• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Le revenu d’existence : une invention de l’économie libérale (...)

Le revenu d’existence : une invention de l’économie libérale ?

Le revenu de base encore un stratagème pour mieux asservir les travailleurs ou, au contraire, une mesure émancipatrice ?

Tout article qui met en avant, dans le cadre de la nécessaire redistribution des richesses, l'allocation d'un revenu d'existence inconditionnel et universel, soulève de violentes réactions de la part de ceux qui se veulent être de fervents défenseurs de la classe ouvrière face au capitalisme et à l'ultralibéralisme. Classe ouvrière, qui devrait, (par la grève générale ?), récupérer la partie de la valeur ajoutée confisquée par le capital. Depuis les années 1980, on assiste à la libéralisation de l'ensemble des secteurs de l'économie marchande et à la conquête par le marché de l'ensemble des domaines de la vie humaine. Les travailleurs, premiers victimes du grand marché mondialisé, comme salariés et comme consommateurs, ne sont plus en état d'opposer un rapport de force décisif dans le partage de la valeur ajoutée. Allouer un salaire social déconnecté du travail n'est ce pas rendre une part de ce qui revient à celui qui donne du temps, de l'intelligence et de l'énergie pour créer de la richesse ? Redistribuer ce qui a été indument confisqué par quelques uns n'est-elle pas une des missions d'un État solidaire ?

JPEG - 299.8 ko
Keith Haring - Musée d’Art Moderne-Mai 2013

 

LES RAVAGES DU "TOUT- LIBÉRAL", ÉTAT DES LIEUX.

Depuis le 16 Novembre 1989, avec la chute du mur de Berlin et l'effondrement de l'empire soviétique, nous assistons à l'échelle planétaire au triomphe du "tout-libéral" et du grand marché dans l'ensemble des domaines de la vie sur terre. Seul l'air souillé par la pollution est encore disponible gratuitement, en attendant de devoir acheter des masques pour respirer un air filtré.

Les gains de productivité dans les pays capitalistes avancés n' ont pas servi à libérer du temps de travail contraint pour permettre aux travailleurs de s'émanciper socialement et culturellement, au contraire ils ont eu comme seules conséquences l'exclusion et la précarité.

La mise en concurrence de la main d’œuvre à l'échelle du monde avec les délocalisations d'une grande partie de la production dans les ateliers sordides du continent asiatique n' a fait qu'accélérer le phénomène dans les pays consommateurs, en déplaçant les emplois de la production vers les services et en les déqualifiant.

Libérées de la tutelle de toute structure publique, les méga-entreprises multinationales s'affranchissent de leurs obligations fiscales envers les États et, de part leur emprise sur le marché mondial, sont de formidables "machines à cash" qui concentrent de plus en plus, entre quelques mains, la richesse créée.

L' individualisation des performances, des objectifs et des carrières, la gestion des ressources humaines par le stress et la mise en concurrence des individus, l'utilisation des travailleurs intérimaires comme variable d'ajustement de la production ont mis à mal la combativité du salarié.

Cette dislocation des liens sociaux par l' individualisation de l'ensemble du parcours de l'être humain, de la réussite à l'école à la réussite professionnelle, l'éclatement de la cité entre zones dortoirs, zones commerciales et zones industrielles, ont conduit peu à peu à l'isolement, tout en développant des comportements de consommation moutonnier. L'être humain est devenu un "égoïste grégaire" ( D.R. Dufour - philosophe ), où seul avec lui-même, il est trop souvent en guerre contre l'autre, induisant souffrance et mal-être avec comme conséquence la surconsommation de médicaments et de drogues.

Après plus de trente années de politique économique ultra-libérale, le démantèlement de l'espace publique au profit de l'espace privé est presque achevé et les victimes se comptent par millions.

Voici quelques exemples : En France en 10 ans, de 2001 à 2011 les administrations publiques se sont endettés de 717 milliards alors que le patrimoine privé a augmenté de 720 milliards , parce que l’État a failli à une de ses missions qui est de lever l'impôt. Plus fort encore, de 2008 à 2010, dans une France en crise, les 10 % des ménages les plus pauvres se sont appauvris de 520 millions d'€, les 10 % les plus riches se sont enrichis de 14 milliards, en captant 58 % de la richesse créée pendant ces deux dernières années(1 ). Les chiffres sont accablants. En France on compte 4,7 millions de personnes qui vivent dans une famille dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté, parmi elles se sont 1 million de travailleurs qui exercent un emploi avec des revenus inférieurs à ce seuil (800 € environ ).

Le chômage ne cesse de croître avec plus de 5 millions de personnes laissées sur le bord de la route ( chômeurs ou travail partiel contraint ) ; parmi elles, 1,9 millions de jeunes de 15 à 29 ans sont aujourd'hui exclus de tout système de formation et de l'emploi. (1 ) ( 2 )

Alors que les travailleurs ont dû se résigner à cette confiscation des profits, ils sont aussi abandonnés par les élites politiques. La démocratie partout est en crise.Dans ce domaine c'est le règne des réseaux occultes, des lobbies qui agissent dans l'ombre ; ce sont les connivences et les copinages entre le monde politique et le monde des affaires. La corruption, l'imposture et les trahisons sont légions. Le débat politique est entièrement préempté par les journalistes, et le citoyen ordinaire est condamné à être le spectateur d'un scénario qui n'a jamais été le sien, il ne peut que périodiquement changer le nom de quelques acteurs dans cette pièce écrite par d'autres auteurs qui ne trouvent leur inspiration que dans l'économie marchande.

Alors que faire lorsque toutes les cartes maitresses sont entre les mains de quelques-uns et que le peuple est défait ?

(1 ) les chiffres sont extraits des études de l'INSEE et de l'Observatoire des inégalités.

(2) Le dernier film de Ken Loach « L’esprit de 45 » montre comment en Grande Bretagne l'ensemble des réalisations du programme socialiste mis en oeuvre après la victoire travailliste après-guerre a été démentelé par les gouvernements de M. Tatcher pour que le libéralisme économique puisse règner en maître.

