle au sein de la communauté nationale ? Quel est le rôle du politique au croisement de l’intérêt général et des revendications particulières ? Redéfinir un « contrat d’union » différencié pour une partie de la population marquant précisément par une sexualité différente ? Bien sûr « le droit de s’aimer pour tous », quel que soit le sexe, ne saurait faire débat. Les sentiments relevent de la vie privée de chacun.

De la dernière étude de l’Ifop, significative pour avoir été suffisamment précise et large, il ressort que 6,5% des interviewés se définissent comme « bisexuel(le) » (3%) ou « homosexuel(le) » (3,5%). Si l’on applique ces statistiques à l’échelle de la population française de 18 ans et plus, la France compterait ainsi 3,2 millions d’individus affirmant ou reconnaissant une part d’homosexualité. A noter que cette population se distingue du reste du peuple par une surreprésentation masculine Elle serait en effet aux deux tiers constituée d’hommes (67%). Une donnée à prendre en compte.

Autre différence notable par rapport à la population générale, la communauté « bi » ou homosexuelle serait essentiellement inscrite dans la jeunesse. On recense une proportion supérieure de personnes âgées de moins de 50 ans (68%, contre 55% chez les hétérosexuels). Gardons ce chiffre de 3,2 millions de personnes, sans exclure une variation légère renvoyant à la discrétion, pudeur ou évitement des personnes sondées.

Rappelons que l’Insee évaluait la population française à 65,4 millions de personnes le 17 janvier 2012. La densité de cette population doit-elle entrer en compte dans le débat ?

Selon Michel Bozon (La Découverte) la méthodologie pour comptabiliser la population homosexuelle manquerait de fiabilité. Il affirmait récemment « qu’il y a toujours un écart énorme entre les personnes qui se définissent comme homosexuelles et celles qui disent avoir des pratiques homosexuelles, et il y a encore plus de personnes qui se reconnaissent dans le critère “attirance envers”. Il ajoutait « on cherche à nous minorer, nous effacer ”. Bref, il y aurait en France moins de 1% d’homosexuels si on retenait le critère choisi par les Anglais de l’ONS. Nicolas Gougain de l'inter LGBT cité il y a peu par le journal "Têtu" estimait d’ailleurs que « connaître le nombre d’homosexuels en France n’a pas grand intérêt, il est inutile de mesurer le nombre de personnes concernées pour avancer sur la question de l’égalité des droits ».

L’égalité des droits ? Elle est nécessaire et légitimement revendiquée. Exige t-elle de voir des tendances sexuelles différentes s’unir dans un « cadre » pré défini depuis des lustres pour d’autres types de relations ? Cette question de « bon sens » n’aurait pas à être posée ?

Selon le même article du Parisien préalablement évoqué, des enquêtes réalisées par l’entourage du président assureraient d’un « trouble » croissant dans notre pays portant sur la reforme envisagée. Peut-on ainsi modifier six mois après une élection, donc après un non débat hors les assemblées, le socle même de la société française, la famille, à travers le couple (sans insister sur le « droit à l’enfant » ou adoption conjointement réclamés), autant dire reconfigurer la relation inter-citoyenne dans sa globalité ? Doit-on redéfinir un cadre général datant de plusieurs millénaires, voire, depuis que le monde est monde, pour satisfaire les exigences d’une frange de la population ? Cette dernière n’en reste pas moins recevable dans l’écoute et la prise en compte de tous ses souhaits. Répétons le, ces sujets exigent le plus grand respect. Et l'Homophobie ne sera jamais assez combatue.

Pour tout ce qui relève de l’intime, de la parentalité, du destin des êtres les plus fragiles que sont les enfants forcément concernés par de tels « sujets de société », peut-on encore affirmer qu’il s’agisse de « Politique » au sens habituel ? Difficile de ne pas comprendre ceux qui réclament un référendum, même si cela serait constitutionnellement impossible à organiser. Par la même, gardons nous de commenter les égarements de certains « intellectuels » voguant en toute irresponsabilité dans une pseudo « néo théorie des genres » tendant à rendre « culturels » les deux seuls organes sexuels existant à ce jour selon la seule Loi incontestable, celle de la Nature. Cette constatation objective « de base » ou de bon sens, n’exempte pas du plus profond respect Humain à accorder aux personnes naissant avec certaines particularités anatomiques ou psychologiques.

Oui, l’essentiel du débat ne se trouve t-il pas dans cette aberration de prétendre « légiférer » de façon générale sur l’intime, le particulier ? Le « droit à s’aimer pour tous » étant incontestable et ne dépendant d’aucune législation, ne devrions nous pas en rester au cadre structurant et « initial » du mariage tel qu’il est, tout en permettant à tous les amoureux du monde de se réunir ou s’unir le cas échéant au travers d’autres formes de « couple » ? Garder au mariage sa dimension sacrée et civilisationnelle, en élargissant par ailleurs la diversité des cadres « conjugaux » ? Entre la notion et réalité du couple et le cadre ancestral du mariage, ce débat n’est pas sans alimenter bien des confusions, jusqu’à contraindre un ancien premier ministre socialiste occupant une place prépondérante, à rappeler que la permanence de l’Humanité repose sur la seule union "Naturellement" procréatrice, celle qui voit l’homme rencontrer la femme. Oui, répétons le.

