Le sexisme démagogique du gouvernement
Quelle pitié ! Comment le gouvernement Fillon peut-il en arriver là ? Comment peut-il s’étaler dans la démagogie comme un cochon dans la boue ? Il n’y a plus aucune dignité dans ce conglomérat de ministres angoissés. Et l’angoissée en chef est Roselyne Bachelot.
![](http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L300xH200/1727482761-0fd6d.jpg)
On connaissait son incompétence depuis sa gestion de la grippe H1N1. Elle confirme avec les attaques contre les clients des prostituées, qui seraient plus criminels que les mafias contre lesquelles le gouvernement a peur de lutter. Elle persiste et signe avec son plan contre les violences faites aux femmes.
Le 7 mars dernier elle a détaillé, en compagnie de Claude Guéant, bavardeur en chef, le plan interministériel de lutte contre la violence faite aux femmes. Ce plan comporte deux volets. Le premier est la violence conjugale et sexuelle.
Premier volet du plan Bachelot
Selon ses propos :
« En 2009, 650 000 femmes de 18 à 75 ans ont signalé avoir été victimes de violences sexuelles hors et dans le ménage. »
Madame la Ministre Roselyne Bachelot ment effrontément. Car l’OND (Office national de la délinquance), dans son enquête de victimation de 2009, annonce :
« Cette crainte est à rapprocher du nombre croissant de femmes ayant déclaré avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles, qui est passé de 567 000 en 2007 à 650 000 deux ans plus tard. »
Il s’agit donc de violences physiques OU sexuelles, pas seulement sexuelles comme l’affirme Madame Bachelot qui, comme à l’accoutumée, dit n’importe quoi. Cela change considérablement les choses. Comparons avec des chiffres fournis par l’enquête « Contexte de la Sexualité en France - CSF ». Ils affichent que 9,1% des femmes de plus de 18 ans déclarent avoir subi des relations sexuelles forcées. Ce qui devrait donner près de 2,5 millions de femmes violées (10% des femmes majeures), sans compter les autres agressions sexuelles. Ceci démontre l’aspect très aléatoire des chiffres.
Si l’on se réfère aux faits constatés par la police (ce qui n’est qu’une indication, pas une preuve) il y a en 2006 22’864 cas de violences sexuelles globales ; les mis en causes sont au nombre de 14’276 ; enfin les condamnés ne sont que 10’180, dont 1’626 pour viol. Dans la mesure où l’OND et certains groupes féministes parlent de 10% des faits dénoncés, même en multipliant par 10 les chiffres ci-dessus, on est très loin des 650’000 ou 2,5 millions agressions sexuelles.
Et les hommes victimes ?
Autre aspect du problème : les hommes sont également victimes de violence conjugale. Et pas à 2%, ou 5% : 10% des hommes selon un article du Figaro de 2007.
Selon l’OND, 110’000 hommes sont battus.
Ce qui ressort de cela est que les hommes sont aussi victimes de violences physiques et psychologiques dans le couple, à un niveau insoupçonné et grave, mais que le gouvernement a choisi de défendre les femmes et de criminaliser les hommes. On en a l’habitude.
La violence au travail
Le deuxième volet élargit le concept de violence faite aux femmes :
« Lors d'un déplacement à Viroflay, dans les Yvelines, les deux ministres ont présenté leurs séries de mesures. La première ciblera les "violences sexistes et sexuelles au travail, parce qu'il n'y a pas que dans le milieu familial [qu'elles] existent", selon Roselyne Bachelot. »
Cela signifie encore une fois que seules les femmes seraient victimes de violences, sexistes celles-ci, au travail : mobbing, pression, discrimination, blagues douteuses, harcèlement, etc. On croit rêver. Ce monde doit être le paradis des hommes, ce que tous confirmeront bien évidemment : aucun homme n'a jamais été dénigré systématiquement, rabaissé, insulté, agressé, mobbé, et qu'aucun n'a subi cette forme de violence d'une gravité parfois mortelle : les fausses accusations, crime en pleine expansion et quasiment impuni. Et j'en passe.
A son niveau Madame Bachelot sait très bien ce qu’elle fait. Dans son sexisme anti-homme, sa misandrie éhontée, elle n’en a rien à faire des hommes. Et cela se comprend : elle va à la pêche aux voix des femmes. Ou au moins elle tente de limiter le vote féministe à gauche, ce qui est la base arrière, la caserne habituelle des féministes anti-hommes.
Si Madame Bachelot parlait aussi de violence faite aux hommes, si elle ouvrait la boîte de Pandore de la violence faite aux hommes dont la violence féminine est un volet important, elle verrait se lever une polémique sans merci contre elle. On connaît la force du lobbying féministe. Alors elle ment sur les chiffres et exclut les hommes de son plan contre les violences. Avec l’aval probable du président.
Si les hommes veulent continuer à être criminalisés, culpabilisés, privés de leurs enfants en cas de divorce, accusés faussement, s’ils veulent continuer à être des cibles, ils devront voter UMP ou PS, voire extrême gauche et écolos en 2012.
S’ils en ont assez de ce procès permanent qui leur est fait, il ne reste que le centre et principalement Bayrou, ou le FN.
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