 

QUELQUES PISTES A CREUSER

Face aux modèles autoritaires et au capitalisme d’État , le modèle de société libérale a trouvé sa justification comme la doctrine du "moindre mal" ( 3), faute d'une autre alternative. Mais 30 ans après devant ce délabrement social et sociétal, il nous faut trouver une autre voie qui libère enfin l'individu au lieu de l'asservir.

Si je souscris au principe fondamental qui est de mieux partager la richesse, dès sa création, avec tous ceux qui la crée, il faut aussi dans l'urgence adopter des mesures réparatrices. Ce n'est pas dans la précarité que l'on devient combatif, les frustrations peuvent au contraire nous amener à élire de dangereux démagogues. L'allocation d'un revenu d'existence est une de ces premières mesures qu'un gouvernement porteur des intérêts d'une majorité populaire devra prendre.

L'être humain doit être libéré de l'angoisse de la misère et doit pouvoir assurer en toute circonstance, et à toutes les étapes de la vie, la satisfaction de ses besoins élémentaires pour lui et sa famille. Face à l'intermittence du travail et de la formation, devant l'impérieuse nécessité de partager le travail, Le revenu de base inconditionnel et universel est une réponse. Comme le souligne Daniel Bensaïd, philosophe marxiste, " La division sociale complexe du travail devrait pourtant permettre une socialisation accrue du revenu et une extension des solidarités. Ce serait le sens d'un revenu universel garanti ou d'un salaire social déconnecté du travail, non dans sa version libérale d'une aumône de survie, mais dans une logique du droit à l'existence et de l'extension des domaines de gratuité." (4)

Son montant doit permettre dans toutes les circonstances de la vie , d'assurer dans la dignité un niveau de vie décent. André Gorz dans " Pour un revenu inconditionnel suffisant"-Transversal N°3, ( 5) indique : "opter pour un montant trop faible reviendrait à cautionner la version libérale prônée par l'économiste Milton Friedman" . Son financement, entre d'autres options, est possible par une redistribution de la richesse accumulée démesurément par certains.

Il contribuera aussi au développement des activités autonomes ,bénévoles, artistiques,culturelles, familiales et d’entraide . Enfin, par l’assurance qu’il donne aux travailleurs, avec ce revenu minimal garanti, il doit les inciter à renégocier leur contrat de travail en leur faveur et permettre in fine un partage de la valeur ajoutée plus favorable aux salariés.

Ce nouveau paradigme ne suffira pas à lui seul à limiter les excès de l'ultra-libéralisme.D'autres réformes devront être portées par la volonté populaire.

On peut se risquer à esquisser quelques pistes que pourrait mettre en œuvre un gouvernement dont le seul objectif serait la préservation du bien public et l'émancipation de tous les acteurs de la société.

  • un État régulateur et protecteur est nécessaire à toute communauté humaine.
  • Tout les membres du groupe doivent pouvoir être les acteurs de la politique à mettre en œuvre. Refonder la démocratie à tous les niveaux de décision est impérieux.
  • chacun doit avoir accès à l'éducation , aux soins et à la culture librement et sans considération financière. Ces services sont exclusivement du domaine public et doivent être protégés des lois du marché.
  • La puissance publique assurent entre autre le contrôle la régulation et la distribution des sources d'énergie,de l'accès à l'eau potable et des moyens de communications.
  • Encourager une économie du partage, de la contribution et de l'échange, organisée localement, en favorisant l'émergence de ces" lieux intermédiaires" chers à Christopher Lasch (par exemple : salles communes de loisirs, et de cuisine, ateliers de réparations, banques d'échanges et de location, ateliers d'expression artistique, etc...) et des circuits courts d'achat des produits alimentaires agricoles, où l'individu en convivialité avec l'autre échange, apprend et crée, dans ce cercle magique de" La triple obligation « Donner, recevoir, rendre » qui constitue le socle originaire de toutes les relations humaines. » (6) .
  • Repenser la ville, le village, le quartier, en redonnant la main à la sphère publique sur les aménagements nécessaires à l'expression de cet échange dans la convivialité, vital à l'être humain, en construisant des lieux de vie où se mêlent harmonieusement vie privée,vie sociale et professionnelle, tout en préservant au mieux les ressources énergétiques et les matériaux.
  • Protéger l'individu des excès de l'économie de marché et de la voracité des prédateurs en interdisant la spéculation, les paradis fiscaux, en supprimant tout forme d'exemption du devoir de participer à la nécessaire solidarité envers la communauté et en limitant l'appropriation individuelle par l'instauration d'un revenu maximal.

La liste ne demande qu'à être complétée et amendée. Il n'est pas nécessaire de faire du passé table rase et de se perdre à essayer d'élaborer le programme révolutionnaire idéal qui réponde à toutes les questions. Avec quelques principes et valeurs partagées nous pouvons faire bouger les lignes, redonner force et confiance à ceux qui chaque jour créent la richesse. Il reste à construire le rapport de force politique pour l'imposer au plus haut niveau de l’État.

« Chacun de nous peut changer le monde. Même s’il n’a aucun pouvoir, même s’il n’a pas la moindre importance, chacun de nous peut changer le monde » écrivait Václav Havel quelques semaines après la chute du Mur de Berlin.

___________________

(3 ) J.C. Michéa : "L'empire du moindre mal " Flammarion, Paris, 2007

(4)Daniel Bensaïd " Eloge de la politique profane " Albin Michel-Idées-2008 Pages 49-50

(5) cité par Baptiste Mylondo dans " ne pas perdre sa vie à la gagner - Pour un revenu de cotoyenneté" - Editions du Croquant Page 77

(6)" Le complexe d’Orphée", J.C. Michéa Editions Climat Pages.84 et 85


Moyenne des avis sur cet article :  3.72/5   (25 votes)




Réagissez à l'article

44 réactions à cet article    


  • Ruut Ruut 3 juin 2013 12:48

    Redistribuer une partie des bénéfices aux travailleur devrais être obligatoire.

    Le citoyen pays des impôts a l’état pour des services.
    Si l’état as tout privatisé, le citoyen ne devrait plus payer d’impôts.

    Un impôt payé pour aucun service, c’est un racket mafieux.