Bien sûr, la tentation demeure pour l’Homme de s’autoriser à « charcuter » la Vie même en laboratoire, de tenter de créer artificiellement des créatures humaines. Peut-on avoir « droit à des enfants » comme à la carte vitale ? Pourquoi ne pas accepter que la Nature n'en permette pas toujours ? Nature, Culture... Face à la Vie nous n’avons tous que des devoirs. Il ne serait pas permis d’être heurté face à la marchandisation accrue des enfants à travers la rémunération facilité de ventres pour les porter ? Quoi qu’il en soit, nous touchons ici à des « domaines » infiniment plus que « politiques ». Alors ?

Le peuple dans son ensemble devrait à nouveau avoir son mot à dire, l’élection d’un président ne signifiant pas l’approbation de son programme jusque dans le moindre détail, et ce qui nous occupe n’en est pas un. Chacun sait bien le « jeu » politique et les aléas du vote, parfois entre deux hypothèses non réellement souhaitées, quand voter conduit le citoyen à « éliminer » ou choisir ce qu’il estime être « le moins pire » dans l’offre. Affirmer que durant les dernières élections présidentielles les citoyens aient majoritairement approuvés le programme de l’élu à la virgule prés relève d'une grande mauvaise foi. Une telle question « de Vie » exige de consulter directement ou indirectement le peuple.

Un homme d’état se révèle aussi dans l’insoumission à son propre camp, voire, à l’opinion majoritaire. La disparition de la peine de mort permise par le président Mitterrand peut aussi recevoir cette interprétation. Gouverner dans l’intérêt général ou « sociétal » induit forcément le fait de ne pas satisfaire pleinement les exigences de corps sociaux particuliers. En l’occurrence, une amélioration du Pacs serait indiquée, ouvrant aux mêmes droits patrimoniaux que le mariage.

Le mariage, une urgence plus étendue que le débat actuel ? Le célibat et le divorce seraient en pleine expansion. Plutôt que d’être totalement « reformé » dans son assise même, le mariage ne gagnerait-il pas à contrario à être renforcé et revalorisé dans sa forme première et ancestrale ?

Etre célibataire ? Entre les personnes vivant seules, les veufs, les divorcés et les familles monoparentales, la France compterait ainsi 18 millions de célibataires (Etude du Cabinet Xerfi). Le niveau de ce chiffre dissuade de faire des parallèles souvent hâtifs avec le nombre approximatif d’homosexuels comptabilisés selon l’Insee (notamment pour le Mag « Têtu » en 2008).

Chacun sait la pleine croissance des sites de rencontres, lesquels pullulent notamment sur la Toile. Loin de la vieille agence matrimoniale de nos parents, ces sites de rencontres ne sont pas non plus pour renforcer le mariage, ni le couple, ni la société. Demandez le produit « made in love » souhaité, vous sera fourni ! Ainsi vont les sites dédiés aux cougars, aux geeks ou encore aux aventures d'un soir. Les célibataires ou divorcés ne manqueront pas raisons de ne plus croire, au mariage.

Avec 18 millions de célibataires en France, il est aisé d'imaginer le potentiel que peut représenter ce marché. Mais pour peu que l’on prenne le chiffre de la population française dans son ensemble, le mariage « traditionnel » rassemble encore une grande majorité de citoyens. Le célibat resterait « l’antichambre » du mariage. Seules 2 % des personnes choisissent volontairement ce mode de vie célibataire, et près d’une personne concernée sur deux souffre de solitude. Le mariage ? Oui ! Les petits garçons et les petites filles jouent toujours « au papa et à la maman » dans les cours de nos écoles. Cela reste leur premier rêve. Le mariage dans sa configuration actuelle serait-il inscrit dans les gènes ? En tout cas exiger « le divorce pour tous » ne serait d’aucune utilité, le phénomène reste hélas en pleine expansion. Le grand divorce culturel d'avec le mariage ? Pas sûr.

En France, chaque jour 363 divorces sont prononcés, soit 132 594 divorces par an (2010). Dans 3 cas sur 4, le demandeur du divorce serait la femme. En France, en 2011, 44,7% des mariages évoluent vers un divorce et créent une population de nouveaux célibataires divorcés : ils ont en moyenne 41,7 ans pour les hommes et 44,3 ans pour les femmes. Le nombre de divorces prononcés après moins de 3 ans de mariage a augmenté de 50 % entre 1998 et 2003. Pour mille mariages célébrés en 2002, 25 se sont terminés par un divorce, au cours de la sixième année d'union. Pour mille mariages célébrés en 2007, 6,3 se sont ainsi terminés par un divorce l'année suivante (Sources : ministère de la Justice - Insee.). Non pas brouiller la configuration du mariage, mais le promouvoir ?

La femme française reste beaucoup plus féconde que celles d’autres pays. La « cellule de base » conjugale devrait être valorisée. Un rêve pieu ? Le couple « traditionnel » garde en tout cas une grande longueur d’avance sur tous les autres « styles de vie ».

 Chaque année, depuis les 15 dernières, le nombre de divorces en France est d'environ 110.000 à 120.000. En 1972 on en comptait 44 738. En 2000, le chiffre se portait à 114 620, jusque 134 601 en 2004, puis 152 020 en 2005. Les homosexuels seraient-ils les sauveurs de l’institution du mariage ? Cette boutade viendra attrister certains réseaux se servant de cette « cause » essentiellement pour détruire le fameux « héritage judéo chrétien » tant décrié, surtout par les moins érudits en théologie. En tout cas, le taux de divorce en France en 2010 était de 35%, soit environ un mariage sur trois finissant par un divorce.

Le concept du « mariage pour tous » pourrait-il se retourner contre ses promoteurs jusque s’apparenter à un appel à sauver cette union « Historique » et civilisationnelle ? ! Répétons le, en 2010, 251.654 mariages ont été enregistrés, et près de 134.000 divorces ont prononcés, selon l'Insee. Sauver le mariage ?

Entre le célibat et le divorce de masse, en période de grave crise économique venant parasiter ou affaiblir bien des repères, cette idée de « s’attaquer » à un des derniers socles structurants de la société semble bien incongrue en début de mandat, sauf à être plus encore, dangereuse.

Même si les personnes homosexuelles n’ont pas à être lésées en quoi que ce soit s’agissant de leurs contrats d’union, inscrites comme tout un chacun dans « le droit de s’aimer », le mariage gagnerait plutôt à être promu et renforcé dans sa configuration ancestrale. Cette « cellule souche » de l’Humanité seule à même de permettre « Naturellement » la procréation fonde l'Humanité, jusque dans les sociétés "primitives". Cette spécificité la distingue de toutes autres formes de contrats « conjugaux ». Pour la source de la vie même que le mariage "homme-femme" permet, parler « d’erreur » face à l’Histoire serait un moindre mot, s’agissant de ne plus attribuer cette qualification de « mariage » à la seule et unique union d’un Homme et d’une Femme.

Ce couple originel permet à chacun d’être de ce monde, y compris tous ceux qui le contestent ou le réclament pour des raisons souvent idéologiques. Cette appréciation ne concerne pas la population homosexuelle. Certains idéologues stratèges électoralistes paraissent très habiles dans l’instrumentalisation de certaines parties de la population.

Bien sûr, les couples homosexuels ont droit à un Pacs amélioré, ouvrant notamment à une cérémonie plus complète en intensité symbolique. Toute forme d’homophobe doit être réprimée avec plus de force encore, notamment dans les provinces. Le « mariage » ne participe pas de cette dimension là.

Le « mariage pour tous » ? Oui, souhaiter que « chacun » rencontre sa « chacune » et « qu’ils se marièrent et firent beaucoup enfants » selon le plus conte de fée qui soit, celui de l’Humanité... un conte bien réel.

Puisqu’il s’agit d’amour, ce « débat » doit garder de la hauteur. Oui, le droit de s'aimer pour tous.

Guillaume Boucard


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15 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 12 novembre 2012 10:35

    Ce mariage sera exclusivement civil, donc je ne voie pas le probleme. Disons que l’idée qu’ils aient les mêmes droits au regard de foyer fiscal et de transmission, me parait tout à fait normal. Surtout que ce mariage ne créera pas de couples, ils existent déjà !

    voir : LE MARIAGE POUR TOUS ET TOUTES


    • COLRE COLRE 12 novembre 2012 11:27

      Il faut arrêter de s’abriter derrière des justifications sur les fondements de l’Humanité avec un grand H et les sociétés « primitives », alors que vous ne maîtrisez ni l’ethnologie si sûrement l’anthropologie ou la préhistoire.

      Au milieu de tant d’autres considérations assez brouillées (crise économique, la fameuse Nature, droit au divorce, droit de s’aimer -merci bien…), vous dites qu’il faut « Garder au mariage sa dimension sacrée ». Eh bien voilà ! Inutile de se cacher derrière son petit doigt et d’amalgamer la procréation et le mariage qui ne sont pas sur le même plan : on peut procréer sans être marié, on peut être marié sans procréer. Et surtout, personne ne vous empêche, vous, de vous marier et de procréer selon les préceptes de votre Eglise.


      • bel95 12 novembre 2012 11:30

        Que chacun défende ses positions ne me choque pas, par contre nier ce que constitue l’institution Mariage, dans la culture, l’histoire, le vécu le patrimoine de millions de citoyen pour complaire à une idéologie Libertarien me révolte.
        Le législateur n’a pas mandat pour altérer ce qui reste du domaine de la souveraineté individuelle, du droit naturel. Cela choque de rappeler que le citoyen dispose de droit individuel non légable, non transférable et encore moins pouvant porter à mandat et pourtant c’est le fondement d’un état de droit.
        En quoi ce TRUC me géne deux choses, un cela ne régle rien au psychodrame des « déviants », et cela blésse les couples mariés, qui ont une histoire à porter, à conserver, à défendre, à transmettre. Seul les systémes totalitaires ont légiféré, imposé sur le Mariage. Pensez-y et expliquez moi après ca que nous sommes vraiment dans une démocratie, une république.