    • Robert GIL ROBERT GIL 3 juin 2013 12:53

      sur le revenu de base, voici un film captivant, il fait réfléchir, il touche et met le doigt sur ce qui est possible et raisonnable. Il permet de voir la situation de la société et le devoir de l’argent sous un jour nouveau...

      voir : http://2ccr.unblog.fr/2013/03/06/film-le-revenu-de-base/


      • Karol Karol 3 juin 2013 14:19

        Oui. Très bon film. Félicitations aussi pour votre blog.


      • Robert GIL ROBERT GIL 3 juin 2013 14:58

        merci. J’avais eu l’occasion de parcourir le votre et j’avais mis de coté une reffexion sur l’automobile publié dans cet article « Se désaliéner du travail rémunéré », car a l’occasion j’ai prevu d’y consacrer un article.
        Merci egalement pour les commentaires...


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 3 juin 2013 20:29

        Par Karol (---.---.---.191) 3 juin 14:19

        Ce film propose un projet financé par la fiscalité (TVA) et non pas autofinancé par l’épargne...

        Lire, SVP :
        Refondation du Capitalisme & Dividende Universel
        ou/et
        http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/40/ ... cerite.pdf


      • devphil30 devphil30 3 juin 2013 13:26

        Une expérience de ce type à été faite en Angleterre de 1795 à 1834 sous le nom de speenhamland



        Les effets n’ont pas été si bénéfique car cela à induit une baisse des salaires payés car les gens avaient un minimum pour vivre 


        Philippe

        • Anon 3 juin 2013 18:08

          Non, ce n’était pas un système de revenu de base. Le revenu de base verse un même montant à tous, tandis que la Poor Law que vous citez est l’équivalent du RMI qu’on a eu en France de 1988 à 2009 : une prestation conditionnelle qui n’incite pas à gagner plus, et permet aux employeurs de baisser les salaires sans rencontrer d’opposition.


        • libertus 3 juin 2013 14:31

          Le communisme, partout ou il a été tenté, a conduit à la ruine.

          Le libéralisme, partout ou il a été tenté, a amené la richesse.

          La chine, depuis qu’elle a libéré en partie son économie, a par exemple sorti plus de 200 millions de personnes de la pauvreté.

          Mais vous continuez à vous réclamer du communisme. Quand ouvrirez vous les yeux sur les réalités du monde ?

          Et arrêtez de parler d’ultra libéralisme pour la France. Un pays ou 56% du pib est constitué de dépenses publiques s’appelle ultra étatiste. Et à cause de cela, il perd chaque jours ce qui a provoqué sa réussite (l’époque ou il était suffisamment libéral) pour s’enfoncer de plus en plus dans l’échec socialiste.

           


          • demosoluce 3 juin 2013 15:33

            Vous faites une erreur centrale, Libertus, en associant revenu universelinconsitionnel et communisme. Vous serez je pense intéressé de savoir que le mouvement des jeunes libéraux y est favorables.

            Dans tous les cas, il est nécessaire d’avancer sur cette notion de façon réfléchie car je dois reconnaître, même si je suis très favorbale à cette solution, que cela peut se retourner contre le peuple en se tranformant plus en chaine qu’en système libératoire. Un revenu tout juste suffisant à survivre associé à un marché de l’emploi très tendu transformerait cela en esclavagisme moderne (les actionnaires en proiteraient pour proposer officiellement des salaires très bas, argumentant que le RU est là pour soutenir les gens et qu’en même temps, il faut faire baisser le coût du travail pour rester compétitif dans la mondialisation blablabla).

            Là où voous avez raison, est qu’une société communiste ne peut fonctionner car elle provoque un déséquilibre entre les intérêts privés et les intérêts collectifs au profit des intérêts collectifs. Se faisaint, les citoyens ne font plus les efforts nécessaires à l’intérêt collectif car leurs intérêts personnels sont niés voire combattus.

            Mais c’est le même chose à l’nevers si la société est libérale. Le citoyen, voyant ses intérêts dans la collectivité niés, va se la jouer perso et automatiquement, ce système entraine triche, magouille, corruption. Tous les coups sont permis.

            La seule solution est dans un équilibre entre les 2.

            Enfin, je ne vois pas à quel moment la France, plus libéral ou « suffisamment libérale » a connu une belle réussite. Peut être pouvez vous être plus précis à ce sujet ? Et l’on ne peut pas dire que les gouvernements dits socialistes depuis les années 90 aient combattu le libéralisme. l4UMP n’aurait pas osé et certainement pas pu passer des décisions autant libérales sur le droit du travail. De même, la mariage pour tous est une loi très libérale.


          • demosoluce 3 juin 2013 15:35

            J’ai fait pas mal de fautes de frappes, je m’en excuse.

            Pour les plus importantes, « universel et inconditionnel » et « en profiteraient ».


          • libertus 3 juin 2013 16:15

            Je n’ai pas critiqué le revenu universel (je travaille moi même à une telle solution d’inspiration libérale), j’ai critiqué la mauvaise utilisation du terme ultra libéralisme que je ne supporte plus et je critique la partie de l’article ouvertement communiste (dénonçant les méchants actionnaires et bla bla bla).

            Le mariage pour tous n’est absolument pas libéral. Le libéralisme préconise un contrat d’union privé entre personnes (de sexe différent, de même sexe, à 3, ...), l’état n’ayant rien à y apporter à part des rigidités, incohérences, ...

            La France jusqu’en 1980 avait une part de dépenses publiques qui progressait raisonnablement dans un compromis justice sociale/efficacité économique. Depuis 1981, la France a cessée d’être raisonnable, est devenue socialiste, n’a jamais réellement cessé de l’être, et est entrée en déclin.

             


          • demosoluce 3 juin 2013 19:04

            Je pense que vous vous méprenez sur les bienfaits du seul libéralisme, mais bon...

            les grandes réalisations économiques ont été lancés principalement sous De Gaulle et donc sous une forte influence de l’Etat. Les années De Gaulle montrent que les évolutions industrielles et technologiques ne sont pas incompatibles avec la forte présence étatique. mais cela, on le savait déjà. Les plus grands progrès techniques et scientifiques l’ont été malheureusement en période de guerre et sous la pression et les besoins de l’Etat.

            Moins loin de nous, la conquête spatiale US (Lune jusqu’à la guerre des étoiles) l’ont été sous intervention majeure de l’Etat US. Au profit d’intérêts privés, c’est sûr mais ces intérêts privés n’ont pas eu à prendre bcp de risques. Si vous regardez d’ailleurs le système US, vous verrez que les avancées technologiques sont souvent effectuées dans les prestigieuses universités ou via des collaborations Etat/laboratoires privés. Et c’est l’Etat, directement ou via les programmes militaires et les différentes agences qui prennent les principaux risques financiers. Les intervenants privés investissent mais le système permet que leur retour sur investissement est quasiment assuré grâce au nombre de projets qui iront à terme et qui seront commercialisés par ces intervenants. C’est un peu le système du cinéma français.

            Théoriquement, le libéralisme est très intéressant et comme le préconisaient les penseurs libéraux, il devait y avoir concurrence loyale et non faussée donc surveillance accrue de l’Etat. Mais dans les faits, on s’aperçoit que très vite les règles du jeu sont pipées par ceux qui sont les décideurs, un peu comme si un arbitre était en même temps le président d’un des 2 clubs qu’il arbitre. On retrouve le même problème dans les tentatives communistes dans le sens inverse. Très rapidement, ceux qui dirigent s’émancipent des règles qu’ils font appliquer aux autres.

            Enfin, le chiffre de 56% est trop réducteur. Il faut mettre en parallèle les entrées fiscales parexemple et là on s’aperçoit que les actionnaires et les grandes entreprises ont obtenus bcp d’allègements fiscaux. En plus le PIB est déjà avantureux dans sa définition. Vous ne devez pas vous limiter à cela.


          • chantecler chantecler 3 juin 2013 19:32

            Absurde : en 81 notre pays était engagé dans le néolibéralisme global et le premier gouvernement « socialiste » d’union de la gauche sous F.M a duré à peine un an .Pour cause faillite de l’état .

            Quand au revenu universel je n’y crois pas une seconde : un bel hochet pour faire avaler l’hameçon libéral .

            De plus quand vous affirmez que le libéralisme a sorti des centaines de millions de chinois de la pauvreté c’est faux . Il a contribué à l’émergence d ’une classe moyenne très cupide issue d’ailleurs des cadres du PCC sur le dos de millions de salariés STO .


          • libertus 4 juin 2013 09:16

            @demosoluce
            Tout d’abord il faudrait se mettre d’accord sur ce qu’est le libéralisme, car comme dans tout courant, il y a plusieurs variantes, allant du plus dogmatique au plus pragmatique.
            Je suis donc tout a fait d’accord avec vous sur le fait que la plus grande difficulté est de veiller à ce que la concurrence soit bien loyale et non faussée. L’état doit donc s’occuper effectivement de tout ce qui ne peux pas être soumis à une concurrence saine (réseau ferré ou de distribution d’eau par exemple).
            Pour que l’état dans son rôle d’arbitre soit efficace, c’est dans les règles de base de la démocratie que cela doit être inscrit. Cela passerait notamment par une transparence (opendata entre autre) permettant à tous ceux qui veulent se pencher sur la différence entre les paroles et les actes puissent le faire efficacement.
            Concernant les limites (basses et hautes) de l’intervention de l’état dans la recherche, c’est un long débat que je ne veux pas mener ici, mais posez vous juste 2 questions. Est-ce que la recherche financée par l’état n’aurait jamais vu le jour sans lui ? Quelle est la part de succès dans la recherche d’état par rapport a ses échecs ?
            Le chiffre du pib est une absurdité fondamentalement, je suis bien d’accord avec vous, mais pour faire des comparaisons avec d’autres pays, il faut bien faire avec les chiffres qu’on a ;)

            @chantecler
            Je n’ai absolument pas compris ce que vous pensez absurde.
            Le revenu universel n’est ni libéral, ni communiste, ni écologique ni quoi que ce soit, il est juste la conséquence logique de l’évolution de notre société, et donc la simplification de l’ensemble des revenus sociaux actuels (chômage, retraite, rsa, allocations familiales, ...). Le débat n’est plus de savoir s’il va exister, mais de savoir comment il va être appliqué, et c’est la que les différents courants politiques peuvent diverger.
            La chine est encore loin du libéralisme, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ;) Je dis juste qu’elle a commencé à libérer en partie son économie (le « enrichissez vous » de Deng Xiaoping).
            Je ne vois pas pourquoi la classe moyenne chinoise serait plus cupide qu’une autre, si vous avez des sources ça serait intéressant.
            Et donc, au cas ou vous ne l’auriez pas remarqué, passer du moyen âge industriel à une économie moderne, ça implique d’avoir des patrons, des cadres, des chercheurs, des ouvriers, ... Les patrons sont d’abord en position de force, puis petit à petit des équilibres se font qui permettent aux cadres d’en profiter, puis à un secteur de la recherche de se constituer, et enfin à tout le monde d’en profiter (oui, les ouvriers aussi, regardez les augmentations de salaires en chine ces dernières années) c’est à dire aussi ceux qui ne travaillent pas (mise en place de la sécurité sociale).
            La différence entre la chine et nous, c’est que nous avons mis 200 ans à le faire, et qu’ils le font en 40.


          • julius 1ER 4 juin 2013 11:01

            hé camarade tu as déjà oublié 2007/2008 et la pire crise financière de l’histoire( et ses milliers de milliards engloutis, disparus) amenée bien sûr par les méchant communistes tapis dans l’ombre, et toi tu viens nous raconter que si l’ultra-libéralisme s’est planté bien sûr c’est parcequ’il faut en remettre une couche .............

            c’est la medecine du 17ie /18ie siècle revisitée : au patient mourant les médecins au chevet unanimes pour dire qu’il fallait pratiquer «  »la saignée« au moins celui-ci totalement occis n’allait pas déposer réclamation ....................
            à la fin on peut se demander si vous n’êtes pas des psychopates graves ou de simples comiques en tous cas dans le genre pyromane, vous êtes très forts !!!!!!!!!!!!!!!!!
            çà me fait penser aux patrons à qui on demande de conjuguer le verbe »s’autoréguler" c’est d’ailleurs le crédo et le mythe du néo-libéralisme, le marché qui s’auto-régule, on en en voit les résultats ces 6 dernières années .................