        • Romain Desbois 12 novembre 2012 12:04

          bêle95

          Vous avez tous les mêmes éléments de langage décidément.

          Vas te renseigner avant d’ouvrir ta grande ....prose.

          Les lois sur le mariage n’ont cessé de changer. encore dernièrement les femmes qui pouvaient se marier dès 5 ans en France ne le peuvent plus. Il ya cinquante ans le divorce était interdit. il ya quelques siècles on mariait des gosses de 10 , 12 ans, l’on mariait de force il n’y apas si longtemps.

          Ton révisionnisme bêlant ne trompe personne. Quand on milite pour un truc , il vaut mieux avoir à faire à des gens qui pensent par elles mêmes que des beaubeaufs .
          Supporteur de foot je parie, ca irait bien à ton teint .


        • lulupipistrelle 12 novembre 2012 12:49

          Une fille pouvait se marier dès quinze ans... Ce qui correspond à la majorité sexuelle. 


          Dissocier la majorité sexuelle et le mariage c’est déjà bizarre... sauf si on reconnait que cette loi, a été taillée sur mesure contre les mariages forcés des minorités non intégrées présentes sur le territoire français, et souvent ayant la nationalité française...
          Bref quand on ne peut faire respecter la loi par des immigrés réfractaires à nos règles..on la change... amusant ? ou révoltant ?

        • bel95 12 novembre 2012 13:18

          Le football sincèrement je n’y comprends rien, par contre le Mariage est un domaine dans lequel ma connaissance dépasse celle livresque de quelque « sociologue » en mal de reconnaissance et autres politiques impuissants face à leurs devoirs de reponse social qui verse dans la mode sociétal.
          Bref, je suis marié issus d’une lignée de marié, ce qui fait que mon argumentation posséde au moins une vertu, celle du vécue.
          Maintenant, concernant les probleme psychanalitique des « déviants » je ne suis pas apte à apporter une réponse, mais je peux tout de même affirmer que le traitement « Mariage pour tous » en place de « mariage gay », pourquoi pas « demain »Mariage consanguin« etc.. est un placébo qui dit son nom et ne résoudra pas Leurs probléme mais portera atteinte à nos Valeurs.
          Pour finir, ma position au sujet de ceux qui s’affiche membre de cette communauté : je m’en balance, absolument rien à cirer ou plus poliitquement correct : droit à l’indifférence du moment qu’ils ne viennent pas salir le seuil de ma maison.

          A titre personnel, à l’accusation en beaufitude, en fasciste etc... idem, que répondre, si !!! je m’adapte à mon interlocuteur : le beauf il ’t’emme.. ».


        • COLRE COLRE 12 novembre 2012 13:27

          lulu : « Dissocier la majorité sexuelle et le mariage c’est déjà bizarre ». 

          Avez-vous des fils de 12 ou 13 ans et souhaitez-vous qu’ils deviennent père ou se marient ?


        • lulupipistrelle 12 novembre 2012 15:00

          12 et 13 ans sont au-dessous de l’âge requis : 15 ans. 


          Sinon, je pense qu’il y a une variabilité entre les individus... Je connais des individus de 15 ans en fac...et à l’étranger. Et d’autres qui sont de vrais bébés.Si la précocité devait s’appliquer au mariage, pourquoi pas ?


        • easy easy 12 novembre 2012 19:23


          Définition de mariage trouvée sur le net

          «  » Union entre un homme et une femme, consacrée par une déclaration solennelle (célébration) reçue par un officier de l’état civil (le maire, l’un de ses adjoints ou une personne qu’il délègue). Le mariage confère aux époux des droits et des devoirs réciproques : respect, assistance, secours, fidélité, contribution aux charges du mariage, éducation et entretien en commun des enfants, solidarité pour les dettes du ménage...«  »« 

          Ici, il est précisé homme + femme. mais on peut trouver des définitions où l’on aura zappé cette évidence en ne mentionnant que »deux personnes«  

          Je laisse ce point H+F de côté provisoirement

          Je considère d’abord l’autre point : que fait le mariage ?. 
          Le mariage consacre une union.
          Pourquoi une union doit-elle être consacrée ou pourquoi certains ont envie de la faire consacrer ?
          Mystère
          On peut avancer mille réponses, dont beaucoup matérialistes, on parlera aussi d’engagement de fidélité mais on n’épuisera jamais cette question

          Ensuite et ensuite seulement, viennent les conséquences de cette consécration. 
          Les époux sont tenus de ... 

          Un temps on parlait d’obéissance de l’un à l’autre (autant dire de l’une à l’autre).
          Un autre temps on ne parle que d’égalitarisme. 
          Voilà déjà un argument intéressant à exploiter par les LGBT : l’égalitarisme à la place de l’obéissance de l’un à l’autre. L’égalitarisme à la place d’une définition différente des rôles. 