          • libertus 4 juin 2013 11:52

            @Julius 1er

            La crise des subprime est due au fait que l’état à couvert les banques (prêtez n’importe quoi à n’importe qui, c’est bon, on vous renflouera). Elle est donc bien une crise liée à l’ultra étatisme (et n’a aucun rapport avec le libéralisme). Ce ne sont effectivement pas les communistes qui en sont la cause, c’est juste que les politiques de manière générale ont trop de pouvoir (dont celui de faire n’importe quoi, avec l’argent des autres, avec comme seul but de se faire ré-élire).

            Les libéraux ont toujours préconisé que le renflouement des banques devait passer tout d’abord par la contribution des actionnaires, puis par celles des créanciers, et en dernier par celle des déposants, l’état n’apportant son soutien que pour minimiser les pertes des déposants (répartir les pertes des déposants sur l’ensemble des contribuables). La, ce sont les contribuables (futurs, par le biais des dettes publiques) qui ont absorbé les pertes dès le premier euro (donc en préservant les actionnaires), ce qui est du a l’ultra étatisme (collusion des banquiers avec les politiques).

            Et je ne vois pas ou vous avez vu de l’auto régulation ces 6 dernières années puisque les états continuent à ne pas faire face à la réalité économique (fuite en avant dans le quantitative easing qui va ruiner tout le monde in fine, aucune mesure réelle pour lutter contre les bilans maquillés des banques, ...), donc continuent de fausser les règles.

             

             

             


          • demosoluce 4 juin 2013 12:03

            Le débat progresse Libertus. En fait, on s’perçoit que ce qui doit être notre ennemi commun à une majorité d’entre nous (je pense même Spartacus), c’est le système actuel. On peut être désaccord sur les solutions à apporter, et à la limite tant mieux, c’est cela la démocratie. En revanche, force est de constater que le système actuel ne défend aucune de nos approches :

            Il n’est pas libéral, puisque la concurrence est faussée et non loyale (par ceux-là mêmes qui en ont la responsabilité, le système bancaire entres autres). La mondialisation est parsemée de règles déloyales.

            Il n’est pas capitaliste, puisque le systèle ne protège pas le capital investi dans la production mais surtout dans la spéculation. Comment un Tracking Haute Fréquence peut encourager l’investissement productif.

            Il n’est pas socialiste puisqu’il favorise le creusement du fossé des inégalités, encourage la privatisation de tous les secteurs économiques.

            Il n’est pas Universaliste puisque les pays en position de force utilise la mondialisation pour favoriser leurs intérêts (puissance militaire aux USA, protectionnisme phénoménale en Chine, règles économiques favorables en Europe pour l’Allemagne etc...)

            Il n’est pas basé sur le Nationalisme car l’auto détermination des peuples est nié dès qu’il va à l’encontre des intérêts des Anglo-saxons (Pseudo révolutions démocratiques, Lybie, Syrie etc...)

            Je pourrai continuer longtemps. En fait, il est mafieux. Une minorité manipule les règles à son seul avantage (paradis fiscaux, Grandes banques too big too jail, interventions militaires au profit d’intérêts particuliers et j’en passe). Tant qu’on laisse les clés du camion à une minorité, on peut s’époumonner longtemps, rien de changera, ni dans un sens, ni dans l’autre. 


          • libertus 4 juin 2013 13:52

            Voila, on est d’accord, je ne défend pas le système actuel, il est effectivement entièrement corrompu. Je réfléchi à un autre système, libéral et humaniste. Liberté (mais aussi responsabilité), égalité (mais pas égalitarisme) et fraternité (mais pas assistanat).

             


          • Loup Rebel Loup Rebel 3 juin 2013 15:43

            Bonjour Karol, et merci pour ce brillant billet qui poursuit très à propos l’argumentation en faveur du revenu d’existence.

            Je cautionne à 90 % votre démarche, et vote « oui » à votre article.

            Je dis 90 %, car je suis en train de prendre conscience d’un amalgame entre deux idéologies politiques. Amalgame sans doute savamment entretenu par les forces démoniaques que vous dénoncez en bloc. Peut-être trop « en bloc », justement.

            Je vais donc préciser la nuance que mettrais entre le capitalisme et la pensée libérale.

            Je crois comprendre aujourd’hui, à la lumière du billet de Christian Laurut « Peut-on être libéral et anticapitaliste ? » ainsi que le dernier commentaire de Bur K, que seul le néocapitalisme à l’échelle de la mondialisation est à dénoncer. Jeter les valeurs libérales dans la même poubelle que ce monstrueux capitalisme reviendrait à jeter le bébé avec l’eau du bain.

            Les empereurs du néocapitalisme n’attendent que ça, pour imposer leur dirigisme absolu au détriment des populations et des nations. Adieu les particularismes de chacun, bonjour l’uniformisation et la pensée unique, tous soumis au dictat des grandes puissances économiques, banques en proue. Et ils le font avec la complicité (délibérée ou inconsciente ?) des États, de gauche comme de droite.

            J’attends avec impatience le prochain billet annoncé par Bur K à ce sujet.

            Merci pour votre persévérancee smiley


            • Karol Karol 3 juin 2013 16:19

              Je me permets de vous conseiller la lecture d’un très bon livre du philosophe Dany Robert Dufour : « L’individu qui vient ...après le libéralisme » chez Dénoël.

              Il développe la thèse suivante :
              Contrairement à ce qu’il prétend, le libéralisme ne libère pas l’individu, au contraire il l’asservi. Nos sociétés souffrent d’égoïsme exacerbé ou l’être humain ne cherche plus que la satisfaction de ses pulsions. " nos sociétés occidentales souffrent non pas d’un excès mais d’un manque d’individualisme. Elles manquent de cet individu qui pense et agit par lui-même".