          Puis arrive la question des enfants et là, il n’y a que le point de la responsabilité des parents à les cocooner qui est mentionné. On verse dans l’économique et les enfants n’ont aucun devoir.
          Mais là encore, il y avait un temps où il était question que les parents aient pour rôle de conduire leurs enfants à la religion, la bonne religion. Que les enfants doivent obéissance aux parents (en fait on constituait à la fois le culte et la chaîne de l’obéissance)
          Et un autre temps où il n’y a plus cette obligation de catéchisme ni d’obéissance de personne.
          Exit le prosélytisme ou l’endoctrinement.
          Voilà encore un argument intéressant à exploiter pour les LGBT. Bin oui, si l’obéissance n’est plus de mise, pourquoi le conservatisme le serait-il. Pourquoi faudrait-il faire comme nos parents, comme les anciens ?

          Mais surtout, s’il est dit la co-responsabilité des parents face aux enfants, la naissance de ces derniers ne ressort pas obligatoire. Certes on les évoque car il arrive souvent que des enfants surgissent d’un mariage, m’enfin il n’y a aucune clause de nullité de l’union s’il ne naît pas d’enfant. 
          Et cela alors que l’infertilité était autrefois rédhibitoire, en tous cas pour les rois et princes. Pour

          Si l’apparition d’un enfant n’est plus obligatoire pour maintenir le couple, si l’infertilité n’est plus une clause d’annulation ou de divorce, ça veut dire qu’on peut unir deux personnes réputées infertiles, par exemple deux personnes sans jambes ni bassin.
          Ca veut dire que le mariage ne consacre que l’union sans le moindre projet démographique, hors cadre social ou nationaliste alors. Ca veut dire que la mariage ne s’inscrit plus dans un programme étatique et que les mariés ne doivent rien à la Nation. Ce qui veut dire aussi que personne n’est obligé de se marier sous l’effet d’une moindre pression sociale. 

          (Ça peut vouloir dire aussi que ceux qui font des enfants ne sont pas tenus de les livrer à la Nation. Ce qui colle avec la fin du Service Militaire obligatoire et peut-être bientôt de l’Ecole, le plus gros budget de l’Etat. Y aura-t-il mobilisation obligatoire en cas de guerre ? Comment vont réagir les parents en cas de mobilisation ?)

          Voilà qui ouvre un boulevard aux LGBT, y compris pour éduquer leurs enfants (car certains en ont déjà vraiment à eux mais avec un autre partenaire) dans des écoles spéciales.

          Il y a eu des modifications dans la définition du mariage, j’en ai évoqué certaines et j’en ai zappé d’autres dont celle de la dot dont le défaut de versement annulait tout.

          Nous nous sommes faits à ces différentes modifications, que nous soyons croyants ou non, que nous ayons des enfants ou non.
          Alors la modification de la mention homme + femme peut très bien se faire au même titre que les précédentes modifications. On peut passer à la mention »Union entre deux individus"

          D’autant que dans l’ensemble des LGBT, il y a les Trans dont personne n’ose disputer le droit et la légitimité de changer de sexe ou de le préciser. Car grâce à la Toile, chacun découvre qu’il n’y a pas de zizi standard et que comme le disait déjà Perret, il y en a de toutes sortes. Au point qu’entre petit pénis et gros clito, on se retrouve perplexe. 




          Comment pouvons-nous prétendre vouloir le bonheur des chômeurs, des malades, des SDF, des personnes seules alors que nous rendons 4 millions de personnes malheureuses rien qu’en leur refusant le droit de faire consacrer leur mariage au même titre que le nôtre.

          Puisque nous sommes dans une société qui dépense énormément pour offrir le meilleur cadre de vie aux trisomiques et autres phénylcétonuriques, puisque nous sommes à accepter que des handicapés de toutes sortes puissent se marier dès lors qu’ils ont un QI situé dans l’écart type, puisque nous acceptons aussi que des gens à sexe pas clair puissent accéder en tous les endroits et droits, puisque nous acceptons aussi que les Bi puissent se marier, pourquoi interdisons-nous aux L et G d’accéder eux aussi à tous les endroits et droits de notre société ? 
          Faut-il les obliger à changer leur sexe, à se déguiser avant le mariage pour pouvoir se marier et ensuite le rechanger ? 

          Interdire l’accès au mariage aux L et G revient à n’accepter que les mariages entre gens d’allure correcte mais cachant en réalité leur jeu. 
          Ce qui est le cas depuis la nuit des temps.

          Car innombrables ont été les couples H F joliment mariés en fanfares et valses à quatre temps qui se sont ensuite avérés tenir de la carpe et du lapin. 
          Pour les gueux, je n’en sais rien, mais la moitié des rois et princes de France ont fait de somptueux mariages alors qu’ils étaient L, G, B ou T.
          Comme après leur mariage, on a parfois eu des doutes, seule la survenue d’enfant les blanchissait. Il suffisait d’une fertilisation extra conjugale de l’épouse pour sanctifier les époux. Autrement dit, c’était l’adultère fertile de l’épouse voire du mari qui, grâce à la naissance du bâtard, validait un mariage lapin-carpe ou stérile !