            • Loup Rebel Loup Rebel 3 juin 2013 20:54

              En lisant les commentaires, il semble évident que les valeurs libérales ont été détournées à des fins diaboliques. Tout comme les valeurs démocratiques ont été vampirisées et vidées de leur substance par les oligarques. La Ve république n’est pas une démocratie, et pourtant la majorité des Français l’ignore. 

              C’est le propre de la rhétorique politicienne de pervertir le langage pour valider une idéologie et en invalider d’autres. Le capitalisme socialiste risque d’être cent fois plus toxique que celui des libéraux.

              Le peu que je connais de l’auteur que vous promotionnez ne me permet pas une critique exhaustive, mais je n’ai pas adhéré à ses prémisses. Peut-être parce que j’ai perçu dans son discours des impasses, des raccourcis, et des lacunes dans son objectivité. Les outils qu’il utilise pour ses analyses politiques sont aussi pervertis que les perversions qu’il dénonce, à chaud, sans aucun recul. Bref, je n’adhère pas à ses adhérences.
              Mais j’adhère au revenu d’existence, sujet de votre billet smiley
               


            • julius 1ER 4 juin 2013 11:15

              le libéralisme qui pourrait être un modèle sur une base équitable avec un état régulateur comme arbitre en quelque sorte, le libéralisme a sombré en se vendant et en se dévoyant avec le turbo-capitalisme monopoliste et prédateur. il a sombré à cause du mensonge de certains tels Regan et Thatcher lorsqu’ils disaient que l’état était le problème et pas la solution vision simpliste entre toutes à laquelle toute une élite a souscrit (les plus aisés et les plus riches déjà) car elle leur permettait de devenir encore plus riches et plus puissants en toute légitimité et toute impunité justement en affaiblissant l’état et en le dévoyant, car jusqu’à preuve du contraire lorsqu’il n’y a pas d’état de droit , c’est la loi du plus fort et des mafias et personne sur ce site ne peut prétendre le contraire !!!!!!!!!!!!!!!!! 


            • plexus plexus 3 juin 2013 16:00

              Magnifique, c’est le programme électoral de « l’EDEN » sur terre" celui que nous aurions si cette imbécile de mère Eve, n’avait tendu une pomme (même pas mûre) à ce crétin d’Adam !!!

              Cher Karol, vous avez tout à fait raison de prôner une autorité régulatrice qui assurerait le bien être de tous, en remettant les vautours à leur place.

              Sauf que, et les multiples expériences de toutes tendances le prouvent, les acteurs de ces fonctionnements exemplaires sont les premiers à magouiller et à s’en mettre plein les poches.

              Enfin, on peut rêver......c’est beau !!


              • Karol Karol 3 juin 2013 16:12

                Vous pointez le doigt là où ça fait mal. Comment- faire pour brider ces « cerveaux réptiliens » toujours prêts à dominer et à jouer avec la cupidité, l’avidité, le cynisme et l’immoralité... sans instaurer une autre forme de dictature ?


              • povmillet 3 juin 2013 16:52

                @l’auteur

                 Le RSA pourrait servir à des individus qui ne se retrouvent pas dans ce système exploiteur/exploité, et qui veulent vivre leur vie simplement, en marge du business. Aux pays-bas il existe une allocation pour les gens inaptes par convictions au travail . Nos sociétés sont suffisamment riches, pour se permettre d’allouer une allocation à ceux qui ont une réelle volonté de vivre la décroissance, la simplicité volontaire...Quand on parle du RSA, c’est grosso modo 300-400 euros par mois, qui peut vivre avec une telle somme sinon un décroissant volontaire (yourte,feu de bois,eau de source...)
                Mais de grâce, ne montrons pas du doigt ces « assistés », ces ’indigents",leur refus d’un certain système est une façon de se protéger de la folie de ce monde.De plus, je trouve qu’ils ne manquent pas d’un certain courage


                • Marc Chinal Marc Chinal 3 juin 2013 17:25

                  Halala, ces ignorants qui croient qu’il suffit de répartir les richesses pour que le monde se porte bien...
                  JAMAIS il ne pourra se porter mieux tant qu’on utilisera de la monnaie. Car si vous « répartissez mieux », vous créez de l’inflation, et si vous bloquez les prix, vous arrivez à un régime totalitaire communiste qui a échoué dans tous les pays. (pour rappel, et contrairement à une légende qui commence à se répandre, l’inflation n’a jamais bénéficié aux petits, mais encore et toujours aux puissants.)
                  .
                  Vous vous dites « contre » le système capitaliste, mais vous êtes ses premiers défenseurs en continuant à utiliser de la monnaie.
                  C’est lamentable.


                  • Karol Karol 3 juin 2013 17:46

                    Ignorant, lamentable vous y allez fort !
                    "Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l’argent ne se mange pas." C’est vrai mais comment je fais pour échanger ? Monnaies locales, troc ?
                    Plus sérieusement une autre façon d’allouer un revenu complémentaire et d’assurer la gratuité jusqu’à un certain seuil des ressources basiques comme par exemple l’énergie, l’eau, les transports publics, les communications , etc...et de faire payer d’avantage la surconsommation.


                  • Marc Chinal Marc Chinal 8 juin 2013 18:41

                    <<<<C’est vrai mais comment je fais pour échanger ? Monnaies locales, troc ?<<<<
                    .
                    Rien de tout cela. Vous avez toutes les réponses sur le site internet référencé.
                    (comprenez-vous pourquoi je parle « d’ignorant » ? Tout simplement parce que sans chercher à comprendre l’autre on se coupe de points de vues différents et peut-être utiles).
                    Prenez le temps de regarder. Tranquillement  ! (on n’est pas pressé de mourir)
                    .
                    <<<<<une autre façon d’allouer un revenu complémentaire et d’assurer la gratuité<<<<<
                    .
                    Il n’y a aucune gratuité réelle dans un système monétiste. A un moment ou à un autre, vous serez obligé de payer les gens qui travaillent aux « biens gratuits », et pour cela, il vous faudra des budgets, or le système monétiste entraine « le manque de budget » systématique, car la monnaie doit être rare pour avoir de la valeur.
                    Vous aurez beau avoir l’idée de « piquer l’argent aux autres », vous ne pourrez le faire qu’un temps. Après vous ferez marcher la planche à billet, et au final, votre système ne marchera pas (comme les systèmes communistes qui n’ont rien compris à l’équation « monnaie »).
                    .
                    Sincèrement, prenez le temps d’apprendre ce qu’est la monnaie, ce qu’elle entraine obligatoirement, et ne vous trompez plus de combat !