          Ce qui serait un peu plus difficile de nos jours avec l’ADN (Si Dati peut récupérer une moindre miette du corps de Desseigne, il est mal)



          Au moins, des L ou des G qui se marient sont-ils honnêtes. S’ils surprennent après leur mariage en devenant hétéros, ça ne sera pas une mauvaise surprise pour la majorité des gens. 

          Il semble que de nos jours, la seule chose qui annule un mariage ou autorise le divorce à partir de faits sexuels entre les deux protagonistes est l’absence de faits sexuels. De ce côté là, avec les L et G, on ne risque pas trop de déceptions. S’ils ont le courage de faire leur coming out, c’est parce qu’ils en veulent du sexe et qu’ils se sont bien entraînés avant. 





          Cela dit, c’est une excellente chose qu’il y ait tant d’objections à la modification de la loi sur le mariage. Pour qu’une chose ait de la valeur, il faut qu’elle ait résulté d’âpres luttes, si possible à mort ou presque-mort puisque la vie est la valeur suprême. 

          Je félicite les réactionnaires de camper sur leurs positions et je souhaite aux LGBT de finir par l’emporter. 


          • Romain Desbois 12 novembre 2012 19:33

            easy
            On peut dire que vous vous ne faites rien à moitié et que vous vous investissez dans vos commentaires. un chouia long cependant mais ce n’est pas vraiment une critique. smiley

            Je rajouterai cependant à votre conclusion que ce sont les mêmes qui refusent l’intégration des homos au modèle hétéro , le côté communautaire de certains homos. Or le refus de l’un entraine la création de l’autre.


          • Romain Desbois 12 novembre 2012 19:48

            ARRG « et dénoncent le côté »


          • easy easy 12 novembre 2012 20:29

            Le communautarisme de tous les stigmatisés du monde est de première logique défensive (Etant bien entendu que toute défense peut passer agressive, ceux qui ont un chat le savent)

            Une communauté n’est jamais dévolue à s’intégrer pour la simple raison qu’elle ne se forme qu’à partir des ultimes possibilités de chacun de céder encore quelque chose au risque d’y laisser son âme. 

            Dans son enfance française, chacun a d’abord essayé de faire partie du troupeau. Chacun a mis énormément d’eau dans son vin pour être comme tout le monde. Arrive un moment où cette mascarade de plus en plus lourde devient insupportable. « Je veux bien céder sur tout mais pas sur ce point qui m’est capital »

            Une fois une communauté formée sur la base du rassemblement de ces individus qui sont déjà allés au plus loin de leur possible (comme les mutins d’un navire ou d’une tranchée) il est hors de question qu’elle cède un pouce de terrain, qu’elle s’intègre, qu’elle se dissolve dans la masse.

            Cela dit, si l’on peut accorder des caractéristiques à la communauté LGBT, elles sont, au delà de quelques manifestations bruyantes et urbaines, fondamentalement hyper privatives. Le coeur de cette religion se situe au lit et à deux. Plus privatif que ça tu meurs. C’est donc, en dépit de ses aspects urbains quelque peu colorés, une des communautés les plus intégrées et ses membres (qui ne sont pas du tout encartés, qui entrent et sortent de plein gré quand ils veulent) sont de mille avis, des plus militants aux plus discrets (ce qui n’était pas le cas des communistes).


            En Pologne, il existe dans quelques villes des bandes de fanatiques de foot-qui-doit-virer-en-bagarre. Ces Hooligans qui n’ont aucune dévolution à céder un pouce de terrain, au prix de leur vie, ont le coeur de leur religion placé sur et autour des stades où il s’agit de cogner, de casser. Dans le privé, au lit, rien de spécial, ils sont comme tout le monde.A


          • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 novembre 2012 19:35

            Je félicite les réactionnaires de camper sur leurs positions et je souhaite aux LGBT de finir par l’emporte .


            Ca fait longtemps que Marcel Dassault ne fait plus d’ avions à réaction .

            • Dwaabala Dwaabala 13 novembre 2012 10:22

              Cette histoire de « mariage pour tous » (La santé pour tous, oui ! L’éducation pour tous, oui ! Du travail pour tous, oui ! Le bonheur pour tous, oui !) apparaît comme un écran de fumée pour masquer des problèmes plus important. Les plans sociaux se poursuivent, de la TVA sociale on est passé à la TVA socialiste et les CRS font leur travail au service d’un gouvernement socialiste. L’hiver arrive à grand pas et nombreux seront ceux qui dormiront dans le froid. La sécurité sociale est toujours menacée et beaucoup renoncent à se soigner. La ficelle est grosse, c’est plutôt un lacet passé au cou du peuple de France et que le bourreau lénifiant serre doucement. Alors il serait temps de changer de priorité et recentrer le débat sur des sujets beaucoup plus importants, mais cela ne fait peut-être pas l’affaire de tout le monde !


              • L’Ankou 13 novembre 2012 16:58

                Merci vous, Guillaume Boucard, pour présenter votre opinion à la critique publique.

                Je relève les deux paragraphes qui me semblent les plus significatifs des travers que votre approche comporte.

                « (...) l’essentiel du débat ne se trouve t-il pas dans cette aberration de prétendre « légiférer » de façon générale sur l’intime, le particulier ? »

                Si tel était le cas, ce serait effectivement condamnable ; Il se trouve que la vie privée, dans nos démocraties réépublicaines fait l’objet d’une forme civile de sacralisation. C’est un sanctuaire qui doit rester le plus inviolable possible. Les principales atteintes dont il faut s’y protéger sont effectivement l’intervention de la force publique ou de l’autorité publique. Ceci définit une valeur qu’on ne mentionne plus guère : la sûreté, qui me semble bien plus importante que la sécurité : la possibilité de tenir l’Etat éloigné de ce qui se passe chez soi.

                A ce propos, on peut dire que la sûreté de notre vie privée présente des points communs remarquables avec le droit des brevets et des secrets indiustriels :

                Si vous découvrez un procédé novateur, vous avez deux façons de le préserver : soit vous le maintenez au secret, vous le cachez, vous le dissimulez, vous le chiffrez, vous le codez, vous l’enfouissez, en priant pour que nul n’ait ailleurs, l’idée du même procédé. Soit, à l’exact opposé, vous le révélez à la cantonade, en vous en proclamant l’auteur exclusif. Tout le monde saura quel est votre procédé, mais au moins celui qui voudra se l’approprier devra vous en reconnaître la paternité (vous autorisant à en monayer l’usage, du reste). Alors que la première solution ne fait intervenir aucune autorité publique, la seconde suppose le dépôt d’un brevet et des formalités de publicité qui vont rendre officiel votre droit sur ce procédé. Le recours à cette publicité fait intervenir l’Etat, garant de votre droit. Vous n’êtes pas obligé d’y avoir recours. Mais incidemment, l’instituttion n’a de sens que si tous ceux qui veulent bénéficier des mêmes effets juridiques puissent y avoir accès.

                Il en va pareillement de la vie de couple : on peut la mener librement dans le secret, ou du moins dans la discrétion. Toutefois, on peut aussi vouloir la vivre officiellement, la rendre opposable aux tiers, lui faire produire des effets sur la transmission du nom, celle du patrimoine, et accepter aussi que les créanciers d’un des époux saisissent les biens communs en cas d’impayés, bénéficier également de certains avantages sociaux, des pensions de reversion, des avantages fiscaux... Ceux qui en veulent les effets et en acceptent les contraintes de devraient encourir un refus que pour des considérations impérieuses comme un vice du consentement (mariage forcé, mariage blanc, mariage d’un mineur non émancipé, mariage incestueux, mariage d’une personne déjà engagée officiellement dans un autre mariage... ).

                Sous ces réserves marginales, le mariage est l’officialisation d’une vie de couple, consentie par ses membres, sous l’autorité et le contrôle d’un représentant de l’Etat (le maire n’agit pas en la matière en tant que représentant des administrés de sa commune, mais comme agent de l’Etat). C’est pourquoi, aussi, le mariage est nécessairement une cérémonie publique, précédée par la publication des bans.

                Une juste compréhension de ce que le mariage représente en tant qu’instittuttion se résume très précisément à la caution apportée par l’autorité étatique à une situation que le couple veut officialiser, rendre publique, et faire produire des effets (certains positifs d’autres non) à l’égard des tiers.

                Vous noterez que, ainsi précisément défini, le mariage civil n’est qu’une coquille protectrice de la vie privée. Autant son contenu est inviolable par principe, autant son enveloppe implique profondément l’intervention de l’Etat qui est le garant de son opposabilité et de cette inviolabilité. Partant, il n’y a aucune illégitimité à ce que les représentants élus du peuple, disposant à cet effet d’un mandat populaire incontestable, se mêlent strictement de ce qui les regarde : les conditions d’accès à cette coquille sans considération de ce qui s’y passe. La coquille relève de l’Etat, par essence. Son contenu relève de la vie privée, ce qui inclut les sentiments ou même l’absence de sentiment, les pratiques ou l’absence de pratique, l’envie de procréer ou l’absence d’envie de procréer, et le choix des programmes de télévision, et pourquoi pas, au point où nous en sommes, le nombre de X et de Y que comportent les chromosomes réunis des membres du couple. 

                Vous êtes donc parfaitement fondés à affirmer que « Le « droit à s’aimer pour tous » est incontestable et ne dépend d’aucune législation  ». Cette condition est effectivement respectée. Mieux encore : elle sera renforcée puisque le droit à l’officialiser, qui n’était pas accessible à tous les couples, sera instauré dans sa généralité. Une exception dont l’indignité apparaît de plus en plus clairement sera éradiquée. Le principe n’en apparaîtra que plus absolu et plus général, pour le bénéfice de tous et le renforcement de l’institution.

                J’entends bien votre proposition de déplacer le débat sur le terrain d’un doit universel à s’aimer hors mariage, mais en l’’occurence, ce droit existe déjà. Ce dont il est question, c’est bien que la caution collective d’une untion maritale soit reconnue, sur leur demande, à certains couples qui en sont actuellement exclus.