                  • Le chien qui danse 3 juin 2013 19:00

                    Le revenu universel sera un combat difficile voire impossible car ça signerais la désacralisation de l’argent générateur de vie (et de mort).
                    Nous sommes face à un problème culturel. Après tout nous sommes dans un système que nous avons construit avec les valeurs qui nous arrangeaient à l’époque ou ça nous arrangeais.
                    La solution à l’évolution économico-sociale ne se trouve pas dans l’économie mais dans le culturel. L’abolition du travail rémunéré, de l’argent chantage sera bien difficile et certainement un long combat.
                    Cette barbarie de traitement du peuple, avec son consentement, par l’argent fait les choux gras du système et des gens qui prétendent le diriger pour eux même ne pas travailler.
                    Mais ce n’est qu’un système et d’autres sont possibles.
                    Eventuellement au passage à une sixième république il serait possible d’y introduire le RU ça serait un moment favorable dans la foulée et d’ailleurs une sixième république sans RU ou système similaire de désacralisation de l’argent ne mènera pas à grand chose de mieux.


                    • soi même 3 juin 2013 20:43

                      Visiblement vous n’avez rien compris, cela n’étonne pas si vous prenez Marx pour un prophète et son essais, le CAPITAL pour un évangile !


                      • Francis, agnotologue JL 3 juin 2013 21:24

                        Karol écrit : ’’Redistribuer ce qui a été indument confisqué par quelques uns n’est-elle pas une des missions d’un État solidaire ?

                        Vous je ne sais pas, mais moi, une telle sottise dans le propos, ça me laisse pantois !

                        Avant de me moinsser, essayez un instant de comprendre : comment l’État pourrait-il redistribuer ce qui a été indument confisqué par le capiptal ? Comment l’État va-tè-il redistribuer de l’argent quoi se trouve dans une poche qui n’est pas la sienne !

                        Karol est-il idiot, ou bien s’adresse-t-il à des idiots ?

                        That is the question.


                        • Francis, agnotologue JL 4 juin 2013 10:27

                          erratum :

                          Comment l’État pourrait-il redistribuer ce qui a été indument confisqué par le Capital ? Comment l’État va-t-il s’y prendre pour redistribuer de l’argent qui se trouve dans des poches qui ne sont pas les siennes !


                        • Karol Karol 4 juin 2013 15:57

                          « L’idiot  » à son tour s’adresse à un sage et lui pose la question suivante :
                          Pourquoi un État, avec une légitimité populaire, ne pourrait-il pas à son tour confisquer aux usurpateurs une partie de leur butin ?


                        • Francis, agnotologue JL 4 juin 2013 16:13

                          Karol,

                          je vous que vous commencez à comprendre.

                          Je ne ferai pas une réponse à la question que vous me posez à travers cette question, mais deux :

                          La première : Effectivement, la question que pose l’idiot est centrale, puisque l’on voit que les gouvernements, PS comme UMP ne trouvent pas la réponse. Paradis fiscaux, évasions fiscales, chantage aux délocalisations, ça vous dit quelque chose ?

                          La deuxième réponse : Si l’État pouvait reprendre sous forme d’impôt cet argent indument gagné sur le dos des travailleurs, croyez vous vraiment que le redistribuer sous forme de rente à tous serait la bonne manière de faire ? Je ne le crois pas, et je l’ai argumenté cent fois.


                        • Captain Marlo Pilou Camomille 4 juin 2013 07:45

                          Bonjour,
                          Tout le raisonnement repose sur le postulat d’un « Etat régulateur et protecteur nécessaire à toute communauté humaine. » En fait , d’un Etat qui se soucierait de l’intérêt général, un peu comme Chavez...

                          Il y a deux sortes d’opposants farouches à l’existence d’un Etat régulateur et protecteur :

                          * La finance et les multinationales, qui n’ont eu de cesse de « déréguler », pour laisser faire le renard dans le poulailler au bénéfice de l’élite néolibérale et des banquiers mondiaux.

                          * La Droite soumise et la quasi totalité de la Gauche qui est internationaliste, méprise désormais l’échelon national, refuse de sortir de l’ UE et de l’euro, refuse le retour vers « la France rance et moisie », comme ils disent. Ils se tirent une balle dans le pied et renforcent le FN

                          Ce qui ravit, on se doute, la finance et les multinationales qui ne rêvent que de la fin des nations et des gouvernements capables de « réguler et protéger », ce qui entrave les profits à distribuer aux actionnaires.

                          Pour avoir une gouvernement qui régule et protège, il faut vivre dans un pays indépendant qui dispose de tous ses droits régaliens, ce qui n’est plus le cas des pays européens.

                          Avec les Traités, les Gouvernements ne contrôlent plus rien, ni la création monétaire, ni la banque de France, ni les lois, ni les frontières... , ils sont devenus des larbins de la Troïka.

                          L’UPR est un mouvement de libération nationale, un programme sur le modèle du CNR, avec pour premier objectif la sortie de L’UE, de l’euro et de l’ OTAN par l’article 50.

                          L’euro est inadapté à 17 économies différentes, il est impossible à dévaluer, il va éclater tôt ou tard, autant en sortir calmement et légalement en sortant de l’ UE.

                          Les Français ensuite décideront de ce qu’ils souhaitent pour leur avenir et ce débat aura un sens, la décroissance pourra être abordée.

                          Pour l’instant, il s’agit de se saigner pour rembourser les intérêts de la dette illégitime.

                          Il faut prendre les problèmes dans l’ordre, l’indépendance d’abord, puis la mise en place d’un gouvernement qui défende l’intérêt général, qui régule et protège.