                Vous parlez de « garder au mariage sa dimension sacrée et civilisationnelle ».

                De quelle sacralité parlez-vous ? D’une sacralité religieuse, qui a son siège dans les lieux de cultes ? Qu’elle continue à y siéger librement et selon les modalités propre à chaque croyance ! La laîcité signifie aussi que le pouvoir de l’Etat s’arrête aux portes des églises : les curés continueront à refuser, selon les prescriptions de leur dogme de bénir les unions homosexuelles comme celles des gens divorcés. L’autre sacralité, en revanche, celle qui sanctuarise la vie familiale derrière le rempart du mariage, pour la protégée de l’arbitraire public, est en plein dans le champ de compétence du législateur, et il est de son devoir d’en éradiquer les imperfections, les injustice et les discriminations inappropriées. Au nom de cette sanctuarisation, il n’est pas de pouvoir ancestral qui tienne, ni de tradition à faire perdurer dans l’injustice.

                Je peux forrmuler des réserves du même ordre en matière « civilisationnelle », puisque le propre de la civilisation est d’évoluer. Sans remonter très loin dois-je rappeler que le mariage du premier code civil est celui d’une femme fidèle et soumise, que le mariage faire passer de la tutelle de son père à celle de son mari ? Le mariage est une instittution en évolution. Elle n’a pas cessé de l’être et bien sot qui se croit fondé à en défendre la permanence : celle-ci n’existe que dans ses mythes personnels et ses fantasmes.

                A ceux qui prétendent que le mariage« pour tous » bouleverse tout, je rappellerai que l’admission du divorce était bien plus risqué pour l’instituttion, et pourtant elle a tenu. A ceux qui tienne en horreur l’idée qu’on puisse épouser une personne de même sexe, je dirai que c’est moins grave que de pouvoir légalement faire, de son lit de mort, un lit conjugal et épouser une personne agonisante voire décédée. Et pourtant, cette possibilité choquante - voire répugnante, et « contre nature » s’il en est - existe déjà dans la loi sans que l’institution s’en soit trouvée « dénaturée ». Et oui ! Vérifiez !

                Vous placez cette citation selon laquelle « la permanence de l’Humanité repose sur la seule union »Naturellement« procréatrice, celle qui voit l’homme rencontrer la femme. » Vos statistiques fort instructivent ne mentionne-t-elles pas le nombre de naissance hors mariage ? N’avez vous pas observé que le divorce ne revient pas sur les naissances intervenue dans le mariage ? Il me semble que la procréation peut se passer du mariage aussi facilement que le mariage peut se passer de procréation. Les rapports que l’un entretient avec l’autre sont assez lointains. Qui plus est, une partie importante des rapports entre ces deux aspects de la vie de couple consistent justement à être inconciliable : l’un dans le domaine de l’officiel et de la publicité, l’autre relevant du contenu de la coquille ainsi formée, abritée par elle, protégée du regard et de l’intervention d’autrui. Le débat public ne portant utilement que sur l’enveloppe extérieure de la vie de couple, l’exercice effectif de la copulation et les fruits qui en résultent bénéficient normalement de la sanctuarisation qui interdisent aux pouvoirs publics de s’en mêler, au même titre que des aspects romanesques et sentimentaux.

                Je saute le paragraphe sur le syndrôme Frankenstein, puisque le projet de loi vous apporte une réponse peu propice à la polémique. Je reprends ma critique à l’endroit où votre constestation de la légitimité parlementaire pren la forme d’une préférence pour le référendum.

                J’ai déjà indiqué combien la question relève effectivement de la Loi, et par conséquent deu pouvoir législatif. Sur la question de la légitimité de ce pouvoir, je vous donne entièrement raison : l’élection du président de la république ne justifie absolument pas l’adoption d’une telle loi. En revannche, ce sont les élections législatives, celles qui ont eu lieu immédiatement après.

                Il en va ainsi de la démocratie : un programme tient normalement compte d’un choix politique global, et comporte des avantages et les inconvénients qui vont avec. Les constitutions successivent ont fait le choix d’un mandat représentatif, parce que effectivement, on pourrait ttoujours demander l’avis du peuple, après avoir scindé les inconvénients des avantages, lui faire refuser les premiers et accepter les autres, lui faire ratifier les droits et abroger les devoirs, programmer les dépenses publiques à son profit mais pas les impôts pour les financer. Le Peuple dans sa grande sagesse sera bien d’accord avec un tel programme, non ?

                Le référendum a ses folies, ses limites et ses impropriétés. Personnellement, je préfère un débat parlementaire bien mené, où le texte s’enrichit au fur et à mesure des amendements, plutôt qu’un référendum où l’on ne peut répondre que par oui ou par non, sans possibilité d’améliorer le texte.

                Et si vous reconnaissez quelque importance à la question de société que pose le « mariage pour tous », vous adresserez vos remarques à vos députés plutôt que de réclamer un référendum.

                Bien à vous,
                L’Ankoù

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