                          • Dominique TONIN Dominique TONIN 4 juin 2013 09:12

                            @ l’auteur,

                             
                             « Il reste à construire le rapport de force politique pour l’imposer au plus haut niveau de l’État. »
                            Peine perdue, me semble -t-il !
                            Vous n’imposez rien à l’UMPS, ils sont les caudataires de la finance, donc les plus forts. Ils dictent leur politique, nous, nous subissons !
                            Mais votre idée du RBI est excellente, je pense même que c’est une partie des solutions à adopter pour combattre la précarité, l’exclusion, les licenciements et le stress au travail.
                            Mais ceci ne se fera que parce que le peuple aura repris les manettes et le pouvoir. Mais pas tant que seront au pouvoir l’UMPS !

                            • Karol Karol 4 juin 2013 09:54

                              Je suis d’accord avec votre analyse sur ceux qui ne représentent que les intérêts de l’oligarchie. « la droite décompléxée » et la « gauche libérale » servent la même soupe. Il faudra bien trouver le chemin d’une véritable représentation populaire avant que le désespoir et le dépit propulse au pouvoir des démagogues encore plus dangeureux.


                            • julius 1ER 4 juin 2013 10:45

                              Le revenu de base encore un stratagème pour mieux asservir les travailleurs ou, au contraire, une mesure émancipatrice ?

                              @l’auteur
                              pour avoir un peu réfléchis sur le sujet, cette question est fondamentale et révèle ou peu révéler l’état d’avancement intellectuel d’une société..........
                              si on met le curseur très bas au niveau du RMI par exemple, ce sera une fois de plus le moyen de survivre( pas de vivre et s’épanouir) et sera un épisode de plus de charité publique .
                              si au contraire on situe çà sur une base citoyenne de remise à plat du rapport capital- travail, cad redonner une autonomie au citoyen et non pas le livrer pieds et mains liés comme toutes les mesures qui sont prises tel l’ANI, pour n’en citer qu’une, et redonner un certain pouvoir au travailleur, là oui le RU ou revenu universel peut servir d’outil émancipateur, c’est un choix de société véritable aussi lorsque je lis des crétineries du genre «  »on nous fait entrer dans une société communiste«  » c’est que ceux qui disent ce genre d’imbécilité n’ont encore ou feignent de n’avoir rien compris au mouvement de concentration capitaliste ou capitalistique,, qui n’offre aucune issue à ceux qui n’ont à vendre que leur force de travail .......... 

                              • Karol Karol 4 juin 2013 15:06

                                Tout à faire d’accord. la position du curseur doit permettre à tous une émancipation du travail salarié avec la possibilité de décider, par exemple du temps que l’on désire libérer d’un travail rémunéré, en fonction de sa situation personnelle du moment et de la composition de safamille entre autre.


                              • miha 4 juin 2013 14:10

                                Voici le lien vers l’initiative citoyenne européenne concernant le revenu de base :

                                http://basicincome2013.eu/ubi/fr/signer-initiative/

                                C’est plus qu’une pétition, c’est comme une votation : il vous sera donc demandé le numéro de votre carte d’identité ou de votre permis de conduire... comme si vous votiez par internet.

                                Signez et diffusez : les Slovènes, les Belges atteignent un pourcentage de signatures requises plus important que celui des Français (et les Allemands ne sont pas loin derrière nous)

                                 

                                 


                                • dom y loulou dom y loulou 4 juin 2013 14:17




                                  oubliée la GUERRE CONTRE LE TERRORISME dont vous êtes le terroriste à abattre jusqu’à prouvé innocent ? 

                                  AGENDA DE DEPOPULATION

                                  oublié que l’occident n’est plus qu’un abattoir à moutons et que nos colons entendent mêêêê mêêêê mêêêê quand nous causons ?

                                  • L'enfoiré L’enfoiré 7 juin 2013 10:02

                                    Bon article.

                                    voyons les recommandations :

                                    • « État régulateur et protecteur est nécessaire à toute communauté humaine. » Oui. Absolument
                                    • « Refonder la démocratie à tous les niveaux de décision est impérieux. », c’est aussi se rendre compte que trop de démocratie tue la démocratie.
                                    • « l’éducation , aux soins et à la culture du domaine public et doivent être protégés des lois du marché. » A condition que l’enseignement n’est pas là pour créer des hommes inutilisables dans la vie de terrain sous le prétexte d’apporter une culture qui il faut le dire est souvent obsolète.
                                    • « la régulation et la distribution des sources d’énergie,de l’accès à l’eau potable et des moyens de communications. », c’est le cas, mais payant
                                    • « Encourager une économie du partage, » Oui, mais la question reste : est-ce que la solidarité est-elle récompensée à sa juste valeur ? « Donner, recevoir, rendre » dans un monde de compétitions à tous niveaux ne fonctionne pas.
                                    • « Repenser la ville dans la convivialité » Les mégapoles qui deviennent de plus en plus nombreuses ne sont que des quartiers qui ne se parlent plus. L’un plus riche que l’autre. Voyez ce qui se passe à Los Angeles. 
                                    • « Protéger l’individu des excès de l’économie de marché » Le marché est par définition amoral et dépasse toutes les frontières.

                                    • Marc Chinal Marc Chinal 8 juin 2013 18:43

                                      Dans un système monétiste, ces paramètres ne resteront que des voeux pieux. ça fait 3000 ans que l’humain essaye de faire mieux et qu’il n’y arrive pas. A votre avis pourquoi ? et pourquoi, vous, vous pensez faire mieux que les autres avec les mêmes paramètres ?


                                    • Proudhon Proudhon 9 juin 2013 19:42

                                      @libertus

                                      Ca me fait marrer quand des individus parlent du fameux Deng Xiaoping, le promoteur de l’ultra capitalisme chinois. Résultats ! Avant les ouvriers chinois gagnaient peu mais travaillaient peu. Maintenant ils travaillent comme des nègres et vivent encore moins bien, vu que tout a augmenté en Chine.

                                      Ce qu’ils oublient encore, c’est que c’est sous son règne qu’a eu lieu le massacre de la place Tienanmen. Super démocratique ce cher Deng Xiaoping...

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès